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Cette mesure, qui répondait au voeu exprimé par le président Nicolas Sarkozy lors de son
discours de Grenoble cet été, avait été incluse, à l'automne, dans le projet de loi.
Si l'Assemblée nationale l'avait approuvée en première lecture en octobre, le Sénat l'avait rejetée
la semaine dernière, les centristes faisant bloc avec la gauche.
L'exécutif semblait mardi d'accord pour en rester à la version du Palais du Luxembourg, dans un
geste en direction des sénateurs centristes.
Le Premier ministre François Fillon avait ainsi déclaré mardi, devant les députés UMP, que le
gouvernement y était prêt, en accord avec le chef de l'Etat, à condition de ne pas modifier
l'architecture générale du texte.
Recevant les députés UMP à l'Elysée mercredi, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il était favorable à
cette mesure symbolique mais que si cela créait des désaccords au sein de la majorité, il n'en
ferait pas un point de fixation, selon des sources parlementaires.
Pour autant, a-t-il dit en substance, on ne peut pas accepter toutes les modifications du Sénat. Il
a prévenu ainsi que si des désaccords subsistaient sur l'ensemble du texte entre les deux
chambres, il souhaitait que l'Assemblée ait le dernier mot.
En commission, les députés ont donc rétabli la réforme sur le contentieux de l'éloignement qui
prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq
jours (deux, actuellement).
Ce dispositif, très contesté par plusieurs associations, avait été approuvé en première lecture par
les députés, avant d'être rejeté au Sénat par une majorité gauche-centre.
La réforme prévue par le gouvernement vise à une meilleure efficacité des procédures
d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont
finalement reconduits aux frontières.
Les députés ont aussi rétabli les dispositions restreignant la possibilité de droit au séjour pour les
personnes sans papiers lorsqu'elles sont atteintes de pathologies graves. Il s'agit pour le
gouvernement, qui a présenté des amendements en ce sens, de contrecarrer la jurisprudence
d'un avis du Conseil d'Etat jugée "trop généreuse". L'association Aides a immédiatement
condamné ce vote.
La commission des Lois a également rétabli la pénalisation des mariages "gris", définis comme
"fondés sur une tromperie volontaire". Ceux-ci, si la mesure est finalement adoptée, seront
passibles de 7 ans de prison et 30.000 euros d'amende
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gv85iFOQsx5Ypz53t9-BQ8M_KeBw?d... 18/02/2011