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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Allocution de
Monsieur Daniel ANDRE, Directeur des
Eaux, Forêts, Chasses et de la
Conservation des Sols

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A l’occasion de la 10ème session du Forum


des Nations Unies sur les Forêts (FNUF)
sur le thème intitulé : «Les forêts et le
développement économique»

********************Istanbul, le 9 avril 2013


¾ Monsieur le PRESIDENT DE UNFF-10

¾ Madame la Directrice du Forum,

¾ Mesdames, Messieurs les Ministres,

¾ Excellences, Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi, tout d’abord, de me réjouir, au nom de la


délégation qui m’accompagne et en mon nom personnel, de
l’accueil tout particulièrement chaleureux et si hospitalier qui
nous a été réservé depuis notre arrivée dans cette splendide
ville d’Istanbul.

Que le Peuple et le Gouvernement de Turquie trouvent ici


l’expression de nos sincères remerciements !

Je voudrais également féliciter le Secrétariat du Forum et la


Turquie pour l’excellente organisation de cette session du
Forum !

Faisant pleinement sienne la déclaration faite par Fidji, au


nom du G77 et la Chine, le Sénégal souhaiterait partager
quelques vues et considérations, à titre national.

 
Excellences, Mesdames et Messieurs,

La Conférence de Rio+20 a souligné l’importance particulière


des forêts pour les peuples, leur apport considérable dans la
réduction de la pauvreté et leur énorme potentiel à aider au
relèvement des défis faisant obstruction à la réalisation d’un
développement harmonieux.

Nonobstant la forte corrélation entre les forêts et le


développement économique, force est de reconnaître que ce
sont principalement les facteurs anthropiques qui concourent
à leur surexploitation, voire leur dégradation continue.

C’est le cas de l’exploitation non contrôlée, des


défrichements à la recherche de nouvelles terres agricoles
et, entre autres, des feux de brousse. 1 200 fois par an, la
forêt brûle au Sénégal. Tout ceci impacte négativement sur
des écosystèmes aussi fragiles que les mangroves et les
palmeraies.

 
C’est dire toute la complexité pour nos Etats d’assurer un
juste équilibre entre la conservation des forêts et leur
exploitation judicieuse.

Dans un tel contexte, il apparaît primordial de poursuivre,


plus en profondeur, les réflexions sur des stratégies globales
et cohérentes susceptibles de mieux concilier les besoins à
court terme des populations et la préservation du capital
forestier, dont la détérioration a atteint des proportions
inquiétantes.

Le Sénégal a mis en place une nouvelle politique forestière


jusqu’en 2025, dont les lignes de force sont reprises dans la
Stratégie nationale de développement économique et social
2013-2017, notre actuelle feuille de route en matière de
développement.

Cette politique s’appuie sur l’aménagement participatif des


forêts, la gestion rationnelle des ressources forestières et
fauniques, la mise en valeur des produits forestiers non
ligneux, ainsi que le développement d’une foresterie basée

 
sur la mise en œuvre d’une conscience citoyenne plus
sensibilisée sur les questions environnementales.

La création de bourses vertes, entrant dans le cadre d’un


appui non salarié à des jeunes pour la réalisation d’activités
dans le domaine d’une économie verte, au delà de la lutte
contre la dégradation de notre patrimoine forestier et la lutte
contre la pauvreté, renforcera la montée en puissance de
cette conscience citoyenne.

La mise en application de cette politique, a conduit à des


efforts considérables en matière de restauration et de
régénération des écosystèmes forestiers.

Les résultats notés en termes de superficies reboisées, de


terres restaurées, de forêts aménagées de façon
participative, sont très encourageants mais nous mesurons
de façon lucide l’immensité des efforts qu’il reste encore à
fournir.

Rien que pour les aménagements participatifs nous


comptons aménager 400 000 ha de forêts d’ici fin 2016.

 
En dépit de toutes ces performances, le secteur forestier
sénégalais reste tout de même marqué par une régression
graduelle du couvert végétal et par une moyenne annuelle
de 700 000 ha de forêts brulés chaque année, entraînant
ainsi une perte continuelle de notre biodiversité.

C’est pourquoi, répondre efficacement à l’appel d’aujourd’hui


devrait nous conduire à renforcer l’application effective des
objectifs contenus dans les divers plans stratégiques sur la
diversité biologique et la désertification.

 
Il faudra qu’ensemble nous arrivions à opérationnaliser les
Accords sur les changements climatiques, notamment, les
mécanismes de lutte contre la déforestation (REDD+), le
fonds vert pour le climat et le transfert de technologies
écologiquement rationnelles.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La transition vers une économie durable, sobre en carbone,


à travers une restauration et une exploitation rationnelle des
forêts, est un immense défi qui exige un accroissement des
investissements et des ressources financières allouées à ce
secteur.

A ce titre, notre délégation est d’avis que la Communauté


internationale devrait renforcer la coopération et la
coordination des politiques et programmes, par des
orientations plus concrètes, notamment l’institution d’un
fonds international essentiellement consacré au financement
des activités forestières, pour arriver à une gouvernance
verte.

 
Au regard de l’intensification du commerce transnational
illicite des essences de valeur, le Sénégal milite fortement
pour l’instauration d’une certification du commerce du bois
et réaffirme son engagement à l’aboutissement des
discussions en direction d’un instrument juridiquement
contraignant sur tous les types de forêts.

Fort de cela, je voudrais également inviter à la consolidation de


la collaboration en matière d’échanges d’expériences et de
renforcement des capacités.

En réitérant l’engagement du Sénégal à poursuivre ses efforts


en vue d’inverser les tendances défavorables aux formations
forestières, je voudrais, pour terminer, insister sur la place de
choix qui doit revenir aux forêts dans l’agenda du
développement post-2015 et dans la définition des objectifs de
développement durable (ODD).

Je vous remercie de votre aimable attention.

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