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Liures
La dérive identitaire de Houria Bouteldja
Sur la question légitime du legs colonial, la figure de proue du Mouvement
des indigénes de la République signe un brulét déterministe : Blancs, juifs et arabo-
musulmans sont présentés de fagon si caricaturale que la thése du livre s’en trouve
invalidée, éclipsant de justes indignation.
par Clément Ghys
publié le 24 mai 2016 a 18h21
En guise de qualité de Houria Bouteldja, on lit, au dos de son essai les Blancs, les
Juifs et Nous (La Fabrique éditions), qu'elle est «issue d'une famille d'immigrés
algériens arrivés en France dans les années 60». Il est également précisé qu'elle a
«coécrit, avec Sadri Khiari, Nous sommes les indigénes de la République». Pas de
fonction précisée pour celle qui est pourtant la figure médiatique du Mouvement
des indigénes de la République, ce qui I'améne a étre présente sur les plateaux de
télé. Ses prises de position ou son ton en ont fait l'ennemie jurée d'un spectre large
de personnalités allant de l'extréme droite a la gauche. Ses positions sur le
féminisme, le racisme, lI'islamophobie, les questions post-coloniales suscitent
l'adhésion d'autres, emportés par sa verve de pasionaria.
Libé hebdo