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3 : La granulométrie
On souhaite analyser l’état de fonctionnement de l’unité de concassage suivante (fig.
n°6) :
Solution :
Pour résoudre ce problème, on doit faire une analyse granulométrique par flux autour du
crible :
Diamètre du tamis (en mm) Masse m (en g) Fréquence m/M Fréquence cumulée m/M
9
2,5 8 8/800 = 0,01 1
2 22,4 22,4/800 = 0,024 0,99
1,6 60 0,075 0,962
1,25 73,6 0,092 0,887
1 94,4 0,118 0,795
0,8 144 0,18 0,677
0,63 112 0,14 0,497
0,5 85,6 0,107 0,357
0,4 60 0,075 0,25
0,315 40 0,05 0,175
0,25 28 0,035 0,09 + 0,035 = 0,125
0,2 18,4 0,023 0,067 + 0,023 = 0,09
0 53,6 0,067 = 0,067
Total M = 800 1 -
On prend un 2ème échantillon de masse M’ du rejet du crible et on fait la même chose pour
établir l’analyse granulométrique du rejet.
On regroupe les trois analyses granulométriques dans un même tableau (voir page
suivante) :
R
τ g=
A
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A est le débit massique solide de l’alimentation
Pour calculer ce rendement, on utilise les bilans de matière global et partiels en utilisant
les tranches granulométriques.
A=P+ R
Les équations du bilan partiel par tranche granulométrique i sont donnés par :
A × ai=P × pi + R ×r i
R ai− p i
τ g= =
A r i− pi
On applique cette formule pour toutes les tranches granulométriques afin de calculer de
manière redondante le rendement en grenu du crible.
La valeur du rendement est constante or on observe une dispersion causée par les erreurs
de mesures et les défauts de tamisage.
Le tamis 0,5mm, par exemple, présente une valeur aberrante et donc laisse présager que
le tamis comporte un problème.
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Le rendement en grenu obtenu est :
Si la maille du crible est prise égale à 0,8mm, alors le rendement pondéral grenu
théorique pour ce criblage est la somme de toutes les valeurs en bleu ciel. Ce qui donnera
0,503.
On constate que le rendement théorique est inférieur au rendement pratique à cause des
entrainements des fines dans les grossiers. Ce qui permet d’apprécier l’efficacité du criblage.
R r i r i ai − p i
=
A ai ai r i − pi
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0,315 0,05 0,008 0,166 (0,008/0, 05)(0, 05-0, 166)/( 0,008-0, 166) = 0,117
0,4 0,075 0,02 0,2 0,185
0,5 0,107 0,075 0,119 0,191
0,63 0,14 0,154 0,081 0,889
0,8 0,18 0,252 0 1,000
1 0,118 0,202 0 1,000
1,25 0,092 0,142 0 1,000
1,6 0,075 0,099 0 1,000
2 0,028 0,035 0 1,000
2,5 0,01 0,013 0 1,000
On peut faire la même chose pour le rendement pondéral en fine τf. Le rendement pour
le passant est donné par :
P a −r
τ f= = i i
A pi−r i
On aura donc dans ce cas :
P p i pi ai−r i
=
A ai ai pi−r i
Ce qui donne :
Si on représente ces deux courbes, cela permettra de déduire le d50, la maille qui a
autant de probabilité dans le refus que dans le passant.
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Figure 7: représentation des courbes de partage et détermination du d50
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Vous pouvez procéder à la programmation de ce calcul sur une feuille Excel pour une
utilisation de cette formulation plus rapide.
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Ch. 4 : Energie de Communition
La technologie de fragmentation en minéralurgie utilise plusieurs modes de fragmentation
qu’on peut résumer sur la fig. n°8.
L’attrition :
C’est un mode utilisé pour écaillage les grains minéralisés quand une pellicule de matériaux
vient couvrir le minéral utile ou vise versa. Procédé utilisé au Maroc pour libérer les
phosphates d’une couche de carbonate qui les couvre.
Le cisaillement :
C’est un procédé qui a l’avantage de ne pas généré beaucoup de fines. La granulométrie est
relativement grossière et régulière.
Procédé utilisé sur les concasseurs et broyeurs pour la fragmentation de matériaux dont la
maille de libération est grossière ou si les matériaux sont tendres.
L’impact ou l’écrasement :
C’est un procédé qui est utilisé pour la fragmentation de matériaux très résistant dont la
maille de libération est fine.
Nous allons voir surtout les deux derniers régimes dans la définition de l’énergie nécessaire
pour le concassage et le broyage.
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Energie = f(D80, r, R, CO)
Des équations théoriques et empiriques liant la réduction de la taille à l'énergie ont été
proposées par Rittinger (1867), Kick (1885) et Bond (1952).
Enfin, Hukki (1962) a proposé une forme révisée générale de la fragmentation et a suggéré
que la relation taille-énergie est une forme combinée de ces trois lois.
Rittinger a déclaré que l'énergie requise pour la réduction de la taille est proportionnelle à la
nouvelle surface produite. Comme la surface spécifique est inversement proportionnelle à la
taille des particules, l'hypothèse de Rittinger peut s'écrire sous la forme suivante:
Cette relation a été déduite à partir de l’hypothèse qu’un grain cubique va générer des
grains de même forme et de même dimension.
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2. Loi de kick (1885) :
Kick a proposé la théorie selon laquelle les réductions relatives équivalentes des tailles
requièrent une énergie égale. L'équation de Kick est la suivante:
D’après kick, l'énergie nécessaire pour une certaine réduction de taille est proportionnelle à
la réduction du volume des particules : N = D3/d3.
Cette théorie donne des valeurs par défaut, inférieures à celles qui sont nécessaires dans la
pratique.
Elle est non pratique pour les fractions fines qui nécessitent de plus en plus d’énergie.
Bond propose la «Troisième Loi» du broyage qui stipule que l'énergie nette nécessaire au
broyage est proportionnelle à la longueur totale des nouvelles fissures formées. L'équation
résultante est :
Après les études menées sur l’utilisation des différents modèles empiriques précédents,
Walker et al propose l’équation énergétique générale suivante:
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n est un paramètre qui dépend de la dimension des grains à fragmenter :
Quand on trace ces lois dans un graphique qui représente leur évolution en fonction de la
dimension des grains et de l’énergie consommée on obtient le graphique de la fig. n°9.
On constate que la formulation de Bond est intermédiaire et est la plus appropriée pour un
éventail large de machines de fragmentation en minéralurgie (concasseurs et broyeurs).
La loi de Bond peut être raisonnablement appliquée à la plage dans laquelle les concasseurs
et les broyeurs à boulets et à barres.
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KB est un facteur qui dépend du minerai et des conditions opératoires (en
kWh/t).
Le work index, Wi, exprime l’énergie nécessaire à la réduction de taille du minerai et dépend
donc de sa résistance à la fragmentation et des conditions opératoires.
1. Essai de Bond :
Bond a mis au point un test de laboratoire standard pour la détermination du work indexe.
L'essai de broyabilité de Bond standard est un essai de broyage à sec en circuit fermé avec
une charge circulante de 250%.
L'indice de travail pour un broyeur, Wi, est ensuite calculé à partir de l'équation suivante :
Essai de Bond pour concasseur primaire à basse énergie, on travaille sur 10 échantillons de
50,8 à 76,2mm de dimension avec une fragmentation d’au moins en trois morceaux.
L’essai consiste à l’écrasement des échantillons par impact entre deux marteaux soulevés à
une hauteur h=413mm. L’énergie potentielle fournie provoquera la fragmentation des
échantillons (fig. n°10).
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Figure 10: essai de bond pour la détermination du work index pour l'impact.
Il calcule :
2M h
I= en kg . m/mm
d
M est la masse du marteau (kg)
h est la hauteur d’élévation du marteau (m)
d est le diamètre équivalent du caillou (mm)
Le work index sera alors donné par :
CI
W i= en kWh/t
ρ
C est un facteur de conversion (=53,49 si I est en J/mm et W i en kWh/t).
ρ est la masse volumique du minerai.
La formule de Bond devient donc :
1 1
W =10W i
( −
√ d80 √ D 80 )
3. Essais réels :
Un tableau est donné à la fin du chapitre donnant des valeurs indicatives des work index des
principaux minéraux.
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Elle peut être déterminée à l'aide de l'index d'après Bond:
E=W Q en kW
On utilisera pour déterminer la puissance installée la formule de Bond avec huit facteurs de
correction fonction des conditions de fonctionnement :
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EF3 : pour un diamètre inter blindage différent du diamètre de référence
(2,44m),
Pour D > 3,81m :
Si on a :
14,3
D80 >
√
Wi
Alors on calcule la dimension de sortie optimale:
On calcule :
L
Rro =8+5
D
où L est la longueur des barres
et D diamètre inter blindage du broyeur à barres.
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EF8 : uniformité de la granulométrie dans un broyeur à barres :
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