Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Microéconomie en marché
Imparfait
Introduction
Quelle est l’ambition de nombre d’entreprises ?
Croitre, écarter tous ses concurrents et devenir la référence dans son domaine
d’activité Quand une entreprise atteint ce stade, elle est en situation de Monopole :
cela signifie qu’elle est seule, sur un marché, à contrôler l'offre.
- Aujourd’hui, les entreprises qui concentrent les richesses sont des entreprises du
secteur des nouvelles technologies: Google, Apple, Facebook et Amazon : les
GAFA.
- Google représente plus de 90% des parts dans les moteurs de recherche
- Facebook a racheté Instagram en 2012, Whatsapp en 2014, ainsi que 62 autres start
up pour développer son assise dans les réseaux sociaux ;
- Amazon a une capitalisation presque 5 fois supérieure à celle de son concurrent
dans la grande distribution, Walmart
- Aujourd’hui, les GAFA pensent au-delà des monopoles qu’ils détiennent dans
leurs secteurs respectifs. Leur objectif est d’être présents dans tous les secteurs clés
de l'économie : moyens de paiements, santé, transports, média, retail, etc …
Partie 1:
Le Monopole
3
1. Définition
4
2. Les Causes du monopole
• Des rendements d’échelle croissants: plus la taille de l'entreprise
est importante, plus les coûts moyens de production sont faibles.
Les entreprises réalisent des économies d'échelle il s’agit de
monopoles naturels.
• Des contraintes naturelles : il s'agit des ressources naturelles
rares (eaux minérales, gisement minier...), ce qui limitent le
nombre de producteur.
• Des contraintes technologiques : Lorsqu'un brevet protège une
innovation, son détenteur est en situation de monopole.
• Les pouvoirs publics: peuvent aussi être à l'origine de monopole
Pour limiter les excès possibles d'un monopole privé, notamment
des prix trop élevés, le pouvoirs publics peuvent transférer
l'activité du monopole au secteur public (électricité, eau, etc).
5
Exemple
3- Caractéristiques de monopole
• Le monopole propose un prix unique.
• Quand la firme propose un prix p, elle obtient une demande
de D(p).
• Recettes = p * D(P).
• Les recettes sont faibles si .
• Les recettes sont faibles si p est tellement haut que .
• Le monopole est « price-maker » et peut arbitrer entre
produire beaucoup à un prix faible ou produire peu à un prix
élevé => Les recettes sont maximales pour une valeur de p
intermédiaire.
11
4. Equilibre du monopole : Maximisation du profit
12
4. Equilibre du monopole : Maximisation du profit
• Supposons que le monopole cherche à maximiser son profit :
15
Réponse
1/ et
2/ La recette totale est donnée par :
On inverse la demande inverse:
La fonction de recette totale est :
La recette moyenne est la recette par unité vendue:
La recette marginale :
3/ A l’équilibre du monopole : Rm(Y) = Cm (Y)
=> Y=500 et P(Y=500) = 15
=>
4/ En CPP, l’équilibre est la rencontre entre l’offre et la demande:
L’offre est : P=Cm et la demande inverse est : P(Y), donc l’équilibre est tel que :
Cm = P(Y)
Y= 666.67; P=13.33 et
16
5. L’inefficacité du monopole
Un marché est efficace s’il permet de réaliser l’ensemble des
échanges mutuellement profitables: c’est le cas d’un marché
en CPP.
17
18
Contrairement à une entreprise en situation de marché compétitif,
un monopole charge un prix supérieur au coût marginal.
Du point de vue du consommateur, la pratique d’un prix élevé rend
le monopole indésirable.
Comme le monopole fixe son prix au-dessus du coût marginal, il
introduit un écart entre la volonté de payer du consommateur et
le coût de production. Cet écart implique que la quantité vendue
à l’équilibre du monopole est inférieure à celle de l’optimum
social.
19
Partie 2:
L’oligopole et le duopole
20
1. L’Oligopole
1.1. Définition
L’oligopole désigne une situation de marché dans laquelle un
petit nombre d’entreprises fait face à un grand nombre
d’acheteurs et où les décisions d’une entreprise ont des
conséquences sur toutes les autres..Par rapport à la situation
de concurrence pure et parfaite, les producteurs peuvent :
• Se livrer à une guerre des prix pour conquérir le marché
(oligopole non coopératif).
• ou s'entendre entre elles (oligopole coopératif).
La collusion, ou entente, est un accord, parfois explicite,
souvent implicite, visant à limiter la concurrence.
La forme la plus aboutie de l'entente est le cartel.
21
1.2. Cartel
• les entreprises passent un accord explicite qui définit le niveau
de production et donc, le prix des produits.
• Si les fonctions de coûts des différentes entreprises composant
le cartel sont identiques, chaque entreprise devra réaliser les
mêmes niveaux de production et recevra des profits identiques.
• Dans le cas où les fonctions de coûts sont différentes,
l'entreprise dont les coûts sont supérieurs à ceux des autres
entreprises se voit attribuer un volume de production plus
faible
• Le cartel contrôle la quasi-totalité du marché pour que les
entreprises non-membres du cartel ne vendent pas à des prix
plus faibles , réduisant les parts de marché du cartel.
22
• Le cartel maximise son profit en produisant la quantité qui égalise la
recette marginale avec le coût marginal.
• Si l'entente est parfaite et qu'aucune entreprise ne triche, le profit du
cartel sera équivalent à celui d'un monopole comportant plusieurs
établissements.
• Les cartels durables sont rares car la formation de cartel impose des
coûts de surveillance très élevés. Chacun est incité à tricher en
vendant moins cher et ainsi en s'appropriant une part plus élevée du
marché.
• Lorsque le cartel est efficace, les surprofits qu'il engendre incitent de
nouvelles entreprises à entrer sur le marché. Les cartels sont donc
généralement temporaires.
• Les cartels sont illégaux dans la plupart des pays mais il en existe de
célèbres : L’OPEP est un cartel entre pays producteurs de pétrole, et
DeBeers est un cartel entre vendeurs de diamants.
23
• La plupart des marchés correspondant à une situation
d’oligopole sont : les télécoms, l’industrie du logiciel, etc.
24
Exemple : La guerre des prix entre Intel et AMD, fabricants de
puces, en 2006.
AMD a fini l’année sur une perte, et Intel a vu son bénéfice
chuter de 42% en 2006.
25
2. Le duopole
2.1. Définition
• Le duopole est une structure de marché caractérisée par deux
producteurs face à un grand nombre d’acheteurs
26
2.2. Stratégies possibles
Les interactions stratégiques entre les firmes 1 et 2 constituent un jeu
simultané.
•La firme ne connaît pas les choix effectués par l’autre entreprise.
• La firme doit prévoir les décisions de l’autre lorsqu’elle fixe :
- la quantité (modèle de Cournot),
- ou le prix (modèle de Bertrand).
Les interactions stratégiques entre les firmes 1 et 2 constituent un jeu
séquentiel.
• La firme connaît les choix effectués par l’autre entreprise.
• La 1ere firme est le leader et la 2ème firme est le suiveur.
• les entreprises se concurrence par les prix (modèle de Stackelberg).
27
2.3. Le modèle de Cournot (1838): la fixation
simultanée des quantités
Hypothèses :
• 2 firmes produisent un bien identique.
• La firme 1 produit y1 unités et la firme 2 produit y2 unités alors
la quantité totale offerte sur le marché est y1 + y2.
• Le prix de marché sera alors p(y1+ y2).
• chaque entreprise connaît la fonction de coût de l’autre : Les
fonctions de coût sont c1(y1) et c2(y2).
• La variable stratégique dans ce modèle est la quantité : les
entreprises décident simultanément de leur production.
28
• Les firmes se concurrencent en choisissant leurs niveaux d’output
simultanément.
• Supposons que la firme 1 prenne le niveau d’output y2 produit
par la firme 2 comme donné.
• La fonction de profit de la firme 1 est alors :
29
Application 2
Supposons que la fonction de demande inverse du marché est :
30
• De même, étant donné y1, le profit de la firme 2 est :
31
•Le duopole de Cournot correspond à une situation où chaque
firme produit de manière isolée les quantités qu’elle apporte au
marché.
• Aucune firme n’a les moyens de connaître la production de
son concurrent.
• Dans ce cas, la firme i doit calculer les meilleures réponses
aux stratégies de production de son concurrent.
=> le modèle de Cournot permet d’expliquer l’existence d’un
équilibre à partir d’un processus d’ajustement
32
2.4 Le modèle de Stackelberg (1934): le leadership en
quantités
Hypothèses :
• 2 firmes produisent un bien identique.
• La firme 1 produit y1 unités et la firme 2 produit y2 unités alors la
quantité totale offerte sur le marché est y1 + y2.
• Le prix de marché sera alors p(y1+ y2).
• Les fonctions de coût sont c1(y1) et c2(y2).
• La variable stratégique dans ce modèle est le prix.
• Stackelberg introduit dans l’analyse la notion de l’entreprise
Leader (dominante) et l’entreprise suiveur.
33
• La firme leader fixe la première son volume de production. Elle
fixera une quantité qui maximise son profit, en prenant en
considération la quantité que «le suiveur» fixera. La Firme leader
1 suppose que le suiveur voudra maximiser son profit mais il
acceptera la production de la firme leader comme une donnée.
34
Fonction de réaction de la firme « suiveur »:
La fonction de profit de la firme « suiveur » :
35
Exemple:
On reprend les données de l’exemple précédent, la firme 2 est le
suiveur. Sa fonction de réaction, déjà déterminée, est :
36
• Les niveaux d’output de Cournot sont ;
• Les niveaux d’output de Stackelberg sont
37
2.5. Le modèle de Bertrand (1883): La concurrence par les prix
Hypothèses:
Comme les entreprises produisent un bien homogène, les consommateurs
achètent au producteur qui vend au prix le plus bas :
• les firmes se concurrencent en utilisant les prix au lieu de déterminer
les quantités.
• Les firmes décident simultanément de leurs prix.
• Le coût marginal de production est constant pour les deux firmes : c.
• Toutes les firmes fixent leur prix à leur coût marginal.
Si une firme fixe un prix plus élevé que son concurrent, alors, la firme qui
a le prix le plus élevé n’aura aucune demande. En conséquence, à
l’équilibre, toutes les firmes fixent le même prix.
38
Exemple
• soit deux firmes, leurs coûts unitaires sont constants : c1 et c2
• Si les deux firmes appliquent les prix p1 et p2, la demande qui
s’adresse à chaque firme est donnée par : D1 (p1, p2) et D2 (p1, p2).
•Le problème de chaque firme est donné par :
Pour 1 :
Pour 2 :
• Les demandes individuelles peuvent s’exprimer ainsi :
Si p1 < p2 : D1 (p1, p2) = D (p1) et D2(p1, p2) = 0
Si p1 > p2 : D1 (p1, p2) = 0 et D2(p1, p2) = D (p2)
Si p1 = p2 = p alors D1(p, p) + D2 (p, p) = D (p)
et D1(p, p) = D2 (p, p) = ½ D (p)
39
• Tant que son prix reste supérieur à son coût unitaire, la firme a
intérêt à casser les prix pour récupérer la totalité de la
demande:
Si la firme 1 baisse son prix à (p - ξ) avec donc son profit
s’écrit : (p - ξ –c1) D(p – ξ), soit près du double du profit
précédent: (p - ξ –c1) D(p - ξ) > (p - c1) ½ D(p), tandis que le
profit de la firme 2 se réduit à 0.
• Les firmes baissent donc leur prix jusqu’à l’équilibre, où le prix
est égal au coût marginal (il n’y a aucune incitation à pratiquer
un prix inférieur au coût unitaire !).
A l’équilibre, un duopole possède les mêmes propriétés que la
concurrence parfaite : prix = coût marginal et profits nuls
40
Le paradoxe de Bertrand
41
Ce qu’il faut retenir