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LES SUBPRIMES

Que sont les "subprimes" ?


Les subprimes sont des crédits hypothécaires accordés (aux États-Unis) à une clientèle peu
solvable, sur la base d'une majoration du taux d'intérêt (« prime » appliquée à un emprunteur
dont la solvabilité est « en dessous » d'un certain seuil) censée compenser les risques pris
par le prêteur.

Le double mouvement de baisse des prix de l'immobilier aux États-Unis depuis 2006 et de
remontée des taux d'intérêt conduit au défaut de paiement de nombreux emprunteurs, et
donc à la mise en situation de faillite, ou de quasi-faillite, des établissements spécialisés aux
États-Unis. Sans parler de la faillite des millions de ménages obligés d’abandonner leur
logement.

Une loi de 1977 avait facilité l’obtention de ce type de crédit. Or, la Federal Reserve a
progressivement relevé son taux directeur de 1% à 5,25% entre 2004 et 2006, rendant
beaucoup plus cher les remboursements des ménages dont les emprunts ne se faisaient pas
en taux fixe. Deuxième source de la crise : les prix de l'immobilier ont commencé à chuter
dans plusieurs régions des États-Unis à partir de 2006. Le marché immobilier américain a
perdu aux alentours de 20 % les 18 derniers mois précédant la crise.

Avec la baisse du marché immobilier américain, la valeur des habitations est devenue
inférieure à la valeur du crédit qu'elles étaient censées garantir. Ainsi, les établissements de
crédit, censés pouvoir récupérer leurs mises en vendant les habitations hypothéquées, se
retrouvent sans moyen rapide de redresser leur bilan, puisque vendre ces biens ne suffisait
plus à recouvrir leurs pertes. L'afflux de biens saisis mis en vente sur le marché a même
aggravé le déséquilibre du marché immobilier où les prix se sont effondrés.

Quelle est l'ampleur des pertes ?


Les plus grandes incertitudes règnent sur le montant des pertes que pourraient subir les
banques dans cette crise du crédit hypothécaire. Les chiffres varient de plusieurs centaines
de milliards de dollars à plusieurs milliers de milliards de dollars. Principale cause de cette
incertitude, la titrisation.

La titrisation est l'opération financière, méconnue de l'emprunteur, par lequel une banque
revend sur des marchés spécialisés ses créances.
Ce qui lui permet à la fois de se refinancer et de réduire son risque (qui est reporté sur les
investisseurs qui achètent ces créances). La titrisation est devenue un phénomène courant
depuis le début des années 2000. Les crédits titrisés sont rachetés par des investisseurs
(fonds d'investissements classiques, fonds plus spéculatifs, etc.).
Le marché du subprime a été massivement financé par la titrisation, les créances étant
regroupées dans des véhicules de financement ad hoc et transformées en titres négociables
souscrits par des investisseurs. Résultat, la dispersion du risque rend difficile son évaluation.
C’est notamment cette difficulté d’évaluation qui rend méfiantes les banques qui, du coup,
hésitent à se prêter entre elles.
C’est comme cela que dès le début août, on a vu des banques bloquer le remboursement de
certains placement, y compris très surs, comme des sicav monétaires.
Ce sont d'ailleurs les banques qui -après des publications de résultats partiels plombés par
la crise- qui ont jusqu'à présent le plus pâti à la bourse.

Crise immobilière aux Etats-Unis


Pour financer leur consommation et l'acquisition de leur logement, les ménages
américains n'hésitent pas à s'endetter à des niveaux qui dépassent largement nos
plafonds européens. En contrepartie, ils mettent leur bien immobilier en gage. Ce bien
est une garantie pour les banques, car si le débiteur ne parvient pas à payer, il voit son
bien vendu pour honorer le traitement de sa dette.

Lorsque le phénomène prend de l'ampleur et touche un grand nombre de ménages, la


vente de leurs biens immobiliers entraîne l'effondrement de la valeur de ces biens. Cette
perte de valeur est un manque à gagner pour tout un ensemble d'acteurs.

Les "subprime"
Ce manque à gagner est par ailleurs renforcé par le système des "subprimes". Depuis
2002, la banque centrale américaine ou Réserve fédérale (FED), qui encourage le crédit
facile pour relancer l'économie, a permis à des millions de foyers modestes de devenir
propriétaires, moyennant des prêts à surprime dits "subprimes" : bas au début, leur
taux variable peut atteindre 18 % au bout de 3 ans. Car les taux d'intérêts de ces prêts
dépendent de la valeur du bien immobilier : plus la maison a de la valeur, plus le taux est
bas. Inversement, quand la maison perd de la valeur, le taux d'intérêt grimpe.

C'est ce qui s'est passé avec l'effondrement du marché immobilier américain depuis le
début de l'année 2007. Les ménages n'ayant plus les moyens de rembourser les instituts
de crédit, leur défaillance a provoqué la faillite des établissements prêteurs, qui n'ont
plus pu se rembourser. Car même en saisissant la maison, celle-ci a désormais une
valeur inférieure à celle de départ. Et ce n'est que le début du mécanisme de
contamination.

Les banques sont à leur tour touchées. Celles-ci avaient été nombreuses à investir
dans ces établissements prêteurs, véritables mines d'or lorsque le marché immobilier
était en bonne santé. Mais aujourd'hui, les fonds investis sont partis en fumée. Pour
compenser les pertes d'argent sur le marché immobilier, les banques sont
obligées de vendre leurs actions. Or, ces cessions massives d'actifs de la part des
banques provoquent aussi la chute des valeurs sur les marchés financiers.

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