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Université de Douala, Faculté des Sciences

Département de Mathématiques et Informatique


Licence: L1 - Année académique 2018-2019 - Semestre 1
UE MA 121 - Analyse de la Droite Vectorielle Réelle
Parcours types: Mathématiques- Informatique

Chapitre 1: ETUDE DU CORPS DES REELS

Ce Chapitre étudie l’ensemble des nombres réels en deux Sections. La


1ere Section présente les ensembles des nombres (nombres entiers naturels,
nombres entiers relatifs, nombres rationnels) et leurs insuffisances au point
de vue algébrique. L’inconvénient de l’ensemble des nombres rationnels est
obtenue en définissant six notions fondamentales (majorant, minorant, p.p.e,
p.g.e, inf et sup) dans un ensemble totalement ordonné. La seconde Section
introduit et établit quelques propriétés de l’ensemble des nombres réels.

1 Présentation de N, Z, Q et R
• (N, +) n’est pas un groupe.
Preuve: + est associative, 0 est élément neutre pour +.
Mais tout élément de N n’admet pas son symétrique dans N car pour
x = 1, ∀x0 ∈ N, x + x0 6= 0.

N.B: C’est un inconvenient ou une insuffisance de N.

• (Z, +) est un groupe.


(Z, +, ×) n’est pas un corps car (Z, ×) n’est pas un groupe.
Preuve: × est associative, 1 est élément neutre pour ×.
Mais tout élément de Z n’admet pas son symétrique dans Z car pour
x = 2, ∀x0 ∈ Z, x × x0 6= 1.

N.B: c’est un inconvenient ou une insuffisance de Z.

• (Q, +, ×) est un corps.

Pour donner l’inconvenient ou l’insuffisance de Q, nous besoin des six


nouvelles notions suivantes sur les sous-ensembles d’un ensemble totalement
ordonné.
Définition 1. Soit (E, ≤) un ensemble totalement ordonné, A une partie
non vide de E et α, β deux éléments de E.

1
1) A est majorée si ∃M ∈ E, ∀x ∈ A, x ≤ M (M est un majorant de A).
Maj(A) est l’ensemble des majorants de A.

2) A est minorée si ∃m ∈ E, ∀x ∈ A, m ≤ x (m est un minorant de A).


Min(A) est l’ensemble des minorants de A.

α∈A
3) α est le plus petit élément de A (minimum) si .
∀x ∈ A, α ≤ x
Lorsqu’il existe, on note α = min(A).

β∈A
4) β est le plus grand élément de A (maximum) si .
∀x ∈ A, x ≤ β
Lorsqu’il existe, on note β = max(A).

α ∈ M aj(A)
5) α est la borne supérieure de A si .
∀x ∈ M aj(A), α ≤ x.
Lorsqu’elle existe, on note α = sup A.

β ∈ M in(A)
6) β est la borne inférieure de A si .
∀x ∈ M in(A), x ≤ β.
Lorsqu’il existe, on note β = Inf (A).

L’inconvénient de l’ensemble totalement ordonné (Q, ≤) s’énoncer comme


suit: Il existe dans Q, des parties non vides et majorées n’admettant pas
nécessairement de bornes supérieures.
Par exemple: A = {x ∈ Q, x ≥ 0 and x2 ≤ 3}.

Pour combler cette insuffisance, nous introduirons un nouvel ensemble


qui est caractérisé dans le résultat suivant:

Théorème 1. Il existe un ensemble, noté R et appelé ensemble des nombres


réels, qui possède les propriétés suivantes:
1) ≤ ou ≥ est une relation d’ordre totale.
2) (R, +, ×) est un corps.
3) Toute partie non vide et majorée admet une borne supérieure dans R.
Ainsi, toute partie non vide et minorée de R admet une borne inférieure
dans R.
4) (R, +×) est un corps valué, c-à-d, il existe une application |.| : R −→ R
vérifiant ∀x, y ∈ R, | − x| = |x|, |x2 | = |x|2 , ||x|| = |x|, |x + y| ≤ |x| + |y| et
|x| = 0 ⇐⇒ x = 0.

La Section suivante énonce et établit quelques propriétés de cet ensemble.

2
2 Autres propriétés de R
Proposition 1. (R, +, ×) est un corps archimédien, c-à-d, ∀y ∈ R, ∀x >
0, ∃n ∈ N tel que nx ≥ y.

Preuve: Montrons que R est un corps archimédien, c-à-d, ∀y ∈ R, ∀x >


0, ∃n ∈ N tel que nx ≥ y (par l’absurde).
Soit x, y ∈ R. Cherchons n ∈ N tel que nx < y. Supposons que ∀n ∈ N tel
que nx ≥ y. Soit A = {nx, n ∈ N}. Alors y est un majorant de A. A admet
une borne supérieure dans R, noté α. Nous avons α−x < α. Donc α−x n’est
pas majorant de A. Donc, il existe m tel mx > α − x. D’où (m + 1)x > α.
Ce qui contrédit α = sup(A). 

Dans la Section I, nous avons définit les notions de bornes inférieure et


supérieure dans un ensemble ordonné. Le résultat donne une caractérisation
de chacune des deux notions lorqu’on considère l’ensemble ordonné (R, ≤).

Proposition 2. Soit A une partie non vide de R et α, β deux réels.


1) Caractérisation de la borne supérieure:

∀x ∈ A, x ≤ α
α = sup A ⇐⇒ . (1)
∀ > 0, ∃x ∈ A, α −  < x

2) Caractérisation de la borne inférieure:



∀x ∈ A, β ≤ x
β = inf A ⇐⇒ . (2)
∀ > 0, ∃x ∈ A, β +  < x

Preuve: 1) Montrons 1. 
∀x ∈ A, x ≤ α
(=⇒) Supposons α = sup A et montrons que .
∀ > 0, ∃x ∈ A, α −  < x
i) Montrons que ∀x ∈ A, x ≤ α. Soit x ∈ A. Montrons que x ≤ α.
Comme α = sup A, alors α ∈ M aj(A). Ainsi x ≤ α.

ii) Montrons que ∀ > 0, ∃x ∈ A, α −  < x .


Soit  > 0. Cherchons x ∈ A tel que α −  < x .
Comme  > 0, alors α− < . Comme α = sup A, alors ∀y ∈ M aj(A), α ≤ y.
Par conséquent, α −  6∈ M aj(A), c-à-d, ∃b ∈ A tel que α −  < b . Prendre
x = b .

(i)∀x ∈ A, x ≤ α
(⇐=) Supposons que et montrons que
(ii)∀ > 0, ∃x ∈ A, α −  < x
α = sup A. (i) montre que α ∈ M aj(A). Il reste à montrer que ∀t ∈
M aj(A), α ≤ t. Raisonnons par l’absurde.
Supposons qu’il existe t ∈ M aj(A) tel que α > t et montrons que cela est
impossible.

3
Comme α > t alors α − t > 0. Pour  = α − t > 0, (ii) donne ∃x ∈ A, α −  =
α − (α − t) = t < x . Ce qui est impossible car t ∈ M aj(A) et x ∈ A. 

Exercice 1. 1) Etablir la caractérisation de la borne inférieure.


2) Justifier que 0 = Inf (A) où A = { n1 , n ∈ N∗ }.
n
3) Justifier que 1 = sup(B) où B = { n+2 , n ∈ N} (utiliser la caractérisation
et distinguer deux cas où  ≥ 1 et  < 1). Déterminer si possible max(B).

Le résultat suivant établit le lien entre l’ensemble des nombres rationnels


et l’ensemble des nombres réels. Il stipule qu’entre deux réels distincts, l’on
peut trouver une infinité de nombres rationnels.
Théorème 2. Densité de Q dans R.

∀a, b ∈ R, a < b =⇒ (∃q ∈ Q, a < q < b).


Preuve: Soit a, b ∈ R tel que a < b. Cherchons q ∈ Q tel que a < q < b.
1
Comme R est archimédien, alors pour x = 1 et y = b−a , ∃n0 ∈ N, n0 x > y.
Ainsi
1
b−a> . (3)
n0
De même, comme R est archimédien, alors pour x = 1 et c = n0 b, ∃n1 ∈
N, n1 x > c. Ainsi
n1 > n0 b = c. (4)
Posons Ac = {n ∈ N tel que n ≥ c}.

Justifions que Ac admet une plus petit élément r:


D’après (4), nous avons n1 ∈ Ac . Ainsi Ac est une partie non vide et minorée
de N. Et Ac admet un plus petit élément noté r.

r−1
Posons t = n0 . Comme r, n0 ∈ N, alors t ∈ Q.

Montrons que t < b.


Comme r est le plus petit élément de Ac (ensemble des entiers naturels
supérieurs ou égaux à c), alors r − 1 < c. Et comme c = n0 b, alors t < b.

Montrons que a < b. Raisonnons par l’absurde. Supposons que t ≤ a et


montrons que cela est impossible.
Comme t ≤ a, c-à-d, r−1 r−1
n0 ≤ a. Ainsi −a ≤ n0 .
Par ailleurs, comme c = n0 b ≤ r (car r est un élément de Ac ), c-à-d,
b ≤ nr0 , l’addition membre à membre des deux dernières inégalités don-
nent: b − a ≤ n10 . Ce qui contrédit 1.

r−1
Prendre q = t = n0 . 

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