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Il nous semble que, les enfants du milieu défavorisé rencontrent des difficultés
scolaires plus précoces et plus intenses que d'autres, à cause de la spécificité de leur
position par rapport à l’école. Mais, ces difficultés sont des puissants révélateurs des
défauts du fonctionnement pédagogique le plus usuel, qui peuvent attendre tous les
types d'élèves. De sorte que, la recherche des solutions pour les plus défavorisées
pourrait bien, en fin de compte, profiter à tous les élèves.
On se propose, par conséquence, d'en trouver les raisons, les effets et autant que
possible les solutions qui pourraient améliorer cette situation des ZEP en France. Celles-
ci restent incapables ou presque de résoudre leurs difficultés.
La structure de ce dossier comporte deux chapitres : le premier "L'expériment ZEP à
présent en France"; et le deuxième "Comment remédier à ces inconvénients?
Perspectives", chacun ayant des sous-chapitres. Le développement de la problématique
conduit vers une conclusion pas très favorable parce que les ZEP doivent changer de
cap.
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I.1. Pourquoi ? – l’absence de courage, d'ambitions et de moyens –
l’accumulation des difficultés
Parce que sur le terrain tout est en bas, il n'y a que quelques aumônes aux
pauvres, de plus en plus habilement regroupés dans certaines ZEP et aucune justice
sociale digne de la cinquième puissance du monde. Aussi, l’espoir d'échanger les
avantages indemnitaires contre une amélioration des conditions d'enseignement a
échoué et les militants de terrain se plaignent de la faiblesse ou même de l'absence de
pilotage de l'éducation prioritaire.
Selon Véronique Decker, directrice dans un tel établissement, "ce qui caractérise
aujourd'hui la politique des ZEP c'est l'absence de courage, d'ambitions et de moyens.
Elle est diluée sur des lieux trop nombreux et réussit finalement le prodige d'être à la
fois coûteuse et inefficace. C'est une politique de concentration de l’horreur économique
et sociale."
D'autres enseignants soutiennent qu'en ZEP ils sont obligés de faire un autre
métier, de se mettre à la portée de pauvres victimes qui savent à peine manier le
français, vivent dans des familles déchirées ou à l'abandon et que l’école a pour mission
de civiliser. Ils assument cette fonction d'animation, inévitablement. Ils renoncent à ces
ambitions et sont les petites soeurs des pauvres laïques. Après tout, ils considèrent que
c'est un métier social comme un autre.
En effet, les enseignements se trouvent confrontés à la violence des élèves, des
enfants en souffrance sans pouvoir déminer s’il s’agit véritablement d’enfants maltraités
ou de difficultés ponctuelle de l’enfants et de sa famille.Ils se sentent seuls vis-à-vis de
ce problème, ne connaissent pas, ou connaissent mal, les intervenants et le réseau qui
leur venir en aide.
Un autre inconvénient est que les ZEP rurales, éternelles intruses de la politique
de discrimination positive sont de nouveau dans le collimateur. Sylvie Marceau, un des
acteurs impliqués milite pour l'aide des régions rurales et dit que les avantages liés au
fait d'être classé ZEP doivent être réservés aux zones rurales ainsi qu'aux zones
urbaines.
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I.2. Les ZEP sont fortement contestées
Les ZEP sont fortement contestées. Non seulement depuis longtemps, par le
courant "républicain", mais aussi par d'autres voix surgies des rangs des militants
pédagogiques, par les acteurs directement impliqués (enseignants, coordinateurs) et par
le public.
"Nous ne sommes là pour éduquer mais pour enseigner" est un cliché de la
profession. Or, en ZEP, cette dichotomie génère plus de désespoirs professionnels que
l’efficacité pédagogique.
On comprend qu'ils aspirent surtout à changer d'ère et à quitter sa ZEP, où
personne ne veut pas aller (15% des titulaires de postes en établissement sensible
souhaitent partir).
Ces enseignants se reconstruisent mentalement une image du métier, non plus
sur un idéal, mais sur ce qu'il est concrètement possible de faire dans un établissement
difficile. Même s'ils restent en ZEP, ils arborent plus souvent l’étendard du militantisme
que le drapeau blanc de la survie.
Aussi, ces établissements classés en zones d'éducation prioritaires font l’objet
d'un évitement important de la part des familles beaucoup plus souvent françaises que
d'origine immigrée, appartenant à des catégories sociales plus favorisées que celles qui
restent et n'hésitent pas à traiter les professeurs d'incapables.
ZEP cherche relève. Le temps a passé et les militants qui, dans l’euphorie de
l'arrive de la gauche au pouvoir, s'étaient lances corps et âme dans la discrimination
positive ont pris de l'âge. Pour la majorité l’heure de la retraite a sonné. Et pour les
autres, il n'est pas toujours aise de maintenir le cap deux décennies plus tard. Oui, les
efforts pour l'éducation prioritaire doivent être poursuivis, amplifiés, il faut réguler les
politiques ZEP.
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II.1. Contrats de réussite
II.2 Associations
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extérieures, incivilités permanentes) s'enchaînent façon que l'apport d'un élément positif
n'a finalement pas d'effet. Ainsi, les rares lieux où l'Education nationale n'assure pas ses
missions pourraient évoluer rapidement vers une situation ordinaire. La question des
ZEP rurales ne devra pas être négligée, des questions réelles de réussite scolaires y
étant parfois posées mais la formule SUPE ne saurait pas les concerner, d'où le sigle
choisi qui centre sur les zones urbaines.
Enfin, il y a encore des personnes s'intéressant pour que tous les élèves
apprennent mieux. Ce sont des enseignants ordinaires groupés dans l'association
AniZEP, qui travaillent avec les élèves, mettent en place des actions s'inscrivant dans le
contrat de réussite et proposent des remèdes pour que les écoliers aient des meilleurs
résultats.
L'Éducation nationale ne reste pas passive devant l’échec scolaire d'une partie de
la population et signe, au-delà des évolutions de dispositif, sa volonté d'agir dans un
contexte social souvent difficile. L'éducation prioritaire, tombée aux oubliettes ces
dernières années, revient sur le devant de la scène.
Aujourd'hui, c'est un gouvernement de droite qui se penche sur les ZEP, nées en
1981 de la volonté de la gauche. Captation de l'héritage ? Pas vraiment. Plutôt le
constat qu'il est actuellement impossible de revenir en arrière. Il considère que c'est
l’occasion tout de même de repeindre un peu l’édifice tout en encourageant et
remobilisant les enseignants.
Le gouvernement compte recentrer les moyens, concentrer crédits et postes sur
des établissements cibles qui rencontres les difficultés les plus lourdes sur le plan des
apprentissages et du climat scolaire. II veut aussi mieux intégrer les projets des ZEP
dans la politique de la ville (contrats de ville, contrats éducatifs locaux).
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significativement montre la voie à suivre pour que l'éducation prioritaire soit à la
hauteur des espoirs places en elle par ces initiateurs.
Les ZEP qui réussissent sont caractérisées par l'existence d'équipes véritables et
solidaires, toujours par une cohérence dans les exigences. Elles connaissent un bon
équilibre entre un noyau d'enseignants stables et un renouvellement par l'arrivée de
plus jeunes. Les écoles ne sont pas fermées sur elles-mêmes et il existe une
collaboration opérationnelle avec des partenaires. Très souvent elles sont soutenues par
un pilotage départemental ou académique attentif.
CONCLUSIONS
Enseigner en ZEP, c’est affronter de manière aigue des difficultés aussi bien de la
part de élèves que de enseignants.
Les difficultés que rencontre les élèves des milieux défavorisés sont attachées à
leur condition sociale.
Seule une efficacité pédagogique réelle et visible (pour tous, élèves, enseignants,
parents, administration, élus) des projets conduits dans ces établissements est
susceptible de limiter tous ces effets non voulus par les acteurs.
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BIBLIOGRAPHIE
• XXX, L'éducation prioritaire reste une priorité ! dans Les Cahiers Pédagogique, numéro
407, octobre 2002, édition Patrick Bonjour, page 10
• Cédelle, Luc, Vingt ans de ZEP et tant de doutes, dans Le monde de l'éducation,
numéro 301, mars 2002, édition INSEE, page 45
• www.google.com