ReGrid: Photovoltaïque
1
ReGrid: Photovoltaïque
3.1 RAYONNEMENT SOLAIRE (DIRECT / DIFFUS / GLOBAL / ALBEDO / MASSE D'AIR - AM).......................... 6
3.2 RAYONNEMENT SOLAIRE QUOTIDIEN / MENSUEL / ANNUEL ............................................................. 8
3.3 ORIENTATION DES MODULES ET SON INFLUENCE SUR LA PRODUCTION ................................................ 9
3.4 SOURCES POUR LA RECHERCHE DE DONNEES DANS LE DOMAINE DU RAYONNEMENT SOLAIRE ................ 10
4 CONFIGURATION DU SYSTEME :MODE DE FONCTIONNEMENT D'UNE INSTALLATION PV... 11
4.1 INSTALLATION PV RACCORDEE AU RESEAU.................................................................................. 11
4.2 INSTALLATION PV AUTONOME ................................................................................................. 12
5 COMPOSANTS D'UNE INSTALLATION PV ........................................................................................... 14
5.1 CELLULE SOLAIRE .......................................................................................................... 14
5.2 MODULE SOLAIRE .......................................................................................................... 16
5.3 ONDULEUR .......................................................................................................... 20
5.4 DIVERS: REGULATEURS DE CHARGE, ACCUMULATEURS, … .......................................................... 22
6 CONCEPTION D'UNE INSTALLATION: PRINCIPAUX FACTEURS A PRENDRE EN COMPTE........ 23
6.1 EMPLACEMENT .......................................................................................................... 23
6.2 DEFINITION DU TYPE ET DE LA TAILLE DE L'INSTALLATION ............................................................... 24
6.3 MODULES : SELECTION DES BONS MODULES ET DU BON CABLAGE ................................................... 24
6.4 INCORPORATION DE L'ONDULEUR ............................................................................................. 25
6.5 OMBRAGE .......................................................................................................... 27
7 RENDEMENT ENERGETIQUE ............................................................................................................... 29
7.1 DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES ................................................................................................ 29
7.2 COEFFICIENT DE PERFORMANCE D'UNE INSTALLATION SOLAIRE PV .................................................. 30
8 CONCLUSION ............................................................................................................... 36
2
ReGrid: Photovoltaïque
1 Objectifs de la formation
Ce chapitre permettra au lecteur de se familiariser avec les notions de base sur l'énergie solaire
photovoltaïque. Cette technologie, qui a fait l'objet d'un immense développement ces dernières
années, représentera une part importante de notre futur mix énergétique. Il est donc essentiel
de comprendre son potentiel et son mécanisme de conversion de l'énergie.
Pour commencer, ce chapitre présente le rayonnement de l'énergie solaire et ses différents
composants. La partie suivante expose brièvement les différentes technologies photovoltaïques
disponibles sur le marché. Ce chapitre abordera ensuite les différences entre les systèmes rac-
cordés au réseau et les systèmes autonomes, ainsi que la vaste gamme d'applications de l'éner-
gie solaire photovoltaïque. Enfin, les principaux paramètres nécessaires à la conception d'une
installation photovoltaïque seront présentés au lecteur.
3
ReGrid: Photovoltaïque
2.1 Applications
Il existe deux principaux types d'applications PV : les systèmes raccordés au réseau et les sys-
tèmes autonomes. Les systèmes PV raccordés au réseau alimentent ce dernier avec leur produc-
tion énergétique. Les systèmes PV autonomes ne sont pas raccordés au réseau. Dans ce cas,
l'énergie produite est consommée localement.
Les domaines d'application des systèmes PV autonomes peuvent être les suivants :
Pompage de l'eau pour l'irrigation ou la consommation humaine.
Systèmes solaires domestiques : Foyer en zones rurales ou pays en développement.
Antennes de communication et stations téléphoniques.
Cliniques et hôpitaux.
Commerce rural.
Tourisme : Petits bateaux et voitures solaires.
Les domaines d'application des systèmes raccordés au réseau peuvent être les suivants :
Production énergétique à grande échelle avec installations électriques PV.
Alimentation énergétique industrielle ou domestique
4
ReGrid: Photovoltaïque
MWp 100000
100000
80000
69684
60000
40020
40000
23210
20000 15773
6915 9443
2798 3911 5341
1425 1753 2220
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Cumulative installed PV power 2012 in MW
Total 1425 1753 2220 2798 3911 5341 6915 9443 15773 23210 40020 69684 100000
Europe 154 248 389 590 1297 2299 3285 5257 10554 16357 29777 51716 68716
America 146 177 222 287 379 496 645 856 1205 1744 2820 5053 8253
China 19 30 45 55 64 68 80 100 145 373 893 3093 7093
ROW 1106 1298 1564 1866 2171 2478 2905 3230 3869 4736 6530 9822 15938
5
ReGrid: Photovoltaïque
MWp
35000
29665 30000
30000
25000
20000
16817
15000
10000
7437
6330
5000 2529
1114 1539 1575
278 328 469 578
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Total 278 328 469 578 1114 1539 1575 2529 6330 7437 16817 29665 30000
Europe 53 94 142 201 708 1002 987 1972 5297 5803 13367 21939 17000
America 23 31 46 65 92 227 149 212 349 539 983 2234 3200
China 0 11 15 10 9 4 12 20 45 228 520 2200 4000
ROW 202 192 266 302 305 306 427 325 639 867 1947 3292 5800
3 Aspects physiques
Cette section présente les notions de base du rayonnement solaire et ses principaux para-
mètres. La production électrique du champ PV est proportionnelle au rayonnement solaire. Il
est donc important de comprendre certains paramètres, afin de prévoir la production du
champ.
3.1 Rayonnement solaire (direct / diffus / global / albédo / masse d'air - AM)
Le soleil rayonne dans toutes les régions du spectre, des ondes audio aux rayons gamma. Nos
yeux sont sensibles aux longueurs d'ondes d'environ 400 à 750 nm. Dans ce spectre étroit, ap-
pelé spectre visible, le soleil émet environ 45 % de l'énergie totale rayonnée.
La constante solaire, définie comme la densité de flux énergétique du rayonnement solaire hors
atmosphère est égale à 1360 Wm-2. La constante solaire de surface est définie comme la densité
6
ReGrid: Photovoltaïque
de flux énergétique du rayonnement solaire reçue par une surface au niveau de la mer exposée
au soleil vertical, par temps clair. Cette constante solaire de surface est égale à 1000 W m-2.
La masse d'air ou masse d'air optique (AM pour "airmass") définit le parcours d'un rayon de
lumière solaire à travers l'atmosphère (perpendiculaire). Lorsque le soleil est à une hauteur 90º
(à midi, lors de l'équinoxe de printemps ou d'automne), la valeur AM est égale à 1. Sinon, la
valeur AM augmente lorsque la hauteur du soleil diminue.
7
ReGrid: Photovoltaïque
mances avec le rayonnement diffus que celles à cristaux, mais leur rendement général reste
plus faible.
L'albédo représente la quantité de lumière réfléchie dans l'environnement du système PV. Des
valeurs d'albédo élevées impliquent des valeurs de réflexion plus élevées et un rayonnement
diffus important. L'albédo varie de 0 (absence de réflexion) pour les corps noirs à 0,8 – 0,9 pour
la neige fraîche.
Le zénith et l'azimut dépendent de l'heure locale du jour (t), du jour de l'année (d) et de la lati-
tude de l'observateur (λ). L'angle horaire (h) en degrés est défini ainsi :
8
ReGrid: Photovoltaïque
360
h (t 12) (2.1)
24
Chaque jour est défini par l'angle d'inclinaison (δ), qui représente la latitude du soleil. L'angle de
déclinaison en degrés est défini ainsi :
d 80
23.44 sin 360 (2.2)
365.25
Les angles zénith et azimut sont obtenus grâce aux équations suivantes :
sinh
tan S (2.4)
sin cosh cos tan
9
ReGrid: Photovoltaïque
étant parfois la seule disponible, certaines installations sont même orientées au Nord (!) dans
l'hémisphère nord.
Figure 5: Différentes orientations et inclinaisons, et quantité de rayonnement solaire reçu sur chaque surface par
rapport à un optimum de 30° et une orientation plein Sud. Source: RENAC
PVGIS (http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/index.htm)
NASA (http://eosweb.larc.nasa.gov/sse/)
De plus, certains logiciels de données sur le rayonnement disponibles dans le commerce (tels
que Meteonorm) permettent de calculer et de consulter les données météorologiques de n'im-
porte quel point du monde. Ce logiciel permet d'exporter les données météorologiques vers des
outils de simulation PV standard, afin de faire des simulations de production à un emplacement
précis souhaité.
10
ReGrid: Photovoltaïque
11
ReGrid: Photovoltaïque
12
ReGrid: Photovoltaïque
décharge des batteries, la température, l'état de charge et la vitesse de décharge. Les batteries
sont donc raccordées à un onduleur qui convertit le courant continu entrant en courant alterna-
tif. Cet onduleur n'est nécessaire qu'en cas d'utilisation de charges en CA. La figure 7 représente
un système autonome schématiquement.
Figure 7: Vue schématique d'un système autonome.Les modules solaires (1) sont raccordés à un contrôleur de
charge (2) régulant la charge et la décharge des batteries (3).L'onduleur (4) convertit le CC en CA, alimentant les
charges en CA (5). Source: RENAC
Il existe un grand nombre de systèmes autonomes qui peuvent n'intégrer que quelques-uns des
composants susmentionnés. Ainsi, des pompes à eau alimentées en courant PV n'incluent géné-
ralement ni batteries, ni onduleurs, mais uniquement un contrôleur et une pompe à eau en
CC.D'autre part, les systèmes autonomes peuvent devenir extrêmement complexes et servir,
par exemple, de systèmes de secours pour des mini-réseaux. Le contrôle automatique de ces
mini-réseaux, qui comprennent habituellement des générateurs Diesel et d'autres sources
d'énergie renouvelables, telles que des petits aérogénérateurs, est généralement complexe,
mais le marché propose de bonnes solutions techniques.
13
ReGrid: Photovoltaïque
14
ReGrid: Photovoltaïque
Le marché du photovoltaïque est largement dominé par les cellules solaires au silicium cristallin
(c-Si). Presque 80% des cellules du marché sont des cellules c-Si, soit monocristallines, soit poly-
cristallines. Il existe cependant de nombreuses autres technologies déjà disponibles ou faisant
l'objet de recherches. La part des cellules solaires à film fin sur le marché du photovoltaïque
augmente, grâce à la baisse drastique des coûts de fabrication et a une certaine facilité de pro-
duction. La figure 9 montre une vue schématique des différentes technologies de cellules dis-
ponibles.
Figure 9: Vue schématique des différents types de cellules solaires. Source: RENAC
Les cellules c-Si (mono- et polycristallines) sont à base de couches fines dont l'épaisseur peut
varier entre 150 et 250 μm, et la taille de 4 à 6”. Ces couches sont obtenues à partir d’une sili-
cone fondue selon différentes méthodes, condensées en blocs et coupées au fil-scie. En raison
de leur très grande pureté, une grande quantité d'énergie est consommée pendant le processus
de fabrication et de hautes températures sont nécessaires pour supprimer les défauts.Les cel-
lules solaires monocristallines ont un meilleur rendement que les polycristallines. Cependant les
coûts de fabrication des cellules polycristallines sont moins élevés, compensant ainsi leur moins
15
ReGrid: Photovoltaïque
Figure 10: A gauche, présentation d'une cellule solaire monocristalline.A droite, une cellule solaire polycristal-
line.Noter les différences de tons entre les deux cellules.La structure monocristalline produit une couleur ho-
mogène, tandis que la cellule polycristalline montre différentes couleurs correspondant à l'orientation de
chaque cristal. Source : RENAC
bon rendement. Les contacts des parties avant et arrière sont déposés par impression. Puis, les
bandes métalliques relient la partie avant de la cellule à la partie arrière de la cellule suivante,
afin de constituer une chaîne de cellules en série. Un module se compose donc de plusieurs
chaînes de cellules interconnectées en série ou en parallèle, afin d'obtenir le courant et la ten-
sion souhaités. Les cellules solaires au silicium cristallin possèdent une couche antiréflectrice de
nitrure de silicium leur donnant une couleur bleue caractéristique. La figure 10 montre des pho-
tographies de cellules solaires SiC.
Les cellules à film fin (Si amorphe, tellurure de cadmium CdTe,
cuivre / indium / gallium / sélénium CIGS) sont généralement déposées sur un morceau de
verre. La surface est ensuite préparée avec un laser et les contacts électriques sont déposés.
L'énergie consommée pour la fabrication du film fin est beaucoup moins importante que pour
les cellules solaires c-Si, car le processus de dépôt se fait à basse température. De plus, le pro-
cessus de fabrication est beaucoup plus rapide que pour les cellules c-Si.
16
ReGrid: Photovoltaïque
sont placées sur la face arrière du module, afin de minimiser les pertes de puissance provo-
quées par l'ombrage.
Les cellules (et modules) solaires se distinguent par leurs caractéristiques électriques. Les cel-
lules (et modules) solaires se comportent de la même manière que les diodes et leurs caracté-
ristiques électriques sont donc représentées à l'aide de courbes courant - tension (courbe I-V).
La figure 11 illustre la courbe I-V d'une cellule solaire et montre le comportement électrique des
différentes plages de courant - tension.Isc représente le courant de court-circuit, autrement dit
la valeur pour laquelle le courant est au maximum et la tension est égale à zéro.V oc représente la
tension du circuit ouvert, autrement dit la valeur pour laquelle la tension est à son maximum et
le courant est égal à zéro. La ligne verte représente la courbe de puissance résultante (puissance
= courant x tension). Le point maximal de puissance MPP (pour "maximum power point") cor-
respond à la valeur de courant et de tension pour laquelle la puissance de la cellule solaire est à
son maximum.Le maximum de la ligne verte donne la valeur de courant du MPP (Impp) qui per-
met d'obtenir la valeur de tension du MPP (Vmpp), à partir de la courbe I-V.
Figure 11: Courbe I-V et de puissance d'une cellule solaire.La ligne bleue représente la courbe I-V de la cellule
solaire (MPP = point de puissance max.). Source: RENAC
17
ReGrid: Photovoltaïque
Figure 12: Relation entre la courbe I-V et le niveau de rayonnement. Source: RENAC
Les fiches techniques des modules contiennent généralement une courbe I-V semblable pour
l'intégralité du module, ainsi que les principaux paramètres nécessaires au dimensionnement
du système d'un module. La figure 13 montre une fiche technique de module. Elle contient les
paramètres électriques (VOC, VMPP, ISC, IMPP, la tension maximale du système et les coefficients de
température). La puissance de crête mesurée en watt – crête (Wc), représente la puissance no-
minale du module. Elle comprend également les dimensions et le poids des modules, ainsi que
leurs propriétés mécaniques. Les fiches techniques mentionnent également les certificats de
conformité correspondants.
18
ReGrid: Photovoltaïque
Figure 13: Fiche technique d'un module avec paramètres et spécifications. Source: Q-Cells
Les performances des cellules solaires varient selon la température.Lorsque ces dernières
chauffent, le courant et la tension varient, entraînant une diminution de la production élec-
19
ReGrid: Photovoltaïque
trique de la cellule. C'est la raison pour laquelle on donne les coefficients de température du
courant, de la tension et de la puissance. Ces paramètres permettent de simuler le comporte-
ment réel du module sur site.Les magasines pour experts du photovoltaïque, tels que Photon ou
Photovoltaic préparent un rapport annuel très complet avec tous les modules proposés sur le
marché. Il existe actuellement plus de 2000 modules différents et technologies différentes.Le
tableau 1 compare les principales technologies photovoltaïques, leur rendement et la surface
nécessaire à l'installation de 1 kWc.
Tableau 1: Comparaison des différentes technologies, rendement standard du module et surface nécessaire pour 1
kWc.
20
ReGrid: Photovoltaïque
Certains onduleurs intègrent également des transformateurs. Ces derniers permettent de faire
correspondre la tension du réseau et la séparation galvanique dans le cas de systèmes à film fin.
Non seulement le rendement des transformateurs n'est généralement que de 90 à 95 %, mais
de plus, ils génèrent des coûts supplémentaires. On étudie donc de très près les onduleurs sans
transformateurs et quelques sociétés proposent des onduleurs sans transformateurs ayant les
mêmes fonctionnalités que des onduleurs avec transformateurs intégrés. Cependant, les exploi-
tants réseau de certains pays n'acceptent pas d'onduleurs sans transformateurs.
Le rendement d'un onduleur est défini de la manière suivante :
POUT , AC
(2.5)
PIN , DC
L'équation 2.5 comprend les pertes dues au transformateur (le cas échéant), au MPPT, ainsi que
toutes les autres pertes dues à la conversion du courant.
Les onduleurs peuvent également être classés selon leurs principes de fonctionnement. Les on-
duleurs commutés via le réseau utilisent la tension du réseau pour déterminer les impulsions
on / off des appareils électroniques internes. La conséquence de cette technique est une mau-
vaise qualité du signal de fréquence sortant, dont la forme n'est pas complètement sinusoïdale.
21
ReGrid: Photovoltaïque
22
ReGrid: Photovoltaïque
6.1 Emplacement
L'emplacement d'une installation solaire doit être recherché avec soin pendant le dimension-
nement et avant l'installation. Un emplacement mal choisi peut avoir un fort impact sur la pro-
duction et les performances du système. Il est donc fortement recommandé d'effectuer une
visite sur site de l'emplacement potentiel.
En premier, il est important de déterminer si le bâtiment ou le terrain est adaptés à une installa-
tion PV. C'est pourquoi il faut obtenir autant d'informations que possible sur les paramètres
suivants :
23
ReGrid: Photovoltaïque
24
ReGrid: Photovoltaïque
L'augmentation de la tension d'une chaîne permet de réduire les pertes dues au câblage. Ce-
pendant, en raison des limites physiques des onduleurs et des modules, la tension d'un système
est généralement limitée à 1000 V.La tension des modules à film fin est beaucoup plus élevée
que celle des modules c-Si, en raison de leur composition. C'est pourquoi la quantité de mo-
dules par chaîne est limitée.
Avant l'installation, il faut tenir compte des conditions météorologiques. Si le rayonnement di-
rect est moins important, les modules à film fin sont recommandés pour leurs meilleures per-
formances sous un rayonnement diffus, mais si le rayonnement direct est important, les mo-
dules c-Si sont préconisés.
Le câblage des modules est divisé en deux : le côté en CC et le côté en CA. La configuration du
câblage suit certaines règles générales. Habituellement, les pertes dues aux câbles en CC ne
doivent pas dépasser 1 %.Côté CA (en aval de l'onduleur), les pertes ne doivent pas dépasser 3
%.
Figure 16: Différentes configurations d'onduleurs: onduleurs centralisés, de chaîne et de modules. Source: RENAC
25
ReGrid: Photovoltaïque
Les onduleurs de modules sont de petits onduleurs situés à l'arrière des modules. L'avantage de
ces onduleurs est qu'ils transforment rapidement le CC en CA, permettant ainsi de supprimer
les câbles en CC et les pertes. Du fait qu'il n'y ait qu'un module PV par onduleur, le MPPT fonc-
tionne de manière très précise. Cependant, les coûts d'installation sont actuellement beaucoup
plus élevés que pour des onduleurs externes. Leur utilisation est encore marginale et seules
quelques sociétés offrent cette possibilité.
Les onduleurs de chaînes sont généralement utilisés dans les installations de petite et moyenne
dimension, telles que les installations domestiques ou les petites installations au sol. Du fait
qu'ils soient faciles à installer, de nombreux installateurs les préfèrent, même pour des installa-
tions plus vastes. Les onduleurs centralisés gèrent quelques chaînes de modules et ont généra-
lement un MPPT. Les onduleurs de chaînes sont préparés à la fois pour des installations en inté-
rieur et en extérieur. Leurs dimensions varient en fonction de la puissance nominale, mais ils
sont généralement inférieurs à 50 x 50 x 30 cm. En général, les onduleurs de chaînes vont de
moins de 1 kWc à 12 - 20 kWc. L'avantage de ce concept est qu'ils sont proches du champ PV,
réduisant ainsi le câblage en CC, et donc les coûts de câblage ainsi que les pertes. De plus, en
cas de panne, le système continue à fonctionner : seule une petite partie s'arrête. Cela n'est pas
le cas des onduleurs centralisés qui entraînent l'arrêt de tout le système en cas de panne d'on-
duleur.
Les onduleurs centralisés raccordent plusieurs chaînes de modules. Ils possèdent habituelle-
ment plusieurs MPPT, afin d'optimiser la production électrique de chaque chaîne et convertis-
sent directement en triphasé. La puissance nominale d'un onduleur centralisé varie de 25 - 50
kWc à plus de 2,5 - 5 MWc. Ses dimensions varient de 0,5 à 1 m3, à la dimension d'un conteneur
(avec installation par grue). Les onduleurs centralisés intègrent généralement des transforma-
teurs. Leur utilisation est recommandée pour de très vastes installations, car le rapport
prix / watt diminue avec l'augmentation de la taille. Cependant, les coûts de câblage augmen-
tent avec l'éloignement des chaînes par rapport à l'onduleur. Les onduleurs centralisés sont gé-
néralement installés au centre des installations PV au sol, afin de réduire les coûts de câblage.
Ils sont le plus fréquemment en extérieur et sont préparés pour de mauvaises conditions mé-
téorologiques avec un niveau de protection IP 65.
Le dimensionnement d'un onduleur est une tâche délicate. Les valeurs de tension et de courant
de chaque chaîne sortant du champ PV doivent correspondre aux limites de l'onduleur. Les gros
onduleurs (centralisés + quelques onduleurs de chaînes) sont capables d'interconnecter plu-
sieurs chaînes, ce qui devient compliqué. La procédure de dimensionnement commence par le
choix d'un type de module et d'onduleur et de la puissance de crête souhaitée. Puis, il faut tenir
compte des différentes valeurs limites de courant et de tension de l'onduleur, et faire en sorte
que les différentes combinaisons de chaînes correspondent aux spécifications de l'onduleur. Les
valeurs de courant et de tension doivent être rectifiées en fonction des coefficients de tempéra-
ture à la température ambiante maximale et minimale, car la température influe énormément
sur le dimensionnement PV. La configuration finale, autrement dit, la quantité de modules et
d'onduleurs, est choisie en fonction de la taille et du budget du projet.
26
ReGrid: Photovoltaïque
6.5 Ombrage
Il faut éviter l'ombrage des modules PV dans la mesure du possible. Ce dernier est souvent
sous-estimé et entraîne de fortes baisses de production du champ PV. Si la cellule solaire d'un
module est à l'ombre, elle génèrera moins de courant que les cellules voisines. La cellule solaire
inverse sa polarisation, reçoit du courant des autres cellules et dissipe l'électricité sous forme de
chaleur. Si aucune diode by-pass n'est installée sur le module, cet effet peut provoquer des
dommages irréversibles sur la cellule et le module.
L'ombrage est parfois inévitable. Il est donc nécessaire d'effectuer une analyse correcte de
l'ombrage, afin d'éviter une trop grande diminution de la production d'électricité. L'utilisation
d'un analyseur d'ombre basé sur une caméra professionnelle (tel que HORI catcher ou Solar
Pathfinder) est fortement recommandée. De tels systèmes basés sur la photographie sont utile
à la recherche d'ombre. Les analyseurs d'ombre professionnels intègrent des logiciels spéciaux
permettant le reconnaisse d’ombre et l'estimation des pertes pour chaque jour et heure.
L'influence de l'ombrage sur la production et les performances du champ PV doit systémati-
quement être recherchée à l'aide de logiciels de simulation de systèmes PV, tels que PV*Sol ou
PVSyst. Ces logiciels intègrent des outils de simulation d'ombrage 3D basés sur AutoCAD et
permettant l'évaluation des pertes dues à l'ombrage.
27
ReGrid: Photovoltaïque
Figure 17: Séparation entre les lignes de modules permettant d'éviter l'ombrage mutuel. Source: RENAC
Enfin et surtout, l'ombrage des autres composants, tels que les onduleurs et les câbles est sou-
haité. En diminuant les températures de service, l'ombrage prolonge la durée de vie et améliore
les performances des composants.
28
ReGrid: Photovoltaïque
7 Rendement énergétique
La faisabilité économique des installations PV dépend étroitement du rendement électrique,
soumis à la fois aux conditions météorologiques et aux performances de l'installation PV elle-
même. La production énergétique des systèmes solaires PV dépendant en grande partie de
l'éclairement des modules PV, il est d'une importance capitale d'avoir tout d'abord une pro-
fonde connaissance des conditions climatiques du site concerné. Ensuite, c'est la qualité des
composants utilisés dans l'installation, la disposition de l'installation elle-même et le niveau de
professionnalisme de l'ingénierie qui affecteront les performances de l'installation et donc son
rendement énergétique. Cette section se propose d'analyser en détail, à la fois les données cli-
matiques et les performances de l'installation, et leur impact sur le rendement énergétique de
cette dernière.
29
ReGrid: Photovoltaïque
plan incliné, divisé par l'éclairement de référence G (1 kW/m2) (ex. : Yr = 2100 kWh /m2*an/1
kW/m2 = 2100 [h/an]). Yr définit la ressource de rayonnement solaire du système PV. Cette
valeur, qui dépend de l'emplacement, de l'orientation des panneaux PV et des variations clima-
tiques, donne le nombre d'heures équivalent plein soleil 1(PSH = Peak Sun Hours ) pendant l'an-
née.
Plus la valeur du COP déterminée pour une installation PV est proche de 100 %, plus cette ins-
tallation PV fonctionne efficacement. En résumé, le coefficient de performance représente la
part d'énergie actuellement prête à être exportée vers le réseau, après déduction des pertes
d'énergie. Le schéma ci-dessous montre une installation solaire PV et les sources de pertes
d'énergie ayant une influence sur la valeur de COP.
Figure 18: Pertes affectant le COP et le rendement des systèmes solaires PV. Source: RENAC
1
PSH correspond à la valeur d'ensoleillement à un endroit précis, avec un soleil atteignant sa valeur maximum de
1kW/m2 pendant un certain nombre d'heures.
31
ReGrid: Photovoltaïque
Des instruments très simples permettent d'estimer facilement les angles d'azimut et la hauteur
des obstacles. Ce type d'instrument peut être basé sur un diagramme de position solaire com-
posé d'un axe de hauteur trigonométriquement subdivisé et d'un axe d'azimut de 180° stan-
dard. Ce diagramme doit être copié sur du papier calque, plié en forme de demi-cercle. L'obser-
vateur n'a plus qu'à regarder les objets à travers le diagramme pour lire directement les angles
de hauteur et d'azimut.
Le résultat obtenu est une approximation polygonale de la silhouette du secteur qui apparaît
dans le diagramme de position solaire. Il est également possible d'utiliser des instruments plus
sophistiqués et donc plus onéreux, tels que ceux présentés à la section 6.5.
Dans les panneaux solaires composés de plusieurs rangées de modules PV, le facteur de pertes
par ombrage est dû au fait qu'une rangée fait de l'ombre à une rangée adjacente. La séparation
de chaque rangée doit être un compromis entre l'optimisation de l'espace et les pertes par om-
brage mutuel. C'est le concepteur de l'installation qui définit l'espace entre chaque rangée de
modules. On peut utiliser la formule suivante :
d représentant la séparation entre chaque rangée de module (en m), L la hauteur du champ PV
(en m), β l'inclinaison des modules (en º), l'inclinaison par rapport au sol (º) et α la hauteur du
soleil (º) au plus mauvais jour d'irradiation. La séparation d obtenue entre les rangées de mo-
dules garantit que, même au pire jour d'irradiation (jour où le soleil au zénith est le moins haut),
il n'y aura pas d'ombrage mutuel entre ces dernières.
En outre, le quotient L/D équivaut au taux de couverture du sol (GCR = Ground Cover Ratio),
défini comme la surface du panneau solaire par rapport à la surface totale du sol. Cette valeur
permet de prévoir les rendements par surface au sol. Les valeurs GCR dépendent de l'emplace-
ment géographique, du type de système (fixe, suivi monoaxial ou biaxial) et du facteur de perte
par ombrage. Elles varient généralement entre 60% et 20% pour cent (pour les installations
solaires à suivi biaxial).
Pertes dues à la température
La température a une influence négative sur la performance des modules PV. Pour déterminer
la variation de Pmpp en fonction des températures, on utilise la formule suivante
Pmpp (T) = Pmpp (STC)* (1+ΔT x Tk )
Pmpp (STC) étant la puissance nominale du module en conditions de test standard (STC = Stan-
dard Test Conditions), soit une température ambiante de 25°C et un rayonnement de
1000W/m2 sur le module, Pmpp (T) étant la puissance du module en d'autres conditions et Tk
étant le coefficient de température correspondant. La température T à intégrer dans la formule
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ReGrid: Photovoltaïque
n'est pas la température ambiante, mais celle du module. La température des cellules du mo-
dule peut être estimée à l'aide de la formule :
Tcell = Tamb+ (NOCT-20)*G/800
NOCT ("Nominal Operating Cell Temperature") étant la température nominale d'utilisation des
cellules exprimée en °C (généralement spécifiée dans les fiches techniques du fabricant du mo-
dule), et G étant l'éclairement en W/m2. Si la valeur de NOCT est inconnue, une valeur raison-
nable de 48°C est recommandée pour représenter la plupart des modules PV habituels.
Pertes dues à l'onduleur
La conversion par les onduleurs du courant continu (CC), produit par les générateurs PV, en cou-
rant alternatif (CA), envoyé dans le réseau, entraîne des pertes. Il faut donc prendre en compte
le rendement de l'onduleur, mais pas uniquement en puissance nominale. Les onduleurs ne
fonctionnent à leur puissance nominale que pendant très peu d'heures dans l'année. En raison
de la variabilité de l'éclairement solaire, les onduleurs fonctionnent généralement en charge
partielle. Il est donc extrêmement important que les onduleurs photovoltaïques aient de hauts
rendements, même dans des conditions de charge partielle.
Figure 20: Valeurs de rendement d'un onduleur sous différentes conditions de charge. Source: RENAC
On a ainsi défini des valeurs pondérées de rendement pour différentes régions géographiques,
tenant compte du rendement des onduleurs sous différentes conditions de charge. Les plus
connues sont le rendement européen et celui de la commission californienne de l'énergie, CEC
(Californian Energy Commission)
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ReGrid: Photovoltaïque
Figure 21: Impact du dimensionnement de l'onduleur sur le rendement du système. Source: RENAC
Les autres sources de pertes sont les pertes dues au câblage, à l'encrassement, etc. La figure ci-
dessous montre deux représentations, une liste et un graphique, obtenues à l'aide du logiciel
PVSYST, de facteurs influençant le coefficient de performance d'une installation solaire PV, et de
leur impact, indiqué par le facteur de pertes.
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ReGrid: Photovoltaïque
Figure 22: Représentations des facteurs d'influence du coefficient de performance. Source: PVSYST
Les valeurs types de coefficient de performance d'un système solaire PV vont de 60% à 80%,
selon les dimensions et les performances de l'installation. Yf étant, dans la formule suivante,
l'énergie fournie au réseau par an et en kWc
PR = Yf / Yr
on peut obtenir de bonnes estimations de rendement énergétique pour l'installation. Prenons
un petit exemple. Supposons qu'un système PV de puissance nominale 4 kWc et dont le COP est
de 0,75 à un emplacement bénéficiant de 2100 heures équivalent plein soleil par an, le rende-
ment énergétique attendu sera le suivant :
Rendement = 0.75 * 2,100 * 4.0 = 6,300 kWh par an
Un logiciel de simulation permet d'obtenir un calcul plus détaillé du rendement attendu pour
une installation solaire PV. Les données sont généralement des données climatiques en heures
(rayonnement, température, etc.). Le rendement est ensuite calculé pour toutes les heures
d'une année type, à partir des données climatiques définies et de l'algorithme du logiciel, puis
résumé pour fournir un rendement énergétique spécifique par an.
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ReGrid: Photovoltaïque
8 Conclusion
Pour résumer, le photovoltaïque est une source d'énergie sans émission qui jouera très prochai-
nement un rôle important dans le parc énergétique. Dans quelques années, l'augmentation des
prix de l'électricité provenant des sources d'énergies conventionnelles et la baisse drastique du
prix des composants PV fera qu'il sera plus rentable de produire de l'énergie PV que d'acheter
l'énergie des exploitants réseau.
Ce chapitre a présenté les notions de base du rayonnement solaire et de la conversion de
l'énergie photovoltaïque. Il a également exposé les principales technologies PV disponibles sur
le marché, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Ce chapitre a aussi montré les différents
principes de fonctionnement des installations PV raccordées au réseau et des installations PV
autonomes. Enfin, il a présenté les principaux paramètres à prendre en compte lors de la con-
ception d'une installation PV et a montré comment les gérer.
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ReGrid: Photovoltaïque
PV raccordé au réseau
Solar Energy International; Photovoltaics:Design & Installation Manual; ISBN-10: 0865715203;
2004
DGS/earthscan; Planning and Installing Photovoltaic Systems; ISBN: 978-1-84407442-6; 2008
PV autonome
Hankins, Marc; Solar Electric Systems for Africa; ISBN-10: 0850924537; 1995
Ecofys; Stand-Alone Photovoltaic Applications; ISBN: 9781873936917; 1999
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ReGrid: Photovoltaïque
Batterie Appareil convertissant directement l'énergie chimique contenue dans ses composants
actifs en énergie électrique, par réaction électrochimique d'oxydo-réduction (redox).
Bus Un conducteur qui peut être une barre solide ou un tuyau, fabriqué normalement en alu-
minium ou en cuivre, utilisé pour raccorder un ou plusieurs circuits à une interface commune.
Un exemple serait le bus utilisé pour raccorder un transformateur de sous-station aux circuits
sortant.
Cadrage Identification des facteurs à analyser au cours d’une étude d’impact environnemental
précise.
Capacitance 1) Le rapport d’une charge marquée sur un conducteur vers le changement cor-
respondant de potentiel. 2) Le rapport de la charge sur soit un conducteur ou un condensateur
et de la différence potentielle entre les conducteurs. 3) La propriété d’être capable de collecter
une charge.
Champ Groupe de modules photovoltaïques (PV) raccordés électriquement.
Charge 1) La quantité de puissance électrique requise par l’équipement électrique raccordé.
Charge Quantité d'électricité utilisée par un appareil ou dispositif électrique à un moment don-
né.
Classe de puissance éolienne Système destiné à évaluer la qualité des ressources éoliennes
d’une zone géographique.
Coefficient de performance CP Une valeur sans dimension exprimant le coefficient de la puis-
sance capturée par l’éolienne et introduite dans le réseau. Il permet de mesurer l’efficacité de
l’éolienne.
Collecteur Un appareil qui collecte le rayonnement solaire et le convertit en chaleur.
Compensateur adaptatif de puissance réactive statique Un dispositif qui fournit ou consomme
la puissance réactive indépendamment de l’équipement statique. Il est raccordé par shunt aux
lignes de transmission pour fournir une compensation de puissance réactive.
Compensateur statique synchrone (STATCOM) Un dispositif de régulation utilisé sur les réseaux
de transmission de courant alternatif. Il se base sur un convertisseur de source de tension élec-
tronique et peut agir soit comme une source ou comme un bain de puissance CA réactive d’un
réseau électrique. Si raccordé à une source d’alimentation, il peut fournir une puissance CA ac-
tive. C’est un membre de la famille de dispositifs FACTS.
Compteur d'alimentation ("feed-in") Installation raccordée au réseau nécessaire pour détermi-
ner l'énergie fournie au réseau.
Condensateur Un dispositif électrique avec capacitance.
Contrôle à calage variable de pale Limitation de la puissance grâce au pivotement de la pale sur
son axe horizontale. Les rotors à contrôle à calage variable de pale fonctionnent généralement à
vitesses variables.
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ReGrid: Photovoltaïque
Courant (Ampères, A) Flux de charge électrique circulant dans un conducteur, entre deux points
ayant une différence de potentiel (tension).
Courant alternatif (CA) Un courant électrique qui change de direction à des intervalles réguliers,
avec une magnitude qui varie en permanence de manière sinusoïdale.
Courant alternatif (CA) Courant électrique inversant son sens périodiquement
Courant continu (CC) Courant électrique ne circulant que dans un sens.
Courant de charge (A) Courant requis par l'appareil électrique.
Courant de court-circuit (Isc) Courant produit par une cellule, un module ou un champ PV expo-
sé à la lumière lorsque ses bornes de sortie sont shuntées.
Courant direct (CD) Courant électrique dans une seule direction.
Courant Vitesse à laquelle l’électricité traverse un conducteur ; mesuré en ampères (A).
Courbe de puissance Graphique représentant la puissance de sortie d’une éolienne en fonction
de la vitesse du vent. Il s’agit d’un des principaux critères permettant de déterminer l’éolienne
convenant de façon optimale aux conditions de vent spécifiques d’un site sélectionné.
Courbe I-V Courbe des caractéristiques de courant par rapport à celles de la tension d'une cel-
lule, d'un module ou d'un champ photovoltaïque.Les trois points importants de la courbe I-V
sont la tension en circuit ouvert, le courant de court-circuit et le point de service de la puissance
de crête.
Cycle de Rankine Un cycle convertissant la chaleur en travail
Décibel (dB ou dB(A)) Mesure d’un son, échelle permettant d’exprimer les niveaux de puissance
et de pression acoustiques. Lors de la mesure du bruit ambiant, un réseau de pondération fil-
trant la fréquence sonore est utilisée et le résultat est exprimé en dB(A). Un « décibel pondéré
A » est une mesure du niveau de bruit total des sons sur la plage de fréquences audibles (20Hz-
20kHz) avec une pondération fréquentielle A (ou « pondération A ») pour compenser les varia-
tions de sensibilité de l’oreille humaine aux sons présentant différentes fréquences. L’échelle
des décibels est une échelle logarithmique.
Déclaration d’impact environnemental (DIE) Le rapport résultant de l’étude d’impact environ-
nemental. Il vise à anticiper tous les impacts environnementaux importants liés à un projet pro-
posé avant sa mise en œuvre ou le début des constructions et spécifie les mesures devant être
appliquées afin que ces impacts soient éliminés ou réduits à un niveau acceptable.
Délestage de charge L’acte ou le processus de déconnexion du courant électrique sur certaines
lignes quand la demande devient supérieure à l’approvisionnement.
Diamètre du rotor Il s’agit du diamètre du cercle balayé par le rotor. En règle générale, doubler
le diamètre du rotor permet de multiplier par quatre la puissance de sortie nominale d’une éo-
lienne.
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ReGrid: Photovoltaïque
Diode Composant électronique n'autorisant qu'un seul sens de circulation du courant.Voir diode
de blocage & diode by-pass
Diodeby-pass (ou diode en antiparallèle) Diode raccordée parallèlement à un module PV pour
fournir un autre circuit électrique en cas d'ombrage ou de panne du module.
Échangeur de chaleur Transfère de la chaleur d’un fluide à un autre sans qu’un mélange des
deux fluides se produise. Les échangeurs de chaleur sont nécessaires sur les chauffe-eau so-
laires au Texas, parce qu’il est peu pratique d’envoyer de l’eau potable à travers le panneau so-
laire. Cette méthode protège le système contre l’entartrage ; elle empêche également l’eau de
geler dans le panneau et de faire éclater les canalisations.
Eclairement ou irradiance Incidence de l'énergie solaire sur une surface.Généralement exprimé
en kilowatts par mètre carré.L'éclairement multiplié par l'heure est égal à l'ensoleillement ou
insolation.
Effet stroboscopique Effet intermittent provoqué par la projection d’ombres lorsque les pales
de l’éolienne traversent la lumière du soleil. Sa manifestation dépend de la position géogra-
phique et du moment de la journée.
Enroulement Un matériel (comme un câble) enroulé ou laminé autour d’un objet (comme une
armature) ; aussi un simple tour du matériel enroulé.
Étude d’impact environnemental (EIE) Étude destinée à apprécier les impacts environnemen-
taux d’une implantation/d’un projet proposé(e) avant sa réalisation.
EVA (ETHYLENE VINYL ACETATE) Encapsulage utilisé entre la couche de verre et les cellules so-
laires des modules PV.Il est durable, transparent, résistant à la corrosion, et retardateur de
flamme.
Facteur de capacité Mesure de la productivité d’une éolienne prenant en compte la production
maximum théorique d’énergie.
Facteur de disponibilité Le pourcentage de la durée pendant laquelle l’éolienne est à même de
fonctionner et n’est pas hors service pour cause de maintenance ou de réparation. Il est égale-
ment possible de calculer la disponibilité par rapport à la quantité totale d’énergie pouvant
théoriquement être générée.
Facteur puissance Le rapport de l’énergie consommée (watts) contre le produit de la tension
d’entrée (volts) fois le courant d’entrée (ampères). En d’autres termes, le facteur puissance est
le pourcentage de l’énergie utilisée comparée à l’énergie passant dans les câbles.
Flexible Alternating Current Transmission System (FACTS) (système de contrôle d'accès
flexible) Un système composé de l’équipement statique utilisé pour la transmission CA de
l’énergie électrique. Il est prévu pour améliorer la possibilité de contrôle et augmenter la capaci-
té de transfert de capacité du réseau. C’est généralement un système qui se base sur
l’électronique de puissance.
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ReGrid: Photovoltaïque
Fréquence Dans les systèmes CA, le taux auquel le courant change de direction, exprimé en
hertz (cycles par seconde) ; une mesure du nombre de cycles complet d’une forme d’onde par
unité de temps.
Fréquence Nombre de répétitions par unité de temps d'une forme d'onde complète, exprimée
en Hertz (Hz).
Hauteur du moyeu Hauteur d’une tour d’éolienne à partir du sol jusqu’à l’axe médian du rotor.
Hertz (Hz) Unité de fréquence d’un son en cycles par seconde. La fréquence détermine par
exemple la hauteur d’un son.
Impédance 1) La force opposée totale au flux de courant dans un circuit CA.
Invertisseur Un dispositif qui convertit l’électricité CD en électricité CA multiphasée ou mono-
phasée.
Joule (J) Unité d'énergie égale à 1 / 3600 kilowatt - heure.
Kilowatt (kW) Mille watts.Unité de puissance.
Kilowatt heure (kWh) Mille watts par heure.Unité d'énergie.La puissance multipliée par l'heure
est égale à l'énergie.
KWh (kilowattheure) Unité d’énergie mesurant la quantité de puissance produite ou utilisée sur
un intervalle d’une heure.
Limitation de puissance La limitation de puissance permet d’empêcher toute accélération de
l’éolienne au-delà de la vitesse prévue lors de sa conception.
Masse d'air ou masse d'air optique (AM – Airmass) définit le parcours d'un rayon de lumière
solaire à travers l'atmosphère (perpendiculaire).Lorsque le soleil est à une hauteur 90º (à midi,
lors de l'équinoxe de printemps ou d'automne), la valeur AM est égale à 1. Sinon, la valeur AM
augmente lorsque la hauteur du soleil diminue.
Module PV à film fin Module PV fabriqué à partir de couches successives de matériaux semi-
conducteurs à film fin.
MPP (Maximum Power Point) Le point de puissance maximale d'une courbe I-V représente le
rectangle le plus grand pouvant être dessiné sous la courbe.L'exploitation d'un champ PV à
cette tension produit une puissance maximale.
MPPT (Maximum Power Point Tracking) L'exploitation du champ au point de puissance de
crête de la courbe I-V permet d'obtenir la puissance maximale.
Multicristallin Matériau solidifié de manière à former plusieurs petits cristaux (cristallites).Les
atomes à l'intérieur d'une seule cristallite sont ordonnés de manière symétrique, tandis que les
cristallites sont mélangées les unes aux autres.Ces nombreux bords de grains réduisent le ren-
dement de l'appareil.Matériau composé de plusieurs petits cristaux individuels orientés diffé-
remment.(parfois appelé "polycristallin" ou "semicristallin).
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ReGrid: Photovoltaïque
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ReGrid: Photovoltaïque
Pulse Width Modulation (Modulation de largeur d’impulsion) (PWM) Une technique commu-
nément utilisée pour contrôler la puissance des dispositifs électriques à inertie, rendue pratique
par les commutateurs électroniques modernes.
Rayonnement diffus Lumière solaire indirecte qui est éparpillée par les molécules d’air, la pous-
sière et la vapeur d’eau.
Rayonnement diffus Rayonnement solaire après réflexion et dispersion par l'atmosphère et le
sol.
Rayonnement direct Rayonnement solaire qui provient directement du soleil, projetant des
ombres par temps dégagé.
Rayonnement solaire (énergie solaire) Rayonnement électromagnétique émis par le soleil.
Rayonnement, irradiation ou énergie incidente Incidence du rayonnement solaire sur une sur-
face dans le temps.Généralement exprimé en kilowatt - heure par mètre carré.
Réactance L’opposition de l’inductance et de la capacitance au courant alternatif égale au pro-
duit du sinus de la différence de phase angulaire entre le courant et la tension.
Réflecteur linéaire de Fresnel compact (CLFR) Un type de réflecteur linéaire de Fresnel (LFR)
employant une technologie spéciale
Réflecteurs linéaires de Fresnel utilisent des tronçons de miroir longs, en vue de concentrer la
lumière du soleil sur un absorbeur fixe situé au point focal commun des réflecteurs. Ces miroirs
ont la capacité de concentrer l’énergie solaire jusqu’à environ 30 fois son intensité normale.[1]
Régulateur de charge (ou contrôleur de charge) Appareil électrique régulant la tension appli-
quée par le champ PV au système de batteries.Essentiel pour garantir un état de charge maxi-
mum et une durée de vie prolongée des batteries.
Régulation de l’orientation Dispositif permettant à la nacelle de changer de direction pour faire
face au vent.
Régulation par décrochage aérodynamique Limitation de la puissance grâce au décollement
des filets d’air de la surface de la pale. Les rotors à régulation par décrochage aérodynamique
fonctionnent généralement à deux vitesses.
Rendement Le rapport entre la puissance (ou énergie) de sortie et la puissance (ou énergie)
d’entrée. Il est exprimé en pourcentage.
Rendement de référence Énergie produite pour une vitesse moyenne du vent de 5,5 m/s à 30
mètres de hauteur et une distribution de Rayleigh des vitesses du vent avec un facteur de forme
k = 2 et une longueur de rugosité Z0 = 0,1 m.
Rendement Rapport entre la puissance (ou énergie) de sortie et d'entrée.Exprimé en pourcen-
tage.
Réseau Un terme utilisé pour décrire un réseau de distribution électrique public.
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ReGrid: Photovoltaïque
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ReGrid: Photovoltaïque
Tension nominale Une tension nominale attribuée à un circuit ou un système en vue de dési-
gner de manière pratique sa classe de tension.
Tension Mesure de la différence de potentiel électrique entre deux points ; elle est générale-
ment exprimée en volts (V).
Thyristor Un semi-conducteur à l’état solide avec quatre couches de matériel alternatif de type
N et P. Elles agissent comme des commutateurs bistables, conduisant quand leur extrémité re-
çoit une impulsion de courant et continuant à conduire quand elles sont polarisées dans le sens
de l’écoulement (c'est-à-dire quand la tension traversant le dispositif n’est pas inversée).
Transformateur Un dispositif électromagnétique utilisé pour changer la tension dans un courant
alternatif.
Transformateur Appareil transférant l'énergie électrique d'un circuit vers un autre, via des con-
ducteurs couplés magnétiquement.
Triphasé Le triphasé se réfère à un circuit composé de trois conducteurs où le courant et la ten-
sion dans chaque conducteur (phase) est 120 ° hors de phase par rapport à la phase de l'autre.
Turbine à gaz Un type de moteur à combustion interne dans lequel la combustion d’un carbu-
rant (normalement, un carburant fossile) a lieu au moyen d’un oxydant (habituellement l’air),
dans une chambre de combustion.
Vitesse de coupure Vitesse du vent à laquelle l’éolienne interrompt automatiquement la rota-
tion des pales et se place perpendiculairement au vent afin d’éviter d’être endommagée.
Vitesse de démarrage Vitesse du vent nécessaire pour la mise en mouvement des pales de
l’éolienne et la production de l’électricité.
Volt (V) Unité de force électromotrice qui force un courant d'un ampère à travers une résistance
d'un ohm.
Watt crête Quantité d'électricité produite par un module photovoltaïque en conditions de test
standard (normalement 1000 w / m2 pour une température de cellule de 25°).
Zone d’impact visuel (ZIV) Il s’agit d’une représentation visuelle, généralement une carte por-
tant inscriptions et dégradés de couleurs, de la zone dans laquelle un site et/ou une implanta-
tion proposée est susceptible d’être visible.
Zone de protection spéciale (ZPS) Zone protégée par la Directive Oiseaux (79/409/CEE), abri-
tant des espèces d’oiseaux listées dans l’Annexe I de la Directive, notamment des concentrations
internationalement importantes d’oiseaux migrateurs et d’oiseaux d’eau. La désignation prend
particulièrement en compte l’habitat de ces espèces.
Zone de visibilité théorique (ZVT) Les cartes réalisées ont une valeur purement théorique car
elles évaluent l’exposition du projet en se référant uniquement aux données de relief mais sans
prendre en compte le masquage intermittent dû à la végétation ou aux constructions. Les cartes
ZVT évaluent la visibilité de l’implantation proposée dans son environnement et non son « im-
pact visuel ».
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ReGrid: Photovoltaïque
Zone spéciale de conservation (ZSC) Zone protégée par la Directive Habitat (92/43/CEE), abri-
tant des habitats ou des espèces rares, vulnérables ou en voie de disparition listés (par ex.
plantes, mammifères ou poissons), dans les Annexes I et II de la Directive Habitat.
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ReGrid: Photovoltaïque