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I.1. Introduction
De tout temps, l’homme a eu besoin de l’énergie pour se nourrir, se mouvoir. Celle-ci existe
sous plusieurs formes. Aujourd’hui, la technologie permet d’en grande quantité, en utilisant
toutes les ressources possibles (fossiles, eau, vent, soleil…). L’énergie est un enjeu majeur,
tant au niveau politique, économique, scientifique qu’environnemental, les plus utilisées sont
les énergies dites fossiles (charbon, pétrole, gaz) car non renouvelables et issues d'un long
processus de transformation de la matière organique, parce qu'elles sont faciles à exploiter, et
rentables [2].
De nombreuses énergies non polluantes, ou renouvelables, ou abondantes partout à la surface
du globe pourraient pourtant être utilisées par l'homme. Entre autres, on distingue l'énergie
éolienne, l'énergie nucléaire, l'énergie hydroélectrique et l'énergie solaire [3].
L’énergie nucléaire provient des structures même de la matière qui compose l’univers. La
matière est composée de ce que l’on appelle des atomes, très petites particules, tellement
petites qu’on ne peut même pas les voir avec un microscope classique. Il existe 92 éléments
stables qui composent la matière de tout l’univers (comme l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, le
carbone, le cuivre, le fer, le zinc, l’uranium).
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Généralité sur l’isomérisation
Pour pouvoir utiliser l’énergie nucléaire sans qu’il y ait trop de risque d’emballement de la
réaction, et donc d’explosion nucléaire, il faut maîtriser tous les paramètres de ce qui
s’appelle la fission nucléaire (ou plus généralement fission tout court).
Pour réaliser ce processus, il faut arriver à casser des atomes en plusieurs morceaux, plus les
atomes ne seront gros et instables, car il sera facile de les casser ; on utilise de l’Uranium, qui
est le plus gros atome parmi les 92 éléments composant la matière de l’univers.
On lance alors un neutron à très grande vitesse sur un noyau d’uranium, qui se brise en
plusieurs noyaux plus petits, en dégageant énormément d’énergie [6].
Le pourcentage des énergies fossiles dans la consommation d’énergie mondiale est 80%. Les
trois principales ressources énergétiques sont aujourd’hui le pétrole (35%), le charbon (25%)
et le gaz (20%), les 20% restants sont partagés entre le bois, le nucléaire, l’hydroélectricité et
les énergies renouvelables [4].
I.2.2.2.1. Le charbon
Le charbon est une variété particulière de kérogène formée à partir de matière organique de
végétaux supérieurs (arbres, fougères...). Sa pyrolyse va conduire à des composés de plus en
plus riches en carbone ( le bois est constitué d'environ 50% de carbone, la tourbe 50 à 55%, le
lignite 55 à 75%, la houille 75 à 90% et l'anthracite > 95%) qu’est le charbon proprement dit
(voir la figure suivante). Comme pour les autres kérogènes, la pyrolyse du charbon génère du
pétrole et du gaz naturel.
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Généralité sur l’isomérisation
À grande profondeur, les hydrocarbures formés par pyrolyse peuvent subir des réactions de
craquage, ils sont alors transformés en alcanes de plus en plus légers, jusqu'au méthane CH 4.
Le plus simple des alcanes et principal constituant du gaz naturel (70 à 95%) (Voir la figure
suivante). D'un gisement à l'autre, on peut trouver des quantités variables en :
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Il faut noter que le cinquième des réserves de gaz naturel est formé, non pas par la pyrolyse du
kérogène, mais par la décomposition de la matière organique par des bactéries.
On parle alors de gaz biogénique par opposition au gaz thermogénique [5].
I.2.2.2.3. Le pétrole
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Généralité sur l’isomérisation
Le pétrole brut, c'est à dire avant raffinage, contient également des éléments autres que le
carbone et l'hydrogène :
Le raffinage est l’ensemble des opérations qui permettent de convertir et transforme le pétrole
brut en produits et des coupes pétroliers d’utilisation courante.
La connaissance de la composition d’un pétrole brut est importante pour le raffineur car elle
lui permet d’optimiser le choix du pétrole brut ou du cocktail de pétroles bruts qu’il utilisera
afin de produire de manière la plus économique possible, les produits pétroliers demandés par
le marché, avec l’outil de raffinage dont il dispose.
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Généralité sur l’isomérisation
La première opération subie par le pétrole brut est la distillation initiale, ce procédé permet
d’obtenir des fractions pétrolières constituant la matière première des installations ultérieures.
Elle fournit : l’essence légère, les solvants léger et lourd, le kérosène, le gas-oil et le résidu
atmosphérique.
I.4. L’essence
L’essence est un carburant issu du raffinage de pétrole brut, et il est extrait par distillation
atmosphérique. L’essence est composée d’un mélange d’hydrocarbures légers et il subit des
procédés spécifiques variant selon qu’elles soient plus ou moins légères afin de devenir des
supercarburants pour automobile (super, super sans plomb 95-98).
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Généralité sur l’isomérisation
L'essence est utilisée dans les moteurs à explosion à allumage commandé, veut dire les
moteurs équipés de bougies.
L'essence est le principal carburant automobile dans le monde, même si sa part sur les
marchés des carburants peut varier de manière importante. Ainsi, en France, depuis quelques
années, c'est le gazole qui est prédominant, grâce à une fiscalité qui lui est plus favorable.
En dehors de l'automobile, l'essence est aussi utilisée comme carburant d'aviation.
Enfin, certains solvants chimiques issus de la distillation du pétrole entrent aussi dans la
catégorie des essences.
Cette essence initialement très utilisée dans l'automobile, a progressivement été supplantée
par le supercarburant.
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Généralité sur l’isomérisation
I.4.5. Le supercarburant
Le supercarburant au plomb :
Les pots catalytiques, rendus obligatoires par l'évolution des normes anti-pollution, ont donc
forcé l'introduction de super sans plomb, pour ces carburants le plomb est remplacé par des
composés organiques.
Des essences spéciales, de qualité supérieure à celles utilisées dans l'automobile, sont utilisées
dans l'aviation. Elles doivent respecter des normes différentes, notamment en ce qui concerne
l'indice d'octane, et sont utilisées dans les moteurs à piston des avions à hélice.
Autres essences
Il y a d'autres formes d'essences, principalement utilisées dans la chimie. Elles sont classées
de A à H suivant leur température de distillation. À noter que l'essence C est utilisée dans les
briquets.
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Généralité sur l’isomérisation
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Généralité sur l’isomérisation
Il sert à produire des bases pour carburants à haut indice d’octane, à partir des coupes
« Naphta » constituées principalement par les essences de distillation directe. Par ailleurs il
fournit l’hydrogène nécessaire dans la raffinerie pour les hydrotraitements des autres coupes.
Le craquage catalytique est un procédé qui consiste à fragmenter sur un catalyseur acide à
une température voisine de 500°C et basse pression, des hydrocarbures de masse moléculaire
élevée situés dans une fraction distillant au-dessus de 350°C environ, en hydrocarbures de
masse moléculaire plus faible dont la plus grande partie est constituée d’une coupe essence
allant de C5+ [2].
I.4.8.3. L’alkylation
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Le procédé d’alkylation consiste à traiter les charges oléfiniques provenant surtout du procédé
de craquage catalytique, pour maximiser la production des essences automobiles [2].
I.4.8.4. L’hydrocraquage
C’est un procédé de craquage catalytique sous pression d’hydrogène des hydrocarbures lourds
en composés plus valorisables de poids moléculaire plus faible, il permet la conversion du
distillat moyen en naphta et gaz de pétrole liquéfié [2].
Pour satisfaire les meilleures conditions pour transformer une essence, obtenue à partir de la
distillation du pétrole, à faible NO en essence à haute NO, on choisit les meilleures charges,
ou autrement une charge optimale, Comme la charge de ce procédé on peut utiliser:
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Généralité sur l’isomérisation
La charge A est subi à la séparation (extrait le teneur iso C5 et diriger vers le stockage), après
nous trouvons la coupe C5, qui constitue la charge de l’isomérisation est composée des
constituants donnés dans le tableau ci-dessous :
Tableau I.3: Composition de la coupe C5 de l'isomérisation
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Une autre coupe C6 issue de l’unité Topping est mélangée à la coupe C5, la composition de la
coupe C6 est donnée dans le tableau suivant:
Tableau I.4: Composition de la coupe C6
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I.5.3. La thermodynamique
La réaction d’isomérisation est une réaction très faiblement exothermique (ΔH = -4 à -20)
KJ/mol qui s’effectue sans variation du nombre de mole et n’est pas influencée donc par la
variation de la pression.
Ce tableau indique les valeurs d’exothermicité des réactions des isomères au départ des
composés linéaires.
Tableau I.5: Exothermicité des réactions d’isomérisation [1]
Les courbes d’équilibre thermodynamique montrent que les isomères les plus important d’un
point de vue de l’IC sont favorisés à basse température, industriellement il faudra donc
travailler aux plus basses températures possible afin d’obtenir le max d’isomères d’indice
octane élevé [4].
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Généralité sur l’isomérisation
Par ailleurs, suivant le type de mécanisme invoqué, les sélectivités obtenues sont différentes.
Ainsi dans le cas de n-hexane, lorsque l’isomérisation procède par un mécanisme
monofonctionnel acide, seul le 2,2-diméthylbutane apparait comme produit secondaire, le 2,3-
diméthylbutane et les méthylpentanes apparaissant comme produits primaires.
Par contre, lorsque l’isomérisation s’effectue par mécanisme bifonctionnel, seuls les
méthylpentanes apparaissent comme produits primaires de réaction.
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Il y a six paramètres fondamentaux du procédé qui ont un effet direct sur les performances du
réacteur d’isomérisation:
La température à l’entrée des réacteurs est la variable la plus directe dont disponible a
l’opérateur pour contrôler la qualité du produit. Les températures élevées améliorent l’activité
du catalyseur et l’approche de l’équilibre, mais cela diminue la quantité d’isomères
d’équilibre dans les effluents du réacteur. Les températures élevées augmentent également les
réactions d’hydrocraquage, et par conséquent les dépôts de coke sur le catalyseur.
Les températures design des réacteurs d’isomérisations de la section réactionnelle d’unité du
Skikda résumé dans le tableau suivant :
Tableau I.6: Paramètres des températures des deux réacteurs d’isomérisation [13]
La vitesse spatiale horaire massique (WHSV) est définie comme le rapport du débit horaire
de l’alimentation liquide en kg/h sur le poids du catalyseur, à savoir:
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Généralité sur l’isomérisation
La quantité de catalyseur étant une constante, la vitesse spatiale peut être changée
uniquement en variant le taux d’alimentation liquide.
Une diminution du taux d’alimentation entraine une diminution de la vitesse spatiale.
L’opérateur peut par conséquent réduire la température à l’entrée du réacteur tout en
maintenant une performance optimale du catalyseur.
Ce rapport est défini comme le nombre de moles d’hydrogène à la sortie du réacteur par mole
d’alimentation liquide de C5+ passant sur le catalyseur. Le rapport de design pour cette unité
est de 0.06, pour fournir suffisamment d’hydrogènes aux sites actifs pour les réactions
d’isomérisation afin de traiter et de saturer le benzène, cela évite, aussi, les dépôts de coke sur
le catalyseur avec suffisamment d’hydrogène pour saturer les composants hydrocraqués.
La composition de l’alimentation est une variable indirecte, à laquelle l’opérateur doit réagir,
plutôt qu’ajuster pour le contrôle des performances.
Dans la mesure où la composition de la charge change à partir du traitement de pétroles bruts
différents, l’opérateur doit effectuer les ajustements nécessaires de la température afin de
maintenir les performances de l’unité.
Le choix du catalyseur est important pour optimiser les rendements en isomérat et pour avoir
la meilleure activité et stabilité du catalyseur, le choix est possible puisqu’il existe sur le
marché international des catalyseurs des différentes formules de base à savoir le niveau de
platine-alumine, le niveau de chlorure et les différents agents d’activation.
Le catalyseur de platine chloré perd une petite quantité de chlore d’une façon continue à
travers l’effluent du réacteur, et cela est compensé par une injection continue d’un composé
de chlore dans les réacteurs d’isomérisation [6].
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