Satellite géostationnaire et satellite semi- – plan de l’orbite incliné d’un angle λ sur le plan équatorial de la Terre ;

synchrone Molniya – apogée A de la trajectoire passant une fois par période au-dessus d’un point
M de la Terre dont λ représente la latitude Nord, la trace T de A ayant à cet
Dans tout ce qui suit, les mouvements sont décrits dans le référentiel géocentrique instant une vitesse nulle dans R.
R0 supposé galiléen. Le référentiel R lié à la Terre est animé dans R0 du mou- Cette dernière condition qui, comme nous allons le voir, détermine entièrement les
vement de rotation diurne de période T0 = 86164, 09 s. La Terre est assimilée à éléments de l’orbite, explique l’intérêt de ce satellites : ils font deux fois par jour un
une sphère de centre O de masse M et de rayon R = 6370 km. On donne le passage quasi-stationnaire au dessus d’un point M du territoire soviétique et sont
produit de M par la constante de gravitation G dans le système international : ainsi ”visibles” jusqu’à 8h par jour depuis ce pays. La Russie dispose d’un système
M G = 3, 986005 1014 m3 s−2 . complet de télécommunications constitués de satellites Molnyia ”déphasés” les uns
On appelle : par rapport aux autres.
– trace T d’un satellite de position S, l’intersection du segment OS et de la
surface de la Terre ; 1. A l’aide de la dernière condition, établir une relation entre la valeur de θ̇ au
– altitude la distance h = T S ; passage en A, la latitude λ et la période T du satellite.
−−→ −→
– θ = (OP , OS), P désignant le périgée de la trajectoire.
2. On souhaite ici établir l’équation générale de la trajectoire de S. On décrit le
On donne pour une ellipse :
mouvement de S en coordonnées polaires de centre O, en notant r = OS et θ
b2 l’angle précédemment défini. Soit m la masse de S.
p= = a(1 − e2 ) −→
a a. Montrer que LO , moment cinétique de S en O est constant au cours du
−→
où p est son paramètre, a (resp. b) son demi-grand (resp. petit) axe et e son excen- mouvement. Préciser la relation entre r, θ̇, m et L = kLO k.
tricité. b. Montrer que la loi fondamentale de la dynamique appliquée à S s’intègre
sous la forme :
I. Satellite géostationnaire : m~v = K (−→ + ~e)
uθ
−
→
où ~v (vitesse de S) et u dépendent du temps, tandis que K et ~e sont
θ
1. Un satellite est dit ”géostationnaire” si sa trace reste en permanence immobile des constantes liées aux conditions initiales. Précisez la valeur de K en
dans R. Montrer que cette condition détermine entièrement les éléments de fonction de G, m, M et L.
l’orbite (période, nature de la trajectoire, altitude, plan de l’orbite). Applica-
c. Effectuer le produit scalaire (~v .−
→) pour obtenir l’équation polaire de la
uθ
tion numérique.
trajectoire sous la forme :
2. Montrer qu’un tel satellite ne permet pas d’établir des communications avec
les points situés trop au nord (ou trop au sud) et calculer la latitude λ1 cor- p
r=
respondante. 1 + e cos(θ − θ0 )

et expliciter p et e en fonction de K, L et ~e.

II. Satellite Molniya : 3. En déduire une relation entre λ et e. Déterminer numériquement e pour λ =
63, 5◦ .
En fait un satellite géostationnaire ne permet pas de transmissions satisfaisantes
à partir de latitudes nettement inférieures à λ1 de telle sorte que des satellites de 4. Calculer numériquement les altitudes hA et hP .
telle nature sont inadaptés pour un pays nordique. La Russie utilise depuis 1965 5. Montrer qu’il est impossible de donner à λ des valeurs supérieures à une limite
pour ses télécommunications une famille de satellites appelés Molnyia (en russe : théorique λ2 que l’on calculera.
l’éclair), ces satellites ont en commun les caractéristiques suivantes :
– période T = T0 /2 ;

Cette création est mise à disposition selon le Contrat 1 Julie Zutter 7 février 2018
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