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Le mot du Président,

La session 2003 des concours d’admission à l’école spéciale miliaire de Saint-Cyr a inauguré la
création du nouveau concours au niveau « bac +4 ». S’illustre ainsi, année après année, la politique
d’ouverture et de diversification souhaitée par les autorités responsables. Désormais, le recrutement
varié des candidats étudiants des classes préparatoires et des universités s’étage sur quatre niveaux : «
bac +2, bac +3, bac +4 pour les concours et bac +5 pour le recrutement sur titre ».

Les cinq concours, Sciences, Lettres, SES, Bac +3 et Bac +4, se sont déroulés en un seul lieu, le lycée
militaire de Saint-Cyr l’Ecole (78). Les conditions excellentes offertes aux candidats et aux jurys ont
permis un déroulement parfait des épreuves orales et sportives d’admission.

A l’instar des années précédentes, il convient de relever la tenue remarquable de tous les candidates et
candidats qui ont voulu donner le meilleur d’eux-mêmes. Cependant, si cette session se révèle
globalement satisfaisante, les candidat(e)s du concours Sciences doivent poursuivre leur effort afin de
se situer à un niveau identique à celui de leurs homologues recrutés par les autres concours.
De manière générale, il est demandé, tant aux centres de préparation qu’aux candidats, de tenir le plus
grand compte des observations et des conseils d’expérience formulés par les examinateurs.
En particulier, aucune discipline ne saurait être négligée.

Enfin, aux examinateurs et au personnel militaire qui ont œuvrés ensemble, pendant de longues
semaines, afin que les concours se déroulent dans les meilleures conditions, et qui ont parfois dû
vaincre des difficultés réelles, je tiens à adresser tous mes remerciements. Le sens du service et
l’intérêt bien compris des candidats ont à tout instant, comme il le convenait, inspiré leur action.

Pour le Président du jury


Monsieur Christian MERLIN

L’adjoint au président
Colonel Philippe PESQUE

1
Note d’information
Le rapport du jury concerne uniquement les épreuves orales d’une des filières du concours
d’admission à l’Ecole Spéciale Militaire de l’ESM de Saint-Cyr en 2003.

Les filières du concours de l’ESM de Saint-Cyr sont au nombre de cinq :

- Sciences
- Lettres
- Sciences Economiques et Sociales (SES)
- Bac +3
- Bac +4

Modalités pour obtenir les annales des épreuves écrites :

Pour la filière sciences :


Service des concours Communs Polytechniques
6, allée Emile Monso
BP 4410
31405 TOULOUSE Cedex 4

Pour les filières Lettres, SES, Bac +3 et Bac +4 :


Direction des admissions et concours
Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris
BP 31
78354 JOUY-EN-JOSAS Cedex

Coordonnées du bureau concours du Commandement de


la Formation de l’Armée de Terre (CoFAT/ BC) :

Cellule Recrutement Direct :


CDT MERILLOU : 01 41 93 34 27
ADJ SIMONET : 01 41 93 34 45
Télécopie : 01 41 93 34 41
E-mail : concours@cofat.terre.défense.gouv.fr

Adresse géographique :
Fort Neuf de Vincennes
Cours des Maréchaux
75012 PARIS (Métro : ligne 1 Château de Vincennes)

Adresse postale :
CoFAT Bureau Concours
BP 120
00466 ARMEES

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JURY DES CONCOURS D'ADMISSION
A L'ECOLE SPECIALE MILITAIRE DE SAINT-CYR
EN 2003

Président Mr MERLIN Christian


Adjoint au président COL PESQUE Philippe
Représentant général CoFAT COL CURE Jean-Jacques
Suppléant CDT MERILLOU Daniel
Président de la commission d’aptitude physique LCL GARCIA Patrice

CONCOURS "SCIENCES"

Président de la sous-commission d’admission « Sciences » : Mr NIZARD Alain

Examinateur en Français Mr MICLOT Laurent - J1


Examinateur en Français Mme DUNOYER Mathilde – J2
Examinateur en Mathématiques 1 Mr NIZARD Alain – J1
Examinateur en Mathématiques 1 Mme REYNAERT Catherine – J2
Examinateur en Mathématiques 2 Mr VALLETTE Luc
Examinateur en STI Mr JUHEL Sylvain
Examinateur en Physique 1 Mme LE QUERE Catherine – J1
Examinateur en Physique 1 Mr LAVAULT Christophe – J2
Examinateur en Physique 2 Mr ROPERT Jérôme
Examinateur en Chimie Mr CHAPELIER David
Examinateur en Allemand Mr CAILLEUX J-F
Examinateur en Anglais Mr MASSIOU Jacques
Examinateur en Anglais Mr HEMONIN Yves-Pol
Examinateur en Italien Mr METHIVIER Pierre
Examinateur en Espagnol Mr MAZEREAU Gilles
Examinateur en Espagnol Mme SALLES Thérèse
Examinateur en Arabe Mr IDRISSI Abdellatif
Examinateur en Russe Mme MELNIK-ARDIN Odile
Examinateur en Latin-Grec Mr COMBEAUD Bernard
Examinateur en TIPE Maths Mr DEGOT Jérôme – J1
Examinateur en TIPE Maths Mr GUIFFES Jean-François – J2
Examinateur en TIPE Physique Mr SABY David – J1
Examinateur en TIPE Physique Mr BOYER Eric – J2
Examinateur en TIPE STI Mr GRENARD Alain – J1
Examinateur en TIPE STI Mr BOMPART Didier – J2

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Matières Examinateurs pages

Français rapport de Mr MICLOT Laurent


Français rapport de Mme DUNOYER Mathilde 5à7

Mathématiques 1 rapport de Mr NIZARD Alain


Mathématiques 1 rapport de Mme REYNAERT Catherine 8 à 10

Mathématiques 2 rapport de Mr VALLETTE Luc 11 et 12

STI rapport de Mr JUHEL Sylvain 13 à 15

Physique 1 rapport de Mme LE QUERE Catherine


Physique 1 rapport de Mr LAVAULT Christophe 16 à 20

Physique 2 rapport de Mr ROPERT Jérôme 21 à 23

Chimie rapport de Mr CHAPELIER David 24 à 27

Allemand rapport de Mr CAILLEUX J-F 28 et 30

Anglais rapport de Mr MASSIOU Jacques


Anglais rapport de Mr HEMONIN Yves-Pol (rapport absent)

Italien rapport de Mr METHIVIER Pierre (rapport absent)

Espagnol rapport de Mr MAZEREAU Gilles


Espagnol rapport de Mme SALLES Thérèse 31 et 32

Arabe rapport de Mr IDRISSI Abdellatif 33

Russe rapport de Mme MELNIK-ARDIN Odile 34

Latin-Grec rapport de Mr COMBEAUD Bernard 35 et 36

TIPE Maths rapport de Mr DEGOT Jérôme


TIPE Maths rapport de Mr GUIFFES Jean-François
TIPE Physique rapport de Mr SABY David
TIPE Physique rapport de Mr BOYER Eric
TIPE STI rapport de Mr GRENARD Alain
TIPE STI rapport de Mr BOMPART Didier 37 à 40

Aptitude physique rapport du LCL GARCIA Patrice 41

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Français

Examinateurs : Madame DUNOYER Mathilde et Monsieur MICLOT Laurent

Répartition des notes :

note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

nb 0 0 0 3 10 14 17 23 28 27 30 29 29 31 20 12 15 9 3 0 0
cdts

Moyenne 10,42

Nature et déroulement de l’épreuve :

- Préparation de 30 minutes.

- Interrogation de 25 minutes.

Dans la salle de préparation, un texte littéraire du 20ème ou du 21ème siècle est soumis au candidat.
Tous les genres littéraires sont concernés. Ainsi, il pourra s’agir d’un poème, d’un extrait de roman, de
pièce de théâtre ou d’un texte d’idées (voir liste des écrivains ci-dessous). L’auteur, le titre de l’œuvre
et la date de publication sont précisés. Deux dictionnaires (noms communs & noms propres) sont mis
à disposition.
Le passage se déroule en cinq étapes (l’ordre des deux premières est au gré des candidats) :

1/ la lecture

2/ la présentation

3/ l’analyse

4/ le commentaire

5/ l’entretien

Commentaires généraux et conseils aux candidats :

Trop de candidats se présentent encore à l’épreuve de français sans en connaître les modalités. La
confusion la plus regrettable qui découle de cette méconnaissance des règles est la confusion entre
analyse et commentaire, qui appauvrit considérablement la prestation. Tous les candidats doivent
savoir que l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr tient à honneur la spécificité littéraire de cette
épreuve, qui les invite à prendre en compte un texte littéraire, afin d’en proposer une analyse fine et
pertinente et d’en construire un commentaire digne de ce nom.

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1/ La lecture :

Ne pas négliger cet exercice. Une lecture intelligente témoigne d’une bonne compréhension du texte et
d’une capacité de lire en public. Si le texte est assez court, le lire en entier ; s’il est long, retenir un
passage en justifiant son choix. Une bonne lecture fait tout de suite bonne impression... Veiller en
poésie à respecter la métrique. Dialoguer convenablement un texte de théâtre.

2/ La présentation :

- Présenter rapidement l’auteur ; faire bon usage des indications fournies par le dictionnaire des
noms propres, qui renseigne sur l’auteur mais pas forcément sur le texte. Trois conseils
paraissent de bon sens : recopier la notice biographique est absurde ; oublier de consulter le
dictionnaire pour éviter des contresens aporétiques sur le mot « forçat » ou l’identité de
« Blondel » dans un texte d’Aragon est impardonnable ; réduire Desnos ou Eluard au
surréalisme revient à ignorer ce qui dans leur œuvre – et peut-être dans le texte – précisément
s’en distingue.
- Situer le passage dans son contexte : par rapport à l’époque, l’auteur, éventuellement l’œuvre.
- Caractériser le type de texte (par ex. argumentatif, descriptif, narratif...).
- Dégager l’idée générale à partir de laquelle l’analyse va se dérouler.

3/ L’analyse :

- Trop souvent elle n’est qu’un survol, négligeant des passages entiers et écrasant ainsi
l’essentiel. L’analyse doit être précise et complète.
- Attention également à la paraphrase, cette insipide régurgitation de textes avalés de travers.
- Aucune méthode n’est consacrée. Qu’elle soit structurale ou thématique, l’analyse doit être
une intéressante stratégie dans la façon d’aborder et de comprendre le texte. Montrer comment
celui-ci se construit, s’organise, s’affirme dans sa spécificité, atteste de réelles compétences
d’analyse.
- Il s’agit notamment de discerner les enjeux du texte (ce que l’auteur voulait démontrer ou
pointer) et de montrer l’efficacité des moyens mis en œuvre pour y parvenir (registre, rythme,
figures de style, procédés d’écriture...).
- L’analyse est un exercice neutre, que ne doit contaminer aucun commentaire personnel,
quel qu’il soit.

4/ Le commentaire :

- Faute d’une préparation suffisante, les commentaires sont généralement trop succincts,
superficiels, voire creux. L’absence de véritable structure montre que le candidat ignore où il
va. Certains commentaires ne font que reprendre maladroitement quelques éléments de la
conclusion de l’analyse et ne cherchent nullement à dégager une véritable problématique.
- Pour bien orienter son commentaire, le candidat doit élaborer une réflexion personnelle à
partir d’un élément du texte qui aura attiré son attention. Le choix de cet élément requiert donc
à la fois de la pertinence et une certaine consistance. Par exemple, à propos d’un texte critique
de Ionesco commentant son œuvre, un commentaire portant sur la diffusion d’images à la
télévision paraît saugrenu. Rien n’oblige à se référer au thème en vigueur (l’amitié l’an
dernier, la paix cette année) si le texte proposé ne s’y prête pas ; rien n’empêche non plus un
rapprochement pertinent et approprié avec les œuvres au programme, ce qui exclut tout
développement déjà prêt ou issu d’un cours.
- Le choix de thèmes trop généraux ou rebattus est déconseillé, tant est grand le risque de
médiocrité. Pourquoi ne pas, par exemple, relier le thème retenu à une autre idée ? Ainsi,
plutôt que de vilipender ou d’encenser sans vraie raison le nationalisme, s’interroger sur
l’engagement de Jeanne d’Arc, ses motivations, ses limites, ses risques... peut constituer un

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intéressant sujet éclairé par l’actualité. Il l’est encore davantage s’il s’appuie sur des exemples
empruntés à la littérature, à l’art, à l’Histoire.

5/ L’entretien :

- Il commence la plupart du temps par un retour sur les propos du candidat, et en particulier sur
certaines erreurs ou imprécisions. Comme l’épreuve ne comporte aucun piège, le candidat est
invité à prendre un recul critique et à améliorer son analyse.
- Il s’ouvre ensuite volontiers sur telle question abordée dans le commentaire, aborde telle
perspective culturelle (rapprochements avec d’autres œuvres) et cherche toujours à
approfondir la réflexion. L’entretien dure généralement une dizaine de minutes.

6/ Autres points :

Voici, à titre indicatif, la liste des auteurs proposés à la session 2003 :

Alain / Anouilh / Apollinaire / Aragon / de Beauvoir / Beckett / Ben Jelloun / Bernanos / Brassens /
Cadou / Calaferte / Camus / Carrière / Céline / Char / Cohen / Desnos / Eluard / Emmanuel / Frenaud /
Gary / Gide / Giono / Giraudoux / Gracq / Green / Guimard / Ionesco / Jacquard / Joubert / Koltès /
Malraux / Martin du Gard / Mauriac / Merle / Montherlant / Pagnol / Perec / Ponge / Prévert / Queneau
/ Ribemont-Dessaignes / Romains / Sartre / Senghor / Simon / Supervielle / Tournier / Tzara / Valéry /
Vian / Yourcenar.

Conclusion :

Il nous paraît important qu’un candidat se destinant à la carrière d’officier nourrisse sa


réflexion de ses lectures, et que la littérature l’aide à mieux cerner les valeurs qui fonderont son
existence.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Mathématiques 1

Examinateurs : Madame REYNAERT Catherine et Monsieur NIZARD Alain

Nature et déroulement de l’épreuve :

L’épreuve de Mathématiques 1 est commune aux trois sections MP, PC, PSI.
Elle consiste en une préparation de 30 minutes pendant laquelle les candidats ont à résoudre deux
exercices dont l’un doit être traité à l’aide d’un langage de calcul formel. Elle est suivie d’une
interrogation de 25 minutes.

Pendant les 30 minutes de préparation, les candidats doivent chercher les deux exercices. Un
ordinateur muni de deux langages de calcul formel (Maple et Mathématica) est à leur disposition dans
la salle de préparation. Les candidats sont invités à imprimer le travail qu’ils ont réalisé sur cet
ordinateur.

L’interrogation porte sur chacun des deux exercices, dans l’ordre choisi par le candidat. Le temps
d’interrogation est en principe réparti de façon à peu près équilibrée entre les deux exercices.
L’exercice de calcul formel, traité notamment sur la base de l’impression réalisée pendant la
préparation, peut être développé en utilisant l’ordinateur situé dans la salle d’interrogation. L’autre
exercice est traité au tableau.

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

Avant l’épreuve :
• Redisons tout d’abord aux responsables que la préparation raisonnée d’un concours commence
par la lecture attentive des rapports établis par les jurys des concours précédents. De nombreux
candidats auraient amélioré sensiblement leurs performances en procédant ainsi.
• Il n’est ensuite pas superflu de rappeler que le programme de mathématiques est celui des
deux années de classes préparatoires. Une quantité non négligeable des exercices proposés fait
appel à des connaissances de première année. Un candidat devrait donc connaître précisément
la totalité de ces deux programmes, géométrie comprise.
• Les candidats doivent pouvoir énoncer avec précision les définitions et les théorèmes utilisés,
et cela dans le cadre général qui est le leur.
• Enfin un oral est une épreuve où la capacité à s’exprimer et à communiquer joue un rôle
important. Quelles que soient les aptitudes initiales des candidats, cette capacité se travaille
tout au long des années de préparation.

Le temps de préparation : ce temps doit être utilisé efficacement.


• Les candidats devraient lire attentivement le sujet imprimé qui leur est remis et prendre
connaissance non seulement des exercices mais aussi des consignes de travail qui y figurent.
• Devant un exercice que l’on ne sait pas faire, il est souvent utile de chercher à traiter un ou des
cas particuliers.

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L’interrogation :
• C’est à l’issue de cette partie de l’épreuve que la note est mise. Elle dépend, bien-sur, des
résultats obtenus pendant la préparation, mais aussi et surtout de la qualité de l’échange qui
s’institue alors. Cette année encore il nous a été possible de donner de très bonnes notes à des
candidats qui n’avaient pas résolu les exercices pendant la préparation.
• La logique du discours mathématique des candidats est primordiale. En particulier l’utilisation
de la conjonction « donc » devrait être maîtrisée. Que penser d’un candidat qui propose
comme réponse « Un. Non ? donc c’est six » ?
• Il est de même inadmissible que des résultats incohérents puissent être énoncés sans que cette
incohérence ne fasse immédiatement l’objet d’une remarque du candidat. Bien que plus
insidieuses, les incohérences entre un tracé et un résultat établi par ailleurs (tangente,
convexité, asymptote) sont tout autant sanctionnées.
• Lorsqu’un résultat faux est énoncé, il doit être clairement désigné comme faux puis rectifié.
Proposer comme réponse deux résultats dont un faux, c’est proposer une réponse fausse. Par
contre les candidats qui rectifient d’eux même une erreur ne sont pas pénalisés par celle-ci.
• Devant un tableau rempli de calculs il est souvent utile de prendre du recul pour voir si deux
résultats qui y figurent ne donnent pas, par leur seul rapprochement, la solution du problème.
• Lorsque le système de calcul fournit un résultat, celui-ci doit-être critiqué. Vraisemblance,
ordre de grandeur, implications et conséquences doivent être passés au crible du raisonnement
mathématique.
• Les réponses et les comportements dilatoires répétés (je ne vois pas ce que vous voulez dire,
écriture au tableau de longues phrases in-extenso) sont fortement improductifs.
• Enfin est aussi improductive l’attitude qui consiste à ne pas traiter complètement les exemples,
ou les contre-exemples proposés par l’examinateur, à ne pas reprendre un calcul lorsque cela
est demandé, et, plus généralement, à ne pas répondre aux questions de l’interrogateur.

Utilisation d’un logiciel de calcul formel :

Cette année a vu une amélioration sensible de la maîtrise par les candidats du logiciel de calcul formel
(Maple pour la quasi totalité).
Les exigences sont très modestes : écrire une affectation, et en comprendre le rôle, écrire une
séquence, une alternative, une boucle et en comprendre le sens, écrire une procédure simple, par
exemple une fonction « flèche ». Connaître quelques fonctions comme celles donnant le quotient ou le
reste dans une division entière, la factorisation d’un polynôme, le produit matriciel, le déterminant, les
valeurs ou les vecteurs propres est également indispensable. Il faut enfin savoir résoudre un système
linéaire, et effectuer le tracé d’une courbe plane ou d’une famille de courbes, que celles-ci soient
définies par une équation cartésienne, une représentation paramétrique ou une équation polaire.
Par ailleurs le choix de la représentation des objets est important : il est par exemple souvent maladroit
d’utiliser les fonctions flèches pour les polynômes, les tables pour les matrices. Enfin signalons que
« u(n) :=…. » ne définit pas en Maple le terme général d’une suite mais une fonction nommée u et
dont le domaine de définition est un singleton.

Remarques à propos des programmes :

programme de première année :

Comme les années précédentes, les dénombrements, les notions de base sur les applications, les
théorèmes de base de l’analyse élémentaire restent souvent mal maîtrisés.
Pour certains candidats chercher l’équation d’une tangente ou d’une asymptote est une difficulté
insurmontable, surtout quand il s’agit d’une courbe définie par une représentation paramétrique.
Enfin, le théorème d’existence d’une borne inférieure ou supérieure pour une partie de R est méconnu.

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Algèbre générale et algèbre linéaire :

Le niveau d’algèbre générale et d’algèbre linéaire est convenable. Mais on retrouve souvent la
confusion entre sev stable et sev des vecteurs invariants par un endomorphisme.

Analyse :

Les théorèmes d’analyse concernant l’intégration ou la dérivation terme à terme des séries de
fonctions, les théorèmes de convergence monotone et dominée semblent mieux maîtrisés
qu’auparavant. Par contre les développements en séries entières des fonctions usuelles sont ignorés de
beaucoup trop de candidats.

Géométrie et géométrie différentielle :

La situation est toujours aussi mauvaise. La confusion entre la dimension deux et la dimension trois
pour la représentation des droites et des cercles, l’ignorance des premiers résultats sur les coniques (et
les quadriques pour les MP) s’ajoutent à la difficulté à maîtriser les notions de géométrie du Lycée
pour faire des exercices de géométrie les plus élémentaires des épreuves redoutables pour les
candidats. Ajoutons l’incapacité de la plupart des candidats à écrire une équation de la tangente
(respectivement du plan tangent) en un point d’une courbe définie par f(x,y) = 0 (respectivement d’une
surface définie par f(x,y,z) = 0).
Pourtant, comme pour les années passées, environ un cinquième de la population des candidats a reçu
un sujet dont l’un des exercices était un exercice de géométrie, et nous ne voyons toujours pas de
raisons pour que cette proportion soit modifiée à l’avenir.

Conclusion :

Nous espérons par ces conseils et remarques aider les futurs candidats dans leur préparation à
l’oral. Mais déjà cette année, nous avons interrogé nombre de bons, voire très bons étudiants,
dont plusieurs jeunes filles. Nous avons eu ainsi le plaisir de donner la note maximale. Cela nous
conforte dans notre estime des candidats admissibles au concours et dans la confiance dans les
qualités de ceux qui ont été reçus.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Mathématiques 2

Examinateur : Monsieur VALETTE Luc

Répartition des notes :

130 candidats dans la filière MP ont été interrogés. Les notes s’échelonnent de 01 à 20.

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nb candidats 0 3 2 1 5 4 7 12 7 17 8 16 16 15 0 3 1 7 2 2 2

Moyenne : 10.69

Nature et déroulement de l’épreuve :

18

16

14

12

10

8
Nbre de
6 cdts
4

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

L’épreuve consiste en une préparation de 30 minutes suivie d’un passage au tableau de 25 minutes
devant l’examinateur.
Le sujet comporte deux exercices, l’un d’analyse, l’autre sur l’algèbre et la géométrie. Les diverses
questions posées recouvrent l’ensemble du programme. Des questions de cours peuvent être posées au
cours de la prestation.
Les candidats peuvent choisir l’exercice par lequel ils veulent commencer mais les deux exercices
doivent être abordés. Chaque candidat est invité à passer au second exercice au bout de 15 minutes au
plus tard.

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Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

L’attitude des candidats a été bonne et beaucoup ont fait preuve d’une grande honnêteté intellectuelle
qui a été appréciée. Lorsqu’on présente un exercice, il convient de commencer par expliquer
rapidement ce que l’on a trouvé, le cheminement que l’on a suivi, les difficultés rencontrées.
L’examinateur peut alors vous aider à exploiter au mieux cette recherche.
Il est inutile de reproduire au tableau tous les calculs effectués pendant la préparation.

Les prestations des candidats ont été dans l’ensemble de niveau convenable.

Conseils :

• Attention aux réponses précipitées contredites ensuite.


• Il faut utiliser les 30 minutes de préparation à réfléchir au sujet sans consacrer tout son temps à
des calculs laborieux et souvent inutiles.
• Il ne faut pas que les 30 minutes de préparation ne servent à préparer qu’un seul exercice.

Autres points particuliers :

Les difficultés signalées dans le rapport de l’an dernier sont encore d’actualité et les plus courantes
sont :

- Les développements limités usuels (ln(1+u), …) ;


- Utilisation des équivalents (attention si u~v, on n’a pas nécessairement exp(u)~exp(v)) ;
- Définition d’un rayon de convergence d’une série entière, domaine de convergence normale d’une
série entière ;
- Somme de séries ;
- Existence d’une dérivée partielle en un point ;
- Equation aux dérivées partielles secondes avec changement de variables ;
- Définition usuelle d’une projection et d’une symétrie à partir de la somme directe de deux sous-
espaces ;
- Relation entre la dimension d’un sous-espace propre et l’ordre de multiplicité de la valeur propre
associée dans le polynôme caractéristique ;
- Définition d’un automorphisme orthogonal ;
- Calcul des matrices par blocs ;
- Inégalité de Cauchy-Shwartz (avec ou sans carrés….) ;
- Equation d’une droite, équation paramétrique d’un cercle.

Conclusion :

L’impression d’ensemble est satisfaisante. Beaucoup de candidats connaissent leur cours et


manifestent une grande motivation. J’adresse mes encouragements pour les concours à venir.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Sciences Industrielles

Examinateur : Monsieur JUHEL Sylvain

Répartition des notes :

113 candidats ont été interrogés. Les notes s’échelonnent de 02/20 à 19/20.
La moyenne est de 10,8/20 et l’écart type de 3,77.

Notes 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nb de candidats 0 0 1 4 3 7 6 9 7 5 14 6 8 8 7 13 5 3 2 5 0

16

14
12
10
8

6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Nature et déroulement de l’épreuve :

L’épreuve de Sciences Industrielles est réservée aux candidats de la filière PSI.


La calculatrice personnelle est interdite, en revanche une calculette peut être prêtée par le jury.
Chaque candidat dispose de 30 minutes pour préparer un exposé oral de 25 minutes à partir d’un
dossier relatif à un système technique industriel ou militaire. Ce dossier comporte, selon les cas, un
cahier des charges, des schémas, des croquis, des plans et est accompagné d’un questionnaire portant
sur une étude automatique et une étude mécanique. Les objectifs peuvent être :
• L’élaboration d’un grafcet,
• L’étude des performances d’un système asservi linéaire par le biais d’un modèle de
connaissance ou de comportement (courbes de mesures),
• L’étude d’un problème de logique combinatoire,
• Le choix d’une technologie de capteurs ou d’actionneurs,

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• La mise en place d’une modélisation afin d’évaluer les caractéristiques cinématiques et
dynamiques d’un système,
• A partir d’une modélisation, l’évaluation des caractéristiques cinématiques et dynamiques
d’un système afin de justifier des choix technologiques,
• L’analyse de l’hyperstatisme d’un système.

Commentaires généraux et conseils aux candidats :

Chaque sujet comporte une partie de mécanique et une partie d’automatique regroupant une dizaine de
questions pour l’ensemble du sujet. Le candidat est invité à traiter les parties dans l’ordre de son choix.
Toutes les questions seront abordées durant l’épreuve orale.
Malgré les indications en début de sujet stipulant que le candidat doit lire l’ensemble du sujet et
réfléchir à toutes les questions qui lui sont proposées, certains étudiants se présentent à l’examinateur
en n’ayant pas ou très peu traité une des parties du sujet.

Les candidats doivent au début de présentation rappeler rapidement le rôle du fonctionnement du


système étudié et énoncé clairement l’objectif de l’étude.

Ils doivent se présenter à cette épreuve avec un minimum de matériel de tracé : crayon, gomme, règle,
compas, etc…
Le candidat peut être amené à répondre sur les feuilles du sujet.
La présentation se fera essentiellement sur feuille, le tableau étant utilisé pour répondre à des questions
d’approfondissement.

Autres points particuliers :

• Automatique séquentielle :
L’élaboration des grafcets a posé des problèmes surtout en ce qui concerne
l’utilisation des forçages et des actions conditionnées.
• Automatique continue :
Le traitement mathématique des équations et les conclusions sur les qualités
dynamiques du système sont souvent justes. Les critères de stabilité sont globalement
connus mais leur provenance et la définition même de la stabilité le sont rarement.
Des sujets comportaient entre autres des analyses de courbes réelles de réponses de
systèmes asservis, similaires à ce qu’un candidat aurait pu obtenir en séance de
Travaux Pratiques : les questions s’y référant ont été très souvent mal traitées.
• Etude des chaînes de solides :
L’identification des liaisons à partir d’un plan a été souvent juste, mais la lecture
globale d’un dessin d’ensemble a été problématique pour certains candidats. La
signification technique du degré d’hyperstatisme d’un système est pour le moins
confuse bien que correctement calculé.
• Cinématique :
Les résolutions d’un problème de cinématique graphique ont été en général bien
traitées.
• Statique :
Les questions portant sur les problèmes de statique exigeaient du candidat d’énoncer
clairement le ou les solides isolés et l’équation pertinente permettant de trouver la
relation entrée sortie en effort du mécanisme. Aucun calcul complexe n’est exigé. Un
grand nombre de candidats éprouve encore des difficultés à résoudre ce type de
question. Les lois de Coulomb ont rarement été rappelées de manière juste.

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• Dynamique :
Les questions de dynamique et d’énergétique ont plutôt été bien traitées bien que la
notion « d’inertie équivalente ramenée à un axe » soit inconnue pour certains
candidats. Le manque de rigueur dans l’écriture des théorèmes utilisés est à l’image de
la superficialité de leur application.

Conclusion :

L’impression d’ensemble est plutôt meilleure que l’année précédente. Les candidats, avec
parfois de l’aide, ont plutôt bien répondu aux questions bien que cela soit couramment assez
superficiel.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Physique 1

Examinateurs: Madame LE QUÉRÉ Catherine et Monsieur LAVAULT Christophe

Répartition des notes:

M.P. : Filière interrogée par Madame LE QUÉRÉ Catherine : 124 candidats

P.S.I. :Filière interrogée par Madame LE QUÉRÉ Catherine et Monsieur LAVAULT

P.C. : Filière interrogée par Monsieur LAVAULT Christophe

Nature et déroulement de l'épreuve:

Chaque candidat dispose de 30 minutes de préparation dans une salle spécifique et de 25 minutes de
passage devant l'examinateur. L'épreuve comporte deux parties:

- une question de cours à exposer en 10 mn (notée en général sur 7)


- un exercice à résoudre en 15 mn (noté en général sur 13).

La question de cours et l'exercice portent sur des parties distinctes du programme. Dans l'exercice, le
candidat peut être amené à utiliser des notions différentes de ce programme.
Au cours de l'exposé, l'examinateur intervient pour demander des précisions, des ordres de grandeur,
pour signaler des erreurs ou des fausses pistes, tout cela dans le but d'aider le candidat et de tester le
plus largement possible ses connaissances. Contrairement à ce que laissent exprimer certains
candidats, l'interruption de leur exposé par l'examinateur n'est pas synonyme d'échec.
La calculatrice n'est autorisée ni dans la préparation ni pendant le passage devant l'examinateur.
cependant, il sera fréquemment demandé des calculs d'ordre de grandeur ; il convient donc de
s'entraîner à cette technique se réduisant le plus souvent à la manipulation de puissances de dix.

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats:

On soulignera encore cette année qu'il s'agit d'une épreuve de physique : toute question, qu'il s'agisse
d'une question de cours ou d'un exercice doit commencer par une présentation accompagnée d'une
figure détaillée où le maximum d'informations apparaissent : on a souvent vu l'exposé débuter par
l'écriture d'une équation puis se poursuivre frénétiquement sur des calculs souvent trop délayés.
Puisqu'il y a eu préparation, les examinateurs souhaitent pour la question de cours que le plan soit
clairement exposé oralement, que l'on précise le point de départ que l'on va utiliser, qu'une figure soit
dessinée dès qu'il s'agit d'un dispositif particulier ou d'une transformation mathématique spatiale
(figures et orientations associées aux théorèmes de Stokes et Green-Ostrogradski) ; éventuellement, si
la question s'y prête, une courte mise en situation historique est la bienvenue. Dans tous ces domaines,
un effort est à fournir car nous avons noté une certaine dégradation du traitement de la question de
cours par rapport aux années précédentes.

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Pour l'exercice, la figure est souvent indispensable, les paramètres et variables utilisés doivent être
définis, les orientations doivent être choisies, le plan de résolution doit être exposé : tout cela doit être
fait avant d'écrire la moindre équation !
Ensuite, toujours parce qu'il y a eu préparation, il n'est pas nécessaire de détailler tous les calculs.
Par ailleurs, une fois les calculs menés, les résultats doivent pouvoir être analysés et commentés.
Beaucoup de candidats ont une compréhension physique erronée du phénomène étudié.

A propos de la préparation, nous avons constaté que de trop nombreux candidats n'avaient que très peu
ou mal démarré l'exercice pendant celle-ci. Cela met en évidence un manque d'autonomie : on ne sait
plus aborder seul une question. Il faut donc essayer de lutter contre cette tendance et profiter de toutes
les séances proposées pendant l'année pour s'attaquer seul à des problèmes posés.

Volontairement ou non, les intitulés de certaines questions peuvent manquer de précision ; il est alors
laissé toute latitude aux candidats pour compléter les hypothèses ou se placer dans des cas
particuliers : ne pas hésiter dans ce cas à choisir les hypothèses les plus simples ou les cas que l'on
connaît le mieux à condition de le préciser clairement en début d'exposé.

Autres points particuliers:

Rappelons aux candidats que le programme de cette épreuve est celui des deux années de classes
préparatoires.

• Electrocinétique, électronique.

- Le domaine de validité d’application des théorèmes de Thévenin et Norton (présence de


sources liées, non linéarité du circuit) est mal connu.

- Le théorème de Millman est bien connu, mais il a encore été plusieurs fois écrit à la sortie
d'un A.O.

Bannir les méthodes de résolution consistant à introduire tous les courants.

Il faut savoir rapidement déterminer le comportement asymptotique d'un filtre.

Les circuits avec diodes ou A.O. fonctionnant en régime saturé ne peuvent pas se résoudre
algébriquement : il faut procéder par hypothèse et condition de validité du signal d'entrée
(exemple pour une diode idéale:
1) je suppose la diode passante, alors je la remplace par un court-circuit, puis j'effectue les calculs
souhaités et enfin je vérifie que le courant dans la diode est positif ou nul.
2) je suppose la diode bloquée, alors je la remplace par un coupe-circuit, puis j'effectue les calculs
souhaités et enfin je vérifie que la tension aux bornes de la diode est négative ou nulle.)

Autant la continuité du courant dans une auto-inductance est bien connue, autant la continuité
de la charge (ou de la tension ) d'un condensateur est négligée ; à ce propos, il faut savoir
justifier ces continuités.

• Electromagnétisme.

- Dipôle électrique ou magnétique : beaucoup d'hésitation dans les expressions des champs.
Remarquons qu'il suffit de connaître une formule (par exemple le potentiel dipolaire) et de
transposer.
- Définition des potentiels : le terme en dérivée partielle du potentiel-vecteur dans le champ
électrique est souvent oublié ; à ce propos, ce potentiel-vecteur est trop peu connu et utilisé.

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Rappelons que le calcul d'un flux magnétique à l'aide du potentiel-vecteur est souvent plus
commode qu'avec le champ magnétique !
- Les raisonnements les plus classiques sur les guides d'onde semblent étrangers à de
nombreux candidats.
- La forme intégrale des équations de Maxwell est souvent inconnue ; rappelons que leur
énoncé doit s'accompagner de figures précises (voir commentaires généraux).
- Les relations de passage des champs E et B à la traversée d'une surface chargée sont connues
mais leur démonstration est souvent fantaisiste.

• Mécanique (MP et PC).

- Les problèmes de mécanique du point font l’objet d’une présentation peu rigoureuse
(système non défini, référentiel d’étude et nature de celui-ci non précisés, forces non
représentées).
- Ici plus qu'ailleurs une figure est nécessaire, suivie d'un recensement des paramètres
cinématiques et des forces, en précisant forces intérieures et extérieures. Avant d'appliquer
aveuglément les théorèmes généraux, il faut procéder à une évaluation des relations entre
paramètres cinématiques (par exemple roulement sans glissement). Cette évaluation peut être
déterminante dans le choix d'une méthode de résolution.
- Comme les années précédentes, les problèmes liés aux potentiels centraux sont traités de
façon catastrophique : les candidats se précipitent sur l'écriture de la relation fondamentale de
la dynamique qui mène souvent à une impasse mathématique ; il faut penser avant tout à
l'utilisation des deux intégrales premières que sont l'énergie et le moment cinétique (et
éventuellement à la troisième que représente le vecteur de Lenz) ce qui conduit à des solutions
élégantes.
- Les lois du frottement solide de Coulomb sont souvent énoncées de façon erronée.

• Optique.

- Les remarques de l'année précédente quant à l'utilisation de l'interféromètre de Michelson


avec une source ponctuelle ont été largement prises en compte dans la préparation cette année
mais restent encore d'actualité.
- La notion de localisation d’une figure d’interférence est souvent ignorée.
- Autant les calculs de diffraction sont bien menés, autant les candidats ont toujours autant de
mal à décrire l'aspect d'une figure de diffraction au vu de l'expression mathématique de
l'intensité lumineuse.
- Les notions sur la polarisation lumineuse sont extrêmement floues. Il y a souvent confusion
entre direction de polarisation et direction de propagation.

• Mécanique des fluides (PC et PSI).

- Le bilan de quantité de mouvement n'est pas toujours maîtrisé ; rappelons que l'on a tout à
gagner en englobant dans la surface de contrôle choisi les canalisations s'il y en a : il faut donc
prendre les surfaces de contrôle les plus large possible.
- Il y a souvent confusion entre l'aspect eulérien et l'aspect lagrangien.
- L'utilisation du théorème de Bernoulli est prudente et ainsi globalement satisfaisante.

• Thermodynamique.

- Il y a une tendance malheureuse à écrire des relations différentielles sans rapport avec le
problème posé, ce qui conduit presque systématiquement à une impasse. Dans la plupart des
exercices proposés, les transformations sont finies, souvent irréversibles et le calcul à l'aide de
différentielles n' a pas cours. Il faut raisonner sur des variations finies de fonctions d'état bien
choisies (U, H ou S).

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- Les machines thermiques ne sont pas comprises ni maîtrisées : un effort particulier est à faire
à ce sujet.
- En PC la formule de Clapeyron et sa démonstration sont quasi inconnues.
- En MP les remarques de l’année précédente concernant les exercices de conduction
thermique sont toujours actuelles : si les équations sont connues, leurs conditions de validité
sont souvent oubliées.

Conclusion:

Cela dit, nous avons assisté à quelques prestations de qualité où toutes les remarques faites les
années précédentes avaient été prises en compte. Ces dernières sont toujours d'actualité, nous
engageons donc les candidats à poursuivre la lecture de ce rapport, mais aussi à lire ceux des
années précédentes.
Beaucoup de candidats interrogés manifestent une grande motivation, nous leur adressons nos
encouragements pour les concours à venir.
Terminons ce rapport en fournissant un exemple de question posée cette année.

Exemple de sujet:

Question de cours: diffraction à l'infini par une ouverture rectangulaire éclairée en incidence normale
par une onde plane monochromatique.

Exercice:

Une antenne quasi ponctuelle placée en O rayonne dans tout l'espace de façon isotrope une onde
électromagnétique de fréquence f = 1 Mhz avec une puissance moyenne P = 50 kW. On utilisera les
r r r
coordonnées sphériques de centre O (r , ϑ, ϕ) et la base de projection associée ( M, e r , e θ , e ϕ ) .
1) Déterminer en un point M (r = D, ϑ, ϕ) situé à une distance D = 5 km de l'antenne le module B0
du champ magnétique en supposant l'onde quasi-plane au voisinage de M.
r r
2) On suppose que B( M ) est porté par e θ . On place au voisinage de M un cadre carré de côté a sur
lequel sont enroulées n spires de fil conducteur.
Déterminer la valeur efficace de la force électromotrice induite dans le cadre dans les deux cas
suivants:
r
a) le plan du cadre est perpendiculaire à e r .
r
b) le plan du cadre est perpendiculaire à e θ .
3) A quoi pourrait servir ce cadre convenablement orienté ?
Solution:

1) Si le rayonnement est isotrope, le vecteur de Poynting ne dépend que de r. Par conservation de


r v
l'énergie, P = ∫∫ Π .dS = Π 4 π D 2 en intégrant sur la sphère de rayon D et de centre O.
1 cB 2
L'onde étant quasi-plane, Π = cB 02 . Alors P = 0 4π D 2 , d'où on tire B0.
2µ0 2µ 0
dφ r r
2) e = − a) le flux est nul car la normale e r est perpendiculaire à B .
dt

19
r
b) on oriente le cadre dans le sens de e θ ; alors φ = n a 2 B 0 cos(2πft )
1
la valeur efficace de la f.e.m induite s'écrit : e eff = n a 2 B 0 2πf
2
3) Orienté suivant le b) ce cadre peut servir d'antenne réceptrice; on brancherait aux deux bornes du
fil un circuit détecteur (tuner) suivi d'un amplificateur et de divers filtres de correction : on aurait
réalisé un récepteur radio ondes courtes.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Physique 2

Examinateur : Monsieur ROPERT Jérôme.

Répartition des notes :

61 candidats interrogés.
Note maximale obtenue : 19.
Note minimale obtenue: 02.
Moyenne : 11,43.

Nature et déroulement de l’épreuve :

Cette épreuve de physique est réservée aux candidats de la filière PC. Elle se déroule de la
manière suivante : 30 minutes de préparation pour l’ensemble du sujet, suivi de 25 minutes
de présentation au tableau devant l’examinateur.
Elle se compose d’une question de cours (en fait plusieurs questions portant sur la même
partie du cours, cf : exemple ci-joint) et d’un problème portant sur une autre partie du
programme.
Le barème est d’environ 6-8 points pour la question de cours et de 14-12 points pour le
problème, le temps de préparation et de présentation étant à priori environ proportionnel au
barême de chaque partie (En pratique, un candidat connaissant bien son cours ne devrait pas
dépasser les 7 minutes afin de présenter ses résultats pour la partie « cours » de l’épreuve).
De plus, au cours de la présentation, l’examinateur pose un certain nombre de questions
supplémentaires destinées soit à vérifier si les notions abordées sont bien comprises soit à
aider le candidat dans la résolution de l’exercice.

Commentaires généraux :

Globalement je retiens une bonne impression de cette série d’épreuves orales de sciences
physique dans la filière PC. En effet, j’ai pu constater que la grande majorité des candidats
avaient une bonne (voire excellente) connaissance de leur cours. Les méthodes
mathématiques utilisées pour résoudre analytiquement les problèmes posés (résolutions
d’équations différentielles linéaires et d’équations aux dérivées partielles en
électromagnétisme et en mécanique des fluides) sont souvent maîtrisées.
Néanmoins, j’ai pu constater que les interprétations physiques des résultats obtenus ainsi que
les mises en équation à partir de raisonnements purement physiques, posaient souvent
problème. Par conséquent les questions posées lors de la présentation déstabilisaient
fréquemment le candidat peu sûr de sa capacité à interpréter un phénomène dont il avait par
ailleurs établi brillamment la solution.
Je constate aussi, comme mon prédécesseur, que l’étude des dimensions d’une grandeur pose
souvent problème et que les erreurs d’homogénéité qui en découlent ne sont pratiquement
jamais détectées. Beaucoup trop de candidats, dans le but d’effectuer des approximations,
comparent des termes qui n’ont pas les mêmes unités : c’est absurde !

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Commentaires spécifiques:

Optique ondulatoire : Nombreuses difficultés pour écrire l’intensité dans le cas d’un
processus d’interférences avec une source large (spatialement ou spectralement). Peu de
candidats savent utiliser le résultat de la source ponctuelle monochromatique et justifier le
calcul intégrale qui en résulte (notion de cohérence). Les causes physiques d’élargissement
des raies spectrales sont méconnues.
L’interprétation, quant à la chute du contraste (sources larges) par rapport à la source
monochromatique ponctuelle en terme de train d’onde, est laborieuse et souvent peu claire
dans l’esprit des candidats.

Thermodynamique : Pour la mise en équation des problèmes liés à la diffusion (thermique ou


de particules) pas de difficultés en général, les bilans ont d’ailleurs été souvent très bien
effectués, par contre la notion d’équilibre thermodynamique local n’est en générale pas
assimilée. L’intérêt de la particule de fluide d’échelle mésoscopique n’est que rarement mis
en évidence.

Electromagnétisme : La grande majorité des candidats connaissent parfaitement les équations


de Maxwell et savent retrouver l’équation de D’Alemebert relative à la propagation des
ondes E.M. dans le vide. Par contre les relations de passage pour les champs E et B à la
traversée d’une surface (dioptre) ne sont pas toujours exploitées complètement. En effet pour
un milieu parcouru par une densité volumique de courant j, peu de candidats « osent »
utiliser la continuité de la composante tangentielle de B (Pas de courant surfacique !).

Pour les calculs des champs E et B en électrostatique et magnétostatique, les arguments de


symétrie (pourtant indispensables pour effectuer les calculs, par exemple à partir du
théorème de Gauss dans le cas d’une distribution de charges à symétrie sphérique) sont, soit
inexistants, soit baclés. Il faut regarder la symétrie des sources, certains candidats semblent
l’oublier.

Beaucoup de candidats utilisent des formules simples, pour calculer B à partir de E par
exemple, sans connaître les conditions d’utilisation de ces résultats (attention si vous avez à
faire à une onde E.M. non plane !).

En ce qui concerne le rayonnement du dipôle oscillant, la structure du champ loin du dipôle


n’est pas maîtrisée.

Mécanique : Les expressions, en référentiel non galiléen, des forces d’inertie d’entrainement
et de Coriolis ne sont pas connues avec précision.
Le passage en notation complexe pour résoudre une équation différentielle en régime
sinusoidal forcé pose parfois problème.

Induction : Bonne surprise, les phénomènes mis en jeu sont souvent connus et mis
correctement en équation.

J’aimerais terminer en effectuant quelques remarques sur la forme de l’exposé ; en effet


certains candidats, ayant pourtant un niveau correct, manquent de précision dans la
présentation de leur exposé ; un peu d’attention suffit souvent à donner une meilleure
impression à l’examinateur : pensez à mettre des flèches sur les vecteurs, faites des figures
claires, indiquez quand vous donnez un graphe ce qui est en abscisse et en ordonnée,…

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Conclusion :

J’encourage les candidats à bien revoir les bases de leur cours de physique (première et
seconde année) avant l’oral, et de ne pas se lancer dans la résolution d’exercices
compliqués, afin de pouvoir exploiter pleinement la demi-heure de préparation
impartie.
Comme mon collègue de chimie je suis sûr que la rigueur scientifique, le sérieux, le
dynamisme permettront aux candidats motivés de réussir à ce concours.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de Chimie

Examinateur : Monsieur CHAPELIER David

Nature et déroulement de l’épreuve :

L’épreuve de chimie est réservée aux candidats de la filière PC.


Cette épreuve consiste en une préparation de 30 minutes suivie d’une interrogation de 25 minutes. Le
sujet comporte deux parties distinctes et totalement indépendantes que le candidat présente dans
l’ordre de son choix : une question de cours (ou une question d’application directe du cours) et un
exercice. Ces deux parties sont de durée et de poids équivalents. Par ailleurs, les différents sujets
s‘attachent à bien respecter un équilibre entre chimie générale ou inorganique et chimie organique.
Chaque partie de l’exposé est entrecoupée ou suivie de questions diverses permettant de corriger,
préciser ou prolonger certaines affirmations du candidat.

Répartition des notes :

En juillet 2003, 61 candidats ont été interrogés ; les notes s’échelonnent de 04/20 à 19/20 et la
moyenne est de 10,7/20.

Commentaires généraux :

Même si on peut se réjouir du fait qu’une majorité des candidats a travaillé la matière, le plus souvent,
les connaissances sont lacunaires et certaines notions de base sont mal assimilées. A ce sujet, la
plupart des critiques particulières formulées lors du rapport de l’an dernier demeurent
malheureusement d’actualité.

Les questions de cours sont insuffisamment ordonnées et se limitent le plus souvent à une
juxtaposition d’idées dont le lien avec la question posée est quelquefois lointain. Une phrase
d’introduction cadrant le sujet ou montrant l’intérêt du sujet est souhaitable, un « fil conducteur » ou
un plan doivent apparaître au moins en filigrane et une conclusion n’est pas une extinction soudaine
des feux à la fin d’un développement. Seulement 5 des 61 exposés se sont achevés par une
conclusion !

Des erreurs récurrentes particulières ont été constatées, elles prolongent ou complètent celles qui ont
déjà été constatées lors du concours 2002 et sont développées ci-après :

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Commentaires particuliers à la chimie organique :

Problèmes généraux fréquemment rencontrés en chimie organique :

La nomenclature la plus élémentaire pose problème ; les fonctions sont confondues, les énols ne sont
pas des alcools par exemple. Les réactions sont écrites de manière trop générale : trop de « R » (radical
alkyle) et pas assez d’exemples concrets. Les aspects stéréochimiques sont systématiquement occultés.

Comme les années précédentes, certains candidats montrent des difficultés concernant la
représentation de schémas de Lewis et l’écriture de formules mésomères. Les candidats ne savent pas
dans quels cas indiquer une lacune électronique car la notion de lacune électronique est confondue
avec celle de charge formelle (lacunes dessinées sur l’atome d’oxygène d’ions alkyloxoniums). La
règle de l’octet qui n’est que très rarement formulée correctement est souvent « violée » : atomes de
carbone pentavalents, atomes d’azote pentavalents …

L’écriture de mécanismes pose problème : les mécanismes présentés sont le plus souvent incomplets
ou erronés et surtout les flèches décrivant le mouvement des électrons sont parfois issues de noyaux ou
de charges formelles.

Les noms et caractéristiques des réactions sont ignorés ou confondus : la réaction d’hydratation est
souvent citée comme exemple d’oxydation. Les qualifications « réaction d’oxydation » et « réaction de
réduction » sont inversées tout comme « addition » et « substitution ».

Parmi les réactions les plus mal assimilées, on citera comme l’an dernier la formation d’amides (qui ne
résultent pas de réactions entre amines et aldéhydes contrairement à ce que pense la majorité des
candidats !), l’attaque d’un organomagnésien sur le dioxyde de carbone ou sur l’eau (qui ne conduit
pas à un alcool !).

Enfin, l’examinateur rappelle que la stabilité comparée de carbocations ne peut se résumer à la seule
considération de son degré de substitution ; il convient de considérer les effets de groupes tels que –
CF3 ou –Ph pour constater les limites du raisonnement précédent.

Problèmes spécifiques constatés fréquemment dans les exercices dits de « rétrosynthèse » :

Pour réussir ce type d’exercice, il faut bien connaître les réactions d’allongement de chaîne ( réactions
impliquant des RMgX ou des énolates réagissant sur C électropositif entre autres) ainsi que les
réactions de réarrangement fonctionnel. Malheureusement, le premier type de réactions est rarement
assimilé.

Les candidats ont souvent le tort de se lancer dans l’écriture de mécanismes non explicitement
demandés (et parfois non exigibles car hors programme voire discutables) au lieu de réfléchir à
l’orientation de leur réaction ou à leur caractère non univoque dans de nombreux cas. Le candidat doit
toujours justifier son choix de réactions notamment en terme de sélectivité ou d’orientation. Ces
considérations doivent idéalement parvenir à l’examinateur avant qu’il ne demande des précisions à
ce sujet. A cet égard, les règles de Markovnikov et de Zaytsev doivent être bien connues (et non
confondues donc).

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Commentaires particuliers à la chimie non organique :

Atomistique :

De nombreux abus de langage sont à déplorer. Par exemple, nombre de candidats parlent de
configuration électronique d’un élément au lieu de configuration électronique d’un atome ou utilisent
indifféremment les termes « chlore » et « chlorure ». Les confusions entre atome, élément, ion sont
fréquentes…
La règle de Hund est mal connue ou mal formulée. Le principe de stabilité et les règles de
Klechkovsky sont confondus.
Les candidats ignorent ce qu’est un élément de transition .

Cinétique :

Les facteurs cinétiques d’une réaction sont mal connus. On déplore une confusion entre état de
transition et intermédiaire réactionnel. La définition et la signification de « C.R. » portée en abscisse
de certains diagrammes énergétiques est ignorée. Les définitions de vitesse d’apparition et de
disparition sont connues « au signe près ». La notion de trempe chimique n’est pas assimilée. La
dimension d’une énergie d’activation est également à revoir ainsi que la loi de Van’t Hoff. Enfin,
l’examinateur signale que lorsque deux réactions sont successives, la deuxième ne peut être « rapide »
si la première est « lente ».

Solutions aqueuses :

Les critiques principales demeurent les mêmes que l’an dernier :

Concernant les courbes de dosages de monoacides faibles par la soude, aucune distinction n’est faite
entre acide faible non dissocié au départ et acide faible partiellement dissocié au départ. L’effet de la
dilution sur l’aspect des courbes est méconnu (selon nombre de candidats, le volume équivalent
dépendrait de la dilution !) tout comme la loi d’Ostwald (tout acide faible ne se comporte pas comme
un acide fort à dilution infinie).

Si le tracé et l’utilisation des diagrammes E-pH sont généralement satisfaisants, la définition des
potentiels standard est méconnue ; à ce sujet, lors de calculs de constantes thermodynamiques,
l’examinateur souligne comme l’an dernier qu’il convient de réfléchir à deux fois avant d’équilibrer
une demi-équation électronique de réduction avec des ions HO-.

Thermodynamique :

C’est la seule grande « impasse » à déplorer mais les lacunes sont plutôt abyssales dans ce domaine !
Les formules fondamentales du cours ne sont même pas connues et la définition des concepts
fondamentaux est souvent ignorée… L’examinateur indique que la quasi-totalité des candidats « a eu
droit » à au moins quelques petites questions de thermodynamique au cours de son interrogation orale.

Un raisonnement sur l’homogénéité permet d’éviter de nombreuses incohérences.


On trouve encore des confusions inacceptables entre grandeurs et grandeurs standard. Les différences
de définition, de signification et d’utilisation entre ∆rG et ∆rG° ou entre K°, constante d'équilibre, et
Q, quotient de réaction sont gravissimes et lourdes de conséquences. La signification et l’utilisation de
l’affinité chimique est également imparfaite.

Les lois de déplacement des équilibres sont souvent mal énoncées : l’ajout d’un constituant n’a pas le
même effet si l’ajout est réalisé à (T,p) fixées ou à (T,V) fixés par exemple. Par ailleurs, on déplore
une confusion entre relation de Van’t Hoff et loi de Van’t Hoff ; la loi est le plus souvent
incorrectement énoncée et la relation mal mémorisée (vraisemblablement mélangée avec la relation de

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Gibbs-Helmoltz). Dans certains cas, les définitions de réaction endothermique et exothermique sont
même inversées.

Les lois de Raoult et de Henry sont à revoir.

La notion de réactif limitant pose parfois problème.

Enfin, au sujet des diagrammes d’Ellingham, la justification de la stoechiométrie identique de O2 dans


les différentes équations du diagramme n’est pas connue.

Conclusion et conseils aux futurs candidats :

En conclusion et après toutes ces remarques négatives, l’examinateur tient à souligner qu’il a eu
le plaisir d’assister à un petit nombre de prestations plutôt brillantes. L’examinateur tient à
féliciter les candidats qui ont su organiser clairement leurs connaissances lors de la question de
cours et répondre correctement à la plupart des questions posées faisant ainsi état de l’étendue
de leurs connaissances, de leur rigueur scientifique et de leur aptitude à communiquer ainsi que
de leur « recul » sur les notions assimilées.

Comme l’an dernier, l’examinateur encourage tous les futurs candidats à travailler les bases de
la chimie jusqu’à assimilation complète et rigoureuse de ces dernières avant de s’intéresser aux
développements complexes, souvent hors programmes et parfois discutables qui lorsqu’ils sont
mal justifiés et mal assimilés sont du plus mauvais effet. La rigueur scientifique, la précision du
vocabulaire et la modestie intellectuelle permettront au futur candidat sérieux, dynamique et
motivé de réussir à ce concours.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve d’Allemand

Examinateur : Monsieur CAILLEUX Jean-François

Répartition des notes :

LV1 : 45 candidats.

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nb candidats 0 0 0 0 0 0 0 0 3 3 4 5 9 10 2 2 3 2 1 1 0

Moyenne : 12.46

LVF : 15 candidats.

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nb candidats 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 4 4 1 3 0 0 0 0 0 0

Moyenne : 11.20

Nature et déroulement de l’épreuve :

Précédée d’une préparation de 30 mn, l’épreuve orale dure 25 mn. Selon les directives officielles, elle
comprend «la lecture, l’explication dans la langue étrangère choisie et la traduction d’un texte extrait
d’un journal ou d’une revue non technique, choisi par l’examinateur. Celui-ci tient tout
particulièrement compte des facilités d’expression, de la qualité de la prononciation et de l’intonation
du candidat. Le niveau exigé est, en LV1, celui de la fin de la première année des études supérieures
dans la langue considérée, en LV2, celui de l’épreuve LV2 à l’oral du baccalauréat ».
Les textes proposés cette année étaient tirés de la Frankfurter Allgemeine, de la Süddeutsche Zeitung,
de Die Welt, du Spiegel ou de Die Zeit. Parus entre septembre 2002 et juin 2003, ils traitaient de sujets
d’actualité tels que la construction européenne (réforme des institutions, élargissement à l’Est,
politique de défense et de sécurité commune, etc …), la coopération franco-allemande (avec le 40ème
anniversaire du traité de l’Elysée), les relations transatlantiques, la crise irakienne et ses répercussions
en Europe, les difficultés économiques et la remontée du chômage, les projets de réforme des
différents aspects de l’Etat-providence en France et en Allemagne, etc….

Conformément aux instructions relatives à l’organisation du concours, les candidats ont été
systématiquement invités, avant toute autre chose, à lire le début de l’article qui leur avait été confié.
S’il permet à beaucoup de candidats de se reconcentrer pour aborder la phase d’expression personnelle

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dans les meilleures conditions, cet exercice de LECTURE représente pour certains une épreuve
difficile et très révélatrice. Les fautes lourdes de prononciation et d’accentuation, le découpage
aberrant des mots composés («dement-sprechend » pour « dem-entsprechend » ou « Vorsitz-Ende »
pour « Vor-sitzende » par exemple) et le non respect de la ponctuation peuvent altérer le texte jusqu’à
le rendre incompréhensible et montrent clairement la nécessité d’un entraînement spécifique. Dans son
COMPTE-RENDU, le candidat manifeste son intelligence du texte, qu’un passage de TRADUCTION
vient confirmer par la suite, et s’engage ensuite, dans le cadre du COMMENTAIRE, dans une
réflexion structurée sur le thème ou les thèmes qui retiennent plus particulièrement son attention. Cette
réflexion personnelle dans laquelle beaucoup de candidats ont montré une belle autonomie, débouche
enfin sur un DIALOGUE avec l’examinateur, permettant de préciser tel ou tel aspect du commentaire,
mais aussi d’aborder les sujets les plus divers (voyages, loisirs, lectures, films, etc..).
Cette phase d’entretien a permis à certains candidats, peu inspirés par le texte initial, de se tirer
d’affaire honorablement, révélant leurs qualités d’ouverture et leur aptitude à communiquer en
allemand, en dépit de fautes parfois nombreuses.

Commentaires généraux et conseils aux candidats :

Conscient de ne pas avoir à faire à des spécialistes, le jury s’est attaché à valoriser particulièrement le
dynamisme et l’efficacité de la communication. Quelques bons ou très bons candidats (9 d’entre eux
ont obtenu plus de 15 / 20) ont su allier ce dynamisme au respect des règles syntaxiques et
grammaticales. A l’inverse, les mauvaises ou très mauvaises notes ont sanctionné les insuffisances
lexicales et grammaticales qui faisaient gravement obstacle à la communication. Aux plus faibles,
mais aussi à tous ceux qui se situent d’ores et déjà dans une moyenne honorable, le jury souhaite
rappeler qu’ils peuvent améliorer sensiblement leurs prestations en déployant leurs efforts sur trois
axes principaux :

A - Le vocabulaire incontournable

Chacun sait qu’il utilisera nécessairement au cours de son oral des mots comme der Text, das
Problem/die Probleme, die Welt, die Gefahr/die Gefahren, das Land/die Länder, etc… Chacun peut et
doit par conséquent se constituer une liste de ces « incontournables » pour en identifier précisément le
genre et le pluriel. De même, tout candidat, au prix d’un peu de rigueur doit pouvoir s’assurer la
maîtrise d’expressions telles que «aus diesem Grund», «zum ersten Mal», de verbes à régime comme
«jn an etwas erinnern» ou «auf etwas hin-weisen » et de faire la différence entre «In dem Text handelt
es sich um … » et « Der Text handelt von … »

B - La grammaire de base

La conjugaison allemande est simple. Plutôt que de multiplier les fautes, en particulier au passif et à
l’irréel, ou de recourir systématiquement à un présent de narration qui est manque de rigueur ou aveu
de faiblesse (par exemple : « Ich fahre 1995 zum ersten Mal nach Deutschland »), de nombreux
candidats pourraient accroître sensiblement leurs compétences en revoyant sérieusement leurs tableaux
de conjugaison. De même, un peu de rigueur et d’attention doit permettre de respecter les règles
d’emploi des cas et les principes de la déclinaison du groupe nominal. Rappelons enfin que de
nombreuses fautes sur le genre des substantifs, lorsqu’elles portent sur des noms tels que der Autor,
die Schwester, das Museum, die Wohnung, der Kapitalismus, das Wachstum ou die Gesellschaft, qui,
tous, possèdent un genre immédiatement identifiable, devraient pouvoir être évitées.

29
C - La prononciation

On soulignera ici particulièrement la valeur grammaticale du Umlaut (er konnte / er könnte renvoient à
deux modes et donc à deux mondes différents et sont, dans leur prononciation, parfaitement
démarqués l’un de l’autre). On surveillera le e qui, en allemand,, n’est jamais muet et dont la présence
ou l’absence permet d’identifier un singulier ou un pluriel (das Element / die Elemente), un présent ou
un prétérit (er spielt / er spielte), et on donnera toute leur place aux voyelles (la dernière syllabe de
« einerseits » ne se prononce pas comme « der Satz » « die Frau » et « auch » ne se prononcent pas
comme « froh » et « hoch ») ainsi qu’à l’accentuation des mots (Kommentar, Argument, Revolution,
mais Vereinigung, Fortschritt, Wissenschaft, Artikel, etc ...).

Conclusion :

Pour conclure, et au-delà des aspects proprement linguistiques, le jury tient, cette année encore,
à rendre hommage à la qualité personnelle des candidats qui se sont présentés devant lui et dont
il a apprécié l’ouverture et la courtoisie.

30
Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve d’Espagnol

Examinateurs : Monsieur MAZERAU Gilles et Madame SALLES Marie-Thérèse

Nature et déroulement de l’épreuve :

Précédée d’une préparation de 30 minutes, l’épreuve consiste en l’explication en espagnol d’un texte
extrait d’un journal ou d’une revue non technique. La durée globale de l’interrogation est de 25
minutes et se compose de la lecture d’un court passage, de la synthèse et du commentaire du document
proposé suivis éventuellement d’un entretien. Elle se termine par la traduction de quelques lignes
préalablement indiquées au candidat afin qu’il y consacre toute son attention durant sa préparation.

Textes proposés cette année :

! La desertificación -El País 05/2003


! Guerra comercial-El Mundo 05/2003
! El salto al vacío de enero-Cambio 16. 01/2003
! Legislación sobre el endeudamiento-El Mundo 05/2003
! Aquí confeccionamos paz y bienestar-El País 05/2003
! Algunas-La Opinión 05/2003
! Esta democracia da vergüenza-El País 05/2003
! Desprestigio y caos-Cambio 16. 01/2003
! La universidad-El Mundo 05/2003
! Democracia e internet-El País 04/2003
! Reporteros de guerra-EL País 05/2003
! 2003, vuelta a empezar-Cambio 16. 01/2003
! Elegía por el olmo de Machado-Cambio 16. 01/2003
! La luz-El País 05/2003
! ¿El mejor después de Cervantes ?-El País 04/2003
! Se busca trabajador 10-El País 05/2003
! Un regalo para ver y escuchar-ABC 05/2003
! La dependencia tecnológica española-El Mundo 05/2003
! Fármacos para países pobres-El País 05/2003

Ils traitaient tous de faits de société ou d’évènements proprement espagnols ou sud-américains et ne


nécessitaient pas de connaissances culturelles et historiques particulières.

Nous avons interrogé cette année 25 candidats, 23 en langue vivante facultative et 2 en langue vivante
obligatoire, soit à peu près le même effectif que l’an dernier.
Si le déroulement de l’épreuve est connu de la plupart des candidats, la majorité des prestations est
médiocre voire insuffisante et le niveau de langue est souvent faible. Quelques candidats toutefois
révèlent de réelles qualités de réflexion et ont suffisamment travaillé pour proposer une langue
correcte voire riche et variée.

31
Notes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Nombre 2 2 3 1 7 5 2 1 1 1
de
candidats

En première langue le niveau est très hétérogène : 4/20 et 14/20.

Moyenne : 10,64

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

Cette année encore nous avons constaté que la lecture était trop souvent négligée. Rappelons qu’elle
permet à l’examinateur d’avoir un premier aperçu de la capacité du candidat à accentuer et à
prononcer correctement la langue espagnole, aussi nous ne saurions trop conseiller aux futurs
candidats d’apporter à cet exercice tout le soin nécessaire et de s’y préparer efficacement. Beaucoup
trop de candidats non seulement prononcent à la française(« s », »z », « j ») mais en déforment
d’autres(« j » devient « y »). Les accents toniques doivent être respectés.
L’an dernier déjà nous avions souligné qu’il convenait, avant même la lecture, de présenter brièvement
le texte pour le mettre en perspective et / ou en dégager le thème, ou pour indiquer le problème posé.
Très peu de candidats l’ont fait cette année. En revanche la plupart ont su respecter les deux phases
principales de l’exposé qui consistent en un compte-rendu de l’article suivi d’un commentaire
personnel. Là encore nous invitons les futurs candidats à se conformer à ce schéma.
La répartition des notes révèle qu’un tiers des candidats n’étaient pas à la hauteur des exigences du
concours, laissant apparaître de nombreuses lacunes tant grammaticales que lexicales, accumulant des
fautes non acceptables au baccalauréat. Rappelons qu’on ne peut s’exprimer valablement sans
maîtriser à la fois les structures fondamentales de la langue et le vocabulaire essentiel pour ce genre
d’exercice. Ainsi on peut déplorer chez certains la méconnaissance des conjugaisons, le mauvais
maniement des temps et des modes, les fautes d’accords, la morphologie incertaine, les trop nombreux
barbarismes.
Si certaines traductions étaient de bonne facture, il est regrettable que pour d’autres la rigueur qu’exige
cet exercice ne fût pas de mise : erreurs dans le choix des temps, nombreuses incorrections en langue
française (conjugaison, accords) et peu de fidélité au texte initial.

Conclusion :

Si certains candidats semblent avoir préparé sérieusement cette épreuve, d’autres avouent ne
pas avoir travaillé cette langue depuis deux ou trois ans et tentent leur chance (parfois sans
grande conviction) le jour dit…D’où les résultats généraux très moyens : seuls quatre candidats
sur vingt-trois ont plus de 12 à cette épreuve facultative.

32
Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve d’arabe

Examinateur : Monsieur IDRISSI Abdellatif

Nature et déroulement de l’épreuve :

Epreuve de langue facultative


Option : arabe moderne

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

Dix candidats ont affronté, cette année, l’épreuve facultative de l’arabe. Six sur les dix
candidats qui se sont présentés à l’oral sont originaires du même Lycée militaire.
Sur les dix candidats présents un seul est de sexe féminin.
Les candidats cette année ont eu des résultats très encourageants. Il est à signaler qu’ils ont
fait preuve d’un sérieux louable dans la préparation du concours et les résultats qu’ils ont
obtenus en sont la preuve.
Il est à noter que suite aux remarques émises dans les rapports des années précédentes, les
candidats, cette année, ont été bien préparés aux éléments essentiels de la langue : répondre
aux salutations, les remerciements, compter de un à dix, les jours de la semaine, orienter
quelqu’un qui demande son chemin etc.…

Autres points particuliers :

Les candidats ont pu s’exprimer en arabe, malgré quelques difficultés, dans une langue
correcte et compréhensible.

Conclusion :

En guise de conclusion, on ne peut que féliciter les candidats qui ont pu acquérir les
compétences dont ils ont fait preuve grâce à une volonté et à un sérieux soutenus,
sachant le temps passé à la préparation d’une langue vivante supplémentaire reste très
limité.

Notes :

En lettres, 6 candidats =
1 candidat a obtenu 14/20, 4 candidats ont obtenu 16/20 et un candidat a obtenu
17/20.
En Sciences, 4 candidats =
1 candidat a obtenu 12/20, un candidat a obtenu 14/20 et deux candidats ont obtenu
16/20.

33
Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de russe

Examinateurs : Madame MELNIK-ARDIN Odile

Nature et déroulement de l’épreuve :

Deux candidats présentaient le russe en LV1, un troisième affrontait une épreuve de LV2 facultative.
Le niveau des étudiants était très inégal : une candidate avait étudié le russe pendant sept ans par
correspondance, sans échanges oraux avec un enseignant. Le second était né en Russie et continuait de
parler sa langue maternelle avec ses proches.
Les textes proposés étaient des articles récents publiés dans la presse russe et évoquant l’apparition
d’associations caritatives animées par des représentants de la nouvelle classe moyenne et la fondation
créée par le violoniste Spivakov pour soutenir les jeunes artistes russe doués. Les exigences étaient
évidemment beaucoup plus élevées à l’égard des candidats présentant le russe en LV1.

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

La correction de la langue, la qualité de la compréhension du texte, la finesse de l’analyse sont prises


en compte dans l’évaluation des prestations des candidats. L’entraînement régulier est le moyen le
plus sûr de progresser.

Autres points particuliers :

N’oubliez pas que la prononciation, le respect des règles phonétiques et des accents toniques sont des
éléments très importants pour une épreuve orale de langue vivante.

Conclusion :

Cette année, des élèves ont passé pour la première fois depuis plusieurs années une épreuve de
LV1. Est-ce un signe encourageant pour un nouvel essor du russe dans notre pays ? La France
manque actuellement de spécialistes connaissant le russe. Espérons que l’ESM formera des
officiers russisants.

34
Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuves de Latin-Grec

Examinateurs : Monsieur COMBEAUD Bernard

Nature et déroulement de l’épreuve :

Confronté à l’ignorance de plusieurs candidats (provenant notamment des lycées civils) sur la nature
même des épreuves, le jury croit devoir rappeler les textes :

1) au concours « Lettres », il y a deux types d’épreuves, :

- l’épreuve obligatoire (coefficient 7), équivalente à l’une des langues vivantes (LV1 ou
LV2), n’a pas de programme spécifié. Son niveau est celui de la classe de Première
supérieure.

- l’épreuve facultative (coefficient 4), en revanche, est sur programme. Seuls les points au-
dessus de 10 sont comptabilisés. Le programme comporte une œuvre latine et une œuvre
grecque. Il est fixé chaque année par une circulaire ministérielle. Pour le concours 2003,
étaient au programme : Tacite, La Vie d’Agricola et Plutarque, Lycurgue 1.1 à 21.3. Le
niveau de l’épreuve est celui du baccalauréat.

2) aux concours « Sciences » et « SES », le latin ou le grec ne figurent qu’au titre de l’épreuve de
langue facultative.

Quelle que soit l’épreuve, obligatoire ou facultative, elle se prépare en trente minutes avec l’aide d’un
dictionnaire. Lors de l’épreuve, la candidat situe rapidement le passage, le lit de façon si possible
expressive, le traduit mot à mot, et le commente enfin brièvement.

Faut-il le rappeler ? Les deux épreuves sont d’abord des épreuves de langue : la traduction y tient
donc une place essentielle. Elle est présentée par petits groupes de mots syntaxiquement cohérents,
mais en respectant le mieux possible l’ordre même du texte.

Pour l’épreuve obligatoire, le candidat doit avant tout être en mesure de traduire le texte qui lui est
proposé (une petite quinzaine de lignes extraites d’une œuvre réputée facile). Son commentaire,
concis, précis, et près du texte, doit indiquer rapidement quel est le principal intérêt du passage.

Pour l’épreuve facultative, sur programme, la traduction peut ne porter que sur une partie du passage à
commenter, mais elle demeure essentielle dans l’évaluation. De nature rhétorique ou stylistique avant
tout, et fuyant les développements généraux, le commentaire ne doit pas se transformer en récitation
d’une « question de cours ». Rappelons qu’il n’y a pas de « listes de textes » à présenter, et que le
passage à expliquer est choisi par l’examinateur dans la totalité de l’œuvre au programme, notamment
dans sa seconde moitié, étudiée en deuxième année, le plus souvent…

35
L’évaluation de la traduction, loin d’être vétilleuse et purement soustractive, tient le plus grand compte
de l’aptitude du candidat à comprendre le sens général du propos et à se reprendre.

Commentaires généraux et recommandations aux futurs candidats :

Il faut se remettre en mémoire les notions élémentaires de grammaire, et, pour l’épreuve
facultative, avoir lu et traduit le texte au programme jusqu’au bout, en le travaillant un peu
chaque semaine plutôt qu’au dernier moment.

36
Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuve de TIPE

Examinateurs : Messieurs BOMPART, BOYER, DEGOT, GUIFFES, GRENARD et SABY.

Rappel : la fiche synoptique atteste de la réalité du travail effectué dans l’année. Elle doit être signée
par l’enseignant ayant personnellement encadré le travail, le contre-seing par une autorité
administrative ayant pour seul objet d’authentifier la signature de l’enseignant.

De plus, on rappelle une nouvelle fois que des candidats ayant travaillé sur un même sujet doivent
avoir des fiches synoptiques différentes et présenter des exposés distincts.

Nature et déroulement de l’épreuve :

L’exposé dure 10 minutes. Le candidat est averti lorsqu’il ne lui reste plus que 2 minutes et il est arrêté
au bout de 10 minutes.

L’entretien dure 15 minutes. D’une façon générale l’entretien permet au jury de s’assurer que le
candidat maîtrise son sujet ainsi que les connaissances de base se rapportant aux programmes de
CPGE.

Le candidat peut présenter tous les documents qu’il souhaite. Le jury n’en conserve aucun.

Répartition des notes :

La moyenne des candidats présents à l’épreuve ( 300) est de 9,53 et l’écart type de 4,61
Les notes vont de 0 à 20, 43 notes inférieures ou égales à 4 et 34 notes supérieures ou égales à 16 ont
été attribuées.

Commentaires généraux :

Le thème de l’épreuve de cette année était bien approprié à la mise en œuvre d’expériences et
s’adaptait donc parfaitement à la philosophie de l’épreuve des TIPE. Ceci explique sans doute une
moyenne des notes en hausse par rapport à l’année précédente.

Néanmoins le jury déplore le nombre important d’exposés d’un niveau très faible ne répondant pas
aux exigences de l’épreuve. On rappelle que tous les TIPE doivent comporter une part non négligeable
de travail personnel représentant un investissement d’au moins cinquante heures. Nous pouvons
relever les principaux défauts suivants :

• Beaucoup de candidats ont trop peu préparé cette épreuve en se contentant de « bachoter » à la
dernière minute un simulacre d’exposé (parfois même un simple plagiat d’un site Internet !). Le
manque de travail et la non-maîtrise du sujet sont alors patents.

37
• De nombreux candidats utilisent des formules très complexes et expliquent que les démonstrations
sont beaucoup trop compliquées pour eux. D’une part, ces formules ne sont parfois pas utilisées
dans la suite de l’exposé, d’autre part, même si la démonstration détaillée est délicate, il est
intéressant d’en comprendre les hypothèses et la trame générale à l’aide des connaissances du
cours.

• Rappelons que la présentation doit être pédagogique : trop de candidats n’ont pas conscience que
l’exposé doit être compris par un auditoire non spécialiste du sujet.

Recommandations aux futurs candidats.

Durant l’exposé, le candidat doit s’efforcer d’être clair, rigoureux et pédagogue. Les meilleurs exposés
sont presque toujours modestes quant à leurs objectifs, mais ont permis au jury d’apprendre certaines
choses. A contrario les exposés les plus mauvais sont la plupart du temps trop ambitieux et s’avèrent
incompréhensibles.

Conseil pour la préparation.

• Modestie du sujet : un TIPE n’est pas une thèse. La richesse du programme des classes
préparatoires est suffisante et offre un éventail assez large : il n’est pas nécessaire d’explorer des
notions complètement nouvelles et dangereux d’aborder des notions qui ne pourront pas être
correctement dominées.

• En revanche, même dans le cadre d’un sujet modeste, une touche d’originalité ne peut être
que valorisée.

• Limiter l’ampleur : il s’agit de traiter en profondeur une partie ciblée du sujet et il ne faut
pas aborder superficiellement un domaine trop vaste.

• Il convient donc de fuir tout autant les sujets « bateaux » que les sujets trop ambitieux.

• Le jury dispose d’un accès à Internet. Il peut ainsi vérifier à tout instant si l’exposé correspond
à un sujet « clé en mains », ce qui s’avérerait bien entendu désastreux pour le candidat. Les sujets
développés sur les sites Internet pour préparationnaires paresseux sont donc à éviter.

• Utilisation critique de la documentation :


- mise en cause des hypothèses simplificatrices ;
- utilisation des unités S.I. ;
- liaison avec le programme de la classe.

• Mise en œuvre d’exemples simples.

• Les sujets doivent permettrent un réel apport personnel : les sujets purement bibliographiques
ne constituent pas un TIPE.

• Les candidats doivent s’interroger sur la validité des modèles qu’ils utilisent : il ne faut pas se
restreindre aux hypothèses « scolaires » usuelles. Même si de telles simplifications sont
nécessaires à l’élaboration d’une théorie, le système physique réel est souvent plus complexe.

38
Conseils pour l’exposé.

• Il convient de s’entraîner pendant l’année : les candidats ne doivent pas découvrir lors de cet oral
comment utiliser un rétroprojecteur, ni que leur exposé ne respecte pas le temps imparti (10
minutes).
• Le candidat doit s’adresser au jury, plutôt qu’au tableau ou au rétroprojecteur, et ne doit pas passer
son exposé à lire ses documents ; les documents présentés et l’exposé oral doivent se compléter et
ne pas être systématiquement redondants.
• L’expression orale doit être vivante et soignée ; en particulier on veillera à ne pas malmener la
syntaxe.
• Une introduction bien menée éveillera l’intérêt du jury. Avant d’entamer le développement, il
convient d’expliquer clairement et brièvement le but recherché.
• Il est souhaitable de limiter le nombre de transparents et la quantité d’information sur chacun
d’eux sans oublier de préciser les sources non personnelles. La qualité et le caractère personnel
de ces transparents ne peut que profiter aux candidats. Attention à ne pas laisser d’erreurs
(homogénéité des formules, orthographe défaillante…).
• Chaque document présenté doit apporter une réelle valeur ajoutée à l’exposé.
• L’exposé oral doit être compréhensible par un auditeur non spécialiste : le jury n’est pas composé
de spécialistes de tous les sujets exposés, mais de scientifiques susceptibles de comprendre les
notions exposées lorsqu’elles le sont de manière pédagogique.
• Il faut éviter les transparents qui reproduisent à l’identique les démonstrations de cours : il faut au
contraire s’efforcer d’utiliser les concepts acquis pour analyser le problème posé.
• Une bonne explication est plus valorisante (et moins ennuyeuse) qu’une accumulation de formules
et d’équations. Ces dernières pourront être rassemblées sur des transparents qui seront présentés à
la demande du jury.
• Attention : il est indispensable de ne présenter que ce qui est totalement compris.
• L’exposé doit mettre en évidence le travail personnel : expérimentations, contacts, simulations
informatiques… En particulier, lorsque le candidat disserte sur une expérience qu'il a réalisée mais
ne peut présenter aucune preuve pratique de cette expérience (photos, relevés expérimentaux…),
le jury peut légitimement s'interroger sur la réalité du travail.

Conseils pour l’entretien.

• L’épreuve ne se limite pas à l’exposé du candidat : l’entretien qui suit a autant, voire plus
d’importance que celui-ci.
• Toute notion et tout terme employés lors de l’exposé peuvent faire l’objet de questions, il n’est
donc pas judicieux d’introduire des concepts non parfaitement maîtrisés.
• Il convient de préparer cet entretien en essayant d’imaginer les questions qui pourront surgir, y
compris les plus élémentaires. En particulier, après un exposé sur un sujet en liaison avec des
notions difficiles, ne pas savoir répondre à des questions simples en rapport avec le programme
des CPGE est du plus mauvais effet.
• Il faut donc maîtriser parfaitement la partie du programme des CPGE en rapport avec le sujet
présenté, connaître les constantes physiques en rapport avec le sujet, être capable d’expliquer le
sens des termes employés, savoir des ordres de grandeurs des phénomènes étudiés et savoir
faire des applications numériques élémentaires.

Autres points particuliers :

# L’épreuve de TIPE a une vocation interdisciplinaire. Elle est valorisée par une expérimentation
personnelle, même modeste, du candidat (sous quelque forme que ce soit : informatique,
manipulations…), sans oublier qu’une simulation n’est pas une expérience.

39
# La note 00/20 a été attribué à plusieurs reprises, notamment pour les raisons suivantes :

• Certains exposés sont des "plagias" de TIPE publiés sur Internet ; nous rappelons que le
jury dispose en temps réel d'un accès au Web.

• Les candidats qui redoublent leur seconde année de classe préparatoire doivent
impérativement choisir un sujet différent.

# L’utilisation de l’outil informatique ne se borne pas au tracé d’une courbe ! !

# Nous rappelons aux candidats qui passent le tétra-concours avant l'ESM St Cyr de prévoir
leurs documents (transparents, fiche synoptique…) en double, le jury du tétra-concours
gardant tous les documents présentés lors de l'épreuve…

Conclusion :

En conclusion, l’épreuve de TIPE est une épreuve qui se prépare comme les autres, notamment
l’entretien qui fait suite à l’exposé proprement dit : le candidat doit s’attendre à des questions
relatives au cours de classe préparatoire en liaison avec le sujet choisi.

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Concours de l’ESM de Saint-Cyr en 2003
Concours « SCIENCES »

Epreuves d’aptitude physique

Président de la commission d'aptitude physique : Lieutenant-Colonel GARCIA Patrice

Les épreuves d’aptitude physique se sont déroulées dans des conditions climatiques peu favorables
pour certaines sessions.

311 candidats ont présenté les épreuves dont 275 garçons et 36 filles. 180 d’entre eux ont effectué
leurs épreuves à Salon-de-Provence.

La moyenne générale est de 11,76.

La note la plus élevée est de 19,75 et la plus basse est de 0,25.

Le tableau suivant récapitule les moyennes obtenues par les candidats dans les différentes épreuves :

Grimper Natation Vitesse Demi-fond


12,01 12,75 14,27 8,34

On peut noter que les résultats sont assez moyens.

Cette année, la moyenne générale en sport confirme la baisse constatée les années précédentes :

ANNÉE MOYENNES
2000 12,51
2001 12,29
2002 12,19
2003 11,76

41

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