Des déchets avec

du potentiel
Prédiction rapide et économique du potentiel méthanogène
pour une maximisation de la production de biogaz

Lors de la production de biogaz, organiques, des eaux résiduaires

il s’agit d’obtenir une proportion
de méthane la plus élevée possible
puisque c’est sa combustion qui
produira de l’énergie. La composition
du biogaz peut cependant varier
fortement, car il est obtenu par
digestion anaérobie de substrats qui
peuvent avoir des propriétés très
différentes de par leur nature. Ses
substrats peuvent être des déchets
à forte charge organique mais
aussi des sources renouvelables de
biomasse. Une utilisation appropriée
des substrats permet de maximiser
le taux de rendement de méthane.
Grâce à une détermination rapide
et économique du potentiel
méthanogène, les producteurs
peuvent optimiser l’exploitation de
leur installation biogaz.

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Application
Le biogaz : comment de l’énergie est produite
à partir des déchets
Le biogaz est une source d’énergie intéressante, car elle est pro-
duite à partir de déchets et de matières premières renouvelables.
Il s’agit d’un mélange gazeux dont le méthane constitue la com-
posante essentielle du point de vue de la production d’énergie. La
digestion anaérobie des substrats permettant d’obtenir le biogaz
se déroule en quatre étapes1 :
Le processus de formation du méthane
1. Les composés complexes du substrat (sucres, graisses et
composés protéiques) sont hydrolysés en leurs « éléments
constitutifs » par des enzymes isolées par des bactéries.
2. Au cours de la phase dite d’acidification, les bactéries
­fermentatives digèrent les « éléments constitutifs » issus de
l’étape 1 pour les transformer en acides organiques, alcools,
hydrogène et CO2.
3. Les bactéries acétogènes transforment les acides organiques
et les alcools en acide acétique, hydrogène et CO2.
4. En milieu anaérobie, les bactéries méthanogènes métabo-
lisent l’acide acétique, l’hydrogène et le CO2 en méthane.
Combien de méthane puis-je tirer de mon
substrat ?
Une production de méthane rentable dépend aussi bien des
conditions adaptées dans le digesteur de biogaz que des substrats
utilisés. Pour déterminer quels substrats doivent être mis dans le
digesteur et dans quelles proportions, les producteurs peuvent
se baser sur le potentiel méthanogène (BMP, Biochemical
­Methane Potential). Le BMP indique la quantité de méthane en
millilitres produite par digestion anaérobie d’un gramme de ma-
tière organique sèche. Cette quantité dépend de la composition
du substrat, étant donné que les sucres, les ­protéines, les fibres
alimentaires, etc. sont convertis en c­ertaines quantités de mé-
thane. La teneur en lignine, au contraire, a une ­influence négative
sur la production de méthane : le BMP ­diminue avec l’augmen-
tation de la teneur en ce biopolymère, car la ­lignine et les tanins
polymères qui en sont dérivés, sont toxiques pour les bactéries
méthanogènes2.
Une mesure qui prend du temps : la
détermination classique du BMP
Pour la détermination classique du potentiel méthanogène, on
réalise une fermentation produisant du biogaz à petite échelle :
on inocule aux échantillons de substrats des bactéries anaérobies,
puis les échantillons sont incubés à une température de 35 à 37 °C
pendant 25 à 50 jours – c’est-à-dire jusqu’à ce que plus aucun
gaz ne soit libéré. La quantité de gaz et sa teneur en méthane
sont mesurées pour déterminer le volume de méthane formé par
gramme de matière organique sèche.
En raison de la durée de l’analyse, soit
en moyenne 30 jours, la mesure bio-
chimique du BMP n’est pas un outil
idéal d’optimisation du procédé.
Le BMP est un bon indicateur de la rentabilité de la formation de
méthane à partir d’un substrat donné. Cependant, du fait de la
durée de la mesure, soit en moyenne 30 jours, et des coûts élevés
qu’elle implique, la mesure biochimique du BMP n’est pas un outil
idéal d’optimisation du procédé. Pour obtenir des résultats plus
rapidement, des résultats positifs ont été obtenus concernant la
modélisation mathématique du BMP. Dans ce but, la composition
des substrats, c’est-à-dire leur teneur en sucres, en protéines,
en graisses, en carbone total, etc., a été analysée et mise en
corrélation avec le BMP déterminé par la méthode biochimique.
Les modèles mathématiques ainsi obtenus permettent de prédire
le BMP lorsque la composition du substrat est connue. Toutefois,
cette détermination nécessaire des paramètres prend, elle aussi,
trop de temps et génère des coûts supplémentaires3.
Prédiction du BMP par spectroscopie proche
infrarouge
La spectroscopie proche infrarouge (NIRS) ne mesure pas des
composantes individuelles des échantillons, mais enregistre des
informations très complètes concernant l’échantillon analysé. Afin
de décrire la relation entre les spectres et la propriété recherchée,
ici le BMP, les potentiels méthanogènes d’un ensemble
d’échantillons sont déterminés selon la méthode classique et
mis en corrélation avec les spectres de ces mêmes échantillons.
On obtient ainsi un modèle de calibration qui pourra, après
validation sur un autre ensemble d’échantillons indépendants,
être appliqué pour la prédiction du BMP. L’avantage notable de
la détermination par spectroscopie NIR est que la mesure prend
moins d’une minute et ne requiert aucun réactif.
INFORMATION | 1 | 2017
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 Flash BMP® : un modèle de calibration complet
pour une détermination rapide du BMP
Une vaste littérature décrit des modèles de calibration pour la
prédiction du potentiel méthanogène par spectroscopie NIR de
divers substrats, tels que graminées4, maïs5 et déchets urbains6.
Cependant, si différents substrats sont utilisés et que leur
cofermen­tation doit être évaluée d’après le BMP du mélange, ces
modèles se révèlent inappropriés. Il faut alors un modèle couvrant
un vaste spectre de substrats.

Et ce modèle existe désormais : le Flash BMP®. Le Flash BMP®

a été développé par Ondalys, une société spécialisée dans
l’analyse de données, issue de l’université d’État de l’Iowa (Iowa
State University) et de l’Institut national français de recherche en
sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture
(IRSTEA). Plus de 500 substrats différents constituent la base
du modèle de calibration, dont des déchets verts et déchets
agricoles, plantes énergétiques, déchets carnés, lisier et boues
d’épuration. La figure 1 montre les résultats de la validation
croisée. Ce modèle obtient une reproductibilité comparable à Figure 1. La validation croisée montre la concordance des v­ aleurs
celle atteinte avec le procédé biochimique. prédites par NIRS et par Flash BMP® avec celles de référence
déterminées par la méthode biochimique. VS signifie volatile
­solids (matière volatile sèche).

Divers substrats sont utilisés dans la production de biogaz. Leur potentiel méthanogène peut être déterminé par ­spectroscopie proche
infrarouge à l’aide d’un seul et même modèle de calibration : Flash BMP®.

Aucun produit chimique ni réactif n’est nécessaire et le

système fournit les résultats par simple appui sur un bouton.

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Application
Une solution complète pour les producteurs de
biogaz
Metrohm et Ondalys se sont associés pour proposer une solution
complète pour une détermination extrêmement rapide du BMP.
Elle est constituée de la version la plus simple de l’analyseur NIRS
DS2500 Analyzer, de son logiciel utilisateur Vision Air et du modèle
de calibration prêt à l’emploi Flash BMP® d’Ondalys. Ce système
permet de prédire le potentiel méthanogène rapidement, à peu
de frais et surtout, de façon très simple. Aucun produit chimique
ni réactif n’est nécessaire pour cela et le système fournit les résul-
tats par simple appui sur un bouton.
Figure 2. Grâce à l’analyseur NIRS DS2500 Analyzer et au modèle
de calibration prêt à l’emploi Flash BMP®, le potentiel méthano-
gène peut être prédit par simple appui sur un bouton.
Vous souhaitez en savoir plus sur le NIRS DS2500 Analyzer
pour la détermination du BMP  ? Vous pouvez télécharger la
brochure sous la référence 8.000.5204 sur bit.ly/nirsbmp.
Références
[1] Lemmer, A. and Preißler, D. (2006) top agrar 9, 106–108
[2] Field, J. A. and Lettinga, G. (1987) Water Res. 21, 367–374
[3] Lesteur, M et al. NIR 2013 Proceedings, La Grande-Motte,
France, Jun 2–7, 2013
[4] Raju, C. S. et al. (2011) Bioresource Technol. 102(17),
7835–7839
[5] Grieder, C. et. al. (2012) J. Near Infrared Spec. 19(6), ­463–477
[6] Lesteur, M. et al. (2010) Process Biochem. 45(4), 331–440
3 questions posées au
Dr Sylvie Roussel, directrice
générale d’Ondalys
Qu’est-ce qui vous a poussée à
développer un modèle de calibration
pour les analyses de BMP ?
De nouvelles installations biogaz ne cessent de s’établir partout
dans le monde. La plupart fonctionnent avec des mélanges
destinés à être fermentés. Pour tirer le maximum de ces
substrats hétérogènes, il est nécessaire de mesurer le BMP, mais
le procédé chimique par voie humide est coûteux en temps et en
argent. C’est pourquoi quelques instituts de recherche publics
et privés ont cherché à développer un nouveau type de test.
Ils sont parvenus à la conclusion que la spectroscopie proche
infrarouge était la technique idéale. Nous avons contribué au
développement d’un modèle de calibration robuste.
Pourquoi la NIRS est-elle la technique idéale pour déter-
miner le BMP ?
La NIRS détermine le BMP en une seule mesure rapide et obtient
des résultats aussi précis que ceux obtenus avec la méthode
chimique par voie humide. Ce procédé très simple réduit en outre
nettement le travail nécessaire, ainsi que la durée d’analyse, qui
était de 30 jours, à quelques secondes. Étant donné que cette
méthode est rapide et ne consomme pas d’échantillon, il est
possible d’analyser un échantillon bien plus représentatif des
substrats hétérogènes.
Le biogaz fait l’objet de nombreuses controverses, car
les surfaces dédiées à la culture des plantes énergétiques
utilisées pour sa production entrent en concurrence
avec celles pour les cultures fourragères et alimentaires.
Comment peut-on répondre à ces objections ?
Dans certains pays, des installations biogaz produisent du
­méthane exclusivement à partir de plantes énergétiques. Dans
d’autres, comme en France, les installations biogaz fonctionnent
à partir de déchets issus de diverses sources. Cela devrait être la
norme partout dans le monde. D’ailleurs, lorsque des substrats
hétérogènes, comme des déchets, sont utilisés, la détermination
du BMP est d’autant plus importante, afin de pouvoir optimiser
le rendement énergétique et éviter des défaillances trop impor-
tantes du processus anaérobie. Aucun responsable d’installation
n’a envie de gérer pendant six mois en amont le lancement d’une
nouvelle production...
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