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Chapitre 4.
Outils de Calcul de Fiabilité
Sommaire
1. Introduction ............................................................................................................... 55
2. Niveaux de Fiabilité ................................................................................................... 55
3. Mode de défaillance et fonction d’état limite .......................................................... 56
4. Probabilité de défaillance et indice de fiabilité ....................................................... 56
5. Méthodes de calcul de fiabilité ................................................................................. 57
6. Exercices d’application ............................................................................................. 59
Chapitre 4.
Outil de Calcul de Fiabilité
1. Introduction
Après toutes les définitions et relations étudiés aux chapitres précédents, on peut dire que la
fiabilité vise à évaluer la probabilité de défaillance de la structure.
Les méthodes d'analyse de la fiabilité ont pour objet de déterminer le degré de sécurité d'une
structure en contexte aléatoire, c'est à dire de calculer sa probabilité de défaillance, en tenant
compte des incertitudes du problème.
Dans ce chapitre, on présente quelques méthodes de calcul de fiabilité les plus utilisés.
2. Niveaux de Fiabilité
Il existe quatre niveaux de calcul de fiabilité à savoir :
Niveau I : dans ce niveau, les méthodes utilisent uniquement les valeurs moyennes
des variables aléatoires des Resistance et Sollicitation (R et S) du système.
Niveau II : dans ce niveau, les méthodes consistent à caractériser les variables
aléatoires par leur valeur moyenne et leur variance.
Niveau III : dans ce niveau, les méthodes nécessitent de plus la connaissance de la
loi de distribution jointe de toutes les variables aléatoires ; elles permettent d'obtenir
un indice de fiabilité et une probabilité de rupture comme mesures de la sécurité ;
Niveau IV : dans ce dernier niveau, les méthodes visent à donner un niveau de
fiabilité intégrant les paramètres économiques : par exemple, prenant en compte les
coûts de la construction, de la maintenance, des réparations, etc..
Le choix entre ces niveaux est lié à l’importance du problème analysé. Par exemple, on passe
au niveau IV pour l'analyse de centrales nucléaires, niveau III pour l’analyse des plates-
formes offshore et les méthodes de niveau I sont à appliquer pour l'étude rapide de la fiabilité
de structures simples.
En se plaçant dans l’espace formé par R et S, on remarque que la fonction d’état limite permet
de diviser l’espace physique en 3 domaines :
• g (R, S) < 0 : domaine de défaillance ;
• g (R, S) = 0 : état limite ;
• g (R, S) > 0 : domaine de sécurité.
La figure 4.1 présente l’allure de la fonction d’état limite g(R, S) en faisant apparaitre les
zones de défaillance et de sécurité sur la même figure.
g(R, S)=0
S
Zone de défaillance
Zone de sécurité
Les paramètres intervenant dans la fonction d’état limite sont des variables aléatoires qu’on
leurs affecte des lois de probabilité qui décrit leurs variabilité. Chaque loi de probabilité est
définit par sa valeur moyenne μ et son écart-type σ
Pf p( g 0) ( )
β est l’indice de fiabilité qui est définit par :
g
g
g est la moyenne de la fonction d’état limite g et g son écart type
est la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite qui a été largement définit
dans le chapitre 2.
La fiabilité dans ce cas est définit par :
R 1 Pf ( )
On peut donner une interprétation géométrique de l’indice de fiabilité β en se plaçant dans un
espace normalisé correspondant à l’espace physique, c’est-à-dire en considérant que les
variables aléatoires suivent une loi normale de moyenne nulle et d’écart-type unitaire 1 . On
peut alors représenter géométriquement l’indice de fiabilité β comme la distance entre
l’origine O de l’espace normalisé et la courbe d’état limite. Le point de l’état limite ainsi
identifié est appelé point de fonctionnement Z* (Figure 4.2).
g(R, S)=0
S
Z*
O R
S g(R, S)=0
SORM
Z*
β
FORM
R
O
• Méthodes de niveau III : on procède à un tirage aléatoire des couples de valeurs des
variables aléatoires R et S et on vérifie pour chaque couple s’il y a défaillance ou non. C’est le
cas de la méthode de Monte carlo.
La probabilité de défaillance Pf est définie comme le rapport entre le nombre de tirages ayant
conduit à la défaillance et le nombre total de tirages. Ce type de méthode requiert un grand
nombre de tirages pour obtenir des résultats fiables et peut donc se révéler très coûteuse en
terme de temps de calcul. Le nombre de tirage peut atteindre 10.000 valeurs.
La figure 4.4 présente le principe de la méthode de niveau III (Monte Carlo) pour l’estimation
de la probabilité de défaillance Pf.
S g(R, S)=0
Z*
β
R
O
Figure 4.4. Méthode de niveau III (Monte Carlo) pour l’estimation de la probabilité de
défaillance Pf
La simulation de Monte-Carlo présente le double avantage d’être simple d’utilisation et de
pouvoir être appliquée à n’importe quelles applications.
6. Exercices d’application
L, EI