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L’ensemble des réels
Ensembles ordonnés
Un ensemble E non vide est dit ordonné s’il est suivi
d’une relation d’ordre, notée " ≤" .
" ≤" est une relation binaire vérifiant :
1. reflexivité : x ≤ x, ∀x ∈ E
2. symétrique : x ≤ y et y ≤ x alors x y, ∀x, y ∈ E
3. transitivité : x ≤ y et y ≤ z alors x ≤ z, ∀x, y, z ∈ E
Si de plus, ∀x, y ∈ E, x ≤ y ou y ≤ x, on dit que la
relation " ≤" est d’ordre totale (et E est dit un ensemble
totalement ordonné).
Exemple 1.1.1 N, ≤ est un ensemble totalement
ordonné.
Exemple 1.1.2 Soit E un ensemble non vide. PE :
l’ensemble des parties de E est un ensemble
ordonné mais pas totalement. En effet, la relation
" ⊆" est une relation d’ordre puisqu’elle vérifie
la reflexivité (A ⊆ A, ∀A ∈ PE,
la symétrie (A ⊆ B et B ⊆ A alors A B,
∀A, B ∈ PE
la transitivité (A ⊆ B et B ⊆ C alors A ⊆ C,
∀A, B, C ∈ PE.
Majorants, minorants et ensemble bornés
Soit E un ensemble ordonné et soit A une partie de E.
1. On dit qu’un élément M de E (m ∈ E majore A
(minore A si on a : x ≤ M (x ≥ m, ∀x ∈ A.
2. On dit que A majorée (respectivement, minorée) si A
possède un majorant (respectivement, un
minorant).
3. Un majorant (respectivement, minorant) de A qui
appartient à A est appelé le plus grand élément de
A (respectivement, le plus petit élément de A).
4. La partie A est dite bornée si et seulement si A est
majorée et minorée.
Exemple 1.1.3 E Q muni de la relation d’ordre
p p′
q ≤ q′
p. q ′ ≤ p ′ . q. Soit
A 1− 1
n tel que n ∈ N\0 ⊂ Q.
Vérifier que A est bornée de Q. En effet, on a
0 ≤ 1− 1n ≤ 1, ∀n ∈ N\0.
Donc, 1 majore A et 0 minore A. Le plus petit
élément de A est 0 1 − 11 . Par contre, A n’admet
pas de plus grand élément ! Supposons que la
valeur maximale de A :
max A 1 − n10 avec n 0 ∈ N\0.
Or, 1 − 2n1 0 1 − n10 max A. D’où la contradiction.
Les suites
Généralités
Soit E un ensemble.
Une suite d’éléments de E est une application
u: N E
n un u n
L’élément u n est dit le n-ème terme de la suite u
u u n n≥0 .
Lorsque E R ou C, on dit que la suite est réelle (ou de
nombres réels) ou complexe (ou de nombres complexes).
sin n 3
3
Exemple 1.3.1 n 2 n≥0 , n≥0
, 2n i 2
.
n≥0
Suites convergentes
Définition 1.3.1 On dit que la suite u n n≥0 de nombres
réels converge vers l ∈ R quand n tend vers et
on écrit : lim u n l si :
n→
∀ 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N : |u n − l| .
u n v n n≥0 l 1 l 2
un l1 n→
1. n→
u n . v n n≥0 l 1 . l 2
vn l2 n→
n→ v n n≥0 l 1
n→
2. un l |u n | |l|
n→ n→
un l1
n→ l1
3. uv nn n≥0 l2
.
vn l2 ≠ 0 n→
n→
0 ≤ u n ≤ 1nb
1
. Par passage à la limite dans les
inégalités : lim u n 0.
n→
Si a 1, lim u n 1.
n→
Si a 1, a 1 b, b 0. Alors,
u n 1 b n ≥ 1 nb . Ainsi, u n n≥0 est
n→
divergente.
Quelques critères de convergence
Théorème 1.3.1 Toute suite de nombres réels croissante
et majorée (respectivement, décroissante et
minorée) est convergente. Sa limite est sa borne
supérieure (respectivement inférieure).
Exemple 1.3.6 Soit
n
un ∑ 1 11 1 1 .
p! 2 n!
p0
Or,
n n
1 − 12
∑ 2 p−1
1
1 − 12
p1
Suites de Cauchy
Définition 1.3.3 On dit qu’une suite u n n≥0 de nombres
réels est de Cauchy si :
∀ 0, ∃N ∈ N, ∀n, m ∈ N, n ≥ N et n ≥ m : |u n − u m | .
Autrement dit :
∀ 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ N et ∀p ∈ N : |u np − u n | .
n
Exemple 1.3.8 ∑ 1
p!
est de Cauchy. Car,
p0 n≥0
np m−1 m
1 1 1−2
1
|u np − u n | ≤ ∑ 1
2 p−1
1n
2
∑ 2p 2n 1 − 1
≤ 1 .
2 n−1
pn1 p1 2
Preuve :
" " On suppose lim z n l. Par définition, on a
n→
∀ 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N : |z n − l| .
Or,
|z n − l| x n − x 2 y n − y 2 .
Ainsi, |x n − x| ≤ |z n − l| et |y n − y| ≤ |z n − l|. Donc,
∀n ≥ N : |x n − x| et |y n − y| .
xn x xn x
n→ n→
" "
yn y iy n iy
n→ n→
z n x n iy n x iy l.
n→