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INTRODUCTION

Il nous semble que, les enfants du milieu défavorisé rencontrent des difficultés
scolaires plus précoces et plus intenses que d'autres, à cause de la spécificité de leur
position par rapport à l’école. Mais, ces difficultés sont des puissants révélateurs des
défauts du fonctionnement pédagogique le plus usuel, qui peuvent attendre tous les
types d'élèves. De sorte que, la recherche des solutions pour les plus défavorisées
pourrait bien, en fin de compte, profiter à tous les élèves.
On se propose, par conséquence, d'en trouver les raisons, les effets et autant que
possible les solutions qui pourraient améliorer cette situation des ZEP en France. Celles-
ci restent incapables ou presque de résoudre leurs difficultés.
La structure de ce dossier comporte deux chapitres : le premier "L'expériment ZEP à
présent en France"; et le deuxième "Comment remédier à ces inconvénients?
Perspectives", chacun ayant des sous-chapitres. Le développement de la problématique
conduit vers une conclusion pas très favorable parce que les ZEP doivent changer de
cap.

I. L’EXPERIMENT ZEP À PRESENT EN FRANCE

Les ZEP (zones d'éducation prioritaire) ont eu officiellement 20 ans en 2001. Ce


dispositif est maintenant familier à chacun, qu'il soit enseignant ou non, tant il a été
popularisé par les médias.
Le système d'enseignement français en ZEP a perdu le sens de sa mission initiale en
se confrontant avec plusieurs difficultés. C'est pour cela que les spécialistes considèrent
'l’expériment ZEP en dérive".
La discrimination positive constituée à favoriser des zones où les enfants vivent
dans des conditions sociales les moins satisfaisantes et à traiter l’inégalité pour tendre
vers une réelle égalité de chances, reste un moindre mal, une réponse imparfaite mais
réaliste à un état de fait qui dépasse l'école.

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I.1. Pourquoi ? – l’absence de courage, d'ambitions et de moyens –
l’accumulation des difficultés

Parce que sur le terrain tout est en bas, il n'y a que quelques aumônes aux
pauvres, de plus en plus habilement regroupés dans certaines ZEP et aucune justice
sociale digne de la cinquième puissance du monde. Aussi, l’espoir d'échanger les
avantages indemnitaires contre une amélioration des conditions d'enseignement a
échoué et les militants de terrain se plaignent de la faiblesse ou même de l'absence de
pilotage de l'éducation prioritaire.
Selon Véronique Decker, directrice dans un tel établissement, "ce qui caractérise
aujourd'hui la politique des ZEP c'est l'absence de courage, d'ambitions et de moyens.
Elle est diluée sur des lieux trop nombreux et réussit finalement le prodige d'être à la
fois coûteuse et inefficace. C'est une politique de concentration de l’horreur économique
et sociale."
D'autres enseignants soutiennent qu'en ZEP ils sont obligés de faire un autre
métier, de se mettre à la portée de pauvres victimes qui savent à peine manier le
français, vivent dans des familles déchirées ou à l'abandon et que l’école a pour mission
de civiliser. Ils assument cette fonction d'animation, inévitablement. Ils renoncent à ces
ambitions et sont les petites soeurs des pauvres laïques. Après tout, ils considèrent que
c'est un métier social comme un autre.
En effet, les enseignements se trouvent confrontés à la violence des élèves, des
enfants en souffrance sans pouvoir déminer s’il s’agit véritablement d’enfants maltraités
ou de difficultés ponctuelle de l’enfants et de sa famille.Ils se sentent seuls vis-à-vis de
ce problème, ne connaissent pas, ou connaissent mal, les intervenants et le réseau qui
leur venir en aide.
Un autre inconvénient est que les ZEP rurales, éternelles intruses de la politique
de discrimination positive sont de nouveau dans le collimateur. Sylvie Marceau, un des
acteurs impliqués milite pour l'aide des régions rurales et dit que les avantages liés au
fait d'être classé ZEP doivent être réservés aux zones rurales ainsi qu'aux zones
urbaines.

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I.2. Les ZEP sont fortement contestées

Les ZEP sont fortement contestées. Non seulement depuis longtemps, par le
courant "républicain", mais aussi par d'autres voix surgies des rangs des militants
pédagogiques, par les acteurs directement impliqués (enseignants, coordinateurs) et par
le public.
"Nous ne sommes là pour éduquer mais pour enseigner" est un cliché de la
profession. Or, en ZEP, cette dichotomie génère plus de désespoirs professionnels que
l’efficacité pédagogique.
On comprend qu'ils aspirent surtout à changer d'ère et à quitter sa ZEP, où
personne ne veut pas aller (15% des titulaires de postes en établissement sensible
souhaitent partir).
Ces enseignants se reconstruisent mentalement une image du métier, non plus
sur un idéal, mais sur ce qu'il est concrètement possible de faire dans un établissement
difficile. Même s'ils restent en ZEP, ils arborent plus souvent l’étendard du militantisme
que le drapeau blanc de la survie.
Aussi, ces établissements classés en zones d'éducation prioritaires font l’objet
d'un évitement important de la part des familles beaucoup plus souvent françaises que
d'origine immigrée, appartenant à des catégories sociales plus favorisées que celles qui
restent et n'hésitent pas à traiter les professeurs d'incapables.

II. COMMENT REMEDIER CES INCONVENIENTS ?

ZEP cherche relève. Le temps a passé et les militants qui, dans l’euphorie de
l'arrive de la gauche au pouvoir, s'étaient lances corps et âme dans la discrimination
positive ont pris de l'âge. Pour la majorité l’heure de la retraite a sonné. Et pour les
autres, il n'est pas toujours aise de maintenir le cap deux décennies plus tard. Oui, les
efforts pour l'éducation prioritaire doivent être poursuivis, amplifiés, il faut réguler les
politiques ZEP.

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II.1. Contrats de réussite

Les contrats de réussite s'inscrivent dans le cadre du plan de relance de


l’éducation prioritaire. Ses objectifs sont: réaffirmer les exigences communes pour
assurer un égal accès de tous au savoir, assurer la maîtrise de la lecture et des
langages, développer les activités culturelles et sportives ainsi que, l'éducation à
l'image, encourager la scolarisation précoce, assurer le soutien des élèves les plus
fragiles et lutter contre l’échec scolaire, renforcer l’éducation à la citoyenneté et à la
morale civique, réserver les liens de l'école avec les parents, ouvrir l'école sur les
quartiers pour créer les conditions d'un partenariat efficace, donner aux acteurs de
terrain des outils efficaces pour évaluer leur progrès, améliorer l'accompagnement des
enseignants et créer les conditions d'un pilotage plus performant.

II.2 Associations

Cependant, des formations initiales et continues permettent aux enseignants de


remettre en question leurs pratiques professionnelles et d'évoquer des sujets qu’ils
n'osent pas aborder dans les établissements. Par exemple l’IUFM (institut universitaire
de formation des maîtres) du Nord-Pas-de-Calais a installé dans chaque centre une
"Unité de formation transversale" qui gère les formations sur 'Thétérogénéité dans la
classe", "la gestion des conflits", "l'adolescence aujourd'hui", "l'aide aux élèves en
difficulté."
En plus, il doit encourager l'implantation de postes PEP IV qui sont des postes à
exigences particulières reposant sur l'engagement des enseignants â rester quatre ou
cinq ans dans des établissements dits "difficiles". Ainsi, le problème en ce qui concerne
le manque de stabilité de leurs personnels sera partiellement résolu.
Une autre association, "Observatoire des zones prioritaires (OZP)" a été créée en
1990 dans le but d'engager des débats sur les dispositifs territoriaux prioritaires, en
particulier dans l'Education nationale. La solution envisagé par l’OZP est celle de créer
de SUPE "sites urbains prioritaires pour l'éducation" qui devraient regrouper un tout
petit nombre des sites.
Où les établissements se trouvent dans des situations dramatiques du point de
vue de la réussite, où les éléments négatifs (rotation du personnel, mauvaises relations

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extérieures, incivilités permanentes) s'enchaînent façon que l'apport d'un élément positif
n'a finalement pas d'effet. Ainsi, les rares lieux où l'Education nationale n'assure pas ses
missions pourraient évoluer rapidement vers une situation ordinaire. La question des
ZEP rurales ne devra pas être négligée, des questions réelles de réussite scolaires y
étant parfois posées mais la formule SUPE ne saurait pas les concerner, d'où le sigle
choisi qui centre sur les zones urbaines.
Enfin, il y a encore des personnes s'intéressant pour que tous les élèves
apprennent mieux. Ce sont des enseignants ordinaires groupés dans l'association
AniZEP, qui travaillent avec les élèves, mettent en place des actions s'inscrivant dans le
contrat de réussite et proposent des remèdes pour que les écoliers aient des meilleurs
résultats.

II.3. L'intervention de l’État

L'Éducation nationale ne reste pas passive devant l’échec scolaire d'une partie de
la population et signe, au-delà des évolutions de dispositif, sa volonté d'agir dans un
contexte social souvent difficile. L'éducation prioritaire, tombée aux oubliettes ces
dernières années, revient sur le devant de la scène.
Aujourd'hui, c'est un gouvernement de droite qui se penche sur les ZEP, nées en
1981 de la volonté de la gauche. Captation de l'héritage ? Pas vraiment. Plutôt le
constat qu'il est actuellement impossible de revenir en arrière. Il considère que c'est
l’occasion tout de même de repeindre un peu l’édifice tout en encourageant et
remobilisant les enseignants.
Le gouvernement compte recentrer les moyens, concentrer crédits et postes sur
des établissements cibles qui rencontres les difficultés les plus lourdes sur le plan des
apprentissages et du climat scolaire. II veut aussi mieux intégrer les projets des ZEP
dans la politique de la ville (contrats de ville, contrats éducatifs locaux).

II.4 Prendre l’exemple des ZEP qui réussissent

Si la moyenne des ZEP n'obtient que des résultats médiocres et ne réussissent


pas à dépasser la situation de dérive le fait que certains ZEP progressent

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significativement montre la voie à suivre pour que l'éducation prioritaire soit à la
hauteur des espoirs places en elle par ces initiateurs.
Les ZEP qui réussissent sont caractérisées par l'existence d'équipes véritables et
solidaires, toujours par une cohérence dans les exigences. Elles connaissent un bon
équilibre entre un noyau d'enseignants stables et un renouvellement par l'arrivée de
plus jeunes. Les écoles ne sont pas fermées sur elles-mêmes et il existe une
collaboration opérationnelle avec des partenaires. Très souvent elles sont soutenues par
un pilotage départemental ou académique attentif.

CONCLUSIONS

 Les établissements scolaires en ZEP se trouvent confrontés à la fois, à un principe


de déconcentration, de liberté pédagogique et de plus grande responsabilité.

 Enseigner en ZEP, c’est affronter de manière aigue des difficultés aussi bien de la
part de élèves que de enseignants.

 Les difficultés que rencontre les élèves des milieux défavorisés sont attachées à
leur condition sociale.

 Seule une efficacité pédagogique réelle et visible (pour tous, élèves, enseignants,
parents, administration, élus) des projets conduits dans ces établissements est
susceptible de limiter tous ces effets non voulus par les acteurs.

 Le ministre délégué à l'enseignement scolaire, Xavier Darcos, a souhaité


renforcer le pilotage académique des zones d'éducation prioritaire.

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BIBLIOGRAPHIE

• Vasconcellas, Maria, Le système éducatif, édition La Découverte, Paris.2001

• XXX, L'éducation prioritaire reste une priorité ! dans Les Cahiers Pédagogique, numéro
407, octobre 2002, édition Patrick Bonjour, page 10

• Cédelle, Luc, Vingt ans de ZEP et tant de doutes, dans Le monde de l'éducation,
numéro 301, mars 2002, édition INSEE, page 45

• Langellier, Jean-Pierre, ZEP, la dérive, dans Le monde de l'éducation, numéro 313,


avril 2003, édition INSEE, page 28

• www.google.com

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