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Chapitre III :Structure

électronique de l’atome
III.1 Rayonnement électromagnétiques

III.2 Spectre d’émission de l’Hydrogène

III.3 Modèle de Bohr

III.4 Modèle atomique en mécanique ondulatoire : L’atome


d’hydrogène et les ions hydrogénoides en mécanique ondulatoire

III.5 Densité de probabilité de présence

III.6 Généralisation aux atomes polyélectroniques

III.7. Configurations électroniques des atomes

III.8 Le tableau périodique


A. BOUTRA 1
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III.1 Rayonnement électromagnétiques


Une onde électromagnétique est une onde qui peut se déplacer dans le vide.
Aujourd'hui, les ondes électromagnétiques sont partout : elles sont responsables
de nombreux phénomènes divers comme la lumière, les télécommunications,
l’induction magnétique, la détection radar et certains types de radioactivité.

Une onde électromagnétique comporte à la fois un champ électrique et un


champ magnétique oscillant à la même fréquence. Ces deux champs,
perpendiculaires l’un par rapport à l’autre se propagent dans un milieu selon une
direction orthogonale (figure ci-dessous).

Le rayonnement électromagnétique est une


onde caractérisée par : c=.
 : longueur d’onde
 : fréquence
Figure (III.1) : Représentation c : vitesse de propagation
d’une onde électromagnétique A. BOUTRA 2
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La longueur d'onde λ, la fréquence ν et la vitesse c. Ainsi nous pouvons


compléter les définitions comme suit :

1- La longueur d'onde λ : est la distance


qui sépare deux crêtes consécutives, ou deux
creux consécutifs, d'une onde (figure III.1).

2- La fréquence ν : est le nombre de longueurs d'onde (cycles) qui se


succèdent par seconde en un point donné de l'espace.

3- Etant donné que toutes les radiations électromagnétiques se propagent à la


vitesse de la lumière, celle dont la longueur d'onde est petite a une fréquence
élevée.

La propagation de ces ondes s’effectue à une vitesse qui dépend du milieu


considéré. Dans le vide, la vitesse de propagation est égale à 3.108 m.s-1.

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III.1.1 La lumière
Au XVII`eme (17éme) siècle, Newton supposait que la lumière est un jet
de corpuscules (photons…). Par la suite, et plus précisément dans la
première moitie du XIX`eme (19éme) siècle, une démonstration fut faite
de la nature ondulatoire de la lumière au travers d’expériences
mettant en évidence les phénomènes d’interférences ou de diffraction,
ce qui permit par la suite l’intégration de l’optique dans la théorie
électromagnétique. La Figure (III.2) représente un diagramme
énergétique complet des ondes électromagnétiques

Figure (III.2) : Diagramme énergétique des ondes électromagnétiques.


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Deux modèles, longtemps en opposition, permettent de décrire la lumière : le


modèle corpusculaire et le modèle ondulatoire.

A. Le modèle ondulatoire
La lumière peut être décrite comme une vibration qui se propage, c'est une
onde électromagnétique. Cette onde est caractérisée par sa fréquence, ν, et sa
célérité, c. Dans un milieu homogène, la lumière se propage en ligne droite et
avec une célérité extrêmement grande. Dans le vide, la célérité de la lumière
est égale à :
c = 299792 km.s-1 ≈ 3×108 m.s-1

Figure (III.3) : Domaine de la lumière Visible.


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Le domaine des ondes électromagnétiques est extraordinairement vaste. Il


s'étend, en longueur d'onde, de 1 fm à 30 km environ, mais le domaine des
ondes lumineuses visibles est lui très réduit : de 0,4 μm à 0,8 μm
(figure III.3).
La longueur d'onde λ est la distance parcourue par l'onde dans le milieu
pendant une période T. Dans le vide, on a donc la relation :

λ = c. T = c / ν
(λ : longueur d'onde en m ; T : période en s ; ν : fréquence en Hz ( s-1))
B. Le modèle corpusculaire
Si la théorie ondulatoire s'est imposée au cours du XIXe siècle, certains
phénomènes lumineux restaient à expliquer. Pour interpréter un de ces
phénomènes inexpliqués, le spectre des corps chauffés, Le physicien Max
Planck (en 1900 ) émet la loi spectrale du rayonnement dans le vide : il pense
qu'il n'existe que des niveaux d'énergies (la théorie des quanta ), déterminés
par une constante universelle :
E=h.=h.c/
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E=h.=h.c/
h = 6,622 10-34 J.s-1

E représente l'énergie, (J)


h la constante de Planck (J/s)
 la fréquence du rayonnement, (Hz ou s-1)
c la vitesse de la lumière ( c = 3 10 8 m/s )
 la longueur d'onde de la radiation émise. ( m)

 Le quanta d’énergie du photon

Grâce à l’hypothèse de la quantification de la lumière effectuée par Albert


Einstein, la lumière est maintenant considérée comme étant un faisceau
d’onde-particules nommés « photon » se déplaçant chacun à la vitesse de la
lumière c et transportant chacun une quantité d’énergie unique quantifiée Eγ
qui est égale à la fréquence  du photon multiplié par le quanta d’énergie
fondamentale h qui est la constante de Planck : E = h .  = h . c / 

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III.1.2 l'Effet photoélectrique
En 1886, le physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz réalisa
expérimentalement qu’un matériau métallique exposé à la lumière pouvait
émettre des particules chargées négativement (qui porteront le nom «
d’électrons »). Cette découverte appelée l’effet photoélectrique EPE. Il s’agit
donc d’une expérience d’extraction d’électrons de la matière sous l’effet d’un
rayonnement électromagnétique (figure (III.4)).
L’effet photoélectrique est l’émission d’électrons extraits d’un métal par une
radiation lumineuse. Einstein l’expliqua en 1905 en considérant que la
lumière est constituée de photons.

L’effet photoélectrique a été


découvert par Heinrich Hertz
en 1886 et a été ensuite
expliquée par Einstein en
1905, ce qui lui valut d’obtenir
le prix Nobel de physique en
Figure (III.4) : Présentation générale du
1921.
phénomène Photoélectrique EPE
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Mise en évidence expérimentalement
En effet, en 1886, Heinrich Hertz réalise l’expérience suivante: une
plaque de zinc, décapée (poncée), montée sur un électroscope et
chargée, puis éclairée par une lumière émise par une lampe à UV.
Plaque de verre

On constate que:
-Si l’électroscope est chargé
positivement, rien ne se passe. Les
feuilles de l’électroscope restent
écarter l’une de l’autre.
- Si l’électroscope est chargé
négativement, l’électroscope se
décharge et ses feuilles retombent. Figure (III.5) : Expérience phénomène
- Si on interpose une lame de verre Photoélectrique EPE
entre la lampe et la plaque de Zinc,
les feuilles restent écartées
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Pourquoi???
Dans le cas où la lame de Zinc et l’électroscope sont
chargés négativement, ils portent un excédent d’électrons.
Dès que la lame de Zinc est éclairée, des électrons sont
arrachés du métal, ce qu’on appelle l’effet photoélectrique.
Les électrons arrachés sont repoussés par la lame de Zinc
qui se charge positivement. Les charges négatives portées
Figure (III.5) :
par l’électroscope viennent neutraliser les charges positives expérience PE
de la lame de Zinc et donc l’électroscope se décharge et les
feuilles tombent.
En intercalant une lame de verre entre la lampe et la lame de Zinc, le
phénomène de photoélectrique ne se produit pas. En effet, le verre absorbe les
rayonnements UV et donc on peut conclure que ces rayonnements UV sont
responsables d’arrachement d’électrons de la lame de Zinc.

Dans le cas où l’électroscope est chargé positivement, les électrons arrachés par
effet photoélectrique sont ré-attirés par la lame de Zinc et pas de phénomène de
photoélectrique. Les feuilles de l’électroscope restent écartées et ne tombent pas.

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Applications de l'effet photoélectrique


Les applications de l’effet photoélectrique sont nombreuses
A. Effet photoélectrique externe : Utilisé dans les cellules et les
photomultiplicateurs pour la mesure des intensités lumineuses.
B. A. Effet photoélectrique interne : Il résulte de l'excitation d'un électron
dans la bande de conduction qui donne en général lieu à un courant.

Exemple :
les panneaux solaires et photovoltaïque:
utilisent l’effet photoélectrique pour
générer directement de l’énergie
électrique à partir de la lumière du soleil

Figure (III.6) : les panneaux solaires

A. BOUTRA 11
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a) Cellule photo-émissive :
La cellule photoémissive est une ampoule de
verre transparente à ultraviolet scellé et dans
laquelle on a fait un vide poussé. Elle est
constituée d'une cathode métallique C et d'une
anode A.
Si on envoie sur la cellule une lumière
monochromatique de longueur d'onde de plus
en plus petite, on constate qu'il y'a apparition Figure (III.6) : Schéma d’une
d'un courant dans le circuit pour toute cellule photo-émissive ou
longueur d'onde. photoélectrique.

L’application d’une tension UAC entre les deux électrodes permet soit :

D’accélérer les électrons émis (si : UAC > 0) ;

De freiner les électrons émis (si : UAC < 0)


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Rappel : La d.d.p UAC crée un champ électrique E toujours orienté dans le sens
des potentiels décroissants. Les électrons subissent une force électrique : F = -e.E
Si
1. UAC > 0 : les électrons émis par la cathode C sont accélérés par le champs
électrique créé entre l’anode et la cathode. Ils se dirigent vers l’onde et
donnent naissance, dans le circuit extérieur, à un courant d’intensité I.
2. UAC < 0 : les électrons sont farinés par le champs électrique, selon leur vitesse
d’émission, certain peuvent atteindre l’anode et donner naissance à un
courant électrique I, d’autre peuvent retourner ver la cathode.

Figure (III.7) : Description du montage du circuit


Photoélectrique A. BOUTRA 13
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b)Montage réalisé :

Un voltmètre permet de mesurer UAC (figure (III.7)) et un micro-ampèremètre


permet de mesurer le courant I qui traverse le circuit (donc indirectement la
quantité d’électrons qui passent de C à A). La cathode est éclairée par une
lumière monochromatique, de fréquence ν et de longueur d’onde λ (λ = c/ν).

c)fréquence seuil ν0 : L’émission d’électrons par effet photoélectrique ne se


produit que si la fréquence de la radiation monochromatique(est une lumière
constituée d'une seule radiation (caractérisée par une longueur d'onde unique))
est supérieure à une limite ν0 caractéristique du métal de la cathode ( soit la
longueur d’onde de la lumière excitatrice λ est inferieure à une longueur
d’onde seuil λ0 (λ < λ0)) . ν0 est appelée fréquence seuil de l’effet photoélectrique
(première loi de Lenard).

Exemple : Pour le Zinc, ν > ν0, avec ν0 fréquence seuil telle que : ν0 = 8,1.1014
Hz. Comme λ = c/ν, la longueur d’onde maximale est λ0 = 370 nm qui se situe
dans l’U.V.
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d) Interprétation de l’effet photoélectrique (Hypothèses d’Einstein )
Einstein a expliqué l’effet photoélectrique en proposant plusieurs hypothèses :
 La lumière est représentée par un ensemble de corpuscules, appelés
photons, transportant chacun un quantum (des quanta) d’énergie.
 Un photon est considéré comme une particule ayant une charge nulle et
une masse nulle, se déplaçant à la vitesse de la lumière (3.108 m/s dans le
vide).
 Chaque photon transporte une énergie E, exprimée en Joules (J) : 𝑬 = 𝒉
= 𝒉.𝒄 /

Avec h est la constante de Planck (h=6,623.10-34 J.s), c est la célérité de la


lumière dans le vide (en m/s),  est la fréquence (en Hz) et λ la longueur
d’onde dans le vide (en m)

Ainsi l’existence d’une fréquence seuil ν0 s’interprète de la manière suivante :


Lorsque la lumière arrive sur la cathode, une collision entre un électron de la
cathode et un photon incident se produit. Si l’énergie apportée E = hν par le
photon est suffisamment grande (E > hν0), l’électron pourra être arraché du
métal. Il faut pour cela lui fournir une énergie minimale appelée énergie
d’extraction Wextrac.
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- L’effet photoélectrique correspond à l’interaction (choc) entre un
photon venant de la lumière et un électron du métal.

Généralement, dans un métal se trouve des électrons, appelés électrons


libres, qui se déplacent librement dedans. Ces électrons ne peuvent pas
sortir du métal sans un apport énergétique. Cet apport peut être dû à un
chauffage (énergie thermique) ou un éclairage (énergie lumineuse).

Ainsi, l’énergie lumineuse transportée par le photon est transfert à


l’électron ce qui lui confère une énergie cinétique permettant ainsi à
l’électron de s’extraire, si cette énergie dépasse une certaine valeur,
appelé seuil photoélectrique. Ce dernier (seuil photoélectrique) doit être
supérieur à l’énergie nécessaire pour arracher un de ces électrons libres,
appelée couramment énergie d’extraction ES.

L’énergie d’extraction ne dépend que de la nature du métal. Dans le cas


ou l’énergie du photon est inférieure à l’énergie d’extraction, le photon
est réfléchit et l’électron n’est pas arraché.
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e) Energie cinétique d’extraction (équation du bilan énergétique )
Pour qu’un électron soit expulsé d’un métal sous l’action d’une radiation
convenable il doit absorbé une énergie de rayonnante E au moins égale à un
travail W0 appelé travail d’extraction ( énergie d’extraction E0).
Si E > W0 , l'excèdent de l’énergie se trouve dans l’énergie cinétique Ec, de
l’électron expulsé.
EC = ½ m V2 = E –E0
Cette énergie cinétique est indépendante de l’énergie rayonnante, elle dépend de  et 0
EC = ½ m V2 = h( –0 )
Les conditions d’extraction des électrons d’une surface métallique sont bien présentées
dans le tableau (III.1).
Tableau (III.1) : Conditions d’extraction des électrons au cours d’un effet EPE.

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Et lorsque v ( vitesse de l’électron) est maximale*, l’énergie
cinétique de l’électron est égale à :
Ec = e. Ua , ainsi on a : h.  = h. 0 + e. Ua

tel que Ua : potentiel d’arrêt


et Ua = (h/e)  - (h/e) 0 : équation qui correspond à la droite :
Ua = f(ν) observée expérimentalement.

* v (vitesse) peut éventuellement être inférieure à Vmax si


l’électron interagit avec les atomes voisins au cours d’un choc
par exemple.

NB : La deuxième loi de Lenard s’interprète simplement par le


fait que plus la puissance du faisceau incident est élevée et plus le
nombre de photons incidents par seconde (s) sur la cathode est
grand et donc plus le nombre d’électrons susceptibles d’être
arraché est important. A. BOUTRA 18
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e)Caractéristiques de la cellule photoémissive : la courbe I = f
(UAC).
La cathode reçoit un faisceau monochromatique de fréquence
ν (> ν0) fixée et de puissance P fixée également.
- Pour des valeurs d’UAC de l’ordre de quelques dizaines de Volts,
on observe une saturation en intensité I = Is, ce qui signifie que
tous les électrons émis par la cathode sont captés par l’anode.
- Lorsque la tension UAC est inférieure à – Ua (UAC < Ua ) ( Ua =
potentiel d’arrêt), l’intensité I est nulle, aucun électron émis par C
ne parvient en A. (voir figure (III.8))
Figure (III.8) :
caractéristiques d’une cellule
photo-électrique. I = f(UAC).

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e.1/ Influence de la puissance P du
rayonnement : Pour un métal donné,
l’intensité Is du courant de saturation croit
avec la puissance du faisceau incident
monochromatique de fréquence γ déterminé.
Le potentiel d’arrêt, pour γ fixée, ne dépend
pas de la puissance (voir figure III.9).

Figure (III.9) : Influence de la puissance P


e.2/ Influence de la fréquence ν du du rayonnement sur l’intensité
faisceau monochromatique : Le potentiel de saturation Is
d’arrêt Ua augmente, en augmentant la
fréquence de la lumière incidente, par
conséquent la vitesse maximale d’émission
des électrons en C est de plus en plus grande.
La figure (III.10) montre, pour un métal
donné, la caractéristique 1 qui correspond à
un faisceau incident de grande puissance (Is
grande) de faible fréquence (Ua1 petite) ; la
caractéristique 2 correspond à un faisceau de Figure (III.10) : Influence de la fréquence ν
puissance plus faible et de plus grande du faisceau monochromatique su Ua.
fréquence.
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III. 2 Spectre d’émission de l’Hydrogène:


III.2.1 Etude expérimentale : Nous avons vu au IIéme chapitre
que plusieurs expériences réalisées au début du XXéme siècle
avaient fourni des renseignements clés sur l’atome. Rappelons,
entre autres, celles qui ont mené à la découverte de l’électron
par Thomson et à la découverte du noyau par Rutherford. Une
autre expérience importante concerne l’étude de l’émission de
lumière par des atomes d’hydrogène excités. Quand on expose
(soumet) de l’hydrogène gazeux à une décharge électrique de
forte intensité, les molécules H2 absorbent de l’énergie, et un
certain nombre de liaison H-H sont rompues. Ces atomes
d’hydrogène sont excités : Ils possèdent un excédent d’énergie,
qu’ils libèrent en émettant de la lumière à différentes longueurs
d’onde ; c’est ce qu’on appelle le spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène.
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Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Pour bien comprendre la signification du spectre d’émission de


l’hydrogène, il faut d’abord comprendre ce que c’est un spectre
continu qui résulte du passage de la lumière blanche à travers un
prisme (voir figure ci-dessous).

Ce spectre, semblable à l’arc-en-ciel produit par la dispersion de la


lumière du soleil par les gouttes de pluie, est formé de toutes les
longueurs d’onde de la lumière visible. Par contre, lorsqu’on fait
passer à travers un prisme la lumière émise par les atomes
d’hydrogène excités, on ne détecte que quelques raies, chacune de
ces raies correspondant à une longueur d’onde déterminée. On
appelle spectre de raies un spectre d’émission semblable à celui de
l’hydrogène.
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Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.2.1 Etude expérimentale :

Figure (III.11) : a) spectre continu de la lumière visible, b) spectre de raies de l’hydrogène.

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Chapitre III :Structure électronique de l’atome
En comparant le spectre du rayonnement thermique émis par les
corps denses (Soleil ; arc électrique...) et le spectre d’émission de
l’atome d’hydrogène, on constate que :

 Le spectre du rayonnement thermique est continu ce qui veut dire


que toutes les couleurs, c.-à-d. les longueurs d’ondes
correspondantes, y sont représentées.

 Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est discontinu. On ne


peut distinguer que quelques raies colorées auxquelles
correspondent des longueurs d’ondes discrètes que l’on peut
mesurer à l’aide d’un spectromètre adéquat.

Remarque : Dans un tube à décharge contenant de l’hydrogène sous


faible pression (tube de Geissler), on observe la série de Balmer dans
le visible (1885) :
l (Hd ) = 410 nm (violet) ; l (Hg ) = 434 nm (indigo)
l (Hb ) = 486 nm (bleu) ; l (Ha ) = 656 nm (rouge)
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Chapitre III :Structure électronique de l’atome

En 1885, Johann Jacob Balmer à publié une formule empirique


permettant de calculer les longueurs d’onde du spectre de l’atome
d’hydrogène. Cette formule, que Johannes Robert Rydberg généralisa
en 1890, peut s’écrire pour la partie visible du spectre de l’atome H :
A. BOUTRA 25
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Formule de Balmer – Rydberg :

1/λ = RH (1/22 - 1/n2)

RH est une constante appelée constante de Rydberg. Sa valeur


expérimentale vaut :
RH = 1,096 776 107 m-1
Cette relation est donnée sous la forme suivante :

𝟏 𝟏 𝟏
𝝂 = = 𝑹𝑯 𝟐
− 𝟐
𝝀 𝒏 𝒑
𝝂 : est le nombre d’onde (m-1)
P : est le niveau supérieur (p>2); n : est le niveau inferieur (n= 𝟐)
RH : Constante de Rydberg pour l’atome d’Hydrogène. Elle vaut
1.09677.107 m-1
Balmer a étudié la série de raies relatives aux niveaux :
𝒏 = 𝟐 ; 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐢𝐧𝐟é𝒓𝒊𝒆𝒖𝒓
𝒑 = 𝟑, 𝟒, 𝟓, 𝟔 … 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐮𝐩é𝒓𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 26
A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Les raies de Balmer observées correspondent aux transitions électroniques suivantes :
n =2 → p =3 ou p = 3 → n = 2
n =2 → p =4 ou p = 4 → n = 2
n =2 → p =5 ou p = 5 → n = 2
n =2 → p =6 ou p = 6 → n = 2

Autres raies possédant les mêmes caractéristiques que celle de Balmer ont été
observées plus tard, il s’agit de :

La série de Lyman (1906), n = 1 → p = (2, 3, 4, 5 …)


La série de Paschen (1908), n = 3 → p = (4, 5, 6 …)
La série de Brackett (1922), n = 4 → p = (5, 6, 7 …)
La série de Pfund (1924), n = 5 → p = (6, 7, 8 …)

Toutes ces raies présentent des raies extrêmes ou limites, appelées parfois : raies tète
et fin de série. Ritz généralisa la formule de Balmer sur l’ensemble de ces raies selon
l’expression suivante :
𝟏 𝟏 𝟏 ,
𝝂 = 𝝀 = 𝑹𝑯 𝒏𝟐 − 𝒑𝟐
où n et p sont respectivement le niveau énergétique inférieur et supérieur de la
transition électronique. La figure (III.12) résume l’ensemble des raies spectrales de
l’atome d’hydrogène 27
A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Figures (III.12) : Raies spectrales de l’atome


d’hydrogène.

A. BOUTRA 28
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
NB : La formule de Ritz est généralisable à d'autres atomes à condition d’être un peu
modifiée. Mais cette formule de Ritz, purement empirique, sera très vite détrônée par
la formule de Bohr (1913)
Ainsi, les raies limites de l’hydrogène sont :
λ 1→2 = 121 nm : tète de série ;
λ 1→∞ = 91 nm : limite de série

Tableau (III.2) : Raies limites du spectre Hydrogène

Série/raie lim. Lyman Balmer Paschen Brackett Pfund


λ1 121 nm 656 nm 1876 nm 4052 nm 7460 nm
λ 91 nm 364 nm 821 nm 1459 nm 2279 nm
Domain spectral UV Visible IR proche IR moyen IR

Le spectre de l’hydrogène est un spectre de raies car l’électron de l’atome d’hydrogène


n’a accès qu’à certains niveaux d’énergie. En d’autres termes, l’énergie de l’électron
de l’atome d’hydrogène est quantifiée, ce qui concorde parfaitement avec les postulats
de Max Planck (Rayonnement corps noir 1900). Quand dans un atome d’hydrogène,
l’électron passe d’un niveau d’énergie supérieur à un niveau inférieur (figure (III.13)),
il émet de la lumière d’une longueur d’onde déterminée, qu’on peut calculer à l’aide
de l’équation de Planck, soit : ∆E = h. ν = (h.c)/λ
A. BOUTRA 29
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Tels que :
∆E est la variation d’énergie,
 est la fréquence de la lumière émise
 représente la longueur d’onde de la lumière émise

Transitions électroniques
Une transition électronique
est le passage d’un atome
d’un niveau d’énergie à un
autre. La transition
électronique entre deux
niveaux d’énergie Ep et En ne
peut se faire que par
absorption ou émission d’un
photon de fréquence νnp. On
dit alors que les variations
d’énergie de l’atome sont
quantifiées Figure (III.13) : Transitions électroniques d’un niveau
supérieur à un niveau inférieur ( émission d’un photon
lumineux)

A. BOUTRA 30
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Cas d’une émission de photon
Un photon de fréquence  est émis si
l’atome passe d’un état d’énergie En vers
un état d’énergie plus basse Ep; lors de cette
transition, il y a émission d’énergie dans le
milieu extérieur sous forme de photons de
fréquence  telle que :
ΔE = En – EP = hνn p
Cas d’une absorption de photon:
De même, si un photon provenant du milieu
extérieur est absorbé, l’électron change
d’orbite et l’atome passe d’un niveau
d’énergie Ep à un état d’énergie En tel que
ΔE = En – EP = hνnp
Excitation, désexcitation et ionisation:
 Une excitation est une transition électronique d’un niveau d’énergie EP à un niveau
En telle que EP < En.
 Une désexcitation est une transition électronique d’un niveau d’énergie En à un
niveau EP telle que EP < En.
 Une ionisation correspond au passage d’un atome du niveau fondamental (de plus
basse énergie) vers l’infini. A. BOUTRA 31
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.3 Modèle de Bohr

En 1913, Niels Bohr propose son modèle atomique basé sur des principes classiques
(2eme principe de Newton) mais aussi sur des principes de la physique moderne
(transport de l’énergie rayonnée par paquets indivisibles : les photons). Son modèle
remplaçait celui de Rutherford (modèle planétaire) qui, à cause de son approche
purement classique, n’était pas dans la mesure d’interpréter l’émission discontinue des
spectres atomiques. D’autre part, selon la théorie classique de l’émission
électromagnétique, toute charge accélérée émet un rayonnement c.-à-d. qu’elle perd de
l’énergie. Vu qu’un électron qui tourne autour d’un noyau est une charge accélérée, le
système noyau - électron devrait perdre continuellement de l’énergie ce qui signifie
que l’électron devrait tôt ou tard finir sa course dans le noyau. Mais ce n’est pas le cas.
Pour expliquer les spectres discontinus et, en même temps, contourner le problème de
la perte continuelle d’énergie de l’électron accéléré, Bohr, dans son modèle, eut
recours à des postulats.

1er Postulat : postulat des orbites


Sans émission de rayonnement, les électrons ne peuvent graviter autour du noyau que
sur certaines orbites permises. Celles-ci sont déterminées par la condition de
quantification suivante :
mvnrn = n . h/2π = n. 𝐡
A. BOUTRA 32
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.3 Modèle de Bohr
1er Postulat : postulat des orbites
Bohr a proposé un modèle dans lequel il applique au système
(proton, électron) les lois de la mécanique classique et admet que
la quantité de mouvement de l’électron ne peut prendre que des
valeurs multiple et entières de h / 2 p
Sans émission de rayonnement, les électrons ne peuvent graviter
autour du noyau que sur certaines orbites permises. Celles-ci
sont déterminées par la condition de quantification suivante :

m vnrn = n . h/2π = n. 𝐡
Avec : n = nombre quantique principal, n {1 ; 2 ; 3 ; ...}
m = masse de l’électron (kg)
rn = rayon de l’orbite de l’électron autour du noyau (m)
vn = vitesse linéaire de l’électron sur son orbite (m/sec)
h = constante de Planck (j.s)
𝒉 : constante de Planck réduite (j.s) A. BOUTRA 33
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

2éme Postulat : postulat des émissions et absorptions d’énergie

A chaque orbite permise correspond un niveau énergétique


déterminé. Les transitions électroniques d’une orbite vers une
autre se font par sauts (Quantensprünge) et sont accompagnées
de l’émission ou de l’absorption d’un photon d’énergie :

E = 𝑬𝒇 − 𝑬𝒊 = 𝒉ν

Avec : Ei = énergie correspondant à l’orbite de départ (i)


Ef = énergie correspondant à l’orbite d’arrivée (j)
ν = fréquence du rayonnement émis ou absorbé (Hz)

A. BOUTRA 34
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
La figure (III.16) présente sur un diagramme énergétique l’état
de liaison et d’ionisation d’électron d’un atome hydrogène.

Figure (III.16) : Diagramme énergétique général


de l’hydrogène. (Etat de liaison et d’ionisation
de l’électron de l’atome)

A. BOUTRA 35
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.3.1 Etude des orbites
a) Description (cas de l'atome d'hydrogène )
Bohr propose quatre hypothèses:
 Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron
de masse m se déplace autour du noyau selon une
orbite circulaire de rayon r.

 L'électron ne peut se trouver que sur des orbites


privilégiées sans émettre de l'énergie ; on les appelle
"orbites stationnaires".
Figure (III.17) :
 Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre il émet Représentation de l’orbite
ou absorbe de l'énergie : ΔE = h.ν de Rutherford

 Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que


des valeurs entières (quantification du moment
𝐧𝐡
cinétique) : mvr = 𝟐𝛑 …………. (1)

h : constante de Planck; et n : entier naturel.

A. BOUTRA 36
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

b) Aspect quantitatif de l'atome de Bohr


Le système est stable par les deux force , Fa d’attraction) et
Fc(de centrifuge ou de coulomb)

• Force d’attraction ( coulomb)


𝟏 𝐞𝟐
Fa = (1 /4πε0). 𝒒𝒆 . 𝒒𝒑 /r2 =
𝟒𝛑𝛆𝟎 r2
• Force centrifuge
𝐯𝟐
𝑭c = m𝒂 = 𝐦. 𝐫

Le système est en équilibre: Fa = Fc


𝟏 𝐞𝟐
𝟒𝛑𝛆𝟎 𝐫
= 𝐦. 𝐯 𝟐 (2) Figure (III.17) :
Représentation de l’orbite
de Rutherford

A. BOUTRA 37
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

c) Energie totale du système


Ep : énergie potentielle, elle est due à l'attraction
El = Ep + Ec
du noyau
Ec : énergie cinétique
El : énergie de liaison de l’électron

Le potentiel crée par une charge +e à une


distance r est :
V = e/4πε0.r
L’énergie potentielle existante entre une
charge +e et une charge –e a pour
expression : Figure (III.17) :
Ep = -e.V = (-e/4πε0.r). e = -e2/4πε0.r Représentation de l’orbite
de Rutherford
𝒆𝟐 𝒆𝟐
Ep = - 𝟒𝝅𝜺𝟎 .𝒓
ou : Ep = -k. 𝒓
A. BOUTRA 38
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

K : la constante de Coulomb (9.109 N.m.C-2)

Lorsque l’électron tourne autour du noyau de charge positive, il


adopte un mouvement circulaire selon Rutherford. Les forces
qui s’impliquent dans le système sont de genre électrostatique.

Par application de la 1ere loi de


Newton au système qui est
soumis à l’accélération normale,
on obtient :
𝟏 𝐞𝟐
= 𝐦. 𝐯 𝟐 (2)
𝟒𝛑𝛆𝟎 𝐫

Ec = ½ m v2 = ½. (1/4πε0.r).e2 Figure (III.17) :


Représentation de l’orbite
de Rutherford
A. BOUTRA 39
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
L’énergie de liaison dite aussi énergie mécanique (totale) est
exprimée par la relation :

𝟏.𝒆𝟐 𝟏.𝒆𝟐 𝟏.𝒆𝟐


El = Etot = Ep + Ec = − 𝟒𝝅𝜺 .𝒓 + 𝟖𝝅𝜺 .𝒓 = − 𝟖𝝅𝜺 .𝒓 ( 3)
𝟎 𝟎 𝟎

Dans le cas général où la charge du noyau est donnée par Z.e

𝟏.𝒁.𝒆𝟐 𝟏
El = − = 𝒁 𝐄𝐩
𝟖𝝅𝜺𝟎 .𝒓 𝟐

A. BOUTRA 40
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
d) Rayon de l'orbite
En 1913, Bohr faisais la corrélation entre l’énergie et le nombre d’onde :

𝑹𝑯 𝑹𝑯
E= h.  = h.c/λ = h.c. −
𝒏𝟐 𝒑𝟐
𝟏 𝟏
E = h.c.RH. − 𝒑𝟐 = h.c. (Tn-Tp)
𝒏𝟐

E= h.c.Tn- h.c.Tp = - (En- Ep) (Tn < 𝑻𝒑 )


h. (n,p) = h.c. (Tn-Tp) = - (En-Ep)

Bohr en posant E = 0 quand n = , conclut que l’énergie emmagasinée est une suite
discontinue.

A partir du moment cinétique : m.vn .r = n.𝒉 (1)

On peut déduire une expression du rayon qui est à son tour une valeur
𝒏.𝒉 𝒉
quantique. m.vn = ; (𝒉 = )
𝟐.𝝅.𝒓 𝟐.𝝅

A. BOUTRA 41
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
En élevant au carré les deux membres, on aboutit à une
expression de la forme :
𝒏𝟐 𝒉 𝟐
mv2 = (4)
𝟒𝒎𝝅𝟐 𝒓𝟐
D’autre part en partant du bilan de forces :

𝒎.𝒗𝟐 𝒆𝟐
𝒓
= 𝟒.𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
(2)

En égalisant les deux formes de mv2,((2) = (4)) le rayon prend une


valeur quantique (dépendant de n) :

𝒏𝟐 𝒉𝟐 .𝜺𝟎
rn = (𝟓)
𝒎.𝝅.𝒆𝟐
C'est le rayon de l'orbite où circule
l'électron ; il est quantifié.
A. BOUTRA 42
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Si on remplace (5) dans (3), on obtient :


𝟏 𝒆𝟐 (𝒎.𝝅𝒆𝟐 ) 𝒎.𝒆𝟒 𝟏
ET=El = En = - =- (𝟔)
𝟖𝝅𝜺𝟎 (𝒏𝟐 .𝒉𝟐 𝜺𝟎 ) 𝟖𝜺𝟐𝟎 𝒉𝟐 𝒏𝟐

L'énergie totale d'un électron est donc discrète ou quantifiée.


• Pour n=1 (état fondamental : l'électron occupe l'orbite
de rayon r1 et d'énergie E1 ),
r 1 = r 0 = r H = 0,529.10-10m = 0,529 Å ( or 1Å = 10-10m)
E1 = -21,78.10-19j = -13,6 eV ( or 1eV = 1,6.10-19j)
𝒏𝟐 𝒉𝟐 .𝜺𝟎 𝟏
rn = = 𝒓𝟏 𝒏𝟐 (𝟓) et El = ET = E𝟏 𝒏𝟐
𝒎.𝝅.𝒆𝟐
• Pour n =2 (Premier état excité) r2 = 4r1 = 2,116 Å
et E2 = E1/4 = -3,4 eV
• Pour n = 3 (Deuxième état excité) r 3 = 9r1 = 4,761 Å
et E3 = -1,51 eV :
A. BOUTRA 43
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
*) Conclusions :
En tenant compte du 1er postulat de Bohr, on constate que rn ne
peut pas prendre n’importe quelle valeur. Les orbites permises
sont situées sur des couches sphériques et concentriques
(Schalen) de rayons discrets r1 ; r2 ; r3 ; etc. autour du noyau.
Pour cette raison, le modèle de Bohr est encore appelé « modèle
des couches » (Schalen modell)

n = 1 couche K
n = 2 couche L
n = 3 couche M
etc….
Les rayons des différentes couches K, L, M, ..., sont
proportionnels au carré du nombre quantique principal n : rn ~
n2

A. BOUTRA 44
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

L’orbite la plus proche du proton est celle correspondant à la


couche K (n = 1). Le rayon de cette orbite vaut :

r1 = (ε0. h2 /πme2).n2 = 0.529 .10-10 m =0.529 Ǻ

On l’appelle « rayon de Bohr » avec : rn = r1 n2

Energie d'ionisation : est l'énergie à fournir pour faire passer


l'électron de l'état fondamental à l'infini :

Ei = E∞ - E1 = 0 – (-13,6) = 13,6 eV (cas de l’hydrogène)

A. BOUTRA 45
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
e) ABSORPTION ET EMISSION D'ENERGIE
L’équation de Rydberg fut finalement généralisée pour tenir
compte de la découverte d’autres raies dans les parties spectrales
de l’ultraviolet et de l’infrarouge du spectre de l’hydrogène.
L'énergie émise ou absorbée par un électron est :

ΔE = En – EP = hνn p (p>n) Avec RH = 1,097 107 m-1


A partir de l’équation (6) appelé constante de Rydberg
𝒎.𝒆𝟒 𝟏 𝟏
ΔE = hc/ = 𝟐 𝟐 (𝒏𝟐- 𝑷𝟐) n =1, 2, 3 ….., P >n
𝟖𝜺𝟎 𝒉
𝟏 𝟏
1/ = RH (𝒏𝟐 - 𝑷𝟐)
n= 1, Lyman (UV)
C’est ainsi que furent n= 2, Balmer (Visible)
calculées les valeurs des n= 3, Paschen (infrarouge)
longueurs d’onde des autres n= 4, Brackett (infrarouge)
séries de raies soit celle : n= 5, Pfund (infrarouge)
A. BOUTRA 46
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

A. BOUTRA 47
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
*) Cas générale (ions hydrogénoïdes) :
Les ions hydrogénoïdes sont des particules ionisées ressemblant à
l’hydrogène par le nombre d’électrons. C’est un ion qu’on obtient pars
ionisation à l’avant dernier stade. Dans ce cas, il ne possède qu’un seul
électron. D’où la ressemblance à l’atome d’hydrogène. La liaison de
l’électron au noyau quand celui-ci est en mouvement et soumis à la
masse réduite μ est caractérisé par la distance et l’énergie.
Les ions hydrogénoïdes ont pour caractéristique de ne posséder qu'un
seul électron. Un ion hydrogénoïde est donc constitué d'un noyau N de
charge +Ze et d'un électron de masse me et de charge –e (Z est le
numéro atomique ou nombre de protons contenus dans le noyau de
l'atome).
Un hydrogénoïde est donc
Tableau (III.3) : exemples d’ions hydrogénoides un atome auquel on a
arraché les (Z‐1) électrons.
H He+ Li2+ N(Z-1)+
Il s’agit d’un cation.
Numéro atomique 1 2 3 Z Formule générale des
hydrogénoïdes : Z X(Z‐1)+
A. BOUTRA 48
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Par contre, contrairement à l’hydrogène, la charge de son noyau


est +Ze (où Z est le numéro atomique de l'élément chimique et e
la charge élémentaire). L’application du modèle aux cas
semblables à l’atome d’hydrogène, obtenus par ionisation des
atomes à plusieurs électrons est montrée satisfaisante pour les
particules à 1 seul électron. Soit par exemple :

En = -En (H). Z2 = (-13.6/n2). Z2 =E1(Z2 /n2). (e.V) ;

rn = rn (H).1/Z = (0.529. n2) /Z = r1(n2/Z) (Ǻ)

𝟏 𝟏
1/ = RH 2
Z( - )
𝒏𝟐 𝑷𝟐

A. BOUTRA 49
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
*) Insuffisance du modèle de Bohr

BOHR ne considère que des orbites circulaires définies par un


nombre quantique n. Or, lorsqu’on place l’atome d’hydrogène
dans un champ extérieur (électrique ou magnétique), on observe
des déplacements, ou même des nouvelles raies, non prévisibles
par la théorie de BOHR (effets STARK et ZEEMAN).
SOMMERFELD interpréta ce nouveau phénomène en
définissant pour chaque valeur de n, un ensemble d’orbites
elliptiques ; il introduisit ainsi, pour repérer l’état
énergétique de l’électron dans l’atome, des nombres quantiques
supplémentaires, l et m. La théorie de BOHR, même complétée
par celle de SOMMERFELD, ne parvient pas à interpréter les
spectres des atomes lourds. Ce modèle est maintenant dépassé
mais permet de retrouver par le calcul certaines relations très
utiles.
A. BOUTRA 50
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.4 Modèle atomique en mécanique ondulatoire : L’atome d’hydrogène et les ions
hydrogénoides en mécanique ondulatoire

III.4.1 Historique

Vers 1925, on s'était déjà rendu compte que le modèle de Bohr ne correspondait pas à
la réalité. Il fallut donc envisager une toute nouvelle approche. Trois physiciens y
travaillèrent: Werner Heisenberg, Louis de Broglie et Erwin Schrödinger. L'approche
qu'ils ont développée a pris le nom de mécanique ondulatoire ou, plus communément,
mécanique quantique. On sait déjà que c'est De Broglie qui proposa l'idée que
l'électron était doté non seulement de propriétés corpusculaires, mais également de
propriétés ondulatoires. Un physicien autrichien, Schrödinger, décida d'exploiter cette
idée et d'étudier la structure atomique en mettant davantage 1'accent sur les propriétés
ondulatoires de l'électron. Selon De Broglie et Schrödinger, on pouvait assimiler
l'électron lié au noyau à une onde stationnaire; ils entamèrent donc des travaux
concernant un modèle atomique base sur la mécanique ondulatoire.
Le meilleur exemple d'ondes stationnaires est fourni par les instruments à cordes,
comme la guitare ou le violon, dans lesquels le son est produit par la vibration de
cordes fixées à leurs deux extrémités. L'onde ne se déplace pas le long de la corde, elle
est stationnaire : les mouvements de la corde résultent d'une combinaison d'ondes
simples semblables à celles illustrées à la figure (III.18) : les points représentent les
nœuds, ou zones sans déplacement latéral, d'une onde donnée.
A. BOUTRA 51
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Signalons cependant qu'une onde stationnaire
ne possède que certaines longueurs d'onde
permises.
D'abord, étant donné que la corde est fixée à ses
deux extrémités, chacune d'elles constitue un
nœud ; il en découle que toute vibration de la
corde ne peut être représentée que par un
multiple de la demi longueur d'onde.
Il en serait également ainsi pour l'atome
d'hydrogène si on le considérait comme une
onde stationnaire. figure (III.18) :Ondes stationnaires
Comme on le voit à la (III.19), seules certaines produites par la vibration d'une corde de
orbites circulaires ont une circonférence dont guitare fixée à ses deux extrémités. Les
la longueur est un multiple de la longueur de « points représentent des nœuds (zones
1'electron-onde stationnaire» ; toute autre immobiles). Le mouvement complexe de la
orbite serait « interdite » à « l'électron-onde corde résulte de l'addition de plusieurs
stationnaire», car il y aurait interférence ondes stationnaires.
destructrice de l'onde avec elle-même.

Pour Schrödinger, cette notion d'onde stationnaire constituait une explication plausible
de la quantification de l'énergie de l'atome d'hydrogène.
Il élabora donc un modèle relatif a l'atome d'hydrogène, dans lequel l'électron était
assimilé à une onde stationnaire. A. BOUTRA 52
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

III.4.2 Dualité onde-corpuscules : Notion de l’onde associée (relation de


Louis De Broglie)

A toute particule (corpuscule : électrons,


protons, neutrons..) de masse m et de vitesse v
est associée une onde de longueur d'onde λ. On
applique ainsi à la matière (exemple : un
électron) le caractère combiné d'onde et de
particule.

Louis De Broglie
La Relation de de Broglie s'écrit :
λ = h/p (m)
λ : longueur d'onde (m)
h : constante de Planck (j. sec)
P = mv : quantité de mouvement (kg.m. s-1)
A. BOUTRA 53
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Avec :
λ longueur d'onde (m) , h constante de Planck (j.sec)
p représente la quantité de mouvement : p = m. v (kg.m. s-1) ;
m : masse de la particule et v ⃗ sa vitesse.

Remarque: =h/p, si la masse est important p = m.v est grand


donc  est très faible. Pour observer le phénomène de diffraction
il faut que l'ouverture soit de l'ordre de grandeur de la longueur
d'onde ce qui devient impossible pour des valeurs de trop faible.
Le caractère ondulatoire de l'électron ne peut pas être mis en
évidence.
Le comportement ondulatoire des objets microscopiques est
significatif lorsque la dimension 'a' de l'obstacle ou de l'ouverture
est du même ordre de grandeur que leur longueur d'onde de
matière .
A. BOUTRA 54
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Exemple: Déterminer la longueur d'onde de l'onde de matière associée


à un électron de masse m = 9,11x10-31 kg et de vitesse v = 400 m.s-1.
Quelle est la taille de l'ouverture permettant d'observer la diffraction
d'un faisceau d'électrons possédant ces caractéristiques?

Réponse:

h h h
p= = =
 p m.v
6,63x10-34 -6
= -31
= 1,82 x10 m
9,11x10 x 400
Pour observer la diffraction de ce
faisceau d'électron il faut une a    10 m -6

ouverture .
A. BOUTRA 55
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

III.4.3 Notion de probabilité de présence : Inégalité d’Heisenberg


Il est impossible de définir avec
précision à la fois la position et la
vitesse d'une particule, par
exemple si l’on mesure sa vitesse
avec une grande précision sa
position sera connue avec une
précision médiocre, l’inverse est
aussi vrai.
Werner Heisenberg

Cela se traduit par la relation ::


∆ p . ∆ x ≥ h / (2 π)
Δx : incertitude sur la position
Δpx = m Δv : incertitude sur la quantité de mouvement56
A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

On peut aussi écrire :

∆ v . ∆ x ≥ h / (2 π. m)

en remplaçant ∆ p
par : ∆ v . m

Comme le rapport h/2π est quasiment égal à 10-34


on a donc :

∆ v . ∆ x ≥ 10-34 / m

A. BOUTRA 57
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III-5. Notion de la probabilité de présence
En mécanique classique (conception de Bohr), l'étude du mouvement
d'un électron consiste à rechercher sa trajectoire avec précision, par
contre en mécanique quantique on parle de la probabilité de trouver
l'électron en un certain point de l'espace.
Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des
coordonnées de l'électron appelée fonction d'onde Ψ.
La probabilité de présence est :
dP =[Ψ(x,y,z,t)]2 dV
La fonction d'onde Ψ doit satisfaire une certaine condition de
normalisation :
P = ∫espace (Ψ)2 dV = 1
On dit que la fonction d'onde est normée.

58
A. BOUTRA
III-5.1 Equation de SCHRÖDINGER pour l’atome d’hydrogène
On appelle orbitales atomiques, les fonctions d'ondes des électrons
atomiques.
En 1926, Schrödinger a montré que la fonction d'onde et l'énergie E
sont solution d'une équation aux dérivées partielles du second ordre.
L'équation de Schrödinger s'écrit : m : masse de l'e-
V : Opérateur énergie potentiel
[(-h2/8π2m).Δ + V] Ψ = EΨ avec E : énergie totale de l'électron, appelée valeu
propre
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre

Cette équation peut se mettre sous la forme : HΨ = EΨ


C'est le principe fondamental de la mécanique quantique.
H = (-h2/8π2m).Δ + V ; est appelé opérateur Hamiltonien d'hydrogène.
Δ = ∂2/∂x2 + ∂2/∂y2 + ∂2/∂z2 ; est le Laplacien.

59
A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

𝝏𝟐 𝝍 𝝏𝟐 𝝍 𝝏𝟐 𝝍 𝟖. 𝝅𝟐 𝒎
𝟐
+ 𝟐
+ 𝟐+ 𝟐
𝑬−𝑽 𝝍=𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 𝒉
𝟖. 𝝅 𝟐𝒎
𝜵𝟐 𝝍 + 𝟐 𝑬−𝑽 𝝍=𝟎
𝒉
𝝏 𝟐 𝝏𝟐 𝝏𝟐
𝟐
Δ = 𝜵 = 𝝏𝒙𝟐 + 𝝏𝒚𝟐 + 𝝏𝒛𝟐

Tels que :
h est la constante de Planck.
𝜵𝟐 est appelé « opérateur de Laplace » et représente l’énergie
cinétique associée au mouvement de l’électron.
m : la masse de la particule,
V : Energie potentielle de la particule au point r.
E : Energie totale de l’électron.

Cette équation peut se mettre sous la forme A. BOUTRA 60


Chapitre III :Structure électronique de l’atome

La résolution de cette équation conduit aux différentes


valeurs de E et Ψ :
En = -me4 / 8ε02h2n2
C'est la même expression que celle trouvée par Bohr.
𝒎.𝒆𝟒 𝟏
En = - (𝟔)
𝟖𝜺𝟐𝟎 𝒉𝟐 𝒏𝟐
Avec la mécanique quantique on peut aussi expliquer la
quantification de l'énergie.
Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), elle fait
intervenir quatre nombres appelés "nombres quantiques" qui
caractérisent l'état d'un électron. Ces quatre nombres sont : n, l,
ml et ms.
61 A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
III.5. 2. Les nombres quantiques
L’état d’un électron (e-) dans un atome (son énergie et la
géométrie de la région de l’espace dans laquelle il évolue) est
défini par la valeur de 4 paramètres appelés nombres quantiques
et notés n, l; m et s.
Remarque : n et s sont indépendants mais l et m ne peuvent
prendre que certaines valeurs en fonction de n.

A. BOUTRA 62
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

a. Nombre quantique principal n


n = 1, 2, 3, 4……..;
L’ensemble des e- possédant le
même nombre n constitue une
couche électronique.

b. Nombre quantique secondaire ou azimutal l : 0≤ l ≤n-1


l = 0, 1,2, 3, 4… n – 1 :
Parmi les e- d’une couche, ceux
possédant le même nombre l
constitue une sous couche
électronique.
Les sous-niveaux (sous-couches)
nous renseignent sur la forme des
orbitales atomiques (s, p, d, f….) 63
A. BOUTRA
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

c. Nombre quantique magnétique m: - l ≤ m ≤ + l


soit : 2l +1 valeurs différentes de m (c’est à-dire cases quantiques)
Parmi les e- d’une sous-couche, ceux possédant le même nombre m
appartiennent à la même case quantique.

Il caractérise la case quantique occupée par l’électron. Pour


symboliser les différentes formes de l’orbitale, on utilise une case
quantique représentée par un carré .

Il y’a autant de carrées qu’il y’ de valeurs possibles de m

On représentera autant de rectangles qu'il y a de valeurs


possibles de m.

A. BOUTRA 64
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
d. Nombre quantique de spin s : s = ± ½
le nombre quantique de spin permet
de différencier 2e- de la même case
quantique.
Ce quatrième nombre quantique caractérise le mouvement de
l'électron sur lui même et peut prendre seulement deux valeurs
différentes.
Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique de spin,
on utilise :
- une flèche vers le haut () pour s = +1/2
- ou vers le bas () pour s=-1/2.

L'habitude veut que l'électron de spin + 1/2 (  ) soit


placé à gauche et l'électron de spin -1/2 ( ) à droite.
A. BOUTRA 65
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

II.5.3. Degré de dégénérescence


Pour une valeur de l’énergie correspondante à une valeur de n
(n≠1), il existe plusieurs fonctions d’onde associées à l’électron
donc, plusieurs états possibles ayant la même énergie. On dit que
la valeur de l’énergie correspondante à ces états est dégénérée.
Pour une même sous couche, les orbitales atomiques, qui sont au
nombre de 2l+1, ont la même valeur d’énergie. On montre que
pour l’atome à un électron, le degré de dégénérescence du niveau
n est n2.
−𝒍 ≤ m≤ +l ; 0 ≤ 𝒍 ≤ (n-1) et n >0

Exemple : Le degré de dégénérescence pour n = 3 est : 32 = 9 états


dégénérés
𝒍 = 𝟎 ,𝒎 = 𝟎
n=3 𝒍 = 𝟏, 𝒎 = −𝟏, 𝟎, +𝟏
𝒍 = 𝟐 , 𝒎 = −𝟐, −𝟏 , 𝟎, −𝟏, −𝟐
A. BOUTRA 66
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

II.5.4. Nomenclature des états


On désigne un état particulier (une orbitale) de l’électron par la
valeur quantique de n accompagnée par un indice relié à la
valeur du nombre azimutal l : ns, np, nd, …. La valeur du nombre
magnétique m est indiquée en indice qui est fonction de la
symétrie des orbitales nous avons alors :
ψn, l, m(r, θ, ϕ) → orbitale
Pour une couche n, nous avons comme suit :

1/ Lorsque l = 1, m = -1, 0, +1. A ces trois valeurs de m sont


associés x, y et z. On a ainsi les trois orbitales npx, npy, npz que
nous représentons par trois cases quantiques dégénérées. Les
fonctions d’onde correspondantes sont : ψn, 1, -1 ; ψn, l, 0 ; ψn, l, +1

A. BOUTRA 67
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

2. Lorsque l = 2 , m = -2, -1, 0, +1, +2. A ces cinq valeurs de m


sont associés xy, yz et zw, x2-y2 et z2. On a ainsi les cinq orbitales
ndxy, ndyz, ndxz, ndx2-y2 et ndz2. les fonctions d’onde
correspondantes sont : ψn, 2, -1 ; ψn,2, 0 ; ψn, 2, +1 ; ψn, 2, 2 ; ψn, 2, -2 . Et
nous aurons :

Exemples :

*) Orbitale 2p-1 : Cette fonction représente la sous couche p (l=1)


de la couche L (n=2) et l’électron est dirigé vers l’axe (ml = -1)
*) ψ 3, 2, 0 : est la 3d0 (m=0, orientation vers l’axe z : 3dz2).

A. BOUTRA 68
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

II.5.5. DESCRIPTION DES ORBITALES ATOMIQUES


Les orbitales s : ayant toutes la même valeur
de l (l = 0), les orbitales s (1s, 2s, 3s, ...) sont
caractérisées par la même forme sphérique
( la probabilité de présence de l'électron est la
même dans toutes les directions autour du
noyau).
Les orbitales p : correspondent à
la valeur l = 1. Elles sont de
forme bilobée. Puisque pour l = 1,
le nombre quantique m prend
trois valeurs distinctes (m = +1, 0,
-1), il y a trois orientations
possibles pour les orbitales p. Les
axes de référence xyz sont utilisés
pour les identifier. A. BOUTRA 69
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Les orbitales d : les orbitales pour lesquelles l =2 sont désignées


orbitales d. Puisque cinq valeurs sont permises pour m (m = +2,
+1, 0, -1, -2), il existe cinq orientations différentes pour les
orbitales d. (dxz, dyz, dxy et dx2-y2). La cinquième orbitale, dz2 a
une forme particulière: deux lobes sont orientés selon l’axe des z,
de part et d’autre d’un anneau.

A. BOUTRA 70
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Figure (III.19) : Formes des orbitales : s, p, d, f.

A. BOUTRA 71
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

III.6 Généralisation aux atomes polyélectroniques


Pour les atomes autres que les hydrogénoïdes, il est nécessaire de
traiter l'équation du mouvement à plusieurs électrons. Pour un
tel système on ne sait pas résoudre exactement l'équation de
Shrödinger. En effet les électrons, particules chargées
négativement, se repoussent mutuellement et le mouvement d'un
électron ne pourra pas être traité indépendamment de celui des
autres. Prenons le cas simple de l'atome d'hélium qui a deux
électrons. Ce système est formé d'un noyau de charge Z = +2,
autour duquel gravitent les deux électrons que nous appellerons 1
et 2. L'énergie de ce système s'écrit :
𝒉𝟐
𝑬𝒄 = -𝟐.𝒎
[𝜵 𝟏 + 𝜵 𝟐 ]
Ec : Énergie cinétique des deux électrons 1 et 2
𝒁𝒆𝟐 𝒁𝒆𝟐 𝒁𝒆𝟐
V=- - +
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏𝟐
A. BOUTRA 72
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

V : Énergie potentielle du système avec :


r1 : distance électron 1 au noyau ;
r2 : distance électron 2 au noyau ;
r12 : distance électron 1 à l'électron 2.
Pour résoudre un tel système, on ne peut que transformer
l'équation exacte en une équation approchée en remplaçant le
potentiel exact V par un potentiel moyen Vm qui permet de tenir
compte de l'interaction électron – électron :
𝒆𝟐
Vm= 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏𝟐

Pour chaque électron, on aura une équation approchée de la


forme :
𝒉
- 𝜵𝝍 + 𝑽𝒎 − 𝑬 𝝍 = 𝟎
𝟐𝒎

A. BOUTRA 73
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

À partir de laquelle, on détermine une série de fonctions solutions ψi


correspondant aux valeurs Ei de l'énergie. Ces fonctions sont aussi
appelées orbitales atomiques elles dépendent des trois nombres
quantiques : n, l et m et on les appelle aussi : 1s, 2s, 2p.
Leur forme analytique est par ailleurs voisine de celle des orbitales
atomiques de l'atome d'hydrogène. Les valeurs de l'énergie : E1, E2 ...
Ei associées à ces orbitales sont distinctes et appelées énergie des
orbitales. La valeur de cette énergie ne dépend plus seulement du
nombre quantique principal n mais aussi de l.
Ceci traduit le fait qu'un électron occupant par exemple une orbitale 1s
(l = 0) peut s'approcher davantage du noyau que l'électron 1s de
l'atome d'hydrogène car il subit une répulsion de la part des autres
électrons.
Remarque : La fonction d’onde totale d’un atome à plusieurs électrons
sera le produit des fonctions d’onde occupées par les électrons :
ΨT =ψ(1). Ψ(2). …. Ψ(i) et l’énergie électronique totale de l’atome est :
ET = ∑ Ei
A. BOUTRA 74
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

III.6.1 Modèle de Slater –Effet d’écran : Détermination de


l’énergie d’un atome polyélectronique

Nous avons vu, qu’à partir d’un système à deux électrons


(atome d’hélium), la résolution analytique exacte de l’équation de
Shrödinger n’était plus possible. Dans le cas de plusieurs
électrons, la forme analytique du potentiel moyen Vm est
complexe, ce qui conduit à des calculs nécessitant l’utilisation
d’ordinateurs puissants. La règle de Slater permet d'avoir une
estimation simple mais approchée de l'énergie des orbitales et par
là de l'énergie électronique totale de l'atome étudié. Par analogie
avec l'expression de l'énergie des orbitales de l'atome
d'hydrogène, on peut écrire selon Slater :
Z*2
E ni = E H ( *2 ) avec E H = -13,6 eV
n
A. BOUTRA 75
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
Z* = Zeff = Z - σ(l)
Z est la charge du noyau considéré (numéro atomique) et σ(l) est
une constante qui dépend de la valeur de l, nombre quantique
secondaire.
n* : nombre quantique principal effectif

n 1 2 3 4 5 6
n* 1 2 3 3,7 4 4,2
La constante σ (l) est appelée constante d'écran. Elle traduit
d'une part les interactions entre électrons de la même orbitale et
d'autre part entre électrons d'orbitales de même énergie ou
d'énergie différente.
Et l’énergie totale de l’atome est la somme des énergies mono-
=  Eni
électroniques :
E tot
A. BOUTRA 76
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Détermination de la charge effective Z* d’un noyau de charge Z :


Règles de Slater

1. Ecrire la configuration électronique de l’élément à l’état


fondamental et individualiser par des parenthèses les groupes
d’électrons :

Groupes de Slater (électrons ayant la même énergie)


(1s) (2s2p) (3s3p) (3d)(4s4p) (4d) (5s5p) (5d) (5f) (6s6p) …

Exemples : 17Cl: (1s2) (2s22p6) (3s23p5)


2 2 6 2 6 10 2
30Zn : (1s ) (2s 2p ) (3s 3p ) (3d ) (4s )

2. Les électrons appartenant à un groupe situé à droite de celui


de l’électron considéré n’apportent pas de contribution à l’effet
d’écran exercé sur celui-ci.
A. BOUTRA 77
Chapitre III :Structure électronique de l’atome
3. Les autres électrons du même groupe apportent chacun une
contribution égale à 0,35, à part les électrons du groupe (1s) qui
se font mutuellement un écran de 0,30 au lieu de 0,35.
4. La contribution des électrons appartenant à un groupe situé à
gauche de celui de l’électron considéré est calculée en
considérant deux cas :
a. L’électron considéré se trouve dans un groupe (s, p) : les
électrons de la couche précédente (n − 1) apportent chacun une
contribution égale à 0,85 et ceux des couches plus internes (n − 2
; n − 3 ;…) apportent une contribution égale à 1,00.

b. L’électron considéré se trouve dans un groupe (d) ou (f) : les


électrons de tous les groupes situés à gauche du sien apportent
une contribution égale à 1,00.
L’électron considéré se trouve dans un
groupe (d) ou (f) : les électrons de tous les
groupes situés à gauche du sien apportent
une contribution égale à 1,00. A. BOUTRA 78
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

La constante d’écran s de l’électron étudié, se calcule en


utilisant les valeurs du tableau suivant :

Tableau: valeurs des principales constantes d’écran s


Autres électrons
(1s) (2S, 2P) (3S, 3P) (3d) (4S, 4P) (4d) (4f)
Electron étudié
(1s) 0,31 0 0 0 0 0 0
(2S, 2P) 0,85 0,35 0 0 0 0 0
(3S, 3P) 1 0,85 0,35 0 0 0 0
(3d) 1 1 1 0,35 0 0 0
(4S, 4P) 1 1 0,85 0,85 0,35 0 0
(4d) 1 1 1 1 1 0,35 0
(4f) 1 1 1 1 1 1 0,35

A. BOUTRA 79
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Exemples : Cl : Z = 17 : [1s2] [2s2 2p6] [ 3s2 3p5]


Z* = Zeff = Z - σ

Z* = 17 - ( 6 * 0.35 ) - ( 8 * 0,85 ) - ( 2 * 1 ) = 6,1

A. BOUTRA 80
Chapitre III :Structure électronique de l’atome

Exemples : Zn : Z = 30 : [1s2] [2s2 2p6] [ 3s2 3p6] [3d10] [4s2]

Z*4s = 30 - ( 1 * 0,35 ) - ( 18 * 0,85 ) - ( 10 * 1 ) = 4,35


Z*4s = 30 - ( 9 * 0,35 ) - ( 18 * 1 ) = 8,85
Z*3d = 30 - ( 7 * 0,35 ) - ( 8 * 0,85 ) - ( 2 * 1 ) = 18,75
A. BOUTRA 81

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