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 La 

concurrence monopolistique est le fait que plusieurs firmes vendent des


produits similaires mais non identiques. Les producteurs se concurrencent indirectement,
ils prennent des décisions sans prendre en compte ni de l’action des autres producteurs
du marché, ni des conséquences de sa propre concurrence sur les autres. D’autre part, les
producteurs ont une large latitude à pratiquer les prix souhaités, ainsi les producteurs
sont des prices makers.
 b. La différenciation des produits
 Dans la réalité, peu de produits sont rigoureusement
semblables. Les entreprises cherchent à les différencier.
La différenciation s’opère lorsque des produits semblables
(c'est-à-dire qui rendent le même service, par exemple une
voiture) sont rendus dissemblables (une voiture peut être
plus ou moins puissante, utiliser un carburant différent,
avoir un design original…). Cela va pousser les
consommateurs à préférer consommer tel ou tel produit
pour ses caractéristiques (réelles ou supposées)
différentes.

Cette différenciation peut être :

• Horizontale (ou de variété) : dans ce cas les produits


rendent des services équivalents mais sont différenciés
par certaines de leurs caractéristiques. Celles-ci ont
souvent un caractère subjectif (image de marque,
réputation…) mais aussi objectif (design, marketing,
services associés…). On peut prendre l’exemple des
variétés de Cola (différentes marques proposant peu de
variété dans le goût mais des images différentes comme
Breizh Cola qui joue sur l’identité régionale).

• Verticale (ou de qualité) : dans cette situation, les


produits sont de conception et de qualité différentes pour
séduire les différentes gammes de consommateurs. C’est
le cas de la marque Dacia dans l’industrie automobile qui
propose des voitures plus simples, moins technologiques
mais aussi moins chères. L’innovation peut aussi permettre
de se différencier des concurrents (Apple).

Des produits peu différents peuvent aussi avoir un prix


dissemblable à cause des coûts de transport. Un
consommateur acceptera de payer plus cher un bien ou un
service de proximité (c’est le cas par exemple dans les
supérettes présentes en centre ville).
 2. Principes et fonctionnement de la
concurrence monopolistique
 a. Définition
 En différenciant ses produits, l’entreprise essaie d’échapper
à la concurrence et de se retrouver seule sur un segment
de production. Ainsi, même dans une situation de
concurrence (dans l’automobile par exemple), chaque
producteur essaie de construire une situation de
monopole sur un segment du marché où il sera
quasiment seul ou en situation dominante (Renault avec les
véhicules totalement électriques). Ce type de situation est
en général temporaire.

Cette situation se retrouve sur les marchés fortement


concurrentiels où les consommateurs sont sensibles
à l’image de marque (habillement, mode),
à l’innovation (informatique, cosmétique), la
qualité (électronique…) ou encore les services
associés (la distribution).

 b. Intérêts et limites
 Cette situation de marché n’est compatible qu’avec
un marché fortement concurrentiel où on retrouve
un grand nombre de producteurs mais aussi de
consommateurs.

Les producteurs ne doivent pas pouvoir se mettre d’accord


(sinon on tombe dans un oligopole d’entente comme pour
les opérateurs de téléphonie mobile). Les produits doivent
aussi rester substituables (on peut changer son Iphone
contre un autre Smartphone qui rendra des services
équivalents) sinon on se rapproche d’une situation
de monopole. La difficulté pour l’entreprise est donc de
proposer un produit suffisamment proche de la concurrence
mais tout en proposant une réelle différenciation pour attirer
les consommateurs.

Les profits importants que vont générer ces situations vont


attirer les concurrents et faire baisser à terme les bénéfices.
Les marques sont aussi touchées par le phénomène
de contrefaçon (par exemple l’industrie du luxe en
France).

L’intérêt pour l’entreprise est donc de pouvoir s’affranchir


d’une partie jude la contrainte que fait peser la
concurrence sur les prix. Elle pourra donc attirer des
consommateurs vers son produit même si le prix est plus
élevé (c’est le cas pour Apple et ses téléphones ou ses
ordinateurs grâce à son image de marque et la qualité de
ses produits).

Dans une économie ouverte, où la concurrence avec les


pays à bas salaires devient forte, la différenciation
verticale est une nécessité pour beaucoup de producteurs
des pays développés qui doivent justifier d’une meilleure
qualité ou d’une innovation suffisante pour pouvoir vendre
leurs produits (la France conserve une industrie textile de
luxe ou technologique avec les nouveaux textiles à
mémoire de forme…).

Le consommateur a ainsi accès à une plus grande palette


de biens et de services lui permettant de satisfaire ses
besoins tout en se distinguant des autres.
 L'essentiel
 Face à la concurrence de plus en plus forte, les entreprises
cherchent à se différencier en produisant des biens ou des
services avec des caractéristiques différentes.

Cela peut par exemple être le cas avec la qualité,


l’innovation ou encore le design et l’image de
marque des produits.

Cette différenciation permet à l’entreprise de se retrouver


dans une position dominante sur un segment du marché :
on parle alors de concurrence monopolistique.

Cette situation lui permet de s’affranchir au moins


temporairement de la pression de ses concurrents et de
vendre ses produits plus chers sans que les
consommateurs s’en détournent. 
1. Introduction
La théorie de la concurrence monopolistique, malgré un fort développement dans les années 1930
semble aujourd’hui abandonnée. Pourtant, parmi les nombreuses publications qui s’inscrivirent dans
le débat mené par les « jeunes loups » de Cambridge pour réformer la théorie marshallienne et
imposer la concurrence imparfaite1 se trouve un article discret, qui ne fera véritablement parler de
lui qu’après la seconde guerre mondiale : « The nature of the firm » publié par Ronald Coase en 1937
et dont l’étude continue de susciter l’intérêt d’un grand nombre de chercheurs.

Sous de nombreux aspects, l’article de Coase peut être perçu comme une contribution critique au
développement de la théorie de la concurrence monopolistique. Dès la première page, il inscrit sa
tentative de redéfinition de l’entreprise sous le constat qu’« il y a apparemment une tendance dans
la théorie économique à commencer l’analyse sur l’entreprise individuelle et non plus sur l’industrie
» [Coase 1937, p. 386]. Or, cette tendance est justement au cœur de la concurrence monopolistique
et amènera effectivement à rompre avec l’équilibre partiel en se tournant vers des analyses centrées
sur l’entreprise.

Coase n’est pourtant pas l’initiateur du débat sur le statut des organisations dans la théorie
économique. La plupart des questions concernant l’entreprise avaient déjà été posées avant lui, y
compris celles de sa croissance et de ses limites.

Ces questions sont intimement liées à l’émergence de la théorie de la concurrence imparfaite à


Cambridge. On peut plus précisément dater l’origine du débat sur l’entreprise à la controverse entre
Pigou et Sraffa des années 1926-1928, au cours duquel Pigou propose la notion « d’entreprise
d’équilibre » afin de résoudre les contradictions posées par la théorie marshalienne2 ; l’entreprise
d’équilibre serait une entreprise « moyenne » représentant les conditions de production de
l’industrie et dont l’étude permettrait des considérations générales sur la théorie de la valeur.

3. Les apports de la concurrence monopolistique et leurs limites

Dans l’esprit de ses fondateurs, la concurrence monopolistique n’a pas vocation à être un simple
outil microéconomique servant à l’analyse de phénomènes particuliers, mais se destine à fournir un
modèle général permettant de développer une théorie de la valeur pour l’ensemble des
marchandises d’une économie. Son ambition méthodologie est d’associer le formalisme de la théorie
marshallienne avec le réalisme des hypothèses.

Formellement, la concurrence monopolistique repose sur la disparition d’une seule hypothèse du


modèle de concurrence parfaite : l’hypothèse d’homogénéité des produits. Ainsi en concurrence
monopolistique, toutes les entreprises produisent des biens différenciés. Cette différenciation peut
être objective et découler des caractéristiques du produit ou de sa localisation ; elle peut aussi être
subjective et dépendre uniquement de la perception qu’en ont les consommateurs, différenciation
auxquels contribuent la marque ou la publicité.

Le raisonnement en concurrence monopolistique est un raisonnement en deux temps fondé sur deux
équilibres : l’équilibre de la firme et l’équilibre du groupe.

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