31/10/2020 La mode peut-elle jamais être durable?

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La mode peut-elle jamais être durable?

(Crédit d'image: Alamy / Javier Hirschfeld )

Par Christine Ro 11 mars 2020

La mode représente environ 10% des émissions de gaz à effet de serre de l'activité
humaine, mais il existe des moyens de réduire l'impact de votre garde-robe sur le
climat.

«Pendant des années, j'étais obsédée par l'achat de vêtements», dit Snezhina Piskova. «J'achèterais 10
paires de jeans très bon marché juste pour avoir plus de diversité dans ma garde-robe pour un prix
modique, même si j'ai fini par n'en porter que deux ou trois.»

Lorsqu'il s'agit de résister à l'attrait de la mode, Piskova fait face à un défi plus difficile que la plupart des
autres. En tant que rédactrice pour une entreprise de l'industrie de la mode, elle est entourée de
fashionistas. Et ça a été facile de suivre la marée.

Mais les conversations sur la crise climatique ont amené Piskova, qui vit à Sofia, en Bulgarie, à réfléchir
à l'impact de l'industrie et de ses propres habitudes d'achat.

L'industrie de la mode représente environ 10% des émissions mondiales de carbone et près de 20% des
eaux usées. Et si l' impact environnemental du vol est désormais bien connu, la mode absorbe plus
d'énergie que l'aviation et le transport maritime réunis .

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Les vêtements en général ont des chaînes d'approvisionnement complexes qui rendent difficile la prise en
compte de toutes les émissions provenant de la production d'un pantalon ou d'un nouveau
manteau. Ensuite, il y a la façon dont les vêtements sont transportés et éliminés lorsque le consommateur
n'en veut plus.

https://www.bbc.com/future/article/20200310-sustainable-fashion-how-to-buy-clothes-good-for-the-climate 1/6
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L'industrie de la mode est responsable de plus d'émissions de carbone que celles qui
proviennent de l'aviation (Crédit: Getty Images / Alamy / Javier Hirschfeld)

Alors que la plupart des biens de consommation souffrent de problèmes similaires, ce qui rend l'industrie
de la mode particulièrement problématique, c'est le rythme effréné du changement qu'elle subit non
seulement, mais qu'elle encourage. À chaque saison (ou microsaison) qui passe, les consommateurs sont
poussés à acheter les derniers articles pour rester à la mode.

Il est difficile de visualiser toutes les entrées qui entrent dans la production de vêtements, mais prenons le
denim comme exemple. L'ONU estime qu'une seule paire de jeans nécessite un kilogramme de coton. Et
comme le coton a tendance à être cultivé dans des environnements secs, la production de ce kilo nécessite
environ 7 500 à 10 000 litres d'eau. Cela représente environ 10 ans d'eau potable pour une personne.

Il existe des moyens de rendre le denim moins gourmand en ressources, mais en général, les jeans
composés d'un matériau aussi proche que possible de l'état naturel du coton utilisent moins d'eau et des
traitements dangereux à produire. Cela signifie moins de blanchiment, moins de sablage et moins de
prélavage.

Le matériau élasthanne extensible de nombreux jeans à la mode est

fabriqué à partir de matériaux synthétiques dérivés du plastique, ce
qui réduit la recyclabilité et augmente encore l'impact
environnemental.
Malheureusement, cela signifie également que certains des types de jeans les plus populaires sont les plus
durs de la planète. Par exemple, les teintures textiles polluent les plans d'eau, avec des effets dévastateurs
sur la vie aquatique et l'eau potable. Et le matériau élasthanne extensible tissé dans de nombreux styles à
la mode de jeans serrés est fabriqué à partir de matériaux synthétiques dérivés du plastique, ce qui réduit
la recyclabilité et augmente encore l'impact environnemental .

Le fabricant de jeans Levi Strauss estime qu'une paire de ses jeans emblématiques 501 produira
l'équivalent de 33,4 kg d'équivalent en dioxyde de carbone sur toute sa durée de vie - à peu près la
même chose que parcourir 69 miles dans une voiture américaine moyenne. Un peu plus d'un tiers de ces
émissions proviennent de la production de fibres et de tissus , tandis qu'un autre 8% provient de la
coupe, de la couture et de la finition des jeans. L'emballage, le transport et la vente au détail représentent
16% des émissions tandis que les 40% restants proviennent de l'utilisation par les consommateurs -
principalement du lavage des jeans - et de leur mise en décharge.

Une autre étude sur des jeans fabriqués en Inde contenant 2% d'élasthanne a montré que la production de
fibres et de tissu en denim libérait 7 kg de plus de carbone que ceux de l'analyse de Levi. Cela suggère
que le choix de produits en denim brut aura moins d'impact sur le climat.

Mais il est également possible de chercher d'autres moyens de réduire l'impact de votre jean en regardant
l'étiquette. Des programmes de certification comme la Better Cotton Initiative et la Global Organic
Textile Standard peuvent aider les consommateurs à déterminer le degré de vert de leur denim (bien que
ces programmes ne soient pas parfaits - beaucoup souffrent d'un manque de financement et les chaînes
d'approvisionnement complexes pour le coton peuvent le rendre difficile à compte d'où tout cela vient).

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La culture du coton nécessaire pour une seule paire de jeans nécessite une énorme quantité
d'eau, tandis que la teinture et les processus de fabrication en utilisent encore plus (Crédit: Getty
Images / Javier Hirschfeld)

Certains fabricants travaillent également sur des moyens de réduire l'impact environnemental de la
production de leurs jeans, tandis que d'autres ont développé des moyens de recycler le denim ou même
les jeans qui se décomposeront en quelques mois une fois compostés .

Ce n'est pas du coton, mais du polyester polymère synthétique qui est le tissu le plus couramment utilisé
dans les vêtements. À l'échelle mondiale, «65% des vêtements que nous portons sont à base de
polymères», déclare Lynn Wilson, experte en économie circulaire, qui, pour son doctorat à l'Université de
Glasgow, se concentre sur le comportement des consommateurs en matière d'élimination des vêtements.

Environ 70 millions de barils de pétrole par an sont utilisés pour fabriquer des fibres de polyester dans
nos vêtements. Des vestes imperméables aux écharpes délicates, il est extrêmement difficile de s'éloigner
de tout. Cela tient en partie à la commodité - le polyester est facile à nettoyer et durable. Il est également
léger et peu coûteux.

Mais une chemise en polyester a le double de l'empreinte carbone par rapport à une chemise en
coton. Une chemise en polyester produit l'équivalent de 5,5 kg de dioxyde de carbone contre 2,1
kg pour une chemise en coton.

Environ 70 millions de barils de pétrole par an sont utilisés pour

fabriquer des fibres de polyester dans nos vêtements
Le passage au tissu de polyester recyclé peut aider à réduire les émissions de carbone - le polyester
recyclé libère la moitié à un quart des émissions de polyester vierge. Mais ce n'est pas une solution à
long terme , car le polyester met des centaines d'années à se décomposer et peut entraîner la fuite de
microfibres dans l'environnement.

Mais les matériaux naturels ne sont pas nécessairement durables non plus, s'ils nécessitent d'énormes
quantités d'eau, de colorant et de transport. Le coton biologique est peut-être meilleur pour les ouvriers
agricoles qui seraient autrement exposés à d' énormes niveaux de pesticides , mais la pression sur l'eau
demeure .

Cependant, de nombreuses innovations sont consacrées à la fabrication de tissus à faible impact.

La biocouture, ou mode fabriquée à partir de matériaux plus respectueux de l'environnement, est de plus
en plus une affaire de taille. Certaines entreprises cherchent à utiliser des déchets de bois , de fruits et
d'autres matériaux naturels pour créer leurs textiles. D'autres essaient des moyens alternatifs de teindre
leurs tissus ou recherchent des matériaux qui se biodégradent plus facilement une fois jetés.

Echanger des vêtements avec des amis peut rafraîchir votre garde-robe et apporter une
nouvelle dimension intéressante à votre amitié (Crédit: Getty Images / Javier Hirschfeld)

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Mais l'empreinte carbone de nos vêtements peut également être réduite par d'autres moyens. La façon
dont nous achetons a un grand impact.

Certaines recherches suggèrent que les achats en ligne peuvent avoir une empreinte carbone plus
faible que de se rendre dans les magasins traditionnels pour acheter des produits, en particulier si les
consommateurs vivent loin. Mais l'essor des achats en ligne a également entraîné des changements dans le
comportement des consommateurs, contribuant à une culture de la mode rapide où les consommateurs
achètent plus que ce dont ils ont besoin, se font livrer à leur porte, puis retournent une grande partie de
leurs achats après les avoir essayés.

Le retour d'articles peut effectivement doubler les émissions liées au transport de vos marchandises , et
si vous tenez compte des échecs de collecte et de livraison, ce nombre peut encore augmenter.

Il peut également être moins coûteux pour les détaillants en ligne et les marques de mode de vider ou
de brûler les produits retournés , plutôt que d'essayer de leur trouver une autre maison. Cela signifie
non seulement que les émissions de gaz à effet de serre produites lors de la fabrication des vêtements sont
gaspillées, mais que d'autres émissions sont libérées à mesure qu'elles pourrissent ou
brûlent. L'Environmental Protection Agency des États-Unis estime qu'en 2017, 10,2 millions de tonnes
de textilesse sont retrouvées dans des décharges, tandis que 2,9 millions de tonnes supplémentaires ont
été incinérées. Au Royaume-Uni, environ 350 000 tonnes de vêtements se retrouvent dans les
décharges chaque année.

Piskova échange périodiquement des vêtements avec ses amis, ce

qui leur permet non seulement de rafraîchir leur propre garde-robe,
mais les aide également à se sentir plus proches les uns des autres.
Un moyen simple de réduire l'empreinte des achats en ligne consiste alors à ne commander que ce que
nous voulons vraiment et avons l'intention de conserver. Selon la Banque mondiale, 40% des vêtements
achetés dans certains pays ne sont jamais utilisés.

Piskova a elle-même essayé de s'éloigner de la culture de la mode rapide en apprenant à apprécier ce

qu'elle a déjà plutôt que ce qu'elle pourrait avoir. Mais se détacher d'un état d'esprit obsédé par la mode
n'a pas été facile. Pour aider, Piskova résiste à se rendre dans des endroits où elle ressent une pression
pour consommer, comme les centres commerciaux. Elle échange également périodiquement des
vêtements avec ses amis, ce qui leur permet non seulement de rafraîchir leur propre garde-robe, mais les
aide également à se sentir plus proches les uns des autres. Et elle a également appris à adopter de petites
imperfections sur ses vêtements, plutôt que de les voir comme une excuse pour acheter plus.

«Les gens sont tellement prudents avec leurs vêtements, aiment ne pas avoir de rayures sur eux ou avoir
des trous ou quoi que ce soit,» dit Piskova. «Mais quand on y pense, ça fait partie des vêtements. Vous
vous souvenez d'une fois où vous êtes allé à un festival, où vous avez déchiré votre chemise ou quelque
chose du genre, et c'est un bon souvenir.

Le nombre de fois que vous portez un vêtement peut également faire une grande différence dans son
empreinte carbone globale. Des recherches menées par des scientifiques de l'Institut Chalmers de
technologie de Göteborg, en Suède, ont révélé qu'un t-shirt en coton moyen pouvait libérer un peu plus
de 2 kg d'équivalent de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, tandis qu'une robe en polyester
libérerait l'équivalent de près de 17 kg de dioxyde de carbone.

Parfois, le meilleur moyen de réduire l'impact de vos choix de mode sur l'environnement est de
se libérer du troupeau (Crédit: Getty Images / Javier Hirschfeld)

Ils ont toutefois estimé que le t-shirt moyen en Suède est porté environ 22 fois par an, alors que la robe
moyenne n'est portée que 10 fois. Cela signifierait que la quantité de carbone libérée par usure est
plusieurs fois plus élevée pour la robe.

Selon la Fondation Ellen MacArthur, le nombre moyen de fois qu'un vêtement est porté a diminué de
36% entre 2000 et 2015 . Au cours de la même période, la production de vêtements a doublé. Ces gains
se sont fait au détriment de la qualité et de la longévitédes vêtements.

Un certain nombre d'enquêtes publiques suggèrent également que beaucoup d'entre nous ont des
vêtements dans nos garde-robes que nous ne portons presque jamais. Selon une enquête, près de la
moitié des vêtements de la garde-robe moyenne des Britanniques ne sont jamais portés, principalement
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parce qu'ils ne vont plus ou ne sont plus à la mode. Un autre a constaté qu'un cinquième des
articles appartenant aux consommateurs américains n'étaient pas portés.

Il est clair qu'investir dans des vêtements de meilleure qualité, les porter plus souvent et les conserver plus
longtemps, est l'arme pas si secrète pour lutter contre l'empreinte carbone de vos vêtements. Au
Royaume-Uni, continuer à porter activement un vêtement pendant neuf mois de plus pourrait réduire ses
impacts environnementaux de 20 à 30%.

Naturellement, certaines entreprises de vêtements ont flairé une opportunité ici. Les services de location
de vêtements, par exemple, sont particulièrement attrayants à l'ère des médias sociaux où certaines
personnes hésitent à être vues en ligne portant la même tenue plus d'une fois. Pour ceux qui veulent bien
paraître dans leurs photos en ligne mais qui ont encore moins d'impact sur l'environnement, il y a la
tendance éphémère de la mode numérique , ou des vêtements conçus pour n'apparaître en ligne qu'en se
superposant à vos images.

Le t-shirt moyen en Suède est porté environ 22 fois par an, tandis
que la robe moyenne n'est portée que 10 fois
Acheter moins, c'est aussi prendre davantage soin des vêtements. Des sites Web comme Love Your
Clothes , mis en place par l'association britannique de recyclage WRAP, offrent des conseils sur la
réparation et la prolongation de la durée de vie des vêtements, ce qui peut réduire l'empreinte carbone des
vêtements.

Mais s'attaquer aux raisons sous-jacentes pour lesquelles nous achetons trop de vêtements, mais sous-
utilisés, pourrait également aider. Dans une société consumériste, les gens sont formés pour trouver la
mode rapide agréable et addictive.

«Beaucoup de choses que nous achetons remplissent une sorte de fonction en nous-mêmes - en particulier
des articles de mode», explique Mike Kyrios, un psychologue clinicien qui étudie les troubles mentaux à
l'Université Flinders en Australie. Les personnes qui ont une faible estime de soi ou qui s'inquiètent de
leur statut sont particulièrement susceptibles d'utiliser les dépenses excessives pour se sentir «à leur
place», explique-t-il. Tout comme les personnes sensibles aux récompenses, les centres de récompense du
cerveau sont en effet ceux qui sont le plus activés par les achats impulsifs .

Les achats en ligne signifient également que l'impulsion d'achat est plus difficile à contrôler, car les
magasins Internet sont ouverts 24h / 24 et 7j / 7 - y compris, comme le dit Kyrios, les moments «où vos
capacités de prise de décision sont à leur minimum».

Bien que les estimations varient, l'une est qu'environ 5% de la population présente un comportement
d'achat compulsif. «Le problème est que c'est bien caché», dit Kyrios. «Les gens ne se présentent pas au
traitement, les gens ne reconnaissent pas que c'est un problème.»

Une solution pourrait être de simplement rationner le temps que vous passez à regarder des vêtements en
ligne, mais peut-être une meilleure approche consiste-t-elle à trouver des moyens moins coûteux d'obtenir
le sentiment de récompense recherché par les sur-dépensiers. Les consommateurs grand public peuvent se
gratter pour de nouveaux vêtements en achetant dans des magasins de vêtements vintage et d'occasion.

Porter nos vêtements ne serait-ce que quelques mois de plus peut réduire leur impact sur la
planète (Crédit: Alamy / Javier Hirschfeld)

«Les vêtements d'occasion donnent une seconde vie aux vêtements et ralentissent ce cycle de mode
rapide», déclare Fee Gilfeather, experte en mode durable au sein de l'association caritative Oxfam. "Je
dirais donc que les vêtements d'occasion sont en fait l'une des solutions au défi de la surconsommation."

La réduction du lavage peut également aider à réduire davantage l'empreinte carbone de votre
garde - robe , tout en contribuant à réduire la consommation d'eau et le nombre de microfibres jetées
dans la machine à laver.

«Vous n'avez pas besoin de laver les vêtements aussi souvent que vous le pensez», dit Gilfeather. Elle
suspend certaines de ses robes à l'air, par exemple, plutôt que de les laver après chaque usure. «Réduire la
quantité de linge à laver est le meilleur moyen de s'assurer que les plastiques ne pénètrent pas dans le
système d'eau.

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Jeter les vêtements pour qu'ils finissent dans une décharge ou être
incinérés entraîne simplement plus d'émissions
La manière dont vous vous débarrassez des vêtements à la fin de leur vie utile est également
importante. Les jeter pour les mettre en décharge ou les incinérer entraîne simplement plus
d'émissions. La meilleure approche est peut-être de les transmettre à des amis ou de les emmener dans des
magasins de charité s'ils sont encore assez bons pour être portés. Cependant, les individus doivent faire
attention à ne pas utiliser cela comme un moyen de libérer de l'espace simplement pour acheter de
nouveaux vêtements, ce qui, selon les recherches de Wilson, est courant.

Lorsque des vêtements ont été portés ou endommagés de manière irréparable, la manière la plus
écologique de les éliminer est de les envoyer au recyclage. Le recyclage des vêtements est encore
relativement nouveau pour de nombreux tissus, mais de plus en plus de vêtements en coton et en
polyester peuvent désormais être transformés en nouveaux vêtements ou autres articles. Certains grands
fabricants ont maintenant commencé à utiliser des tissus recyclés, mais il est souvent difficile pour les
consommateurs de trouver des endroits où emporter leurs vieux vêtements.

Bon nombre des changements nécessaires pour rendre les vêtements plus durables doivent être mis en
œuvre par les fabricants et les grandes entreprises qui contrôlent l'industrie de la mode. Mais en tant que
consommateurs, les changements que nous apportons tous à notre comportement non seulement
s'additionnent, mais peuvent également entraîner des changements dans l'industrie.

Selon Gilfeather, nous pouvons tous faire une différence en étant plus attentifs en tant que
consommateurs.

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