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Chapitre 1

Logique Mathématique et Applications

La logique est une branche fondamentale des mathématiques qui permet d’établir la valeur de vérité
de propositions et de construire des raisonnements mathématiques. Nous définirons les notions de
proposition et d’opérateur, nous construirons des tables de vérité, nous expliquerons les notions
d’implication, d’implication réciproque, équivalence et déférents types de raisonnements
mathématiques.

Logique

1.1: Proposition ou Assertion:


Définition 1: une assertion est l’énoncé d’une propriété qui est exclusivement vraie ou Fausse .
Exemples
a)
b) Rabat est la capitale du Maroc
c) Le Maroc est un pays du continent Européen est une assertion Fausse.

Définition 2: une proposition est un énoncé contenant une variable elle sera vraie pour certaines
valeurs de la variable et fausse pour toutes les autres valeurs de la variable. (Principe de tiers exclu)
Exemple:
est une proposition, elle est vraie pour les nombres strictement inférieurs à 2 et fausse dans
tous les autres cas.
Remarque:
A chaque proposition on peut associer une valeur de vérité vraie sera notée V et fausse sera notée F.

1.2. Connecteurs propositionnels:


les connecteurs propositionnels sont des signes ou des mots conventionnels permettant de relier des
propositions élémentaires pour former des propositions plus complexes.

Connecteurs usuels

1. 2. 1 Négation d’une proposition:

La négation d’une proposition c’est la proposition notée ( ), qui est vraie si et,
seulement si est fausse.
Cette définition peut s’exprimer sous forme d’un tableau qu’on appelle : table de vérité:

1
Exemples: ̅

: Il fait beau ̅ : Il ne fait pas beau.

̅ a

Remarque: ̿

1. 2. 2 Conjonction:
Soient et deux propositions. On appelle conjonction de et qu’on note ( );( )
la proposition qui est vraie si et, seulement si et sont vraies simultanément et fausse dans tous
les autres cas. Table de vérité

Remarque:

Deux propositions sont incompatibles si leur conjonction est toujours fausse.


̅ .
Exemples:

 vraie ( )

 fausse ( )

 fausse ( )

 fausse( )

1. 2. 3 Disjonction:
Soient et deux propositions. On appelle disjonction de et qu’on note ( ) , ( )
la proposition qui est vraie si et, seulement si l’une au moins des propositions et est vraie et
fausse dans tous les autres cas.

Table de vérité

2
Exemples:
 vraie (première ligne)
 3 est impair ou 4 est premier vraie (deuxième ligne)
 (troisième ligne)
 2 est impair ou 3 est pair faux (quatrième ligne)

1. 2. 4 Implication:
la relation ( ) s’appelle l’implication de par , qu’on note ( ) (qu’on
lit ) elle est fausse si ,et seulement si est vraie et est fausse.
Table de vérité

̅ ̅

Exemples:
 vraie (première ligne)
 3 est impair 4 est premier faux (deuxième ligne)
 (troisième ligne)
 2 est impair 3 est pair vraie (quatrième ligne)

N.B.

 est une condition suffisante de .


 est une condition nécessaire de .
Dans la pratique une implication se démontre en supposant vraie et en essayant
d’établir .

3
Exemple 1

Condition suffisante Condition

: faux

1. 2. 5. Equivalence:
Deux propositions sont équivalentes si chacune d’elle implique l’autre;( ) ( ),
qu’on note ( ) et on lit aussi
Table de vérité

D’après la table de vérité, on conclut qu’une équivalence est vraie si ont


exactement les mêmes valeurs de vérité.
Si on a: ( ) , on dit que:

2 . Propriétés des connecteurs:


Soient
 propriété d’Associativité
 P et ( ) ( )
 P ou ( ) ( )
 propriété de Commutativité
 ( ) ( )
( ) ( )
 propriété d’Idempotence
 ( )
 ( )
 propriété de dualité:
 ( ) ( )
 ( ) ( )

4
 propriété de Distributivité:
 ( ) ( ) ( )

 ( ) ( ) ( )

propriété de Transitivité
 ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
 la contraposée:
( ) (̅ ̅ ), la proposition ( ̅ ̅ ) est la contraposée de ( )

̅ ̅ ̅ ̅ ( ) (̅ ̅)

V V V F F V V

V F F V F F V

F V V F V V V

F F V V V V V

Exemple

( ) ( )

Remarque

Parfois il est plus facile à démontrer ( ̅ ̅ ) que ( )

Exemple

La contraposée

Si est pair tel que

( ) ( ) pair

Donc

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3. Quantificateurs:

3. 1. Définition:

Soit ( ) une proposition dépendant de la variable sur un ensemble .

 On note ( ) ( ) : la proposition qui est vraie si, et seulement si au moins un choix de


x dans ( ) est vraie.

 On note( ) ( ) : la proposition qui est vraie pour tout choix de x dans ( ) est
vraie.

 Le symbole s’appelle quantificateur existentiel.

 Le symbole s’appelle quantificateur universel

Exemple:

 ,( )= 0 vraie

 , ( )= 0 faux

 vraie

 ( ) faux

3. 2. Propriétés :

Soient et deux fonctions propositionnelles de variable dans :

 ( ( )) ( ( ))

 ( ( )) ( ( ))

 ( ( ) ( )) ( ( )) ( ( ))

 ( ( ) ( )) ( ( )) ( ( ))

 ( ( ) ( )) ( ( )) et ( ( ))

 [( ( )) ( ( ))] ( ( ) ( ))

 [( ( )) ( ( ))] ( ( ) ( ))

Remarque : L’ordre des quantificateurs est très important.

Exemples

1. ( ) est vraie

2. ( ) est fausse

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Tautologie:

Définition: Une tautologie est une proposition qui est toujours vraie quelques soient les valeurs de
vérité que prennent les propositions servant à la former.

Exemples:

̅ ( )

V V F V V

V F F V V

F V V V V

F F V F V

Exercice1

Parmi les assertions suivantes lesquelles sont vraies

1)

2) ( ) ( )

3) | |

4) | |

5) ( ) ( )

6) ( ) ( )

Exercice2

Soit une application

1) écrire à l’aide des quantificateurs les assertions suivantes:

est croissante

est décroissante et positive

est n’est pas la fonction nulle

2 ) écrire la négation de chacune des propositions

4. Raisonnements Mathématiques:

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4. 1. Raisonnement par récurrence

Le principe de récurrence permet de montrer qu’une proposition ( ), dépendant de , est vraie


pour tout .

La démonstration par récurrence se fait en trois étapes :

1. Lors de l’initialisation (la vérification) on prouve ( ).

2. Pour l’étape d’hérédité, on suppose donné avec ( ), vraie, et on démontre alors


que la proposition ( ), au rang suivant est vraie.

3. Enfin dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence ( ), est vraie pour
tout .

Exemple

Montrer que pour tout , .

Démonstration:

, .

On note la proposition ( )

On démontre par récurrence que ( )est vraie pour tout .

Vérification. Pour on a: . Donc ( ) est vraie.

Hérédité. On a: . Supposons que ( ) soit vraie. On va montrer que ( ) est vraie.

Alors ( ) ?

( ) car on a

car

( ) , donc ( ) est vraie.

Conclusion. Par le principe de récurrence ( ) est vraie ,

c’est-à-dire pour tout .

4. 2. Raisonnement par implication contraposée :

Quelques soient le valeurs de vérité de et , on a:

( ) (̅ ̅).

Pour démontrer que ( ) est vraie, il est parfois plus commode de démontrer que sa
contraposée ( ̅ ̅) est vraie.

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Exemples : ) ( )

sa contraposée est

ii) ( )

donc la proposition ii) est vraie, par suite i) aussi c.à.d.

( ) et alors ( ).

Exercice

Montrer

Solution:

⏟ ⏟

( ) (̅ ̅)

La contraposé
⏟ ⏟
̅ ̅


̅

( ) ( )

( ) ( )

( )( )

{ (
⏟ )
̅

donc la proposition ( ̅ ̅) est vraie, par suite ( ) aussi c.à.d.

4. 3. Raisonnement par la méthode directe :

la méthode directe de raisonnement est une méthode qui utilise les résultats des tables de vérité
pour décider de la valeur de vérité d’une proposition simple ou composée , alors:

• pour montrer que la proposition est , on montre que ̅ est

• pour montrer que la proposition ̅ est , on montre que est

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• pour montrer que ( ) est , On montre que l’une des propositions est vraie

• pour montrer que ( ) est , On montre que les deux propositions sont vraies

• pour montrer que est , On suppose que est vraie et on montre que est vraie

pour montrer que est , On montre que les deux propositions ont la
même valeur de vérité

Raisonnement par disjonction des cas :

On distingue tous les cas possibles.

Exemple : Démontrer que : ( )( ) est divisible par 2

On distingue deux cas :

Si est pair, alors ( )( ) est divisible par 2.

Si est impair alors ( )

Donc ( )( ) est divisible par 2.

Raisonnement par déduction :

• Si est vraie et si ( )est vraie, on peut affirmer que est vraie. Autrement dit
lorsqu’on sait (ou on démontre) que est vraie et si ( )est vraie, on en déduit que
est vraie. La proposition est l’hypothèse, la proposition est la Conclusion.

• On peut avoir aussi des schémas de déduction plus compliqués. Si par exemple les
propositions sont vraies, on a aussi vraie, et puisque est
vraie et , alors est vraie.

4. 3. Raisonnement par absurde :

Pour démontrer que l’implication ( ) est vraie, on suppose que la


proposition ( ( )) est vraie c.à.d. ( ) est vraie, et on en déduit que
( ) est vraie aussi. On aboutit donc à une contradiction. Donc ( ( )) est fausse
c.à.d. ( )

Exemple1:

Soient , montrer que

Raisonnement par absurde :

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Comme on a: ( ) ( )

d’où ( )( ) ( )

et comme ; on simplifie on obtient ( ) ; contradiction

Exercice

En utilisant un raisonnement par absurde, montrer que «si deux droites sont parallèles et
une troisième est sécante à l’une, alors elle sécante à l’autre».

⏟ ⏟

est vraie ; on suppose que ( ( )) est vraie c.à.d. ( ) est vraie

Alors et

et absurde, donc ( ) est fausse.

Alors

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Applications:

On rappelle que est une application d’un ensemble vers un ensemble

( )

si tout élément de admet une image ( ) dans , et si cette image est unique

Autrement dit :

( )
E F
E

L’ensemble des applications de l’ensemble vers l’ensemble est noté note F ( )

Injection:

Soit f une application définie de dans par:

( )

est dite injective ou est une injection si, et seulement si tout élément de E admet au plus une
image dans F par f.

( ) ( )
Autrement dit: ( ) si {
( ) ( )

c.à.d. deux éléments différents de ne peuvent avoir la même image par f.

Exemple:

Soit ( )

( ) ( )

Donc f est injective.


E F

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Surjection:

Soit f une application définie de E dans F par:

( )

est dite surjective ou est une surjection si, et seulement si tout élément de F admet au moins un
antécédent dans E par f.

Autrement dit: / ( )

Exemple:

/ ( )

Donc / ( ) donc f est surjective

E F

Exercice 1

1. Soit f une application définie par:

( )

est-elle injective ?

Soit ( ) ( ) ( ); alors

Donc est injective

est-elle surjective ?

( ) si on prend par exemple qui n’a pas d’antécédent

Donc n’est pas surjective.

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Exercice 2

Soit f une application définie par:

( )

estest-elle injective ?

Soit ( ) ( );

Donc ( ) ( ) n’est pas injective

est-elle surjective ?

si on prend par exemple qui n’a pas d’antécédent dans

Un antécédent de doit satisfaire ( )

√ n’est pas surjective

Bijection

Soit f une application définie de E dans F par:

( )

est dite bijective ou est une bijection si elle est à la fois surjective et injective.

Autrement dit: / ( )

est dite bijective si chaque élément de F admet un antécédent unique dans E par f.

Exemple:

est bijective car elle est surjective et injective.


E F

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Proposition 1

( )

l’application est bijective si, et seulement si, elle existe

telle que:

et

Identité c’est l’application qui a associe

signifie [ ( )]

signifie [ ( )]

Proposition 2:

Si est bijective alors est unique et qui est bijective c’est ce qu’on appelle bijection réciproque de
que l’on note .

Remarque : ( )

Exemple

f est bijective donc elle admet une fonction réciproque sur .

Donc:

y ( ) =x

Remarque:

et les courbes représentatives de et sur un repère orthonormé ( ⃗ ⃗) sont


symétriques par rapport à la première bissectrice ( )

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Proposition 3:

s et deux applications bijectives

L’application est bijective

( )

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