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Chapitre II: Machine Asynchrone/ ME_M1_EI

II.1. Introduction
Les machines asynchrones sont les machines à courants alternatifs les plus répandus. On
les utilise dans de nombreux dispositifs domestiques (machine à laver, sèche-linge, tondeuses
électriques, ...etc.), ainsi que dans des dispositifs industriels (machine-outil, etc.). Elles sont
également utilisées pour la traction ferroviaire (TGV). Leur principal avantage est leur faible
coût de fabrication et leur grande robustesse. Nous allons nous intéresser exclusivement aux
machines asynchrones triphasées et on se limite à l’étude de la machine asynchrone en
fonctionnement moteur.

II.2. Structure de la machine asynchrone triphasée


La machine asynchrone est constituée d’un stator fixe, qui est l’inducteur et d’un rotor
mobile qui l’induit et entre le rotor et le stator est aménagé un entrefer (0.4-2mm).

II.2.1. Stator
C’est un anneau de tôles en matériaux doux encochées à l’intérieur et portant un
enroulement triphasé distribué. Cet enroulement est toujours relié à la source d’alimentation,
constituant ainsi le primaire. Il est alimenté en triphasé avec un couplage étoile ou triangle et
crée le champ tournant.

II.2.2. Rotor
C’est un anneau de tôles rainurées à l’extérieur, concentriques au stator et séparées de
lui par un entrefer. Le rotor porte un enroulement polyphasé mis en court-circuit, constituant
ainsi le rotor. L’enroulement du rotor est le siège des courants induits, le courant dans ces
enroulements est induit uniquement par l’enroulement statorique, car le rotor n’est relié à
aucune source électrique extérieure. On distingue principalement deux types de machines
asynchrones d’après la structure du rotor.

II.2.2.1. Rotor bobiné (rotor à bagues)


C’est un rotor à pôles lisses qui comporte dans ses rainures un enroulement identique à
celui du stator. Le couplage est toujours en étoile. Les trois bobines sont reliées à trois bagues
sur lesquelles appuient trois balais constituant les bobines fixes accessibles du rotor (Figure
II.1). Ces trois bobines donnent accès à ce circuit, afin de pouvoir modifier la résistance du
rotor, modifier le couple de démarrage, régler la vitesse du moteur et réduire le courant de
démarrage. Dans la pratique, ce circuit est bloqué en court- circuitant ces bobines.

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Figure II.1. Image et schéma d’un moteur asynchrone à bagues.

II.2.2.2. Rotor à cage (rotor en court-circuit)


C’est la structure la plus robuste, utilisée dans les machines de faible puissance (< 10
kW) et qui est destinée essentiellement aux applications domestiques. Dans ce cas,
l’enroulement est remplacé par des barres en cuivre ou en aluminium logées dans des
encoches et réunies à leurs extrémités en deux couronnes en cuivre ou en aluminium, formant
ainsi une cage. Ces barres sont généralement inclinées pour réduire les harmoniques des
dentures, on dit que le rotor est en court-circuit, sa résistance électrique est très faible (Figure
II.2). Ce type de rotor n’a pas un nombre défini de phases, on peut associer la barre dans
laquelle passe un certain courant dans un sens, à une barre située à une distance polaire dans
laquelle il passe le même courant, mais dans le sens inverse. Le nombre de phases rotoriques
est alors égal au nombre de paires de barres par paire de pôles.

Figure II.2. Schéma et image d’un moteur asynchrone à cage.

Remarque : Avec l'apparition de contrôleurs électroniques de plus en plus performants,


l'utilisation des moteurs à rotor bobiné tend toutefois à diminuer dans les applications à
vitesse variable au profit des moteurs à cage. Ce dernier est associé à des variateurs de vitesse
à contrôle vectoriel de flux qui permettent des variations de 0 à 2 fois la vitesse de rotation
nominale du moteur.

Les courants statoriques de pulsation ω = 2πf, créent un champ tournant à la vitesse


II.3. Principe de fonctionnement

synchrone Ω = ω⁄p. En raison de ce champ tournant le bobinage rotorique va subir un flux


variable dans le temps et sera le siège d’une FEM induite. Ce bobinage étant en court- circuit,
il y’a donc apparition des courants induits qui vont s’opposer à la variation du flux ; s’opposer
à la cause qui leurs a donné naissance (loi de Lenz). D’ailleurs, c’est pour cette raison, que
cette machine est appelée machine à induction.

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Le rotor va donc, se mettre en mouvement et tourne à une vitesse Ω qui tend vers la vitesse
de rotation du champ tournant. Cependant, en se rapprochant de cette vitesse, la variation du
flux diminue et le couple à l’origine de l’accélération décroît progressivement, le rotor va finir

sera fixée par le couple de frottements sur l’axe de rotation. La vitesse de rotation du rotor Ω
se stabiliser à une vitesse proche de la vitesse de rotation du champ tournant. Cette vitesse

sera donc inferieur à celle du champ tournant Ω. Elle est d’autant plus inferieur que la charge
entrainée le freine d’avantage et poussant ainsi, le moteur à développer un couple plus
important. On aura donc toujours un écart entre la vitesse du champ tournant et celle du rotor.
Cet écart rapporté à la vitesse synchrone est dit ‘glissement’.

Remarque : Si le rotor avait été initialement lancé à une vitesse supérieure à celle du
champ tournant, on aurait eu une apparition du couple de freinage et il aurait été ralenti. Dans
le cas d’une vitesse rigoureusement égale à la vitesse du synchronisme, il n’y a plus
d’induction dans le rotor et le moment du couple est nul.

II.3.1. Glissement
Le glissement est le paramètre caractérisant le fonctionnement du moteur. Il est défini

Ω− Ω
par :
g=
Ω
Quand le rotor tourne à une vitesse Ω , il est balayé par le flux statorique Ψ à la vitesse
Ω. La pulsation des FEM des courants induits au rotor est donnée par :

Ω− Ω
ω = gω = ω
Ω
De même, la fréquence des grandeurs du rotor varie avec le glissement. Elle est liée à la

f = gf
fréquence f des grandeurs du stator et elle est donnée par :

Les courants du rotor de pulsation gω créent un champ tournant, donc un flux Ψ de


II.3.2. Effets des courants induits

vitesse :

gω Ω − Ω ω Ω − Ω
= = Ω = Ω − Ω ; par rapport au rotor
p Ω p Ω

Ω + Ω− Ω = Ω ; par rapport au stator

Quel que soit le glissement g, les champs tournants des courants du stator et du rotor

pour un fonctionnement donné. Les flux tournants du stator Ψ et les flux tournants rotoriques
tournent à la même vitesse. L’interaction entre le stator et le rotor donne un couple constant

se composent pour donner le flux tournant Ψ.

II.4. Mise en équations


Les enroulements des trois phases du stator et les trois phases du rotor sont représentés
dans l’espace comme indiqué sur la (Figure II.3). On désigne par A, B et C les phases du
stator et par a, b et c les phases du rotor.

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iB

VB
ib
ia

iA
VA

VC

iC

ic

Figure II.3. Représentation des enroulements du stator et du rotor.

II.4.1. Equations électriques dans le repère ABC

En appliquant la loi de Faraday pour une phase du stator ou du rotor, cette phase
sera représentée par le circuit équivalent de la (Figure II.4) suivante.

Figure II.4. Circuit équivalent d’une phase.

v = Ri − e

e=−
dt

v = Ri +
dt
Les équations des tensions au rotor et au stator en fonction des courants et des flux sous forme
matricielle sont données par :
v( R$ 0 0 i( d Ψ(
d 'v) + = ' 0 R$ 0 + 'i) + = 'Ψ) +
#v$ % = #R $ %#i$ % + #Ψ$ % v* dt Ψ
dt 0 0 R $ i*
" ⇒ v-
*
d R 0 0 i- Ψ
#v % = #R %#i % + #Ψ % d -
dt 'v. + = ' 0 R 0 + 'i. + = 'Ψ. +
v/ 0 0 R i/ dt Ψ
/

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#v$ % : Vecteur des tensions appliquées aux trois phases du stator.

#v % : Vecteur des tensions appliquées aux trois phases du rotor.

#i$ % : Vecteur des courants traversant les trois phases du stator.

#i % : Vecteur des courants traversant les trois phases du rotor.

#Ψ$ % : Vecteur flux à travers les phases du stator.

#Ψ % : Vecteur flux à travers les phases du rotor.

#R $ % : Matrice des résistances des enroulements du stator.

#R % : Matrice des résistances des enroulements du rotor.

Le rotor étant en court- circuit, ces tensions deviennent nulles.

II.4.1. Equations de la machine en régime permanent

II.4.1.1. Equations des flux

Le flux à travers chaque phase du rotor ou du stator se compose d’un flux propre et des flux
mutuels produit par les différents courants des autres phases.

#Ψ$ % #L % #M$ % #i$ %


0 1 = 0 $$ 10 1 ;
#Ψ % #M $ % #L % #i %

Avec :

L$ M$ M$
#L$$ % = 4M$ L$ M$ 5 ; Matrice des inductances propres et mutuelles des phases du stator.
M$ M$ L$

L M M
#L % = 4M L M 5 ; Matrice des inductances propres et mutuelles des phases du rotor.
M M L

: cos θ cos =θ + A cos =θ − AD


>? >?
@ @
9 C
#M$ % = #M $ %6 = M7 = 9cos =θ − A cos θ cos =θ + @ AC ;
>? >?
@
9 C
8cos =θ + @ A cos =θ − A cos θ
>? >?
@ B

Matrice des mutuelles inductances et M7 est le maximum de la mutuelle inductance entre une
phase du stator et une phase du rotor.

Les courants au stator et au rotor sous forme vectorielle sont donnés par :

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cos ωt − φ$ cos gωt − φ


2π 2π
I N I N
#i$ % = I$ √2 Hcos ωt − φ$ − 3 M , #i % = I √2 Hcos gωt − φ − 3 M
2π 2π
cos ωt − φ$ + cos gωt − φ +
G 3 L G 3 L
φ$ et φ sont respectivement le déphasage des courants au stator et des courants au rotor par
rapport aux tensions d’alimentations qui sont prises comme origine des phases.

>? P?
On se limite à développer les expressions des flux des phases A et a, respectivement du stator
@ @
et du rotor, les équations dans les autres phases seront identiques à et à prés. Les flux
dans les phases A et a sont donnés par :

2π 2π
Ψ( = L$ i( + M$ i) + i* + M7 i- cos θ + M7 i. cos Qθ + R + M7 i/ cos Qθ − R
3 3
On pose θ = θ7 + ω t = θ7 + 1 − g ωt = θ7 + ωt − gωt ; position du rotor par rapport au
stator et on place les courants par leurs expressions, on aura :

3
Ψ( = L$ − M$ I$ √2 cos ωt − φ$ + M7 I cos ωt + θ7 − φ
2
Et de même on aura :

3
Ψ- = L − M I √2 cos ωt − φ + M7 I cos gωt − θ7 − φ$
2
En notation complexe, on aura :

3
TTTT
Ψ U U WXY
( = L$ − M$ I( + M7 I- V
" 2
3
TTTT
Ψ- = L − M IU- + M7 IU( V ZWXY
2
Pour décrire le fonctionnement de la machine en régime permanent. La machine asynchrone
est alimentée au stator avec un système équilibré de tensions, de valeur efficace V1 et le rotor
en court- circuit. Les équations des flux et des tensions sont présentées en adoptant les
variables suivantes :

IU( ⟶ IU\ ; courant au stator ou primaire.

IU- V WXY ⟶ IU> ; courant au rotor ou secondaire.


TTTT TTTT\ ; flux primaire.
Ψ( ⟶ Ψ

TTTT- ⟶ Ψ
Ψ TTTT> ; flux secondaire.

L$ − M$ ⟶ L\ ; inductance cyclique au stator ou primaire.

L −M ⟶ L> ; inductance cyclique au rotor ou secondaire.

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M ⟶ M7 ; mutuelle inductance.
@
>

R $ ⟶ R\ ; résistance d’un enroulement du stator ou primaire.

R ⟶ R > ; résistance d’un enroulement du rotor ou secondaire.

Les équations des flux :

TTTT\ = L\ IU\ + MIU> ;


Ψ pulsation ω
0
TTTT> = MIU\ + L> IU> MIU\ ;
Ψ pulsation gω

II.4.1.2. Equations des tensions

Les équations des tensions pour une phase statorique et une phase rotorique sont données
comme suit :

d
VU\ = R\ IU\ +
TTTT
Ψ\ ; pulsation ω
" dt
d
0 = R\ IU> + Ψ TTTT; pulsation gω
dt >

VU\ = R\ + jL\ ω IU\ + jMωIU> ; pulsation ω


⇒`
0 = R > + jL> gω IU> + jMgωIU\ ; pulsation gω

VU\ = R\ + jL\ ω IU\ + jMωIU> ; pulsation ω


⇒b R>
0 = jMωIU\ + + jL> ω IU> ; pulsation gω
g

II.5. Schémas équivalents


Le moteur asynchrone est usuellement alimenté par le réseau à fréquence et tension
constantes. Le glissement qui caractérise son fonctionnement est généralement imposé par la
charge entrainée. Il est proche de 0 à vide et quelques centièmes à pleine charge. Les
différentes caractéristiques du moteur asynchrone peuvent-être déduites du schéma équivalent
monophasé.

II.5.1. Définition des paramètres du schéma équivalent


Les équations que nous avons obtenues précédemment sont les équations électriques
d’un transformateur monophasé possédant deux particularités. Un secondaire en court- circuit
et une résistance au secondaire qui varie avec le glissement. Ainsi, un schéma équivalent pour
la machine asynchrone est donné dans la figure II.5 suivante :

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r M v
I1 R1 I2

r R2
V1 L1 L2 g

Figure II.5. Schéma équivalent en monophasé d’une machine asynchrone.

Ce transformateur a un rapport de transformation k qu’on définit pour g=1 ; à l’arrêt de


la machine et pour un nombre de spires au primaire qui est égal au nombre de spires au
secondaire ; Np=Ns=N est donné par : k=E2/E1=M/L1.

Pour mettre en évidence les flux de puissances de la machine. Le terme 3R1I12


représente les pertes joules au stator et le terme 3(R2/g) I22 représente la puissance globale
transmise au rotor, qui contient la puissance convertie en puissance mécanique et les pertes
joules au rotor. Le schéma équivalent qui permet de rendre compte de ces différentes
puissances est représenté dans la figure II.6 suivante :

r M v
I1 R1 I2 R2

r R2 (1 − g )
V1 L1 L2
g

Figure II.6. Schéma équivalent séparant les pertes joules de la puissance convertie.

Au lieu de faire le court- circuit au secondaire du transformateur, l’impédance des


enroulements secondaire sera ramenée au primaire (impédance vue par le rotor). Le courant
secondaire ramené au primaire est donné par :

M
IU>c = −kIU> = − IU
L\ >

Les équations des tensions deviennent :

VU\ = R\ IU\ + jL\ ω IU\ − IU>c


b R> L> ω
e > + j Q > − L\ ωRf IU>c = jL\ ω IU\ − IU>c
gk k

VU\ = R\ IU\ + jL\ ω IU\ − IU>c


`
Rc> + jN>c ω IU>c = jL\ ωhIU\ − IU>c i

j > j >
Avec ; N>c = k > N> = = A L> =1 − A = =k A L > σ
jm
kl kl km l

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Rc> + jN>c ω ; impédance secondaire ramenée au primaire.

σ; coefficient de dispersion.

Le schéma équivalent simplifié ramené au stator (primaire) est représenté dans la figure II.7 :

r
I1 R1 r N 2' ω
I 2'

(I )
r v
r 1 − I 2' R2'
V1 L1 g

Figure II.7. Schéma équivalent simplifié ramené au stator (au primaire).

Pour rendre compte des pertes dans le circuit magnétique, on rajoute une résistance en
série avec la réactance de magnétisation et on définit alors le schéma équivalent donné dans la
figure II.8.
r r r
I1 R1 r N 2' ω I1 I 2' R1 N 2' ω
I 2'

( ) (Ir − Iv )
r v
r I1 − I 2' R2' r 1 2
'
R2'
V1 Rµ V1 Rµ
g g

L1 Xµ

Figure II.8. Schéma équivalent simplifié ramené au primaire


tenant en compte des pertes fer.

II.5.2. Détermination des paramètres du schéma équivalent


Pour l’étude du moteur asynchrone qui est alimenté par le réseau avec fréquence et
tension constantes, on utilise le schéma équivalent simplifié. La détermination des paramètres
du ce circuit équivalent se fait en réalisant principalement les trois essais suivants :

a. Mesure de résistance
On mesure la résistance R1 d’un enroulement du stator en champ continu.
b. Essai à vide

on mesure les grandeurs U10, I10 et P10. Dans ce cas, la puissance utile est nulle, g et I>c sont
Le moteur est alimenté sous sa tension nominale (U1n) et sa fréquence nominale (fn) et

très faibles et I10 diffère très peu de I1µ (courant à vide équivalent au courant magnétisant). La

P\7 ≅ 3R\ I\7>


+ Pq + Prs
puissance à vide est donnée par :

En supposant que les pertes fer sont égales aux pertes mécaniques (nous ne pouvons pas les
séparées), on détermine les pertes fer par :

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Prs
Prs = 3R t I\7
>
⟹ Rt =
3I\7
>

U\
U\ = √3Zt I\7 ⟹ Zt =
√3I\7
Et Xt = yhZt> − R>t i
c. Essai à rotor bloqué

les grandeurs U1cc, I1cc et P1cc. Dans ce cas, I1µ est négligeable devant I>c , car la tension aux
Le moteur est alimenté sous une tension réduite jusqu’au courant nominal et on mesure

bornes de Zµ est négligeable et I>c et I1 sont confondus. La résistance et la réactance secondaire

R\ + Rc> = @|l{{ ⟹ Rc> est déterminée.


z
sont ainsi, déterminées par :
m
l{{

} R\ + Rc> + N>c ω = ⟹ N>c ω est déterminée.


> > ~l{{
√@|l{{

II.6. Caractéristiques

Le moteur absorbe une puissance active : P\ = 3V\ I\ cos •\ .


II.6.1. Bilan de puissances

stator pfs. Le reste de cette puissance P\c traverse l’entrefer :


Une partie de cette puissance est dissipée en pertes joules au stator pjs et pertes dans le fer du

P\c = P\ − p€$ − pr$ ; p€$ = 3R\ I\>

Une partie de cette puissance est dissipée en pertes joules au rotor pjr et pertes dans le fer du

Pqé/ = P\c − p€ − pr ; p€ = 3Rc> I>c = 3 R > I> ; pr ≅ 0 ; négligeables.


rotor pfr. Le reste de cette puissance est transformée en puissance mécanique :

La puissance utile est obtenue par la soustraction des pertes mécanique de la puissance

P‚ = Pqé/ − Pq
mécanique. Elle est donnée par :

Le bilan de puissances de la machine asynchrone est représenté dans la figure II.9.

Stator Entrefer Rotor

P1 P’1 Pméc Pu

pjs pjr
pm
pfs pfr

Figure II.9. Transfert de puissances dans la machine asynchrone.

D’après le schéma équivalent en monophasé, c’est la résistance Rc> /g qui rend en compte de
la puissance transmise au rotor :

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Rc> c
P\c = 3 I
g >
p€ = 3Rc> I>c = gP\c ; cette relation est très utilisée car les grandeurs Rc> et I>c sont mesurables
pour un moteur à cage.

P‚ = P\ − 3R\ I\> − pr$ − p€ − pq = P\ − 3R\ I\> − pr$ 1 − g − pq


Ainsi, la puissance utile peut être donnée par :

En fonctionnement normal, le glissement étant faible et les pertes fer sont pas séparées des

P‚ = P\ − 3R\ I\> − pr$ + pq 1 − g


pertes mécaniques. La puissance utile est donnée par :

II.6.2. Couple électromagnétique


Le couple électromagnétique est donné en fonction de la puissance mécanique totale et la
vitesse de rotation par :

Pqé/
Γ… =
Ω
Avec: Pqé/ = P\c − p€ = 1 − g P\c

1 − g P\c P\c
Le couple électromagnétique peut être donné par :
Γs = ⟹ Γs =
1−g Ω Ω

Cette relation permet de calculer le couple au démarrage (g=1). Ce couple est souvent appelé
couple synchrone. Il est en fonction de la vitesse synchrone.

Le couple utile est donné par :

P‚ Pq
Γ‚ = = Γs −
Ω 1−g Ω

II.6.3. Etude d’un point de fonctionnement

Les trois impédances Zsˆ absorbent un courant I>c , une puissance active P et une puissance
En utilisant le schéma équivalent en monophasé simplifié on aura :

réactive Q, tel que :

Rc> V\
Zsˆ = ‰R\ + Š ‹ + jN>c ωŒ ; I>c = ;
g
Rc>
>
•QR\ +
g R + N> ω
c >

Rc> c >
P = 3 ŠR\ + ‹ I> ; Q = 3 N>c ω > I>c
>
g
Les trois impédances Zt absorbent un courant I\t , une puissance active Pt et une puissance
réactive Qt , tel que :

•\
I\t = ; Pt = 3 R t I\t > ; Qt = 3 Xt I\t >
yhR t i + Xt
>
>

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La source fournit une puissance active P\ et une puissance réactive Q\ et une puissance
apparente S\, tel que :
Rc>
P\ = 3 ŠR\ + ‹ I>c + 3 R t I\t > ; Q\ = 3 N>c ω > I>c + 3 Xt I\t > ; S\ = yP\> + Q>\
> >
g

S\ P\
S\ = 3V\ I\ ; I\ = ; cos φ\ =
3V\ S\

P\c 3Rc> c > 3Rc> c >


Γs = = I ; P‚ = I 1 − g − pq = Γ‚ Ω 1 − g
Ω Ωg > g >

Le rendement du moteur est donné par :

P‚
η= en %
P\

L’expression du couple électromagnétique en fonction du courant I>c est donnée par :


II.6.4. Expression du couple électromagnétique

P\c 3Rc> c >


Γs = = I
Ω Ωg >
V\> 3Rc> V\> g
I>c = ⟹ Γs =
>
Rc
> Ω R\ g + Rc> > + gN>c ω >
QR\ + g> R + N>c ω >

Le couple électromagnétique est nul (Γs = 0) pour un glissement nul (g=0). Dans ce
cas, le rotor tourne à la même vitesse que le champ tournant.

prendre une valeur égale à Γ“ ; lorsque g=1 correspondant au démarrage de la machine.


Le couple croît avec le glissement. Il passe par un maximum, puis il diminue pour

Pour déterminer le couple maximum Γq-” , on cherche la valeur de g qui annule la


première dérivée :

dΓs Rc>
= 0 ⟹ Rc> = g > # R\ g + Rc> + gN>c ω > % ⟹ g q-” =
> >
dt
yR\ > + N>c ω >

C’est le glissement qui donne la valeur maximum du couple :

3V\ > 1
Γsq-” =

‰R\ + yR\ > + N>c ω > Œ

On peut tracer la courbe du couple électromagnétique en fonction du glissement à tension et


fréquence constantes (figure II.10).

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Γe

Γmax

Γd

g max g =1

Figure II.10. Couple électromagnétique en fonctionnement moteur.

Du tracé de la courbe Γs (g) ; nous pouvons distinguer deux branches :


Branche stable :
C’est la branche de faibles glissements (0<g<gmax) ; dans cette branche (zone) qui correspond
à la marche à vide et le fonctionnement normal de la machine, le moteur travaille

3V\ >
normalement. Dans cette zone :

R\ g ≪ Rc> et N>c ω ≪ Rc> ⟹ Γs = c g


R>Ω
Branche instable :
C’est la branche de forts glissements (gmax <g<1) ; dans cette branche, le fonctionnement de la

3Rc> V\ > 1
machine est instable. Dans cette zone :

R\ g + R > ≪ gN> ω
c c >
⟹ Γs =
Ω N>c ω > g

II.7. Démarrage du moteur asynchrone


L’intensité du courant au démarrage sous tension nominale est très importante, alors que
le couple est faible. Donc, un démarrage direct conduirait à une fable accélération ; une durée
de démarrage longue et un échauffement excessif des enroulements. D’où l’intérêt de réduire

démarrage et Γ“ est le couple de démarrage ; on aura toujours intérêt à avoir :


le courant appelé pendant le démarrage et de réduire le couple. Si on pose Id est le courant de

|– š
; le plus faible possible et – ; le plus fort possible.
|—˜™ š—˜™

- Réduire le courant de démarrage I“ : consiste à réduire la tension appliquée au moteur.


Il y’a deux types de démarrage à distinguer :

- Augmenter le couple de démarrage Γ“ : consiste à modifier l’impédance des


enroulements rotoriques.

II.7.1. Démarrage par réduction de la tension d’alimentation


Pour un moteur à cage, on réduit l’appel du courant au démarrage, en réduisant sa
tension d’alimentation. Trois procédés peuvent-être utilisés pour réduire la tension au
démarrage :

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a. Résistances en série avec le bobinage statorique


Sans la résistance, le courant au démarrage et le couple au démarrage qui sera

V\
développé peuvent s’écrire :
I\“ = ;
yR “ + X“
> >

Γ“ = KV\> ; g=1 le couple dépend que de la tension d’alimentation.

Avec la résistance, le courant, la tension et le couple développé au démarrage, s’écrivent

R>“ + X“>
comme suit :

I\“
c
= I\“ • ;
hR>“ + X“> i + X“>
>

I\“
c
V\c= V\ ;
I\“
I\“
c >
Γ“ = Γ“ Š ‹ ;
c
I\“
Cette méthode est peu performante. En effet, c’est par exemple le courant est divisé par 2, le
couple sera divisé par 4.

b. Démarrage étoile –triangle


Au démarrage, on couple en étoile le stator d’un moteur qui est destiné à fonctionner en

En triangle, on aura U\ aux bornes d’un enroulement qui absorbera un courant J\“ , d’où
régime permanent avec un couplage triangle.

un courant de ligne I\“ et le moteur développe un couple au démarrage Γ“ :

U\
J\“ = ; I\“ = √3 J\“ ; Γ“ = KU\>
Z“

En étoile, on aura V\ aux bornes d’un enroulement qui absorbera un courant I\“
c

moteur développe un couple au démarrage Γ“ : c


et le

V\ V\ I\“ Γ“
I\“
c
= ⟹ I\“c
= J\“ ⟹ I\“c
= ; Γ“c = KV\> ⟹ Γ“c =
Z“ U\ 3 3

Avec cette méthode, le courant de ligne au démarrage et le couple au démarrage seront divisés
tous les deux par 3.

c. Démarrage par un autotransformateur


Au démarrage, on branche le moteur au secondaire d’un autotransformateur, quand sa
vitesse est suffisante, on branche le moteur sur le réseau et on met l’autotransformateur hors
tension. Au démarrage, la tension simple aux bornes du moteur, le courant de ligne et le

n>
V\c = V\ ; n • n\
couple développé sont donnés par :

n\ >
n> >
I\“
c
= I\“ Q R
n\

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n> >
Γ“c = Γ“ Q R
n\
Dans ce cas, le courant et le couple au démarrage sont réduits de la même portion.

II.7.2. Démarrage avec un rhéostat au secondaire

glissements (g≈ 1), l’expression du couple électromagnétique est donnée par :


Cette méthode est utilisée dans le cas d’une machine à rotor bobiné. Pour les forts

3Rc> V\ > 1
Γs =
Ω N>c ω > g

Ainsi, en insérant des résistances en série avec les enroulements du rotor, on peut en même
temps réduire le courant au démarrage et augmenter le couple au démarrage.

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