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REVUE A MI-PARCOURS UNICEF RDC 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE

CHANGEMENT

SECTION SURVIE DE L’ENFANT

NOTE ANALYTIQUE SURVIE


OBJECTIFS 2 & 3

29 Novembre 2015

1
SOMMAIRE

1. Situation Actuelle..................................................................................................................................................3
1.1. Evolution de la situation entre 2013 et 2015 et Privations....................................................................................3
1.2. Evolution des couvertures effectives des interventions à haut impact pour la santé et le développement de
l’enfant en RDC entre 2013 et 2015............................................................................................................................7
1.3...Analyse de goulot d’étranglement limitant la couverture effective des interventions à haut impact pour la santé
et le développement de l’enfant en RDC.....................................................................................................................9
2. Contexte...............................................................................................................................................................16
2.1. Changement du contexte dans le secteur de la Santé..........................................................................................16
2.2. Changement du contexte dans le secteur de la NUTRITION.............................................................................19
2.3. Changement du contexte dans le secteur de la SMNEA/VIH/PTME.................................................................19
3. Le bilan après 3 ans de mise en œuvre...............................................................................................................21
3.1 Vue d’ensemble...................................................................................................................................................21
3.2. Efficacité dans la levée des goulots d’étranglement...........................................................................................22
3.3. Analyse de l’efficience du programme..............................................................................................................25
3.4. Analyse de la viabilité/durabilité du programme................................................................................................26
3.5. Analyse de la pertinence:....................................................................................................................................27
4. Leçons apprises et recommandations.................................................................................................................30
4.1. Les leçons apprises.............................................................................................................................................30
4.2. Principales recommandations.............................................................................................................................30
Annexe 1 : Matrice(s) de la Théorie de Changement................................................................................................36
Annexe 1.1 : Matrice de la Théorie de Changement – SANTE.................................................................................37
Annexe 1.2 : Matrice de la Théorie de Changement - NUTRITION.........................................................................39
Annexe 1.3 : Matrice de la Théorie de Changement - SMNEA/VIH/PTME.............................................................41
Annexe 2 : Indicateurs clés.........................................................................................................................................42
Annexe 2.1 – Indicateurs clé SANTE........................................................................................................................43
Annexe 2.2 – Indicateurs clé NUTRITION...............................................................................................................48
Annexe 2.3 – Indicateurs clé SMNEA/VIH/PTME...................................................................................................52

2
1. Situation Actuelle
1.1. Evolution de la situation entre 2013 et 2015 et Privations
Ces dernières années, le profil de survie et développement de l’enfant en RDC a été caractérisé d’une part par une
amélioration notable des indicateurs de mortalité infanto-juvénile et
d’autre part par la persistance de la malnutrition chronique.
La mortalité infanto-juvénile - Une forte réduction mais avec de
fortes disparités
OUTCOMES
La RDC compte parmi les
cinq pays qui réalisent à
peu près 50% des décès
d’enfants de moins de
cinq ans dans le monde
avec l’Inde, le Nigeria, le SANTE.
Pakistan et la chine1.
Selon le dernier rapport Amélioration de l’accès
d’enquêtes EDS, environ équitable et du recours à
39 enfants de moins de des interventions qui ont
cinq ans meurent fait leurs preuves pour
chaque heure en RDC. améliorer la survie de
Globalement, le risque de toutes les mères et tous les
décès entre la naissance et nouveaux nés à
le cinquième anniversaire l’accouchement et pendant
est passé de 148 pour la période néonatale et
1000 naissances vivantes mieux prévenir chez les
à 104 pour 1 000 enfants les maladies
naissances vivantes de évitables et les handicaps
2007 à 2013. Il est de
96‰ en milieu urbain
contre 118‰ en milieu
rural (Tableau 1 &
Graphique 1). Cette
différence aussi minime
qu’elle puisse paraitre a un sens lorsqu’on considère la répartition de la
population de la RDC selon les milieux de résidence, avec plus de 70% de
la population résidant en milieux ruraux.
NUTRITION.
Ce risque est réduit avec Amélioration de l’accès
le niveau d’instruction de équitable et du recours à un
la mère : il est de 122‰ soutien nutritionnel pour
quand la mère n’a aucun prévenir la malnutrition
niveau d’instruction chez les enfants et leur
contre 93‰ quand la assurer croissance optimale
mère a atteint un niveau et épanouissement
d’instruction secondaire.
On note également des
écarts importants entre les
provinces : ce risque varie
de 139 pour mille au
Sud-Kivu à 65 pour mille
au Nord-Kivu. Le taux de mortalité des enfants appartenant à la classe
sociale la plus riche est particulièrement bas.

1
Levels and Trends in Child Mortality Report 2014, Estimates developed by the UN Interagency Group for Child Mortality Estimation
3
Les causes de mortalité n’ont pas beaucoup changées au cours de ces cinq dernières années.
L’importance du paludisme parmi les causes de mortalité
des moins de cinq ans a sensiblement diminué, passant de
19.49% (65,794 décès) à 14,85% (47,519 décès). La
mortalité néonatale reste la première cause et représente à
elle seule près du tiers de la mortalité des enfants de moins
de cinq ans. La diarrhée, la pneumonie, et le paludisme,
contribuent également pour près du tiers de la mortalité.
Le VIH compte parmi les causes de décès des enfants de
moins de cinq ans bien que sa prévalence se stabilise
autour de 1,2% dans la population générale, avec une
disparité importante par province marquée par une forte
prévalence dans la ceinture est du pays comme montré sur
la carte ci-dessous. Cette prévalence touche
particulièrement les femmes et les enfants, elle est de 1 ,8
% chez les femmes enceintes2 avec une tendance à la
stabilité en milieu urbain, mais une croissance en milieu
rural où vit plus de 70% de la population. La prévalence parmi les jeunes âgés de 15-24 ans est de 0,7 % (1% chez les
filles et 0,4% chez les garçons). Comme pour les femmes enceintes, le taux d’infection est légèrement élevé parmi les
jeunes vivant en milieu rural 0,8% (1,1 % chez les filles et 0,3% chez les garçons) que ceux vivant en milieu urbain
0,7% (0,9% chez les filles et 0,4% chez les garçons) (EDS-RDC-2013-14).
Carte1 : Prévalence du VIH en RDC (EDS 2013-14)
Sans interventions précoces, environ 35%
d’enfants VIH+ nés des mères séropositives
meurent avant leur premier anniversaire, et 80%
meurent avant leur cinquième anniversaire 3. Les
estimations de 2013 montrent une baisse dans les
nouvelles infections, passées de 41.000 en 2009 à
25.000 en 2014 ; il en est de même pour les décès
dus au VIH qui sont passés de 39.000 en 2009 à
19.000 en 2014.
Chez les enfants de moins de 15 ans, la
prévalence est estimée à 0,55%.

Les causes de décès des nouveau-nés sont liées à


l’accouchement, et sont principalement :
l’asphyxie, le traumatisme, les infections, la
prématurité.

La précarité de la santé maternelle est un


important déterminant de la santé infantile
En effet, la mortalité maternelle reste très élevée: 846 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le risque de mortalité
maternelle au cours de la vie reproductive est de 1/30 alors que dans les pays industrialisés tel que la Belgique, la
France ce risque est respectivement de 1/7500, 1/6200. Les causes directes de cette mortalité maternelle sont
essentiellement les hémorragies pendant et après l’accouchement, les infections, l’éclampsie, l’anémie et les
avortements clandestins.

2
PNLS, Rapport de sérosurveillance 2013
3
Rapport PNLS 2014.
4
La situation nutritionnelle des jeunes enfants en RDC se détériore plutôt
Les jeunes enfants en RDC sont confrontés à des
Graphique 4: Evolution de la malnutrition au sein des jeunes formes multiples de malnutrition. Selon les deux
enfants en RDC dernières enquêtes EDS (2007 et 2013-2014), la
50 45 43 43
prévalence de la malnutrition chronique chez les
40 enfants de moins de 5 ans en RDC est restée stable et
30 25 24 23 élevée à 43%, touchant plus de 6 millions d’enfants.
20 La proportion d’enfants souffrant d’insuffisance
10 9 8
10 pondérale est passée de 25% en 2007 à 22,6% en
0
2013-2014, tandis que la prévalence de la
Malnutrition chronique Insuffisance ponderale Malnutrition aigue malnutrition aigüe au sein des enfants âgés de 6 à 59
mois à baissée de 2 points, passant de 10% en 2007 à
7.9% en 2013-2014, affectant environ deux millions
EDS 2007 MICS 2010 EDS 2013 d’enfants souffrant de sa forme sévère.
La stagnation de la prévalence de la malnutrition
Graphique 5 : Evolution de la malnutrition chronique au sein des chronique au sein des enfants de moins de 5 ans en
jeunes enfants en RDC: Une tendance inquiétante RDC, ou la faible baisse de la prévalence de
8,000,000
6,815,452 l’émaciation entre 2007 et 2013 ne sont que des
7,000,000 6,493,525 apparences. En effet, pour chacune de ces formes de
5,971,001
6,000,000
5,661,653 malnutrition, le nombre d’enfants atteint est en
4,519,595 constante augmentation, comme le montre le graphe
5,000,000
ci-contre pour le cas de la malnutrition chronique.
4,000,000
La prévalence de l’anémie au sein des jeunes enfants
3,000,000 est passée de 71% en 2007 à près de 60% en 2013-
2,000,000 2014. C’est dans les provinces du Nord Kivu et du
1,000,000
Sud Kivu que la prévalence de l’anémie est la plus
faible, 34% et 36% respectivement. Dans les autres
-
MICS 2001 DHS 2007 MICS 2010 DHS 2013 Projection provinces, les taux varient de 60% au Katanga à 79%
2015 au Maniema.

Même si dans la catégorie sociale des 40% les plus riches, la


Graphique 6: Anémie chez les enfants prévalence de l’anémie chez les enfants semble moins élevée
que dans les autres quintiles de pauvreté, elle reste cependant
2007 2013-2014
une préoccupation majeure car dépassant 50% dans tous les
Plus bas quintiles.
100
Graphique 7: Prévalence de l'anémie au sein des jeunes
enfants en RDC (EDS 2013-2014)
50
Plus élevé Second
100
0 80
60
40
20
Quatrième Moyen
0
a go du ur ale vu vu a a l l
as e t i i m ng nta nta go
n sh Con dun uat rien d K d K anie ata rie ide Con
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K

5
La malnutrition chronique affecte toutes les couches sociales et toutes les provinces
La malnutrition chronique, la plus répandue en RDC, compromet le
développement physique et cognitif de l’enfant, le rendant inapte à Graphique 8: Malnutrition Chronique selon le
l’apprentissage et faisant de lui un adulte peu productif. En RDC, à quintile de pauvreté
l’exception des plus riches, la malnutrition chronique affecte de façon
quasi égale toutes les autres classes socio-économiques (Graphique
Plus pauvre
8).
100
En dehors de Kinshasa, le Bandundu et la province de l’Equateur,
toutes les provinces du pays présentent des prévalences de 50
malnutrition chronique plus élevées que la moyenne nationale. Bien Plus riche Pauvre
que ce soit les enfants vivants dans la province du Kongo Central et 0
celles de la partie centrale et orientale du pays qui souffrent le plus de
la malnutrition chronique avec des prévalences variant entre 43% et
53%, les prévalences observées dans les provinces de l’Equateur et
du Bandundu sont aussi anormalement élevées. Les provinces les
plus affectées par la malnutrition aigüe sont le Maniema (22,7%), le Riche Moyen

Bandundu (9,8%), et le Bas-Congo (11,1%)


(Graphique 9)
La malnutrition résulte d’un ensemble de causes
agissant isolement ou en combinaison à
différents niveaux. Ainsi les causes directes sont
les maladies et l’alimentation du jeune enfant,
qui elles-mêmes découlent des causes sous-
jacentes qui sont i) l’insécurité alimentaire des
ménages qui limite la disponibilité et la
consommation d’aliments; ii) les soins
inadéquats aux mères et aux enfants au sein de
la famille et de la communauté et iii) Le manque
d’accès aux services de base, notamment de
santé, d’hygiène, eau et assainissement. Les causes sous-jacentes sont dues à des causes structurelles telles la
disponibilité des ressources, les moyens de production, la pression démographique, le changement climatique, ainsi
que le contexte économique, socioculturel et politique d’un pays.
La malnutrition chronique commence déjà au cours de la vie intra-utérine
Graphique 10 : Evolution du retard de croissance de la naissance à l'âge de 5 ans en RDC
Selon la dernière enquête de démographie
et de santé, Il y a un niveau significatif de
retard de croissance déjà à la naissance
indiquant que le processus de la
malnutrition chronique a en effet,
commencé pendant le développement
intra-utérin. Cela implique que dès la
conception et même avant, c'est-à-dire
beaucoup plus tôt que le moment où elle
est susceptible de commencer à fréquenter
les consultations prénatales, la santé et
l’état nutritionnel de la mère sont
importants pour la «restriction de
croissance intra-utérine». Les facteurs qui
affectent l'état nutritionnel de la femme avant
la conception incluent les grossesses précoces (moins de 19 ans) et les grossesses peu espacées.

6
La malnutrition chronique affecte plus les garçons et plus en milieu rural
La malnutrition chronique frappe plus en milieu rural qu’en
Graphique 11: La malnutrition chronique selon
milieu urbain avec une différence d’environ 13 points de
le sexe et la résidence
différence. De la même façon, la malnutrition chronique touche
50 plus les garçons que les filles. Cette différence est de l’ordre de
40 5 points.
30 En plus de son impact sur la croissance et le développement du
20
jeune enfant, 45% de la mortalité infanto-juvénile est
attribuable à la malnutrition. En effet, les enfants qui souffrent
10 de la malnutrition aigüe sévère ont un risque de décès 4 à 9 fois
0 plus élevé que leurs pairs qui n’ont pas été exposés à cette
Garcons Filles Urbain Rural
affection. Un bon état nutritionnel des jeunes enfants est
2010 2013-2014 fondamental pour l’accélération de la réduction de la mortalité
néo-natale ainsi que la mortalité infanto-juvénile à travers des
actions simples comme la nutrition de la mère, l’initiation de l’allaitement maternel dans l’heure qui suit
l’accouchement, la supplémentation en vitamine A.
1.2. Evolution des couvertures effectives des interventions à haut impact pour la santé et le
développement de l’enfant en RDC entre 2013 et 2015
Les principales causes des décès de la mère et de l’enfant sont évitables par des mesures souvent simples de
prévention ou de traitement, identifiés comme interventions à haut impact sur la survie et le développement de l’enfant
(voir tableau2 ci-dessous).

7
Ces interventions offertes au niveau communautaire, au centre de santé en stratégie avancée ou activités
programmables, et cliniques pour les soins individuels, ciblent directement ou indirectement l’enfant aux différents
stades du cycle de vie à savoir avant la grossesse (stade pré gestationnel), pendant la grossesse (stade gestationnel), à
la naissance (stade néonatal), pendant l’enfance (stade infanto juvénile).
La couverture effective des interventions de survie et développement de l’enfant est insuffisante pour produire
les effets escomptés
Le graphique 12 sur l’évolution des couvertures effectives permet de montrer comment le pays a évolué: i)
effectivement on n’y est pas encore, ii) la disparité existe et est apparente en utilisant les deux provinces extrêmes
(l’un ayant la couverture la plus élevée et l’autre, la plus faible) encadrant la moyenne nationale. Selon le stade
d’intervention, la couverture du paquet d’interventions retenues au stade pré gestationnel sont les plus faibles
(généralement en dessous de 30%).

Ce graphique 12 indique que la prévalence contraceptive en RDC reste faible. Elle est de 8.1% pour la contraception
moderne et de 11.1% pour la méthode traditionnelle. Mais la proportion de celles qui ont des besoins non satisfaits en
matière de planification est de 25% en milieu urbain et de 36% en milieu rural. Au moins 3 adolescentes sur 10 ayant
des besoins en matière de planification familiale ont accès aux méthodes contraceptives.
Selon le mode d’offre de services, la couverture des paquets d’interventions cliniques est la plus faible (autour de
60%). Il n’existe en RDC aucun système permettant la mesure de la couverture effective des interventions de
nutrition. A en juger par la couverture géographique des interventions, qui représente une surestimation de la
couverture effective, la mise en œuvre des interventions de nutrition reste dans l’ensemble faible à l’exception de la
supplémentation en vitamine A combinée avec le déparasitage.

8
A l’exception de la
supplémentation en Graphique 13: Courverture des programmes de nutrition en RDC
vitamine A Système d'alerte précoce (SNSAP)
(Graphique 13), du
déparasitage etZS Nutrition à Assise Communautaire
l’iodation du sel, la Supplementation Vitamine A
couverture des autres
Prise en charge MAS
interventions de
nutrition à haut impact Promotion ANJE
est très limitée et ne Consultation Pré-Scolaire
permettra pas
d’infléchir de façon 0 20 40 60 80 100 120
significative la Pourcentage
prévalence de la
malnutrition au sein
des groupes vulnérables.

1.3. Analyse de goulot d’étranglement limitant la couverture effective des interventions à haut
impact pour la santé et le développement de l’enfant en RDC
L’analyse des goulots qui entravent la couverture effective des interventions à haut impact suivant quatre grandes
catégories de déterminants, à savoir l’environnement, l’offre de service, l’utilisation des services et la qualité des
services offerts.
Goulots liés à l’environnement
L’environnement dans lequel la composante survie et développement de l’enfant du programme de coopération
Gouvernement de la RDC - UNICEF (2013-2017) est mise en œuvre a été marqué au cours des dernières années par
les développements ci-après :
Un environnement dynamique
La réforme du secteur de la santé au niveau intermédiaire (province)- elle se superpose à la décentralisation de
l’administration territoriale, avec le nombre de provinces, donc de DPS passant de de 11 provinces à 26. Cette
réforme propose deux structures au niveau intermédiaire : la Division Provinciale de la Santé (DPS) et l’Inspection
Provinciale de la Santé (IPS). La réforme vise l’accompagnement des zones de santé pour l’amélioration de la qualité
de l’offre des interventions à haut impact. Cette réforme met un accent sur l’intégration des programmes verticaux
pour une meilleure coordination des interventions au niveau provincial. Cette vision intégrée inspire des nouvelles
modalités d’intervention et des nouveaux mécanismes de collaboration, et surtout elle vise à renforcer le niveau
intermédiaire (Division Provinciale de la Santé- DPS) en améliorant ses capacités de planification et de suivi des
activités des zones de santé.
Une meilleure coordination des partenaires du secteur de la santé - Des changements majeurs ont été obtenus dans
le fonctionnement du Groupe Inter-Bailleurs de la santé (GIBS) ; notamment la révision des termes de référence et la
signature d’une charte de partenariat visant à concrétiser la volonté d’harmoniser les stratégies d’interventions et
assurer un meilleur alignement sur les priorités nationales.
La mise à échelle du Cadre d’accélération pour la réduction de la mortalité des mères et des enfants (CAO 4&5) -
Le CAO 4&5 est une stratégie conçue et mise en œuvre depuis 2013 par le gouvernement de la RDC pour accélérer la
réduction de la mortalité infanto-juvénile et maternelle. Il s’agit d’une approche qui cherche à lever les goulots
d’étranglements à l’augmentation de la couverture effective du paquet d’interventions à haut impact sur la santé de la
mère du nouveau-né et de l’enfant à travers l’amélioration de i) l’accès à des médicaments de qualité ; ii) l’accès
financier aux soins de santé ; iii) la demande des soins à travers un système de santé communautaire redynamisé ; iv)
la qualité des soins par une meilleure motivation des prestataires et v) la planification décentralisée basée sur
l’évidence.
Un nouveau Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) - L’élaboration du PNDS pour les cinq prochaines
années, 2016-2020, offre l’opportunité pour rendre le secteur de la santé en RDC sensible aux ODD, introduire la
politique de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et pour accorder une plus grande place à la santé des
adolescents.

9
L’amélioration de l’infrastructure sanitaire - Le gouvernement à travers le Projet d’Equipement des structures
Sanitaires (PESS) s’est engagé à construire, réhabiliter et rééquiper des infrastructures sanitaires. Aussi, plusieurs
autres financements sont annoncés pour renforcer le système d’approvisionnement et de gestion des en intrants (GAVI
RSS, BM,…).
Une approche multisectorielle à la malnutrition - La RDC a adhéré au mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) en
2013 et a reconnu la nature multisectorielle de la malnutrition chronique dont la prévalence est restée élevée depuis
dix ans. La RDC a révisé sa politique nationale de nutrition en 2013, pour la rendre multisectorielle. Aussi le pays
s’est engagé dans le développement d’un plan stratégique national, des plans opérationnels provinciaux et d’un cadre
commun de résultats pour orienter l’action. Toutefois, le mécanisme de coordination qui doit supporter cette approche
holistique de la lutte contre la malnutrition chronique n’est pas encore mise en place.
Une reconnaissance de la nécessité de l’action communautaire - La stagnation de la prévalence de la malnutrition
chronique s’explique en partie par la faible couverture des interventions à assise communautaire visant l’adoption des
pratiques favorables à une nutrition adéquate. Heureusement, il existe une plus en plus grande reconnaissance de la
nécessité d’étendre la couverture des interventions à base communautaire. L’adoption récente par le Ministère de la
Santé du manuel d’orientation de la nutrition à assise communautaire est un signal fort.
Un arsenal des stratégies plus cohérentes pour la SMNEA/VIH/PTME
La RDC s’est aligné et a plusieurs objectifs and plans stratégiques globaux et régionaux dans le cadre de la sante de la
mère, du nouveau-né de l’enfant et adolescent (SMNEA). Parmi ceux-ci, il y a :
 la Stratégie mondiale 2.0 du Secrétaire Général des Nations Unies en faveur de la santé de la mère, du
nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, plaçant ainsi la SMNEA comme une priorité du gouvernement
congolais.
 la stratégie de l'ONUSIDA "Fast Track" qui vise trois objectifs d'ici 2020: (i) 90% des personnes
vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique; (ii) 90% des personnes infectées par le VIH
reçoivent un traitement antirétroviral; (iii) 90% de toutes les personnes sous traitement antirétroviral
auront une suppression de la charge virale. Cette vision est opérationnalisée à travers la mise en
œuvre et passage à l’échelle de l’Option B+ pour le traitement des mères et la prévention de la
transmission verticale du VIH SIDA, une stratégie qui consiste à l’offre d’un traitement antirétroviral
à vie aux femmes séropositives enceintes et allaitantes, quel que soit leur taux de cellules CD4.
 La stratégie nationale d’intégration des services de la PTME sur la plateforme de la santé de la mère
et de l’enfant qui permet d’offrir un paquet complet d’interventions aux femmes enceintes ( incluant
la consultation prénatale recentrée; des soins obstétricaux ; des soins néonatals ; les soins de santé
adaptés aux adolescents ; le dépistage précoce du VIH pour les nourrissons exposés et la prise en
charge précoce de l’infection à VIH de la mère et de l’enfant.
Plusieurs goulots d’étranglement à lever pour parvenir à une couverture effective des interventions à haut
impact sur la nutrition
L’environnement dans lequel se mettent en œuvre les interventions pour la survie et le développement de l’enfant en
RDC est caractérisé par les goulots d’étranglement ci-après :
Normes sociales
Les normes coutumes sont parfois des obstacles à la mise en œuvre à grande échelle des interventions de survie et
développement de l’enfant. La persistance, des groupes réfractaires à la vaccination dans des zones reculées, et de
certaines pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfants, préjudiciables à sa survie et à son développement
harmonieux sont autant de goulots d’étranglement qui trouvent leurs racines dans les normes sociales.
Connaissance insuffisante des déterminants de la malnutrition et de la qualité de l’alimentation de complément
Les évidences qui doivent gouverner le développement de stratégies et programmes adaptés aux réalités locales sont
relativement limitées. Les principaux déterminants de la malnutrition dans les différentes parties du pays sont peu
connus. La connaissance des pratiques d’alimentation de complément est insuffisante pour permettre le
développement d’une stratégie qui puisse conduire aux changements escomptes dans les diverses aires culturelles.
Le sous financement du secteur santé
Le Budget alloué au secteur de la santé reste très faibles. Il est inférieur à 5% du budget global de l’Etat  ; Et son taux
de décaissement est en moyenne de 70%. Son affectation ne tient pas compte des priorités du secteur du fait de
l’inadéquation des outils de programmation.

10
Le financement du secteur de la santé reste donc largement tributaire des financements extérieurs et des contributions
des ménages. Pour réaliser ses ambitions de couvertures sanitaires universelles, il urge que le gouvernement levé ce
goulot de sous financement de la santé.
La nutrition, un secteur marginal
En dépit de son caractère multisectoriel et son importance pour le développement socio-économique de la nation, la
nutrition reste une composante exclusive du Ministère de la Santé, au sein duquel elle occupe une position marginale.
La malnutrition n’est presque jamais mentionnée par le gouvernement comme une priorité nationale et est peu ou pas
pris en compte par les principales politiques en RDC. Par conséquent la proportion de l’aide extérieure consacrée à la
nutrition ainsi que l’apport de ressources domestiques pour la nutrition sont encore très faible
Absence de cadre stratégique
En dehors de la politique nationale de nutrition qui a été révisée en 2013 pour prendre en compte la nature
multisectorielle de la malnutrition, il n’existe encore aucun document stratégique qui encadre et guide les programmes
et les interventions qui en découlent pour s’assurer qu’elles conduisent vers le résultat attendu. Les mécanismes pour
le suivi i) de l’arrêté sur la commercialisation des substituts de lait maternel, ii) de la directive sur la mise au sein a
l’heure qui suit la naissance et iii) de la règlementation sur le contrôle du sel iodé ne sont pas fonctionnels
Absence de mécanisme de coordination des interventions de nutrition
Les causes de la malnutrition relèvent du secteur de la santé (actions directes de nutrition) et des secteurs sensibles à la
nutrition (agriculture, éducation, protection sociale, hygiène et assainissement, etc..). Le Ministère de la Santé n’a pas
la capacité ni pour s’assurer que les projets et programmes des autres secteurs sont sensibles à la nutrition, ni pour
assurer la coordination des interventions et mettre en place un mécanisme efficace de redevabilité. Une structure
placée sous le leadership du Premier Ministre au niveau national et sous la présidence du Gouverneur dans les
provinces serait nécessaire.
La faible capacité de gestion des zones de santé
La zone de santé, conçue comme l’unité d’opérationnalisation des stratégies d’offres des soins exige des capacités
gestionnaires suffisante à l’équipe commise à sa direction. Malheureusement, la plupart des zones de santé situées
dans la majorité des cas en milieux ruraux sont confiées aux jeunes professionnels de santé sans expériences et sans
encadrement. La faible fonctionnalité des niveaux intermédiaires (DPS), le manque des moyens suffisants et
l’absence des équipes cadres provinciales compétentes ne permettent pas non plus d’assurer l’encadrement efficace de
ces équipes cadres des zones de santé.
Faible capacité de planification, de coordination et de suivi des interventions de nutrition
Les capacités de planification par les structures en charge du secteur de la nutrition sont très faibles. Les interventions
de nutrition sont souvent planifiées sans une intégration réelle avec les autres secteurs et ne bénéficient pas de
l’économie d’échelle et de la synergie possibles. Aussi la nutrition n’est pas suffisamment intégrée dans les
responsabilités de la DPS. Les interventions de nutrition ne sont pas systématiquement suivi par la DPS, alors que les
coordinations provinciales du Programme National de Nutrition n’ont ni les moyens ni les capacités d’en assurer un
suivi adéquat.
La faible connaissance des normes et directives stratégiques de la SMNEA et de lutte contre les VIH/sida, la
persistance de la discrimination et stigmatisation (auto-stigmatisation et ou stigmatisation par l’entourage),
l’environnement sociojuridique peu favorable à l’intégration sociale, la faiblesse de la coordination entre différents
acteurs (gouvernement et partenaires techniques et financiers (PTF))
Goulots liés à l’offre de services
Faible disponibilité des médicaments et autres intrants essentiels
La faible disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires reste un problème crucial en RDC. Les
résultats de l’enquête SARA menée en 2014 a démontré qu’en moyenne seuls 20% d’établissements sanitaires
disposaient des médicaments essentiels en RDC. Ailleurs l’étude sur la qualité des médicaments circulant à Kinshasa
a démontré que 40% des médicaments sont non conformes. Ces problèmes sont essentiellement dus au
dysfonctionnement du système actuel d’approvisionnement en médicaments. La faible performance du Système
National d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (SNAME) et des centrales d’achat et de distribution (CDR)
sont autant de facteurs limitant la disponibilité adéquate des intrants au niveau des aires de santé.

11
Autrement, le transport des vaccins du niveau central vers le niveau intermédiaire reste irrégulier à cause de lourdeur
du mécanisme de contractualisation avec les transporteurs au niveau du CAG, le même problème se pose au niveau
intermédiaire pour l’envoi vers le niveau opérationnel vu que les gouvernements provinciaux qui sont responsables du
transport ne sont pas en mesure de couvrir les besoins d’où des ruptures de stock en vaccins au niveau opérationnel.
L’insuffisance d’intrants (MNP, les médicaments pour le traitement systématique et les aliments thérapeutiques)
limite l’extension de la couverture des programmes. En 2014, seulement 15% des enfants souffrant de malnutrition
aigüe sévère ont pu accéder au traitement et en 2015 seulement 7% d’enfants âgés de 6 – 23 mois bénéficieront d’un
aliment de complément dont la qualité a été améliorée par la fortification à domicile. L’insuffisance des intrants est
donc un principal goulot à l’offre de service.
Offre insuffisante des services
Les services de promotion des pratiques ANJE au niveau communautaire ne sont disponibles que dans 2% des zones
de santé, les capacités de prise en charge de la MAS est disponible dans environ 40% des formations sanitaires, a mis
les ressources disponibles ne permettent que la prise en charge que de 15% des cas de MAS en RDC. Les
consultations prénatales, une plateforme de prestation de service qui permet la prestation d’un ensemble
d’interventions promotionnelles, préventives et curatives de santé et nutrition n’est mise en œuvre que dans 24% des
formations sanitaires. Les stratégies avancées pour attendre les cibles éloignées ne sont pas organisées
systématiquement par insuffisance/manque de financement.
Une si faible offre du service ne peut que résulter qu’en une faible couverture effective des interventions visant
l’amélioration de la situation nutritionnelle des jeunes enfants en RDC.
Un paquet incomplet d’interventions à haut impact et peu intégré
L’absence d’une stratégie holistique de lutte contre les diverses formes de malnutrition au sein des groupes
vulnérables en RDC d’une part, et la faible priorité accordée à la nutrition qui résulte en un faible financement du
secteur d’autre part, ne permettent pas l’offre d’un paquet complet d’interventions a haut impact. La composante
nutrition maternelle des interventions en RDC est faible et la nutrition de l’adolescente est quasiment absente, alors
que 27% des adolescentes en RDC sont déjà mère. Aussi la fortification alimentaire, reste limitée à l’iodation du sel
destiné à la consommation humaine.
La faible accessibilité géographique.
Si le découpage géographique des zones de santé permet en effet de couvrir l’ensemble du territoire congolais, les
problèmes de distance à parcourir restent loin d’être résolu et demeurent des vraies barrières à l’accès aux services de
santé. Dans une analyse récente de la couverture de santé en RDC, il a été rapporté que la distance moyenne qui
sépare un CS et l’HGR est de 41 km, ce qui pose un sérieux problème de référence et contre référence. Les solutions
palliatives d’organisation de services communautaires d’offre des soins qui ont été proposées (Sites des soins
communautaires) pour les populations qui vivent au-delà de 5 km des centres de santé, restent malheureusement peu
étendues et ne peuvent résoudre que partiellement les problèmes.
La couverture des services VIH reste faible et de l’ordre de 44 % des zones de santé. Sur les 516 zones de santé,
seulement 325 ZS ont intégrées le paquet VIH/PTME 4. Bien que le taux d’utilisation des préservatifs par les femmes
de 15 – 49 ans soit passé de 7,7 % en 2007 à 12,2 % 5 en 2014, il reste faible. En 2014, l’offre du dépistage pour le
VIH et l’accès au traitement ARV sont aussi resté très limités: (i) 20% des utilisateurs de services de santé ont été
dépistés; (ii) 15% d’enfants exposés ont bénéficié d’un test pour le diagnostic précoce de l’infection à VIH; (iii) 14%
d’enfants âgés de 0 à 14 ans infectés au VIH et éligibles ont bénéficier du traitement par les ARV dont 11% des
garçons et 16,8% de filles.

4
Rapport PLNS 2014
5
EDSII 2013-2014

12
Deux accouchements sur dix se déroulent à domicile avec une fréquence plus élevée en milieu rural (24 %) qu’en
milieu urbain (6 %). Parmi les enfants nés à domicile,
Graphique 14 : seulement 6% bénéficient des soins postnatals dans les 48
heures qui suivent l’accouchement. Plus de 3 femmes sur
quatre (76%) éprouvent d’importantes difficultés pour
accéder à un traitement ou un avis médical surtout en
milieu rural (82%) plus qu’en milieu urbain (66%).
Le suivi de l’évolution de l’EID et de la connaissance du
statut sérologique6 a montré un faible accès, des enfants
nés des mères VIH+, à l’EID et au dépistage du VIH.

Graphique 15 : Le nombre annuel des femmes enceintes vivant avec le


VIH et bénéficiant du traitement ARV pour la prévention
de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a évolué
entre 2012 et 2014 passant de 4,599 à 12,294 soit 52% des
besoins. Avec le financement du Fonds Mondial, le pays a
mis sous ARV 101.324 PVVIH en 2014 dont: 92.801
adultes et 8.523 enfants âgés de 0 à 14 ans.
Les analyses de l’accès aux ARVx en PTME et VIH
pédiatrique ont également montré un faible accès des
enfants infectés au VIH dans la thérapie antirétrovirale
ainsi que pour les femmes enceintes VIH+.

Une insuffisance des ressources humaines qualifiées et inégalement réparties


La problématique des ressources humaines en RDC ne se pose pas tellement en termes d’effectifs absolus mais plutôt
en termes de distribution géographique et de qualité de leurs prestations. En effet, au cours de ces dix dernières
années la production des professionnels de santé a significativement augmenté en RDC avec la prolifération
incontrôlée des structures d’enseignement des sciences de la santé. Cette situation a un impact sur la qualité des
professionnels affectés sur le marché de l’emploi. D’autre part, les conditions de travail dans les milieux ruraux, très
souvent isolés, avec des populations très pauvres sont peu attrayantes pour ces professionnels. Ainsi le système de
santé présente des services pléthoriques en milieu urbain et péri urbain avec des carences criantes en ressources
humaines en milieux ruraux.
Goulots liés à l’utilisation des services
L’accès financier et la barrière géographique sont deux obstacles majeurs à l’utilisation des services.
Le cout élevé des soins et le payement à l’acte constitue également une autre barrière importante à l’accès aux services
de santé. En effet, dans un système fortement dépendant des contributions des ménages, ce mode de payement accroit
considérablement les risques financiers.

6
Source : Rapport PNLS 2014

13
La demande et l’utilisation limitées des services ne permettant pas une réalisation optimale des activités consécutives
à  une faible couverture géographique des services de santé de la femme, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent
ainsi que les services VIH limitant l’accès aux interventions de promotion, prévention, de prise en charge aux
populations vulnérables ; les pratiques et croyances socioculturelles liées au genre, et la non-optimalité de l’interface
entre les systèmes de l’offre des soins de santé et les plateformes communautaire;

L’adoption des pratiques favorables à une bonne nutrition passe par le changement de comportements ancrés dans les
normes sociales. Pour y parvenir, il est important de créer le besoin de changement de comportement et
d’accompagner le processus, telles l’approche « Assainissement Total Pilote par les Communautés - ATPC » ou
l’approche TOSTAN dans le cadre de la lutte contre le mariage précoce. Ces approches sont fondées sur une
dynamique communautaire qui n’existe pour l’instant, qu’à petite échelle sous des déclinaisons très variables.
L’absence d’une approche communautaire adoptée par les pouvoirs publics représente un obstacle à l’utilisation
initiale et l’utilisation continue des services de santé et de nutrition.

Connaissance inadéquate des Pratiques Familiales Essentiels (PFE) une autre barrière à l’utilisation des services.
Les résultats de l’enquête EDS 2013 ont montré que le niveau de connaissance sur les modes de transmission du VIH
est très bas en RDC. On note que 87% d’adolescents (15-19 ans) les ignorent. Seulement 2 adolescents sur 10 ont des
connaissances approfondies sur les modes de transmission du VIH 7. La même tendance est aussi observée chez les
femmes, qu’elles soient instruites ou pas: 88% de femmes sans instruction et 50% de femmes instruites ignorent
comment se transmet le VIH.
Environ 80.5% de femmes contre 85.1% d’hommes âgés de 15 à 49 ans ne connaissent pas leur statut sérologique et
dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans, 85.9% de filles contre 93.2% de garçons ne connaissent pas leur statut
sérologique au VIH8. Parmi les femmes enceintes, plus de 75% n’ont pas effectué un test du VIH en consultation
prénatal9.
Dans ce même ordre, plus de 7 femmes en union sur 10 n’utilisaient aucun moyen de planification familiale. En 2013,
seulement 7.6 % des femmes utilisaient une méthode contraceptive moderne.
Goulots liés à la qualité des services
Faible continuité des services
La continuité des services de santé telle que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant sont fournis
de manière fragmentaire, et les plus vulnérables n’en bénéficient que très peu. En effet, bien que la couverture de la
consultation prénatale (CPN1) et celle de l’accouchement assisté sont bonnes (respectivement 88% et 80.1%), on
observe une faible couverture (48%) de la CPN 4 recommandée pour recevoir les soins les plus appropriés pendant la
période prénatale, et une faible couverture en soins postnatal 48 heures après la naissance (18.3%).
Par ailleurs, la qualité des soins prénatals et postnatals sont difficile à apprécier et peu garantie. Des 8 accouchements
sur 10 qui sont assistés par un personnel médical qualifié, 7 % le sont par un médecin, 38 % par un(e) infirmier(e) et
35 % par une accoucheuse. En plus de la forte proportion des accouchements assistés, la forte progression de la
GATPA (0% en 2007 et 50% en 2013) a aussi contribué la chute de taux de mortalité chez les nouveau-nés les cinq
dernières années.
Après la naissance, on constate que sur les 83% des enfants qui reçoivent les vaccins BCG à la naissance, 45%
seulement sont complètement vaccinés, ce qui montre une déperdition importante dans les séries des vaccins que les
enfants devraient recevoir.
L’insuffisance des données de qualité affecte sérieusement la qualité des services.
L’absence des normes, et dans certain cas le non-respect de ces normes constituent les causes principales de la faible
qualité des interventions. D’autre part, les capacités de mesurer les efforts fournis et de démontrer les réalisations
(problèmes d’archivage et de rapportage) sont autant de goulots en rapport avec la qualité des services de santé. Par
exemple pour l’immunisation, on enregistre un écart de 15% entre les données administratives et les données
d’enquêtes. Cette incohérence dans les données rend difficile la prise de décision.

7
Connaissance approfondies sur la transmission du VIH : utilisation des condoms, limitation des rapports a un partenaire fidèle et non infecté, rejet des idées erronées, telles que le VIH se transmet par se serrer la main
etc.
8
La connaissance du statut sérologique vis-à-vis du VIH contribue à limiter la propagation de l’infection à VIH dans la mesure où elle permet aux individus de prendre des mesures préventives pour se protéger et
protéger leurs partenaires
9
EDSII 2013-14

14
Inexistence d’un système d’information permettant la mesure de la couverture effective
Dans le domaine de la nutrition, il y a beaucoup d’efforts qui sont en cours. Il n’y a malheureusement pas un système
qui permette la mesure de la couverture effective des interventions à haut impact de nutrition. Aussi, il y a une absence
de mécanisme pour l’identification en temps réel des goulots d’étranglement pour la prise d’actions correctrices.
L’absence d’un système d’information qui guide la mise en œuvre des interventions et qui permette de prendre des
actions correctrices limite l’extension de la couverture effective des interventions de nutrition. Des efforts sont en
cours pour que le Système National d’Alerte Précoce de Nutrition et Sécurité Alimentaire (SNSAP) renseigne sur
d’autres indicateurs de nutrition au-delà de l’identification des crises nutritionnelles. Aussi les premiers pas pour
l’utilisation d’un système d’utilisation de la technologie des SMS pour le suivi des interventions de nutrition sont en
cours.
Depuis 2013, il n’a plus été possible de reprendre de manière systématique le monitorage dans les mêmes zones de
santé. Un récent monitorage effectué dans une zone de santé a permis d’apprécier les avancés réalisés dans la levée
des principaux goulots d’étranglement identifiés en 2003 avec le concours de plusieurs partenaires agissant sur
différents déterminants. Le cas de la zone de santé de Tshilenge dans le Kasaï oriental ci-contre. On note en effet que
le déterminant en rapport avec la qualité des prestations persiste pour ce qui concerne la vaccination dans cette zone
de santé après avoir intervenu sur les ressources humaines, l’accès géographique.

15
2. Contexte
Depuis l’élaboration du programme de coopération RDC – UNICEF 2013 -2017, le contexte et l’environnement
politique, légal, stratégique et programmatique ont évolué. Il importe donc d’en tenir compte pour mieux orienter les
actions futures en faveur des enfants, et cette revue à mi-parcours du programme de coopération offre l’opportunité de
faire le point de ces évolutions dans chacune des composantes du programme Survie.
2.1. Changement du contexte dans le secteur de la Santé
Constamment confrontée à des crises sécuritaires et humanitaires durant les deux dernières décennies, la République
Démocratique Du Congo (RDC) fait face à des défis majeurs notamment dans le domaine de la gouvernance
économique, sécuritaire et financière. Ces défis ont sévèrement affaibli son système de santé. C’est conscient des
faibles performances de son système de santé et de la précarité sanitaire des enfants congolais que le Gouvernement de
la RDC, avec l’appui de ses partenaires, s’efforce de créer un environnement institutionnel, programmatique et
politique favorable pour l’amélioration de la survie et le développement de l’enfant. Les éléments ci-dessous
contribuent à la création de ce nouvel environnement:
1. La réforme du secteur de la santé
Le système de santé en République Démocratique du Congo (RDC) est structuré en 3 niveaux. Le niveau central,
normatif et régulateur, est constitué du Cabinet du Ministre, du Secrétariat général qui compte 13 Directions et 52
Programmes Spécialisés. Il définit les politiques, les stratégies, les normes et les directives. Le niveau intermédiaire
comprend des structures politiques chargées d’organiser les services de santé et des structures administratives qui
doivent encadrer techniquement les zones de santé. Le niveau opérationnel, composé de 516 ZS est chargé de la mise
en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires sous la supervision et l’encadrement du niveau intermédiaire.
Afin de rendre son système de santé plus efficient, la RDC s’est dotée d’une stratégie de renforcement de son système
de santé qui envisage une vaste réforme du secteur. Au cours de ces deux dernières années des avancées significatives
ont été notées dans la reforme au niveau intermédiaire dont les plus importantes concerne:
1) La mise en place des nouvelles Divisions Provinciales de la Santé (DPS), passant le nombre de DPS de 11 à 26
pour s’aligner à la réforme de l'administration territoriale qui propose un découpage du pays en 26 provinces au
lieu de 11.
2) La séparation des deux structures du niveau intermédiaire: (i) la Division provinciale de la santé (structure
décentralisée, chargée de la coordination de l’action sanitaire au niveau de la province qui assure la gestion
intégrée des ressources sous l’autorité du ministre provincial de la santé) ; (ii) l’inspection provinciale de la santé
(structure déconcentrée qui assure le contrôle et le respect des normes et politiques).
3) L’intégration des programmes verticaux qui devrait aboutir à une meilleure coordination des interventions et une
utilisation plus efficiente des ressources au niveau provincial. Cette vision intégrée exige des nouvelles modalités
d’intervention (approches DPS). Elle implique des nouveaux mécanismes de collaboration (contrat unique ; fiche
technique intégrée). Et elle favorise l’alignement à un seul plan de travail intégré. L’intégration effective des
programmes spécialisés au niveau intermédiaire constituerait une solution à la contrainte de la mise en œuvre à
grande échelle, et au suivi des interventions à haut impact de nutrition par les DPS.
Malheureusement, cette réforme lancée instantanément sur toute l’étendue du pays exige d’énormes investissements et
se bute à de nombreuses résistances internes et externes. Toutefois, la persistance du statuquo au niveau central
interfère sur le processus de la réforme au niveau provincial. Ainsi des décisions telles que celles plaçant les
coordinations provinciales des programmes sous la coupole des IPS (structures déconcentrées) sont les reflets de la
résistance des programmes verticaux à la délégation des responsabilités et donc à leur intégration dans les divisions
provinciales.
2. La nouvelle génération du Plan National de Développement Sanitaire
Le programme de coopération entre le Gouvernement de la RDC et l’UNICEF est aligné sur les priorités de la
Stratégie de Renforcement des Systèmes de Santé (SRSS), définissant les grands axes stratégiques qui sont traduits en
actions dans un plan quinquennal de développement sanitaire, le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS).
Le PNDS, a été développé en 2010 pour la période (2011-2015), comme le cadre de mise en œuvre de la SRSS.
En cette année 2015, marquant la fin de la période quinquennal de mise en œuvre du PNDS, les conclusions de
l’évaluation révèlent qu’il n’y a pas eu assez d’avancées dans l’atteinte des résultats escomptés, en raison de la non-
appropriation, tant du côté du Gouvernement, au vu de l’évolution de l’allocation budgétaire pour le secteur santé, que
du côté des programmes spécialisés. A cela, il faut ajouter plusieurs goulots majeurs dont principalement: le retard
dans la mise en œuvre des réformes qui conditionnaient la mise en œuvre du PNDS, le faible alignement des PTF au
cadre de gestion financière du secteur, la démotivation du personnel de santé - principal acteur de mise en œuvre, les
longues procédures de passation des marchés (construction, réhabilitation et équipement), l’inefficacité du SNAME,
l’absence des ressources sécurisées pour la planification et la mise en œuvre effective des plans d’action opérationnel.

16
Le nouveau Plan National de Développement Sanitaire (2016-2020) en cours d’élaboration devrait tenir compte
desdits goulots et changements stratégiques intervenus tant au niveau global que national. Il s’agit entre autres, au
niveau global de l’adoption des Objectifs de Développement Durable (ODD) avec la définition des nouvelles cibles et
priorités, ainsi que de l’engagement pour la Couverture Sanitaire Universelle focalisée sur des interventions à haut
impact en faveur de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent. Au niveau national, il s’agit de:
(i) l’engagement du Gouvernement de la RDC sur la stratégie mondiale de la santé de la mère, de l’enfant et de
l’adolescent, en annonçant l’augmentation des dépenses de santé, de 5 US$ à au moins 15 US$ par habitant et par an
d’ici 2020 ; (ii) la généralisation de l’Option B+ ou traitement à vie par la trithérapie antirétrovirale pour toutes les
femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et les efforts en cours pour assurer la couverture universelle, le
maintien des PVVIH sous traitement ARV, le diagnostic et traitement précoce des enfants exposés; (iii) l’engagement
du Gouvernement et la mobilisation des partenaires de la santé pour le financement des investissements lourds et la
réhabilitation de l’infrastructure sanitaire (tel le projet PESS du Gouvernement, le projet GAVI et BM pour renforcer
le système d’approvisionnement en intrants et autre système logistique); (iv) l’adoption de la couverture sanitaire
universelle comme vision dans le secteur de la santé d’ici à 2030, priorisant la santé du couple mère-enfant et celle des
plus démunis; (v) l’engagement du gouvernement à accroitre la débourse du budget de la santé, et particulièrement à
payer les vaccins traditionnels et cofinancer avec GAVI l’introduction des nouveaux vaccins.
Le nouveau plan devra aussi prendre en compte les diverses formes de malnutrition qui affectent principalement les
enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes et qui constituent un sérieux obstacle au développement
national, en ce sens qu’elles diminuent de façon significative le capital humain sur lequel le pays doit pouvoir compter
pour son émergence socio-économique. En effet la prévalence de l’ensemble des types de malnutrition reste élevée  :
(i) La malnutrition chronique au sein des jeunes enfants touche plus de 6 millions d’enfants de moins de 5 ans par an  ;
(ii) La malnutrition aigüe sévère qui a une très forte corrélation avec la mortalité, touche chaque année plus de 2
millions d’enfants de 6 – 59 mois ; (iii) Près de 6 enfants sur 10 de la même tranche d’âge souffrent d’anémie et la
carence en zinc - un problème de santé publique, en raison de ses conséquences à long terme pour le développement
du potentiel des enfants.
Les questions d’Eau, Hygiène et Assainissement devraient aussi avoir une place de choix dans le nouveau plan en
raison de l’importance des interventions d’accès à l’eau potable, un assainissement adéquat et aux bonnes pratiques
d’hygiène, qui sont des composantes essentielles de la Survie et du Développement de chaque être humain. En effet,
au nombre des goulots majeurs qui devront faire l’objet d’une réponse appropriée, l’on pourrait mentionner : (i) la
faible fonctionnalité des Brigades d’Hygiène dans les agglomérations et les aires de Santé ; (ii) le faible niveau de
réalisation des activités préventives et promotionnelles liées à l’approvisionnement en Eau Potable, à l’utilisation des
latrines et aux changements des comportements sur les pratiques clés dans les Zones de Santé.
3. Une meilleure coordination des partenaires du secteur de la santé
La mise en place et le fonctionnement du Groupe Inter Bailleurs Santé (GIBS) qui, au fil des années, a offert la
possibilité de mettre en place un cadre de coordination entre bailleurs, et qui a aussi facilité l’alignement de l’aide
dans le secteur de la santé sur les priorités nationales, en la rendant plus efficace. Dans ce cadre des partenariats
stratégiques ont été noués entre bailleurs pour soit accroitre le paquet d’interventions à haut impact (PMA et PCA),
soit étendre la couverture géographique d’un paquet d’interventions à plus de bénéficiaires. Le partenariat entre la
Banque Mondiale, le Fonds Mondial, GAVI et l’UNICEF d’une part, et entre l’Union Européenne et l’UNICEF
d’autre part, en sont des illustrations. Le GIBS a atteint la phase de maturation et est régit par une charte qui a été
librement adoptée par tous les membres en présence du Ministre de la Santé et celui du Plan. Cette charte vise à
concrétiser la volonté d’aligner et harmoniser les stratégies d’interventions.
4. Approche innovante pour un meilleur accès et une utilisation optimale des services de santé
Depuis 2013, le Gouvernement de la RDC a défini une approche stratégique pour accélérer la réduction de la
mortalité maternelle et infanto-Juvénile, avec un accent particulier sur la prise en charge des maladies tueuses de
l’enfant dont principalement : le Paludisme, la Diarrhée, la Pneumonie, le VIH/SIDA, la malnutrition Aigüe Sévère.
Le Cadre d’Accélération des OMD 4&5 (CAO 4&5) vise donc à améliorer la couverture effective du paquet
d’interventions à haut impact sur la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent. La majorité des
partenaires du ministère de la santé sont engagés à appuyer sa mise en œuvre. Elle s’articule autour de 4 axes
d’interventions prioritaires qui vont introduire des changements notables dans les prestations des services de santé en
RDC, y compris le programme de coopération entre l’UNICEF et le Gouvernement de la RDC. Il s’agit de: (i) l’ accès
aux médicaments de qualité, y compris une composante ménage par l’introduction des kits familiaux (kits PCIME
pour les moins de 5 ans & kits accouchement pour les femmes enceintes)  ; (ii) la dynamique communautaire pour
avoir la participation et engagement des communautés et les acteurs locaux ; (iii) l’amélioration de l’accès financier
aux services de santé et (iv) l’accompagnement, le suivi et évaluation basé sur le Système National d’Information
Sanitaire (SNIS), la mise en œuvre régulière du Monitorage Amélioré pour l’Action (MAA) un puissant outil de
gestion décentralisé du système de santé.
5. L’amélioration de l’accès aux services d’Eau, Hygiène et Assainissement (EHA)

17
La forte mobilisation de la communauté internationale, ainsi que la présence accrue d’acteurs de la société civile, a
permis de développer des initiatives intéressantes dont le pays s’est approprié. Depuis 2007, le programme «Villages
et Ecoles Assainis » est devenu une priorité nationale et l’appui continuel des grands donateurs a permis une
amélioration de près de 10%10 du nombre de personnes bénéficiant d’un accès à l’eau potable. De plus, la
décentralisation a consacré la création de Comité Provinciale Action Eau et Assainissement, qui, s’ils sont dotés de
moyens appropriés, et d’un rôle clairement définis, pourront être des acteurs efficaces dans les réponses au besoin des
populations, et un support indispensable au gouvernement national pour le développement de cadres législatifs et
normatifs. Face au challenge de la mise à échelle des interventions d’EHA, de plus en plus d’institutions de
financement du secteur investissent dans la collaboration avec les ONG, en raison des lourdeurs administratives
congolaises qui enfreignent le développement de sociétés et acteurs privés de mise en œuvre dans le domaine de l’Eau
et l’Assainissement. Par ailleurs, pour garantir la viabilité des interventions mises en œuvre, la communauté, noyau
dur de la structure sociale congolaise, et bénéficiaire principal de ces œuvres, devrait jouer un rôle prépondérant dans
la mise en place des services EHA, et participer activement à leur gestion avec pour effet(s) indirect(s), le
développement de nouveaux marchés et l’amélioration de la gouvernance locale.
6. Amélioration du plateau technique des formations sanitaires
En vue d’améliorer le plateau technique, en état de vétusté avancé dans l’ensemble du pays, et pour lever l’un des
goulots d’étranglement qui a contribué à la faible performance du PNDS, le Gouvernement de la RDC a mis en place
un Projet d’Equipement des Structures Sanitaires (PESS) sur fonds propres pour un montant total de 80 millions de
dollars pour équiper 1000 centres de santé et 200 Hôpitaux généraux de référence à travers le pays. Ces équipements
vont permettre l’amélioration de la qualité des prestations de soins de santé. Ce financement démontre s’il en était
encore besoin, la priorité que le gouvernement accorde au secteur de la santé. Aussi l’appui dont bénéficie le pays de
la part de GAVI pour le renforcement de la chaine d’approvisionnement et de la chaine du froid à travers la
construction d’un Hub à Kinshasa et 3 dépôts déconcentrés à Lubumbashi, Kisangani et Ilebo, l’acquisition de moyens
de transport y compris un bateau frigorifique. Cet appui contribuera à l’augmentation d’environ 25% de la couverture
en chaine de froid au niveau des Aires de Santé.

7. Des campagnes vers le renforcement du système de routine


Au cours des dernières années, une attention plus accrue est accordée au renforcement du système de santé à travers le
renforcement des plateformes de prestations de soins. Ainsi, dans le cadre de l’éradication de la polio, le dernier cas de
Polio Virus Sauvage remonte en décembre 2011. Cette performance est le résultat de la qualité des campagnes de
vaccination menées. La stratégie actuelle vise à maintenir ces acquis résultants de plusieurs années d’efforts, par le
renforcement de la vaccination de routine à travers la mise en œuvre de l’approche antenne dans les antennes/DPS à
risque de ré-infestation du virus. Cette stratégie s’intègre dans la mise en œuvre du Plan Stratégique « End-Game »
2013 - 2018. En plus de sa contribution au renforcement de la plateforme de prestation de service, l’héritage de la
polio a permis de transformer le Comité National de Coordination mis en place pour lutter contre la polio, en une
structure permanente de gestion des urgences épidémiologiques du pays (Ebola, cholera, rougeole, etc. …). Il en est de
même des activités de supplémentation en vitamine A et déparasitage qui abandonnent progressivement l’approche
verticale des campagnes de masse pour adopter une approche basée sur la planification des activités de routine,
permettant ainsi au système de santé de délivrer un paquet de services promotionnels, préventifs et curatifs aux
bénéficiaires.
8. Un système national d’information sanitaire en passe d’amélioration
Une gestion décentralisée basée sur l’évidence est essentielle pour le monitoring et l’extension de la couverture
effective des interventions ayant un fort impact sur la survie, la croissance et le développement de l’enfant. Le
Système National d’Information Sanitaire (SNIS) en RDC est confronté à une multitude de contraintes, dont les
principaux sont la fragmentation due à la multitude de programmes verticaux, la multitude des supports de données, la
multiplicité des indicateurs, qui ont pour conséquence une faible promptitude et une complétude inadéquate du
système. L’informatisation du système qui est en cours et l’adoption du logiciel DHIS 2 intervenue en 2013, laisse
présager une amélioration de la complétude et de la promptitude, mais la question de la qualité des données devra
mobiliser encore plus d’efforts.
La pratique du Monitorage Amélioré pour Action (MAA) au niveau décentralisé a permis de palier dans une certaine
mesure, aux insuffisance du SNIS en produisant des données pertinentes relative à l’identification des goulots
d’étranglement qui limitent la couverture effective des interventions à haut impact sur la santé des enfants et des mère.
L’achèvement du processus d’informatisation du SNIS et la mise en œuvre à échelle du MAA au niveau décentralisé,
sont deux initiatives porteuses pour assurer la disponibilité données de bonne qualité devant alimenter un processus de
planification opérationnelle basée sur les évidences et la gestion axée sur les résultats.
2.2. Changement du contexte dans le secteur de la NUTRITION

10
Etude comparative des données EDS 2007 et 2014
18
L’environnement dans lequel la composante nutrition du programme de coopération Gouvernement de la RDC -
UNICEF (2013-2017) est mise en œuvre a été marqué au cours des dernières années par les développements ci-après.
1. Une approche multisectorielle à la malnutrition - La RDC a adhéré au mouvement Scaling Up
Nutrition (SUN) en 2013 et a reconnu la nature multisectorielle de la malnutrition chronique dont la
prévalence est restée élevée depuis dix ans. La RDC a révisé sa politique nationale de nutrition en 2013,
pour la rendre multisectorielle. Aussi le pays s’est engagé dans le développement d’un plan stratégique
national, des plans opérationnels provinciaux et d’un cadre commun de résultats pour orienter l’action.
Toutefois, le mécanisme de coordination qui doit supporter cette approche holistique de la lutte contre la
malnutrition chronique n’est pas encore mis en place.
2. La réforme du secteur de la santé – Les capacités du Programme National de Nutrition (PRONANUT)
à définir, coordonner et suivre les actions de nutrition restent limitées. Si la réforme du secteur de la
santé intègre les programmes spécialisés, elle représente une opportunité pour transférer la responsabilité
du suivi des interventions de nutrition à la DPS qui est mieux placée pour cette tâche. En effet la réforme
du secteur de la santé qui est actuellement en cours, vise à renforcer le niveau intermédiaire (Division
Provinciale de la Santé- DPS) en améliorant ses capacités de planification et de suivi, et à fournir aux
zones de santé et aux prestataires de soins un appui technique.
3. Une reconnaissance de la nécessité de l’action communautaire - La stagnation de la prévalence de la
malnutrition chronique s’explique en partie par la faible couverture des interventions à assise
communautaire visant l’adoption des pratiques favorables à une nutrition adéquate. Heureusement, il
existe une plus en plus grande reconnaissance de la nécessité d’étendre la couverture des interventions à
base communautaire. L’adoption récente par le Ministère de la Santé du manuel d’orientation de la
nutrition à assise communautaire est un signal fort.
2.3. Changement du contexte dans le secteur de la SMNEA/VIH/PTME
En Septembre 2015, les dirigeants du monde se sont réunis au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York,
pour adopter un ensemble d’objectifs ambitieux de développement durable en vue d’éliminer l’extrême pauvreté et de
bâtir un monde sain et prospère. Cette vision consiste notamment à mettre fin, en l’espace d’une génération, aux décès
évitables chez les mères, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents, et de favoriser leur santé et leur prospérité 11.
C’est l’Initiative ‘Chaque femme, chaque enfant’, qui fait suite à l’actualisation de la Stratégie mondiale pour la santé
des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents, et qui en appellent aux pays de mettre en place des
financements novateurs et suffisants ainsi que des partenariats qui changeront véritablement la donne.
Ces objectifs et engagements de haut niveau, en effet fournissent un environnement favorable, et appellent à réduire
davantage la mortalité maternelle et néonatale, en concentrant les efforts sur les mesures et stratégies les plus efficaces
pour sauver des vies.
En Octobre 2015, la RDC à travers son Premier Ministre Augustin Matata Ponyo a engagé le pays à la Stratégie
mondiale 2.0 du Secrétaire général des Nations Unies en faveur de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et
de l’adolescent, plaçant ainsi la SMNEA comme priorité du gouvernement congolais.
Pour ce qui concerne la lutte contre le VIH/Sida, le pays s’est aligné à la stratégie de l'ONUSIDA "Fast Track" qui
vise trois objectifs d'ici 2020: (i) 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique; (ii) 90% des
personnes infectées par le VIH reçoivent un traitement antirétroviral; (iii) 90% de toutes les personnes sous traitement
antirétroviral auront une suppression de la charge virale. Cette vision est opérationnalisée à travers la mise en œuvre et
passage à l’échelle de l’Option B+ pour le traitement des mères et la prévention de la transmission verticale du VIH
SIDA, une stratégie qui consiste à l’offre d’un traitement antirétroviral à vie aux femmes séropositives enceintes et
allaitantes, quel que soit leur taux de cellules CD4.
La stratégie nationale d’intégration des services de la PTME (Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à
l’Enfant) sur la plateforme de la santé de la mère et de l’enfant permettra d’offrir un paquet complet d’interventions à
haut impact, constitué de la consultation prénatale recentrée; des soins obstétricaux ; des soins néonatals ; les soins de
santé adaptés aux adolescents ; le dépistage précoce du VIH pour les nourrissons exposés et la prise en charge précoce
de l’infection à VIH de la mère et de l’enfant.

11
Déclaration du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon
19
3. Le bilan après 3 ans de mise en œuvre
3.1 Vue d’ensemble
La composante 1 du programme de coopération prévoit d’améliorer la couverture effective des interventions de la
survie et du développement de l’enfant. Cette composante vise un seul résultat «d’ici fin 2017, la proportion des
enfants, des nouveau-nés, des familles qui bénéficient des interventions de qualité à haut impact en santé, y
compris la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), Nutrition, et Eau Hygiène et
Assainissement (EHA) augmente significativement et de façon équitable, en particulier au niveau des aires de
santé et des communautés».
Le programme de l’UNICEF prévoit cinq différentes situations/conditions pour assurer la mise en œuvre de ces
interventions à haut impact.
 Premièrement, pour assurer de manière durable la couverture effective des interventions à haut impact, le
programme appuie la mise en œuvre du cadre d’accélération des OMD 4&5 qui vise à offrir un paquet
intégré d’interventions dans le domaine de la santé, la nutrition, la PTME et l’EHA, tout en se basant sur une
approche de renforcement du système de santé. Il a commencé avec une phase pilote et s’étend progressivement
en partenariat avec les autres bailleurs comme FM, BM, GAVI, UNFPA, USAID, UE, CIDA, SIDA. Pour ce faire
un plan de passage à échelle cible 141 zones de santé d’ici 2017.
 Deuxièmement, afin d’obtenir rapidement des résultats équitables à l’échelle nationale, le programme appuie
également la mise en œuvre des campagnes universelles pour des interventions spécifiques en complément des
interventions offertes en routine qui restent encore faible. Il s’agit de : la distribution de vitamine A, le
déparasitage ; la distribution de MILD ; la vaccination contre rougeole, le tétanos et la poliomyélite. En plus, en
collaboration avec le programme PEV, une approche Antenne/DPS a été développée pour le renforcement de la
vaccination de routine dans les localités à risque élevé de réapparition de la poliomyélite.
 Troisièmement, dans des endroits de prévalence HIV élevée, à titre catalytique et de démonstration, le
programme a piloté l’Option B+ dans 12 zones de santé au Katanga et au Nord Kivu en guise de modèle pour
permettre le passage à l’échelle et l’opérationnalisation du Plan National d’Elimination des nouvelles infections
chez les nourrissons (Plan éTME) .
 Quatrièmement, afin d’infléchir l’incidence de la malnutrition chronique au sein des jeunes enfants, le
programme a œuvré à positionner la lutte contre la malnutrition chronique comme une priorité et à la création
d’un environnement favorable à une réponse multisectorielle pour réduire l’incidence de cette forme de
malnutrition.
 Cinquièmement, le programme se prépare et répond également aux situations d’urgence et aux crises
humanitaires en offrant la vaccination contre la rougeole, la poliomyélite ou la prise en charge des maladies
épidémiques dont la rougeole, le choléra, la méningite, la malaria ainsi que la malnutrition aigüe sévère.
Ainsi, pour améliorer la couverture effective de ces interventions, des efforts de l’Unicef ont été concentrés sur des
actions visant à lever les goulots d’étranglement identifiés au cours des exercices de monitorage ayant précédé
l’écriture du programme. Ces goulots sont essentiellement en rapport avec l’Environnement, l’Offre, la Demande et la
Qualité.

Tableau 3 : Définition des Déterminants des goulots par Catégorie


Catégorie Déterminants Définitions
Normes sociales Règles sociales et comportement largement suivis
Environnement Législation / Politique Lois et politiques adéquates
favorisant Budget/dépenses Allocation et décaissement de ressources nécessaires
Gestion /Coordination Rôles et responsabilité/ Coordination/ Partenariat
Intrants essentiels pour la prestation d’un service donné ou adoption
Disponibilité des intrants essentiels
d’une pratique
Offre Accessibilité aux services suffisamment équipe en
ressources humaines, Formation sanitaires et Accessibilité physique (services, formations sanitaires information)
Information
Accessibilité financière Habilite à payer (services/pratiques), couts directs et indirects
Croyances individuelles/communautaires, prise de conscience
Demande Pratiques et croyances sociales et culturelles
comportement pratiques, attitudes
Adéquation et continuité dans l’utilisation Soins et pratiques continus et complet
Adhésion aux standards et normes requises (nationaux,
Qualité Qualité des soins
internationaux)

20
Après trois ans de mise en œuvre, les principales réalisations dans chacun des domaines sont examinées selon les
différends déterminants et les principaux goulots d’étranglements qui doivent être lever pour accélérer l’amélioration
de la couverture effective des interventions à haut impact de survie et du développement de l’enfant.
3.2. Efficacité dans la levée des goulots d’étranglement
L’analyse secondaire des données de la dernière enquête EDS (2013-2014) a révélé que près de 60% de décès ont été
évités suite aux interventions préventives y compris la vaccination, les soins curatifs, et la gestion de la grossesse et de
l’accouchement12. D’autres interventions ayant un fort impact sur la survie du jeune enfant, n’ont pas été mis en
exergue par cette analyse, parce que la couverture du programme reste encore faible (la prise en charge de la
malnutrition aigüe sévère par exemple) ou la couverture déjà élevée depuis 2007 n’a pas significativement variée dans
le temps (la supplémentation en vitamine A par exemples). Pour améliorer la couverture effective des interventions à
haut impact, des efforts ont été concentrés sur des actions visant à lever les goulots d’étranglement entravant la
performance du système de santé ainsi que l’utilisation des services.
 Par rapport à l’Environnement
Les déterminants de cette catégorie n’avaient pas été pris en compte parmi les priorités ciblées dans la composante
survie et développement de l’enfant. Ils avaient été pris en compte dans la composante environnement favorable
(PCR 4) du programme de coopérations. Ainsi des actions ont été menées par différentes sections (C4D, PSE et
PPMK respectivement pour des actions en rapport avec les appuis relatifs aux normes sociales, budget et
programmation). Toutes fois, quelques actions ont fait l’objet de plusieurs interventions du programme survie et
développement de l’enfant du fait de leur importance incontournable pour orienter et cadrer les différentes
interventions en faveur de la mère et de l’enfant.
Normes sociales
Les goulots majeurs ayant trait aux normes sociales (us et coutumes) se manifestent par des freins à l’adoption des
pratiques et favorables à la survie et au développement harmonieux de l’enfant. C’est par exemple la demande et
utilisation tardives des services, la résistance à la vaccination, la non-utilisation de la consultation prénatale au premier
trimestre de la grossesse, les pratiques dans l’alimentation de jeune enfant, etc.
Au cours des trois dernières années, nos interventions n’ont pas pu faire évoluer de façon significative les normes
sociales en faveur de la survie et du développement des enfants. Toutefois, la mise en œuvre des recommandations
d’une étude anthropologiques appuyée par l’UNICEF a permis de réduire le nombre des groupes réfractaires à la
vaccination de 68 à 22.
En plus, l’expérience pilote de Mbanza-Ngungu (sur la mise en œuvre du CAO4&5), qui est en train d’être mise à
l’échelle dans d’autres provinces (BDD, EQT, KOR, KOC, ITURI, NDK), a permis de tester une approche village qui
met l’accent sur la redynamisation du système de santé communautaire (CAC, CODESA, RECO), organes adressant
les aspects en rapport avec les normes sociales.
Législation / Politique
Ainsi au cours de ces trois dernières années, l’UNICEF a apporté l’appui technique et financier dans la mise à jour
ou l’élaboration des politiques, des lois, les normes et directives dans plusieurs domaines de la Survie de l’enfant :
Vaccination ; Nutrition ; VIH/PTME ; les soins obstétricaux et néonatals de base et d’urgence ; et Paludisme. Lors de
ces exercices, l’UNICEF a veillé particulièrement sur la prise en compte des interventions à haut impact qui sont
basées sur les évidences. 
Quelques exemples :
 Le Cadre d’accélération de la réduction de la mortalité des mères et des enfants (CAO 4&5) ;  
 Le Plan Pluriannuel Complet du PEV 2015-2019
 Le plan d’élimination de la rougeole jusqu’en 2020 et du Tétanos Néonatal 2013 – 2015 ;
 Les plans stratégiques et notes conceptuelles dans le cadre du nouveau mécanisme financement Fonds
mondial (TB/VIH et Paludisme)
 Les normes et directives pour la Santé de la Mère, du Nouveau-né et de l’Enfant, y compris le guide
thérapeutique et diagnostic pour les soins de qualité.
 La politique nationale de Nutrition
 Adhésion au mouvement SUN
 Le plan stratégique multisectoriel de nutrition
 Le manuel de mise en œuvre de la nutrition à assise communautaire (NAC) et révision du protocole de la
PCIMA ;
 L'élaboration du Plan Stratégique National (2016-2020) du SNAME;
Budget/dépenses

12
Analyse secondaire des données EDS 2013-2014 (Rapport de Mission Remy Mwamba, WCARO)

21
En vue de contribuer à la résolution du sous financement du secteur de la santé, l’Unicef s’est intéressé
particulièrement au faible décaissement des budgets de la santé. En plus de sa contribution dans l'analyse du budget et
dépenses publiques du secteur de la santé, le section survie de l’enfant a mené un plaidoyer fort qui a abouti aux
résultats palpables et chiffrés, exemples: (i) L’engagement du gouvernement sur l’achat de vaccins traditionnels ainsi
que le cofinancement des nouveaux vaccins pour la vaccination de routine ($13,8 M) ; (ii) la ligne budgétaire pour le
financement de la nutrition ($1M) ; (iii) les fonds de contrepartie ($ 59 M) dans le cadre de la subvention du Fonds
Mondiale pour TB/VIH et Paludisme; (iv) la mobilisation de fonds (BMGF, GAVI, IMG, USAID, UE) pour la mise
en œuvre de l’approche Antenne y compris le renforcement de la chaine de froid et logistique ; (v) la mobilisation de
RMNCH Trust Fund, Fonds Suédois, Allemand et Canadien en faveur de la santé de la mère, du nouveau-né et
l’enfant ; (vi) Mobilisation de Fonds BM, USAID-PMI, Espagnol et Danish NatCom pour la lutte contre le Paludisme
et (vi) la création pour la première fois en 2014 d’une ligne budgétaire pour la nutrition.
Mécanisme Gestion Coordination
Au cours de ces trois dernières années, les appuis de l’Unicef au mécanisme de gestion et coordination du secteur de
la santé ont touchés tous les niveaux du système.
Au niveau central, les appuis d’Unicef ont été orientés vers le renforcement des mécanismes de coordination internes
et externes du système de santé ainsi que les structures des gestions. Sous la coordination de l’UNICEF de 2014 à
2015, le Groupe Inter Bailleurs Santé en RDC (GIBS) est arrivé à l’harmonisation et l’alignement des bailleurs par
rapport aux priorités nationales à travers la signature en Juillet 2014de la charte de partenariat. Par ailleurs, l’appui
technique et financier de l’Unicef a permis d’améliorer le fonctionnement des mécanismes nationaux de coordination,
des organes de décision tels que : le Comité de coordination inter agence (CCIA) dans le domaine de l’immunisation ;
la coordination multisectorielle du SUN pour la nutrition; le renforcement du leadership et gestion des programmes
spécialisés (PNLS, PNSA, PNSR, PRONANUT etc.) ; les activités du CCM-RDC pour le Nouveau Modèle de
financement FM (Palu-TB-VIH) ; la mise en œuvre et passage à l’échelle du Monitorage décentralisé (MAA); les
réunion du CNC pour la gestion des épidémies (Ebola, Polio, Rougeole, cholera). Dans le cadre des systèmes de
gestion, l’UNICEF a apporté un appui à l’amélioration du SNIS, à l’expansion et au fonctionnement du SNSAP qui
couvre maintenant 511 sur 515 ZS. Il y eu aussi des efforts pour restructurer la CAG avec un appui technique directe
dans les comités de suivi, ainsi qu’un appui technique a la CGPMP. Par contre, moins de progrès ont été obtenus pour
la dynamisation des comités thématiques nationaux et provinciaux (Commissions) au sein du Comité
national/provincial de Pilotage (CNP / CPP). L’assistance technique apportée par l’UNICEF à la réforme de la
Cellule d’Appui à la Gestion (CAG) et Cellule de gestion et passation des marchés publics (CGPMP) a été très
bénéfique pour l’harmonisation des partenaires ainsi que pour la capacitation des acteurs étatiques.

Au niveau provincial l’appui technique et logistique au processus de mise en place des nouvelles DPS (recrutement
des équipes, équipement et financements des activités à travers les feuilles de route) est en cours. Là où un appui
technique rapproché a été mis en place, des progrès rapides pour la mise en œuvre du CAO4&5 ont été prouvés
possibles. Quelques exemples de partenariat : (i) BM, FM, GAVI et UNFPA dans le Bandundu et l’Equateur ; (ii)
USAID dans les deux Kasaï ; (iii) Union Européenne dans le Kasaï, Nord-Kivu et Province Orientale.

 Par rapport à l’offre

Disponibilité des intrants essentiels


La disponibilité des intrants au niveau des structures sanitaires a été un des goulots majeurs mis en exergue par
l’analyse de la situation et les sessions de monitorage menées en 2013. Pour pallier à la situation, l’action de l’Unicef,
en plus de contribuer à la disponibilité de certains intrants tels que l’amoxicilline, Vitamin A, Plumpnut, kits familiaux
(SRO/Zinc, Paracetamol, micronutriments) et accouchement au niveau ménages, MILD etc., a consisté à :
(i) Appuyer la recapitalisation de la CAMESKIN et la CAMENE,
(ii) Appuyer la capacité opérationnelle du PNAM (au niveau central) et des CDR (au niveau provincial) ;
(iii) Appuyer le système d’approvisionnement et de distribution (médicaments essentiels, vaccins, MAS, ARV
et tests pour la PTME/Option B+,…) du niveau central jusqu’au niveau opérationnel 
(iv) Renforcer la chaine du froid, matériels roulants et autres équipements pour les structures et services de
santé ;
(v) Préfinancer certains achats tels que les vaccins pour pallier au retard de décaissement du Ministère pour
éviter les ruptures en vaccins;
(vi) Accroitre les efforts de mobilisation de ressources pour l’approvisionnement des intrants thérapeutiques
pour la prise en charge des cas de malnutrition aigüe sévère

Ces efforts ont contribué à améliorer dans une certaine mesure, les mécanismes de coordination des
approvisionnements aux différents niveaux du système d’approvisionnement ainsi que la disponibilité des intrants au
niveau opérationnel. Toutefois, il reste d’importants efforts pour accroitre la disponibilité d’ATPE et son inclusion

22
dans la chaine d’approvisionnement et de gestion des médicaments essentiels. Il persiste aussi une capacité limitée
pour le stockage de vaccin au niveau opérationnel en raison de la faible couverture en chaine de froid.

Accessibilité aux services suffisamment équipés en ressources humaines, Formations sanitaires et Information
Graphique 16: Levée du goulot sur les compétences de Ressources Humaines
La faible disponibilité des services de santé est un
des goulots majeurs dans les structures sanitaires en
RDC. L’analyse a montré que les causes principales
résident non seulement dans la quantité et qualité
des ressources humaines de santé disponible au
niveau des points de prestation des soins mais aussi
dans le manque d’intégration du paquet minimum
d’activités – PMA au niveau des centres de santé, et
le paquet complémentaire au niveau des hôpitaux
généraux de référence secondaire et tertiaire- PCA).
L’action principale de l’Unicef pour pallier à ce
goulot a porté sur l’appui aux partenaires dans : (i)
le renforcement des capacités des prestataires de
soins en SMNE (gestion PEV y compris le CCL,
PCIME, PCIMA, CPS, PEC du VIH pédiatrique,
SONU et SEN); et (ii) contribution à l’organisation
des campagnes (vaccination, Moustiquaires -MILD,
supplémentions en vitamine A et déparasitage y compris la campagne Africaine pour la réduction de la mortalité
maternelle -CARMMA) ; (iii) la mise en œuvre du CAO 4&5 et son passage à l’échelle ; (iv) et la mise en œuvre de la
stratégie ACZ à travers l’approche Antenne. Le message que nous donne ce diagramme 1 ci-dessus montre que
l’amélioration des compétences des prestataires de services se répercute bien au changement positif dans l’utilisation
des services et par la même occasion sur la couverture effective de l’intervention.
 Par rapport à la demande
L’accessibilité financière
L’accessibilité financière – la capacité des ménages à payer les soins, a comme conséquence directe une faible
demande et utilisation des services existants observés dans le système de santé en RDC. L’action de l’Unicef a été
d’appuyer le Ministère de la santé dans le processus de l’élaboration et adoption de la tarification forfaitaire,
subventionnée au premier et second échelon des soins de la Santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

23
Graphique 17: Evolution de la fréquentation des FOSA

Les actions communautaires restent peu harmonisées


et peu étendues à l’échelle du pays et le faible niveau
d’intégration des différentes interventions au niveau
opérationnel n’a pas toujours permis une bonne
adéquation entre l’offre et la demande de services.
Toutefois, dans le cadre du CAO4&5, des
expériences en cours démontrent que la mise en place
de la dynamique communautaire peut être rapide. Par
exemple dans la province de Bandundu, les zones de
santé qui ont démarré le processus CAO 4 et 5 ont pu
couvrir, sur une période de 4 mois, toutes les aires de
santé avec des structures de participation
communautaire (Particom) dans tous les villages
incluant des CACs (comités a assise villageoise) et
des relais communautaires formés. Dans les ZS qui
ont démarré avec le CAO4&5, une tarification
forfaitaire couplée à une subvention pour abaisser le co-financement, est mis en place et les premiers résultats
semblent montrer que cela favorise une augmentation de l’utilisation des services, comme le montre le diagramme 2 -
un exemple ciblant l’application de la tarification forfaire dans la zone de santé de Bwamanda couplée à la
redynamisation communautaire qui montre une progression positive de la fréquentation des structures sanitaires
(demande des soins). Pour la vaccination, l’expérience de l’implication des aidants communautaires lors des
campagnes de vaccination a fait ses preuves de son efficacité pour la récupération des enfants ratés.
 Par rapport à La qualité des soins
La faiblesse dans la qualité des soins démontrée par les analyses et monitorage en 2013 a été au cœur des priorités du
gouvernement et de l’Unicef pour garantir des couvertures effectives pour les interventions à haut impact dans la
réduction de la mortalité des mères et des enfants. En guise de réponse, les actions appuyées par l’Unicef ont surtout
visé: (i) le renforcement des capacités des acteurs du niveau intermédiaire et opérationnel dans plusieurs aspects entre
autres l’utilisation des protocoles de prise en charge des maladies, la gestion du PEV y compris la chaine de froid et logistique
(CCL), les préparatifs des campagnes, le monitorage indépendant/LQAS pendant les campagnes, la réalisation des enquêtes telles
qu’enquêtes nutritionnelles; (ii) la supervision technique et managérial surtout dans la gestion des intrants et produits de santé, la
quantification des besoins etc. Toutefois, il reste des efforts à mener, par exemple l’amélioration de la qualité des campagnes –
pré-positionnement des intrants essentiels surtout dans les épidémies. Les soins essentiels (soins postnatals) du nouveau-né ne
sont pas systématiquement appliqués, des opportunités manquées d’autant plus que les mamans accouchent dans les structures
sanitaires.
A côté de la qualité des soins, l’amélioration des compétences d’analyse des données des acteurs au niveau
décentralisé a aussi été une priorité surtout avec l’introduction du monitorage amélioré pour l’action (MAA) au niveau
des zones de santé qui a permis aux acteurs de la zone de santé de développer une culture d’analyse de la performance
des interventions (résultats atteints) y compris les facteurs favorables ou défavorable en cas de la non performance. De
ce fait les plans d’action opérationnels se fondent désormais sur l’identification des actions correctrices prioritaires
pour lever les goulots d’étranglement.
Même si dans l’ensemble la qualité des soins reste conforme aux standards internationaux, la qualité des soins dont
bénéficient les enfants traités en hospitalisation car souffrant de MAS avec complications médicales nécessité plus
d’attention. A cet effet, l’UNICEF a facilité la révision du protocole national PCIMA pour renforcer les capacités de
prise en charge des cas compliqués de MAS.
3.3. Analyse de l’efficience du programme
La mise en œuvre du CAO4&5, dans son approche holistique, ciblait 80% des enfants de moins de 5 ans (soient
18,334) pour un coût d’intervention prévisionnel de 5.3$ per capita pour la lutte contre les maladies tueuses (Diarrhée,
Paludisme et Infection respiratoires aigües). Sa mise en œuvre, en 2014, dans la ZS de Mbanza-Ngungu, a permis
d’atteindre 100% des enfants de moins de 5 ans dans les ménages ayant bénéficié des kits familiaux pour la lutte
contre les maladies tueuses en général et la prise en charge de la Diarrhée à domicile avec SRO/ZINC en particulier.
Toutefois le coût per capita d’intervention de 7.5$ est supérieur au coût prévu en raison du caractère pilote de
l’intervention ayant nécessité des coûts d’investissement non pris en compte dans les estimations initiales.

24
La lutte contre le paludisme à travers la MILD a permis de mobiliser d’importantes ressources au sein de la section
Survie et Développement de l’Enfant. L’organisation des campagnes de distribution universelle des MILD ciblait
initialement 80% des ménages pour un coût unitaire estimé à 6.5$. La mise en œuvre de cette intervention dans la
province du Maniema en 2014 a permis de couvrir 469,530 ménages correspondant à un taux de 98.7%, générant ainsi
un coût unitaire obtenu de 6.07$. L’on pourrait donc conclure à l’efficience des actions de lutte préventive contre le
Paludisme. Ceci corrobore avec les analyses secondaires des données du DHS 2013-2014 qui ont identifié cette
intervention parmi celles ayant contribué significativement à la réduction de la morbidité et mortalité infanto-juvénile.
L’intégration de la PTME/Option B+ sur la plateforme de la santé de la mère et de l’enfant (SMNE) dans le projet
pilote mené dans 2 provinces (Katanga et Nord Kivu), au lieu de créer des sites spécialisés seulement en PTME
comme certains projets l’ont fait dans le passé, a abouti à une économie d’échelle, et a permis d’étendre le projet au-
delà de sa cible et de renforcer les services de SMNEA. Le Projet OHTA au Katanga par exemple avait ciblé 1,200
femmes séropositives à mettre sous traitement ARV (Option B+) en deux ans pour un coût total de 1,200,000 US$.
Au bout de 21 mois, le projet a mis sous traitement 1,944 femmes enceintes et allaitantes séropositives, ce qui laisse
entrevoir qu’à terme de 24 mois, la cible visée par le projet sera dépassée ou même doublée.
La lutte contre la malnutrition chronique : Au cours des trois dernières années, la distribution combinée de vitamine
A et de déparasitage a exigé un coût estimé à $0.10 par enfant. Pris isolément comme le cout unitaire de la distribution
de la vitamine A aux jeunes enfants, cette estimation est égale à la valeur supérieure de l’intervalle acceptable (5 – 10
cents). Par contre lorsque cette dépense est rapportée au coût de chaque intervention sur un enfant, cette estimation
baisse à environ USD 0.06 et démontre l’économie d’échelle qui est faite en délivrant plusieurs interventions à travers
le même mode de prestation de services. L’adoption de la stratégie des JSE qui combine en plus de la supplémentation
vitamine A et le déparasitage la vaccination et la promotion des PFE va encore accroitre l’efficience de l’intervention.
En 2014, 296,000 enfants souffrant de MAS ont été traité, à un coût s’élevant à $ 88 par enfant traité. Cette estimation
n’intègre pas le salaire des prestataires et le coût de médicaments pour la gestion des complications liées à la MAS. En
ajoutant les frais qui ne sont pas pris en compte ici, le coût unitaire du traitement de la MAS en RDC pourrait
avoisiner les $120. Prenant en considération le fait que la mise en œuvre des programmes en RDC exige un coût plus
élevé que la moyenne internationale, la stratégie déployée en RDC pour le traitement de la MAS au sein des jeunes
enfants reste efficient. L’efficience de nos interventions pourrait être améliorée par une meilleure utilisation de la
plateforme de la santé pour la prestation des services de nutrition et aussi en faisant délivrer un paquet d’interventions
par le même partenaire.
Les campagnes de vaccination intégrant déjà plusieurs antigènes (rougeole, VPO) ajoutant les paquets de la nutrition
(supplémentation vitamine A et déparasitage) ainsi que l’enregistrement des naissances ont permis d’atteindre les
cibles avec plusieurs interventions aux même ressources (financières, humaines) utilisées. Seulement, il faut une
bonne préparation pour assurer la qualité de l’intervention. L’instauration de fiches techniques intégrées trimestrielles
au niveau des DPS est une démarche positive non seulement envers l’intégration, mais aussi envers une plus grande
efficience.
Finalement, les stratégies innovantes mises en œuvre à travers le CAO4&5 et les JSE pourraient permettre de
renforcer l’efficience du programme Survie, et surtout, si elles s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat stratégique
basé sur un paquet complet et permettant une couverture universelle des cibles répondant au souci de l’équité.
Toutefois, la structure verticale du programme actuelle, si elle n’est pas revisitée, constitue un risque d’inefficience
majeur. En effet, ladite structure engendre un risque de financement fragmenté de plusieurs programmes au niveau
provincial et des inefficiences en ce concerne des activités de supervision, de suivi de distribution des intrants, de
monitorage entre autres.
3.4. Analyse de la viabilité/durabilité du programme
Un appui important de l’UNICEF dans le cadre du programme de Coopération a consisté à renforcer les capacités des
services publics et de la société civile dans la planification, la mise en œuvre, la coordination, le suivi et l’évaluation
des interventions à haut impact sur la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. Cependant pour que ceci puisse
avoir des effets durables, il faudra apporter des solutions aux principaux défis du programme, notamment : le
financement, l’approvisionnement en intrants et médicaments essentiels qui sauvent la vie des populations
vulnérables, l’appropriation communautaire des stratégies, l’accompagnement ainsi que le suivi et l’évaluation de la
mise en œuvre.

25
En matière de vaccination et de renforcement du système de santé, UNICEF est l’un des principaux partenaires dans
l’approvisionnement en vaccins, consommables de vaccination, équipements de chaine de froid, médicaments
essentiels pour la prévention et la prise en charge des cas de maladies tueuses des enfants au niveau communautaire.
L’engagement du Gouvernement Congolais à fournir tous les vaccins de routine ainsi que les équipements des
formations sanitaires, est un pas positif et décisif pour la durabilité du programme. Les assistances techniques fournies
au niveau du comité de suivi en CAG et la passation de marché assurent la capacitation du partenaire dans le domaine
qui permettra l’amélioration de la gestion d’une manière durable.
L’inscription de la phase pilote du projet d’introduction de l’Option B+ dans la stratégie nationale pour
l’opérationnalisation du Plan National d’élimination (Plan éTME) des nouvelles infections du VIH chez les
nourrissons, est une indication majeure d’un engagement national, une preuve d’un partenariat plus large et source de
pérennité de l’approche. Ainsi, dans un cadre concerté, les partenaires (Fonds Mondial, PEPFAR etc.) ayant adopté et
financé l’approche dans sa phase pilote sont engagés à l’étendre dans les zones de santé appuyées par FM (354) et
PEFPAR (84). Les ressources financières pour le faire sont aussi garanties pour les 3 prochaines années. A cela,
s’ajoute l’engagement financier louable du Gouvernement qui a affecté un montant de 59 millions US$ comme fonds
de contrepartie en complément aux subventions Fonds Mondial pour /TB/VIH et Paludisme dans le cadre du nouveau
mécanisme de financement.
Les acquis de la redynamisation communautaire, qui se reflètent dans l’augmentation la demande des services devrait
faire partie des approches à prioriser pour les 2 prochaines années du programme de coopération de l’Unicef car le
caractère bénévole de l’activité des relais communautaires constitue une menace à la viabilité de ces structures (CAC,
CODESA, RECOs). L’instauration des mécanismes des rémunérations des relais communautaires par exemple
s’avère indispensable pour motiver ces derniers dans les taches qui les sont assignées en particulier la promotion des
pratiques familiales essentielles au niveau des ménages.
En matière de nutrition, l’UNICEF est actuellement le principal pourvoyeur de ressources pour la nutrition. D’autres
agences et bilatéraux apportent aussi un appui financier à la nutrition en RDC. C’est seulement en 2015 que le
gouvernement a, pour la première fois, crée une ligne budgétaire d’environ $ 1 million pour la nutrition, qui ne s’est
pas traduite en décaissement concret. Le fait que le financement de l’action dépend presque exclusivement des
ressources extérieures, représente un risque majeur pour la durabilité des actions. Aussi, la gestion des intrants de
nutrition n’est pas intégrée dans la chaîne d’approvisionnement et de gestion des médicaments essentiels. Bien que les
intrants nutrition fassent partie des médicaments essentiels, l’UNICEF continue d’en assurer l’approvisionnement et la
distribution. Cette approche, qui s’impose pour pallier au manque de capacité du gouvernement représente un risque
majeur pour la pérennisation de l’action si l’UNICEF n’arrivait pas à assurer la logistique de ces intrants.
La nouvelle démarche adoptée pour mettre en place les structures de participation communautaire commence par la
responsabilisation des autorités locales et repose sur l’action des prestataires communautaires. Le caractère bénévole
de l’activité des relais communautaires pourrait constituer une menace à la viabilité de cette approche.
Une composante importante du programme a été dédiée à la mise ne place de système et de renforcement de capacité
dans divers domaines. L’investissement sur le renforcement institutionnel ainsi que le développement du capital
humain des acteurs tant au niveau national à travers les formations et sessions d’orientation et immersion sur le CAO
4&5, que provincial (DPS) avec octroi des moyens matériels (véhicules, informatique etc.) reste un investissement
durable.
L’atteinte des résultats reste modeste et insuffisante pour induire une inflexion durable et significative de l’incidence
des diverses formes de malnutrition au sein des jeunes enfants avec un accent particulier sur la malnutrition chronique.
Cette situation s’expliquerait par la persistance d’un ensemble de goulots d’étranglement qui compromettent la
réalisation des droits de l’enfant.
Le système d’approvisionnement de l’UNICEF des intrants PCIME (amoxicilline, Vitamin A, Plumpnut, SRO/Zinc,
Paracétamol, micronutriments, kits accouchements et MILD) n’est pas encore aligné au SNAME. Des efforts sont en
cours pour corriger cette faiblesse.
3.5. Analyse de la pertinence:
Le programme de coopération RDC – UNICEF 2012-2017 s’aligne aux priorités nationales contenues dans les
documents stratégiques dont le DSCRP, le PNDS 2011 – 2015, le Plan éTME 2012-2017 ainsi que le Cadre
d’Accélération des OMD 4&5 visant la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant.

26
Pour répondre efficacement aux attentes du gouvernement de la RDC, le programme s’est également inspiré des
évidences scientifiques récentes sur les interventions à forte potentielle sur la réduction de la mortalité des mères et
des enfants (The Lancet Series), et ainsi qu’une analyse de la situation (SITAN) qui tient compte de la situation
épidémiologique de la RDC.
Après 3 ans de mise en œuvre, il s’avère évident, au vu des résultats atteints à ce jour, que les objectifs et stratégies
visés par le programme de coopération restent pertinents car l’analyse de performance des indicateurs montre qu’il y a
des progrès notables pour certains, tels que la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans de 34%, et de
même pour celle des nouveau-nés, une réduction de 33% (EDS 2013-2014), l’amélioration des taux de couverture de
certaines interventions telle que la PTME, les MILD (Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée).
Certaines expériences prometteuses i) dans la mise en œuvre du CAO 4&5 avec l’approche intégrée et progressive, ii)
dans les approches campagnes et journées d’enfants, iii) dans la réponse aux épidémies (rougeole / malaria / cholera)  ;
iv) dans les approches catalytiques tel que le pilotage des protocoles de traitement aux ARV avec l’Option B+ etc.
mérite une attention particulière en nous offrant des pistes pour améliorer les résultats actuels, sur ce, il faut aller plus
vite et à grande échelle avec la mobilisation des partenaires potentiels (BM, FM, EU, USAID/HPP, CIDA).
Des efforts restent à faire dans le domaine des adolescents et jeunes. Les interventions en faveur de problèmes
particuliers que connait ce groupe, en particulier dans la sante sexuelle et génésique, le VIH pour ne citer que ces
deux, n’ont pas été suffisamment pris en compte dans les 3 premières années, et méritera dans les deux restantes du
programme actuel de l’Unicef.
Mais par contre il y a lieu de noter que le paquet d’interventions qui relève du secteur santé incluant des actions
directes de nutrition, reste insuffisant pour obtenir les progrès escomptés par rapport au deuxième impact recherché,
c’est à dire la réduction de la malnutrition chronique. Il est donc évident qu’en plus des interventions directes, il y a
besoin d’une action multisectorielle et des interventions dans les secteurs sensibles à la nutrition (agriculture,
éducation, protection sociale, hygiène et assainissement, fortification des aliments, etc.). Ceci nécessite un plaidoyer
afin d’obtenir une contribution plus tangible des autres secteurs et une allocation des ressources plus importante pour
les interventions directes de nutrition afin d’arriver aux meilleurs résultats.
Pour ce qui concerne la logique du cadre des résultats ainsi que sa cohérence, il y a un manque de clarté ou même une
confusion dans la chaine programmatique des résultats, en particulier entre les niveaux tels que le niveau des produits,
et d’impact, tant pour les énoncées que pour les indicateurs. Voici quelques exemples en guise d’illustration du
constat :
 “La proportion d’enfants qui bénéficient d’un paquet d’interventions à haut impact » est considérée comme un
Impact, alors que c’est clairement un Résultat ;
 “Le taux de couverture DTC3 », pris comme indicateur d’impact alors que c’est un Résultat ;
 “La proportion des structures dans les zones de santé utilisant des ordinogrammes pour une prise en charge
correcte des maladies tueuses » libellée comme un indicateur de Résultat alors que c’est un Produit.
On note aussi un manque de concision dans le nombre de produits et indicateurs : au total on en dénombre 33 produits
et 84 indicateurs, ce qui rend difficile non seulement la disponibilité et collecte des données, mais surtout
l’identification des progrès vers les produits.
La verticalisation notée dans la chaine des résultats doit être mentionnée aussi. L’absence de synergie des
interventions entre les différents secteurs (immunisation, nutrition, WASH, maladies tueuses y compris la PTME,
renforcement de système de santé, etc.) qui concourent à la réduction de la mortalité infantile et celle de la
malnutrition chronique - le programme Survie met 8 résultats en parallèle et chacun avec ses 3 à 5 produits (33 au
total) sans intégration générant des plans de travail non intégrés et fragmentés, et impactant ainsi négativement
l’efficacité, l’efficience et la viabilité du programme. Pour cela, en conformité avec la réforme du niveau
intermédiaire, le programme survie a pris l’option depuis 2015 de financer les activités de la DPS à travers les fiches
techniques trimestrielles intégrées.

27
Graphique 18: La fenêtre d’opportunité pour la réduction de la
malnutrition chronique

0.50 Concernant le paquet d’interventions de lutte contre


0.25 la malnutrition chronique, la pertinence des stratégies
Latin America and Caribbean

0.00
Africa utilisées restent mitigées, avec certaines qui sont
Weight for age Z-score (NCHS)

Asia
-0.25 pertinentes et d’autres qui méritent d’être réajustées.
-0.50 Le paquet d’interventions déployé pour lutter contre
-0.75
la malnutrition chronique est incomplet, se limitant
-1.00
exclusivement à certaines interventions directes de
-1.25
nutrition sans la combinaison et la synergie
-1.50
essentielle avec les interventions dans les secteurs
-1.75
sensibles à la nutrition. Ce paquet comportait : i) la
-2.00
prise en charge de la malnutrition aigüe sévère ; ii) la
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 promotion des pratiques ANJE ; iii) la
Age (m onths) supplémentation en vitamine A et le déparasitage et
iv) la fortification alimentaire à travers la promotion
de la consommation du sel iodé et la fortification à domicile à l’aide des micronutriments multiple en poudre (MNP).
Aussi la couverture de mise en œuvre des interventions à haut impact de nutrition est trop limitée pour induire une
réduction significative de la malnutrition chronique. Enfin, reconnaissant que c’est dans la fenêtre d’opportunité des
1,000 premiers jours (depuis la conception jusqu’à l’âge de deux ans) qu’il est plus simple et plus efficace de réduire
la malnutrition chronique, il est peu pertinent de cibler la tranche d’âge des enfants de moins de 5 ans avec toutes les
interventions. La prise en charge de la malnutrition aigüe sévère au sein des jeunes enfants, qui est dominé par la
réponse à l’urgence, la discontinuité du service et la faible couverture du programme, ne permettront pas de contribuer
significativement a la réduction de la mortalité infanto-juvénile d’une part et de l’incidence de la malnutrition
chronique d’autre part.
La revue à mi-parcours offre donc une opportunité, non seulement de mieux reformuler et repositionner les énoncées
et indicateurs dans la chaîne des résultats, mais aussi d’identifier certains produits, résultats manquants, tel que en lieu
par exemple avec les aspects multisectoriels qu’exigent les produits et résultats dans le secteur de la santé maternelle,
nouveau-né, adolescents et jeunes, nutrition, etc.

28
4. Leçons apprises et recommandations
4.1. Les leçons apprises
La mise en œuvre de la composante survie du programme de coopération a été riche d’enseignements dont les
principaux, dans chacun des secteurs, sont résumés ci-dessous.
1. La chaîne des résultats telle que conçue au début du programme offrait une hiérarchisation inadéquate et peu
cohérente. En effet, certains produits et indicateurs étaient classés à des niveaux inappropriés de la chaine des
résultats. Pour une meilleure évaluabilité de la composante du programme, ils seront reformulés.
2. Il y a une reconnaissance de plus ne plus grande de la malnutrition comme un problème majeur et de la
nutrition comme un secteur sous financé.
3. Le paquet d’interventions mis en œuvre pour lutter contre la malnutrition chronique est incomplet et les
interventions ont été mises en œuvre à échelle réduite de façon fragmentée. Une réduction sensible de
l’incidence des diverses formes de malnutrition ne pourra intervenir que si la mise en œuvre des interventions
à haut impact atteint une couverture effective adéquate.
4. Travail en silo des unités du Comité interministériel de Suivi et Coordination: La mise en œuvre des diverses
composantes du programme survie n’a pas été suffisamment coordonnée et intégrée de façon à produire la
convergence qui contribuerait à la réponse multisectorielle. En outre, l’absence de cadre de coordination
multisectorielle de la lutte contre la malnutrition chronique en RDC a été un frein à la mise en œuvre à grande
échelle d’une réponse holistique, surtout l’implication des secteurs sensibles à la nutrition.
5. Le monitorage décentralisé (MAA) est un outil efficace pour identifier et suivre l’évolution des goulots
d’étranglement dans la mise en œuvre des interventions de la SMNEA, mais son application reste encore
limitée et irrégulière en raison notamment d’une fragile appropriation et de la précarité.
6. PAO de plus en plus basé sur les évidences dans les zones d’interventions (Influence du MAA)
7. Le partenariat stratégique en soutien au CAO est efficace pour apporter des réponses aux goulots systémiques
(Médicaments, communautaire, Financement, accompagnement) ;
8. La synergie des activités de campagne, la systématisation des structures de participation communautaire et
l’utilisation des medias accroissent la promotion des pratiques familiales essentielles.
9. Les DPS récemment mises en place forment un levier pour atteindre les ZS avec le CAO4&5 comme pour la
nutrition et la PTME/Option B+. Aussi, l’implication suffisante des DPS dans la planification, la gestion et le
suivi des interventions de cette plateforme d’interventions pourra résulter en une appropriation suffisante des
différentes composantes par les prestataires des services de santé.
4.2. Principales recommandations
4.2.1 Pour la Revue à mi-parcours
En se basant sur les leçons apprises aux cours des deux dernières années, les recommandations suivantes ont été
formulées pour chacun des secteurs, aussi bien pour les deux prochaines années que pour le prochain programme
pays.
L’ensemble des interventions étant encore pertinentes, il est recommandé pour les années 2016 – 2017, de continuer à
les mettre en œuvre, tout en apportant des ajustements aux stratégies lorsque nécessaire, pour accroitre l’efficacité,
l’efficience et la durabilité des interventions. Pour l’ensemble du programme Survie, il est recommandé de manière
générale de :
1. Ajuster les produits et indicateurs pour rendre la chaine de résultats cohérente et Claire;
2. Améliorer la qualité des données (SNIS, SNSAP, MAA);
3. Poursuivre le plaidoyer pour l’engagement du Gouvernement pour l’accroissement du financement du
secteur ;
4. Réaliser des études sur les déterminants des pratiques culturelles néfastes notamment en lien avec :
l’alimentation de complément, la fortification des aliments, l’utilisation des MILD, …;

29
Dans le secteur de la santé
Une attention particulière sera apportée sur :
1. La mise à échelle du CAO, comme moyen pour améliorer significativement et de manière durable la
couverture effective des interventions à haut impact. En effet, l’amélioration de la couverture effective des
interventions à haut impact est l’une des principales performances attendue des systèmes de santé. Le CAO
qui intègre les différents piliers du système de santé se révèle être une approche efficace pour le renforcer ce
système et par ricochet améliorer ses performances. Afin d’obtenir le changement souhaité sur la survie et le
développement de l’enfant au niveau du pays, l’extension de la mise en œuvre de cette approche qui reste à ce
jour très limitées (à quelques zones de santé) s’avère indispensable.
2. L’appui à la réforme du niveau intermédiaire identifié comme levier important pour le développement et
l’encadrement des zones de santé.  Cet appui vise essentiellement à apporter des ressources minimales
(matérielles, techniques et financière) pour assurer le fonctionnement des nouvelles divisions provinciales de
santé qui ont été mise en place.
3. Le renforcement du système communautaire, pour à la fois la promotion des pratiques familiales essentielles,
l’organisation des services de santé communautaires et la participation à la gestion des services sociaux de
base. Le but est d’arriver à une harmonisation des approches communautaires au niveau opérationnel. Pour
cela, un appui particulier sera apporté au niveau central pour aboutir à des choix stratégique et orientation
claie sur les approches communautaires.
4. L’organisation des interventions de masse : MILD, Vitamine A, Vaccination au niveau national, JSE; pour
assurer rapidement la couverture des interventions indispensables dans l’immédiat.
5. Le renforcement du Système d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (SNAME) pour ainsi
contribuer à l’amélioration de la disponibilité des médicaments, vaccins et intrants spécifiques. Cet appui
devra permettre de transférer progressivement au SNAME tous les services d’approvisionnement des intrants
offert par différents partenaires y compris UNICEF.
6. La mise à l’échelle de l’approche Antenne et plus particulièrement la mise en œuvre de la stratégie ACZ pour
le renforcement de la vaccination de routine. Cette approche se fera conjointement avec le renforcement des
approches communautaires ;
7. La solarisation de la chaine de froid (chambre froide et réfrigérateur) afin de réduire la dépendance en
carburant et assurer le fonctionnement continue de ces appareils ;
Dans le secteur de la nutrition

La mise en œuvre effective des interventions qui adressent les principaux goulots qui limitent la couverture effective
des interventions directes de nutrition est encore à ses débuts en RDC. La levée de ces goulots d’étranglement exige
un ensemble de prérequis. Les deux années à venir, 2016 et 2017, représentent une période charnière au cours de
laquelle ces prérequis, indispensables pour l’extension de la couverture des interventions à haut impact de nutrition
seront mis en place. En plus des efforts en cours (CPS, NAC, PCIMA, JSE), les priorités pour les années prochaines
sont donc les suivantes :
1. Elaboration d’un argumentaire basé sur les évidences pour accroître les ressources pour la nutrition ;
2. Améliorer la chaine des résultats de la composante nutrition du programme pays ;
3. Elaborer et mettre en œuvre un plan de communication pour faire de la nutrition une priorité nationale ;
4. Obtenir l’engagement des secteurs sensibles à la nutrition pour la lutte contre la malnutrition chronique ;
5. Faire l’étude de déterminants de l’alimentation de complément dans différentes aires culturelles de la RDC ;
6. Négocier et obtenir un consensus sur le paquet minimum d’interventions à mettre en œuvre dans le secteur de
la nutrition et dans chacun des secteurs sensibles à la nutrition ;
7. Finaliser et faire adopter l’approche communautaire et définir les conditions de passage à l’échelle de la
NAC ;
8. Renforcer la composante nutrition du SNIS et améliorer le système de surveillance nutritionnelle pour fournir
les informations nutritionnelles focalisées sur la réduction du retard de croissance. Systématiser le MAA pour
la nutrition.
9. Renforcer les mécanismes de coordination multisectorielle pour la nutrition au niveau central et dans les
provinces (SUN, etc.) ;
Les interventions à haut impact pour lesquelles une couverture effective sera recherchée sont résumées dans le tableau
ci-après :

30
Tableau 4 : Les interventions à haut impact sur la Nutrition
LES INTERVENTIONS DIRECTES DE NUTRITION
Domaines Interventions
Alimentation du Initiation de l’allaitement maternel dans l’heure qui suit l’accouchement
Nourrisson
et du jeune Enfant (ANJE)
Allaitement maternel exclusif jusqu’à âge de 6 mois

Alimentation de complément adéquate selon l’âge, pour les enfants âgés de 6 – 23


mois
Hygiène Lavage des mains a l’eau et au savon aux moments critiques (avant le repas, avant
la préparation des repas, avant de donner à manger à l’enfant et après l’utilisation
des toilettes)

Supplémentation en Supplémentation en vitamine A pour les enfants âgés de 6 -59 mois, tous les six
vitamine A mois
Micronutriments Fortification à domicile avec les micronutriments multiple en poudre (MNP)
ciblant les enfants de 6 – 23 mois
Déparasitage Déparasitage tous les six mous des enfants âgés de 1 à 5 ans
Prise en charge de la Recherche et référence des cas de malnutrition aigüe sévère au sein des enfants de
malnutrition aigue moins de 5ans pour traitement
Traitement de la malnutrition aigüe modérée et sévère
Nutrition de l’Adolescente Supplémentation en Fer et Acide Folique pour les adolescentes
& de la mère Supplémentation en Fer et Acide Folique pour les femmes enceintes et les
nutrition femmes allaitantes
Counseling sur l’ANJE au cours des CPN
Traitement présomptif du paludisme
Santé de l’enfant Prise en charge des maladies de l’enfance (malaria, IRA et diarrhée)
Utilisation de la SRO avec du Zinc pour la prise en charge des diarrhées aigües
chez l’enfant
Dans le secteur de la SMNEA/VIHPTME

Considérant les privations dans le domaine du VIH en RDC, et partant du fait que la couverture géographique de
l’offre des services SMNEA/VIH/PTME et leur utilisation est encore faible et pas équitable, nous recommandons ce
qui suit :
 Appuyer le passage à l’échelle de l’option B+ dans toutes les zones de convergence avec le CAO4&5 ;
 Renforcer la composante VIH pédiatrique de 0-14 ans pour dépistage et traitement aux ARV ;
 Renforcer la composante Adolescents et Jeunes dans le domaine SMNE/PTME ;
 Stimuler la réflexion intersectorielle autours de la problématique du bienêtre et de l’adolescent en vue de
développer une stratégie efficace d’intervention pour le programme de coopération
 Accompagner le gouvernement (les DPS) dans la mise en œuvre de son plan stratégique de la santé des
adolescents 2016 – 2020 et du Plan d’élimination des nouvelles infections VIH chez les nourrissons ( la revue
est actuellement en cours) ;
 Mobiliser les ressources pour consolider les acquis dans les zones de pilotage de l’Option B+ ;
 Porter à échelle les meilleures pratiques/approches prometteuses/leçons apprises dans les zones de santé où
intervient l’UNICEF en priorisant les zones où s’est construit une synergie avec d’autres partenaires (FM,
BM, PEPFAR, UE, USAID etc.…), et jouer notre rôle de lead dans la PTME, en particulier afin de s’assurer
que chaque partenaire joue son rôle selon son avantage comparatif ;
 Développer les stratégies qui permettent d’utiliser toutes les portes d’entrées pour toucher les enfants, les
adolescents les mères et les partenaires masculins ;
 Investir dans les stratégies innovantes (ReACH : Recherche active des cas HIV, MumConnect)
 Appuyer le gouvernement dans ses efforts du de renforcement du système de laboratoire (Diagnostic précoce -
EID, Charge virale, Dépistage rapide etc.).

31
4.2.2 Pour le Prochain Programme Pays
Dans le secteur de la santé
Les nouveaux engagements au niveau global en faveur de la santé de l’enfant et de l’adolescent guideront les choix
des priorités pour le prochain programme. Ce programme restera orienté vers la couverture effective des interventions
à haut impact. La théorie de changement proposée pour le prochain programme se présente comme suit  : (Voir
Annexe 1.1 : Matrice de la Théorie de Changement – SANTE).
Hypothèses et risques
La réduction de moitié de la mortalité des enfants des enfants de moins de cinq ans est le changement majeur
recherché par ce programme. Pour y parvenir il est indispensable que toutes les interventions à haut impact sur la
SMNE soient mises à échelle dans l’ensemble des zones de santé et que leur couverture effective soit assuré à au
moins 80% des enfants de moins de 5 ans.
Les interventions à haut impact retenues dans le cadre de ce programme se présente comme suit  : (i) Intervention
communautaire : Utilisation des MII, Prise en charge communautaire de la Diarrhée avec SRO/ZINC ; (ii)
Interventions programmables : Vaccination, Distribution des MII, CPN recentrée (PTI, VAT, fer acide folique),
Planification familiale ; (iii) Interventions Cliniques : PCIME (Malaria, Pneumo, Diarrhée) ; prise en charge de la
malnutrition aigüe sévère, Soins essentiels nouveau-né, Accouchement assisté par un personnel qualifié.
Ce changement suppose qu’il n’y a pas de modification majeure dans le profil épidémiologique. Par ailleurs, le secteur
de la santé devrait disposer des données pour démontrer l'impact. Les enquêtes devraient donc être réalisées dans le
délai afin de permettre de mesurer les progrès réalisés.
Il est prévu qu’une enquête MICS soit réalisée en 2017 pour générer ces données.
L’amélioration de la couverture des interventions à haut impact mise sur la levée des goulots d’étranglement majeurs
du système. Six produits suivants sont donc proposés comme contribution de ce programme. Il s’agit :
(i) Les stratégies, plans et budgets nationaux priorisent la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de
l’adolescent et sont revus sur la base des évidences ;
(ii) Les capacités des structures du niveau intermédiaire (DPS, CDR, EUP) sont renforcées pour apporter une
assistance technique de qualité à la mise en œuvre et au passage à l’échelle des interventions à haut impact
sur la SMNE y compris l’adolescent au niveau des zones de santé ;
(iii) Les médicaments, intrants, équipements et matériel essentiels à la SMNE y compris l’adolescent sont
rendus disponibles au niveau central, intermédiaire et opérationnel conformément à la politique national
en vigueur ;
(iv) Les structures communautaires sont organisées par village ou cellule/groupe d’avenue (en milieux
urbains), assurent la promotion des PFE, le suivi de la prise en charge des cas au niveau des ménages, et
participent à la gestion des services sociaux de base;
(v) La qualité des données (SNIS, MAA) est améliorée à travers le renforcement des capacités des acteurs du
niveau intermédiaire et opérationnel pour une planification basée sur les évidences ;
(vi) Les capacités de coordination de préparation et de réponse aux urgences (santé/VIH, nutrition, WASH)
sont renforcées au niveau central, intermédiaire et opérationnel et toutes les crises reçoivent une réponse
appropriée.
Si ces produits sont réalisés, l’amélioration de couverture effective des interventions à haut impact ne pourrait être
obtenue que si :
1) Le contexte politique en RDC est paisible et favorable pour la mise en application des politiques sectorielles.
2) Les politiques, normes et plans stratégiques sont traduits en plans tactiques et opérationnels ".
3) Les prestataires des services sont stabilisés : les équipes cadres des zones de santé sont responsabilisées pour
assurer la qualité de l'offre des interventions à haut impact.
4) La gestion des intrants au niveau des structures de santé est améliorée.
5) Les différents acteurs impliquées dans l'approvisionnement en médicaments et matériels essentiels pour la
SMNEA accroissent sinon maintiennent leur niveau actuel de subvention des médicaments.
6) Les Equipes cadres des zones collaborent et encadrent les structures de participation communautaires mises en
place ;

32
7) Les autorités politico administratives adhèrent facilement et collaborent à la mise en place des nouvelles
structures de participation communautaires ;
8) Le MAA est intégré dans le cycle de planification et utilisé pour suivre les progrès vers la couverture effective
des interventions à haut impact ;
9) Les zones d'urgences sont accessibles et les populations adhèrent aux activités d'urgences
La contribution d’Unicef pour réaliser les six produits ci haut se résument en six groupes d’activités :
1) Développement de partenariat stratégique et plaidoyer à tous les niveaux avec la mise en place des structures
de coordination à tous les niveaux
2) Renforcement des capacités gestionnaires des équipes à tous les niveaux du système de santé à travers les
appuis techniques, les formations, les équipements et la réhabilitation;
3) Approvisionnement en intrants et consommables nécessaires à l'offre des interventions à haut impact, avec un
accent particulier sur le renforcement de la chaine d’approvisionnement y compris chaine de froid (AT,
dotation et maintenance en équipement) ; Achat et distribution des intrants ; Renforcement de capacités des
acteurs ; et Pré-positionnement des stocks de contingence
4) Mise en place de la dynamique communautaire : Promotion PFE, Renforcement de la dynamique
communautaire, Renforcement de la surveillance à base communautaire,
5) Appui à la mise en place des tarifs forfaitaires, achats des services, et subventions des soins.
6) Renforcement des capacités de collecte et d'analyse des données : appui à l’élaboration des documents
normatifs et stratégiques (PNDS, SNAM, PSN-PNLP, Notes Conceptuelles), Approvisionnement approprié
en outils de gestion, Supervision et coaching et Suivi et évaluation et monitorage
Ces actions ne pourraient se réaliser que si :
1) Le gouvernement est ouvert à la collaboration et disposé à recevoir les avis et conseil de ses partenaires pour
améliorer son environnement
2) Existence d’une synergie effective et convergente des partenaires dans les zones géographiques du programme
3) La réforme en cours du secteur de la santé se poursuit et abouti à la mise en place des nouvelles structures
adaptées au contexte actuel et favorable à l'amélioration de sa performance
4) Les différents partenaires de la santé soutiennent le système d'approvisionnement en médicament et l'aide à se
développer sinon à se maintenir
5) Le circuit d'approvisionnement des médicaments est harmonisé entre les différents partenaires de la santé"
6) Le ministère de la santé se dote d'une stratégie de financement qui définit clairement les modalités d'achat et
de payement des services de santé
7) Existence d'un système d'information sanitaire SNIS fonctionnel au sein du ministère de la santé avec des
normes et des outils standards vulgarisés,
Dans le secteur de la nutrition
Prenant en considération les goulots d’étranglement énumérés plus haut et les hypothèses ci-dessus formulées, une
nouvelle théorie de changement a été proposée en annexe et devra servir de boussole pour le nouveau programme de
coopération entre le Gouvernement de la RDC et l’UNICEF pour la période 2018 - 2022. Elle est structurée dans
l’annexe1.2 (Annexe 1.2 : Matrice de la Théorie de Changement – NUTRITION)
Description du processus de la logique qui mènera au changement ciblé. La chaine des résultats dans le tableau ci-
dessous, est définit pour l’ensemble du pays. Compte tenu de la dimension du pays et la spécificité de différentes aires
géographiques, il sera nécessaire de définir la chaine de résultat pour chacune des provinces aussi.
Hypothèses sur comment ces changements se réalisent
La Chaîne de résultats qui conduit des ressources vers l’impact recherché est basée sur un ensemble d’hypothèses
qu’il convient de suivre afin de s’assurer qu’elles évoluent comme anticipé, tant au niveau national qu’au niveau des
provinces. Il est aussi important que l’analyse des hypothèses et des risques se fasse au niveau de chaque province. La
matrice de la Théorie de Changement (TOC) en annexe a aussi identifié des risques pour lesquels un plan de
mitigation est essentiel.

33
Afin que les ressources disponibles permettent la mise en œuvre efficiente des activités prévues, il est attendu que :
• Il existe une alliance entre les bailleurs pour plus de ressources en faveur de la nutrition ;
• Les capacités techniques existent pour mettre en œuvre à une échelle suffisante les interventions de nutrition

Les activités planifiées et mises en œuvre ne mèneront aux produits recherchés que si:
• L’appropriation des différentes activités par le gouvernement à tous les niveaux est effective ;
• Des opportunités de révision des politiques et plan dans les secteurs sensibles à la nutrition se présentent ;
• Le Décret portant création du Comité National Multisectoriel de Nutrition est signé et l’engagement politique
en faveur de la nutrition est clairement exprimé
Si les hypothèses ci-dessous se réalisent, les conditions sont donc réunies pour que, dès que les goulots d’étranglement
seront levés, les interventions de nutrition à haut impact aient la couverture effective nécessaire pour amorcer la
réduction significative et durable de la malnutrition chronique.
• Les interventions de nutrition sont monitorés par la DPS ;
• La mise en œuvre à grande échelle de la dynamique communautaire est basée sur l’approche des normes
sociales;
• Les intrants sont disponibles en quantité suffisante, au moment requis au point d’utilisation ;
• La réponse aux crises nutritionnelles permet la poursuite des interventions à haut impact de nutrition.
Afin que la couverture effective des interventions à haut impact produisent l’impact recherché, il est attendu que :
• La couverture effective des interventions à haut impact de nutrition soit suffisamment élevée pour influencer
de manière significative l’incidence de la malnutrition chronique au sein des jeunes enfants ;
• Les actions dans les secteurs sensibles à la nutrition viennent compléter harmonieusement les actions directes
de nutrition.
Dans le secteur de la SMNEA/VIH/PTME
Le domaine de la sante de la mère, du nouveau-né et de l’adolescent dans le prochain programme de coopération de
l’UNICEF 2018-2022 sera orienté sur la base des leçons et enseignements appris au cours de ces trois dernières
années. Il sera aussi guidé par les nouveaux engagements du Gouvernement de la RDC vis à vis des objectifs globaux
(la stratégie globale 2.0 : ‘’Chaque femme, Chaque enfant et Chaque adolescent’’; la vision 2020 pour l’élimination
des nouvelles infections VIH ; le plan national de développement sanitaire 2016-2020, le nouveau plan stratégique de
l’UNICEF Global).
Les détails sur la théorie du changement et la chaine des résultats sont décrits dans l’ Annexe 1.3 : Matrice de la
Théorie de Changement - SMNEA/VIH/PTME
Hypothèses sur comment ces changements se réalisent
Les hypothèses identifiées se résument dans les points suivants :
1. Disponibilité des ressources financières adéquates (augmentation du financement local publique et privé) ;
2. Disponibilité de ressources humaines compétentes et motivées etc. ;
3. Existence d’une synergie effective et convergente des partenaires dans les zones géographiques du
programme pour garantir:
 La disponibilité du paquet complet (SMNEA/VIH/PTME) et celle des intrants à tous les niveaux du
système d’approvisionnement en intrants essentiels, et en particulier au niveau des structures
sanitaires ;
 la disponibilité des compétences nécessaires à tous les niveaux et en particulier au niveau de la
prestation des services pour en assurer la complétude et la qualité ;
 l’investissement dans le personnel de santé et réalisation du potentiel d’agents de santé
communautaire à fournir les services de proximité ;
 Rationalisation des interventions.
4. Implication et participation communautaire pour garantir la demande des services existants ;
5. Existence d’un système de suivi – évaluation fonctionnel et maitrisé par les utilisateurs à tous les niveaux

34
Annexe 1 : Matrice(s) de la Théorie de Changement

35
Annexe 1.1 : Matrice de la Théorie de Changement – SANTE

IMPACT Mortalité des enfants de moins de 5 ans réduite de 48% d’ici 2022
National : (104‰, 2015) a (54‰, 2022)
Mortalité maternelle réduite de 31% d’ici fin 2022
National : 846 pour 100,000 en 2015 à 584 pour 100,000 en 2022

EFFET D’ici fin 2022, la proportion des enfants, des nouveau-nés, des familles qui bénéficient des interventions de qualité à haut impact en santé augmente
(OUTCOME) significativement et de façon équitable, en particulier au niveau des aires de santé et des communautés ciblées.

Les politiques, stratégies, plans et budgets nationaux, revus sur la base des évidences, priorisent la santé/nutrition de la mère, du nouveau-né, de
l’enfant et de l’adolescent et la coordination multisectorielle de la nutrition sont renforcées.
Les capacités des structures du niveau intermédiaire (DPS, CDR, EUP) sont renforcées pour apporter une assistance technique de qualité à la mise
en œuvre et au passage à l’échelle des interventions à haut impact sur la SMNEA et la nutrition au niveau des zones de santé.
Les médicaments, vaccins, intrants, équipements et matériels essentiels à la SMNEA et la nutrition sont rendus disponibles au niveau central,
PRODUITS intermédiaire et opérationnel conformément à la politique national en vigueur.
(OUTPUTS) Les structures communautaires sont organisées par villages ou cellules/groupe d’avenue (en milieux urbains), assurent la promotion des PFE y
compris l’ANJE, le suivi de la prise en charge des cas au niveau des ménages, et participent à la gestion des services sociaux de base
La qualité des données (SNIS, MAA) est améliorée à travers le renforcement des capacités des acteurs du niveau intermédiaire et opérationnel pour
une planification basée sur les évidences et permet de mesurer la couverture effective des interventions à haut impact.
Les capacités de coordination, de préparation et de réponse aux urgences (santé/VIH, nutrition, WASH) sont renforcées au niveau central,
intermédiaire et opérationnel et toutes les crises reçoivent une réponse appropriée.

ACTIVITES Développement de partenariat stratégique et plaidoyer à tous les niveaux


Mise en place des structures de coordination à tous les niveaux
Renforcement des capacités gestionnaires des équipes à tous les niveaux du système de santé à travers les appuis techniques, les formations, les
équipements et la réhabilitation;
Approvisionnement en intrants et consommables nécessaires à l'offre des interventions à haut impact
• Renforcement de la chaine d’approvisionnement y compris chaine de froid (AT, dotation et maintenance en équipement)
• Achat et distribution des intrants
• Renforcement de capacités des acteurs
• Pré-positionnement des stocks de contingence
Mise en place de la dynamique communautaire
• Promotion PFE
• Renforcement de la dynamique communautaire
Renforcement de la surveillance à base communautaire
36
Appui à la mise en place des
• tarifs forfaitaires,
• achats des services
subventions des soins
Renforcement des capacités de collecte et d'analyse des données
o Appui à l’élaboration des documents normatifs et stratégiques (PNDS, SNAM, PSN-PNLP, Notes Conceptuelles)
• Approvisionnement approprié en outils de gestion
• Supervision et coaching
• Suivi et évaluation et monitorage
INPUTS  Cash ;
 Intrants ;
 Appui technique ;

37
Annexe 1.2 : Matrice de la Théorie de Changement - NUTRITION
IMPACT D’ici 2022 la prévalence de la malnutrition chronique au sein des enfants de moins de 5 ans est réduite de 43% à 35%.

EFFET Les adolescentes, les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les jeunes enfants bénéficient d’intervention à haut impact de nutrition de qualité
(OUTCOME) (couverture effective) et adoptent des pratiques favorables à une bonne nutrition

Les politiques, stratégies et plans dans le secteur de la santé et les autres secteurs sont sensibles à la nutrition et la coordination multisectorielle de
la nutrition sont renforcés
Les capacités des détenteurs d’obligations au niveau intermédiaire (DPS, CDR, UEP, Coordinations ; Antennes et organisations de la société
civile), à planifier et à assurer des services de nutrition de qualité sont renforcées 
Les intrants indispensables pour la prise en charge de la MAS et les autres interventions à haut impact de nutrition sont disponibles 
PRODUITS Les structures communautaires sont organisées et assurent la promotion des pratiques ANJE, les autres PFE, participent au suivi et à la gestion des
(OUTPUTS) services sociaux de base
Un système d’information à même de mesurer la couverture effective des interventions de nutrition à haut impact est fonctionnel 
Les capacités de coordination, de préparation et de réponse aux crises nutritionnelles au niveau central et intermédiaire sont renforcées

Faire un plaidoyer pour repositionner la nutrition en RDC et accroître le financement


Faciliter la mise en place des structures de coordination et de gestion
• Faciliter la mise en place du Comité National Multisectoriel et des comités provinciaux de coordination de la nutrition et de leur
secrétariat exécutif ;
• Finaliser la mise en place des différents réseaux pour le SUN.
Appuyer le développement de plans, programmes, modules, système et production de connaissance
• Assurer le développement du plan stratégique de nutrition et des plans opérationnels provinciaux ;
• Développer un module pour la promotion de la nutrition maternelle et de l’adolescente ;
• Modéliser et faciliter le passage à l’échelle de la Nutrition à Assise Communautaire ;
• Améliorer la connaissance des pratiques sur l’alimentation de complément dans les différentes aires culturelles de la RDC ;
• Renforcer le système d’information nutritionnelle focalisé sur la malnutrition chronique.
Former les acteurs à divers niveaux à la mise en œuvre des programmes de nutrition, la coordination et la planification
• Former les principaux acteurs de la nutrition à la planification en nutrition ;
• Former sur l’élaboration d’un plan de contingence, la coordination du cluster et la capacité à répondre aux crises nutritionnelles ;
ACTIVITES • Former les prestataires sur la mise en œuvre et le suivi de la Nutrition à Assise Communautaire (NAC) ;
• Renforcer les capacités des prestataires de services sur la nutrition maternelle y compris l’adolescente ;
• Renforcer les capacités des prestataires de services à promouvoir les pratiques adéquates d’alimentation du nourrisson et du jeune
enfant de même que les pratiques adéquate de santé, WASH, etc ;
• Former les acteurs à la gestion des intrants nutrition.
38
Appuyer la planification ; la coordination et le suivi des interventions de nutrition
Appuyer le renforcement institutionnel du PRONANUT (formation des acteurs et équipement)

INPUTS  Cash ;
 Intrants ;
 Appui technique ;

39
Annexe 1.3 : Matrice de la Théorie de Changement - SMNEA/VIH/PTME

Impact D'ici fin 2022, les taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile sont réduits

Augmentation significative et de manière équitable des couvertures effectives des interventions SMNEA/PTME ciblant les femmes enceintes et allaitantes, les
Outcome nouveau-nés exposés, les enfants de 0 à14 ans et les adolescents.
(voir liste des interventions en annexe.)

1. Toutes ZS ciblées et leurs structures possèdent des documents de Normes et directives SMNE/PTME (ordinogramme, partogrammes, registres outils des outils
de monitorage standardisés, actualisés….);
2. Toutes les structures ou points de contact de la cible SMNE/PTME a du personnel formé et reçoit régulièrement la supervision formative qui met l’accent sur
Outputs
mentorat clinique, managérial etc.;
3. Toutes les zones de sante cibles ont des OACs opérationnelles ;
4. Disponibilité des données et d’informations stratégiques pour actions

1. Appuyer les activités SMNE/PTME du niveau central-DPS-ZS


2. Mobiliser les ressources pour consolider les acquis / résultats atteints dans les zones de pilotage de l’Option B+ ;
3. Porter à échelle les meilleures pratiques, approches prometteuses et leçons apprises dans les zones de santé où intervient l’Unicef en priorisant les zones où
s’est construit une synergie avec les partenaires (FM, BM, PEPFAR, UE, USAID etc.…), et jouer notre rôle de lead dans la PTME, en particulier s’assurer que
chaque partenaire joue son rôle selon son avantage comparatif ;
4. Développer le partenariat dans l’amélioration du paquet et la qualité des soins et services pour mères et nouveau-nés femmes enceintes et adolescents au niveau
Activités
des structures sanitaires
5. Développer les stratégies qui permettent d’utiliser toutes les portes d’entrée pour toucher les enfants et les mères y compris les partenaires masculins ;
6. Investir dans les stratégies innovantes (ReACH : Recherche active des cas HIV ; Approche MumConnect) à travers la redynamisation de la communauté
7. Appuyer dans les efforts du gouvernement dans le renforcement du système de laboratoire (Diagnostic précoce - EID, Charge virale, Dépistage rapide etc.).
8. Appuyer la production des Evidences et modèles de mise en œuvre sur VIH et Ado (All In)
9. Appuyer la réflexion intersectorielle autour de la question des adolescents

• US$....fonds propre Unicef – Sida / Norad – BMFG - UNITAID


• Assistance technique (BR, HQ, Consultants internationaux ou nationaux)
Input
• Expertise technique de Tulane University, Ecole de Sante Publique Kinshasa
• Equipements et technologies nouvelles et innovantes pour atteindre les cibles visées

40
Annexe 2 : Indicateurs clés

41
Annexe 2.1 – Indicateurs clé SANTE

Indicateur Moyen de calcul Moyen de Fréquence de


vérification disponibilité
Impact
Mortalité des enfants de moins de 5 Taux de mortalité infanto- EDS/MICS 3-5 ans
ans réduite de 48% d’ici 2022 juvénile

Mortalité maternelle réduite de 31% Taux de mortalité Maternelle


d’ici fin 2022

Outcome
D’ici fin 2022, la proportion des enfants, Nombre de cas de Polio Nombre de cas de Polio
des nouveau-nés, des familles qui Taux d’incidence de Rougeole Numérateur: Nombre de cas de rougeole positifs et lien
bénéficient des interventions de qualité à épidémiologique (confirmation par lien épidémiologique dans les 30
haut impact en santé augmente jours de déclaration)
significativement et de façon équitable,
en particulier au niveau des aires de Dénominateur: 1000000 de personnes
santé et des communautés ciblées. Proportion des ZS avec plus Numérateur: Nombre de ZS avec plus d’un cas de TMN pour 1000
d’un cas de TMN pour 1000 Naissance vivantes
Naissance vivantes Dénominateur: Nombre Total de ZS

Taux de couverture en Penta3 Numérateur : Nombre d'enfants de 12 à 23 mois ayant reçus la 3eme
dose de PENTA avant son premier anniversaire

Dénominateur : Nombre Total d'enfants de 12 à 23 mois


% des ZS ayant une couverture Numérateur : Nombre ZS ayant une couverture vaccinale supérieure
vaccinale supérieure ou égale à ou égale à 80% en penta3
80% en penta3
Dénominateur : Nombre total de ZS

% ZS qui ont atteint au moins Numérateur: Nombre des ZS qui ont atteint au moins 95% de
95% de couverture pour chaque couverture administrative des campagnes
campagne
Dénominateur Nombre total des ZS ayant mis en œuvre des
campagnes
% d'enfants de 0-59 mois qui ont Numérateur : Nombre d'enfants de 0-59 mois qui ont souffert de
souffert de DIARRHEE et qui DIARRHEE et qui ont été traités avec SRO, Zinc.
ont été traités avec SRO, Zinc. Dénominateur : Nombre Total d'enfants de 0-59 mois attendus pour la
42
DIARRHEE (Episode) durant la période monitorée
% d'enfants de 0-59 mois qui ont Numérateur : Nombre d'enfants de 0-59 mois qui ont souffert de
souffert de Paludisme et qui ont Paludisme et qui ont été traités avec artésunate-
été traités avec artésunate- Amodiaquine/luméfantrime ou Quinine comprime
Amodiaquine/luméfantrime ou
Quinine comprime. Dénominateur : Nombre Total d'enfants de 0-59 mois attendus pour le
PALUDISME (Episode) durant la période monitorée.
% d'enfants de 0-59 mois qui ont Numérateur : Nombre d'enfants de 0-59 mois qui ont souffert de
souffert de Pneumonie et qui ont Pneumonie et qui ont été traités avec Amoxy ou Cotrim.
été traités avec Amoxy ou
Cotrim. Dénominateur : Nombre Total d'enfants de 0-59 mois attendus pour la
PNEUMONIE (Episode) durant la période monitorée.
% de nouveau-nés qui ont Numérateur : Nombre de nouveau-nés qui ont continué à bénéficier
continué à bénéficier de toutes de toutes les composantes de SEN durant son séjour au FOSA
les composantes de SEN durant (Continuer l'AME, laisser le cordon à l'air libre, continuer le maintien
son séjour au FOSA (Continuer au chaud, soins des yeux) + la vérification des signes de danger
l'AME, laisser le cordon à l'air pendant la période monitorée
libre, continuer le maintien au
chaud, soins des yeux) + la Dénominateur : Nombre Total de naissances attendues durant la
vérification des signes de danger période monitorée
pendant la période monitorée.

Output
Les politiques, stratégies, plans et Nombre des documents Nombre des documents normatifs et stratégiques (PNDS, SNAM, Rapport semestriel
budgets nationaux, revus sur la base des normatifs et stratégiques (PNDS, PNSA, PSN, Notes Conceptuelles) produits par le ministère (ayant d'activités des
évidences, priorisent la santé/nutrition SNAM, PNSA, PSN, Notes intégrée les priorités de la santé maternelle et l'équité structures de
de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et Conceptuelles) produits par le santé /DEP,
de l’adolescent et la coordination ministère (ayant intégrée les D10
multisectorielle de la nutrition sont priorités de la santé maternelle et
renforcées. l'équité
Les capacités des structures du niveau Nombre de DPS qui mettent en Nombre de DPS qui mettent en œuvre leur feuille de route du cadre Rapport semestriel
intermédiaire (DPS, CDR, EUP) sont œuvre leur feuille de route du d’accélération de la réduction de la mortalité des mères et enfants d'activités des
renforcées pour apporter une assistance cadre d’accélération de la structures de
technique de qualité à la mise en œuvre réduction de la mortalité des santé /DEP,
et au passage à l’échelle des mères et enfants D10
interventions à haut impact sur la SMNEA Nombre de DPS qui font des Nombre de DPS qui font des revues semestrielles de leurs plans Rapport semestriel
et la nutrition au niveau des zones de revues semestrielles de leurs opérationnels globaux avec les partenaires d'activités des
santé. plans opérationnels globaux avec structures de
les partenaires santé /DEP
Nombre de CDR aux capacités Nombre de CDR aux capacités logistiques renforcées pour assurer Rapport semestriel
logistiques renforcées pour une distribution régulière des intrants essentiels aux ZS. d'activités
assurer une distribution régulière /DPM,
43
des intrants essentiels aux ZS. FEDECAME

% des ZS qui mettent en œuvre Numérateur : nombre ZS ayant mis en œuvre l’approche ACZ avec Rapport semestriel
l’approche ACZ avec ses 5 ses 5 composantes dans les antennes identifiées à risque d'activités
composantes dans les antennes /DC PEV
identifiées à risque Dénominateur : nombre des ZS dans les antennes identifiées à risque
% de ZS dont chaque Aire de Numérateur : Nombre d'aires de sante dont la structure de sante offre Rapport semestriel
sante dispose d’au moins une les services de prise en charge des maladies tueuses (diarrhée, IRA, d'activités
FOSA offrant les services de Paludisme). /D10,
prise en charge des maladies PNLMD,
tueuses (diarrhée, IRA, Dénominateur : Nombre total d'aires de santé ciblées pour PCIME PNIRA,
Paludisme) PNLP
% de ZS dont chaque Aire de Numérateur : Nombre d'aires de sante dont au moins une structure de Rapport semestriel
sante dispose d’au moins une sante offre les services de prise en charge de la SEN d'activités
FOSA offrant les services de /D10,
prise en charge des soins Dénominateur : Nombre total d'aires de sante dans la province PNLMD,
essentiels du nouveau-né (SEN) PNIRA,
PNSR, PNLP
Les médicaments, vaccins, intrants, % ZS n’ayant pas connue des Numérateur : Nombre ZS n’ayant pas connue des ruptures de stock en Rapport semestriel
équipements et matériels essentiels à la ruptures de stock en vaccins et vaccins et matériel d’inoculation pour la vaccination de routine d'activités
SMNEA et la nutrition sont rendus matériel d’inoculation pour la pendant la période monitorée /DC PEV
disponibles au niveau central, vaccination de routine NB : C’est la loi du tout ou rien
intermédiaire et opérationnel
conformément à la politique national en Dénominateur : Nombre total de zone de sante ciblées
vigueur. Nombre de ZS n’ayant pas Nombre de ZS n’ayant pas connu de rupture de stock des 13 Rapport semestriel
connu de rupture de stock des 13 médicaments qui sauvent la vie des mères et des enfants. d'activités
médicaments qui sauvent la vie /DPM,
des mères et des enfants. FEDECAME
% d’aires de sante (AS) Numérateur : Nombre d'aires de sante (AS) disposant au moins un Rapport semestriel
couverte en réfrigérateur réfrigérateur homologué par l'OMS pour la vaccination d'activités
homologue par l'OMS pour la /DC PEV
vaccination Dénominateur : Nombre total d'aires de sante (AS)
Les structures communautaires sont % ZS couvertes par les Numérateur : Nombre de ZS couvertes par les campagnes de Rapport semestriel
organisées par villages ou campagnes de distribution distribution universelle de la MILD d'activités /
cellules/groupe d’avenue (en milieux universelle de la MILD PNLP
urbains), assurent la promotion des PFE y Dénominateur : Nombre total de zone de sante ciblées
compris l’ANJE, le suivi de la prise en % de SSC dans les provinces Numérateur : Nombre de SSC dans les provinces ciblées dont les Rapport semestriel
charge des cas au niveau des ménages, et ciblées dont les RECO offrent la RECO offrent la prise en charge intégrée des cas au niveau d'activités
participent à la gestion des services prise en charge intégrée des cas communautaire (MAS, Diarrhée, Pneumonie, Paludisme) /D10,
sociaux de base au niveau PNLMD,
communautaire (MAS, Diarrhée, Dénominateur : Nombre total de SSC dans les provinces ciblées PNIRA,
Pneumonie, Paludisme) PNSR, PNLP

44
% des villages/quartiers qui Numérateur : Nombre de villages qui disposent de CAC fonctionnel Rapport semestriel
disposent de CAC fonctionnel (Membres connus et tenant des réunions avec PV et disposant de d'activités des
Recos actifs) dans les provinces ciblées structures de
santé /DEP
Dénominateur : Nombre total de villages/quartiers dans les provinces
ciblées
% des CAC dont les RECO sont Numérateur: Nombre de CAC dont les RECO sont formés sur la Rapport semestriel
formés sur la promotion des PFE promotion des PFE y compris le counseling (ANJE) dans la province d'activités des
y compris le counseling (ANJE) d’intervention structures de
dans la province d’intervention santé /DEP
Dénominateur: Nombre total de CAC dans la province d’intervention
La qualité des données (SNIS, MAA) est % zones de santé dans les Numérateur: Nombre de zones de santé qui font le MAA tous les six Rapport semestriel
améliorée à travers le renforcement des provinces ciblées qui font le mois dans les provinces ciblées d'activités des
capacités des acteurs du niveau MAA tous les six mois structures de
intermédiaire et opérationnel pour une Dénominateur: Nombre total de zones de santé des provinces ciblées santé /DEP
planification basée sur les évidences et % ZS ciblées qui disposent des Numérateur: Nombre de zones de santé ZS ciblées qui disposent des Rapport semestriel
permet de mesurer la couverture plans budgétisés basés sur le plans budgétisés basés sur le MAA d'activités des
effective des interventions à haut impact. MAA structures de
Dénominateur: Nombre total de zones de santé des provinces ciblées santé /DEP
Les capacités de coordination, de % de DPS ciblées qui disposent Numérateur: Nombre de DPS ciblées qui disposent des plans de Rapport semestriel
préparation et de réponse aux urgences des plans de contingence contingence d'activités des
(santé/VIH, nutrition, WASH) sont structures de
renforcées au niveau central, Dénominateur: Nombre total de DPS ciblées santé /DLM
intermédiaire et opérationnel et toutes Existence d'un stock de Existence d'un stock de contingence santé (Oui/Non) Rapport semestriel
les crises reçoivent une réponse contingence santé au niveau d'activités des
appropriée. national structures de
santé /DLM,
DC PEV
Taux de couverture en VAR Numérateur : Nombre d'enfants de 6 à 59 mois qui sont vaccines Rapport semestriel
chez les enfants de 6 mois a 59 contre la rougeole parmi les populations affectées (épidémie, d'activités des
mois des populations affectées catastrophe et déplacement) structures de
santé /DLM,
Dénominateur : Nombre d'enfants de 6 à 59 mois parmi les DC PEV
populations affectées
Activités
Développement de partenariat stratégique et plaidoyer à tous les niveaux
Mise en place des structures de coordination à tous les niveaux
Renforcement des capacités gestionnaires des équipes à tous les niveaux du système de santé à travers les appuis techniques, les formations, les équipements et la réhabilitation;
Approvisionnement en intrants et consommables nécessaires à l'offre des interventions à haut impact
Renforcement de la chaine d’approvisionnement y compris chaine de froid (AT, dotation et maintenance en équipement)
Achat et distribution des intrants
Renforcement de capacités des acteurs
45
Pré-positionnement des stocks de contingence
Mise en place de la dynamique communautaire
Promotion PFE
Renforcement de la dynamique communautaire
Renforcement de la surveillance à base communautaire
Financement : Appui à la mise en place de :
tarifs forfaitaires,
achats des services
subventions des soins Tarification forfaitaire
Renforcement des capacités de collecte et d'analyse des données
Appui à l’élaboration des documents normatifs et stratégiques (PNDS, SNAM, PSN-PNLP, Notes Conceptuelles)
Approvisionnement approprié en outils de gestion
Supervision et coaching
Suivi et évaluation et monitorage

46
Annexe 2.2 – Indicateurs clé NUTRITION

Indicateur Moyen de calcul Moyen de vérification Fréquence de


disponibilité
Impact :
D’ici 2022 la prévalence de la % d'enfants de moins de 5 ans avec retard Nombre d'enfants de moins de 5 ans MICS / EDS Tous les 4/5 ans
malnutrition chronique au de croissance avec Taille pour Age en dessous de -2
sein des enfants de moins de ET par rapport à la médiane des
5 ans est réduite de 43% à Baseline : 43% Cible : Normes OMS de la croissance de
38% l’enfant adoptées en 2006
35%.
Outcome :
Les adolescentes, les femmes % de cas de Malnutrition Aigüe Sévère Nombre d'enfants de moins de 5 ans Rapport Mensuel PCIMA Mensuel
enceintes, les femmes allaitantes chez les enfants de moins de 5 ans prise en MAS pris en charge sur le nombre (PRONANUT, SNIS)
et les jeunes enfants bénéficient charge d'enfants de moins de 5 ans MAS
d’intervention à haut impact de Baseline : 17% Cible : attendus ou cibles*100
nutrition de qualité (couverture 30%
effective) et adoptent des Nombre d’enfants âgés de moins de 6 MAA Provincial + ou EDS MICS trimestriel, semestriel ou
pratiques favorables à une % des enfants de moins de 6 mois mois qui n’ont rien reçu d’autre que le tous les 4 ans
bonne nutrition exclusivement allaités au sein lait maternel jusqu’au jour de
Baseline : 48% Cible : l’enquête sur le nombre total d'enfants
60% de moins de 6 mois *100

Ménages disposant de sel MICS/EDS 4/5ans


adéquatement iode sur total de
% de ménages consommant du sel ménages enquête*100
adéquatement iode
Baseline : 92% Cible :
95% Nombre d’enfants de moins de cinq
ans ayant reçu des suppléments en fer EDS/MICS 4/5ans
les 7 derniers jours avant l’enquête sur
% d’enfants de moins de cinq ans ayant nombre d’enfants de moins de cinq
reçus des suppléments en fer ans enquêtes*100
Baseline : 52% Cible : 80%
Indicateur composite (la continuité de MAA Provincial + ou EDS trimestriel, semestriel ou
l'allaitement maternel, fréquence tous les 4 ans
alimentaire, la diversité et la qualité)
% des enfants de 6 – 23 mois qui ont reçu
une alimentation de complément adéquate
(l’apport alimentaire minimum acceptable) Rapport d'activités des structures
47
Baseline : 8% Cible : Nombre d'enfants de 12-59 mois ayant de santé /PRONANUT semestriel
25% été déparasités au cours des 6 derniers
mois sur le nombre d'enfants de 12-59
% enfants de 12-59 mois ayant été mois*100
déparasités au cours des 6 derniers mois
(couverture administrative) Nombre d'enfants de 6-59 mois
Baseline : 95% Cible : supplémentés avec la vitamine A au Rapport d'activités des structures
95% cours des 6 derniers mois sur le de santé /PRONANUT semestriel
nombre d'enfants de 6-59 mois*100
% enfants de 6 -59 mois supplémentés
avec la vitamine A au cours des 6 derniers
mois
Baseline : 95% Cible :
95%
Output
1- La nutrition en RDC est Un comité multisectoriel de lutte contre la n/a Ministère de la
repositionnée comme une malnutrition est installé santé/PRONANUT
priorité nationale. Par Baseline : 0
conséquent, les politiques, Cible : 1
stratégies et plans dans le
Tous les différents réseaux du SUN sont en
secteur de la santé et les autres
place
secteurs sont sensibles à la
Baseline : 0
nutrition et la coordination Nombre de documents politiques et
Cible : 1
multisectorielle de la nutrition plans du secteur de la sante ayant pris Annuel
est renforcée en compte la problématique de la Documents de politiques et plans
% de documents politiques et plans du
nutrition sur le nombre de documents du secteur disponibles
secteur de la santé et des secteurs sensibles
politiques et plans du secteur de la
à la nutrition ayant pris en compte la
sante élaborés*100
nutrition
Baseline : 0% Cible :
100%
Plan stratégique multisectoriel Annuel
pour la lutte contre la malnutrition
chronique disponible
Un plan stratégique multisectoriel pour la
lutte contre la malnutrition chronique est
élaboré et adopté
Baseline : 0
Cible : 1

2. Les capacités des détenteurs Les plans opérationnels provinciaux sont Plans opérationnels provinciaux Annuel
d’obligations au niveau élaborés et adoptés disponibles
intermédiaire (DPS, CDR, UEP, Baseline : 0
Coordinations ; Antennes et Cible : 1
48
organisations de la société Nombre de réunions de coordinations Rapports de réunions/Ministère Mensuel
civile), à planifier et à assurer % des réunions de coordinations du secteur du secteur de la sante qui ont intégré de la Sante
des services de nutrition de de la santé qui intègrent la nutrition la nutrition sur le nombre de réunions
qualité sont renforcées Baseline : 0 de coordination du secteur de la
Cible : 1 sante*100

Un comité multisectoriel de lutte contre la


malnutrition est installé et fonctionnel au
niveau intermédiaire
Baseline : 0
Cible : 1
3. Les intrants pour la prise en % des zones de santé qui n’ont pas eu de Nombre de zone de santé qui n’ont Ministère de la Trimestriel
charge de la MAS et autres rupture en intrants pour la prise en charge pas eu de rupture en intrants pour la santé/SNIS/PRONANUT
interventions à haut impact de de la MAS dans les ZS au cours des 3 prise en charge de la malnutrition
nutrition sont disponibles derniers mois MAS sur nombre de zone de santé
Baseline : 24% Cible : 50% ciblées *100

% de zones de santé qui n’ont pas eu de Nombre de zone de santé qui n’ont Semestriel
rupture en vitamine A dans les ZS durant pas eu de rupture vitamine A sur
la campagne (six derniers mois) nombre de zones de santés
Baseline : 100% Cible : ciblées*100
100%
Nombre de zone de santé qui n’ont
% de zones de santé qui n’ont pas eu de pas eu de rupture mébendazole sur
rupture en Mébendazole dans les ZS nombre de zones de santé ciblées*100
durant la campagne (6 derniers mois) Semestriel
Baseline : 100% Cible : Nombre de zone de santé qui n’ont
100% pas eu de rupture en MNP sur nombre
de zones de santé ciblées*100
% de zones de santé qui n’ont pas eu de
rupture en MNP dans les ZS ciblées au
cours des 3 derniers mois
Baseline : 3% Cibles 50 %
4. Les structures % des aires de santé qui mettent en œuvre Nombre d’aires de sante mettant en Ministère de la Mensuel
communautaires sont la NAC œuvre la NAC sur nombre d’aire de santé/SNIS/PRONANUT
organisées, assurent la sante dans les ZS ciblées*100
promotion des pratiques ANJE
et les autres PFE, participent au Baseline : 13% Cible :
suivi et à la gestion des services 50%
sociaux de base
5. Un système d’information à La couverture effective des interventions à Ministère de la Semestriel
même de mesurer la couverture haut impact de nutrition est mise à jour santé/SNIS/PRONANUT

49
effective des interventions à tous les 6 mois.
haut impact de nutrition est
fonctionnel Baseline : Absence de système
Cible : Système est développé
6. Les capacités de % de réunion de coordination des clusters Nombre de réunions planifiées sur Rapport Cluster Nutrition Mensuel
coordination, de préparation et nutrition planifiées réalisées nombre de réunions réalisées*100
de réponse aux crises
nutritionnelles au niveau Baseline : 85% Cible :
central et intermédiaire sont 100%
renforcées.
Activité

50
Annexe 2.3 – Indicateurs clé SMNEA/VIH/PTME

Moyen de Fréquence de
Indicateur Moyen de calcul
vérification disponibilité
Impact
D'ici fin 2022, les taux de mortalité Nombre des nouvelles infections à VIH Spectrum
maternelle et infanto-juvénile sont
réduits
Mortalité infantile EDS Tous les 5 ans

Outcome
Augmentation significative et de % des femmes enceintes ayant bénéficié Numérateur : Nombre de femmes enceintes ayant Rapport d’activité Mensuelle,
manière équitable des couvertures d’au moins 4 visites prénatales (CPN4) effectué au moins 4 visites prénatales.
effectives des interventions Dénominateur : Nombre Total de femmes enceintes
SMNEA/PTME ciblant les femmes attendues, durant la période monitorée (calcule
enceintes et allaitantes, les nouveau-nés comme : 4% de la population globale (de la zone
exposés, les enfants de 0 à14 ans et les ciblée ou non)
adolescents. % des femmes enceintes ayant bénéficié du Numérateur : Nombre de femmes enceintes ayant Rapport d’activité Trimestrielle
(voir liste des interventions en annexe.) DCIP qui connaissent leur statut bénéficié du DCIP qui connaissent leur statut Annuelle
sérologique sérologique.
Dénominateur : Nombre Total de femmes enceintes
attendues, durant la période monitorée (calcule
comme : 4% de la population globale (de la zone
ciblée ou non)
1.2.6: % de femmes enceintes Numérateur : Nombre de femmes enceintes Rapport ZS Mensuelle,
séropositives ayant reçu les ARV pour la séropositives ayant reçu les ARV pour la PTME. Rapport PNLS Trimestrielle
PTME. Dénominateur : Nombre Total de femmes enceintes Annuelle
attendues, durant la période monitorée (calcule
comme : 4% de la population globale (de la zone
ciblée ou non)*Prévalence du VIH % (taux de
séropositivité) chez les femmes enceintes dans la
province
1.2.3.3: % femme enceintes séropositives Numérateur : Nombre de femmes enceintes Rapport ZS Mensuelle,
bénéficiant du traitement ARV séropositives bénéficiant du traitement ARV Rapport PNLS Annuelle
Valeur de Réf.: 42% (2013) ; Dénominateur : Nombre Total de femmes enceintes
Cible 2017: 60% attendues, durant la période monitorée (calcule
Cible 2014: 42% comme : 4% de la population globale (de la zone
ciblée ou non) * Prévalence du VIH % (taux de
séropositivité) chez les femmes enceintes dans la
province
51
Moyen de Fréquence de
Indicateur Moyen de calcul
vérification disponibilité
1.2.6: % de nourrissons nés de mères Numérateur : Nombre de nourrissons nés de mères Mensuelle,
séropositives ayant reçu la prophylaxie aux séropositives ayant reçu la prophylaxie aux ARV à trimestrielle
ARV à la naissance pour la PTME. la naissance pour la PTME.
Dénominateur : Nombre Total de nourrissons nés de
mères séropositives, attendus, durant la période
monitorée (calcule comme : population globale (de
la zone ciblée ou non) * 4.6% (proportion de
femmes enceintes) * X % (taux de séropositivité
chez les femmes enceintes dans la province)

1.2.7. % d'enfants de 0-15 ans testés Numérateur: Nombre d'enfants de 0-15 ans testés Mensuelle,
séropositifs qui ont reçu un traitement aux séropositifs qui ont reçu un traitement aux ARV Trimestrielle
ARV; Dénominateur: Nombre d'enfants de 0-15 ans testés
positifs
Output
1) Le niveau stratégique est appuyé 1.3.3.1: Un comité multisectoriel de lutte Présence d’un comité multisectoriel de lutte contre Rapport d’activité Annuelle
pour affiner les plans, stratégies et contre le VIH/SIDA est fonctionnel (O/N) le VIH/SIDA fonctionnel
budgets pour santé/nutrition de mère 1.3.3.2: Le plan national stratégique pour le Document du plan national stratégique pour le Rapport d’activité Annuelle
enfant,   passage à échelle de la lutte contre passage à échelle de la lutte contre VIH/Sida
VIH/Sida (O/N)
2) Les capacités des Equipes Cadres des % de DPS dont les Equipes Cadres ont été Numérateur : Nombre DPS dont les Equipes Cadres Rapport d’activité Trimestrielle
DPS sont renforcées à appuyer aux ZS renforcées à accompagnes les ZS à offrir ont été renforcées à accompagnes les ZS à offrir les Annuelle
et Les services de santé dans l’offre des les services SON, de SEN, de prise en services SON, de SEN, de prise en charge de SIDA
paquets d’intervention charge de SIDA pédiatrique pédiatrique
VIH/PTME/SMNEA à haut impact de Dénominateur : Nombre total DPS appuyés
qualité  1.2.1.2: % de zones de santé dont au moins Numérateur : Nombre des zones de santé dont au Rapport d’activité Mensuelle,
une structure de santé offre les services de moins une structure de santé offre les services SON, Trimestrielle
SON, de SEN, de prise en charge de SIDA de SEN, de prise en charge de SIDA pédiatrique
pédiatrique Dénominateur : Nombre total de zones de santé
dans la province
3) La disponibilité des produits de santé % de Zones de santé sans rupture d’intrants Rapport mensuel Semestrielle
et des médicaments est assurée traceurs de plus de 5 jours par mois des ZS
4) Les communautés sont organisées en % de villages ou cellules/groupe d’avenue Numérateur : Nombre des villages ou Rapport Annuelle
structures par villages ou (en milieux urbains) organisées en cellules/groupe d’avenue (en milieux urbains) d’activités
cellules/groupe d’avenue (en milieux structures par villages ou cellules/groupe organisé en structure et actifs dans les ZS ciblées
urbains) pour assurent la promotion d’avenue (en milieux urbains) pour Dénominateur : Nombre total de villages ou
des PFE en rapport avec les signes de assurent la promotion des PFE en rapport cellules/groupe d’avenue (en milieux urbains) dans
danger, les soins essentiels du nouveau- avec les signes de danger, les soins les ZS ciblées
né, les services et soins de santé de la essentiels du nouveau-né, les services et
reproduction des adolescents et les soins de santé de la reproduction des

52
Moyen de Fréquence de
Indicateur Moyen de calcul
vérification disponibilité
interventions de lutte contre le VIH- adolescents et les interventions de lutte
sida contre le VIH-sida
1.2.2.1: % RECOs formés et actifs dans les Numérateur : Nombre des RECOs formés et actifs Rapport Trimestrielle
ZS ciblées dans les ZS ciblées d’activités
Dénominateur : Nombre total de RECOs dans les
ZS ciblées
5) Les données et Informations
stratégiques pour action sont
disponibles en renforçant la collecte et
l’analyse des données au niveau
décentralisée
6) La continuité des services et soins de
santé de la femme, de l’enfant et de
l’adolescent ainsi que de lutte contre le
sida est assurée en situation d’urgence
Activités
1.1. Appuyer le développement des
capacités de leadership national et de la
gestion à tous les niveaux du système
(appui au niveau central, provincial et
opérationnel y compris les
communautaires)
1.2. Redynamiser les mécanismes de Nombre de CNMLS/CPNLS/Task-forces Nombre de CNMLS/CPNLS/Task-forces Rapport Annuelle
coordination multisectorielle de la lutte thématiques opérationnels thématiques tiennent régulièrement des réunions d’activités
contre le VIH /SIDA au niveau national périodiques de coordination
(CNMLS) et intermédiaire (CPMLS)
ainsi que les task-force thématiques y
compris dans le contexte des urgences
1.3. Développer le partenariat
stratégique (i) à l’interne à l’Unicef –
interaction avec les différents
programmes qui contribuent d’une
manière ou l’autre aux résultats de la
santé maternelle, néonatale, infantile et
de l’adolescent ainsi que aux résultats
de la prévention de la transmission du
VIH de la mère à l’enfant; (ii) à
l’extérieur de l’Unicef – mobilisation ou
plaidoyer auprès des partenaires avec
un potentiel pour avancer la question
53
Moyen de Fréquence de
Indicateur Moyen de calcul
vérification disponibilité
de la SMNEA et du VIH en RDC ;
1.4. Appuyer la mise à jour et la
diffusion des documents des normes et
directives et autres outils de la
SMNEE/VIH
2.1. Affiner les aspects % de Zones de santé avec des PAO dont les Numérateur : Nombre de zones de santé avec des
programmatiques / bien spécifier la cibles du paquet complet d’interventions de PAO dont les cibles du paquet complet
cible visée (Nouveau-né ; enfant de 0 à qualité pour les soins et services de santé d’interventions de qualité pour les soins et services
14 ans, femmes enceintes et allaitantes y de la femme enceinte, du nouveau-nés, de de santé de la femme enceinte, du nouveau-nés, de
compris leurs partenaires masculins, l'enfant et adolescents sont bien spécifiées l'enfant et adolescents sont bien spécifiées
adolescents 10 à 19 ans) et assurer la
disponibilité des paquets complets
d’interventions de qualité pour les soins
et services de santé de la femme
enceinte, du nouveau-nés, de l'enfant et
adolescents au niveau des structures
sanitaires pour les bénéficiaires ciblées.
2.2. Mobiliser les ressources (humaines, % de zones de santé ayant intégré l’option Numérateur : Nombre de zones de santé ayant Rapport
financières et matérielles) pour B+ intégré l’option B+ d’activités
consolider les acquis des initiatives % des Zones de santé avec les services Numérateur : Nombre de zones de santé avec les Rapports
prometteuses (Option B+; initiative adaptés aux adolescents services adaptés aux adolescents d’activités
H4+ ); et porter à échelle les meilleures
pratiques, approches prometteuses et
leçons apprises dans les zones de santé
où intervient l’Unicef en priorisant les
zones où s’est construit une synergie
avec les partenaires (FM, BM,
PEPFAR, UE, USAID etc.…), en
jouant notre rôle de lead dans la
PTME, en particulier s’assurer que
chaque partenaire joue son rôle selon
son avantage comparatif
3.1. Appuyer dans les efforts du % de zones de santé qui offrent Diagnostic Numérateur : Nombre de zones de santé qui offrent Rapport
gouvernement dans le renforcement du précoce - EID, Charge virale, Dépistage Diagnostic précoce - EID, Charge virale, Dépistage d’activités
système de laboratoire (Diagnostic rapide rapide
précoce - EID, Charge virale, Dépistage
rapide etc.)
4.1. Appuyer le renforcement de la Nombre de village avec des communautés Rapport
dynamique communautaire : sa pratiques d’activités
participation et son engagement aux
54
Moyen de Fréquence de
Indicateur Moyen de calcul
vérification disponibilité
activités et stratégies / approches
utilisées pour la mise en œuvre des
interventions.
5.1. Appuyer le développement des Nombre de meilleures pratiques Document des Annuelle
stratégies innovantes documentées et diffusées meilleures
pratiques
6.1. Appuyer la continuité des services
de soins de qualité pour la santé de la
femme, de l’enfant et de l’adolescent en
cas d’urgence et l’offre des services
cliniques interrompus

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