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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique

HJELMSLEV ET LE CONCEPT DE TEXTE EN LINGUISTIQUE

Rossitza KYHENG
Université Paris 10
SOMMAIRE :
1. Hjelmslev et le concept de texte
2. Positionnement du terme "texte" dans le corpus PTL
3. Les variables morpho-syntaxiques
3.1 Les variables de quantification
3.1.1. Quantification par mise au pluriel
3.1.2. Les formes non quantifiées
3.2. Les variables de qualification
3.3. Conclusion
4. L'influence de Hjelmslev sur les conceptualisations du texte en linguistique

Le texte est l'un des plus anciens objets des sciences du langage, nonobstant il est l'objet le plus récent
de la linguistique : son entrée dans la nomenclature des concepts linguistiques ne remonte qu'aux
années soixante du XXe siècle. Dans l'historiographie linguistique les années soixante représentent une
borne importante : c'est à partir de cette période que les linguistes vont se pencher, enfin, sur le concept
de texte et reconnaître son droit d'être objet de l'étude linguistique, et non pas simple accessoire, avec
tout le travail de conceptualisation que cette démarche présuppose. Et ceci grâce à la convergence des
travaux de trois écoles – l'école sémiotique de Tartu, l'école sémiotique de Paris, et la Textlinguistik
allemande -, suffisamment analysés pour qu'on ne s'y arrête dans cette recherche.

Ainsi les années soixante s'avèrent être le moment du tournant textuel de la linguistique. Avant cette
époque la plupart des linguistes utilisent, évidemment, le terme « texte », mais sans y mettre un contenu
conceptuel différent de ce qu'on observe dans les usages courants. Cependant une voix solitaire s'élève
au-dessus de cet horizon uniforme, celle de Hjelmslev.

1. Hjelmslev et le concept de texte


Dans l'histoire des idées linguistiques Hjelmslev est sans aucun doute le premier linguiste ayant accordé
au concept de texte une place primordiale dans la théorie du langage telle qu'elle est exposée dans les
Prolégomènes (1943) :

La théorie du langage s'intéresse à des textes, et son but est d'indiquer un procédé permettant la
reconnaissance d'un texte donné au moyen d'une description non contradictoire et exhaustive de ce texte.
Mais elle doit aussi montrer comment on peut, de la même manière, reconnaître tout autre texte de la même
nature supposée en nous fournissant les instruments utilisables pour de tels textes.
(Hjelmslev 1971, p. 26-27, [1])

En affirmant que « la théorie du langage s'intéresse à des textes », Hjelmslev pose les textes comme
objet principal de la théorie du langage dont l'objectif serait d'élaborer des dispositifs appropriés de
reconnaissance, d'analyse et de description des textes. Il annonce ainsi un changement épistémologique
fondamental, dont il sera, malheureusement, le seul tenant pendant de longues années, jusqu'à ce que
F. Rastier ne fasse revaloriser cette proposition : « malgré l'autorité de la tradition grammaticale, tout
engage la linguistique à prendre les textes pour objet : elle affronte alors des problèmes d'une autre
échelle, en vraie grandeur pourrait-on dire » (cf. Rastier 1996, p. 11). Ainsi Hjelmslev est devenu non
seulement le fondateur de la conceptualisation du terme « texte », mais aussi l'instigateur de l'extension
de l'objet de la science linguistique (ce sujet sera discuté ailleurs).

Il est particulièrement important de souligner que Hjelmslev voit l'objectif de la théorie du langage comme
portant sur LES TEXTES : la catégorie du pluriel domine tout le chapitre 6 « But de la théorie du
langage » :

Nous exigeons par exemple de la théorie du langage qu'elle permette de décrire non contradictoirement et
exhaustivement non seulement tel texte français donné, mais aussi tous les textes français existants, et non
seulement ceux-ci mais encore tous les textes français possibles et concevables – même ceux de demain,
même ceux qui appartiennent à un avenir non défini – aussi longtemps qu'ils seront de même nature supposée
que les textes considérés jusqu'ici. La théorie du langage satisfait à cette exigence en s'appuyant sur les
textes français existants; leur étendue et leur nombre sont tels qu'il lui faut en fait se contenter d'un choix de
ces textes. Or, grâce à nos instruments théoriques, ce simple choix de textes permet de constituer un fond de
connaissances qui pourra à son tour être appliqué à d'autres textes. Ces connaissances concernent bien sûr
les processus ou les textes d'où elles sont tirées; mais ce n'est pas là leur intérêt unique et essentiel : elles
concernent aussi le système, ou la langue d'après laquelle est construite la structure de tous les textes d'une
même nature supposée, ce qui nous permet d'en construire de nouveaux. Grâce aux connaissances
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linguistiques ainsi acquises, nous pourrons construire, pour la même langue, tous les textes concevables ou
théoriquement possibles.
Toutefois, il ne suffit pas que la théorie du langage permette de décrire et de construire tous les textes
possibles d'une langue donnée; il faut encore que, sur la base des connaissances que contient la théorie du
langage en général, elle puisse faire de même pour les textes de n'importe quelle langue.
(Hjelmslev 1971, p. 26-27)

L'emploi du pluriel dans ce chapitre n'est pas une simple actualisation grammaticale : l'opposition entre
"LES textes" et "LE texte" joue un rôle distinctif important dans l'emploi de cet auteur, comme le
remarque Rastier :
Mais dans les Prolégomènes, texte au singulier (text) désigne une syntagmatique, alors que textes au pluriel
(texter) désigne des unités linguistiques - qui ne sont pas seulement des unités empiriques, puisqu'elles
peuvent être engendrées par la théorie.
(Rastier, 1997)

Cette observation nous a conduite à explorer l'hypothèse que dans les Prolégomènes de Hjelmslev
cohabitent deux concepts de texte différents : « textes » en tant qu'objets dénombrables et quantifiables
(LES textes) représentant la dimension du discontinu, et « texte » en tant qu'instance définitionnelle
absolue « non analysée » et non quantifiable (LE texte) représentant la dimension du continu.

Remarque : D'autres chercheurs ont souligné que chez Hjelmslev apparaissent deux concepts de texte
(cf. Badir 1998), quoique pour des raisons différentes et avec des conclusions différentes. Pour éviter
toute dimension spéculative et pour rester fidèle au principe de l'empirisme si cher à Hjelmslev, nous
avons procédé à la numérisation des Prolégomènes à une théorie du langage afin de constituer un
corpus (infra corpus PTL) permettant d'effectuer les analyses lexicométriques et morpho-syntaxiques
nécessaires [2]. Un échantillon de ce corpus est présenté en annexe.

Comme nous l'avons mentionné ci-dessus la quantification par mise au pluriel (concept1) n'est pas une
simple actualisation de plusieurs objets textuels : dans le contexte des Prolégomènes - un ouvrage à
caractère fortement définitionnel (cf. Almeida 1997) - la quantification obtient une valeur contextuelle de
généralisation définitoire indiquant une prise en charge de tous les éléments de l'ensemble « textes », et
dont l'expression par excellence est « tous les textes » jusqu'à « tous les textes concevables ou
théoriquement possibles ». Le concept1 désigne un objet construit (cf. occ. 20-23, 28, 53) dans une
langue (cf. occ. 11-16, 84), voire dans n'importe quelle langue (cf. occ. 23), et dans ce sens il se
rapproche du concept commun de l'usage courant dont il est certainement issu. Le concept1 demeure
néanmoins un concept purement linguistique par son aspect généralisant et par l'ouverture de la
dimension des textes potentiellement constructibles (virtuels ou possibles : cf. occ. 13, 21-22, 56-57) ; le
mérite de Hjelmslev est notamment d'avoir élevé un concept du langage courant au rang de concept
linguistique.

Quant au concept2, il apparaît en premier lieu dans un contexte définitoire comme définissant du défini
« données supposées de l'expérience » qui sont « LE texte dans sa totalité absolue et non analysée »,
notamment « pour le linguiste » :

Si l'on veut partir des données supposées de l'expérience, c'est précisément le procédé inverse qui s'impose.
Si l'on peut parler de données (nous laissons cela comme une condition dans le sens épistémologique), ces
données sont, pour le linguiste, le texte dans sa totalité absolue et non analysée. Le seul procédé possible
pour dégager le système qui sous-tend ce texte est une analyse qui considère le texte comme une classe
analysable en composantes ; ces composantes sont à leur tour considérées comme des classes analysables
en composantes, et ainsi de suite jusqu'à exhaustion des possibilités d'analyse. On peut définir brièvement ce
procédé comme un passage de la classe à la composante, et non comme la démarche inverse. C'est un
mouvement qui analyse et spécifie et non un mouvement qui synthétise et généralise, le contraire de la
démarche inductive telle que la linguistique traditionnelle la connaît. La linguistique contemporaine, qui illustre
cette opposition, a désigné ce procédé, et d'autres plus ou moins analogues, du terme de déduction.
(Hjelmslev 1971, p. 21-22)

Ainsi le principe de l'empirisme, comme une « exigence méthodologique » essentielle pour une théorie
qui « pour rester fidèle à son but » - « doit conduire à des résultats conformes aux "données de
l'expérience", réelles ou présumées telles » (Hjelmslev 1971, p. 19), entraîne-t-il naturellement une
procédure d'analyse déductive contrairement à la démarche inductive de la linguistique traditionnelle.

Le concept2 appartient à l'un des deux axes magistraux dans le système conceptuel de Hjelmslev qui
s'organise autour des concepts de processus (hiérarchie relationnelle) et de système (hiérarchie
corrélationnelle), analysables en classes et composantes jusqu'à la dernière unité indécomposable :

Le première tache de l'analyse consiste donc à effectuer une division du processus. Le texte est une chaîne et
toutes les parties (propositions, mots, syllabes, etc.) sont également des chaînes, à l'exception de parties
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irréductibles qui ne peuvent être soumises à l'analyse.
(Idem, p. 45)

Il est important de noter que le concept de texte est l'analogue, dans le domaine des langues naturelles,
du concept plus abstrait de processus :
Or, comme nous l'avons déjà vu, processus et système sont des concepts d'une grande généralité qui ne
sauraient s'appliquer exclusivement à des objets sémiotiques. Nous trouvons des désignations commodes et
traditionnelles d'un processus et d'un système sémiotique dans les termes syntagmatique et paradigmatique.
Quand il s'agit de la langue naturelle parlée, qui seule nous intéresse pour l'instant, nous pouvons employer
des termes plus simples : nous appellerons ici le processus un texte, et le système une langue.
(Idem, p. 55).

Les termes fondamentaux des rapports processus / système dans le système conceptuel de Hjelmslev
sont résumés dans la table suivante (cf. p. 43-45, p. 55) :

syntagmatique paradigmatique
langue naturelle TEXTE LANGUE
hiérarchie processus système
(classe des classes) (hiérarchie relationnelle) (hiérarchie corrélationnelle)
classe chaîne paradigme
composante partie membre
analyse division articulation

Tabl. 1 : Tableau récapitulatif des grands axes du système conceptuel hjelmslévien

Ce tableau récapitulatif repose sur les passages suivants :

L'analyse, dans sa définition formelle, sera donc description d'un objet à travers les dépendances homogènes
d'autres objets sur lui et sur eux réciproquement. On appellera classe l'objet soumis à l'analyse, et composante
de cette classe les objets qui sont enregistrés par une seule analyse comme dépendant les uns des autres et
de la classe de façon homogène.[...]
Une classe de classe sera appelée hiérarchie, et nous savons qu'il nous faudra distinguer deux sortes de
hiérarchies : les processus et les systèmes. Nous pourrons nous rapprocher de l'usage courant en adoptant
des désignations spéciales pour classe et composante, selon qu'il seront pris dans un processus ou dans un
système. Dans un processus linguistique, les classes seront appelées chaînes et les composantes parties.
Dans un système linguistique, les classes seront appelées paradigmes et les composantes membres.
Correspondant à la distinction entre parties et membres et lorsqu'il sera utile de spécifier, nous pourrons
appeler l'analyse d'un processus division et l'analyse d'un système articulation.
(Idem, p. 44-45)

Ainsi le concept2 désigne la hiérarchie relationnelle d'une langue naturelle, or, c'est la somme de tout ce
qui est dit et écrit dans cette langue à l'état brut avant toute analyse : « un texte non analysé, composé
par exemple de tout ce qui a été écrit et dit en français » (cf. occ. 93 [3]).

La transition entre le continu (concept2) et le discontinu (concept1), autrement dit entre le texte absolu et
les textes concrets, résulte d'un des principes fondamentaux de la théorie hjelmslévienne, le principe de
l'empirisme qui impose comme procédure linguistique essentielle la déduction des unités linguistiques et
de leurs relations à partir d'une analyse descendante des données empiriques.

2. Positionnement du terme "texte" dans le corpus PTL

Le terme « texte » tient la 15e position dans la hiérarchie des concepts hjelmsléviens avec 119
occurrences ; or le terme est presque 9 fois plus fréquent que la moyenne pour le corpus ( = 14
occurrences par lemme). La hiérarchie nominale (cf. tabl. 2) de ce corpus confirme l'emploi rigoureux du
réseau conceptuel annoncé par l'auteur ; le nombre plus grand des formes répétitives par rapport aux
formes en hapax (voir Note technique) signale l'usage systématique d'un vocabulaire récurrent. Les
corrélations fortes telles que : langue – analyse, expression – contenu, langage – théorie - système,
grandeur - objet - signe - fonctif, sens - forme, etc., témoignent d'un emploi réfléchi et équilibré des
termes.

Nous avons pu constater l'écart entre la position déclarée de ce concept (déf. N°90) et sa position
effective [4] dans le corpus. L'on observe un décalage semblable entre les signalements dans l'Index
[des notions] (pp. 21, 26-29, 43-45, 52-53, 56-57, 138) qui pointent vers les chapitres 4, 6, 10, 11, 21 ;
cette appréciation de valeur ne correspond qu'en partie aux données quantitatives : si l'analyse

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lexicométrique a confirmé que les chapitres 6, 10 et 11 contiennent vraiment un nombre important


d'occurrences du terme « texte », ce n'est pas le cas des chapitres 4 et 21 :

Fig. 1 : Fréquences de mot «texte» dans le corpus PTL.

Il est remarquable que le concept de texte apparaîsse de pleine force dans le chapitre 6 « But de la
théorie du langage » qui contient un cinquième de toutes les occurrences du mot « texte » et où la
moyenne de l'apparition du terme dans le corpus par chapitre (= 5 occ.) est dépassée cinq fois. Le terme
apparaît également dans une proportion importante au chapitre 20 « Grandeurs de l'analyse » et
au chapitre 22 « Sémiotiques connotatives et métasémiotiques ». Dans le tableau ci-dessous est
présentée la hiérarchie des chapitres où l'utilisation du terme « texte » est égale ou supérieure à cette
moyenne :

Chapitres Occ. %
6. But de la théorie du langage 25 21%
20. Grandeurs de l'analyse 17 14%
22. Sémiotiques connotatives et métasémiotiques 13 11%
11. Fonctions 11 9%
10. Forme de l'analyse 10 8%
14. Invariantes et variantes 8 7%
19. Catalyse 7 6%
9. Principes de l'analyse 6 5%
13. Expression et contenu 6 5%

Tabl. 3 : Classement des chapitres en fonction du poids relatif du terme « texte ».

L'analyse lexicométrique grossière du micro-corpus en deux échantillons SG / PL a relevé


certaines corrélations conceptuelles et qualificatives (cf. tabl. 4) :

L'échantillon 1 (PL) privilégie les concepts de choix (de textes, d'une base d'analyse), de connaissance
et d'identité, et des qualifications qui ne sont pas liées au système conceptuel, mais qui pointent vers
l'aspect concret des objets : réalisé, mécanique, existant.

L'échantillon 2 (SG) favorise des concepts relatifs à la segmentation du texte en parties locales : partie,
division, syllabe, stade, sens, classe, ou des concepts relatifs au global : dépendance, totalité,
description, chaîne, etc., et les qualifications qui ont trait au système conceptuel théorique de Hjelmslev :
le texte illimité, ou le texte donné, le texte en tant que chaîne syntagmatique .

Pour une analyse plus fine, il nous a semblé indispensable d'observer les variables morpho-syntaxiques
capables d'exprimer cette dualité conceptuelle, notamment le jeu des articles et la quantification par mise
au pluriel, ainsi que les variables de qualification. L'observation sur ces dernières s'est imposée par le
double aspect du singulier lui-même, capable d'exprimer aussi bien des objets dénombrables (un texte
donné) que des objets non dénombrables (le texte illimité) [5] : pour différencier la valeur absolue
définitoire et la valeur concrète du singulier, il nous a fallu donc observer les variables de qualification qui
spécifient l'objet en le plaçant dans une classe d'objets dénombrables.

3. Les variables morpho-syntaxiques


3.1. Les variables de quantification

On constate une prédominance des occurrences non quantifiées dans le corpus PTL : 89 occ. au
singulier (75%), contre 30 occ. au pluriel (25%). Comme la quantification par mise au pluriel va de pair
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avec les variables morpho-syntaxiques tels que les articles, les deux types de variables seront observés
en parallèle.

3.1.1. Quantification par mise au pluriel

Les formes quantifiées s'élèvent à 30 occurrences. Comme la quantification par mise au pluriel
s'applique à des objets dénombrables, il est intéressant de savoir quels « textes » dénombrables sont
visés ici, à valeur concrète ou à valeur abstraite définitionnelle.

Parmi les occurrences quantifiées on observe :

A. Une occurrence à valeur d'actualisation :

DES textes (= plusieurs textes) :

1. des textes récents (69)

B. Vingt occurrences de quantification totalisante à valeur contextuelle de généralisation indiquant une


prise en charge de tous les éléments de l'ensemble « textes », et dont l'expression par excellence est
« tous les textes » (4 occurrences parmi 20) :

LES textes (= tous les textes) :

1. les processus ou les textes (19)


2. les textes français existants (12)
3. les textes français existants (15)
4. les textes français possibles et concevables (13)
5. les textes considérés jusqu'ici [=> les textes français existants] (14)
6. les textes d'une langue donnée (34)
7. les textes de n'importe quelle langue (23)
8. les textes les plus variés (58)
9. les textes [grandeurs que l'on rencontre en fait dans ~] (80)
10. les textes [cohésions dans ~] (83)
11. les textes [ce choix variera selon ~] (32)
12. tous les textes existant (25)
13. tous les textes d'une même nature supposée (20)
14. tous les textes concevables ou théoriquement possibles (21)
15. tous les textes possibles d'une langue donnée (22)

AUX textes (valeur grammaticale = les textes) :

16. aux textes [recours ~ et aux langues dont il s'agit] (29)

DES textes (valeur grammaticale = les textes) :

17. l'analyse des textes (116)


18. cette analyse des textes (117)

SES textes (valeur anaphorique = les textes) :

19. ses textes [=> les textes de la langue] (1)

CES textes (valeur anaphorique = les textes) :

20. ces textes [=> les textes français existants] (16)

C. Sept occurrences à quantification neutre, dont :

a) à valeur contextuelle de généralité distribuée :

DES textes (= chaque texte) :

1. des textes [La théorie du langage s'intéresse à ~] (6)


2. des textes [la théorie doit être tout aussi valable pour ~qui ne sont pas encore réalisés] (26)
3. des textes [la théorie applicable à ~ et à des langues] (27)

b) à valeur contextuelle de généralisation avec identification conclusive :

TELS textes
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4. tels textes [~ d'une même nature supposée] (10)


5. tels textes [*naturels ou construits] (55)

c) à valeur contextuelle de généralisation avec identification de comparaison différentielle :

AUTRES textes :

6. d'autres textes [choix appliqué à ~] (18)


7. d'autres textes [système généralisable à ~] (109)

D. Deux occurrences de quantification d'ensemble (choix de) :

DE textes :

1. choix de textes (17)


2. choix restreint de textes ( 24)

On constatera que les ensembles considérés peuvent être réels ou virtuels, tout en restant dans le
domaine du concret et du dénombrable :

ensembles réels : les textes existants (12, 14, 15, 16, 25), les textes récents (69), les textes variés
(58), les textes d'une/ n'importe quelle langue (1, 23, 34), les textes naturels ou construits (55),
choix de textes (17, 24), les textes en tant que processus (19).
ensembles virtuels : les textes possibles et concevables (13, 21, 22, 26), les textes d'une même
nature supposée (10, 20).

3.1.2. Les formes non quantifiées

Parmi les 89 occurrences non quantifiées l'on observe deux occurrences introduites par l'article zéro (78,
119) ; vingt-quatre occurrences par l'article indéfini (7, 28, 30, 33, 36, 40, 46, 47, 51, 52, 57, 60, 62, 66,
68, 70, 77, 81, 84, 93, 99, 103, 106, 110) ; quarante-neuf occurrences par article défini (2, 3, 5, 35, 38,
41, 43, 45, 48, 49, 50, 56, 59, 61, 67, 74, 79, 82, 85, 87, 98, 107; 39, 88 ; 31, 37, 42, 44, 63, 64, 65, 71,
72, 73, 75, 76, 86, 89, 90, 95, 96, 101, 102, 104, 105, 111, 112, 113, 115) ; huit occurrences par un
adjectif démonstratif ou autre déterminant (4, 8, 9, 11, 54, 94, 108, 118) ; six occurrences par la
préposition « de » (53, 91, 92, 97, 100, 114) :

A) article zéro (valeur de généralité définitionnelle) :

1. Texte : syntagmatique dont les chaînes ... (119)


2. la syntagmatique (ou texte, processus linguistique) (78)

B) article indéfini (valeur de généralité définitionnelle) :

UN texte :

3. un texte [peut être défini] (103)


4. un texte [et n'importe laquelle de ses parties sont analysables] (36)
5. un texte [est toujours divisible en deux parties] (68)
6. un texte [s'analyse en groupes de syllabes] (46)
7. un texte [Si ~ comprend et des phrases et des propositions] (66)
8. un texte [en analysant ~ en propositions] (40)
9. un texte [Il est donc impossible d'avoir ~ sans qu'une langue le sous-tende] (52)
10. un texte [à l'intérieur d'~ ou d'un système] (47)
11. un texte quelconque (30)
12. un texte donné (7)
13. un texte donné (28)
14. un texte latin (84)
15. un texte non analysé (93)
16. un texte, même purement virtuel, (57)
17. un texte illimité (77)
18. un texte illimité ou productif (une langue vivante, par exemple) (62)
19. un texte divisé en phrases (70)
20. un texte rédigé dans une sémiotique donnée (106)
21. un texte d'une étendue très grande ou même illimitée (99)
22. un texte où sine se trouve sans ablatif (81)
23. un texte [nous appellerons ici le processus ~] (51)
24. l'analyse d'un texte (33)
25. d'analyse d'un texte (60)

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26. parties de parties d'un texte (110)

C) article défini (valeur absolue d'abstraction idéalisée universelle) :

LE texte :

27. le texte [~ est une chaîne] (41)


28. le texte [~ est virtuel] (56)
29. le texte [~ est illimité] (59)
30. le texte [~ est interrompu ou inachevé] (82)
31. le texte [~ doit être divisé ...] (98)
32. le texte [diviser ~ en propositions] (67)
33. le texte [ne pas introduire dans ~](85)
34. le texte [un ablatif dans ~](35)
35. le texte [un ablatif dans ~](79)
36. le texte [des fonctions dans ~] (61)
37. le texte [comme si ~ ne consistait qu'en une ligne de l'expression] (74)
38. le texte [une langue (un système) derrière ~] (87)
39. le texte donné (107)
40. le texte dans sa totalité absolue et non analysée (3)
41. le texte comme une classe analysable en composantes (5)
42. la totalité (c.-à-d. le texte) (38)
43. une totalité non analysée (le texte, cf. Chapitre 4) (45)
44. l'objet donné (c.-à-d. le texte) (43)
45. dans le processus, dans le texte (48)
46. dans le processus (le texte) (50)
47. le processus de la langue (le texte) (49)
48. le processus tel qu'il est réalisé dans le texte (2)

AU texte (valeur grammaticale = le texte) :

49. au texte [rattacher la langue ~](88)


50. à la totalité (c.-à-d. au texte) (39)

DU texte (valeur grammaticale = le texte) :

51. les parties du texte (37)


52. des plus grandes parties du texte (95)
53. une simple division du texte (42)
54. la division du texte (75)
55. d'analyse du texte (111)
56. une analyse du texte (86)
57. l'analyse du texte (63)
58. l'analyse du texte (65)
59. l'analyse du texte (73)
60. l'analyse du texte (89)
61. l'analyse du texte (90)
62. l'analyse du texte (96)
63. l'analyse du texte (101)
64. l'analyse du texte (102)
65. l'analyse du texte (104)
66. l'analyse du texte (105)
67. l'analyse du texte (113)
68. l'analyse du texte (115)
69. l'analyse exhaustive du texte (44)
70. une analyse fonctionnelle du texte (72)
71. de description exhaustive du texte (64)
72. plusieurs endroits du texte (71)
73. toutes les grandeurs du texte (76)
74. l'extensibilité illimitée du texte (sa productivité) (112)
75. du texte [partant ~ comme donnée] (31)

D) adjectif démonstratif (valeur anaphorique) :

CE texte :

76. ce texte [=> le texte dans sa totalité absolue et non analysée] (4)
77. ce texte [=> un texte non analysé] (94)
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78. ce texte [=> un texte donné] (8)

E) divers adjectifs déterminants : d'identification universelle (tout), conclusive (tel) ou négative (aucun
[6]), de comparaison différentielle (autre), ayant, tous les quatre, des valeurs de généralité :

AUCUN texte :

79. aucun texte (processus) correspondant (54)

AUTRE texte :

80. tout autre texte [*qu'un texte donné] (9)

TEL texte :

81. tel texte français donné (11)


82. tel texte limité rédigé dans telle langue « naturelle » définie d'avance (118)

TOUT texte (valeur d'universalité)

83. tout texte [~ contient] (108)

F) préposition « de » :

DE texte :

84. des parties de texte de très grande étendue (91)


85. des parties de texte de plus grande étendue (97)
86. des parties de texte plus considérables (92)
87. les parties de texte plus grandes (100)
88. tout dérivé de texte (un chapitre, par exemple) (114)
89. de texte construit dans cette langue (53) [sans qu'il se trouve ~]

a) Dans les occurrences 91, 92, 97, 100 la construction prépositionnelle sert à construire le syntagme
nominal « parties de texte ».

b) Dans l'occurrence 114 la construction prépositionnelle sert à construire le syntagme nominal « dérivé
de texte », qui serait l'équivalent d'un chapitre ou autre partie d'un texte. Dans le système conceptuel
hjelmslévien « dérivé » est conçu comme une composante d'une classe à l'intérieur d'une même
déduction.

c) L'occurrence 53 présente un emploi particulier de la préposition appelée le « de » inverseur qui


marque une certaine inversion des fonctions syntaxiques, ici le sujet, qui est également le sujet réel, à la
place du complément :

Une langue peut, au contraire, exister sans qu'il se trouve de texte construit dans cette langue.
=> Une langue peut, au contraire, exister sans qu'un texte construit dans cette langue n'existe.

Sa valeur est donc celle décrite dans B.

Les valeurs indiquées ne tiennent pas compte des caractérisations susceptibles de les modifier qui
seront examinées ci-dessous.

3.2. Les variables de qualification

Parmi les 89 occurrences non quantifiées (cf. 3.1.2), 44 possèdent des qualifications caractérisantes
(soit 49,44%) ce qui leur attribue des valeurs sélectives de classes particulières. La qualification
caractérisante s'exprime par :

texte+substantif en apposition : « texte : syntagmatique »


texte+adjectif : « texte latin »
texte+participe : « texte rédigé »
texte+groupe nominal : « texte non analysé », « texte comme donnée »
texte+groupe prépositionnel : « texte d'une étendue très grande »
texte+construction attributive : « le texte est illimité »
texte+subordonnée : « texte où sine se trouve sans ablatif »

À cet ensemble s'ajoutent les occurrences à valeur anaphorique qui renvoient à des occurrences
qualifiées.
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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique

Dans les variables de qualification caractérisante le mot « texte » peut être aussi bien le qualifié que le
qualifiant.

A. Quand « texte » est le qualifié (30 occ.), ses caractérisations sont les suivantes :

a) n'importe quel texte

1. un texte quelconque (30)


2. tout texte (108)

b) un texte donné, texte comme donnée :

3. un texte donné (7)


4. un texte donné (28)
5. ce texte [~ donné] (8)
6. tout autre texte [qu'un texte donné] (9)
7. le texte donné (107)
8. du texte comme donnée [partant ~] (31)

c) un texte dans une langue (ou une sémiotique) :

9. un texte latin (84)


10. tel texte français donné (11)
11. un texte rédigé dans une sémiotique donnée (106)
12. tel texte limité rédigé dans telle langue « naturelle » définie d'avance (118)
13. de texte construit dans cette langue (53)

d) un texte segmenté :

14. un texte divisé en phrases (70)

e) un texte interrompu ou inachevé :

15. le texte [~ est interrompu ou inachevé] (82)

f) un texte contenant un certain élément :

16. un texte où sine se trouve sans ablatif (81)

g) un texte virtuel ou possible :

17. un texte, même purement virtuel, (57)


18. le texte [est virtuel] (56)

h) un texte non analysé :

19. un texte non analysé (93)


20. ce texte [un texte non analysé] (94)
21. le texte dans sa totalité absolue et non analysée (3)
22. ce texte [le texte dans sa totalité absolue et non analysée] (4)

i) un texte illimité :

23. le texte [est illimité] (59)


24. un texte illimité (77)
25. un texte illimité ou productif (une langue vivante, par exemple) (62)
26. un texte d'une étendue très grande ou même illimitée (99)

j) un texte = un processus :

27. aucun texte (processus) correspondant (54)


28. texte, processus linguistique (78)

k) un texte = une chaîne :

29. le texte [est une chaîne] (41)

l) un texte = une syntagmatique :

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30. Texte : syntagmatique dont les chaînes ... (119)

B. Quand le « texte » sert de qualifiant (14 occ.), il qualifie :

i) un «objet donné» :

1. l'objet donné (c.-à-d. le texte ) (43)

ii) des « parties » de texte :

2. des parties de texte de très grande étendue (91)


3. des parties de texte de plus grande étendue (97)
4. des parties de texte plus considérables (92)
5. les parties de texte plus grandes (100)

iii) « tout dérivé » de texte :

6. tout dérivé de texte (un chapitre, par exemple) (114)

iv) une « totalité » (non analysée) :

7. la totalité (c.-à-d. le texte) (38)


8. à la totalité (c.-à-d. au texte) (39)
9. une totalité non analysée (le texte, cf. Chapitre 4) (45)

v) un « processus » :

10. dans le processus, dans le texte (48)


11. le processus de la langue (le texte)(49)
12. dans le processus (le texte) (50)
13. le processus tel qu'il est réalisé dans le texte (2)
14. nous appellerons ici le processus un texte (51)

NB. Dans certains cas le « texte » en tant que qualifiant est mis à égalité avec le qualifié par une
apposition ; ainsi le texte est équivalent à un processus (48, 49, 50) au point que les deux termes
peuvent se qualifier mutuellement, cf. (54, 78). Le texte est également équivalent à une totalité (iv) qui
est non analysée, ce qui revient au texte non analysé de la section précédente (h).

L'on remarquera que le concept de texte se rapporte à trois types d'objets textuels : 1° objet construit
réel, 2° objet virtuel concevable et possible, 3° objet non analysé ; le 1° et le 2° étant dénombrables et
concrets, et le 3° non dénombrable et abstrait :

1. Sous-ensemble contextuellement qualifié à valeur concrète (24 occ.) :

a. à valeur réelle : n'importe quel texte (A.a), texte donné, texte comme donnée (A.b), un texte dans
une langue / ou une sémiotique (A.c), un texte segmenté (A.d), un texte interrompu ou inachevé
(A.e), un texte contenant un certain élément (A.f) ; texte = un «objet donné» (B.i), des parties de
texte (B.ii), tout dérivé de texte (ex. un chapitre) (B.iii).
b. à valeur virtuelle : un texte virtuel ou possible (A.g)

2. Sous-ensemble contextuellement qualifié à valeur absolue définitoire (20 occ.) : un texte non analysé
et/ou illimité (A.h), un texte illimité (A.i), un texte = un processus (A.j), un texte = une chaîne (A.k), un
texte = une syntagmatique (A.l) ; une totalité (non analysée) (B.iv), un processus (B.v).

3.3. Conclusion

Le recoupement des variables quantifiées et des variables qualifiées permet de faire la distinction entre
la conception discontinuiste du texte et la conception continuiste en identifiant le concept1 qui vise le
texte en tant qu'objet dénombrable, et le concept2 qui vise le texte en tant qu'une totalité absolue non
analysée et non dénombrable.

Au concept1 (discontinuiste) appartient l'ensemble des formes quantifiées (30 occ.) - que ce soit à
valeur d'actualisation (1 occ.) ou de quantification d'ensemble (2 occ.), à valeur contextuelle de
généralisation totalisante (20 occ.) ou d'identification (4 occ.), à valeur contextuelle de généralité
distribuée (3 occ.) -, ainsi que le sous-ensemble des formes non quantifiées, mais qualifiées à valeur

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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique

concrète réelle ou virtuelle (24 occ., cf. ci-dessus). Or, le concept1 est représenté dans le corpus des
Prolégomènes par 54 occurrences (soit 45%).

Le concept2 (continuiste) se compose des sous-ensembles des formes non quantifiées et non qualifiées
(45 occ.), et des formes qualifiées à valeur absolue définitoire (20 occ.) ; or le concept2 est représenté
par 65 occurrences (soit 55%).

Quantitativement, le poids des deux concepts dans le corpus PTL est à peu près équitablement
distribué : 50% ±5%, avec une légère prédominance du concept continuiste (cf. tabl. 5 : Distribution des
fréquences des deux concepts par chapitres).

La composition logique et thématique de cet ouvrage est telle qu'il serait utile d'en distinguer trois
partitions :

Partition : concept1 concept2


I Aspects théoriques de la théorie du langage (ch. 1-8) 26 occ. 4 occ.
II Principes et éléments de l'analyse linguistique (ch. 9-20) 20 occ. 52 occ.
III Élargissements et perspectives (ch. 21-23) 8 occ. 8 occ.

L'on constatera que les deux concepts intéressent plus la problématique de la partition II que celle des
partitions I et III.

La partition (I) qui tend à introduire la théorie hjelmslévienne du langage et la situer par rapport à un
certains nombre d'interrogations méthodologiques - induction et déduction, empirisme et réalisme,
sciences humaines - est nettement dominée par le concept1 (87%). Cependant elle manifeste une
particularité : chaque chapitre garde une certaine "étanchéité" par rapport à l'un ou l'autre concept ; on
n'observe aucun mélange des deux concepts. Dans deux chapitres le concept1 est le seul représentant
(1. Recherche linguistique et théorie du langage ; 6. But de la théorie du langage) ; deux chapitres
n'utilisent que le concept2 (2. Théorie du langage et humanisme ; 4. Théorie du langage et induction) ; et
enfin, quatre chapitres ne font aucune mention de "texte" (3. Théorie du langage et empirisme ; 5.
Théorie du langage et réalité ; 7. Perspectives de la théorie du langage ; 8. Le système de définitions).

La partition (II) consacrée aux principes et éléments de l'analyse linguistique est dominée par le
concept2 (72%) ; un seul chapitre dans cette partition favorise le concept1 - le ch.19 « Catalyse » qui
traite des grandeurs interpolées (catalysées) en vertu de la solidarité entre fonction et fonctif sur
l'exemple sine+ablatif dans des textes concrets, les textes latins. Deux autres chapitres ne manifestent
aucune occurrence du terme « texte », pour des raisons compréhensibles : le chapitre 15 traite des
concepts de schéma et d'usage linguistique, le second étant considéré par l'auteur comme une
« hiérarchie extra-linguistique » ; le chapitre 18 « Syncrétisme » traite de la neutralisation entre deux
invariantes sur des exemples phonologiques « locaux » (p / b) et morpho-syntaxiques (nominatif et
accusatif latin au neutre).

En revanche, dans la partition (III) consacrée aux élargissement sémiotiques les deux concepts sont
presque régulièrement repartis (8 / 8 occ.), en dépit de l'absence du concept1 dans le chapitre 21
« Langage et non-langage », et de l'absence du concept2 dans le chapitre 23 « Perspective finale ». Il
est significatif, par ailleurs, que les deux chapitres qui constituent le cadre de cet ouvrage (introduction /
conclusion), respectivement le ch. 1 « Recherche linguistique et théorie du langage » et le ch. 23
« Perspective finale », manifestent uniquement le concept de « texte » dénombrable (concept1).

Les chapitres qui se démarquent par un grand nombre d'occurrences des deux concepts sont
respectivement le chapitre 20 « Grandeurs de l'analyse » pour le concept2 (13 occ. sur 17), et le chapitre
6 « But de la théorie du langage » pour le concept1 (25 occ. sur 0) ; en outre ce chapitre détient plus d'un
cinquième de toutes les occurrences du mot « texte » dans le corpus PTL. On pourrait en conclure que
le concept discontinuiste de texte (concept1 = LES textes) chez Hjelmslev s'avère être l'objet de la
théorie du langage, et que le concept continuiste (concept2 = LE texte) est cette donnée primaire
absolue à partir de laquelle commence toute analyse linguistique :

Il est aisé de voir qu'un texte d'une étendue très grande ou même illimitée présente des possibilités de division
en parties de grande étendue, définies par sélection, solidarité ou combinaison mutuelles. De la première de
ces divisions résultent la ligne de l'expression et celle du contenu, qui contractent une solidarité mutuelle. En
divisant celles-ci séparément, il sera possible et même nécessaire d'analyser la ligne du contenu entre autres,
en genres littéraires [...]. A un stade plus avancé de la procédure, les parties de texte plus grandes se
diviseront à nouveau en oeuvres, ouvrages, chapitres, paragraphes, etc., sur la base de leurs rapports de
présupposition ; ensuite, de la même manière, en phrases et en propositions.

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(Idem, p. 125-126).

L'existence parallèle des deux concepts dans les Prolégomènes se prête à une explication simple : le
concept1, comme nous l'avons mentionné ci-dessus, est issu de l'usage courant ; bien qu'il présente
l'avantage d'être compréhensible pour le public, il reste trop ancré dans un réalisme concret et s'avère
insuffisant pour exprimer toute l'ampleur de l'entreprise hjelmslévienne qui porte largement au-delà des
textes réels d'une langue avec l'exigence pour le théoricien de prendre en charge également tous les
textes possibles et concevables de n'importe quelle langue :
Encore une fois le théoricien du langage ne peut satisfaire à cette exigence [décrire et de construire tous les
textes possibles de n'importe quelle langue] qu'en prenant pour point de départ un choix restreint de textes
appartenant à différentes langues. Parcourir tous les textes existants est naturellement humainement
impossible, et serait du reste inutile, puisque la théorie doit être tout aussi valable pour des textes qui ne sont
pas encore réalisés. Le linguiste, comme tout autre théoricien, doit donc avoir la précaution de prévoir toutes
les possibilités concevables, y compris celles qui sont encore inconnues et celles qui ne sont pas réalisées. Il
doit les admettre dans la théorie de telle façon que celle-ci soit applicable à des textes et à des langues qu'il
n'a pas rencontrés, et dont certains ne seront peut-être jamais réalisés. C'est seulement de cette façon qu'on
peut établir une théorie du langage dont l'applicabilité soit assurée.
(Idem, p. 28)

Ayant jugé, à juste titre, "humainement impossible" de parcourir tous LES textes existants et possibles,
Hjelmslev recourt à un concept plus abstrait, LE texte, capable - par sa dimension absolue - d'assumer le
dépassement d'un certain réalisme naïf dans la théorie du langage. Ainsi LES textes comme "données
de l'expérience" se transforment en "LE texte dans sa totalité absolue et non analysée" ; une
construction intermédiaire, "LE texte comme donné", assure le pont entre les deux concepts :

--------------------------------------LE texte--------------------------------------------------------------
LES textes
----
"données de l'expérience" => "le texte comme donné" => "le texte dans sa totalité absolue et non analysée
nombreuses données perceptibles => donné perceptible unique => concept absolu
--------------------------------------niveau du perceptible----------------------
----

Les deux concepts se succèdent dans une progression logique réfléchie : ce n'est pas un hasard que la
première partition privilégie le concept1, tandis que la seconde favorise le concept2, et que cette dernière
commence notamment par la formule « En partant du texte comme donnée... » (Idem, p. 35).

Les deux concepts désignent donc le même objet, mais à différents niveaux d'abstraction ; nous n'avons
constaté aucune contradiction ni ambiguïté entre ces deux concepts [7].

4. L'influence de Hjelmslev sur les conceptualisations du texte en linguistique


Les sources lexicographiques spécialisées attestent d'une conceptualisation tardive du terme « texte ».
Comme le remarque F. Rastier, le terme est absent du Lexique et terminologie linguistique de
Marouzeau (1934) : « Le mot est absent de la terminologie linguistique de Marouzeau, pourtant marquée
par la tradition philologique. » (cf. Rastier 1996, p. 25). Une trentaine d'années plus tard il reste absent,
par exemple, de La Linguistique. Guide Alphabétique de Martinet (1969). Dans les deux ouvrages cités,
le terme est absent non seulement de la liste des vedettes, mais aussi de l’index des notions.

Le terme « texte » fera son entrée dans la lexicographie linguistique en 1972 : la même année deux
ouvrages importants lui consacrent une vedette autonome, le Dictionnaire encyclopédique des sciences
du langage de Ducrot et Todorov, et le Dictionnaire de linguistique sous la direction de Dubois :

TEXTE
1. On appelle texte l'ensemble des énoncés linguistiques soumis à l'analyse : le texte est donc un échantillon
de comportement linguistique qui peut être écrit ou parlé. (Syn. : CORPUS.)
2. L. Hjelmslev prend le mot texte au sens le plus large et désigne par là un énoncé quel qu'il soit, parlé ou
écrit, long ou bref, ancien ou nouveau. « Stop » est un texte aussi bien que le Roman de la rose. Tout matériel
linguistique étudié forme également texte, qu'il relève d'une ou de plusieurs langues. Il constitue une classe
analysable en genres, eux-mêmes divisibles en classes, et ainsi du suite jusqu'à épuisement des possibilités
de division.
(Dubois 1972, p. 486)

LE TEXTE.
[...]
La notion de texte ne se situe pas sur le même plan que celle de phrase (ou de proposition, syntagme, etc.);
en ce sens, le texte doit être distingué du paragraphe, unité typographique de plusieurs phrases. Le texte peut
coïncider avec une phrase comme avec un livre entier; il se définit par son autonomie et par sa clôture (même

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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique
si, en un autre sens, certains textes ne sont pas « clos ») ; il constitue un système qu'il ne faut pas identifier
avec le système linguistique mais mettre en relation avec lui : relation à la fois de contiguïté et de
ressemblance. En termes hjelmsleviens, le texte est un système connotatif, car il est second par rapport à un
autre système de signification. [...]
(Todorov 1972, p. 375)

Bien que tout enregistrement lexicographique d'un concept soit dû souvent à une certaine stabilisation
de ses emplois, l'on constatera que ces deux premiers enregistrements du concept de texte dans la
lexicographie française ne sont pas unanimes. Cependant ils font unanimement mention, de façon plus
ou moins correcte, du concept hjelmslévien, et à juste titre : dans l'histoire des idées linguistiques
Hjelmslev est le pionnier indéniable de l'intégration de ce concept dans la théorie du langage. Il est vrai
que l'ouvrage fondamental où Hjelmslev expose sa théorie du langage (Prolégomènes) n'est publiée en
français qu'en 1968 [8], mais il est déjà bien connu des linguistes français : Martinet en publie un
commentaire en 1946 (cf. Martinet 1946), la traduction anglaise paraît en 1953 (Hjelmslev 1953) et
Garvin en publie un compte rendu dans Language (cf. Garvin 1954).

En intégrant l'objet « texte » dans la théorie du langage Hjelmslev ouvre la voie à ses conceptualisations
en linguistique. Pourtant il a fallu attendre les années soixante pour que le texte attire réellement
l'attention des linguistes, notamment par le biais des recherches sémiotiques, plus attentives aux
grandes unités signifiantes : par exemple, l'école sémiotique française, fort active dans les années
soixante, consacre à l'analyse du récit un nombre considérable de publications, dont les célèbres n°8 de
la revue Communications : L’analyse structurale du récit et la Sémantique structurale de Greimas (1966).

L'influence de Hjelmslev sur l'école sémiotique française est incontestable, surtout sur l'école
greimassienne et sur Greimas lui-même qui inscrit implicitement son oeuvre dans la lignée Saussure -
Hjelmslev : (cf. par exemple, Greimas 1976 qui commence par la section 0.1. Science : système et
procès ; cf. aussi la préface à Hjelmslev 1966). La linguistique discursive et respectivement la sémiotique
discursive sont entendues comme tributaires d'un « choix des unités de dimensions maximales »
préconisé par Hjelmslev :

L. Hjelmslev utilise le terme de texte pour désigner la totalité d’une chaîne linguistique, illimitée du fait de la
productivité du système. C’est la reconnaissance et le choix des unités de dimensions maximales ; récurrentes
dans le texte, qui permet d’entreprendre leur analyse et détermine, par exemple, le type de linguistique (ou de
grammaire) qui pourra être construite : si l’unité récurrente adoptée est la phrase, la linguistique, élaborée pour
en rendre compte, sera dite phrastique ; le choix du discours comme unité récurrente du texte donnera lieu à la
construction d’une linguistique discursive.
(Greimas et Courtés 1979, p. 389)

L'école greimassienne est également la seule qui reconnaît ouvertement la descendance de la notion de
« productivité » du concept de texte hjelmslévien (cf. passage ci-dessus), et à juste titre : la productivité
est une caractérisation essentielle du texte illimité chez Hjelmslev :

Toute signification de signe naît d'un contexte, que nous entendions par là un contexte de situation ou un
contexte explicite, ce qui revient au même ; en effet, dans un texte illimité ou productif (une langue vivante,
par exemple), un contexte situationnel peut toujours être rendu explicite.
(Hjelmslev 1971, p. 62)

D'après sa finalité, un langage est avant tout un système de signes ; pour remplir pleinement cette finalité, elle
doit être toujours capable de produire de nouveaux signes, de nouveaux mots ou de nouvelles racines.
(Idem, p. 63)

Étant donné l'extensibilité illimitée du texte (sa productivité), il y aura toujours « traductibilité », c'est-à-dire
substitution de l'expression entre deux signes appartenant chacun à sa classe de signes, dont chacune est
solidaire de son connotateur. Ce critère est particulièrement applicable aux signes de plus grande étendue que
l'analyse du texte rencontre dans ses toutes premières opérations : tout dérivé de texte (un chapitre, par
exemple) peut être traduit d'une forme stylistique, d'un style, d'un style de valeur, d'un genre de style, d'un
mouvement, d'un type vernaculaire, d'une langue nationale, d'un langage régional, d'une physionomie dans
n'importe quel autre parmi eux.
(Idem, p. 148)

Or, dans les années soixante le texte comme productivité est au coeur des conceptualisations du groupe
Tel Quel, selon divers témoignages dont celui de François Wahl qui consacre à ce sujet un article entier :

On l'a dit plus haut: le texte - en tant qu'il est un certain mode de fonctionnement du langage - a fait l'objet
d'une élaboration conceptuelle en France, au cours des dernières années, autour de la revue Tel Quel (R.
Barthes, J. Derrida, Ph. Sollers et surtout J. Kristeva). Par opposition à tout usage communicatif et représentatif
- donc re-productif - du langage, le texte y est défini essentiellement comme productivité.
(Wahl 1972, p. 443, nous soulignons)

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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique

Chez Kristeva, par exemple, le texte en tant que « produit » (production + transformation) est l'analogue
du « corpus linguistique présent », autrement dit, du texte hjelmslévien non discriminé avant l'analyse :

C'est dire que le texte propose à la sémiotique une problématique qui traverse l'opacité d'un objet signifiant
produit, et condense dans le produit (dans le corpus linguistique présent) un double processus de production et
de transformation de sens.
(Kristeva 1969, p. 27-28)

Dans le domaine textuel l'impact de la théorie hjelmslévienne ne se résume pas à la seule sémiotique
française ; à l'autre bout de l'Europe Lotman discute le concept hjelmslévien au regard de celui de
Piatigorskii (concept continuiste / concept discontinuiste) dans ses Cours de poétique structurale
professés à l'université de Tartu entre 1959 et 1962 (édités en 1964) :

Hjelmslev voit dans le texte la réalisation de l'activité discursive, potentiellement illimitée, et qui réalise les lois
de la langue qu'on peut en déduire par l'analyse. Ainsi tout texte concret abordé par le chercheur n'est qu'une
partie d'un texte abstrait, réalisation de la syntagmatique. Il s'intéresse au texte en tant que source de la
structure de la langue, et pas comme un moyen de transmission de l'information. A. M. Piatigorskii aborde le
texte d'un autre point de vue – le texte est selon lui un moyen de transmission de l'information. De ce point de
vue il souligne la discontinuité, la limitation spatiale du texte, et refuse en effet de considérer le discours oral
comme texte.
(Lotman 1994, p. 202).

Pourtant le concept discontinuiste (concept1) est aussi bien présent chez Hjelmslev que le concept
continuiste (concept2), comme nous avons pu le constater ci-dessus, mais ce n'est pas le mal fondé de
la critique lotmanienne qui doit nous préoccuper ici ; l'important est de savoir que la conception
sémiotique du texte chez Lotman se construit à l'origine notamment sur un débat avec le concept
hjelmslévien.

Bien que les concepts hjelmsléviens de « texte » aient été souvent sujets à des interprétations
réductionnistes, l'influence que cet auteur a exercée sur les linguistes est notoire ; Hjelmslev demeure le
père incontestable des conceptualisations du terme « texte » en linguistique.

NOTES

[1] Ici et plus loin les soulignements des occurrences du mot texte sont nôtres.

[2] Bien que la traduction française des Prolégomènes ne soit qu'une version du texte original, nous considérons
qu'elle mérite d'être étudiée qualitativement et quantitativement pour plusieurs raisons : en premier lieu, le
lexème "texte" en danois a des formes régulières (tekst, NSG; tekster, NPL, etc.) qui, au cours de la traduction, ne
prêtent pas à confusion ; en deuxième lieu, cette version a été surveillé de près par Knud Togeby et Vibeke Hjelmslev,
ce qui représente une garantie non négligeable de fidélité à l'original ; en troisième lieu, c'est notamment cette version
qui a influencé toute une pléiade de linguistes francophones.

[3] Notons bien que la précision « en français » n'est qu'une révérence à l'édition française ; dans le texte original cela
correspond à « tout ce qui a été écrit et dit en danois ».

[4] L'appréciation qualitative de la liste des définitions de 108 concepts jugés pertinents pour le système conceptuel de
Hjelmslev et les résultats lexicométriques quantitatifs sont assez rapprochés dans certains cas comme : analyse
(pos.2 / déf. 1), fonction (pos.4 / déf. 8), grandeur (pos. 9 /déf. 11), fonctif (position 12 / définition 9), processus (pos.
29 / déf. 29), relation (pos. 33 / déf. 27), membre (pos. 55 / déf. 56), schéma (pos. 60 / déf. 58), unité (pos. 81 / déf.
74), catalyse (pos. 92 / déf. 88), élément (pos. 99 / déf. 93). D'autres restent divergents, voire très éloignés : ainsi les
termes opération (pos. 61 / déf. 6), hiérarchie (pos. 63 / déf. 4), déduction (pos. 93 / déf. 19), détermination (pos. 96 /
déf. 15) semblent avoir effectivement moins de poids qu'on leur accorde dans la hiérarchie des définitions. Par contre,
langue (pos. 1 / déf. 87) et texte (pos. 15 / déf. 90) s'avèrent plus importants que l'auteur ne le laisse entendre. Nous
estimons pourtant qu'il existe un recoupement remarquable (46%) entre les données qualitatives et les données
quantitatives.

[5] Par définition le pluriel ne s'applique qu'à des objets dénombrables.

[6] NB. L'identification négative (aucun) est aussi considérée comme quantification nulle.

[7] Cf. R. Kyheng. L'ambiguïté d'un texte : Remarque sur l'interprétation du concept de texte chez Hjelmslev.
Disponible sur : <http://www.revue-texto.net/Dialogues/Debat_Hjelmslev/Kyheng_Ambigu.html>.

[8] Cette première traduction étant jugée « insuffisante », une seconde traduction, supervisée par Vibeke Hjelmslev et
Knud Togeby, paraît en 1971.

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29/10/2019 Hjelmslev et le concept de texte en linguistique

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© septembre 2005 pour l'édition électronique.

Référence bibliographique : KYHENG, Rossitza. Hjelmslev et le concept de texte en linguistique.


In Texto [en ligne], septembre 2005, vol. X, n°3. Disponible sur : <http://www.revue-
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