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EPFL - Cours «Ecologie industrielle»

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Face à l¶explosion des émissions anthropiques de dioxyde de carbone dans
l¶atmosphère, la capture naturelle du CO2 dans les forêts, tourbières et autres puits océaniques
ne suffit plus à limiter de manière significative l¶effet de serre et l¶acidification liés à l¶activité
humaine. A long terme, le cycle du carbone risque de se dérégler et les effets d¶un tel
bouleversement pourraient être fatals à l¶espèce humaine.

Chaque année, les activités anthropiques génèrent 8,1 milliards de tonnes de carbone,
les 4/5 provenant de la combustion d¶énergies fossiles. Pourtant, seuls 4,5 milliards de tonnes
peuvent être absorbées par les puits de carbone naturels (océans et végétation principalement).
La solution la plus simple et la plus la plus compliquée à la fois est la réutilisation du CO2
pour les besoins de l¶industrie. Mais aujourd¶hui, le dioxyde de carbone n¶est guère utilisé que
pour faire de l¶eau gazeuse !

Parmi l¶éventail de mesures à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre l¶effet
de serre, le recours au captage et au stockage géologique du CO2 s¶avère aujourd¶hui des plus
prometteurs. Il existe divers types de « réservoirs géologiques » permettant de séquestrer ce
gaz : les gisements pétroliers et gaziers en fin de vie, les veines de charbon inexploitées et les
aquifères salins profonds.

De plus, le stockage géologique s¶est développé aussi sur le plan politique. Le «


Carbon Sequestration Leadership Forum » (CSFL), en français le « Forum International
d¶Echange et d¶Information sur le Captage et le Stockage du CO2 », a vu le jour sous
l¶impulsion de l¶administration Bush en 2003.

Il vise à développer les meilleures technologies de captage, transport et stockage en


termes de performance et de coûts. Il met en commun l¶expertise de 21 pays et, mis à part les
questions techniques, cherche à faire évoluer le contexte politique et règlementaire afin de
permettre l¶essor de ces technologies. Organisé sous forme de groupes de travail, le CSLF met
tout en œuvre pour promouvoir la collaboration internationale en labellisant des projets de
recherche, en organisant des séminaires et en participant à des ateliers de travail avec
l¶Agence Internationale de l¶Energie (AIE) ou encore le G8. En outre il a pour objectifs de
maximiser le transfert vers les pays émergents et d¶améliorer la communication avec les
industries, les ONG, etc«

Le présent rapport portera sur l¶étude des différentes voies de captage,


d¶acheminement et surtout de stockage géologique du CO2, étude qui sera complétée par la
présentation des systèmes d¶analyse de risques et de surveillance de ces lieux de stockage.

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I.1. Eligibilité restreinte des sources
Avant de s¶intéresser plus en détails au stockage, il convient de bien placer sa
problématique ainsi que ses pré-requis. En effet, la séquestration du carbone s¶inscrit dans une
chaîne qui inclut à la fois la production du CO2, sa capture et son transport jusqu¶au lieu de
stockage.

Dès lors, il apparaît clairement que toutes les sources de CO2 ne pourront pas être
reliées à un processus de stockage et ce quels que soient les moyens mis en œuvre. Les
transports constituent l¶exemple le plus frappant de cette caractéristique. En effet, il semble
très peu probable que l¶homme parvienne un jour à mettre au point un dispositif de
récupération du CO2 émis, dans le cas des véhicules sur route, par les pots d¶échappements.
Près de 40% des rejets globaux de carbone restent de ce fait irrécupérables et, a fortiori,
instockables : ce sont les émissions diffuses. Hormis les transports on y inclut le résidentiel, le
tertiaire et l¶agriculture.


A l¶inverse, le CO2 issu de l¶industrie et éventuellement des centrales de production
d¶électricité correspond à un type de rejet dit « centralisé » qu¶il est cette fois possible de
capturer par 3 méthodes principales.

I.2. Procédés de capture


Tout d¶abord, il faut savoir que le captage du CO2 a déjà commencé à se développer
industriellement, notamment pour le traitement du gaz naturel ou encore dans
l¶agroalimentaire. Néanmoins, il s¶agit d¶une technologie demandant une quantité d¶énergie
gigantesque et augmentant d¶autant les coûts d¶exploitation totaux.
Aujourd¶hui, à production équivalente, une centrale disposant d¶une installation de capture
présente un coût de revient du kWh 11 à 40% plus important qu¶une centrale classique (le
surcoût dépend de la technique de captage choisie, du combustible, de la composition des
fumées et du volume d¶effluents à traiter).

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I.2.1. Capture en postcombustion

Comme son nom l¶indique, cette méthode a pour but d¶extraire le CO2 présent dans
les fumées de combustion. Paradoxalement, la technique est d¶autant plus efficace et simple à
mettre en œuvre que les fumées sont riches en carbone. La faible part du CO2 dans les fumées
de combustion pose donc souvent problème. Malgré tout, la capture en postcombustion reste
aujourd¶hui de loin la voie la plus développée puisqu¶elle peut s¶intégrer à des installations
classiques préexistantes, sans pour autant demander de modifications profondes.

Il existe plusieurs façons de récupérer le CO2. La plus courante consiste en une


extraction par solvant, le plus souvent des amines. Dans l¶absorbeur, le diluant (fumées à
traiter) est mis en contact avec le solvant (amines) qui s¶enrichit alors en CO2. Le CO2 est
ensuite séparé et le solvant régénéré par apport d¶énergie (augmentation de température ou
baisse de pression), le cycle peut se poursuivre.





D¶autres techniques existent en parallèle mais sont toujours au stade de la recherche.
Citons notamment le cycle calcium, qui consiste à capter le CO2 par de la chaux vive afin de
former du calcaire. Il suffit ensuite de chauffer ce calcaire pour libérer le CO2 pur et régénérer
la chaux.

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 Adaptabilité des installations industrielles et des centrales électriques déjà en exploitation
 Technologie éprouvée : maitrise de l¶utilisation des amines depuis plus de 60 ans
 Nombreuses installations industrielles déjà équipées
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 Coûts opératoires et de remplacement (absorbeur et solvant usé) très élevés
 Quantité de fumée traitable limitée en débit

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I.2.2. Capture par oxycombustion

L¶oxycombustion n¶est pas à proprement parler une technique de capture de CO2. A la


base, il s¶agit de réaliser une combustion en utilisant directement de l'oxygène comme
comburant plutôt que simplement de l'air, le problème est donc résolu en entrée.

L¶oxycombustion présente comme avantages principaux de ne pas générer d¶oxydes


d¶azote et d¶augmenter le rendement de combustion. Dans le cadre plus particulier du gaz
carbonique, la technique produit des fumées extrêmement riches en CO2 (jusqu¶à 90%) et il
s¶avère donc plus simple de l¶extraire. En outre une partie du CO2 produit peut être réinjecté
dans la chaudière avec l¶oxygène, il prend en quelque sorte la place de l¶azote. Ici encore, la
méthode proposée s¶adapterait sans problème aux installations existantes.

Cependant, l¶oxycombustion est pénalisée par l¶étape de séparation air/oxygène, très


gourmande en énergie et donc à l¶origine d¶un surcoût énorme : si l¶on se base sur une
centrale d¶une puissance 500 MW, environ 15% de l¶énergie produite servirait à obtenir du
O2 pur. La baisse de rendement inhérente empêche pour l¶instant le déploiement de cette
technique.

I.2.2. Capture par précombustion

La capture par précombustion diffère des deux autres procédés, il s¶agit d¶un procédé
radicalement neuf au cours duquel le combustible est en premier lieu converti en syngas (gaz
de synthèse, mélange de CO et de H2). Deux réactions existent pour arriver à ce syngas :

 le vaporeformage, utilisé surtout pour le gaz naturel. La réaction nécessite un apport


énergétique important :
())( *+),() 

 l¶oxydation partielle, lorsque le combustible est le charbon. Malheureusement, il faut
alimenter le réacteur en O2, très cher à fabriquer.

())- *+),() 

Une fois le syngas fabriqué, on procède à la réaction de « shiftconversion » au cours


de laquelle, en présence d¶eau, le CO se transforme en CO2. A noter que du dihydrogène se
forme encore. Au final, H2 et CO2 sont séparés, et H2  source d¶énergie propre  sert de
combustible.


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 Déjà utilisée dans quelques raffineries (procédé FischerTropsch)
 9095% des émissions de CO2 sont captables
 Toutes les centrales à combustible fossile sont éligibles (charbon et gaz naturel)
 Technologie la plus sûre et peut être bientôt la plus efficace
 Peut aussi produire H2 en tant que vecteur énergétique transportable, ainsi que de l¶essence
à partir de gaz ou de charbon (procédé FischerTropsch)

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 Nécessite la construction d¶une unité totalement dédiée (anciennes centrales non
adaptables)
 Fortes émissions d¶oxydes d¶azote
 L¶efficacité des turbines au dihydrogène est plus faible que celle des turbines
conventionnelles
 Source d¶énergie moins flexible que le thermique à flamme fossile. Plutôt réservé à un
usage en base.

I.3. Méthodes de transport

Après sa capture le CO2 doit pouvoir atteindre son lieu de stockage. Compte tenu des
volumes considérés, peu de solutions ont été envisagées et aujourd¶hui les transferts par
bateau et canalisations prédominent. Techniquement, les deux alternatives de posent aucun
problème ; il reste néanmoins à construire et gérer un réseau digne de ce nom afin d¶assurer
un transport totalement sûr.

I.3.1. Par bateau

Dans le cas particulier du stockage offshore ou, de manière générale, pour les plus
longues distances, le transport par bateau constitue la solution la plus intéressante. A l¶heure
actuelle, aucun navire dédié uniquement à contenir du CO2 n¶a encore été construit, mais de
légères modifications opérées sur les cuves des appareils destinés au transport de GPL
permettent d¶y stocker du CO2 en phase liquide (à 20 bars et 20°C). Depuis une vingtaine
d¶années, la société Hydro Gas and Chemicals utilise cette voie pour acheminer du CO2
depuis ses lieux de production (usines d¶ammoniac) jusqu¶à des sites où il est réutilisé
(industries alimentaires). A l¶avenir, des bateaux de plus grandes tailles devront être construits
pour supporter l¶éventualité d¶un stockage intensif du carbone.
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I.3.2. Par pipeline

La technique de transport de CO2 par canalisations terrestres et maritimes est déjà très
utilisée dans l¶industrie pétrolière, notamment pour ses activités de récupération assistée.
C¶est ainsi que 50 millions de tonnes de CO2 transitent chaque années dans les quelques 3000
km de canalisations existantes. La mise en place d¶un réseau mondial de pipelines ne semble
donc pas fondamentalement insurmontable.

Dans le cas du transport par canalisations, le CO2 se trouve à l¶état supercritique, c'est-
à6dire à une pression supérieure à 74 bars. Les pertes de charge induites durant le
cheminement imposent de recomprimer régulièrement le gaz.

La possibilité de convoyer le CO2 sous forme liquide est actuellement à l¶étude. Il


s¶agirait de le liquéfier dans des conditions adéquates de température et de pression, par
exemple à 10 bars et 40°C. De telles conditions imposeraient de parfaitement isoler les
canalisations afin d¶éviter tout réchauffement.

I.3.3. Réduction des coûts



Pour transporter une tonne de CO2 sur 1000 km de pipeline, il faut aujourd¶hui
compter entre 5 et 100 euros. Cette variabilité s¶explique aisément par la diversité des lieux
traversés (relief, obstacles, détours à effectuer ) et bien entendu par le caractère terrestre ou
sous-marin (les canalisations sous-marines coûtant 3 fois plus cher que les terrestres).

Economiquement, les bateaux ont pour caractéristique majeure des coûts


principalement fixes. Une distance importante entre les sites de captage et stockage rend donc
d¶autant plus intéressant le recours à cette voie de transport. Néanmoins il faudra résoudre le
problème du stockage temporaire du CO2 en attente d¶acheminement.

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I.3.4. Impureté et corrosion

La première impureté à éliminer est l¶eau. Afin d¶éviter la corrosion des matériaux
(cuves ou canalisations) il faut en effet déshydrater le gaz et y adjoindre des inhibiteurs de
corrosion. Selon le type de capture amont le CO2 peut aussi contenir divers types de parasites
(oxydes d¶azote et soufre pour la postcombustion, oxygène et azote en oxycombustion,
hydrogène et gaz naturel dans le cas de la précombustion). Dans tous les cas, des traces
d¶hydrocarbures et de solvants peuvent subsister. Les recherches sur les effets de ces
différentes impuretés en sont encore à leurs balbutiements et il deviendra très vite nécessaire
de les mener à bien, pour se prémunir de tout risque et également se soumettre à un éventuel
cadre légal.

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0aloriser le CO2 en le transformant, après sa capture, en un autre produit
commercialisable (carburant, engrais, matériaux, ) ou utilisable industriellement (agent de
vulcanisation pour pneumatiques, pigments pour peinture, ) peut paraître pour le moins
intéressant. Mais la quantité de CO2 anthropique émise chaque année dépasse largement les
besoins en gaz de ces divers clients ».
Dans le contexte actuel de lutte contre les GES et le réchauffement climatique, les
techniques de stockage géologique apparaissent de ce fait comme une solution possible. Il
faut néanmoins assurer la faisabilité, la sécurité et la durabilité des projets, pour garantir aux
futures générations un impact environnemental négligeable sinon nul. C¶est pour cette raison
que les recherches sur la séquestration dans les profondeurs océaniques et dans les anciennes
mines sont déjà obsolètes : d¶un côté l¶impact du CO2 sur la faune et la flore marine n¶est pas
connu et de l¶autre les risques de fuites s¶avèrent bien trop élevés.

En revanche, si l¶on injecte du CO2 dans des couches géologiques profondes, il vient
occuper les espaces inter granulaires des roches poreuses constituant le milieu : on parle de
roches réservoirs ». Celles-ci peuvent s¶étendre sur des milliers de km² et plusieurs milliers de
mètres de hauteur, formant ainsi un volume de stockage disponible gigantesque. Les roches
poreuses sont souvent gorgées d¶eau salée absolument impropre à la consommation : les
aquifères salins.

Localement, les roches poreuses peuvent aussi être le siège de gisements de pétrole ou
de gaz naturel. Il est possible d¶y injecter du CO2 lorsqu¶ils sont en fin d¶exploitation et cela
permet en outre de pratiquer la récupération assistée ». Une troisième solution de stockage
existe : les veines de charbon profondes inexploitées. Dans tous les cas, la présence de
formations étanches au dessus des sites de stockage protège contre les éventuelles remontées
de CO2 en surface. Il s¶agit de couches de sel ou d¶argile.

Dans tous les cas, il faut procéder à l¶injection de CO2 à une profondeur suffisante
pour qu¶il puisse atteindre les conditions de température nécessaires à son passage à l¶état
supercritique (T°>31°C pour une pression minimale de 74 bars), un état dans lequel le gaz est
plus dense (il occupe donc moins de volume qu¶à pression et températures normales). En
règle générale, une profondeur de 700 à 900m permet d¶obtenir les conditions recherchées. Le
CO2 peut alors se dissoudre dans les eaux interstitielles et réagir avec les minéraux. Il se
trouve ainsi piégé sous forme dissoute et même, dans les meilleurs cas, sous forme minérale si
les conditions sont propices à la formation de minéraux carbonatés. Il en résulte une
immobilisation définitive du CO2.
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II.1. Les gisements pétroliers et gaziers épuisés ou en voie d¶épuisement
Ce type de stockage présente plusieurs avantages parmi lesquels le plus important est d'être le
mieux connu. Ces gisements naturels ont en effet démontré leurs capacités à contenir des
hydrocarbures liquides et gazeux pendant plusieurs millions d'années. De ce fait, les coûts liés
à l¶exploration géologique sont négligeables puisque les terrains déjà parfaitement connus.

Par ailleurs, le stockage de CO2 dans ce type de gisements est une pratique qui, bien
que non encore généralisée, est maitrisée par l'industrie pétrolière et gazière. En effet, les
pétroliers injectent du CO2 pour augmenter son taux de récupération. Cette technique est
connue sous le nom d'EOR (Enhanced Oil Recovery ou récupération). Mise en œuvre depuis
le début des années 50, elle a permis de doubler le taux de récupération :
 Le CO2 injecté permet de maintenir le réservoir en pression malgré l¶extraction
 Il se dissout dans le pétrole, diminue sa viscosité et facilite donc son déplacement jusqu¶au
puits d¶extraction.
Grâce aux progrès réalisés ces dernières années, le taux de récupération d¶un gisement peut
maintenant atteindre les 60%.

Une partie du gaz remonte forcément lors de l¶extraction du pétrole (mélange


liquide/gaz). Après séparation, le CO2 est réinjecté et donc recyclé ce qui présente 2
avantages
 le gaz ne s¶échappe pas à l¶air libre
 il n¶est pas nécessaire de s¶approvisionner constamment en CO2 et donc de subir les
fluctuations de son prix
Une partie des infrastructures en place pour l'exploration et l'exploitation du pétrole
(canalisations et puits par exemple) peut servir au transfert du CO2 en profondeur et ainsi
contribuer à réduire encore les coûts.

En revanche, ces réservoirs ne sont pas toujours situés à proximité des sources de CO2
et le volume global disponible pour le stockage peut se révéler insuffisant par rapport aux

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besoins : les dernières études ont conclu à une capacité d¶environ 1000 milliards de tonnes.
De plus, cette technique doit absolument promouvoir un achat plus massif de CO2 d¶origine
industrielle. En effet à l¶heure actuelle 80% du gaz utilisé en EOR provient de gisements
naturels !

III.2. Les veines de charbon profondes non exploitées
Malgré quelques handicaps caractérisant le charbon, dont sa faible perméabilité qui
réduit les capacités à injecter le CO2 à fort débit, certains arguments militent en faveur de ce
type de stockage.

D¶une part, leur pouvoir d¶adsorption : les veines de charbon ont la particularité de
souvent contenir une grande quantité de gaz piégés dans la structure interne du charbon ; il
s¶agit en général de méthane (responsable des tragiques coups de grisou dans les mines). Or,
le charbon présente une affinité pour le CO2 encore 2 fois supérieure. On peut dès lors
imaginer chasser le méthane avec le CO2 et ainsi d¶un côté se débarrasser d¶un gaz nocif et de
l¶autre récupérer un gaz valorisable !

De même, les veines de charbon sont des structures géologiques assez communes, bien
réparties à travers le monde et sur l¶ensemble des continents, ce qui réduit fortement les coûts
de transport.

Economiquement parlant, la récupération probable du méthane emprisonné (et


quasiment inaccessible jusqu¶à présent), représenterait une ressource énergétique immense. A
l¶image de l¶EOR, le procédé de récupération assistée ECBM (Enhanced Coal Bed Methane
Recovery) est très prometteur, bien qu¶encore au stade de la recherche.
Le frein majeur à cette technique repose dans la perméabilité des charbons, parfois
insuffisantes pour assurer une bonne séquestration du CO2. D¶autre part, les mécanismes
chimiques d¶adsorption/désorption des gaz dans les pores du charbon doivent être analysés et
mieux maitrisés.
Des expériences sont menées en laboratoire et sur des sites réels pour progresser dans ces
domaines.

II.3. Les aquifères salins profonds

Si l¶objectif est toujours le même : injecter le CO2 en profondeur afin qu¶il soit
emprisonné dans des porosités. Dans le cas des aquifères, il s¶agit en fait de roches
perméables gorgées d¶une eau extrêmement salée bien entendu impropre à la consommation.
Les aquifères sont des structures très communes dans les bassins sédimentaires qui recouvrent
en outre une immense étendue géographique, rapprochant ainsi dans tous les cas le site de
production du lieu d¶enfouissement et assurant par la même occasion un volume de stockage
très conséquent.

Ainsi, le stockage du CO2 dans les aquifères salins arrive en tête des options
actuellement à l¶étude, avec des capacités d¶entreposage 10 fois supérieures à celles des
réservoirs pétroliers et gaziers : jusqu¶à 10.000 milliards de tonnes selon certaines estimations
soit de quoi stocker la totalité ds émissions anthropiques totales pendant plusieurs siècles.
Actuellement, le coût de stockage en aquifère dépend fortement de la géographie du milieu : il
varie de 2 euros la tonne en soussol à environ 25 euros la tonne sous le fond de la mer.

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III.4. Le stockage minéralogique

Bien qu¶encore peu avancée technologiquement, la conversion du CO2 en roche


carbonatée est une alternative au stockage géologique loin d¶être anodine.
L¶idée de base s¶appuie sur l¶observation du processus naturel de formation des roches
carbonatées, processus qui s¶étend sur des millions d¶années. En effet, les roches doivent leur
formation à une cascade d¶interactions diverses entre un fluide aqueux plus ou moins chargé
en gaz carbonique et des fragments de roches silicatées. Le calcium et le magnésium qu¶elles
contiennent vont ensuite réagir avec le CO2 pour précipiter sous forme de carbonates. Aussi
surprenant que cela puisse paraitre, les géologues connaissent si bien ce genre de mécanismes
qu¶ils ont trouvé le moyen de les reproduire artificiellement.

Deux voies sont aujourd¶hui expérimentées : la séquestration minérale ex-situ et in-


situ. La première consiste à amener une source concentrée de CO2 jusqu¶à un réacteur de
carbonatation dans lequel on place des roches silicatées riches en magnésium. A haute
température, la réaction donne effectivement naissance à une roche carbonatée, avec un résidu
de CO2 qui peut être recyclé. Pour la séquestration in-situ, l¶injection est réalisée dans un
milieu naturel dont les caractéristiques chimiques sont propices au piégeage minéral ;
typiquement des réservoirs aquifères composés de roches magmatiques comme les basaltes


      

  
  
 
 
La mise en place d¶une politique de stockage du CO2 doit être accompagnée d¶outils
performants pour la surveillance et la prévention de risque de rejet dans l¶atmosphère. En
effet, il est essentiel de rendre sûr ces dispositifs de stockage de carbone pour éviter des
dégagements brusques et en grande quantité de CO2. Il serait navrant que le remède soit pire
que le mal ! Un autre aspect doit être pris en compte : c¶est l¶acceptation par les riverains du
stockage. La population est toujours favorable aux mesures écologiques tant qu¶il n¶y a pas de
nuisance à proximité. Pour éviter les blocages d¶ordre politique, il faut que le stockage soit
irréprochable pour la sécurité des citoyens.

Pour remédier à cela, la première des choses est de mener une analyse des risques.
Cependant, il existe plusieurs méthodes pour cela et nous allons les comparer. La seconde
étape est la surveillance du lieu de stockage. Une politique de surveillance existe depuis
longtemps pour les déchets nucléaires mais pas encore pour le gaz carbonique.

III.1 Analyse des risques


Contrairement à d¶autres gaz, le carbone n¶est pas un gaz toxique sauf pour de grandes
concentrations. Dans l¶atmosphère, le CO2 a une concentration de 370ppm. De plus, le seuil
de tolérance pour l¶homme est d¶environ 1% et les répercutions peuvent être grave à partir de
5%. En faisant une analogie avec les accidents industriels, le dégagement de CO2 peut être
dramatique pour la santé publique. En revanche, on évalue encore mal aujourd¶hui l¶impact
sur l¶environnement et les écosystèmes de fortes concentrations de CO2.

Le choix du site doit être analysé pour diminuer le risque d¶une fuite importante de
CO2. Cependant, il est difficile d¶avoir une idée exacte du risque car la technique est toute

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nouvelle. Dans ce cas, la science cherche souvent des analogies et aujourd¶hui deux méthodes
de stockage existent déjà : les déchets nucléaire et le gaz naturel. Ce dernier diffère
grandement du CO2 car les propriétés physique du gaz naturel ne sont pas proches de celles
du CO2. En effet, le premier est inflammable mais est moins dense et moins visqueux.
L¶utilisation n¶est pas non plus la même car le gaz naturel est stocké pour peu de temps et non
pour plusieurs milliers d¶années. Cependant, il est toujours intéressant d¶analyser le travail
fait pour le gaz naturel car cela peut apporter des idées ou des concepts.

Le stockage des déchets nucléaires est la plus pertinente pour mener une analogie
selon les experts. En effet, les chercheurs ont développé des simulations sur plusieurs milliers
d¶années pour évaluer les risques. Par exemple, la méthode FEP (features-events-processes)
peut s¶appliquer dans le champ d¶action du CO2. Elle permet d¶identifier et surtout de
hiérarchiser les paramètres utiles pour le stockage comme les caractéristiques du site ou le
comportement humain. Cependant, des critères différent entre le stockage des déchets
nucléaires et du CO2 car les premiers sont nocifs ont peu de lieux dédiés.

Aujourd¶hui, la méthode la plus employée est la méthode déterministe. Celle-ci


nécessite un premier modèle du site le plus près possible de la réalité avec une situation
donné. Ensuite, les chercheurs font un certains nombres de simulation pour voir la sensibilité
des résultats par rapport aux données initiales. Malheureusement, les modèles sont souvent
très compliqués donc le nombre de simulation est souvent limité.

Une autre méthode plus ambitieuse car plus complète est la méthode probabiliste ou
stochastique. En effet, cette dernière peut aussi donner un indice de confiance et les
incertitudes. Mais le temps de calcul pour ce type de modèle serait trop long donc cette voie
est pour le moment abandonnée pour le cas du CO2.

L¶analyse des risques en est encore à l¶état embryonnaire mais se développe sous
plusieurs axes (analogie avec le nucléaire, méthode déterministe). Il est à noter que plus les
lieux de stockages seront élevés, plus les modèles utilisés par les méthodes FEP ou
déterministes seront proches de la réalité car les paramètres utilisés pourront se référer à un
lieu presque similaire.

III.2) Surveillance
Pour la surveillance, nous allons nous intéresser surtout à trois méthodes : la
géochimie, la géophysique et la surveillance par satellite. L¶intérêt premier de la surveillance
est de voir un échappement de gaz carbonique. En effet, si l¶analyse de risque prévoit une
sureté maximale, il faut tout de même avoir des outils pour prévenir toute fuite.

III.2.1 Méthode géochimique

Le principe de base est la surveillance des composants chimiques ou des


caractéristiques chimiques des roches, aquifères environnantes. La première méthode utilisée
est l¶enfouissement pour plusieurs mois de capteurs passifs au charbon actif. Après analyse,
ces derniers peuvent révéler des taux anormalement élevé de composants qui ont de grandes
chances d¶être transportés par du CO2 qui sert de vecteur. Cette méthode à l¶avantage d¶être
totalement indépendante de paramètres comme la pression ou la température et présente des
coûts peu élevés.

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Une autre méthode possible est la surveillance in-situ des paramètres chimiques des
eaux environnantes et des aquifères proches et surtout au dessus du lieu de stockage du CO2.
Pour cela, on analyse des paramètres comme le pH, la conductivité par exemple à l¶aide de
sondes dédiées et on examine en continu les variations. On peut aussi utiliser des multisondes
qui mesurent directement tous les paramètres concernés

On peut aussi s¶intéressé à la présence de gaz libre comme le radon ou l¶hélium. En


effet, une variation significative de ces gaz peut être la conséquence d¶une fuite ou d¶un
mouvement de terrain. Le radon par exemple se décompose vite dans l¶atmosphère donc sa
présence permet de suivre un flux de gaz qui pourrait annoncer une fuite de CO2. Ainsi, la
prise en compte d¶autres gaz tel que le radon peut être intéressant pour suivre la variation de
flux du CO2.

Une méthode qui est pour l¶instant seulement à l¶état de recherche est la possibilité
d¶utiliser des traceurs qui permettraient de voir la migration et l¶évolution des éventuelles
fuites de CO2. Cela peut se faire avec de l¶hexafluorure de soufre (SF6) comme dans
l¶industrie pétrolière et l¶évolution du gaz serait assuré par une analyse spectrométrique. Dans
le cas d¶aquifère au dessus de la faille géologique, on peut aussi mettre un traceur aqueux de
façon ponctuel.

III).2.2 Méthode géophysique

Contrairement à la méthode géophysique, on s¶intéresse ce coup-ci aux paramètres


physiques de l¶environnement du lieu de stockage. La meilleure solution serait de suivre l¶état
sismique de la zone concerné mais les coûts sont tellement élevés que cela n¶est pas possible
d¶être réitérer souvent. Il faut donc se rabattre sur d¶autres solutions moins onéreuses.

La première méthode est la sismique réflexion. Le principe consiste à générer une


onde acoustique à la surface et d'en mesurer numériquement l'écho à partir d'une série de
capteurs sismiques également en surface. Les réflexions détectées seront causées par des
changements de densités et de vitesses de propagation des ondes dans le milieu investigué.
On peut ainsi détecter des zones lâches et évaluer le degré d'homogénéité des matériaux.
Ainsi, lorsque le CO2 est piégé dans les roches cela provoque des réflexions différentes.
Malheureusement, il peut aussi y avoir des changements du profil de la zone d¶origine naturel
et il est donc important de bien interpréter les données reçues.

Le principe de l'électromagnétisme repose sur l'utilisation d'une boucle dans laquelle


circule un courant électrique. Cette boucle, par le passage du courant, créera un champ
magnétique qui entraînera à son tour l'apparition d'un champ secondaire dans le sol qui tend à
éliminer l'influence du champ primaire créé dans la boucle. Pour le cas du CO2, on mesure la
résistivité entre deux puits où les récepteurs et les émetteurs seront disposés à tour de rôle.
Une variation positive de la résistivité peut alors traduire l¶augmentation de la concentration
en CO2.

Une autre méthode est la sismique passive. Il s¶agit de mettre des sismographes à
proximité du lieu de stockage et de relever tous les microséismes qui ne peuvent être ressentis
à distance respectable. Ainsi, cela permet de trouver les lieux où le CO2 serait le plus
susceptible de s¶échapper car on peut trouver les zones de fractures ou de faiblesses.

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III.3.3 Surveillance par satellite

Avec le développement de l¶industrie spatiale, il est aujourd¶hui possible de surveiller


les fuites de gaz par satellite avec une aide ponctuelle de technique aéroporté. On utilise
l¶imagerie hyperspectrale qui permet l¶identification à distance des constituants de la surface
terrestre d¶après leurs caractéristiques spatiales. Le CO2 a un spectre qui présente trois pics
centrés aux environs de 2 micromètres. Pour éviter que l¶absorption du CO2 se confonde avec
celle du bruit de fond ou d¶autre élément, on retient pour désigner le CO2 la bande de 2.06
micromètre. Ainsi, on peut voir l¶évolution de la concentration en CO2 avec l¶évolution de
l¶intensité à 2.06 micromètre.

Une autre méthode est la surveillance de la végétation environnante. En effet, un


développement plus rapide ou inhabituel de la végétation peut avoir été provoqués par le
dégagement de CO2.

    


 
Les technologies de transport et d¶injection de CO2 semblent avoir déjà atteint une certaine
maturité et il sera difficile de réduire encore leurs coûts de manière significative. En revanche,
les techniques de captage restent très onéreuses, les étapes de séparation et de compression du
gaz pesant pour 85% du coût total, comme en témoigne le graphique qui suit.





Actuellement il faut compter au moins 60 euros par tonne de CO2 enfoui. D¶après les
spécialistes du secteur mais aussi les économistes, la filière ne pourra être acceptable
économiquement que lorsque les coûts globaux auront été divisés par 4 ou, au minimum, par
3. Cela peut paraitre insurmontable mais, à l¶image de l¶exploitation pétrolière, un tel défi a
toutes les chances d¶aboutir. Il « suffit » de mettre en place des techniques toujours plus
adaptées et des standards méthodologiques.

c   
     
L¶Union Européenne a décidé d¶opérer une modification des méthodes d¶allocation
des quotas d¶émission de CO2 en place depuis 2005. En effet, à compter de 2013, il faudra
acheter aux enchères les quotas d¶émission (d¶abord 30% du total puis graduellement jusqu¶à
70% en 2020). Il s¶agira donc de payer, non plus pour les excédents par rapport à un seuil,
mais bel et bien pour les émissions globales, ce qui fragilisera les industries fortement
émettrices et mettra certainement en avant les techniques de séquestration.

L¶évaluation du potentiel économique que représentent, en tant que mesure


d¶atténuation du changement climatique, le captage et le stockage du CO2, repose sur des
modèles économiques et énergétiques qui envisagent l¶adoption et le coût de cette technique
selon différents scénarios. Ils devraient permettre de déterminer les moyens les moins coûteux
et les plus efficaces pour stabiliser la concentration de GES atmosphérique.

Dans ce contexte, bien que les modèles soient entachés de grandes incertitudes, tout
indique que l¶adoption du captage et du stockage est peu probable à grande échelle
aujourd¶hui en raison du manque de compétitivité. Fin 2010, une dizaine de projets
d¶envergure industrielle seront actifs mais si l¶on compare l¶échelle de ces projets aux
émissions mondiales de CO2, cela est encore très insuffisant.

Le développement de cette voie a besoin d¶un appui volontariste fort associé à un


régime strict de réduction des émissions. Néanmoins, cette option comportant une prise de
risques financiers et industriels importante, les Etats devront mettre en place des mécanismes
d¶incitation suffisamment attractifs. En parallèle, le soutien financier des agences
gouvernementales, pour prendre en charge une partie des risques et se substituer à long terme
comme garant du stockage, reste un élément clé du processus.





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À 

Compte tenu de la multiplicité des acteurs influant, de près ou de loin, les décisions
liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, personne n¶a aujourd¶hui les moyens
de prédire clairement l¶avenir du stockage géologique du CO2. Les connaissances, certes
encore incomplètes, semblent toutefois optimistes quant au développement des technologies
de séquestration grâce notamment à l¶expérience des pétroliers et aux recherches menées par
les agences gouvernementales.

D¶une manière générale, les projets de cette envergure doivent impérativement trouver
le soutien technique et financier des industriels pour éventuellement mener à des applications
concrètes à moyen et long terme. Il faut multiplier les sites pilotes, maintenir un
investissement soutenu et communiquer au maximum les avantages de la technique auprès de
la communauté internationale, sous peine de voir la piste peu à peu délaissée.

La réduction des émissions par captage en « end of pipe » ne suffira pas, seule, à
résoudre la question du réchauffement climatique : elle n¶a pas vocation à être la solution
miracle que beaucoup semblent attendre. Elle doit s¶inscrire dans un ensemble de mesures
volontaristes comme la réduction des sources fossiles, les économies à l¶usage ou encore le
développement des énergies renouvelables.

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`    
 
 

  'Martine Castello
Michel BouchiLamontagne


 : Les Enjeux des Géosciences


ÀÀ'1775 7533
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 'Octobre 2007

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   ,
  'Bert Metz
Ogunlade Davidson
Heleen de Coninck
Manuela Loos
Leo Meyer
  'Technip (3 mai 2000)
À"'9291692190

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  'Martine Castello
Michel BouchiLamontagne


 : Les Enjeux des Géosciences


À"'2868177999 (ADEME)
2715909691 (BRGM)
2901638090 (IFP)
% 
 'Septembre 2005

` c 
 &  + 
,
  'Augustin Flory
À"'9789264034082
% 
 'Mars 2005
` c      . /  0   
  'François Bersani
   : Rapport du Conseil Général des Mines
% 
 'Avril 2006

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Pour limiter les émissions de CO2 d¶origine anthropique, le captage et le stockage géologique
du carbone est un des trois leviers envisagés. Selon le GIEC, 15 à 55% du CO2 pourra être
stocké en 2100 selon les évolutions technologiques. Pour cela les connaissances actuelles
permettent plusieurs solutions pour chaque étape du captage et du stockage. Le premier peut
être fait par oxycombustion, précombustion et postcombustion et un des enjeux sera de limiter
l¶apport énergétique nécessaire à ce stockage. Pour le transport, il sera sûrement nécessaire de
mettre en place un réseau de pipeline à l¶échelle mondial et la construction de bateaux
spécialement conçu pour transporter du CO2. Trois types de formes géologiques sont
envisagés pour stocker le CO2 : les gisements d¶hydrocarbures, les veines de charbon non
exploitables et les aquifères salins profonds. L¶utilisation de la minéralisation n¶est pas encore
à l¶ordre du jour. Enfin, il se développe depuis une dizaine d¶années différentes méthodes
pour la surveillance et l¶analyse de risques. Le captage et le stockage du carbone doit aussi
surpasser les contraintes liées à l¶économie et la politique. Mais c¶est à ce prix que sera
possible l¶objectif de diminuer les émissions de CO2 dans le monde.

To limit emissions of anthropogenic CO2, capture and geological storage of carbon is one of
three levers considered. According to the IPCC, 15 to 55% of CO2 can be stored in 2100 by
technological developments. For that current knowledge allows multiple solutions for each
stage of capture and storage. The capture can be done by oxy-fuel combustion, pre-
combustion and post combustion and one of the issues is to limit energy intake necessary for
this storage. For transport, he will surely need to establish a network of pipelines around the
world and the construction of ship specially designed to transport CO2. Three types of
geological forms are considered for storing CO2 in oil reservoirs, coal seams unusable and
deep saline aquifers. The use of the mineralization is not yet on the agenda. Finally, it has
been developing for a decade various methods for monitoring and risk analysis. Capture and
carbon storage must also overcome the constraints of economics and politics. But this is the
price to reach the target of reducing CO2 emissions worldwide.

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