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SITUATIONS DU TRAVAIL, DE CHRISTOPHE DEJOURS,

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE, 2016


Nathalie Fourcade

La Documentation française | « Revue française des affaires sociales »

2016/4 n° 8 | pages 389 à 396


ISSN 0035-2985

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Pour citer cet article :


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Nathalie Fourcade, « Situations du travail, de Christophe Dejours, Presses
universitaires de France, 2016 », Revue française des affaires sociales 2016/4 (n°
8), p. 389-396.
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NOTE DE LECTURE HORS DOSSIER
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Notes de lecture

Situations du travail, de Christophe Dejours


Presses universitaires de France, 2016

« Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes » : à ce vers Louis Aragon, cité
par Christian Baudelot et Michel Gollac dans leur ouvrage sur les liens entre bon‑
heur et travail (2003), semble faire écho ce passage du livre de Christophe Dejours

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Situations du travail : « nombreux sont ceux qui sortent meurtris de leur enfance,
avec une identité incertaine. Le travail est pour eux une deuxième chance : obtenir,
en retour de la contribution qu’ils apportent à la société, une rétribution symbo‑
lique majeure : la reconnaissance, grâce à laquelle la souffrance peut être transfor‑
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mée en plaisir ; celui de l’accroissement de l’identité ». Quels sont les liens entre
rapport subjectif au travail et santé mentale ? Comment promouvoir les situations
de travail favorables à la santé et affirmer ainsi avec le poète « Et pourtant je vous
dis que le bonheur existe / Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues » ?
Telles sont les questions auxquelles la psychodynamique du travail, courant de
recherche fondé en France par le psychiatre, médecin du travail et psychanalyste
Christophe Dejours, cherche à répondre. L’ouvrage Situations du travail consti‑
tue un recueil d’articles qui ont contribué, entre 1986 et 2009, à l’édification de
cette discipline, née dans les années 1970 de la rencontre entre la psychanalyse
et l’ergonomie. L’avant‑propos du livre et la présentation des articles dans l’ordre
chronologique de leur parution permettent d’appréhender son évolution au cours
du temps, dans un dialogue fécond avec l’ensemble des autres approches de la
santé et du travail, de la philosophie aux sciences sociales et biologiques. Plusieurs
articles de l’ouvrage, notamment « La théorie psychanalytique du sujet face au
développement scientifique (sciences biologiques et sciences sociales) » (1987) et
« Itinéraire théorique en psychopathologie du travail » (1990) illustrent les inflé‑
chissements de la psychodynamique du travail pour tenir compte des objections
des autres disciplines1. En particulier, l’élargissement du cadre conceptuel est
consacré par un changement d’appellation en 1992, la « psychodynamique du
travail » remplaçant la « psychopathologie du travail ». Les articles qui suivent
illustrent le cheminement ultérieur et approfondissent certaines thématiques, par
exemple les mécanismes de sublimation dans « Pour une clinique de la médiation
entre psychanalyse et politique : la psychodynamique du travail » (1993). Cette
fiche de lecture privilégie les apports les plus originaux de ces articles, sans détail‑
ler leurs nombreuses références à la philosophie et aux sciences sociales et biolo‑
giques ; on renvoie naturellement le lecteur intéressé à leur lecture.

1.  Dans cet ensemble de dialogues remarquablement féconds, celui avec A. Ehrenberg (« La fatigue d’être soi :
revers de l’émancipation ou signe d’aliénation ? » (2004), Revue française de psychosomatique, Hors série
« Vivre fatigué ») semble présenter des objections, avancées par C. Dejours, moins convaincantes.

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Notes de lecture

Construire la psychodynamique du travail comme discipline implique de pré‑


ciser son champ et les concepts qu’elle mobilise. Christophe Dejours propose de
définir la santé (mentale et somatique) non comme un état stable, mais comme un
idéal. « Nous sommes généralement atteints de plusieurs maladies : dents cariées,
troubles de l’acuité visuelle, affections de la peau et des phanères, arthrose, hyper‑
tension artérielle, dépression, angoisses, insomnies, etc. (…) Beaucoup de ces
maladies chez un même sujet, cependant, peuvent être plus ou moins complète‑
ment stabilisées et plus ou moins bien compensées (…). L’équilibre ainsi obtenu
est toujours précaire, mais enfin il peut être satisfaisant ou acceptable. Ce n’est
pourtant pas la santé, ce n’est pas l’idéal. D’où la nécessité d’introduire ici une
nouvelle notion : celle de normalité. (…) A la différence de la santé, la normalité
n’est pas exempte de souffrance. La souffrance y est seulement compensée de

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façon acceptable par de multiples stratégies défensives : hygiéniques, comporte‑
mentales, médicales, psychiques, sociales, individuelles et collectives ». La psycho‑
dynamique du travail s’intéresse en premier lieu à la souffrance, situation inter‑
médiaire entre la maladie mentale décompensée et le bien‑être psychique, et à la
normalité du sujet au travail, « résultat toujours précaire de stratégies défensives
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élaborées pour résister à ce qui, dans le travail, est déstabilisant, voire délétère
pour le fonctionnement psychique et la santé mentale ».
Comment les situations du travail peuvent‑elles contribuer à la destruction ou à la
construction de la santé mentale ? Pour le comprendre, le psychanalyste Christophe
Dejours nous renvoie à l’enfance, dans laquelle les traits les plus stables de la per‑
sonnalité s’enracinent. C’est dans ses relations précoces avec autrui (et en parti‑
culier avec ses parents), sources de reconnaissance, que se constitue l’identité du
sujet, qui est l’armature de sa santé2. « L’amour, dans cette perspective, est la forme
majeure par le truchement de laquelle autrui offre au sujet une reconnaissance que
ce dernier intègre à son identité. L’identité on ne la tient jamais de soi‑même exclusi‑
vement, elle passe par le regard d’autrui. Pour autant qu’avoir une identité implique
de s’aimer soi‑même, cet amour narcissique vital, je ne peux le tenir que de l’amour
qu’autrui me porte ». Or, au sortir de l’enfance, les personnes ordinaires « souffrent
toutes à des degrés divers d’une immaturité héritée de leur histoire familiale inac‑
complie ». Le sujet recherche alors un théâtre de substitution pour conforter son
identité, l’accomplissement de soi dans le champ social, c’est‑à‑dire celui du travail,
« médiateur privilégié et irremplaçable entre inconscient et champ social ». Quand
une affinité entre théâtre actuel du travail et théâtre interne des fantasmes et de
l’histoire singulière apparaît, l’angoisse issue des conflits intrapsychiques peut se
rejouer dans le travail. La scène du travail ne reproduit toutefois pas à l’identique
celle de la petite enfance : leur « résonnance symbolique » permet de « conjurer
la répétition exacte et stérile des questions existentielles ». Elle fait « bénéficier le
travail de la puissance extraordinaire que confère la mobilisation des processus
psychiques partis de l’inconscient » et constitue « une condition de la réconciliation

2.  Concernant le marquage de la biologie par le psychique, Christophe Dejours indique, dans l’article de 1987
cité précédemment, que le développement actuel de la science ne permet pas d’en donner une description fine
en termes biologiques (souligné par l’auteur). Les développements récents de l’épigénétique, qui étudie la façon
dont l’environnement, notamment celui de la petite enfance, influence l’expression du patrimoine génétique,
permettraient d’éclairer sous un jour nouveau ces analyses.

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Notes de lecture

de l’inconscient et des objectifs de la production ». L’exemple des pilotes de chasse


illustre ces mécanismes : « l’organisation du travail puise directement à la source du
désir et de l’histoire des relations infantiles précoces des pilotes. Le recrutement des
pilotes (…) vise directement l’inconscient, qui va servir ici de « nerf de la guerre » ».
Notons que l’affinité entre culture d’entreprise et fonctionnement psychique indivi‑
duel peut se transformer en piège, comme dans la capture « managinaire » (Aubert
N., Gaulejac de V., 1991) présentée dans l’article « Activisme professionnel : maso‑
chisme, compulsivité ou aliénation ? » (2004). L’hyperactivité proviendrait ici d’une
sollicitation de l’idéal du moi du sujet et d’identifications héroïques pouvant aboutir
à un engagement de sa vie entière et à l’abolition de toute capacité à résister à l’aug‑
mentation des performances attendues.
Toutefois, ces affinités ne sont pas premières : les caractéristiques du travail

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prescrit sont principalement élaborées en fonction d’objectifs de production, et
non des besoins subjectifs des occupants des postes. « Prendre en considération
cette hétéronomie nous conduira à reconnaître d’abord une contradiction origi‑
naire entre santé et travail, contradiction si fondamentale et si irréductible que
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nous devrons aussitôt renoncer à l’utopie d’un travail sans souffrance. ». Mais le
travail « en action » est précisément ce qui ne peut être entièrement automatisé,
les ajustements nécessaires par rapport à une stricte exécution de l’organisation
prescrite du travail. Quand le passage du travail prescrit au travail réel permet
au sujet de se réapproprier le contenu de son travail, celui‑ci peut devenir source
de satisfaction, de plénitude voire d’euphorie, et d’accomplissement de soi, de
conquête de l’identité et de la santé. Selon Christophe Dejours, les sujets inves‑
tissent spontanément le travail : à l’effet de la souffrance en quête de sens se
combine celui d’une pulsion à déployer l’intelligence pratique, qui est au cœur
des métiers y compris les plus théoriques, qui est subversive et créatrice, et dont
la sous‑utilisation est pathogène. En miroir apparaissent les dégâts occasionnés à
la santé par le non‑travail et le chômage : « c’est parce que le travail procure, en
lui‑même, un profit que la perte de l’emploi entraîne une mutilation symbolique
qui est imputable, autant qu’à la perte du salaire, à la perte des raisons d’être
associées au travail et au monde du travail » (Bourdieu P., 1997).
Le travailleur doit ainsi trouver un compromis entre la logique de la production
et celle de sa santé. Or, la qualité de ce compromis ne peut être décidée indivi‑
duellement. En effet, la créativité que manifeste le sujet dans son travail, et qui
permet de passer de la souffrance au plaisir, doit faire l’objet d’une validation
sociale, faute de quoi elle reste confidentielle voire condamnée comme transgres‑
sion. Cette validation se décompose, selon la psychodynamique du travail, en deux
volets. Le jugement d’utilité sur le travail accompli est formulé par les supérieurs
hiérarchiques, éventuellement par les clients. Le jugement de beauté, formulé par
les pairs, détermine la conformité du travail avec les règles de l’art, condition
d’appartenance à un collectif de travail, et juge si le sujet a, dans le respect de ces
règles, fait preuve de créativité, d’originalité : « ce jugement est, à proprement
parler, celui par lequel est reconnue l’identité, c’est‑à‑dire ce par quoi le sujet
n’est à nul autre pareil ». Le lecteur pourrait s’étonner du fait que la reconnais‑
sance par l’autorité hiérarchique semble ici de peu de poids dans la construction

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Notes de lecture

de l’identité. Il semblerait que son rôle se manifeste avant tout dans le lien entre
scène du travail et scène de la petite enfance (cf supra), l’autorité hiérarchique
pouvant notamment se substituer à l’autorité parentale. Les jugements d’utilité et
de beauté relèvent d’une logique du « vivre ensemble dans le travail », qui s’ajoute
à celles de la production et de la santé. « D’avoir ainsi à satisfaire simultanément
les exigences relatives à trois rationalités place chaque sujet qui travaille dans une
situation subjective périlleuse, caractérisée (…) par le fait d’être déchiré entre des
obligations souvent sinon toujours contradictoires ».
L’ouvrage décrit plusieurs situations de travail pas ou peu compatibles avec
l’accomplissement de soi, dans lesquelles les défenses mises en place par les
sujets ont un coût très important. Ainsi, « à partir d’un certain niveau d’intensité
(de cadence par exemple) ou d’extensivité (la durée de la journée de travail par

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exemple), l’activité entre en concurrence avec la subjectivité ». L’intensification du
travail empêche d’adapter la façon de travailler, et donc de construire un compro‑
mis entre objectifs de la production, compétences du travailleur et préservation
de sa santé. Le travail ouvrier dans Les temps modernes de Charlie Chaplin est
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emblématique de ces situations, mais elles peuvent concerner toutes les catégo‑
ries de travailleurs, y compris les cadres. Christophe Dejours montre que l’hype‑
ractivité devient une stratégie de défense : pour préserver leur concentration, les
travailleurs sont conduits à rechercher une paralysie de leur fonctionnement psy‑
chique. Pour cela, ils intensifient leurs efforts : l’activité occupe alors l’ensemble
de l’appareil psychique et neutralise toute pensée parasite. Et « on ne change pas
facilement de fonctionnement psychique en franchissant les portes de l’usine ou
du siège social. Les stratégies défensives non seulement ne s’abandonnent pas
au vestiaire, mais elles peuvent coloniser l’espace privé et l’économie familiale
et avoir en fin de compte des conséquences majeures sur le fonctionnement psy‑
chique des conjoints et des enfants ». L’intensification du travail supprime la pos‑
sibilité de recourir à une autre stratégie de défense, celle du retrait, qui consiste,
pour les personnes qui trouvent dans leur travail peu de plaisir et de reconnais‑
sance, à limiter leur investissement au minimum. « Si bien que l’accroissement
de la pression tend à créer de la souffrance là où le bonheur est impossible » (C.
Baudelot et M. Gollac, 2003). Autre évolution de l’organisation du travail délétère
pour la santé, l’évaluation individualisée des performances place les travailleurs
en concurrence sur des critères qui pourtant leur échappent en partie, et déstruc‑
ture les solidarités. Parallèlement, la recherche de la qualité totale repose selon
Christophe Dejours sur un contresens, selon lequel il serait possible de mettre en
œuvre à la lettre le travail prescrit. Obtenir les certifications obligerait les travail‑
leurs à dissimuler les entorses aux prescriptions, incontournables en pratique. Il
en résulterait des difficultés croissantes à discuter ouvertement des problèmes
rencontrés en pratique, et au total une dégradation de la qualité. Ainsi, ces situa‑
tions isolent les travailleurs et les contraignent à produire un travail dégradé, voire
à collaborer à des actes qu’ils réprouvent : « nous y voyons progressivement se
rétrécir la possibilité d’utiliser le travail comme médiateur de l’accomplissement
de soi ».

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Notes de lecture

Analyser la subjectivité au travail ne conduit pas la psychodynamique à rendre


les individus responsables de leur souffrance, et notamment de ces deux souf‑
frances cardinales au travail que sont la peur et l’ennui, bien au contraire. La
santé mentale étant un idéal jamais atteint, les failles de l’identité et la dépendance
au jugement d’autrui, la vulnérabilité à des situations de travail déstabilisantes,
sont inhérentes à la condition humaine, même si chacun réagit à une situation
donnée en fonction de son histoire singulière, de sa trajectoire sociale et de ses
anticipations. La réponse à la souffrance pathogène n’est pas une psychothérapie
individuelle, mais une modification des organisations du travail pour les rendre
favorables à la santé. Cette démarche doit idéalement être préventive, mais la
psychodynamique du travail inspire également des interventions en situation de
crise allant jusqu’au suicide. La délibération et l’élaboration collectives, dans un

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climat de confiance (M. Crozier, 1994), sont primordiales, pour que chacun, avec
les spécificités de son poste et de son histoire, s’y retrouve. L’ouvrage fournit a
contrario des exemples de défenses collectives contre l’agression que constituent
certaines organisations du travail, qui deviennent elles‑mêmes coercitives voire
aliénantes. Ainsi en est‑il des défenses élaborées par les travailleurs du bâtiment
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pour leur faire ignorer la peur, valorisation de la prise de risque et de la virilité,


voire consommation collective d’alcool. Parfois la stratégie défensive elle‑même
devient un but en soi, et l’on passe de la stratégie collective de défense à l’idéologie
défensive, coupée de la réalité et dans laquelle la violence remplace l’action. Or,
« l’enjeu de l’action, ici, c’est la place qu’on veut défendre pour la subjectivité, et
pour la vie dans le monde du travail et, au‑delà, dans les institutions et l’organi‑
sation de la cité ».
Nathalie Fourcade,
sous‑directrice en charge de l’observation de la santé et de l’assurance maladie
à la DREES.

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Notes de lecture

Références bibliographiques

Aragon L., Le Roman inachevé, 1956


Aubert N., Gaulejac de V., Le coût de l’excellence, 1991
Baudelot C., Gollac M., avec Bessière C. et al., Travailler pour être heureux ? Le bonheur et
le travail en France, 2003

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Bourdieu P. Méditations pascaliennes, 1997
Crozier M. L’entreprise à l’écoute, 1994
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