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DEONTOLOGIE DES FONCTIONNAIRES INTERNATIONAUX

Par définition, une organisation internationale est une institution internationale, mais toute
institution internationale n’est pas nécessairement une organisation internationale

INTRODUCTION
Il convient de préciser que les Organisation internationales sont créées par les Etats en vue
d’attendre des objectifs communs. A cette fin, elles sont dotées d’organes permanents. Les
fonctionnaires internationaux sont alors indispensables pour assurer le fonctionnement de
ces organes. Ils permettent ainsi aux organisations de manifester, dans l’accomplissement
de leur mission, une volonté propre, distincte de celle des Etats membres.

La déontologie des fonctionnaires internationaux est une discipline qui étudie les devoirs ou
les obligations du fonctionnaire international dans son comportement (i) à l’égard d’autre
fonctionnaires internationaux (ii), de l’organisation qui l’emploi (iii), des Etats membres de
celle-ci (iv), d’autres institutions internationales (v), de son Etat d’origine (vi), de l’Etat
d’affectation (vii).

NOTION PRELIMINAIRE
Le terme organisation internationale

Le terme éthique vient du grec ethikos qui signifie morale et ethos qui signifie mœurs.
L’éthique est donc la science de la morale et des mœurs. C’est, de manière générale, une
réflexion sur le comportement à adopter pour rendre le monde humainement habitable.
C’est une recherche d’idéal de société et de conduite de l’existence.

Le terme moral signifie ce qui est relatif aux mœurs. Il désigne l’ensemble de règles ou
préceptes, obligation ou interdiction que l’homme suit ou doit suivre dans sa vie
personnelle et sociale. Ethique et moral sont des notions voisines

Le terme déontologie vient du grec Deonthos qui signifie “Devoir” et logos qui signifie
“Science”. Ainsi, la déontologie peut renvoyer, de manière générale, aux obligations
éthiques et morales, mais aussi normatives que les individus sont tenus de respecter
dans leurs relations professionnelles. La déontologie peut faire l’œuvre d’une codification ;
par exemple : le code de déontologie des médecins.

C HAPITRE I. LE FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL


Il n’existe pas de définition satisfaisante de la notion de fonctionnaire international en droit
conventionnel1 comme dan la jurisprudence internationale.

1
Le droit conventionnel est donc celui issu des traités
Toutefois, pour la cour international de justice, dans son avis consultatif du 11 avril 1949
relatif à la réparation des dommages subis aux services des Nations Unies, l’expression
“Agent international“ désigne, dans le sens le plus large, quiconque, fonctionnaire rémunéré
ou non, employé à titre permanent ou non qui a été chargé par un organe de l’institution
d’exercer ou d’aider à exercer l’une des fonctions de celle-ci, bref, toute personne par qui
l’organisation agit“.

D’après Suzanne BASTID doit être considéré comme fonctionnaire international : “ Tout
individu chargé, par les représentants de plusieurs Etats ou par un organisme agissant en leur
nom, à la suite d’un accord interétatique et sous le contrôle des uns ou de l’autre, d’exercer,
en étant soumis à des règles juridiques spéciales, d’une façon continue et exclusive des
fonctions dans l’intérêt de l’ensemble des Etats en question”. Cette définition demeure
valable aujourd’hui.

S ECTION I TRAITS CARACTERISTIQ UES


Trois éléments essentiels permettent de distinguer le fonctionnaire international :

Un agent qui exerce une fonction publique au service d’une organisation internationale (i),
d’une manière exclusive et continue (ii) entrainant un régime juridique particulier à
caractère international (iii)

§1. E X ER CI C E I N D E P EN DA N T D ’ U N E FO N CT I O N P U BLI Q U E AU SE RV I CE D ’ UN E
O RG AN I SA T I O N I N T E R N A T I O N A L E
Le fonctionnaire international exerce une fonction publique pour le compte d’une
organisation internationale et non pour le compte d’une Etat ou d’une organisation non
gouvernementale. Cette caractéristique est de nature à garantir son indépendance à l’égard
de toute autorité extérieure à l’organisation, en contre partie de son allégeance à l’égard de
l’organisation.

Les fonctionnaires internationaux participent au fonctionnement des organes des


organisations internationales avec les membres des délégations nationales, mais ces
représentants nationaux n’agissent, en ce qui les concerne, que pour le compte exclusif de
leur Etat.

L’article 100 de la charte des Nations Unies énonce, par exemple que

§2. L’ E XC L USI V I T E E T LA CO N T I N UI T E D AN S L ’ E X ER C E DE L A FO N C T I O N
A la différence des autres catégories d’agents internationaux, le fonctionnaire international
doit se consacrer exclusivement aux devoirs de sa charge. Cette obligation se justifie tant par
les contraintes matérielles du bon fonctionnement des services de l’organisation que pour
garantir l’indépendance du fonctionnement. Celui-ci, en effet, pourrait être affecté par des
pressions exercées à l’occasion des activités extérieures.
La continuité dans l’exercice d’une fonction pour le compte d’une Organisation
internationale doit être entendue de manière relative.

En effet, la fonction publique internationale fait une place non négligeable aux engagement
à durée déterminée.

§3. U N R E GI M E J UR I DI Q U E P A R T I C ULI E R D E C AR A CT ER E I N T E RN AT I O N A L
Les fonctionnaires internationaux sont soumis à un ensemble de règles internationales qui
déterminent leur statut. Il y a notamment les sources primaires de l’organisation (acte
constitutif, accord de siège…), les sources privés (statut, règlement, circulaire…)

S ECTION II DROITS ET DEVOIRS DE S FONCTIONNAIRES INT ERNATIONAUX


§1. D RO I T S D E S FO N C T I O N N AI R ES I N T E RN AT I O N A UX
Parmi les droits, il y a les privilège et les immunités.

A. Droit à une rémunération

Les fonctionnaires internationaux peuvent prétendre à un traitement et à un complément de


rémunération.

Le traitement est déterminé par l’autorité qui dispose du pouvoir budgétaire de


l’organisation. (à l’ONU c’est l’Assemblée générale conformément à l’article 17 de la charte).

Le traitement du personnel est fixé selon un barème. Le niveau de rémunération vise à


attirer les personnes les plus compétentes. Cette rémunération est fixée dans le régime
commun des Nations Unies selon deux principes : Noblemaire et Flemming.

- Le principe Noblemaire : la rémunération doit être supérieure à celle de la fonction


publique de l’Etat la mieux payée.
- Le principe Flemming : la rémunération tient compte des meilleures conditions de
rémunération en vigueur au plan local. Dans ce principe, la rémunération est
généralement assortie d’un ajustement : une indemnité de poste pour tenir compte
des différences des coups de la vie entre les divers lieux d’affectation et de taux de
change de la monnaie de compte de l’organisation par rapport à celle du pays
d’exercice de fonction.
B. Droit à une sécurité sociale

Tout employeur a l’obligation de veiller à ce que le personnel employé par lui bénéficie
d’une couverture sociale adéquate.

Chaque organisation internationale est libre de fixer les modalités de son régime de sécurité
sociale.

Aux regards de la protection de la santé (Maladie, maternité, accident) les organisations


internationales, à défaut d’instituer des régimes de prévoyance qui leur soit propre peuvent
prévoir une affiliation au régime en vigueur dans le pays d’emploi ou, éventuellement, la
souscription d’une police d’assurance.

Pour ce qui est de la retraite, elles adoptent le plus souvent un système de pension avec
versement d’une pension annuelle.

Le montant de la retraite varie selon les organisations, mais dans l’ensemble, du fait de la
durée le plus souvent limitée de l’exercice perçu dans les fonctions publiques nationales.

Par ailleurs, malgré les ajustements périodiques, les retraités des organisations
internationales se plaignent de la diminution de leur pouvoir d’achat.

C. Les libertés publiques

Les statuts du personnel de l’organisation internationale reconnaissent aux fonctionnaires


internationaux les libertés publiques et droits fondamentaux notamment : la liberté
d’opinion, d’association, la liberté syndicale…

En ce qui concerne les opinions politiques, elles n’ont pas à s’exprimer dans le cas de ces
services pour ne pas mettre en cause l’impartialité de l’organisation.

Pour la liberté d’association et a liberté syndicale, elles s’exercent dans le cadre de


dispositions statutaires. Notons qu’il existe depuis 1952 une fédération des associations des
fonctionnaires internationaux mieux connu sous le sigle anglais FICSA, cette fédération
regroupe le personnel de 29 organisations de système des Nations Unies.

Cette fédération poursuit : (i) la défense des droits du personnel, (ii) le maintien des
conditions du personnel à un niveau garantissant le recrutement d’un personnel hautement
qualifié, (iii) la contribution à une image positive de la fonction publique internationale.

Il existe aussi l’association des français fonctionnaires internationaux de New York (AFFIN).

D. Le droit de grève

Ce droit, au sein des Organisations internationales est la cessation concertée du travail


décidé par les salariés et ayant pour but de manifester leur détermination de voir résolu,
dans le sens qui leur est favorable, un conflit les opposants à l’employeur.

E. Droit aux congés

Le fonctionnaire international a droit aux congés que ça soit de maternité, de maladie ou


autre.

§2. L ES O B LI G AT I O N S O U D EV O I R S
1. Obéissance

Les fonctionnaires internationaux sont soumis à l’obéissance hiérarchique du secrétaire ou


du directeur général de l’Organisation internationale qui est responsable de l’organisation
de services et de l’affectation des membres du personnel en fonction des nécessités et
habitudes à chacun.

2. Les incompatibilités

En ce qui concerne les incompatibilités d’activités, les fonctionnaires internationaux doivent


se consacrer exclusivement aux devoir de leur charge, ils ne peuvent pas, sans autorisations
de l’organisation, exercer une activité privée extérieure.

S’agissant des incompatibilités d’intérêt, les fonctionnaires internationales doivent faire


preuve de ma paternité et de leur désintéressement en s’abstenant, par exemple, de détenir
les intérêts financier dans des entreprises qui pourraient profiter de leur position dans
l’organisation

3. La loyauté professionnelle

Celle-ci implique l’impartialité, l’objectivité et la probité sur le plan professionnel et moral.


Elle ne signifie pas sujétion, allégeance ou allégeance politique.

4. Tacts, réserves politiques et discrétion

Le fonctionnaire international est tenu à un devoir de discrétion et de réserve politique à


l’égard des faits et informations auxquels il a pu avoir accès dans l’exercice des ses fonctions.

C HAPITRE 2. P RINCIPE D ’ INDEPENDANCE DE LA F ONCTION


PUBLIQUE INTERNATION ALE
S ECTION 1. P RIVILEGES ET IMMUNITES
Ceux-ci présente un caractère exceptionnel, ils sont attachés à la fonction exercée et non à
la personne. On opère une distinction suivant les catégories de fonctionnaire :

- Du fait de l’importance de leur mission : certains fonctionnaires bénéficient d’une


protection particulièrement étendue. On distingue ainsi deux catégories : les
fonctionnaires internationaux de rang subalterne qui ne bénéficient des privilèges
et immunités que pour leurs actes officiels ; les autres fonctionnaires internationaux
qui bénéficient des privilèges et immunités pour tous leurs actes publics ou privés.

Le contenu de privilèges et immunités

On peut distinguer selon qu’ils possèdent une nature fiscale ou non.

Parmi les privilèges et immunités non fiscaux on a : la facilité d’immigration, de résidence et


de libre circulation, les dispenses des services militaires, l’immunité personnelle en termes
d’inviolabilité, les immunités de juridiction…

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