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Chapitre 5
Modélisation numérique
5.1. Introduction
Depuis quelques années, l’accroissement de la puissance des ordinateurs a permis de
conduire des calculs tridimensionnels de l’écoulement en turbomachines, tout en tenant
compte de l’effet de la viscosité et de la turbulence. Ce progrès a fait de la modélisation
numérique de l’écoulement ou CFD (Computational Fluid Dynamic) un outils de plus en plus
important pour le développement et l’optimisation du dimensionnement des turbomachines.
Parmi le large éventail des codes de calcul de l’écoulement connus on peut citer : C3D,
N3S, Fluent, CFX, Numeca, Star-CD, etc…
CFX-TASCflow est un code de calcul basé sur la résolution des équations de Navier-
Stokes. Il dispose d’éléments spécifiques qu’en font un outil adapté pour le secteur des
turbomachines.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Le nombre d’aubes est nécessaire pour définir les conditions de périodicité. L’aubage est
défini par au moins deux sections réparties entre le plafond et la ceinture. Les points de
chaque section doivent être classés depuis le bord d’attaque vers le bord de fuite.
Dans le cas présent, nous avons choisi la maquette de type « Generic-Multi-Block Grid ».
Ce modèle utilise des topologies de type BCOH, se compose de huit blocs de maillage :
quatre dans le passage de type H, et quatre autour de l’aube de type O (figure 5.1).
CFX-TASCflow utilise une méthode de volumes finis pour résoudre les équations de
l’écoulement (masse, quantité de mouvements et énergie totale). Le calcul est très peu
sensible à l’allongement des cellules qui peut excéder 1/100. En revanche, il est préférable
que l’angle entre deux côtés de l’élément volumique soit maintenu entre 20 et 180 degrés
pour éviter une imbrication des éléments. Ceci conduit à un maillage de 34080 nœuds dans un
canal inter aube de la roue et 34848 nœuds dans un canal du diffuseur (figure 5.2).
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Profil de l’aubage
Condition de périodicité
Maillage type H
Maillage type O
Figure 5. 1 : Modèle du maillage
Maillage de la roue
Maillage du diffuseur
Figure 5. 2 : Vue aube à aube du maillage
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Différentes approches sont alors possibles pour définir l’interface entre les deux repères et
tenir compte de leur déplacement relatif. Trois choix d’interfaces sont disponibles dans le
code CFX-TASCflow :
• Type 2 : « Stage »
« Frozen Rotor » est la technique la plus courante, elle permet de modéliser l’écoulement
pour une position relative donnée entre la roue et le diffuseur ou la volute.
L’avantage avec cette méthode est de prendre en compte l’interaction entre les deux
repères avec une hypothèse de calcul quasi- stationnaire, qui est justifiée quand la vitesse de
l’écoulement est relativement importante par rapport à la vitesse de la machine dans
l’interface entre les deux repères.
Pour la deuxième option « stage », le calcul est conduit simultanément pour deux rangées
d’aubes, le passage du repère relatif vers le repère absolu se fait par le calcul de la moyenne
circonférentielle de l’écoulement. Ainsi une solution stationnaire est obtenue dans chaque
repère.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
La troisième interface est utilisée pour du calcul instationnaire : l’interface entre la roue et
le diffuseur est une interface glissante. Elle permet de calculer l’écoulement pour différentes
positions relatives entre la roue et le diffuseur. Cette méthode a l’inconvénient de demander
un temps de calcul très important. Pour diminuer ce temps, on peut initialiser le calcul
Transient Rotor/Stator en utilisant les résultats obtenus par un calcul « Frozen Rotor ».
∂ρ ∂
+ (ρ U j ) = 0 5. 1
∂t ∂x j
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
∂ ∂ ∂P ∂τ ij
( ρ Ui ) + (ρ Ui U j ) = − − + ρ fi 5. 2
∂t ∂x j ∂xi ∂x j
Les trois termes à droite de l'équation 5.2, représentent les composantes xi de toutes les
forces dues à la pression P, du tenseur des contraintes visqueuses τij, et de la force de gravité
fi. Pour un fluide Newtonien, le tenseur des contraintes visqueuses est donné par :
∂U l ∂U ∂U j
τ ij = − µ b δ ij −µ( i + ) 5. 3
∂xl ∂x j ∂xi
U j = U j + u 'j 5. 4
∂ ∂ ∂P ∂
(ρ Ui ) + ( ρ UiU j ) = − − (τ ij + ρ ui' u 'j ) + ρ f i 5. 5
∂t ∂x j ∂xi ∂x j
∂ui
τ ij = µ 5. 6
∂x j
Le terme ( ρ ui' u 'j ) représente l'effet de la turbulence sur le champ moyen de l'écoulement.
CFX-TASCflow suppose que le fluide peut être traité comme un fluide newtonien. La
viscosité dynamique d'un fluide newtonien peut être liée à la température et à la pression
explicitement.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
L’une des difficultés majeurs de la résolution des équations de N-S reste l’emploi d’un
schéma du turbulence indispensable pour la simulation de l’écoulement turbulent. Il s’agit
alors de trouver le modèle qui peut prendre en compte avec précision la réalité physique de
l’écoulement. Dans CFX-TASCflow plusieurs schémas sont disponibles dont une brève
description est donnée ci-dessous :
• k-ε
• Kato-Launder
• k-ω
• SST
• SMC
Les modèles k-ε de Wilcox (1986) et k-ω de Menter (1994) sont intégrés dans la plupart
des logiciels de dynamique de fluides. Ces modèles basés sur l’énergie turbulente k et son
taux de dissipation ε ou sur la fréquence caractéristique de la turbulence ω.
Ils utilisent la viscosité turbulente pour relier les contraintes de Reynolds et les termes de
flux turbulents aux variables moyennes de l’écoulement, et emploient l'hypothèse du gradient
de diffusion pour relier les contraintes de Reynolds aux gradients de vitesse moyennes et à la
viscosité turbulente :
∂U i ∂U j 2
( ρ ui' u 'j ) = − µ t ( + ) + ρ δ ij k 5. 7
∂x j ∂xi 3
µ t = ρ ⋅ cµ ⋅ lt ⋅ Vt 5. 8
k
µt = ρ 5. 9
ω
Vt = k 5. 10
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Dans ces modèles, l’échelle de la vitesse turbulente (Vt) est calculée à partir de l'énergie
cinétique turbulente k. L’échelle de longueur turbulente est estimée à partir de deux propriétés
du champ de turbulence, habituellement l'énergie cinétique turbulente et son taux de
dissipations.
Les modèles standards à deux équations fournissent de bonnes prévisions pour un grand
nombre d’application.
Le modèle k-ε est un modèle simple, robuste et économique. Par contre, il ne tient pas
compte de l’effet de rotation, ni de courbure, et il a une mauvaise prise en compte des
phénomènes de décollement de couche limite. Dans ce cas, le modèle k-ω a une bonne
prédiction de la séparation de la couche limite et son rattachement.
« Kato-Launder »: Ce modèle est adapté aux zones d’impact caractérisées par une
surproduction de turbulence.
Le modèle RNG (ReNormalisation Group) repose sur l’énergie cinétique turbulente et son
taux de dissipation en tenant compte de la viscosité turbulente qui dépend du nombre de
Reynolds local.
Pour des écoulements à forte anisotropie, un autre modèle dite SMC « full second moment
closure » a été développé. Il est basé sur les équations de transport pour toutes les
composantes du tenseur de Reynolds et du taux de dissipation. Le modèle SMC prend en
compte les effets de courbure, les changements soudains du taux de contrainte et des
écoulements secondaires.
Les faiblesses des modèles standard à deux équations sont bien connues et ont eu un
certain nombre de modifications et de perfectionnements. Une amélioration importante sur le
modèle k-ω en termes de prévisions de séparation de l'écoulement a été réalisée par le modèle
SST « Shear Stress Transport ».
Ce modèle a l’avantage de coupler un schéma k-ω et k-ε. Il utilise près de la paroi k-ω et
k-ε dans la zone d’écoulement principal. Le passage est automatique ; il est basé sur le résultat
et sur la distance par rapport à la paroi, ainsi que sur la limite de transport des contraintes de
cisaillement. Le modèle est très performant pour simuler les écoulements dans les couches
limites.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Le plus grand inconvénient du modèle SST est le grand nombre d'équations additionnelles
de transport (7 équations au total à résoudre) qui réduisent la stabilité numérique et
augmentent le temps de calcul.
Cependant, ce modèle a été adopté dans notre application afin de tenir compte des effets
de rotation et de courbure, ainsi que de tous les phénomènes de décollement de couche limite
qui peuvent se produire dans le diffuseur.
La roue, constituée de la ceinture, du plafond et des aubages, est considérée comme une
paroi en rotation à une vitesse N = 1188 tr/min. En revanche, le diffuseur est simulé par une
paroi fixe. La simulation de l’écoulement sera réalisée sur l’ensemble des canaux de la roue et
du diffuseur.
Dans le premier choix, on impose le travail fourni au fluide par la roue mobile, le code
peut, dans ce cas, déterminer le débit qui traverse le domaine de calcul, par contre dans le
deuxième et le troisième choix, le code évalue l’énergie fournie au fluide.
Au bout de 115 itérations, soit environ de 130 heures de calcul, une divergence a été
constatée. Elle semble provenir de la difficulté pour CFX-TASCflow à transposer la condition
du débit en sortie du diffuseur vers la roue, autrement dit, à évaluer la contribution de chacun
des trois canaux de la roue qui peuvent être en face d’un canal du diffuseur.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Pour les résultats qui seront présentés dans ce mémoire, nous avons utilisé l’interface de
type Transient Rotor/Stator afin d’étudier l’interaction roue-diffuseur dans la pompe
centrifuge. Le calcul est tridimensionnel instationnaire avec un pas de déplacement de deux
degrés et 3 itérations à chaque pas de temps. Le modèle de turbulence est le modèle SST. Le
domaine de calcul est constitué par les sept canaux de la roue et les six canaux du diffuseur.
Les conditions aux limites imposées sont : le débit massique à l’entrée et la pression statique à
la sortie.
Ce calcul a été effectué sur un ordinateur à biprocesseur de type Pentium III à 1000MHz
et de 2 Go de RAM.
La stabilisation des résidus est constatée après 2520 pas de temps, soit l’équivalent de
14 tours de la roue par rapport à la position initiale et 35 jours de calcul. L’analyse a montré
une cohérence satisfaisante du calcul.
L’évolution de la pression totale moyenne pondérée par le débit massique est rapportée
sur la figure 5.4 pour les trois débits étudiés. Dans cette figure, la charge du fluide est
présentée en fonction de l’abscisse curviligne entre l’entrée et la sortie de domaine.
L’énergie totale fournie au fluide est estimée à partir de la différence entre l’énergie
moyenne du fluide à la sortie du domaine et l’énergie moyenne en entrée. Les valeurs
obtenues ainsi que les valeurs expérimentales sont données par le tableau 5.1.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
40
entrefer
roue/diffuseur
35 Q* = 1.0
Q* = 0.8
Q* = 0.5
30
20
15
10
partie mobile
5
partie fixe
0
0 0.25 0.5 0.75 1
Il faut rappeler que dans les trois cas, une pression statique de 3*105 Pa est imposée en
sortie du domaine. En revanche, à l’entrée, le débit choisi dépend directement du point de
fonctionnement retenu.
Il résulte de cette comparaison au débit nominal ainsi qu’à Q* = 0.8 que la hauteur
d’élévation estimée par CFX-TASCflow est plus élevée que les valeurs expérimentales. Or, le
calcul se fait sans volute et de ne tient pas compte des pertes dans celle ci. Contrairement aux
mesures, ces pertes, qui sont essentiellement dues aux frottements et qui devraient se réduire à
faible débit, expliqueraient les résultats proches enregistrés à Q* = 0.5.
Il faut signaler que la précision de la simulation numérique peut être sensible, à l’écart de
géométrie, à la nature de l’entrefer choisie. Il peut dépendre aussi du pas de temps et du
maillage adopté
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Q* 1 0.8 0.5
Hca (m)
22.3 24.9 28.1
numérique
sans volute
Hex (m)
18.6 23.31 28.2
expérimental
avec volute
Hca / Hex 1.179 1.068 0.996
Dans la figure 5.5, on constate qu’il existe une discontinuité de la pression totale à la
frontière entre la partie mobile et la partie fixe. Par ailleurs, on n’observe pas cette
discontinuité dans le champ de pression statique (figures de 5.6), ce qui nous a permis de dire
qu’il existe une difficulté dans le code CFX-TASCflow pendant le passage du repère relatif au
repère absolu. La méthode adoptée par le code est basée sur le calcul séparé de l’écoulement
relatif dans la roue et l’écoulement absolu dans le diffuseur. Ce passage est bien visible dans
le champ de vitesse (figures de 5.7), où on remarque une discontinuité à la frontière entre le
rotor et le stator.
En machine radiale équipée d’un diffuseur aubé, la transition entre les repères relatif et
absolu semble montrer quelques difficultés pour CFX-TASCflow.
A Z* = 0.125 (a) et dans le diffuseur, la pression totale atteint son minimum en face du
bord d’attaque du diffuseur (figure 5.5.a). Cette diminution peut s’expliquer par la
décélération de l’écoulement en conséquence de la recirculation au bord d’attaque du
diffuseur. Le mélange entre l’écoulement qui contourne le bord d’attaque du diffuseur et
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
l’écoulement sain du côté en dépression est à l’origine de pertes supplémentaires (figure 5.7-
a). Le même phénomène est constaté du côté du plafond à Z* = 0.937 (figure 5.7-c). La perte
est confirmée par une diminution de la pression statique dans la même zone (figure 3.6).
149
Chapitre 5 : Modélisation numérique
(a)
(b)
(c)
(a)
(b)
(c)
(a)
(b)
(c)
(a)
(b)
VI
VII
VIII
V
IV Cr (m/s)
III
IX 3
I X 2
II 1
0
Vitesse Radiale -1
Q* = 0.5 -2
R* = 0.978
T = 14
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
L’analyse du champ de vitesse relative pour une section circulaire à R* = 0.978 montre
une bonne capacité de la simulation numérique à prévoir l’organisation de l’écoulement en
structure jet- sillage discuté et présenté dans le chapitre 3.
Seule une différence sur la localisation du cœur du sillage est constatée, sachant que
l’apparition de cette structure due aux forces centrifuges liées à la courbure et à la rotation est
très difficile à prendre en considération.
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
(a)
(b)
VI
VII
155
Chapitre 5 : Modélisation numérique
Numérique Numérique
5.000 17.000
Expérimental Expérimental
Cu (m/s)
Cr (m/s)
3.000 13.000
1.000 9.000
-1.000 5.000
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
γ (degré) γ (degré)
-a- -a-
7.000 R* = 0.978, Z* = 0.5, θ∗ = 0 .3 9 21.000 R* = 0.978, Z* = 0.5, θ∗ = 0 .3 9
Numérique Numérique
5.000 17.000
Expérimental Expérimental
Cr (m/s)
Cu (m/s)
3.000 13.000
1.000 9.000
-1.000 5.000
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
γ (degré) γ (degré)
-b- -b-
7.000 R* = 0.978, Z* = 0.5, θ∗ = 0 .6 9 21.000 R* = 0.978, Z* = 0.5, θ∗ = 0 .6 9
Numérique Numérique
5.000 17.000
Expérimental Expérimental
Cu (m/s)
Cr (m/s)
3.000 13.000
1.000 9.000
-1.000 5.000
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
γ (degré) γ (degré)
-c- -c-
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
Concernant les résultats présentés sur la figure 5.10, la comparaison sera faite sur la
vitesse radiale et la vitesse tangentielle. Il en ressort que le caractère limité de l’interaction
rotor- stator pour ce débit est retrouvé par l’analyse des résultats de la modélisation
numérique, qui montre aussi que l’instationnarité due à l’interaction roue- diffuseur influe
davantage sur le débit local que sur le travail local échangé.
La divergence des résultats n’est constatée que dans la frontière entre le jet et le sillage,
caractérisée par des contraintes de cisaillement très importantes.
Cette type d’interaction est de type potentiel, distincte de l’ensemble des interactions
d’aubage car il est indépendant des phénomènes convectifs, sa direction de propagation étant
indistinctement l’amont ou l’aval. La roue voit un écoulement instationnaire avec des
pulsations à la fréquence :
ZD ⋅ Ω
fr = = 119 Hz 5. 11
2π
ZR ⋅ Ω
fd = = 139 Hz 5. 12
2π
Les données expérimentales obtenues au débit nominal (figure 3.20) ont rendu possible le
suivi du sillage en sortie de roue et son découpage au bord d’attaque du diffuseur.
L’observation de l’évolution spatio-temporelle a permis de déterminer avec précision
l’étendue du phénomène ainsi que sa chronologie en fonction de la position relative des deux
rangées d’aubes. Le même déroulement est retrouvé par la simulation numérique de
l’écoulement (figure 5.11).
En effet, on constate à partir des ces figures que la prédiction du début de l’interaction du
sillage est confirmée par l’observation expérimentale. Il en est de même pour la suite du
phénomène jusqu’à son atténuation.
Il faut remarquer que le nombre d’aubes de la roue est différent de celle du diffuseur, les
phénomènes constatés au bord d’attaque du diffuseur sont obligatoirement non périodiques
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Chapitre 5 : Modélisation numérique
C3
C1
C2
T17
C1 C3
C2
T27
C1
C3
C2
T37
5.6. Conclusion
Il est important de souligner que malgré ces résultats encourageants obtenus pour cette
configuration tridimensionnelle de couplage roue-diffuseur dans une pompe centrifuge, il faut
garder en vue les discontinuités observées dans le champ de vitesse lors du passage du repère
relatif au repère absolu. Par ailleurs, la machine réelle inclue une volute que la modélisation
devrait prendre en compte pour une analyse complète. Ce type de simulation, réalisable,
risque de demander un investissement considérable à la fois pour la mise en place du modèle
et pour le temps de calcul.
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