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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

– ‫ اﻟﻄﺎھﺮ ﻣﻮﻻي‬.‫ﺟـــــــﺎﻣﻌﺔ ﺳﻌﯿﺪة – د‬


UNIVERSITE DE SAÏDA – Dr MOULAY TAHAR –

Faculté de Technologie

Département de Génie Civil et d’Hydraulique

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du Diplôme de MASTER en Génie Civil

Spécialité : Structures

Par : Mr BOUCHIKHI OMAR


Mr TAHIR MOHAMED

Thème
CONTRIBUTION A L’ETUDE DU MATERIAU BETON DE
LA REGION DE SAIDA
- HISTORICITE ET ENQUETE -
Soutenu, le 28/ 06 / 2018, devant le jury composé de :

Mr : REZGANI LAID. Président

Mr : B.TOUIL Encadreur

Mme : GHEFIR M. Examinatrice

Mme : BENGUEDIAB S. Examinatrice

-1-
Au terme de ce travail, nous remercie le BON DIEU tout puissant qui nous a donné la
force et la volonté d’achever cette réalisation et nous lui rendons grâce.

Nous adressons nos sincères remerciements à notre enseignant et notre encadreur


Monsieur B.TOUIL, pour ses nombreux conseils, son aide précieuse et sa compréhension
durant l’élaboration de cette recherche.

Nous tenus également à remercier tous les membres du jury (président et


examinateurs) d’avoir accepté d’examiner ce modeste travail.

Nous n’oublie pas de remercier tous les enseignants et le chef de département de


Génie Civil à l’Université de SAIDA, Monsieur H.EIMER

Nous remercie aussi Mr Z.Berrazoug , chef de service de l’ANSRIF, pour son aide ainsi
que Mr Mhamdi, chef de service de CTC de Saida et Mr Daho ingénieur des mines -
direction DMI de Saida et Mr benyamina, professeur de Génie Civil pour les informations
utiles durant la période de notre recherche.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette recherche et
nous espèrerons qu’elle ouvrera la porte pour d’autres thématiques plus avancées.
Le fruit de nos progrès et la récolte de nos recherches seront offerts à nos deux étoiles
Brillantes nos très chers parents et nos femmes, que Dieu tout Puissant les garde pour
nous éternellement. A nos frères, nos chères sœurs et à tout le personnel de la faculté de
Technologie

-2-
RESUME

Le béton est devenu un matériau de construction presque mythique car il a


supplanté de manière hégémonique l’ensemble des autres produits utilisés dans le
domaine du bâtiment et ouvrages d’art.
Le travail que nous avons effectué s’inscrit dans le cadre d’un projet de
recherche, consacré à l’élaboration d’une banque de données par rapport à
l’historicité de l’utilisation du matériau béton d’une part, et d’autre part à la
connaissance de la réalité de la fabrication de ce matériau de construction en Algérie
et plus particulièrement dans la ville de Saida.
La recherche que nous avons faite nous a amené à élaborer une banque de
données dont l’exploitation nous a conduit à distinguer les périodes et modes de
constructions par rapport aux projets réalisés depuis la période coloniale jusqu’à nos
jours, tout en évaluant l’état actuel de ces dits projets. De plus l’enquête effectuée
sur terrain, en étudiant quelques projets utilisant le béton comme matériau principal
de construction dans la wilaya de Saida, nous a permis d’identifier les moyens et
matériels utilisés ainsi que les matériaux et formulation servant à leur réalisation.

Mots clés : Matériau béton, historicité, banque de données, enquête sur béton,
vieillissement, Saida
.

-3-
ABSTRACT

Concrete has become a building material almost mythical because it has replaced in
a hegemonic manner all other products used in the field of building and engineering
structures.
The work we have done is part of a research project, devoted to the
development of a databank with respect to the historicity of the use of concrete
material on the one hand, and on the other hand to the knowledge of the reality of
the manufacture of this building material in Algeria and more particularly in the city
of Saida.
Our research has led us to develop a data bank whose exploitation has led us to
distinguish the periods and modes of construction from projects carried out since the
colonial period until today, and evaluating the current status of these projects.
Moreover, the field survey, by studying some projects using concrete as the main
material of construction in Saida’s city, enabled us to identify the means and
materials used as well as the materials and formulation used for their realization.

Key words: Concrete material, historicity, data bank, concrete survey, aging, Saida.

-4-
‫اﻟﻤﻠﺨْــــــﺺ‬

‫أﺻﺒﺤﺖ اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ﻣﺎدة ﺑﻨﺎء أﺳﻄﻮرﯾﺔ ﺗﻘﺮﯾﺒﺎ‪ .‬ﻷﻧﮭﺎ اﺳﺘﺒﺪﻟﺖ ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ ﻣﮭﯿﻤﻨﺔ ﻟﺠﻤﯿﻊ اﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻷﺧﺮى‬
‫اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﺔ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل ﻣﻨﺸﺂت اﻟﺒﻨﺎء واﻟﻤﻨﺸﺂت اﻟﻔﻨﯿﺔ‪.‬‬
‫إن اﻟﻌﻤﻞ اﻟﺬي ﻗﻤﻨﺎ ﺑﮫ ھﻮ ﺟﺰء ﻣﻦ ﻣﺸﺮوع ﺑﺤﺚ ﻣﻜﺮس ﻻﻋﺪاد ﺑﻨﻚ ﻣﻌﻠﻮﻣﺎت ﻓﯿﻤﺎ ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺑﺘﺎرﯾﺦ اﺳﺘﺨﺪام‬
‫اﻟﻤﻮاد اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﯿﺔ ﻣﻦ ﺟﮭﺔ ‪ ،‬و ﻣﻦ ﻧﺎﺣﯿﺔ أﺧﺮى إﻟﻰ ﻣﻌﺮﻓﺔ ﺣﻘﯿﻘﺔ ﺗﺼﻨﯿﻊ ھﺬه اﻟﻤﻮاد اﻟﺒﻨﺎء ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ وﻋﻠﻰ‬
‫اﻷﺧﺺ ﻓﻲ ﻣﺪﯾﻨﺔ ﺳﻌﯿﺪة‪.‬‬
‫ﻟﻘﺪ ﻗﺎدﻧﺎ ﺑﺤﺜﻨﺎ إﻟﻰ اﻋﺪاد ﺑﻨﻚ ﺑﯿﺎﻧﺎت ﺣﯿﺚ أﻓﺎدﻧﺎ اﺳﺘﻐﻼﻟﮫ إﻟﻰ اﻟﺘﻤﯿﯿﺰ ﺑﯿﻦ ﻓﺘﺮات وﻃﺮق ﺑﻨﺎء اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ‬
‫اﻟﺘﻲ ﻧﻔﺬت ﻣﻨﺬ اﻟﻔﺘﺮة اﻻﺳﺘﻌﻤﺎرﯾﺔ ﺣﺘﻰ اﻟﯿﻮم ‪ ،‬ﻣﻊ ﺗﻘﯿﯿﻢ اﻟﻮﺿﻊ اﻟﺤﺎﻟﻲ ﻟﮭﺬه اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ‪ .‬وﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ ‪ ،‬ﻣﻜﻨﻨﺎ‬
‫اﻟﺘﺤﻘﯿﻖ اﻟﻤﯿﺪاﻧﻲ ‪ ،‬ﻣﻦ ﺧﻼل دراﺳﺔ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﺨﺪم اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ﻛﻤﺎدة رﺋﯿﺴﯿﺔ ﻟﻠﺒﻨﺎء ﻓﻲ وﻻﯾﺔ ﺳﻌﯿﺪة‬
‫‪ ،‬ﻣﻦ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ واﻟﻤﻮاد اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﺔ وﻛﺬﻟﻚ اﻟﻤﻮاد واﻟﺼﯿﻎ اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﺔ ﻓﻲ ﺗﺤﻘﯿﻘﮭﺎ‪.‬‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‪ :‬ﻣﺎدة ﺧﺮﺳﺎﻧﯿﺔ ‪ ،‬ﺗﺎرﯾﺦ ‪ ،‬ﺑﻨﻚ ﻣﻌﻠﻮﻣﺎت ‪ ،‬ﺗﺤﻘﯿﻖ ‪ ،‬ﺷﯿﺨﻮﺧﺔ اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ‪ ،‬ﺳﻌﯿﺪة‪.‬‬

‫‪-5-‬‬
SOMMAIRE

Résumé……………………………………………………………………................................ III
Liste des figures ……………………………….............................................................. ...... ...... IX
Liste des photos ………………………………………………………...………….................... IX
Liste des tableaux...……………………………………………………………………....... ...... X

INTRODUCTION GENERALE
Introduction generale .................................................................................................. ...... ...... 2

CHAPITRE 1 : HISTORICITÉ ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON………………. 4

1.1 INTRODUCTION………………………………………………………………….....… 5
1.2 HISTOIRE DU BETON ……………………………………………………………… 5
1.3 DEVELOPPEMENT ET REVOLUTION DU BETON :……………... ………… 8

1.4 PRESENTATION DU BETON …………………………………………………..... 9

1.5 LES TYPES DES BETONS UTILISÉS……………………………………………… 10


1.6 FORMULATION D’UN BETON ORDINAIRE……………………………………… 14
1.7 CONCLUSION …………………………………………………………….............. 15

CHAPITRE 2 : ELABORATION DE LA BASE DES DONNEES………………………… 16

2.1.INTRODUCTION…………………………………………………………………... 17
2.2APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE :…………………………………………......... 18
2.3 DISTRIBUTION DES PROJETS PAR SECTEURS :……………………………… 20
2.4 CLASSIFICATION DES PROJETS PAR ZONES :………………………………. 21
2.5 EVOLUTION CHRONOLOGIQUE DU BETON A SAIDA :…………………….. 23
2.6 CONCLUSION :……………………………………………………………………. 27

-6-
CHAPITRE 3 : PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BETON………………… 28

3.1 INTRODUCTION…………………………...…………………………………………...... 29
3.2 PERFORMANCES DU BETON …………………………………………………………. 29

3.2.1 Resistance d’un Béton :………...................................................................................... 29


3.2.2 Classes de Resistance a la Compression :……………………………………………… 30
3.2.3 Classes de Resistance d’un Béton Ordinaire :…… …………………………………... 30
3.2.4 Classes de résistance des bétons légers :………………………………………… 32
3.3 CLASSES D'EXPOSITION DU BETON :………………………………………………. 32
3.3.1. Classes d’Exposition Courantes ……………………………………………………. 33
3.3.2. Les Classes d’Exposition Particulières :……………………………………………. 34
3.4 VIEILLISSEMENT DU BETON :……………………………………………………….. 35
3.4.1 CAS DE L’INSTITUT TECHNIQUE DE L’ENSEIGNEMENT (ITE) :………… 35
3.4.1.1 Présentation de l’ouvrage:………………………………………………………… 35
3.4.1.2. Constats et désordres :…………………………………………………………….. 36
3.4.1.3. Interprétation des désordres ………………………………………………………. 37
3.4.1.4. Avis et recommandations :………………………………………………………… 37
3.4.2. CAS DE LA SALLE DES SPORTS A AIN EL HADJAR :……………… 37

3.4.2.1. Description structurelle de l’ouvrage :……………………………………………. 37


3.4.2.2. Désordres et constats :…………………………………………………………… 38
3.4.2.3. Interprétation des désordres :……………………………………………………… 40
3.4.2.4. Avis et recommandations :………………………………………………………… 40
3.4.3 CAS DE CADRAN SOLAIRE :....................................................................... 41
3.4.3.1 Présentation de l’ouvrage: ………………………………………………………… 41
3.4.3.2. Désordres et constats :……………………………………………………………. 41
3.4.3.3 Avis et recommandations : ………………………………………………………… 42
3.5 CONCLUSION….………………………………………………………………………. 43

CHAPITRE 4 : ENQUETE INSITU SUR LE MATERIAU BETON……….. 44

4.1 INTRODUCTION ……………………………………………..................................... 45


4.2 POTENTIALITES MINIERES DE LA WILAYA DE SAIDA :…………………... 45

4.2.1 Roches pour agrégats :…………………………………………………………… 45

-7-
4.2.2 Calcaire pour ciment et chaux :………………………………………………… 45
4.2.3 Argile pour ciment :……………………………………………………………… 46
4.2.4 Argile pour briques……………………………………………………………… 46
4.2.5 Sable de construction …………………………………………………………….. 46
4.2.6 Tuf pour travaux publiques :……………………………………………………… 46
4.2.7 Pierres décoratives :………………………………………………………………. 46
4.2.8 Indices métallifères :……………………………………………………………… 46
4.3 CANEVAS RELATIFS AUX CARRIERES :……………………………………….. 48
4.3.1 Provenance des agrégats (sable et gravier):……………………………………….. 48
4.3.2 Autres Substances (matière) : …………………………………………….. 50
51
4.4 ENQUETE IN SITU …………………………………………

4.4.1 ENQUETE SUR LE PROJET DES 1900 LOGEMENTS : ……………………… 52


4.4.1.1 Présentation de projet :………………………………………………………. 52
4.4.1.2 Présentation de l’enquête :……………………………………………………. 53
4.4.2 ENQUETE SUR LE PROJET VIADUC AU PK148………………………………….. 58
4.4.2.1 Présentation du projet :………………………………………………………… 58
4.4.2.2 Présentation de l’enquête :……………………………………………………... 59
4.4.2.3 Infrastructure : semelles…………………………………….………………... 59
4.4.2.4 Super structure : les piles. ……………………………………………………. 61
4.4.2.5 Superstructure : culée …………………………………………………………. 62
4.4.2.6 Superstructure : tablier :……………………………………………………….. 63
4.5 CONCLUSION :………………………………………………………………………... 65

CONCLUSIONS GENERALES ………………………………………………………………. 67


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………...…………………..………………. 70
ANNEXES……………………………………………………………………………………….. 72

-8-
LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 : Barque en ciment armé de Lambot (1848) ………………………………………... 7


Figure 1.2 : L’immeuble Hennebique à Paris(1898) ……………………………………………. 7
Figure 1.3 : Exemple de réalisation montrant l’évolution des ouvrages en Béton-armé…………. 9
Figure 1.4 : Mise en œuvre de béton autoplaçant sur des armatures…………………………... 11
Figure 1.5 : Construction d'une maison en béton cellulaire……………………………………… 13
Figure 2.1 : Représentation graphique de la Distribution des projets par secteurs ……………… 20
Figure 2.2 : Vue aérienne de la ville de Saïda et l’extension…………..………………………… 22

Figure 2.3 : Vue partielle de la ville (intra muros) ……………………………………………….. 22

Figure 2.4 : La Mairie, siège de l’APC en 1885 ……………………………………………… 23


Figure 4.1 : Carte des ressources minières ...................................................................................... 47
Figure 4.2 : Carte des unités opérationnelles ……………………………………………….…………….. 50

LISTE DES PHOTOS

Photo 3.1 :Fissures dans les zones fragiles (Ouverture pour fenêtre)……………………………36
Photo 3.2:Fissures obliques dans Le mur de local technique…………………………..………..36
Photo 3.3: Fissure oblique sur touts longueur d’un mur de cloison …………………….…… 36
Photo 3.4 :Fissure oblique sur Le mur la façade…………………………………………….… 36
Photo 3.5 : ruine partielle au niveau de la façade latérale gauche……………………………...38
Photo 3.6 :Fissurations obliques sur les murs……………………………………….……...…..…38
Photo 3.7 : Rupture au niveau des nœuds au niveau du poteau…………………..…………… 39
Photo 3 .8 : Zoom sur le Cisaillement du poteau ………………………………........…….. ..39
Photo 3.9 : Zoom sur le cisaillement et rupture des poteau- poutre -profile nœuds ………... …39
Photo 3.10 : Eclatement et du béton et déplacement de la poutre périphérique …….……40
Photo 3.11 : Macro fissure entre la dalle et le mur……………………………………..…….….42
Photo 3.12: Fissure oblique dans le mur de local technique………………………..….……..42
Photo 4.1 : projet de 1900 logement AADL à Saida. (2018) …………………………….….……52
Photo 4.2 : projet de pont VIADUC. (2018) …………………………………………………….58

-9-
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1-1 : Exemples de formulation pour 1 m3 de BHP……………………………………...11


Tableau 2.1 : Fiche technique préconisée………………………………………………………....18
Tableau 2.2 : Présentation des projets recensés…………………………………………………...19
Tableau 2.3 : Distribution et le pourcentage des projets par zones……………………………….21
Tableau 2.4 : Matériaux utilisés en Période 1857-1940…………………………………………..24
Tableau 2.5 : l’emploi des matériaux (Période 1941-1980)……………………………………....24
Tableau 2.6 : l’emploi des matériaux (Période 1981-1990)………………………………………25
Tableau 2.7 : l’emploi des matériaux (Période 1991 à ce jour)…………………………………...26
Tableau 3.1 : classes de la résistance du béton et leur domaine d’utilisation…………………..…31
Tableau 3.2 : classes de la résistance du béton léger et leur domaine d’utilisation……………….32
Tableau 3.3 : classes d’exposition courantes et leurs Caractéristiques de l’environnement………33
Tableau 3.4 : Classes d’exposition particulières et leurs caractéristiques de l’environnement… .34
Tableau 4.1 : Provenance des agrégats………………………………… …………………….49
Tableau 4.2 Provenance des autres matières………………………………………………………50
Tableau 4.3 : Caractéristique du ciment……………………………………......…………...….…53
Tableau 4.4 : Identification et composition du béton……………………………………………..54
Tableau 4.5 : analyse granulométrique des granulats …………………………………..…….….55
Tableau 4.6 : masses volumiques (apparentes ,absolues)/fines…………………………………..55
Tableau 4.7 : Résultats chimique des agrégats……………..…………………………….…..…..55
Tableau 4.8: Composition du béton………..…………………………………………………..…56
Tableau 4.9 :Classement des bétons selon la valeur d’affaissement…………………...…………56
Tableau 4.10 : Etat du béton utilisé…………………………………………………………….…56
Tableau 4.11 : Résultat d’écrasement a 3 jours…………………………………………………...57
Tableau 4.12 : Résultat d’écrasement a 7 jours………………………………………….………..57
Tableau 4.13 : Résultat d’écrasement a 28 jours………………………………………………….57
Tableau 4.14 : Analyse physique et chimique des agrégats pour la semelle………….………….59
Tableau 4.15 : Composition du béton pour la semelle…………………………………………….60
Tableau 4.16 : Résultat d’écrasement a 3,7,28 jours du béton pour la semelle…………………...60
Tableau 4.17 : L’analyse des agrégats physique et chimique du béton pour pile……………...….61
Tableau 4.18: Composition du béton pour une pile…………...………………….………...…..…61
Tableau 4.19 : Résultats d’écrasement du béton pour une pile………………………………..62
Tableau 4.20 : Analyse physique et chimique des agrégats …………..…………...……………..62
Tableau 4.21 : Composition du béton pour culée…………...………………………………...…..63
Tableau 4.22 : Résultats d’écrasement du béton pour culée………………………………..……..63
Tableau 4.23 : l’Analyse des agrégats physique et chimique du béton pour tablier……………....64
Tableau 4.24 : Composition du béton pour tablier………..…………………………………..…..64
Tableau 4.25 : Résultats d’écrasement du béton pour tablier………………………………....…..65
Tableau 4.26 : Récapitulation des informations de cette enquête ………………………………66

- 10 -
- 11 -
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GÉNÉRALE

L’homme a toujours cherché un meilleur moyen pour la construction de ces édifices en essayant
de trouver des constituants ayant une résistance certaine qui en ce mélangeant avec de l’eau serai
semblable à la résistance d’une Pierre. Pline l’Ancien rapporte dans ces écrits que les colonnes de
certains monuments égyptiens datant de plus de 4 000 ans ont été réalisées avec une pierre
artificielle fabriquée à partir d’un mélange de granulats et de gypse calciné. Les édifices des Grecs
et Romains ont été réalisés avec des matériaux dont les composants primaires étaient : un mélange
de sable, de pierres, de briques argileuses pilées et de chaux calcinée. Ainsi l’homme est arrivé à
concevoir le béton d’aujourd’hui qui est fabriqué à partir d'un mélange intime de ciment, de
granulats (fines et ultrafins), d'adjuvants et d'eau. Ces constituants sont dosés, en fonction de leurs
propriétés propres, dont la réaction importante est basée sur la microstructure de la pâte de ciment
afin d’obtenir un produit solide appelé béton et dont les caractéristiques physiques et mécaniques
peuvent être très supérieures à celles des roches les plus résistantes.
Cependant, l’évolution du matériau béton à base de ciment n’a cessé de répondre à l’ensemble
de certaines exigences dès la fin du 19ème siècle en offrant des propriétés jamais atteintes
auparavant. Ce qui lui a valu d’être adopté si universellement grâce aux différents critères
techniques et économiques et d’être utilisé par la suite de manière hégémoniale, éliminant ainsi les
matériaux ancestraux dans le domaine de la construction.
Afin de situer dans le temps l’évolution du béton comme matériau de construction dans le
domaine du bâtiment et travaux publics en Algérie et particulièrement dans la ville de Saida, le
présent mémoire a été élaboré dans un sens ou il nous donne une liste chronologique de l’histoire
d’utilisation du béton adopté dans certains ouvrages et de recenser les édifices importants avec
leurs fiches techniques. Cela a été mené en s’appuyant sur les archives de la wilaya de Saida ce
qui nous a conduit à récolter de l’information relative aux différents projets de
constructions en béton sur plus d’un siècle de réalisations dans la dite ville (1857 à 2016). Ainsi
cette recherche permettra l’élaboration d’une banque de données sur le matériau béton. Aussi un
état des lieux pourra être effectué sur certaines constructions en établissant un diagnostic sur les
différentes dégradations qui ont eu lieu ainsi que leurs origines et de présenter les
recommandations nécessaires pour d’éventuelles réhabilitations.
L’autre problématique de ce mémoire est consacrée aux aspects liés à la composition des bétons
en fonction de leurs emplois. Pour cela une enquête est entreprise sur quelques projets qui sont en
cours de réalisation afin d’étudier la qualité des bétons issus des matériaux locaux à savoir le
ciment et les granulats, en vue de combler un manque quasi-total de l’information liée aux

- 12 -
INTRODUCTION GENERALE

conditions et procédés utilisés pour la fabrication du matériau béton dans nos chantiers. A l’issu
de cette expertise, une constitution d’une banque de données est établit sur les matériaux, les
constituants et les bétons de la région de Saida. Nous tentons aussi de répondre en partie aux
attentes des praticiens et de remédier au problème des mauvais bétons qui se pose encore dans
notre région.
Pour répondre aux objectifs initiés précédemment dans le cadre de ce mémoire, l’organisation
suivante a été adoptée :
 Le premier chapitre est consacré à la recherche bibliographique porté sur l’historicité du
matériau béton et son développement révolutionnaire jusqu’à nos jours, tout en présentant
leurs compositions de base.
 Le deuxième chapitre concerne l’élaboration de la banque de données qui englobe les
projets étudiés avec toutes les informations utiles qui seront traitées à l’aide d’outils
appropriés.
 Le troisième chapitre reflète l’expertise menée sur certains ouvrages visités afin
d’identifier le comportement du béton dans le temps et son état de vieillissement.
 Le quatrième chapitre est dédié à une enquête sur site afin d’identifier les matériaux
locaux, la compostions du béton et la nature des agrégats utilisés, en prenant par la suite
2 cas à savoir le projet de 1900 logements du programme AADL au niveau de la commune
de Saida réalisée par l’entreprise SARL DINKISAN, et l’ouvrage d’art (viaduc au pk 148)
du tronçon de chemin de fer reliant les wilayas de Saida et Tiaret réalisée par l’entreprise
ASTALDI.
Enfin, nous finirons notre travail par une conclusion générale dont on reprend les principaux
résultats dégagés lors de cette recherche.

- 13 -
HISTORICITE ET EVOLUTION DU
MATERIAU BETON

- 14 -
CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

1.1 INTRODUCTION :
Développé sans cesse depuis la fin du XIXème siècle, le béton est aujourd’hui le matériau de
construction le plus répandu dans le monde Aujourd’hui, plus de 7 milliards de mètres cubes de
béton sont coulés chaque année dans le monde environ 2 milliards de tonnes [1]. Ce matériau
permet de construire des ouvrages de toute nature. Ainsi, le matériau béton, est devenu
irremplaçable dans le domaine de la construction, pour des raisons techniques et économiques.
Le présent chapitre passe en revue l’histoire du béton et met en exergue les changements ou
encore la révolution du béton à travers le temps, et les conditions de son développement depuis
qu’il a été adopté par excellence dans le domaine de construction.

1.2 HISTOIRE DU BETON :


Plusieurs phases historiques sont passé afin d’arriver à la confection du béton d’aujourd’hui qui
est le plus ancien matériau composite fabriqué à partir d'un mélange intime de ciment, de granulats
(fines et ultrafins), d'adjuvants et d'eau. Ces constituants sont dosés, en fonction de leurs propriétés
propres, afin d’obtenir après réactions physico-chimique entre eux, un produit solide dont les
caractéristiques physiques et mécaniques peuvent être très supérieures à celles des roches les plus
résistantes. Le comportement d’un béton dépend alors de la structure physico-chimique de la pâte
de ciment.
Le béton est connu sous sa forme ancestrale comme le mélange de chaux, sable et pierres. Il fut
découvert en premier lieu par les Cimmériens, les Phéniciens et les Égyptiens [2]. Les Romains
utilisaient, vers le 1er siècle, la pierre de chaux broyée et calcinée tout en se basant sur l’effet de
son durcissement soit à l’air libre –chaux grasse- ou bien sous l’eau –chaux hydraulique-. Dans ce
même contexte, ils développèrent l’art d'élaborer des mortiers hydrauliques par association de
chaux grasse et de pouzzolanes (cendres volcaniques du Vésuve exploitées à Pouzzoles) [3].
En 1756, l’anglais Smeaton, a marqué le début des découvertes modernes ; il se livra à de
longues investigations pour obtenir le meilleur mortier apte à bien durcir et à résister en milieu
marin. Il utilisé, finalement un mélange de pouzzolane italienne et de chaux fabriquée à partir de
calcaire argileux [4].
En 1817, Louis Vicat (1786-1861), procéda à l’analyse des matériaux naturels qui avaient
donné lieu à des propriétés hydrauliques tout en tentant d’élaborer des synthèses de ces matériaux,
et ce fut le résultat de ces observations qui lui a permis de dégager la loi d’hydraulicité.

- 15 -
CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Sa première publication en 1818 renferme trois sections :


1- Dans la première section ; Vicat étudie particulièrement la composition des différentes
chaux et le moyen de les obtenir artificiellement : l’action du feu sur les pierres calcaires et les
différents modes d’extinction.
2- Dans la deuxième section ; il traite les mortiers hydrauliques en mettant l’accent sur les
pouzzolanes naturelles et artificielles, sur leur emploi dans la composition des bétons, et enfin sur
l’effet du durcissement. Donc, il tire les trois paramètres principaux : durcissement, méthodes
d’extinction et le facteur temps.
3- Dans la troisième section, il traite les mortiers ordinaires : fonction du sable, la grosseur de
ses grains, l’exposition à l’air et l’effet du durcissement et la résistance ainsi acquise soit par force
tirante (la résistance à l’extension) ; ou par force portante (la résistance à l’écrasement) ; ou bien
par force transverse (la résistance à toute disjonction) [5].
Après ces études expérimentales fondées sur plus de 100 carrières à travers la France, il en tiré
plusieurs enseignements qui constituent jusqu'à nos jours la base des études sur le béton. Il arriva à
la résolution des problèmes de chaux hydraulique et donna la première étincelle vers la fabrication
des ciments, mortiers et bétons, en s’appuyant sur les paramètres clés : résistance, temps et
chargement qu’il soit permanent ou instantané.
La paternité du ciment Portland est habituellement attribuée à Joseph Aspdin de Leeds en
Angleterre conformément à son brevet du 21 octobre 1824. Il cuisait presque jusqu'à fusion un
mélange homogénéisé d'argile et de calcaire où il obtenait des nodules qu'il broyait finement.
Vient après l’installation des premiers fours par Pavin de Lafarge au Teil en 1830 qui préparent
l’avènement du béton.
Et en 1835, l'augmentation de la température de cuisson donne naissance au véritable ciment
Portland [6] .
Après 1844, les installations industrielles de fabrication du ciment sont apparues presque
simultanément (en Angleterre, en France, en Allemagne, etc.) [4].
La pratique du béton moulé apparaît au début du XIX siècle grâce à la rapidité de prise du
ciment naturel appelé à l’époque « ciment romain ».
Comme c’est en fait le mariage ciment-métal, appelé ciment armé, puis béton armé, qui va
donner au béton son plein essor.
L’apparition officielle de ce matériau procédé est associée à une fameuse barque construite par
J. L. Lambot en 1848 et présentée lors de l’exposition universelle de 1855 en France jusqu'à 1906
(date de la circulaire ministérielle règlementant l'usage du béton armé).

- 16 -
CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

L'invention du béton armé est attribuée à, lambot en 1848 qui fait flotter une barque en ciment
armé figure (1.1)

Figure 1.1 : barque en ciment armé de Lambot (1848)

En 1870, Joseph Monier a déposé les brevets relatifs à l’invention du béton armé, une
technique qui consiste à incorporer au béton des armatures en acier destinées à s'opposer et à
reprendre les contraintes de traction qui pourraient mettre en péril la pérennité de l'ouvrage.
En 1886, François Hennebique mis au point ce matériau composite et l’utilisé en 1898 pour la
construction le premier immeuble Hennebique à Paris est réalisé par Maillart (figure 1.2) et en
1899 le premier pont civil en béton armé de France [7].

Figure1.2 : L’immeuble Hennebique à Paris(1898)

En 1890, Anatole de Baudot, l’architecte de Montmartre, et l’ingénieur Cottançin, utilisèrent


les premiers monolithes de ciment armé, où les armatures et le ciment forment une pièce unique
lui donnant une grande résistance physique [8].
C. Simonnet a recensé une liste de 262 brevets relatifs au béton armé déposés en France
jusqu’en 1906. Une nette croissance des dépôts a été notée après 1892 et surtout à partir de 1895.
Ce nombre croissant de brevets était l’indice des premiers pas de succès du matériau et son
introduction dans le monde de la construction.
En France, une commission dite "du ciment armé" a été institué en 1901 afin d’étudier les
questions relatives à l’emploi du ciment armé et de procéder aux recherches nécessaires pour

- 17 -
CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

déterminer, dans la mesure du possible, les règles susceptibles d’être admises pour l’emploi dans
les travaux publics de ce mode de construction.
En date du 20 Octobre 1906, la circulaire ministérielle s’intitulant «instructions relatives à
l’emploi du béton armé » a déclaré la naissance des premières règles françaises de béton armé.
Elle comprenait trois documents distincts avec vingt cinq instructions : les instructions générales,
leurs explications détaillées ainsi que la rapport élaboré par la commission.
Dès 1906, une circulaire ministérielle fixe des instructions relatives à l’emploi du béton armé
"L'annexe au cours de construction en béton armé" contient les instructions ministérielles du 20
octobre 1906. Rabut en tant que président de la sous-commission chargée de l'étude des
constructions existantes a en effet, participé à la rédaction de ce 1er règlement français du béton
armé , cette réglementation encadre la formule officielle de composition du béton.
En 1908, Sied, découvrit le ciment alumineux par cuisson de bauxite et de calcaire.
Dès les années 1920, la profession se réorganisa pour faire face au nouveau marché de la
construction en béton. Les outils de production se perfectionnent. Les matières premières (sable,
gravier, ciment) sont disponibles partout. Peu à peu, la pierre cède le pas au béton.
En 1928, Eugène Freyssinet a inventé une nouvelle technique celle du béton précontraint, qui
consiste à tendre (comme des ressorts) les aciers constituant les armatures du béton. Cette
technique, relativement complexe, est généralement réservée aux grands ouvrages (ponts)
puisqu'elle nécessite la mise en œuvre d'encombrantes « pièces d'about » (dispositifs mis en place
de part et d'autre de l'ouvrage et permettant la mise en tension des câbles) [9].
A partir des années 1930, Pierre Luigi Nervi, conçoit des ouvrages en exploitant un procédé
constructif de son cru fondé sur l'utilisation du Ferro-ciment. L'allègement de structure ainsi
obtenu permet de développer des portées considérables. Tout comme Freyssinet, Albert Caquot a
été sensibilisé au béton armé.

1.3 DEVELOPPEMENT ET REVOLUTION DU BETON :


Au XXe siècle, le béton se développera considérablement et, parallèlement, l’évolution de ses
techniques : usage croissant des adjuvants, béton prêt à l’emploi, matériel de mise en œuvre. Un
nouvel essor est apporté par l’invention, vers 1930, du béton précontraint par Eugène Freyssinet,
contenant des câbles d'acier en tension, béton allégé, grâce à des billes de polystyrène. Plus
récemment, les progrès actuels très rapides de ce matériau apparaissent à la fin des années 1980,
les bétons à hautes performances(BHP), avec une résistance à la compression supérieure à 50
MPa) , allié à la précontrainte, ce matériau révolutionne la construction des ouvrages d'art qui
deviennent plus fins, plus élancés et plus durables [7].

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Au début des années 1990, Bouygues, Lafarge et Rhodia explorent le domaine de l'ultra-haute
résistance, bien au-delà des 150 MPa. En 1997, ils déposent des brevets pour les Bétons Fibrés à
Ultrahautes Performances (BFUP).
Ancien, le béton, mais toujours vif : il n’arrête pas d’évoluer et d’offrir aux ingénieurs et à
l’esprit des architectes de nouvelles découvertes Bétons Innovants :
 les Bétons AutoPlaçants (BAP)
 les bétons auto-nettoyants et Autocicatrisants (BAN et BAC) ; catalogués parmi les
matériaux intelligents qui utilisent des techniques innovantes (ciment photo catalytique).
Ils s'imposent progressivement sur tous les chantiers depuis 1998 et trouvent leurs applications
aussi bien dans les fondations et dalles de maisons individuelles que dans les voiles d'ouvrages ou
de bâtiments [8].
Et donnent ses lettres de noblesse dans le domaine de la construction dont on peut citer entre
plusieurs ouvrages à titre d’exemple l’Arche de la Défense, et le pont de l’Île de Ré, etc….

Arche de la défense Pont de l’ile de ré


Figure 1.3: Exemple de réalisation montrant l’évolution des ouvrages en Béton-armé.

1.4 PRESENTATION DU BETON :


Le béton est un matériau de construction composite fabriqué à partir de granulats, sable,
graviers, cailloux ou pierres reliés entre eux par un liant. Ce liant « hydraulique » qui fait prise par
hydratation est couramment appelé « ciment » ; on obtient dans ce cas un béton de ciment. On
peut aussi utiliser un liant hydrocarboné « bitume », ce qui conduit à la fabrication du béton
bitumineux. Lorsque les agrégats utilisés avec le liant hydraulique se réduisent à des sables, on
parle alors de mortier (sauf si l'on optimise la courbe granulaire du sable et dans ce cas on parle de
béton de sable). Le béton frais associé à l'acier permet d'obtenir le béton armé qui est un matériau
qui résiste à la fois aux efforts de compression et de traction.

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Pendant plusieurs années, la partie cimentaire du béton était essentiellement constituée de


ciment Portland, une poudre obtenue en faisant cuire à 1450 °C un mélange bien proportionné de
calcaire et d'argile auquel on rajoute 5 % de gypse pour en contrôler le durcissement après
gâchage avec l’eau.
Actuellement, le ciment contient de plus en plus d'ajouts minéraux qui sont très souvent des
sous produits industriels (laitier de haut fourneau, cendres volantes de centrales thermiques,
fumées de silice, pouzzolanes naturelles, écorces de riz brûlées, mâchefers, etc.) qui, eux aussi,
réagissent avec l'eau pour durcir, mais moins vite que le ciment Portland.

1.5 LES TYPES DES BETONS UTILISÉS :


La classification des bétons utilisés dans le bâtiment, ainsi que dans les travaux publics
comprend plusieurs catégories.
a- Selon sa masse volumique (ρ): on peut classer un béton en quatre groupes:
 Bétons lourds: Les bétons lourds sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en
travaux publics, et pour tous les types d'ouvrages quels qu'ils soient.
Les bétons lourds sont la base de tous les bétons, chaque "béton spécial" décrit sur ce site est
un dérivé des bétons courants par addition de produits ou d'adjuvants permettant l'amélioration
de certaines caractéristiques ou propriétés (thermiques, acoustiques, etc.), ou par modification
des proportions des constituants.
Et la masse volumique ρ varie entre 1800 et 2500 kg/m3. Ils sont les plus utilisés, aussi
bien dans le bâtiment qu'en travaux publics. Ils peuvent être armés ou non, en outre ils sont
sollicités en flexion, ou en précontraintes.
Le béton lourds peut aussi être classé en fonction de la nature des liants : Béton de ciment
Béton silicate (Chaux) ; Béton de gypse ; Béton asphalte.
Lorsque des fibres (métalliques, synthétiques ou minérales) sont ajoutées, on distingue :
- Les bétons renforcés de fibre (BRF) qui sont des bétons "classiques" qui contiennent des
macrofibres (diamètre ~1 mm) dans une proportion volumique allant de 0,5% à 2%
- Les bétons fibrés à ultra haute performance (BFUHP) qui sont des bétons qui contiennent
des micro -fibres (diamètre > 50 μm ou un mélange de macro- fibres et de micro- fibres) [7].
- Les bétons autoplaçants (BAP) : caractérisé par son hyper fluidité, se différencie des bétons
traditionnels par ses propriétés à l’état frais. En effet, le BAP, grâce aux différents constituants
qui le composent, a la capacité de se mettre en place par lui-même là où il est appliqué, sans
avoir recours à un système de vibration pour l’homogénéiser, répondent à des critères
d'homogènéité et de stabilité et garantissent un bon remplissage du coffrage.

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Figure 1.4 : mise en ouvre de béton autoplaçant sur des armatures.

- les bétons à hautes performances (BHP) : caractérisés par des résistances mécaniques (allant de
50 à 100 Mpa) élevées par rapport à celles du béton traditionnel (25 à 35 Mpa). Au-delà d’une
résistance de 100 Mpa on parle de béton très hautes performances (BTHP).

Tableau 1-1 : exemples de formulation pour 1 m3 de BHP.[10]

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Les constituants du BHP font l’objet des principales spécifications suivantes :


• ciments : types CEM I, CEM II ou CEM III, classes de résistance conseillées 42,5 ou 52,5
conformes à la norme NF EN 197-1 ;
• granulats : conformes à la norme NF EN 12620 : granulats pour bétons ;
• additions : cendres volantes silico-alumineuses, laitiers de haut-fourneau, additions calcaires,
additions siliceuses, ultrafines (fumées de silice) conformes à leurs normes respectives ;
• adjuvants : plastifiants réducteur d’eau et super plastifiants haut réducteur d’eau conformes à
la norme NF EN 934-2.
 Bétons très lourds : est un béton de ciment avec une masse volumique supérieure à celle d'un
béton normal. sont fabriqués avec des granulats de densité élevée (plomb, magnétite,
hématite) à haute masse volumique tel que la barytine, la magnétite et l'hématite pour atteindre
des masses volumiques ρ >2500 kg/m3 et peut même atteindre 6 000 kg/m3 ; ils servent, entre
autres, pour la protection contre les rayons radioactifs.
 Bétons légers : Le béton léger Composé de granulats de faible densité, utilisation éventuelle
d'adjuvants entraîneurs d'air. Contenant un pourcentage volumique important
de granulats légers induisant une masse volumique inférieure à celle d'un béton normal. La
masse volumique ρ = 800 – 2100 kg/m3; leur résistance peut être élevée. Les bétons de
granulats légers sont utilisés pour alléger des structures tels que les tabliers de pont , pour
réparer des murs cloisons ou pour isoler thermiquement des bâtiments, Hourdis,
réhabilitation de bâtiment anciens, remplissages
 Bétons très légers (Les bétons cellulaires) : Le béton cellulaire est un matériau de
construction destiné au gros œuvre. Fabriqué exclusivement à partir de matières premières
naturelles, il résulte d'un savant dosage d'eau, de sable, de ciment, de poudre d'aluminium ou
de pâte d'aluminium, et d'air. Et la masse volumique ρ < 500 kg/m3.
Ils sont utilisés dans le bâtiment comme système d'isolation tout en incorporant des produits
moussants créant des porosités dans le béton.

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Figure 1.5 Construction d'une maison en béton cellulaire.

b- Suivant les procédés de construction ; on distingue:


 Béton aggloméré (béton préfabriqué) : nouveau procédé de construction qui permet la
Réalisation des différents éléments de la construction séparément pour effectuer ensuite leur
assemblage; cette méthode est économique du point de vue temps de réalisation.
 Béton armé : technique de construction se basant sur l’association des armatures au béton, par
leur propriété d’adhérence, pour la réalisation d’ouvrages capables de supporter des charges
importantes.
 Béton précontraint : consiste à tendre les aciers constituant les armatures du béton, et donc à
comprimer, au repos, ce dernier. Ainsi, lorsque la structure est sollicitée, ces armatures
s'allongent et le béton a tendance à se décompresser sans toutefois se mettre en traction.
 Béton bitumineux : (enrobé bitumineux) est composé de différentes fractions de gravillons,
de sable, de filler et utilise le bitume comme liant. Il constitue généralement la couche
supérieure des chaussées (couche de roulement). L'enrobé est fabriqué dans des usines
appelées « centrales à enrobés », fixes ou mobiles, utilisant un procédé de fabrication continu
ou par gâchées. Il est mis en œuvre à chaud (150 °C environ) à l'aide de machines appelées
« finisseurs » qui permettent de le répandre en couches d'épaisseur désirée.

Ces types de béton offrent plusieurs avantages à savoir qu’ils sont plus durable et s’avère être
plus homogène et présente moins de microfissures en surface que le béton armé. Par contre ils
sont plus cher et leurs mise en œuvre est plus fastidieuse demandant toujours l'ajout de super
plastifiant.
Par ailleurs le type de fibre sera donc choisi en fonction de la performance recherchée
similairement que des applications du béton ordinaire dans les dalles, les fondations, planchers,
voiles, et enduits.

- 23 -
CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

La composition du béton fibré est très proche de celle du béton ordinaire. Lors de la
formulation de béton fibré, la quantité de fibre varie selon l’application et le type de fibre. De plus,
avant d’ajouter des fibres, vous devrez vous assurer en amont de la compatibilité des fibres avec
les autres matériaux du mélange.
Afin d’obtenir un mélange fluide et une maniabilité correcte, les bétons fibrés ont souvent
besoin d’adjuvants tels que les super plastifiants. Ces derniers permettent d’obtenir un
béton ouvrable, même en présence de fibres.

1.6 FORMULATION D’UN BETON ORDINAIRE


La formulation des bétons permet de lier la composition du béton à ses propriétés. L’objectif
est alors de rechercher une composition utilisant au mieux les ressources locales, qui soit la plus
économique possible et qui possède les propriétés désirées.
Un béton est constitué d'un squelette granulaire mis en suspension dans de l'eau (contenant
éventuellement des adjuvants). Le squelette est lui-même composé d'un ensemble de grains
solides de tailles différentes, du micron (pour les fines du ciment ou des additions minérales) à la
dizaine de millimètres (pour les gravillons). Sa compacité joue un rôle « clé » sur les propriétés du
béton, notamment sur l’ouvrabilité. On peut illustrer ce fait de façon très schématique: l'eau mise
dans un béton va, dans un premier temps, combler les vides constituant la porosité du squelette,
puis une fois cette porosité comblée, écarter les grains. On peut donc faire l'hypothèse que c'est la
seconde partie de l'eau qui donne au béton son ouvrabilité. Ainsi pour une ouvrabilité donnée,
maximiser la compacité du squelette permet de diminuer la quantité d'eau dans le béton donc de
faire des bétons plus économiques. De façon corollaire, maximiser la compacité permet
d'augmenter l'ouvrabilité pour une teneur en eau fixée .
Selon les propriétés que l’on attend du béton en matière de résistance (en fonction de son
exposition), de sa rhéologie, et de sa prise (fonction des conditions atmosphériques), sa
composition va être différente.
S’ajoute à cela le fait que les constituants utilisés dans la composition du béton ne sont pas les
même partout et que pour un fournisseur donné, les caractéristiques des granulats et du ciment
peuvent varier dans le temps. Par conséquent, il n’existe pas une formulation unique du béton.

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CHAPITRE 1 :HISTORICITE ET EVOLUTION DU MATERIAU BETON

Ainsi, plusieurs chercheurs ont développés des méthodes de composition des bétons :
Bolomey, Abrams, Faury, Valette, Joisel, Dreux. (ANNEXE 1 : Dreux Gorrisse)
Mais, pour cadrer la qualité du matériau, une norme de référence pour le béton et sa composition
est en place, il s’agit de la norme européenne NF EN 206-1
Elle s’applique aux bétons de structure, qu’ils soient des bétons prêts à l’emploi ou des bétons
réalisés sur chantier par l’utilisateur du béton, destinés aux bâtiments et aux ouvrages de génie
civil.
Vis-à-vis de la composition des bétons, cette norme encadre ou limite certains des paramètres
suivants : rapport Eau/Liant, quantité de ciment, taille des granulats,... en fonction des classe
d’exposition [11] .

1.7 CONCLUSION :
Dans ce chapitre, nous avons passé en revue l’histoire et le développement du béton au cours
du temps, aussi on a fait un bilan sur les connaissances générales concernant le béton et les bétons
innovants.
Le second chapitre sera consacré à la recherche de l’introduction du béton dans les ouvrages
réalisés dans la ville de Saida.

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ELABORATION DE LA BANQUE
DE DONNÉES

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

2.1 INTRODUCTION :
On rappelle que notre travail porte sur l’historicité de l’utilisation du béton comme matériau de
construction dans le domaine du bâtiment et les ouvrages d’art au sein de la ville de Saida.
Les recherches sur les formulations du matériau béton sont restées vaines, et les organismes
sollicités à savoir la commune et la DUAC ex (DUCH) ne disposant que de maigres archives sur
les projets réalisés au sein de cette ville.
Cependant, à travers les quelques archives consulté, il a été constaté que le béton armé a été
introduit à Saida vers les années 1930, en remplacement des matériaux traditionnellement utilisés
auparavant : maçonnerie pour les constructions courantes, charpente métallique à remplissage de
briques et parements céramique pour les constructions d’intérêt public (mairie et certains
bâtiments).
Toutefois, Ce travail de mémoire nécessitait le recueil de toutes informations susceptibles de
nous orienter pour répondre à nos objectifs. Nous savons maintenant que c’est le 20ème siècle qui a
marqué l’évolution du béton comme matériau de construction.
Pendant la première moitié de ce siècle, l’Algérie était occupée par la France. Cette dernière a
mise en place des textes législatifs dès le début du 20ème siècle afin de mieux organiser et
aménager les territoires urbains et les projets de construction obéissant à des procédures strictes
en matière de production de documents d’urbanisme (carte, plan, rapport, arrêté, etc...). Ces
projets devaient être archivés selon la loi. C’est la raison qui nous a amené à commencer par un
travail de consultation des archives.
Une recherche minutieuse a été menée aux services des archives de la wilaya de Saida sur
divers projets de construction pour une période d’un siècle en vue d’identifier réellement les
modes de construction adoptés ainsi que les différents matériaux utilisés à l’époque, dans le but de
recenser par ordre chronologique les projets réalisés par secteurs .
l’utilisation du matériau béton dans la construction à Saida en cours du temps est très évolué en
terme de mode de construction et en terme de volume ( quantité) sachant que notre wilaya
abrite d’importantes potentialités minières actives sur tous le territoires de la wilaya.

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

2.2 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE :


Dans le but de l’élaboration d’une banque de données, nous avons méthodiquement organisé les
informations recueillies sous forme d’un tableau d’une façon chronologique par projet
représentant des ouvrages réalisés en plusieurs modes de construction consulté au sein des
archives de la wilaya de Saida.
Ce recensement a été saisi sur ordinateur selon le format présenté par le tableau 2.1 [12].

Tableau 2.1 : Fiche technique préconisée


Ouvrage ou Intitulé du projet
Date de réalisation
Entreprise
Type d’ouvrage
Secteur
Matériaux utilisés
Classes de résistance
Références (archives)

La banque de données élaborée comporte une quarantaine de projets relatifs aux secteurs cités
dans le tableau 2.2.

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

Tableau 2.2 : Présentation des projets recensés


Date
Projet
Intitulé deréalisati Type de structure Secteur

on
01 Les ports Mascara et Tiaret 1857 Pierre taillé culture
02 La Mairie de saida 1885 pierre taillée administration
03 La mairie d’ain hadjar 1886 pierre taillée administration
04 Mosquée el atik 1886 Pierre taillé awkaf et religieux
05 Église 1900 Pierre dure awkaf et religieux
06 Groupe scolaire à village boudia 1933 La pierre éducation
07 Cadran solaire 1935 ciment armé culture
08 La piscine municipale 1937 Pierre - Béton sport
Depuis
09 La poste Béton – pierre dure administration
1939
Depuis
10 Pont en pierre Pierre dure Travaux public
1940
11 Ouvrage DOCKSILO 1945 Béton Armé industrie
12 Zaouia d’Ain Skhouna (chikhia) 1946 La pierre et la terre awkaf et religieux
13 Institut technique ITE 1969 Béton armé éducation
14 Hôpital a saida 1971 Béton armé santé
15 Construction d’école normale 1971 Béton armé éducation
16 Hôpital 600 lits 1971 Béton Armé santé
17 Maternité urbain 96 lits 1971 Béton armé santé
18 Construction de la nouvelle W 1972 Béton Armé administration
19 Projet de 200 LOGEMENTS 1974 Béton Armé habitat
20 Projet de 350 LOGEMENTS 1974 Béton Armé habitat
21 BANQUE BEA 1974 Béton Armé équipement et service
22 Construction scolaire 1974 Béton Armé éducation
23 Station thermal hammam rabbi 1974 Béton armé Tourisme -santé
24 Hôtel des postes a Ain el Hadjar 1976 Béton armé tourisme
25 Maternité 1977 Béton armé santé
26 CEM 1977 Béton armé éducation
Unité de protection civile a
27 1978 Béton armé équipement
Hassasna
28 Hôtel el mordjane 1979 Béton armé tourisme
29 Hôtel des postes a mamora 1980 Béton armé tourisme
30 Centre de santé a mosbah 1980 Béton armé santé
31 CEM 1981 Béton Armé éducation
32 BANQUE BNA 1981 Béton Armé équipement et service
33 Hôtel el Forsane 1986 Béton armé tourisme
34 800 logement- cité nasr 1986 Béton armé habitat
35 500 logement- cité amrous 1987 Béton armé habitat
36 200 logement - SAM 1989 Béton armé habitat
37 Pont a Ain El Hadjar 1982 Béton armé Travaux publics
38 Ecole primaire a cité el Badr 1990 Béton armé éducation
39
CHAPITRE Viaduc PK 148 DE LA BANQUE DE
2 :ELABORATION 2014
DONNÉES Béton armé Travaux publics
40 1900 logements AADL 2016 Béton armé habitat

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La méthodologie adoptée [12] afin de rassembler toutes les informations, se rapportant à
chaque projet, s’avère lente et demande beaucoup de précision. En fait, ce travail a nécessité des
procédures administratives et une recherche détaillée de chaque ouvrage surtout d’un point de vue
technique.
Le temps consommé pour élaborer cette banque de données était très important notamment
lorsqu’on l’accès au service des archives pour une personne étrangère et la consultation des boites
classées n’est pas facile.
Malheureusement, les documents archivés concernant les projets réalisés sont d’un nombre
limité au vue de l’envergure des constructions que disposent la wilaya de Saida, ce qui a rendu
notre tâche difficile pour avoir plus de renseignements sur tous les ouvrages réalisés.
Désormais, on a pu répertorier dans le cadre de cette recherche minutieuse les différents types
d’ouvrages une distribution par rapport aux secteurs et par rapport aux zones comme on va
l’expliciter dans les prochains paragraphes.

2.3 DISTRIBUTION DES PROJETS PAR SECTEURS :


La figure 2.1 illustre la distribution des différents projets étudiés par secteurs, ils
appartiennent en majorité au secteur de l’éducation et l’habitat. Ces projets s’échelonnent sur une
période très large qui nous permettra de faire une bonne analyse.

Figure 2.1 : Représentation graphique de la Distribution


des projets par secteurs et leurs pourcentages

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

2.4 CLASSIFICATION DES PROJETS PAR ZONES :


Ce deuxième paragraphe vise à étudier l’évolution de l’utilisation du matériau béton dans la
construction à Saida, donc nous avons divisé la carte de Saida en deux zones distinctes :
 La première zone représente la partie intra muros de Saida. Cette partie recouvre «
ancienne ville », El derb, el mizen, quartier boudia, la redoute et les premières structures
réalisées par les français au centre de la ville.
- La deuxième zone englobe les ouvrages extra muros appartenant à l’extension de la ville
de Saida « nouvelle ville » situé autour de l’ancienne ville.
Pour évaluer l’implantation des projets par rapport au zonage préconisé, nous avons consigné
dans le tableau 2.3 le pourcentage des projets par secteur et par zone.

Tableau 2.3 : Distribution et le pourcentage des projets par zones.


Nbre Secteurs Zone I intra muros Zone II extra muros
01 Education 3 4
02 Santé 2 3
03 Habitat 3 3
04 Tourisme 2 3
05 Administration 3 1
06 Travaux publics 1 2
07 Culture 2 /
08 Equipement 2 1
09 Awkaf et religieux 2 1
10 Sport 1 /
11 Industrie 1 /
Nombre de projets 22 18
% des projets par Zone 55 45

Comme plusieurs villes du pays, la ville de Saida (intra muros) a été occupée par l’armée
française depuis 1841. Les projets réalisés beaucoup plus a l’intérieure de la ville dans cette
période colonial par les français pour répondre aux besoins des citoyens français administratifs
(siège de l’APC EN 1885) et religieux ( église de la redoute ) et ensuite aux besoins des
autochtones musulmans (Mosquée el Atik en 1886) .

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

Par contre l’extension de la ville (extra muros), la plus part des projets réalisé progressivement
en béton armé par des entreprises étrangers (français , romains, turques ,italiens ) ,par le ciment,
la chaux etc…

.
Figure 2.2 : vue aérienne de la ville de Saïda et l’extension
[source : document MARIN.E]

Figure 2.3 :Vue partielle de la ville (intra muros)


[source : collection SMET]

- 32 -
CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

2.5 EVOLUTION CHRONOLOGIQUE DU BETON A SAIDA :


Nous rappelons que la période relative à notre recherche s’étale sur plus d’un siècle d’âge et
c’est précisément pendant ce siècle que les matériaux et procédés de construction n’ont cessé
d’évoluer et de se développer.
La lecture et l’analyse des informations relatives aux projets recensés, nous a permis, de
diviser en quatre périodes l’historicité de l’utilisation du béton et de ces constituants à Saida selon
le mode de construction et les matériaux utilisés.
ère
 1 Période : 1857-1940
La plupart des projets édifier en cette période consiste en un mode de construction utilisant
surtout la maçonnerie sous ces différentes formes à savoir la maçonnerie en pierres taillés ou
pierres dures hourdés en mortier de ciment. Egalement la maçonnerie des moellons piqués hourdés
au mortier bâtard de chaux hydraulique et de ciment était largement usitée. Ou encore la
maçonnerie de briques hourdées au mortier de ciment. Concernant les planchers, ils étaient de
types mixtes utilisant souvent des poutrelles en profilés métalliques et des briques pleins.
La technique de construction de cette période prenne le mur en maçonnerie comme un élément
porteur (connu sous la maçonnerie porteuse). La figure 2.3 illustre un exemple de ce type de
construction qui représente le siège de la commune de Saida.

Figure 2.4 : la Mairie, siège de l’APC en 1885

- 33 -
CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

Les matériaux employés à cette époque et leur nature d’emploi sont récapitulés sur le tableau 2.4:

Tableau 2.4 : Matériaux utilisés en Période 1857-1940


Matériaux Nature d’emploi
La terre Enduits
Pierres taillés, dure Murs en Maçonnerie porteuse
Profilés en acier Rails au niveau de la dalle
La tuile Toiture

 2 eme Période : 1941- 1980


Durant cette période, les projets recensés ciblent les secteurs de l’éducation et l’habitat.
Une standardisation sur la qualité des constituants s’est mise en place (apparition de nouvelles
normes «NP »). En effet, les ciments sont classés par rapport aux résistances mécaniques : ciment
20/25 (20/25 : résistance à la traction à 7jours /à 28 jours), ciment 160/250 (160/250 : résistance à
la compression à 7jours /à 28 jours), ciment 250/315 (250/315 : résistance à la compression à
7jours /à 28 jours) [15], chaux 3/5 ; et les agrégats vis-à-vis du plus gros diamètre : gravier de
20mm, et gravier de 30mm.
Les granulats sont issus du concassage au sein de carrières de la région. Aussi, le mélange béton
était désigné en fonction du type des granulats dont il est composé : béton de caillasse ou de
gravillons.
En revanche, au niveau des techniques de construction le béton armé dans cette période a
commencé à prendre le pas sur la maçonnerie porteuse et fut employé dans la réalisation de
l’ossature porteuse (semelles, longrines, etc.).
La brique en terre cuite est réduite à être utilisée pour la séparation avec l’aggloméré de ciment
qui a fait son apparition.
Les matériaux employés à cette époque et leur nature d’emploi sont illustrés sur le tableau 2.5 :

Tableau 2.5 : l’emploi des matériaux (Période 1941-1980)


Matériaux Nature d’emploi
Chaux Enduits et béton
Ciment artificiel portland CPA Mortier et béton
Gravillons gravier et sable Béton de fondation et
superstructure (élévation)

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

 3ème Période : 1981-1990


L’effort de la construction dans les deux secteurs de l’éducation et l’habitat continue et nous
assistons pendant cette période aux travaux d’aménagement, d’extension, de confortement et de
grosses réparations puisque ce parc de construction ancien a vieillit.
Nous observons pendant cette période que de nouveaux liants sont utilisés comme le ciment
super blanc 259/315 teinté et le ciment HTS, chaux 30/60 et chaux XEH. Aussi, les granulats
utilisés sont normalisés par rapport à des classes granulaires : sable de concassage de pierres
calcaires, gravier 8/16, gravier 15/25, gravillon de mer 5/15, gravier 6.3/25 et cailloux 25/63.
Aussi, les mortiers et les bétons se diversifient pour répondre à de nouveaux emplois : béton
moulé, béton banché, béton cyclopéen, béton cellulaire, béton de propreté, etc…
Les ajouts y sont incorporés comme la pouzzolane, laitier de haut fourneau, le liège granulé et
le grain de riz. [12].
Comme mode de construction, le béton armé est devenu le matériau le plus utilisé pour les
travaux d’ossature (poteau/poutre et voile). L’évolution des moyens de mise en œuvre et de
serrage ont beaucoup facilité son expansion et contribué à l’augmentation de ses qualités
mécaniques. De plus, un intérêt certain est consacré à l’étanchéité en vue d’augmenter la durée de
vie des structures et ce en utilisant les produits bitumineux.
Aussi, nous devons noter que l’aggloméré de béton se substitue de plus en plus aux moellons
de pierre et à la brique cuite pleine et creuse dans les travaux de maçonnerie.
Les matériaux employés pour la composition des bétons pendant cette période respecteront les
nouvelles normes françaises, ils sont cités dans le tableau 2.6 :

Tableau 2.6 : l’emploi des matériaux (Période 1981-1990)

Matériaux Nature de l’emploi


Chaux hydraulique Enduits
Ciment Mortiers et bétons
Ciment artificiel CPA Gros œuvres et en
Portland fondation
Plâtre Enduits
Gravillons gravier et Mortier et béton
sable de concassage

- 35 -
CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

Dans cette période, il a été mis en place des programmes quinquennaux s’ouvrant sur la
modernité et le développement économique. Les projets étudiés appartiennent à divers secteurs
(éducation, habitat, sport et loisirs, etc.) où les structures (fondation et gros œuvre) sont réalisés
exclusivement en béton de ciment.
En effet, l’industrialisation du bâtiment exige la rapidité et la résistance élevée du béton. A
partir de cette période, la chaux est réservée aux enduits et la préfabrication est devenue un mode
de construction très usité puisqu’il correspond aux exigences du moment.
De plus, la normalisation a connu une évolution certaine et notamment la règlementation
technique précisant ainsi et dans le détail l’acte de bâtir et ce pour répondre aux nouvelles
exigences.
Nous notons que les granulats de carrière ne pouvaient pas suffire la demande sans cesse
croissante. Aussi; l’ensemble des matériaux utilisés sont disponibles localement.

 4ème Période : 1991 à ce jour


Le nombre de projets recensé ne correspond pas aux efforts consentis par l’état dans le
domaine de la construction et la rénovation. En fait, la pratique de l’archivage n’a plus la même
consonance, ce qui rend l’accès à l’information relativement difficile.
La chaux hydraulique a complètement disparue, laissant la place exclusivement au ciment
portland dont la normalisation a connue dès le début du 21ème siècle un essor nouveau.
Les classes de résistances ont été revues de façon à responsabiliser les fournisseurs des
matériaux de construction au même titre que les maîtres de l’œuvre ou les entreprises dans l’acte
de construire et ce en offrant une garantie sur la résistance normale du ciment (32.5, 42.5, 52.5)
correspondant à la valeur minimale de la résistance à la compression à 28 jours.
Le tableau (2.7) suivant illustre quelques matériaux utilisés dans des projets étatiques :

Tableau 2.7 : l’emploi des matériaux (Période 1991 à ce jour)

Matériaux Nature De l’emploi


Ciment CPA , CPJ Gros œuvres et enduits
Plâtre Badigeons
Sable Mortiers et bétons
Graviers Mortiers et bétons

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CHAPITRE 2 :ELABORATION DE LA BANQUE DE DONNÉES

Aussi, la notion de développement durable exige la préservation des ressources naturelles


et le patrimoine paysager, ce qui a contribué à réduire et organiser l’exploitation des carrières
et des sablières et mise des conditions techniques et des procédures administratives ferme
pour l’exploitation des matières premières locales (sable, gravier … etc ) des carrières dans la
région privées et étatiques.

2.6 CONCLUSION :
Le développement du béton comme matériau et mode de construction à Saida était au même
titre qu’en d’autres villes algériennes et plus généralement qu’au monde entier ou son évolution
était focalisée dans le domaine du bâtiment.
Il a été constaté d’après les archives relatives aux projets recensés durant notre recherche et
l’analyse de l’évolution de l’utilisation des bétons dans la construction dans notre wilaya que la
construction a passée par deux périodes principales selon les procédés et le mode de réalisation et
l’utilisation des matériaux .
* 1ere période : Maçonnerie porteuse (murs porteurs réalisés en pierres taillés) dans la période
colonial, et les premières constructions en béton démarraient à cette époque; cependant le béton
armé dans la construction était rare. Ainsi nous distinguons que l’utilisation de la chaux dans la
construction pendant la première période était fréquente.

* 2 eme période : la construction des projets en béton armé notamment en élévation (poteau
,poutre , voiles) et en fondation ( semelle, avant poteau) , pendant la deuxième période
l’utilisation de la chaux recule peu à peu, par contre les constructions en béton et béton armé
évoluaient progressivement.

- 37 -
PERFORMANCE ET
VIEILLISSEMENT DU BÉTON

- 38 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.1 INTRODUCTION :
Le béton, de par son aspect solide allie performance et résistance en offrant une résistance
importante aux différentes sollicitations. Cependant, il peut vieillir et perdre ses performances
initiales que ce soit de résistance ou de durabilité dans son environnement.
Une autre démarche s’associe à ce travail présenté déjà au chapitre précédent et de recensé les
projets ayant subi une ou plusieurs dégradations que ce soit mécaniques, physiques et ou
chimiques.
Avant d’aborder cette problématique, il a été jugé judicieux de définir les principales
propriétés d’un matériau béton en recours sa classe de résistance et sa classe d’exposition vis-à-
vis de sa durabilité.
Ce qui nous permettra de statuer sur les origines des dégradations et nous servira grandement à
émettre certaines recommandations de réparations.

3.2 PERFORMANCES D’UN BETON :


L’arrivée des nouveaux textes normatifs (norme béton NF EN 206-1 en particulier), nombre de
choses ont changé. Ainsi, la prise en compte de la durabilité qui s’appuie sur les notions des
classes d’expositions (à déterminer) et les classes structurales (résistance, enrobage,..) qui
permettront d’optimiser les performances du béton en sélectionnant les formules, les
caractéristiques et les propriétés intrinsèques du matériau par rapport à l’environnement auquel il
sera exposé [EN 206-1].

3.2.1 Resistance d’un Béton :


Le béton est un matériau qui a su devenir incontournable au cours du temps principalement
grâce à sa grande résistance à la compression. C’est cette importante résistance qui nous permet
aujourd’hui de construire des immeubles en béton et d’utiliser ce matériau pour résister à
d’énormes contraintes.

Le béton est un nom générique, mais sous celui-ci se cache une palette de matériaux avec
lesquels les constructions aboutissent. Les sous-ensembles du béton présentent chacun
des caractéristiques très précises, surtout au niveau de la résistance.

D’une manière générale, il existe trois types de contraintes auxquelles peut être soumis un
béton, la compression (comme les poutres chargées par exemple), la traction (comme les
suspentes) et la flexion (comme les poutres). Le type de contrainte à laquelle l’élément en béton
armé sera soumis sera donc déterminant pour se prononcer sur d’éventuels désordres structurels.

- 39 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.2.2 Classes de Resistance a la Compression :

La classe de résistance à la compression s’exprime de la manière suivante : C X / Y :


Le C : correspond au mot concrète (béton), il indique le type de matériau utilisé.
Le X : correspond à la résistance à la compression en MPa à 28 jours, mesurée sur éprouvette
cylindrique et le Y pour une mesure effectuée sur une éprouvette cubique.
Les classes de résistance à la compression correspondent donc à une caractéristique du
béton lorsqu’il est durci. Dans une étude, cette valeur est utile car elle permet de dimensionner un
ouvrage. La norme NF EN 206-1 regroupe les différents bétons utilisés dans le génie civil en
classes de résistance. Ces classes de résistance vont varier en fonction de la résistance des bétons à
la compression.

3.2.3 Classes de Resistance d’un Béton Ordinaire :

Pour les bétons ordinaires de masse volumique allant de 2000 kg/m3 à 2600 kg/m3, la norme
NF EN 206-1 distingue 16 classes différentes.

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CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

Tableau 3.1 : classes de la résistance du béton et leur domaine d’utilisation

Type de béton Classe de Domaine d’utilisation


résistance
à la compression
Béton C8/10 Usage décoratif seulement
ordinaire C12/15

C16/20 Béton de propreté

Fondations légères (semelle filante ou isolée) , Dallage sur


C20/25
vide sanitaire

C25/30 Dalle/plancher interne à une maison


Dalle extérieure classique et dallage sur terre-plein, sans
contraintes particulières
Voile intérieur ou extérieur, sans contraintes particulières

C30/37 Dallage sans contraintes particulières, avec emploi de fibres


structurelles

C35/45 Béton pour hangar agricole (élevage, fumier…)


C40/50

Béton à hautes C45/55 Elément soumis à des efforts importants (poutres de très
performances grande portée ou plancher très chargé)

C60/75 Béton haute résistance (inutile pour des particuliers et très


C50/60 cher)
C55/67

Béton à très C70/ 85 Béton haute résistance (inutile pour des particuliers et très
hautes C80/95 cher)
performances C90/105
C100/115

- 41 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.2.4 CLASSE DE RESISTANCE DES BETONS LEGERS :


La norme NF EN 206-1 distingue 14 classes de résistance chez les bétons légers.

Tableau 3.2 : classes de la résistance du béton léger et leur domaine d’utilisation

Béton
Domaine d’utilisation
léger

LC 8/9 Béton de remplissage, permet de remplir d’anciens planchers et leur redonner de


LC 12/13 la résistance sans trop les alourdir
LC 16/18

LC 20/22
LC 25/28
LC 30/33 Béton pour chape de ragréage légère où il y aura peu de passage
LC 35/38
LC 40/44

LC 45/50
LC 50/55
LC 55/60
Ouvrages particuliers peu courants
LC 60/66
LC 70/77
LC 80/88

3.3 CLASSES D'EXPOSITION DU BETON :


La classe d’exposition d’un béton c’est plus ou moins une carte d’identité de l’environnement
dans lequel il se trouve et cette carte d’identité vous fixera un certain nombre de paramètres sur le
béton que vous allez choisir.
La norme EN 206-1 (« Béton : spécifications, performances, production et conformité »)
définit des classes d'environnement auxquelles le béton sera soumis :
– X0 : aucun risque, correspond à du béton coulé à l'intérieur de bâtiments où le taux d'humidité
de l'air ambiant est très faible ;
– XC1 à XC4 : risque de corrosion induite par carbonatation (choix de l’importance en fonction
de l’humidité);
– XD1 à XD3 : risque de corrosion par des chlorures d’origine non marine (choix de l’importance
en fonction de l’humidité) ;
– XS1 à XS3 : risque de corrosion induite par des chlorures provenant de l'eau de mer (choix de
l’importance en fonction de la distance par rapport à la mer) ;

- 42 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

– XF1 à XF4 : risque de cycles gel et dégel, avec ou sans sels de déverglaçage (choix de
l’importance en fonction des zones géographiques et de l’utilisation ou non de sel de déverglaçage
dans la zone). ;
– XA1 à XA3 : risques d’attaques chimiques.
Les classes d’exposition se représentent par des lettres auxquelles sont ajoutés des chiffres de
1 à 4 montrant l’importance de la classe.
La norme NF en 206-1 dénombre 18 classes d’exposition séparées en 2 groupes. Ces classes
d’exposition permettent de savoir à quels types d’agressions le béton sera confronté durant son
utilisation. Grâce à ces classes, l’utilisateur pourra donc choisir quel type de béton sera préférable
en fonction de l’environnement.
3.3.1. Classes d’Exposition Courantes :
Les classes d’exposition courantes contiennent les expositions les plus fréquentes auxquelles
les ouvrages en béton peuvent faire face.

Tableau 3.3 : classes d’exposition courantes et leurs Caractéristiques de l’environnement

Classes d’exposition Caractéristiques de l’environnement

Pas de risque d’attaque ni de corrosion X0 Très sec, taux d’humidité très faible

XC1 Toujours sec ou humide

XC2 Plus souvent humide, quelque fois


Carbonatation provoquant la corrosion du
sec
béton
XC3 Modérément humide

XC4 Alternativement humide ou sec

XF1 Faible exposition au gel sans agent


antigel

XF2 Exposition moyenne au gel avec


Exposition au gel/dégel avec ou sans agent agents antigel
de déverglaçage
XF3 Forte exposition au gel sans agent
antigel

XF4 Forte exposition au gel avec agents


antigel

- 43 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.3.2. Les Classes d’Exposition Particulières :


Ces classes d’exposition concernent des ouvrages plus particuliers qui seront confrontés à des
environnements agressifs tels que l’eau de mer ou des attaques chimiques [13].

Tableau 3.4 : classes d’exposition particulières et leurs caractéristiques de l’environnement

Classes d’exposition Caractéristiques de l’environnement

XS1 Exposition aux sels marins transportés par


l’air, sans être en contact avec l’eau de
Corrosion provoquée par les chlorures
qu’on retrouve dans l’eau de mer XS2 Immersion permanente dans l’eau

XS3 Béton exposé à des projections marines


diverses ou à des embruns

XD1 Modérément humide

Corrosion provoquée par des chlorures


d’une provenance autre que marine XD2 Plus souvent humide

XD3 Alternativement humide ou sec

XA1 Agressivité chimique faible

Attaques chimiques XA2 Agressivité chimique moyenne

XA3 Agressivité chimique élevée

- 44 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.4 VIEILLISSEMENT DU BETON :

Apres avoir éclairés le contexte normatif de l’utilisation des bétons, ce paragraphe aborde
l’essentiel de ce chapitre en identifiant le vieillissement du matériau béton qui a été utilisé pour la
construction des projets déjà recensés depuis environ un siècle à la wilaya de Saida.
Afin de voir la stabilité de ces ouvrages, on a diagnostiqué l’état actuel des projets réalisés et
avons vu le comportement du béton vis-à-vis des charges, des effets climatiques, de l’effet
sismique, de l’écoulement permanent de l’eau, etc…
En effet, les pathologies des ouvrages réalisés dans la ville de Saida sont nombreuses et
différentes, elles varient en fonction du degré de désordres de l’ouvrage, la qualité final du
béton de l’ouvrage en fonction des paramètres de composition et de mise en œuvre.
Cette étude d’expertise a pour objectif de montrer l’état actuel de ces anciens ouvrages construits
en béton au sein de la ville de Saida et qui se rapportent aux différents secteurs; et ceci afin
d’étudier le comportement du béton à travers le temps.
Dans le cadre de ce mémoire on s’est restreint à 3 projets à savoir l’Institut technique de
l’enseignement, cadrans solaire et une salle des sports.

3.4.1 CAS DE L’INSTITUT TECHNIQUE DE L’ENSEIGNEMENT (ITE) :


3.4.1.1 Présentations de l’ouvrage:

Il s’agit d’un institut technique de l’enseignement construit en 1969, l’ouvrage est composé
d’un ensemble de plusieurs bâtiments R+1 accolés, en forme de U. Le niveau bas des bâtiments
est conçu, pour certains, en plancher sur vide sanitaire et, pour d’autres en dallages sur terre
pleine.les murs porteurs, en parpaings, sont constitués par les refends perpendiculaires aux
façades, ces dernières n’étant que des murs de remplissage. Les murs porteurs sont fondés sur les
semelles continues ancrées dans des argiles.
L’ouvrage est localisé dans l’ouest du centre ville de Saida, le site présente une légère pente
naturelle d’environ 2,5% en bordure de plateau. Les abords sont occupés par des espaces verts à
l’exception de l’accès au bâtiment central, en enrobé. Les sols d’assise sont constitués par la
marne argileuse.

- 45 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.4.1.2. Constats et désordres :


Ils sont apparus en 1978 et affectent principalement le bâtiment central, à sa jonction avec les
bâtiment contigus. Ils se traduisent par un déplacement au droit des joints de structure et des
fissures de cisaillement dans la maçonnerie des façades .plusieurs années après l’apparition des
désordres les mouvement étaient toujours évolutifs et atteignaient une amplitude de 4 cm .
lors de la construction de l’ouvrage, les sols étaient particulièrement desséchés et dans un état
de succion élevée. Les tranchées de fondation du bâtiment central ont joué le rôle de drains vis à
vis des eaux de ruissellement venant de l’amont (les fuites de réseaux ont été la conséquence et
non la cause des mouvements) ; les argiles ont gonflé et soulevé la structure, la pression de
gonflement étant supérieure à la contrainte transmise au sol par l’ouvrage. Le bâtiment principal,
peu rigide dans le sens longitudinal, a été affecté par une fissuration importante, la structure ne
pouvant pas encaisser les tassements différentiels.

Photo 3.1 : Fissures dans les zones fragiles Photo 3.2: Fissures oblique dans
(Ouverture pour fenêtre). Le mur de local technique.

Photo 3.3: Fissures oblique sur touts Photo 3.4 : Fissures oblique sur
Longueur d’un mur de cloison. Le mur la façade.

- 46 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.4.1.3. Interprétation des désordres :

l’analyse des désordres a montré un mouvement vertical relatif entre le bâtiment central et
ses voisins, sans pouvoir statuer sur la nature exacte du déplacement .la visite d’un vide sanitaire a
permis de constater que les semelles de fondation n’avaient pas été coulées pleine fouille sur toute
leur hauteur, le volume restant étant laissé vide (comblé par le remblais support des dallages, le
cas échéant) ; ces zones sont apparues relativement humides.de nombreuses fuites ont été
détectées sur les réseaux, au droit de leur pénétration à l’intérieure de l’ouvrage .il est également
apparu que l’aménagement des abords de l’entrée du bâtiment central favorisait les venues d’eau
en direction de l’ouvrage, les eaux pouvant pénétrer à l’intérieur de ce dernier, en l’absence de
soubassement entre les refends.

3.4.1.4. Avis et recommandations :

Elles ont principalement porté sur des sondages ; de reconnaissance effectués à l’intérieur de
l’ouvrage, depuis le vide sanitaire ; sur les échantillons recueillis, il a été réalisé un grand nombre
de teneurs en eau ainsi que des essais de gonflement. Les mesures de teneur en eau ont confirmé
que les zones les plus humides se situaient sous le bâtiment central. Le caractère particulièrement
gonflant des sols, lorsqu’ils sont desséchés, a été également mis en évidence.

Le Traitement et la solution préconisée, outre les réparations de la structure, a consisté


uniquement à supprimer le facteur à l’origine du sinistre, c'est-à-dire les venues d’eau ; pour ce
faire, il a été prévu la réalisation d’une tranchée drainante à l’amont de l’ouvrage et une
imperméabilisation des sols.

3.4.2. CAS DE LA SALLE DES SPORTS A AIN EL HADJAR :


3.4.2.1. Description structurelle de l’ouvrage :

L’ouvrage concerné par la présente expertise est assez récent et consiste en une « Salle des
sports » réalisé en 2002 sise à Ain el Hadjar- cité Dalia, il occupe une surface au sol de l’ordre de
10.000 m².

Il a été constaté que le mode de fondation est superficiel, les poteaux sont reliés par un système
de longrine dans les deux directions orthogonales.
Le système de portique auto-stable poteau - poutre périphérique est en béton armé sur
lesquels reposent la toiture en charpente métallique, la toiture construite par des fermes posée
par des tiges ancrées aux poteaux, avec un assemblage par soudure et boulonnage. Il est a
signalé une forme régulière sans décrochement en plan, Le mur extérieur est en brique.

- 47 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.4.2.2. Désordres et constats :


Les désordres des parties accessibles de l’ouvrage qui sont relèves par un examen visuel sont :
 Effondrement de la toiture en charpente métallique
 Cisaillement et rupture au niveau des poteaux qui supportent la toiture
 Eclatement du béton et déplacement de la poutre périphérique et rupture
 Rupture au niveau des nœuds poteau- poutre -profile
 Fissurations vertical Prononcée de la maçonnerie et un détachement de ces dernières
par rapport à la structure
 Fissurations inclinées et horizontales sur les murs au droit des ouvertures
 basculement du mur.
 ruine partielle au niveau de la façade latéral gauche

Photo 3.5 : Ruine partielle au niveau de


la façade latéral gauche

Photo 3.6 : Fissurations oblique sur les murs

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CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

Photo 3.7 : Rupture au niveau des nœuds


au niveau du poteau

Photo 3.8 : zoom sur le Cisaillement Photo 3.9 : zoom sur le cisaillement
poteau et rupture au niveau
des nœuds poteau- poutre -profile

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CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

Photo 3.10 : Eclatement et du béton et rupture


déplacement de la poutre périphérique

3.4.2.3. Interprétation des désordres :

Il est très important de signaler que la majorité des désordres survenus tel que la rupture et
cisaillement des élément porteurs des la structure et des fissures sur les murs depuis 2016 sont
directement causé par une stagnation de la surcharge exceptionnel de la neige qui n’a pas été prise
dans les calculs (voir DTR ) et aussi la mauvaise qualité du béton qui n’assure pas l’adhérence
entre l’acier et le béton ,ainsi que les malfaçons de mise en œuvre.

3.4.2.4. Avis et recommandations :

Vu l’état des ouvrages sur les parties visibles et accessibles ayant subi des dommages
importants, nous pouvons conclure qu’ils menacent ruine totale de la structure et présentent un
danger pour son exploitation.
Nous considérons que leurs réhabilitations seraient laborieuses, et coûteuses. Ainsi nous
suggérons leurs démolitions et leurs reconstructions selon les normes et les règles en vigueur.

- 50 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.4.3 CAS DE CADRAN SOLAIRE :


3.4.3.1 Présentations de l’ouvrage:

Le cadran solaire de précision fut érigé au centre de la ville de Saïda. Les premiers travaux de
cette horloge monumentale ont été réalisés en début 1935. C'est un cube de dimensions
impressionnantes de 2m50 de côté en ciment spécial accessible par quatre paliers de 1m et un
escalier de 1m50. Les porte ombres métalliques ont été remplacés par une seule plaque
rectangulaire en marbre blanc qui perce le cadran entier, une autre plaque de marbre sert de porte
ombres pour les deux cadrans auxiliaires.
Le cadran de Saida se compose : d’un cadran horizontal (azimutal) ; de 02 cadrans verticaux
(méridional et septentrional) non déclinants ; de 02 cadrans auxiliaires (oriental et occidental) et
d’un calendrier dit (perpétuel) avec méridiennes dites (vrai, locale et légale).
Une face entière (ouest) porte la table de correction qui permet la conversion de l’heure vraie
en heure locale ou bien en heure légale pour tous les jours de l’année.
Les faces Est et Ouest portent comme devise deux versets soigneusement choisis du CORAN,
ayant rapport au temps de la création. Ajoutons que les musulmans se montraient très sensibles à
cette marque de respect de leur croyance.
La face sud porte l’inscription ‘’Fais comme moi, ne compte que les heures ensoleillées’’; la
face nord porte ‘’vulnérant omnes, ultima necat’’ en français’’ toutes les heures blessent et la
dernière tue ‘’‘ devise classique romaine.
Le cadran solaire de SAIDA est un cadran de précision puisque muni de sa table de correction,
il indique l’heure à une minute près [14].

3.4.3.2. Désordres et constatas :

D’après notre visite in situ on a pu remarquer qu’il y a des macros fissures sur quatre cotés et
une séparation entre les murs et la dalle causés par un impact et accident mécanique (chocs) ainsi
que l’infiltration et pénétration à l’intérieur de l’ouvrage des eaux pluviales.

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CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

Photo 3.11 : macro Fissures entre Photo 3.12: Fissures oblique dans
la dalle et le mur Le mur de local technique

3.4.3.3 Avis et recommandations :


Dans le cadre du traitement des désordres, la solution préconisée et la réhabilitation doivent
être réalisées par une entreprise spécialisée afin de préserver l’aspect monumentale. Pour
permettre une bonne tenue de l’ouvrage il est primordial de suivre les recommandations
suivantes avec un suivi rigoureux et assidu durant la réalisation des travaux de réhabilitation :

 Réparer les fissures légères en injectant un mortier riche en ciment conformément


aux règles de l'art.
 conserver l’ouvrage contre les actions accidentelle et mécanique (impacts)
 Revoir les descentes d’eaux.
 Eviter la circulation sur la terrasse et mettre une bonne qualité d’étanchéité en
haut de ce monument.
 Remettre un système de collecte et d’évacuation des eaux pluviales avec un
matériau flexible.

- 52 -
CHAPITRE 3 :PERFORMANCE ET VIEILLISSEMENT DU BÉTON

3.5 CONCLUSION :
Ce chapitre a été dédié à une étude de cas illustrant la détérioration et les dégradations de
certaines ouvrages ayant subis des dommages importants et des fissures, qui menacent ruine et
présentent un danger pour leurs exploitation, et qui sont causés par plusieurs paramètres.

Il est à rappeler que notre intervention s’est portée sur les parties visibles et accessibles des cas
pathologiques et le présent travail est établi à titre d’avis technique d’après les diagnostics visuel
in-situ .
Il a été constaté pour l’institut ITE que les mouvements des sols dus à la pénétration des eaux
sont la principale cause de dégradation engendré sur la structure de béton armé, donc nous ne
pouvons pas parler de vieillissement du béton.
Cependant, pour le deuxième ouvrage (salle des sports), le problème d’ignorance de certaines
charges lors des calculs a été une cause de premier ordre, ajouté à cela la mauvaise qualité du
béton mise en œuvre qui a rendu vite sa perte de performance, on peut encore dire qu’il y a eu
aussi absence d’un contrôle et un suivi technique lors de la réalisation de ces ouvrages
conformément aux règles de la construction.
Finalement pour l’ouvrage monumental (cadran solaire), il y a eu détérioration faute
d’entretien fréquent des systèmes de protection contre les chocs et les eaux pluviales.

- 53 -
ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU
BETON

- 54 -
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.1 INTRODUCTION :
Le compromis trouvé entre résistance mécanique, économie, esthétique et facilité de mise en
œuvre, offre au matériau béton la première place dans la construction au niveau mondial. Au
niveau régional et national le béton est le matériau de construction utilisé par excellence au sein de
tous les chantiers, aussi bien dans les secteurs du bâtiment que ceux des travaux publics.
Dans une perspective de capitalisation de nos recherches menées sur le matériau béton, ce
dernier chapitre est consacré au suivi ou plutôt à une enquête in situ sur les matériaux utilisés pour
le béton et en même temps sur la formulation et la confection du béton dans nos ouvrages.
Ainsi, ce travail conduira à recueillir de l’information sur la façon dont est réalisé le matériau
béton dans nos projets.
Par ailleurs, dans la composition des bétons, il faut autant que possible pour des raisons
économiques utiliser les matériaux locaux. Pour cela, on présentera succinctement les matériaux
utilisés, puis les bétons, ensuite une étude de cas de projets réels.

4.2 POTENTIALITES MINIERES DE LA WILAYA DE SAIDA :


La prospection géologique au niveau de la wilaya a mis en évidence une minéralisation très
diversifiée (figure 4.1) et a été valoriser par l'exploitation industrielle. Elle est répartie en plusieurs
zones tels que :
4.2.1 Roches pour agrégats :
La Wilaya de Saida recèle des réserves immenses en roches sédimentaires qui servent à la
production d’agrégat conformes aux normes réglementaires. Les plus solides sont les Calcaires et
les Dolomies (d’âge Jurassique), réparties comme suit :
 Calcaire pour agrégats à : Doui Thabet (El Mardja) ; Hassasna (Koudiet Sidi Ksikes, Bled
Oum Ensor, Ouled Snouci, El Biazi) ; Sidi Boubekeur (Djebel Massaoud, Djebel El
Maida) ; Sidi Amar (Negmout) ; Tircine (Daghmoche, Tagdoura) ; Balloul ; Sidi Ahmed
(Mesbah, Sidi Khalfallah) ; Maamora (Oudina, Faidh Bel Hasna, Bendahoum) ; Youb
(Azoura, Sidi Douma) ; Hounet (Beghilet).

 Dolomie pour agrégats à : Ouled Khaled (Ain Zerga) ; Ain Soltane (Djebel Safah, Djebel
Kaskes).
4.2.2 Calcaire pour ciment et chaux :
Les Calcaires du Jurassique, sont des Calcaires homogènes blanc à blanc grisâtre, répondent aux
exigences de l’Industrie du ciment et chaux. Ces Calcaires sont exploités par la cimenterie (SCIS)
pour la production du ciment et par la SARL BMSD pour la production de la chaux dans la
commune de Hassasna.

- 55 -
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.2.3 Argile pour ciment :


Dans les limites de la Wilaya de Saida les Argiles carbonatées du Jurassique supérieur de couleur
grise-verdâtre sont bien développées. Ces Argiles sont utilisées dans l’Industrie du ciment. Un
seul gisement situé au lieu dit Koudiet Tin dans la commune de Ain El Hadjar est exploité par la
cimenterie de Hassasna.

4.2.4 Argile pour briques :


Le potentiel de la Wilaya concernant cette matière première est assez considérable surtout dans
sa partie Nord et Nord Ouest. Ces Argiles sont exploitées par la SARL BMSD pour la production
des briques dans la commune de Ain El Hadjar (Ben Adouane) et à la commune de Sidi Amar
(Sidi Aissa).

4.2.5 Sable de construction :


La présence des sables de construction sur le territoire de la Wilaya est très réduite, elles sont
localisées dans les dépôts du Pliocène et dans ceux du Quaternaire. Un seul gite est localisé dans
la commune de Moulay Larbi au lieu dit Tamantite.

4.2.6 Tuf pour travaux publiques :


La Wilaya de Saida dispose d’un gisement de Tuf destiné aux travaux publics. Ce gite est situé
dans la commune de Hounet au lieu dit Brahma est exploité par la SARL Gramitemple.

4.2.7 Pierres décoratives :


La Wilaya de Saida dispose d’un gisement de Granite massif à Tiffrit dans la commune de Ain
Soltane. Ce Granite est attribué à la SARL Granitemple pour son exploitation.

4.2.8 Indices métallifères :


Plusieurs indices de Polymétaux ont été reconnus dans la région de Tiffrit et Sidi Mimoune
commune d’Ain Soltane dont l’Or et le Cuivre ainsi des indices de Plomb et de Zinc dans la
commune de Maamora au lieu dit Djebel Sidi Youcef .

- 56 -
Figure 4.1 : Carte des ressources minières [direction des mines de Saida, 2018].

- 57 -
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.3 CANEVAS RELATIFS AUX CARRIERES :


La qualité du béton est intimement liée à celle de ses constituants et particulièrement les
granulats puisqu’ils occupent les trois quarts de son volume, il n’est pas étonnant que la qualité de
ces derniers revête une grande importance. Non seulement les granulats peuvent limiter la
résistance du béton, mais, selon leurs propriétés, ils peuvent affecter la durabilité et les
performances structurales du béton. Les granulats sont donc, un constituant essentiel des bétons
qui conditionne à la fois leurs caractéristiques et leur coût. Leur élaboration relève des industries
extractives. En fait, on ne peut confectionner un béton résistant avec des granulats dont les
propriétés sont médiocres.
L’aspect économique n’est pas l’unique raison qui explique l’utilisation des granulats, car ces
derniers confèrent au béton une plus grande stabilité sur le plan volumétrique et une meilleure
durabilité que la pâte de ciment à elle seule.

4.3.1 Provenance des agrégats (sable et graviers):


Les agrégats utilisés sont des matériaux locaux de provenance des localités limitrophes du
chef-lieu de la wilaya. Les carrières qui approvisionnent principalement la région de par leur
importance en production sont présentées au Tableau 4.1 et sont encore illustrés en figure 4.2. Les
granulats sont généralement de type calcaires concassés, ils sont commercialisés en tant que
classes granulaires : sable 0/3 et gravillons de classes 3/8, 8/16, 16/25.

- 58 -
Tableau 4.1 : Provenance des agrégats
Statut Substance
N° Entreprise Lieu dit Commune Superficie (Ha) Utilisation Observation
juridique extraite
01 Ouled Ouali SARL Dj massaoud Sidi Boubekeur 31 Calcaire Agrégats En activité
02 Chohra Larab EURL Negmout Sidi Amar 10 Calcaire Agrégats En activité
03 Chohra Larab EURL Dj Mosbah Sidi Ahmed 47 Calcaire Agrégats En activité
Khalfaoui
04 EURL Tafraoua Sidi Ahmed 06 Calcaire Agrégats En activité
Mokhtar
05 Zouaoui Lamri SNC Hassasnas Hassasna 15 Calcaire Agrégats En activité
06 Kaddach EURL Merdja Doui Thabet 16 Calcaire Agrégats En activité
07 ALGEROC SARL Merdja Doui Thabet 08 Calcaire Agrégats En activité
08 Sligos SARL Merdja Doui Thabet 09 Calcaire Agrégats En activité
09 KTPH SARL Merdja Doui Thabet 30 Calcaire Agrégats En activité
10 Souhoub SARL Ain Zerga Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
11 Zouaoui M Salah ETPH Ain Zerga Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
12 Zouaoui Mustapha ETP Ain Zerga Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
13 Haddi Bachir ETP Belftouh Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
14 Youcef Achira ETP Belftouh Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
15 Kaddach Aouni ETP Ain Zerga Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité
16 Nasr L’lkermid EURL Ain Zerga Oulad Khaled 05 Dolomie Agrégats En activité

- 59 -
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Figure 4.2 : Carte des unités opérationnelles [direction des mines de Saida, 2018]

4.3.2 AUTRES SUBSTANCES (matière) :

D’autres matières premières peuvent être citées; notamment le calcaire et l’argile qui sont très
utilisées pour la fabrication du ciment. Ces matières premières sont données au tableau 4.2.
Tableau 4.2 Provenance des autres matières
Statut Superficie Substance Destinati
N° Entreprise Lieu dit Commune Observation
juridique (Ha) extraite on

01 SCIS SPA 166 Hassasna Hassasna Calcaire Ciment En activité


02 BMSD SARL 54 Hassasna Hassasna Calcaire Chaux En activité
Kodiet Ain El
03 SCIS SPA 46 Argile Ciment En activité
Tine Hadjar
Benadoua Ain El
04 BMSD SARL 19 Argile Brique En activité
n Hadjar
05 BMSD SARL 20 Sidi Aissa Sidi Amar Argile Brique En activité
Arrêt
06 BMSD SARL 12 Sidi Amar Sidi Amar Argile Brique
technique

60
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.4 ENQUETE IN SITU :


La wilaya de Saida connue récemment une consommation importante de béton en terme de
volume par rapport au passé, ce qui est dû à plusieurs facteurs sociaux, Le plus important est la
croissance démographique de la population, actuellement estimée à 391 282 habitants suite aux
statiques de la direction de programmation et du suivi budgétaire de la wilaya de Saida (DPSB).
L’aspect économique (coût faible) du béton qu’offre ce matériau aux constructeurs ainsi que la
variété de formes par de nombreuses techniques, y compris le coffrage tunnel usité récemment par
plusieurs entreprises étrangères, d’aspects les plus importants, a laissé son utilisation
incontournable dans le monde de la construction. Aussi la facilité de construire en hauteurs
(RDC+N étages ) a donné une solution au crise de logements entre autre la wilaya de Saida qui a
enregistré de nombreuses demandes estimées a 33.000 selon les recensement fait dernièrement
par les services de la daïra en 2017.

Les projets les plus importants qu’a bénéficié la wilaya de Saida, et qui sont actuellement en
cours de réalisation utilisant le béton comme matériau principal, sont dans le secteur du logement,
les projets sont les suivants:
* projet de 2000 (de type locatif public) à usage d'habitation - - confié à l'entreprise turque SARL
DEKINSAN.
*Le projet de 1000 logements (d'un loyer public de toute nature) à usage d'habitation - confié à
l'entreprise chinoise ZIEC.
* 1200 logements (de nature locative publique) à usage d'habitation - confié à l'entreprise chinoise
BLCC.
* Projet de 600 logements (d'une nature locative publique) à usage d'habitation - confié à
l'entreprise chinoise BLCC.
* Projet de 2200 logements (location publique) à usage d'habitation - confié à l'entreprise
chinoise BLCC.
* Le projet de 1900 logements (de l'Agence pour le développement et l'amélioration du logement
AADL) à usage d'habitation - confié a l'entreprise turque SARL DEKINSAN
Les autres projets qui contribueront au développement local sont dans le secteur des transports
et des travaux publics notamment le projet de ligne de chemin de fer reliant Saida et les autres
wilayas plus particulièrement Bechar, Sidi-Bel-Abbès et Tiaret confié à l’entreprise italienne
ASTALDI. Ces lignes ferroviaires englobe plusieurs ouvrages d’arts ( des ponts et des tunnels )
qui sont tous réalisés en béton armé.

61
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Afin de mettre au clair l’utilisation du béton in situ, la suite de ce chapitre est consacré à une
enquête menée sur deux projets importants a savoir :
1- Projets de 1900 logement réalisé par l’entreprise turque SARL DEKINSAN
2- La ligne de chemin de fer (Saida- Tiaret) réalisé par l’entreprise italienne ASTALDI
( Viaduc 1140 PK148).
Toutefois, il faut rappeler que le béton est confectionné dans des centrales à béton et sa
livraison se fait au moyen des camions toupilles à destination de l’ouvrage désigné. Le suivi et le
contrôle du béton depuis sa formulation jusqu’à sa mise en œuvre est assuré par des ingénieurs en
béton armé.

4.4.1 ENQUETE SUR LE PROJET DE 1900 LOGEMENTS :


4.4.1.1 Présentation de projet :
Le projet consiste en la réalisation de 1900 logements à usage d’habitation sis à Hai salam II
– saida POS 11. Le projet est sous forme de blocs R+5 avec locaux commerciaux (photo 4.1)
réalisés avec des murs voiles porteurs en béton armé et un mode de coffrage tunnel. Le maitre de
l’ouvrage est le ministère de l'habitat de l'urbanisme et de la ville, le Maitre d’œuvre est l'Agence
pour l'amélioration et le développement du logement AADL. Le contrôle de ce projet est confié
au laboratoire L.N.H.C Ouest pour l’étude de sol d’une part et d’autre part pour le CTC Ouest
pour les gros œuvres. Le réalisateur est l’entreprise Turc SARL DEKINSAN sise à Oran, cette
dernière à une réputation internationale, ce qui l’a bien classée pour mériter ce projet.

Photo 4.1 : projet de 1900 logement AADL à Saida. (2018)

62
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.4.1.2 Présentation de l’enquête :


Pour réaliser cette enquête, il nous a été nécessaire de contacter les intervenants dans ce projet
plus particulièrement le CTC, le Laboratoire LNHCO et le maitre d’œuvre AADL. Afin de
connaitre les caractéristiques du béton utilisé dans la construction et les propriétés des différentes
composantes du béton ( ciment, gravier, sable , les ajouts et les adjuvants), ainsi que la méthode
(suivant les normes en vigueurs) employé dans la formulation et la composition du béton et les
techniques de mise en œuvre.
Notre enquête se divise en deux parties :
• Première partie : Connaissances des propriétés physique, chimique et mécanique du béton.
• Deuxième partie : l’analyse des méthodes d’exécution et recommandation.

On rappelle que le béton est un assemblage de grains à peu près inertes, les granulats, qui sont
liés par une pâte résultant du mélange de ciment, éventuellement d’additions minérales et/ou
d’adjuvants organiques, d’eau et d’air.
a/ Ciment : Le ciment utilisé par l’entreprise représenté suivant le tableau 4.1 :
Le ciment utilisé est un CEM II/A 42.5 qui répond à la norme Algérienne NA 44, de la Société
des Ciments de Hassasna appartenant à la wilaya de Saida. Les détails de ce ciment sont présentés
dans les tableaux 4.1.

Tableau 4.3 : caractéristique du ciment


Type du ciment Ajout Valeur de
classe Composition du ciment Dosage
CEM résistance (Mpa)
80% a 94 de clinker
(calcaire 80% + argile 20% ) + 6
CPJ ciment portland 400
II A 42.5N (normal) a 20 % pouzzolanes
composé kg/m3
naturelle + 3% gypse
(constituant seondaire)

*42.5 N : Valeur de résistance normale obtenue par l’Essais de flexion .


*A : indique la proportion ou le pourcentage d’ajout et leur type.
*Les constituants ramenés de la cimenterie de El-Hassassena de Saida

63
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

b/ Les granulats :
Les granulats utilisés répondent à la norme de référence des granulats est la norme NF EN
12620 « Granulats pour béton » et la norme française XP P 18-545 : « Granulats - Eléments de
définition, conformité et codification », qui classe les granulats selon 4 catégories A, B, C, D, et
précise les caractéristiques attendues pour chaque type de granulats (gravillons, sables, graves,...) .
Les granulats constituent le squelette du béton. Les granulats étant moins déformables que la
matrice de ciment. Les granulats employés dans ce projet sont de provenance de la carrière de
sidi Boubaker pour les graviers et de la carrière de Terga pour le sable fins. Le tableau
4.4 récapitule les constituants et la composition du béton

Tableau 4.4 : Identification et composition du béton

Dosage Dosage
TYPE ET LA NATURE
pondéral volumétrique
GRANULATS CARRIERE
(diamètre)
Kg/m3 %
ciment CEM II/ A CPJ 42.5N 400 / Cimenterie Hassasna
sable 01 sable jaune 198 11.00 % carrière TERGA
(plage)
sable 02 sable noir 0/3 carrière SARL
OULED OUALI –
462 26.00 %
SIDI BOUBKEUR
(gisement)
gravier 01 gravier 3/ 8 210 12.00 % carrière SIDI
gravier 02 gravier 8/15 490 27.00 % BOUBKEUR
gravier 03 gravier 15/25 420 23.00 %

adjuvant TECNACHEM PC6 4 01%


Eau potable 185 L/m3
densité 2369.00 kg

Le choix des granulats utilisés dans la composition d’un béton est donc un facteur important
et doit donc être étudié en fonction des performances attendues du béton.

64
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Il faut aussi se reporter aux fiches techniques de produits qui renseignent sur toutes les
caractéristiques du produit représenté par les tableaux 4.5 et 4.6 et 4.7. Obtenues par des essais
physiques et mécaniques dans un laboratoire LNHCO.
Tableau 4.5 : analyse granulométrique des granulats
Granulats Tamis en mm

31.5 25 20 16 12.5 10 08 6.3 05 2.5 1.25 0.63 0.315 0.16 0.08

sable 100.0 97.00 95.00 93.00 88.00 44.2 10.8 2.70


jaune %
sable 0/3 100 78.6 57.3 40.5 28.2 21.7 9.5
%
gravier 3/8 100 80.2 22.8 4.6 0.8
%
gravier 100 90.9 68.9 43.7 4.6 0.2
8/15 %
gravier 100.0 98.1 72.1 2.5 0.1
15/25 %

L’analyse granulométrique du mélange des granulats et la masse volumique à respecter

Tableau 4.6 : masses volumiques (apparentes ,absolues)/fines


GRANULATS Masse Masse Impureté Equivalent Module
volumique volumique de sable % de
Apparente Absolue ES finesse
Sable jaune 1.36 2.64 75.60 1.72
Sable concasse 0/3 1.38 2.63 65.38 2.75
Gravier 3/8 1.38 2.62 1.6 /
Gravier 8/15 1.34 2.61 1.4 /
Gravier 15/25 1.32 2.60 1.1 /

Tableau 4.7 : Résultats chimique des agrégats


Sondage ou Sulfates Carbonates Chlorures Matières
puits SO-4 CaCO3 Cl- organiques
Terga néant 4.93 1.24 0.81
Sarl ould néant 11.50 1.25 1.61
ouali

65
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

c/ Propriétés à l’état frais et à l’état durci


A l’état durci, pour déterminer la résistance mécanique du béton sur site, l’entreprisse est
invitée à faire d’essai de compression sur éprouvettes de béton (16 x 32 cm ) cylindrique Selon
la norme NF EN 12390-3 à 3 jours, 7 jours et 28 jours avec la composition représentée sur le
tableau 4.8 :

Tableau 4.8: composition du béton

S.1 : 198 Kg/m3 Ciment : 400 Kg/m3


S.2 : 462 Kg/m3 Eau : 185 L/m3
G.1 : 210 Kg/m3 Adjuvant(PC6) : 04 Kg/m3
G.2 : 490 Kg/m3 Poids d’1 m3 béton : 2369.0 Kg
G.3 : 420 Kg/m3 Affaissement :19 cm

A l’état frais, la première propriété contrôlée est l’affaissement qui est de 19 cm. Cette mesure
est à déterminer par l’essai de l’ouvrabilité et la maniabilité du béton au cône d’abrams «
l’ouvrabilité du béton peut se définir comme la facilité offerte à la mise en œuvre du béton pour le
remplissage parfait du coffrage et l’enrobage du ferraillage».
Le Tableau 4.9 représente le classement des bétons selon la valeur d’affaissement au cône
d’Abrams selon la norme NF EN 206-1.

Tableau 4.9 :classement des bétons selon la valeur d’affaissement

Classe Consistance du béton Affaissement (en mm)


au cône d’Abrams
S1 Ferme 10 – 40
S2 Plastique 50 – 90
S3 Très plastique 100 – 150
S4 Fluide 160 – 210
S5 Très fluide ≥ 220

Dans ce cas on peut classer le béton employé par l’entreprise SARL DEKINSAN comme
étant un béton de consistance fluide.

Tableau 4.10 : Etat du béton utilisé a l’état frais

Affaissement au cône classe Consistance du béton


d’abrams

19 cm S4 fluide

66
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Pour la campagne d’essais des écrasements des éprouvettes à 3, 7 et 28 jours, les résultats de
résistance mécanique sont consignés au tableau 4.11, 4.12 et 4.13.

Tableau 4.11 : Résultat d’écrasement a 3 jours


Date de Date d’essai Age Poids(Kg) compression Moyenne(Mpa)
N° coulage en Charge RC(Mpa)
jours (KN)
1 23.10.2016 26.10.2016 03 15.0 200 10.0
2 / / / 15.1 210 10.5
09.83
3 / / / 15.0 180 9.0

Tableau 4.12 : Résultat d’écrasement a 7 jours


Date de Date d’essai Age Poids(Kg) compression Moyenne(Mpa)
N° coulage en Charge RC(Mpa)
jours (KN)
1 23.10.2016 26.10.2016 07 15.0 400 20.0
2 / / / 15.1 440 22.0
21.66
3 / / / 15.1 460 23.0

Tableau 4.13 : Résultat d’écrasement a 28 jours

Date de Date d’essai Age Poids(Kg) compression Moyenne(Mpa)


N° coulage en Charge RC(Mpa)
jours (KN)
1 23.10.2016 26.10.2016 28 15.1 560 28.0
2 / / / 15.1 540 27.0
28.0
3 / / / 15.1 580 29.0

d/ Commentaires et recommandations :
- Il convient de signaler que les paramètres assurés concernant les agrégats analysés dans le cadre
de la présente étude, doivent faire l’objet d’une vérification périodique afin d’éviter toute dérive
qualitative. Par ailleurs la présente confection perd toute validité en cas de changement de nature
ou de caractéristique des constituants.
- Il appartient à l’entreprise de procéder à des essais de convenance à partir de la formule proposé,
afin d’évaluer la performance des bétons confectionnés au moyen des constituants approvisionnés
sur chantier.
- Le sable jaune doit être tamisé afin d’éliminer les gros éléments.

67
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

- l’entreprise utilise le sable jaune extrait de Terga ( plage), c’est des grains très fins qu’est
donne une meilleurs compacité de la squelette des granulats et automatiquement obtenue une
très bonne résistance mai ce sable il contient de pourcentage de chlorures qui risque de corrosion
des armatures au plus tard, dont on a mis en garde le maitre d’ouvrage.
- concernant la résistance mécanique, cette propriété dépasse celle recommandé par le CTC qui
est de 25 MPa.

4.4. 2 ENQUETE SUR LE PROJET VIADUC AU PK148


4.4.2.1 Présentation de projet :
Le projet est un pont viaduc 1140 situé au PK 148 se trouvant dans la ligne du chemin de fer
reliant Saida-Tiaret, il est réalisé en béton armé et contient 11 piles et deux culés et un tablier. Le
maitre d’ouvrage est le ministère des travaux public et de transport. Le maitre d’œuvre est
l’Agence national de suivi et de réalisation des investissements ferroviaires ANSRIF. L’Entreprise
de réalisation est la SARL ASTALDI. L’entreprise est doté d’un laboratoire interne pour tous les
contrôles des matériaux.

Photo 4.2 : projet de pont VIADUC. (2018)

68
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.4.2.2 Présentation de l’enquête :


Pour réaliser cette enquête, il nous a été nécessaire de contacter l’Agence national de suivi et
de réalisation des investissements ferroviaires ANSRIF et l’entreprise ASTALDI. Afin de
connaitre les caractéristiques du béton utilisé dans le projet et déterminer la classe de résistance et
les propriétés des différentes composantes du béton ( ciment, gravier, sable. adjuvants) ,ainsi que
les techniques de mise en œuvre de coulage du béton .
Notre enquête consiste aux connaissances physiques et mécaniques du béton et de sa résistance

4.4.2.3 Infrastructure : semelles


Le laboratoire de l’entreprise a procédé à l’étude de la formulation de béton de classe C25/30
avec ciment portland composé CEM II /B CPJ 42.5N suivant la norme NA 442 de Lafarge
(cimentier a SIG –MASCARA ) dosé à 300kg/m3 et les granulats 15/25 ; 8/15 ; 3/8 et 0/3
provenant de la carrière MADNA ainsi que l’adjuvant super plastifiant sika viscocrete TEMPO
544.
a/ Analyse physique et chimique des agrégats :
L’analyse des agrégats donne les résultats suivants :
Tableau 4.14 : Analyse physique et chimique des agrégats pour la semelle
GRANULATS Impuretés Equivalant Masse Masse Essais de Essais Carbonate
IMP de sable volumique volumique lose de CA
(%) E.S Absolue Apparente angeled micro (%)
(%) LA deval
(%) MDE
(%)
0/3 // 68 2.67 1.60 // // //

3/8 1.91 // 2.64 1.40 24.5 11 NM

8/15 0.53 // 2.62 1.39 26 12 16.88

15/25 0.34 // 2.62 1.30 // // 16.07

Spécification / /

b/ Etude de la formulation :
 Quantité de constituant :
L’étude de formulation a été réalisée selon la méthode de Dreux-Gorisse les proportions
obtenues sont portées au tableau suivant :

69
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Tableau 4.15 : composition du béton pour la semelle

Composition Composant en (%) Masse des matériaux


(kg)
Ciment / 300

0/3 45 865

3/8 133

8/15 415

15/25 490

Eau (potable) 180 litres

Adjuvant 3 3 litres
sika viscocrete TEMPO
544

 Essais mécaniques sur éprouvettes de béton :


Le malaxage du béton est effectué selon la norme NF P18-404 , Les écrasements des éprouvettes
de formes cubique 15x15x15cm confectionnées suivants ces proportions ont donnés les
résistances ci-dessous :

Tableau 4.16 : Résultat d’écrasement a 3,7,28 jours du béton pour la semelle


Date de coulage Date d’essai Age en jours Fcj(MPa)
moyenne
01-02-2016 04-02-2016 03 19.70

01-02-2016 08-02-2016 07 29.77

01-02-2016 29-02-2016 28 35.93

La formulation a donné des résultats satisfaisants a 28 jour vis-à-vis des exigences, ou il


demande des résistances au moins de la classe 25/30

70
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

4.4.2.4 Super structure : les piles :


Le laboratoire a procédé à l’étude de formulation de béton de classe C35/45 avec ciment
portland composé CPJ CEM II /B 42.2 N suivant la norme NA 442 de Lafarge SIG-Mascara
dosé à 440 kg/m3 et les granulats 15/25 ; 8/15 ; 3/8 et 0/3 provenant de la carrière CHOHRA ainsi
que l’adjuvant super plastifiant Hautes performances GLENIUM 27 BASF.

a/ Analyse des agrégats : L’analyse des agrégats donne les résultats suivants :
Tableau 4.17 : L’analyse des agrégats physique et chimique du béton pour pile

GRANULATS Impureté Equivalant Masse Masse Essais Essais Carbonates


IMP de sable volumique volumique de los de CA
(%) E.S Absolue Apparente Angeles micro (%)
(%) LA devale
(%) MDE
(%)
0/3 // 70 2.62 1.55 // // //

3/8 1.90 // 2.65 1.40 24.1 13 NM

8/15 1.22 // 2.65 1.39 24.5 12 11

15/25 0.40 // 2.63 1.30 24.8 13 9

Spécification / /

b/ Etude de formulation :
 Quantité de constituant :
L’étude de formulation a été réalisée selon la méthode de Dreux-Gorisse les proportions
obtenues sont portées au tableau suivant :
Tableau 4.18: composition du béton pour un pile

Composition Composant en (%) Masse des matériaux (kg)

Ciment / 440
0/3 50 1110

3/8 / 660

8/15 / /

15/25 / /

Eau (potable) / 217

Adjuvant 18.2 5
GLENIUM 27 BASF.

71
CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

 Essais mécaniques sur éprouvettes de béton :


Le malaxage du béton est effectué selon la norme NF P18-404, Les écrasements des
éprouvettes formes cubique 15x15x15cm confectionnées suivants ces proportions ont donnés
les résistances ci-dessous :
Tableau 4.19 : Résultats d’écrasement du béton pour un pile
Date de coulage Date d’essai Age en jours Fcj(MPa)
moyenne
07 45.9

11/10/2016 18/10/2016 07 47

07 44.20

La formulation a donné des résultats satisfaisants a 07 jour vis-à-vis des exigences, ou il


demande des résistances au moins de la classe 35/45.

4.4.2.5 Superstructure : culée


Le laboratoire a procédé à l’étude de formulation de béton de classe C30/37 avec ciment
portland composé CPJ CEM II /B 42.2N NA 442 de la farge SIG-MASCARA dosé à
350kg/m3 et les granulats 15/25 ; 8/15 ; 3/8 et 0/3 provenant de la carrière MADNA ainsi que
l’adjuvant super plastifiant sika viscocrete TEMPO 544 (voir annexe 2).
a/ Analyse des agrégats : L’analyse des agrégats donne les résultats suivants :

Tableau 4.20 : analyse L’analyse physique et chimique des agrégats

GRANULATS Impureté Equivalant Masse Masse Essais Essais Carbonates


IMP de sable volumique volumique de los de CA
(%) E.S Absolue Apparente Angeles micro (%)
(%) LA devale
(%) MDE
(%)
0/3 // 73 2.67 1.60 // // //

3/8 1.91 // 2.65 1.40 24.2 13 NM

8/15 1.25 // 2.65 1.39 24.8 13 11

15/25 0.41 // 2.63 1.30 24.7 12 8

Spécification / /

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CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

b/ Etude de formulation :
 Quantité de constituant :
L’étude de formulation a été réalisée selon la méthode de Dreux-Gorisse les proportions
obtenues sont portées au tableau suivant :
Tableau 4.21 : composition du béton pour culée
Composition
Composant en (%) Masse des matériaux (kg)
Ciment
/ 350
849
0/3 39
131
3/8 6
414
8/15 19
475
15/25 26
157 litres
Eau (potable)
Adjuvant
4 litres
sika viscocrete TEMPO 544

 Essais mécaniques sur éprouvettes de béton :


Le malaxage du béton est effectué selon la norme NF P18-404 , Les écrasements des
éprouvettes formes cubique 15x15x15cm confectionnées suivants ces proportions ont donnés
les résistances ci-dessous :
Tableau 4.22 : Résultats d’écrasement du béton pour culée
Date de coulage Date d’essai Age en jours Fcj(MPa)
moyenne
18-10-2015 25-10-2015 07 45.33

18-10-2015 15-11-2015 28 48.51

La formulation a donné des résultats satisfaisants a 07 jour vis-à-vis des exigences, ou il


demande des résistances au moins de la classe 30/37.
4.4.2.6 Superstructure : tablier :
Le laboratoire a procédé à l’étude de formulation de béton de classe C40/50 avec ciment
portland composé CPJ CEM II /B 42.2N suivant la norme NA 442 de la farge SIG-
MASCARA dosé à 440 kg/m3 et les granulats 15/25 ; 8/15 ; 3/8 et 0/3 provenant de la carrière
MADNA ainsi que l’adjuvant super plastifiant sika viscocrete TEMPO 544 ( voir annexe 2)
a/ Analyse des agrégats : L’analyse des agrégats donne les résultats suivants :

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CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Tableau 4.23 : L’analyse des agrégats physique et chimique du béton pour tablier
GRANULAT Impuret Equivalan Masse Masse Essais Essais Carbonate
S é IMP t de sable volumiqu volumique de los de s CA
(%) E.S e Apparent Angele micro (%)
(%) Absolue e s LA deval
(%) e
MDE
(%)
0/3 // 73 2.67 1.60 // // //

3/8 1.91 // 2.65 1.40 24.2 13 NM

8/15 1.25 // 2.65 1.39 24.8 13 11

15/25 0.41 // 2.63 1.30 24.7 12 8

Spécification / /

b/ Etude de formulation :
 Quantité de constituant :
L’étude de formulation a été réalisée selon la méthode de Dreux-Gorisse les proportions
obtenues sont portées au tableau suivant :

Tableau 4.24 : composition du béton pour tablier

Composition Composant en (%) Masse des matériaux (kg)

Ciment / 440

0/3 38 736

3/8 11 260

8/15 18 330

15/25 26 418

Eau (potable) 167 litres

Adjuvant 8.8 litres


sika viscocrete TEMPO 544

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CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

 Essais mécaniques sur éprouvettes de béton :


Le malaxage du béton est effectué selon la norme NF P18-404 , Les écrasements des
éprouvettes formes cubique 15x15x15cm confectionnées suivants ces proportions ont donnés
les résistances ci-dessous :

Tableau 4.25 : Résultats d’écrasement du béton pour tablier

Date de coulage Date d’essai Age en jours Fcj(MPa)


moyenne
18-10-2016 25-10-2016 07 45.33

18-10-2016 15-11-2016 28 52.51

La formulation a donné des résultats satisfaisants a 28 jour vis-à-vis des exigences, ou il


demande des résistances au moins de la classe 40/50.

4.5 CONCLUSION :

D’après l’enquête et aux visites sur terrain des deux projets ciblés dans le domaine du
bâtiment et l’autre dans le domaine des travaux publics , nous avons constaté que :
 en premier lieux le matériau le plus utilisé est le béton avec un ciment portland
composé CEM II 42.5 et la formulation du béton est établit selon la méthode Dreux-
Gorisse.
 la classe de résistance minimale exigée sur le cahier des charges et le marché du projet
a été bien respectée.
 les granulats en provenance des carrières suivent des essais de convenance à savoir :
l’équivalant de sable ES , micro Deval MD et Los Angeles LA
 l’ouvrabilité est très bien assurée en utilisant l’adjuvant sika viscocrete TEMPO 544
comme super plastifiant pour le béton du viaduc, et l’adjuvant TECNACHEM PC6
comme accélérateur de prise pour les béton des 1900 logements.

Le tableau 4.26 regroupe les informations de cette enquête menée sur les deux projets
utilisant les bétons à matériaux et produits locaux.

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CHAPITRE 4 :ENQUETE IN SITU SUR LE MATERIAU BETON

Tableau 4.26 : Récapitulation des informations de cette enquête

Projet 1900 logements Pont/Viaduc PK148


secteur Habitats - bâtiments transport - Travaux public -
Entreprise SARL DINKISAN - turque ASTALDI - italien
laboratoire LNHCO- OUESTE Laboratoire de l’entreprise
Type de Voile de contreventement en béton 11 piles et 2 culées et le tablier en
construction armé béton armé
Type du ciment Ciment portland composé CEM Ciment portland composé CEMII/B
II/A CPJ 42.5N – cimentière de CPJ 42.2N
hassana- Saida cimentière Lafarge de SIG -mascara
Dosage du ciment 400 kg/m3 Semelle : 300 kg/m3
Piles : 440 kg/m3
Culées : 350kg/m3
Tablier : 440 kg/m3
Les agrégats Gravier : 15/25 ; 8/15 ; 3/8 Gravier : 15/25 ; 8/15 ; 3/8 Sable :
Sable : 0/3 provenant de la 0/3
carrière SARL Oueld Ouali saida provenant de la carrière MADNA -
chlef pour les culés et la semelle et
de la carrière CHOHRA-saida pour
les piles
l’adjuvant accélérateur de prise super plastifiant sika viscocrete
TEMPO 544 (voir annexe).
TECNACHEM PC6
ainsi que l’adjuvant super plastifiant
Hautes performances GLENIUM 27
BASF pour les piles.
Formulation et la Expérimentale L’étude de formulation a été réalisée
composition selon la méthode de Dreux-Gorisse
Classe de Valeurs de résistance mécanique Semelle : C 25/35
résistance exigée sur le marché en Mpa Piles : C 35/45
Culées :C30/37
Tablier : C 40/50

Essais A 3 jour, 7 jours, 28 jours A 3 jour, 7 jours, 28 jours éprouvette


d’écrasement éprouvette sous forme cylindrique sous forme cubique 15x15x15 cm
16 x32 cm

essais Microdeval-losange los Microdeval-losange los (frottement


( frottement entre la grave ) - entre la grave) -équivalent de sable (
équivalent de sable ( ES courbe ES courbe granulométrie) pour les
granulométrie) pour les agrégats agrégats

Centrale à béton Personnel qualifié Personnel qualifié et formé


(formation)
Mise en œuvre Coulage du béton par portique en Coulage du béton par élévation
voile par un coffrage tunnel
Etat du béton Fluide et maniable (160 – 210) mm Fluide et maniable (160 – 210) mm
frais

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CONCLUSION GÉNÉRALE

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le travail présenté dans le cadre de ce mémoire a pour objectif une contribution à l’étude
du matériau béton au sein des projets de la région de Saida. Cette recherche englobe deux
volets, l’un a trait à l’histoire du béton et l’autre porte sur des enquêtes menées sur la réalité
d’utilisation actuelle du béton.

Sachant que depuis son invention le béton a connu un développement extraordinaire. Dans
ce contexte, les éléments recueillis des archives de la ville de Saida, nous ont permis d’avoir un
éclairage sur la chronologie d’utilisation du béton qui date depuis environ un siècle, dont on a
pu établir une banque de données de tous les projets recensés par zone et par secteur. Aussi, il a
été constaté que les premières utilisations du béton été restreintes a quelques ouvrages, puis il a
commencé à prendre place et être substituer au fur et mesure de son développement, ce qui a
constitué une révolution d’utilisation sous différentes composition (béton armé, béton
cyclopéen,…) dans la région de Saida, d’ailleurs, comme partout dans le monde.

En dépit, de cette recherche entreprise, une étude de quelques cas pathologiques a été
effectuée en statuant sur l’état actuel de ces différents ouvrages qui ont subi des dégradations
tantôt dues au mouvement des sols tantôt au vieillissement du matériau béton relatives surtout
aux défauts de mise en œuvre. Par ailleurs, les fissures ont été peu observables sauf dans les cas
d’infiltration des eaux dans certains anciens bâtis qui nécessitent un entretien en matière
d’étanchéité.

Toutefois, l’accessibilité aux archives a été difficile, vu le manque voir l’insuffisance des
données des quelques projets réalisées dans le dernier siècle notamment la composition et la
classe de résistance du béton et parfois même le type du ciment utilisé.
Cependant, en Algérie, la construction des bâtiments et ouvrages d’art est à son apogée ces
deux dernières décennies au regard des millions de logements et centaines de kilomètres de
routes, autoroutes et voies ferrées réalisés. Le béton armé est massivement utilisé comme
technique de construction principale. Dans un souci de voir l’utilisation et le mode de
fabrication du béton, nous avons jugé utile de mener des enquêtes in situ.
Ainsi les projets des 1900 logements et le viaduc ont été pris comme corpus d’étude.
Dans un premier temps on a récolté de l’information sur les matériaux locaux utilisés, ainsi on
a pu cartographier les différentes carrières et gisements dans la région de Saida, et une banque
de données a été établie concernant le ciment et les graviers et sables. Ces potentialités minières
de la wilaya en terme de production et de l’industrie de ces matériaux a mis la wilaya en plein
expansion en matière de construction.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Les résultats des essais montrent que le ciment est conforme aux exigences de sa classe.
Ces masses volumiques sont inclues dans l’intervalle imposé par la norme NA 231 et sa
consistance est conforme à la norme NF EN 196-3. De même, ces résistances en compression
obtenues à 2, 7 et 28 jours sont conformes aux exigences de la norme EN 196-1.
Les essais réalisés, sur les granulats des carrières, ont présenté de bonnes propriétés physiques,
physico- chimiques et mécaniques, qui répondent en général, aux spécifications exigées par la
norme P 18-541 .
Les dosages et composants des bétons utilisés se font dans un contexte normatif, et nous
avons pu constaté que l’utilisation du béton par les deux entreprises respectent les normes en
vigueurs dans le domaine de construction que ce soit dans le secteur du bâtiment ou travaux
publics (ouvrage d’art).

Comme perspectives nous recommandons :

- D’établir une cartographie qui insère les différents projets sous format numérique et par
exemple sous Autocad afin de visualiser les projets en question et toutes les
informations qui s’y réfèrent.
- De plus, il est souhaitable de réaliser une enquête vis-à-vis de certains projets en vue
d’identifier leurs vieillissements vis-à-vis de leur environnement.

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I- Ouvrages :
[2] Dubois Pétroff M P., (2007) ; Le béton matières et matériaux,
[4] Brahma A., (1992) ; le béton, Office des Publications Universitaires, université Saad
Dahleb, [2] Olivier E., (1980) ; Les Bétons, Entreprise Moderne d’édition, Paris, P407
[5] Vicat M M., (2000) ; Louis Vicat sa vie et ses travaux, France, P190.
[11] Daniel Montharry (Auteur), Michel Platzer, La technique du bâtiment tous corps d'état
Relié, Éditions du Moniteur, 2014
[12] Magister de SAIL sur l’historicité de la ville de Tlemcen promotion 2009

II- Sites Internet :

[1] Innovation en Europe, Recherche et Résultat ; Références du contrat: MAT1-CT94-0093 ;


[3] Histoire ciment .htm ; histoire < ciment < clients et activités ; Lafarge.
[4] Le béton à Paris, www.ville. Firminy.fr .htm.
[6] Chap.1 Introduction au béton armé http://fr.structurae.de Lucien Pliskin en 1992
[3] L’encyclopédie libre Wikipédia , http ://fr.wikipedia.org /wiki /B%C3%A 9ton .
[6] Béton- savoir, volume B - R de Réel ; www.rdereel.org.
[7], http://www.universalis.fr/encyclopedie/beton/ [archive] Béton, Encyclopædia Universalis
Jean-Michel Torrenti 2017
[8] Le béton à Paris, www.ville. Firminy.fr .htm.
[9] Béton htm1.htm, http ://fr.wikipedia.org /wiki /B%C3%A 9ton .
[10] NF EN 206 Novembre 2014, Béton - Spécification, performances, production et
conformité
[13] http://www.guidebeton.com/resistances-beton
[14] cadrons solaire : journal hebdomadaire d’actualités – L’AFRIQUE DU NORD Illustrée
français
[15] Nachtergal .L ; Agenda du bâtiment.

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ANNEXES 1
Méthode "Dreux Gorisse"

BUT DE LA METHODE
Lorsqu'on mélange du ciment, des granulats et de l'eau, on obtient du béton. Mais on peut obtenir une
infinité de bétons, en faisant varier les propositions des constituants et il est certain que, parmi ces
bétons, tant par leur nature propre qu'en raison du travail à exécuter, certains seront franchement
mauvais, d'autres seront acceptables, d'autres enfin seront bons (les moins
nombreux).

DEFINITIONS
L'étude de la composition d'un béton consiste à définir le mélange optimal des différents granulats dont
on dispose ainsi que le dosage en ciment et en eau afin de réaliser un béton dont les qualités soient celles
recherchées pour la construction de l'ouvrage ou de l'élément d'ouvrage en cause. Plusieurs méthodes
sont proposées parmi lesquelles la méthode pratique simplifiée dite méthode "Dreux Gorisse"
Elle permet de définir de façon simple et rapide une formule de composition à peu près adaptée au béton
étudié mais que, seules quelques gâchées d'essais et la confection des éprouvettes
permettrons d'ajuster au mieux la composition à adopter définitivement en fonction des qualités
souhaitées et des matériaux effectivement utilisés.
Les paramètres essentiels utilisés sont :
fC28 : Résistance en compression à 28 jours d’une éprouvette cylindrique 16x32,
A : Affaissement au cône d’Abrams en cm,
D : Dimension maximale des granulats en mm.
PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Nous disposons en général des informations suivantes :
La connaissance de la nature de l'ouvrage est nécessaire : ouvrage massif ou au contraire
élancé et de faible épaisseur, faiblement ou très ferraillé,
La connaissance d'une résistance nominale (n) en compression à 28 jours et en admettant
un coefficient de variation, la résistance moyenne serait : 28 n + 15%.n
La consistance désirée est fonction de la nature de l'ouvrage, de la difficulté du bétonnage,
des moyens de serrage, etc...
La plasticité désirée mesurée par l'affaissement au cône d'Abraham
MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Bétonnière (le cas échéant),
Moules cylindriques 16x32,ou cubique 15x15x15
Cône d’Abrams,
Brouette ou sceaux, et dispositifs de tarage associé comme règle à araser par exemple,
Pelle et Truelle,
Aiguille vibrante F = 25 mm (si test de convenance sur éprouvette de 16x32),
Eprouvette graduée,
Balance 30 Kg
Consommables :
Ciment Eau, Sable, Gravier Huile de coude
MODE OPERATOIRE
a/ Dosage en ciment, en eau.
A partir de la formule ci-dessous on détermine le rapport C/E

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Avec :
s28: résistance moyenne en compression désirée à 28 j en bars
sc Classe vraie du ciment (à 28 j) en bars
C : Dosage en ciment (en kg/m3 )
G: Coefficient granulaire. (voir tableau ci-dessous)
E : Dosage en eau sur matériaux secs (en litres pour 1 m3 de béton)

Il faut souligner que le dosage en ciment est fonction du rapport C/E du dosage en eau E
nécessaire pour une ouvrabilité satisfaisante. Ainsi l'abaque ci-après permet d'évaluer
approximativement C en fonction de C/E et de l'ouvrabilité désirée qui est souvent fonction
des moyens de serrage du béton

Ayant fait le choix du dosage en ciment C, on déduit alors le dosage approximatif en eau E qu'il
conviendrait d'ajuster ultérieurement par quelques essais de plasticité et d'ouvrabilité.
L'abaque ci-dessous nous permet d'effectuer une première correction en tenant compte de la dimension
maximale des granulats (D maxi).

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du module de finesse) mais dans ce cas, attention à la diminution de l'ouvrabilité et à
l'augmentation de la ségrégabilité,

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