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80. III - APPLICATION AU CALCUL PRATIQUE DES CONTREVENTEMENTS.. III,1, Construction de la motrice-transfert globele d'un contreventement d'immeuble, soumis & un chargement donné, Soit 1 la cote du sommet de 1'immeuble, Il est cloir qu'en partant de E(o) (encastrement rigide, fictif ou non, & la cote 0), et en cheminant de singularité en singularité, multipliant 3 chaque fois par lo motrice transfert qui convient, ov aboutit & une relation liant matriciellement E(1) et E(o), E(1) = M,E(o) Mest la matrice-transfert globale de L'immeuble, I1 est facile de vérifier que les termes de charge, introduits dans lo derniére colonne des motrices-transfert de trongon, ne viennent pos perturber, au cours des multiplications entre matrices, les termes des autres colonnes. Autrement dit, M est formée de deux parties bien distinctes : © La sous-matrice extraite de M par suppression de la derniére ligne et de lo derniére colonne ne dépend que des caractéristiques géo-~ métriques et mécaniques du systéme de contreventement étudié, @ La derniare colonne dépend des termes de charge, D'un point de vue pratique, on déduit de cette propriété qu'on peut, en un seul calcul motriciel, troiter plusieurs cos de charge : il suffit de mener le calcul avec plusieurs colonnes de termes de charge. al. III.2. Conditions aux extrémités et résolution du probléme. De la relation matricielle E(1) = M. E(o), on peut extroire 12 + 2m relations linéaires liant les 2 x (12 + 2 m) composantes de E(1) et E(o). Les 12 + 2 m équations supplémentaires nécessaires pour une détermination compléte de E(1) et E(o) stobtiennent en tradvisant les conditions aux limites en z= oet z= 1, En effet, z = 0 est une section d'encastrement rigide (qui peut @tre fictive : cf, IIT.3.). Done : 6'(0) vyCo) = 8(0) = vio) vyfo) vjCo) (6 + m relations) z= lest une extrémité libre, Par conséquent : " HQ) = T,(1) = ¥,(1) = TQ) = BG) = HL) = nj) = 0 (6 + m relations) Nous avons done écrit autant d'équations indépendantes qu* y @ dtinconnves, La résolution pratique du systéme linéaire peut se faire de la maniére suivante : Les efforts internes en 1 (qui sont nuls) s'expriment linéaire~ ment en fonction des seuls efforts internes & l'encastrement (les compo- sontes cinématiques de E(o) sont nulles) et des termes de charge. On peut donc extraire du systéne général le sous-systéme fe indépendant suivant + i; rg wylo)} FD nO) 0 1,Q) 0 t,(0)| |7,0) HQ) 0 mo) [¥,() Ty) = [oO] = Me x Ty(o) ae TCL) 8(1) 0 a(o) | fB(.) HQ) 0 Ho) | [HOLD njQ) 0 N; (0) nj() M* est lo matrice extraite de M correspondont au systéme linéaire décrit, Le vecteur colonne situé tout & fait 8 droit comprend les termes de charge extraits de lo derni&re colonne de M et correspondant aux efforts internes, De la relation matricielle ci-dessus, on déduit immédiatemen so Me x D'od les valeurs numériques des efforts internes dans la section d'encostrement, Les autres composantes de E(o) étant nulles, E(o) est maintenant entigrement déterminé, Nous pouvons alors calculer directement E(1) per la relation : E(1) = M. E(o). Mois surtout nous pouvons maintenant déterminer tous 83. les vecteurs-état E(z) intermédiaires (0 ¢ z <1) : il suffit en effet de multiplier le vecteur-état E(o), désormais connu, par ies matrices- transfert odéquates, qui de singularité en singularité permettent de parvenir jusqu’a 1a cote z. On obtient ainsi la valeur numérique de toutes les composantes de E(z), & portir desquelles nous pourrons calculer un certain nombre de quantités relatives & la section z (déplacenents horizonteux ou verticaux, moments ov efforts normaux dans les voiles, efforts tranchants dans les linteaux, contraintes normales dans les . voiles, etc .. 84, TII.3. ~ Programmation en vue du calcul automatique, Pour des raisons de sureté et de rentabilité, 1a méthode exposée ci-dessus ne peut, dans les cas courants, donner lieu & des calculs manvels, et l'utilisation d'un ordinateur est par conséquent indispensable, tester lo Le programme de calcul automatique qui a été écrit afin de méthode est organisé de la fagon suivante : © Lecture des données (coractéristiques géométriques et méconiques de la structure, chargement appliqué) et calculs préparatoires. o Premizre étape de calcul : Calcul de la motrice transfert globale de L'immeuble par produits successifs des matrices transfert de trongon et de discontinvité (cf, III.1.), Détermination de E(o) par résolution du sous-systéme linéaire extrait (of, TII.2.). © Deuxidme étape de calcul : Détermination de proche en proche, & partir de E(o), des vecteurs-état des cotes de calcul demandées par l'utilisateur, Cette partie du calcul se fait suivant le principe des produits en cascade de la premitre partie, mais cette fois le calcul n'est pas mené matriciel~ lement : on utilise directement les relations linéaires établies dans les chapitres I et II, qui relient les compo- santes des vecteurs-état de deux sections consécutives, ® Sortie des résultats : Pour chaque cote de calcul demandée par l'utilisateur, on détermine, 3 partir des composantes du vecteur-état correspondant, les quantités suivantes : (la section est rapportée av repere général OXYZ) - angle de torsion de la section et dérivées premiére, seconde et troisiéme par rapport & z ; ~ déplacements horizontaux du point 0 (origine du repre général choisi par l'utilisateur), du point C (centre de flexion général de la section sans linteaux), et des centres 85. de flexion C; de chacun des éléments de contreventement i ; ~ dérivées premigres et secondes de ces déplacements ; = déplocement vertical d'ensemble et effort normal de chaque élément de contreventement 7 - éventuellement, efforts tranchants dans les linteaux, stil en existe dans la section considérée, Les moments suivant OX et OY régnant dons chaque élément de contreventement de la section se déduisent des dérivées secondes des déplacements horizontaux des centres de flexion de ces éléments + -E: lay (c;) FET Me (c,) xi Mye Le contrainte normale en un point M d'un élément de contreventement i est donnée par l'une des formules suivantes : v(m) = = vi (Cz) « (xt) - x(G;)) Eye vy CC) « (vm) - ¥(6))) - Eo" : oo ) v(m) = + (x) - x(G;)) « (xO) = ¥(6,)) » wrt) o(m) = = (x) = x(6,)) + (¥H) = ¥(6,)) 2 (M) coy(M)c(M), A(M) étant Les aires sectorielles de M calculées respectivement & partir de C;, C et 0. 86. REMARQUE S e Les matrices transfert qui interviennent dans les calculs sont trés creuses, Sevles quelques uns de leurs éléments sont non nuls : aussi est-il économique, av niveau de la progranmation, d'écrire les produits de matrice dans le détail, en n'effectuant que les combinaisons liné- aires correspondant aux éléments non nuls, © Pour établir 1a matrice de discontinuité de section, nous avons supposé que la section de discontinuité ne comportait pas de linteaux, et que le nombre d'unités de contreventement ne variait pas & son passage, On peut s'affranchir facilement de la premiére hypothése restrictive, Une discontinuité de section avec linteaux se traitera en deux étapes + d'abord la discontinuité puis les linteaux, ov le contraire, suivant que l'on considére que les linteaux font partie du trongon supérieur ov inférieur, Quant & la deuxime hypothése restric e, deux cas peuvent se produire ~ 1 unité de contreventement j se termine & la cote t <1: Rien de spécial & prévoir, oj (2) et Nj(t) ne seront pos modifigs por les produits intervenant entre t et 1, et Nn, (0) sera calcvlé norma- lement por résolution du systéme linéaire extrait, (méme chose si L'unité j apparait en t>0) ~ Les cas correspondant aux figures ci-dessous peuvent se traiter par une matrice de discontinvité généralisée. lage Mais, si on veut pouvoir traiter tous les cas envisageables, les problémes de progrommation deviennent trés complexes, Il est plus simple d'introdvire des “coutures" por linteaux trés rigides, en procédant comme indiqué ci-dessous : unité k unité k (le roideur des linteaux est 100 fois celle d'un Linteau usuel) 88, III.4. - Complément_: Prise en compte des portiques réguliers, Lo méthode approchée exposée ci-oprés permet d'introduire dans un systéme de contreventement des portiques multitravses non synétriques, avec prise en compte des défornations d'effort normal dons les montants, Elle suppose que les caractéristiques des portiques ne varient pas avec Je hauteur, ov tout au moins, restent constantes par groupes d'étoges (5 ov 6 minimum), ITI.4.1. - Portiques symétriques 4 une travée Ce cas porticulier va nous permettre de donner le principe de la méthode, Considérons le portique symétrique ci-dessous, ropporté au repere (0% z) : Fig, 1 A A ‘gn [Nan Fen Banal Manat Agi Rai ' te Ei Fig. 2a : défornée 3,(z) EL EI 1 iw h h Age Ago i Agi Ag Ae, ‘30 Ado Fig, 2b : fermeture des coupures nototions 389. Aprés avoir réalisé une coupure av milieu Mi de chaque traverse i, donnons & ce portique une déformée horizontale & o(z) obtenue en imposont que chaque noeud A,; prenne une certaine fléche & le : i ig. | (Ja flache des Ay, est cussi é ps Fig. 20. be Refermons maintenant toutes les coupures des milieux de traverse M;, tout en imposont aux Ag; et Ay; de garder leur fléche horizontale & ;(Fig. 2b), Cette fermeture des coupures se fait en appliquant aux noeuds M; les deux efforts verticaux opposés d'intensité T, qui conviennent (les M, étant points d'inflexion, il n'y @ pas de moments hyperstatiques libérés), Notons 4 ;(z) la nouvelle déformée des montants et posons AG) = § 42) - Fol) Ona pouri=t,n: O Ad (zi) Aég (z) stannule en outre une fois entre chaque étage et posséde par conséquent un point d'inflexion entre chaque étage. Nous supposerons que ce point d'inflexion et ce point d'annulation sont confondus et se situent exoctement & mi-étage, Si EI est lo rigidité des montants, lo variation de moment dons ces montants, due & lo fermeture des coupures est : Amz) = - er. A2(z) Le point 4 mi-étage est done point de variation de moment nulle (£ point de moment nul). On en déduit que pour la fermeture des coupures, le portiqui peut étre approxiné par la structure ci-dessous (Fig. 3). 90. 1 Ed hd ex erdh Agi] Faint Adit Fig. 3 Isolons 1'élément de 1'étage i (oprés fermeture des coupures) (Fig. 4). A. étant défini sur la figure 4, un coleul simple montre que : (T, est l'effort tranchant dans la traverse) hi foe ee cen = KA, 24 EL WE i i Soient u (z) (resp. vglz)) les déformations d'effort normal dans le montant gouche (resp. droit). Ayes Wyl+ ug(z;) ~ ug(z;) i ddo dz Ayet (z,)1 # use) = vgle,) Diod : T= Ke -§(2,)1 tu(z;) ~ vglz;) ) a) an. De tout ce qui précéde, nous pouvons dédvire que l'action résistante du portique, dons le syst8me général de contreventement peut &tre approxinge de la moniére suivante, Les deux montants sont représentés par deux "unités de contreventement", de numéros j, et jy, A toute cote z, le vecteur état £(z) comprend done vyg(2)e Nig x, viqlz) et Nyglz) En torsion-flexion, les unités j, et jy travaillent conjointement avec les autres refends et profils ouverts : elles ont une déformée du type &o(z). Considérons un étage i quelconque du portique et écrivons la formule (1) ci-dessus dans le repre local du trongon od se trouve Liétoge i: Ti = Ke (o5g(2i j = 94 ql ) = vyGi) «(xg - XQ) ~ wai) « Og > Yq) = 8°C28) 5 og = SD) tog et UW sont les aires sectorielles de pdle C des lavres de la coupure, calculdes @ partir de Ag et Ag, le long des demi-troverses A ig gr Vg) 92. On retrouve la formule établie en II.1,, pour lo prise en compte des linteaux : L'action résistante de chaque étage de portique est la méme que celle d'un linteau équivalent de raideur K : 2 2p + 24 EL 12 Cet artifice permet d'introduire des portiques symétriques hy & une travée dans un calcul de contreventement, avec prise en compte des déformations d'effort normal dans les montants, sans modification de lo méthode générale exposée dans les chapitres précédents, On peut également Liutiliser pour des portiques multitravée du type suivant + EN E'J EN EN EN E's 4EI EI EI EI EL EL EI gS Se EE SHEE SoHE 1 t Les efforts tranchants dans les traverses, Ti, sont donnés directement, Les moments dans les montants se calculent en ajoutant aux moments moyens de type Mo = - EIgs (donnés par la méthode des matrices transfert) les sauts de moment déduits des Ti. TII.4.2. ~ Portiques multitravées non symétriques Un raisonnement du type de celui du parographe précédent conduit & étudier l'action résistante de 1’élément d'étage ci-dessous, soumis aux déplacements suivants + déo ~ inclinaison w, A - ar (zi) ~ déformations d'effort normol u (24) dans les montants } (j = yn) iveau zs niveau z, El, Il est nécessaire ici de faire appel aux coefficients d'influence de ces déplacements sur les efforts tranchants dans les traverses 1 & n-l, Soit k une des n-I traverses. Le signe de T, sera por exemple celui de l'effort vertical exercé par le bord droit d'une coupuresur le bord gauche, TL, pourra s'écrire : bot KE. Sb lzi) + Fike v Les coofficients Ki ot K) seront déterminés numériquenent soit par un progromme de calcul de systéme de borres, soit par le technique des matrices transfert appliquées aux poutres continues (Réf,—-,p. 39 & 47, La progrommation de cette application est simple). Nous obtenons ainsi une généralisation des formules du paragrophe I1.2,, établies pour la prise en compte des linteaux, Nous ne donnerons pas les formules correspondent aux sauts de moments et de bimoment, qui se dédvisent facilement de celles du 11.2. D'un point de vue pratique, comme pour le cas des portiques symétriques & une travée (IIT.4.1), nous introduirons une unité de contreventement par montant, Les efforts tranchants dans les traverses 1) pourront 8tre calculés directement par l'ordinateur au moment de la sortie des résultats, Le calcul des souts de moment dans les montonts du portique suppose que l'on en connaisse les coefficients d'influence, vis & vis de wet des Ye 94,

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