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n Le mot des présidents // p.3
La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France,
portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public. À ce titre, elle :
•u tilise ses ressources pour agir conformément aux missions fixées et connues des donateurs,
Bureau Veritas Certification
92046 Paris-la-Défense cedex •g arantit son fonctionnement par la définition des responsabilités et des pratiques,
•d éfinit et respecte les droits de ses donateurs, les informe sincèrement,
• t ransmet des informations transparentes et cohérentes.
La mission
Bâtir un monde sans lèpres.
Fidèle au message et aux orientations de son fondateur,
la Fondation Raoul Follereau se bat contre la lèpre et contre ses alliées,
ces autres lèpres dénoncées par Raoul Follereau, telles l’ignorance
et la pauvreté, qui condamnent leurs victimes à l’exclusion.
”
l’ignorance, c’est bien la charité !
Raoul Follereau
Les lépreux : une priorité famille que le bacille lépreux) et dans les progrès des
Notre aide aux lépreux est toujours une priorité. Après chercheurs. C’est d’ailleurs dans le centre de référence
avoir réussi l’élimination de la lèpre en tant que pro- de Pobè, au Bénin, qu’elle a construit et qu’elle finance,
blème de santé publique (1 malade pour 10 000 habi- qu’a débuté en septembre 2008 l’essai clinique pour la
tants) dans tous les pays de la zone Follereau, voilà mise en œuvre d’un traitement antibiotique par voie
deux années que nous mettons en œuvre une nou- orale. À la fin de l’année, les premiers résultats étaient Michel Récipon
velle stratégie pour garder la maladie sous contrôle prometteurs, mais le nombre de malades insuffisant Président
du Directoire
– dans des régions souvent dépourvues des infrastruc- pour que le protocole puisse être confirmé par l’Orga-
tures sanitaires suffisantes – et arriver à faire baisser le nisation Mondiale de la Santé. Tous les acteurs enga-
nombre de nouveaux cas. En 2008, nous avons ainsi gés avaient cependant bon espoir de disposer de cette
déployé les efforts nécessaires pour faire bénéficier les nouvelle thérapie, plus simple et moins contraignante
malades de soins et d’un accompagnement de qualité (elle évite les injections), avant fin 2009, pour soulager
jusqu’à leur guérison physique mais aussi sociale, si mieux encore la souffrance des malades.
nécessaire.
Aider à se prendre en charge
Des avancées contre le Buruli Les maladies se soucient peu de la situation sociale
Parallèlement à cet indéfectible soutien, la Fondation de leurs victimes, mais elles affectent plus durement
Raoul Follereau a confirmé le rôle majeur qu’elle joue celles qui vivent dans des régions défavorisées, loin du
depuis 15 ans dans l’amélioration de la prise en charge moindre dispensaire. La pauvreté est une grande alliée
des malades du Buruli (mycobactérie de la même de la lèpre. Nous nous sommes efforcés de la faire
Les principes
v
En 2008, sa Commission d’attribution des subventions cœurs, déclencher un surcroît de générosités pour
a accordé 27 aides financières et permis à autant d’en- pouvoir déployer d’autres actions, car les plus pauvres
trepreneurs de créer ou de reprendre une activité, de “nos” pays seront sans doute touchés de plein
dans l’Allier, l’Hérault, le Puy-de-Dôme, le Var, l’Aude, fouet par la crise annoncée.
les Vosges… De l’élevage d’alpagas, au magasin bio, Avec des chiffres du chômage incontrôlables et une
en passant par les métiers de bouche, une pension pauvreté grandissante, notre pays ne devrait pas être
équestre ou un entretien d’espaces verts…, chaque épargné. Avant la fin de l’année, nous étions déjà sol-
projet est venu apporter de la valeur et rendre un ser- licités pour répondre à des détresses qui nous rame-
vice dans des communes d’accueil qui jusque-là en naient au temps où Raoul Follereau n’avait pas encore
étaient dépourvues. engagé sa bataille pour les lépreux et où il se battait
Chaque installation a renforcé notre volonté de pour- pour les Français ruinés par la guerre…
suivre, et si possible d’amplifier, cette action que nous Le 31 décembre 2008, en pleine incertitude, nous
sommes la seule organisation caritative à mener de avions pourtant des convictions : l’année qui s’ache-
cette façon. vait avait apporté une belle pierre à la construction
du monde plus juste et plus humain voulu par notre
Vers un monde plus juste fondateur ; l’année qui s’annonçait exigerait une plus
Partout, en France et dans le monde, la générosité des grande efficacité de notre part pour répondre à un
uns a donné aux autres l’espoir et le courage d’avancer nombre plus grand de détresses et de besoins. Comme
et de prendre le train du développement. À contre- le disait Raoul Follereau, un nouveau déluge de cha-
courant d’un pessimisme ambiant latent, les premiers rité serait la meilleure arme pour gagner cette guerre
ont souvent prélevé sur leur nécessaire pour accompa- contre la faim, la misère, les maladies, l’ignorance ; et,
gner fidèlement les seconds sur ce chemin exigeant. surtout, nous avions l’espérance que, tous ensemble,
Mais il nous faudra toucher un plus grand nombre de nous arriverons à bâtir un monde sans lèpres !
v
Membres d’honneur
M. André Récipon, président d’honneur
Pr Marc Gentilini Commission financière
M. Jean-Marie Le Méné Commission
consultative Mission : donner un avis sur les comptes,
le budget et la politique financière de la
fondation préalablement à leur présentation
au Conseil de surveillance.
Conseil de surveillance Elle est composée de deux membres
bénévoles élus par le Conseil de surveillance :
Président • M. Alain Morisot, banquier, gérant de patrimoine
• M. Hubert Chenut, président
Membres • M. Dominique Gérard, banquier, conseiller en gestion de fortune • Mme Michèle Wyss
fondateurs • M. Alain Morisot, banquier, gérant de patrimoine
• M. Michel Récipon, directeur organismes logements sociaux
• Dr Pierre-Yves Thiébault, médecin généraliste
Fondation
Raoul Follereau
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v
une dynamique
v
soutenir des programmes les enfants la réinsertion par l’emploi
de santé de développement en détresse en France
* Pays dans lesquels la Fondation Raoul Follereau coordonne la lutte contre la lèpre, sous l’égide de l’ILEP (Fédération des associations
luttant contre la lèpre dans le monde).
Source : Fondation Raoul Follereau, mai 2009
Legs Dons
3 785 191€ 6 993 889 €
« Des lépreux ! Il y a donc encore des lépreux ! C’est le cri toujours un peu
effrayé qui vous accueille, lorsque vous plaidez en faveur de ces malheureux. »
Raoul Follereau – 1952
Oui, hélas ! Il y a encore des lépreux. Encore un nouveau cas dépisté toutes les
deux minutes dans le monde, selon les derniers chiffres connus en 2008.
Malgré 14 millions de malades guéris ces 25 der- continue à circuler. La maladie est sous contrôle, mais
v
nières années, le recul de la lèpre doit être inter- il faut rester très vigilant. », rappelle le Docteur Chris-
prété avec prudence. L’apparition de nouveaux
cas chaque année montre la nécessité de rester
tian Johnson, coordinateur de la lutte contre la lèpre
au Bénin. 5,2 M€
Montant
mobilisés. Au moment où elle se fait plus rare, La lèpre existe encore. Il ne faut pas l’oublier, sous
total affecté
la lèpre exige une mobilisation et des efforts peine de la voir réémerger dans les 10 ou 20 ans qui
constants pour maintenir des activités de lutte viennent…
antilépreuse de qualité, diagnostiquer et soigner
convenablement les lépreux. Améliorer les stratégies de lutte
v
229
Aujourd’hui la lèpre figure parmi les 14 maladies tro-
Le bacille de la lèpre continue à circuler
picales négligées. Elles sévissent dans les régions les
Fin 2007, les pays coordonnés par la Fondation Raoul plus pauvres, stigmatisant leurs victimes et ajoutant Nombre
Follereau (cf ILEP, page 8) atteignaient le seuil (un la discrimination sociale à leurs souffrances. de projets soutenus
malade pour 10 000 habitants) de l’élimination de la En 2008, la Fondation Raoul Follereau a déployé ses
maladie en tant que problème de santé publique, selon efforts pour adapter les stratégies de lutte contre
les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé. la lèpre à la situation actuelle et maintenir des ser-
v
La lèpre serait-elle éliminée ? Les experts s’accordent vices de qualité à travers son soutien assidu aux
à dire que non. programmes nationaux lèpre. Elle a également aidé
Du fait de la longue incubation de la maladie, les
symptômes peuvent apparaître des années après
les pays d’endémie à renforcer leurs structures sani-
taires répondant à une vocation de service public
28
Nombre de pays
l’infection par la mycobactérie. Le moindre relâche- et contribuant à améliorer non seulement les soins où intervient
ment entraîne une tendance à la hausse du nombre aux lépreux, mais aussi aux populations les plus la Fondation
…
des nouveaux cas : « C’est la preuve que le bacille démunies. Raoul Follereau
…
Garder la lèpre sous contrôle : en 2008 est passé en dessous de 300 (10 % d’enfants ;
l’exemple du Bénin 25 % souffrant d’une incapacité de degré 2). Mais cer-
taines régions isolées conservent un taux de prévalence
Dans tous les pays de la zone Follereau, la lèpre est
supérieur à 1 cas pour 10 000 habitants et le taux des
“éliminée” selon les critères de l’Organisation Mon-
malades multibacillaires, plus contagieux, reste stable
diale de la Santé. Pourtant, du fait de la très lente
(66 %). Le Bénin est sur la bonne voie mais il doit pour-
incubation de la maladie, la contagion persiste, le
suivre sa stratégie d’élimination de la lèpre.
bacille continue à circuler et le nombre des nouveaux
cas reste stable. Après l’élimination, la lutte doit donc
Un plan d’action post-élimination
continuer pour garder la lèpre sous contrôle. Illustration
À l’issue de sa mission d’évaluation, menée en 2007
sur le terrain, au Bénin…
en concertation avec la Fondation Raoul Follereau, le
Coordinateur du PNLAL, le Docteur Christian Johnson,
Soutenir le Programme National de Lutte a adapté le plan d’action post-élimination lèpre quin- Madjré (Bénin). Bavé
décortique patiemment
Anti-Lépreuse quennal aux réalités du terrain. Cette stratégie doit les noix de palme.
Au Bénin, le Programme National de Lutte Anti- En les broyant, d’autres
permettre d’ici 2010 de : anciens malades en
Lépreuse (PNLAL) est caractérisé par une certaine inté- n dépister précocement : mettre en place une tireront de l’huile, pour la
consommation du centre
gration aux activités générales des structures sanitaires meilleure information de la population pour qu’elle et aussi pour la vente.
périphériques. Un moyen de se prendre
reconnaisse les premiers signes de la lèpre et aille en charge et de vivre avec
Cette action décentralisée est renforcée par l’existence se faire soigner au plus vite ; privilégier les enquêtes dignité.
de huit Centres de Traitement Anti-Lèpre (CTAL). Cinq autour des malades multibacillaires pour soigner
Centres publics (Parakou, Natitingou, Dassa, Djougou, leurs proches qui auraient pu être contaminés ;
Pobè) et trois privés (Davougon, Ouidah, Madjré) assu- n responsabiliser les zones sanitaires dans la lutte
rent le suivi des lépreux sous traitement et la prise en contre la maladie de Hansen, en préférant la qua-
charge des complications (réactions, maux perforants lité à la quantité, grâce notamment aux sessions de
plantaires…). Les lépreux très mutilés et sans res- formation financées par la Fondation Raoul Follereau,
sources y trouvent un toit et des soins permanents. pour que médecins, infirmiers et aides-soignants
sachent diagnostiquer la lèpre ;
Sur la bonne voie n optimiser la prévention des invalidités et la prise en
Avec l’appui de la Fondation Raoul Follereau, le PNLAL a charge des complications : renforcer les moyens de
…
permis au Bénin d’atteindre le seuil d’élimination de la certains CTAL pour en faire de vrais centres de réfé-
lèpre dès 1996. Le nombre des nouveaux cas dépistés rence dans la prévention des incapacités.
Les enfants sont les premières victimes des erre- Ensemble, parents et enseignants ont le devoir de
v
ments et des démissions de notre temps. L’écla- permettre que l’enfance, le bien le plus précieux d’un
tement de la structure familiale, la guerre, la
misère, les font basculer dans l’exclusion. La Fon-
enfant, soit un temps heureux qui lui permettra d’at-
teindre son plein épanouissement, et d’avoir une tête 895 671€
Montant
dation Raoul Follereau soutient les initiatives de aussi bien faite que bien pleine.
total affecté
ceux qui agissent pour les accueillir et les instruire,
pour qu’ils deviennent des adultes solides et res- L’éducation au cœur des préoccupations
ponsables. de la Fondation Raoul Follereau
v
Certaine que l’enjeu est vital pour les populations
« Tant qu’il y aura un lépreux à soigner, un petit enfant
44
locales et pour la promotion d’un monde plus juste
pauvre à élever, ni vous ni moi n’aurons le droit de
et plus humain, d’un monde sans exclusions et sans
nous taire ni de nous reposer », disait Raoul Follereau.
lèpres, la Fondation Raoul Follereau a donné plus de Nombre
Urbanisation, conflits, déstructuration de la société…,
place encore à l’éducation des enfants en détresse en de projets soutenus
le malheur n’est pas près de disparaître et nous ne
2008. Tout en procurant à ses partenaires de terrain les
sommes pas près de nous reposer.
moyens de poursuivre des actions visant l’insertion des
Les enfants sont les innocentes victimes des injustices
enfants des rues et la lutte contre la malnutrition.
et des lâchetés – des lèpres, dénoncées par notre fon-
v
dateur – qui défigurent le monde. Exclus avant même
de naître, les enfants sans amour, sans soins et sans
école sont légions. Alors que l’avenir leur appartient et 19
Nombre de pays
qu’ils sont les hommes de demain.
où intervient
L’école est un passage obligé vers cet avenir. Après la
la Fondation
famille, l’école a un rôle fondamental à jouer dans la Raoul Follereau
vie d’un enfant. Celui de l’instruire.
Apprendre à lire, écrire, compter d’apprendre dans les meilleures conditions : bâtiments
et plus encore assez grands, préau neuf, peintures fraîches, livres en
quantité suffisante… Et leur offrant plus qu’une école :
Quand trop de maux assaillent un pays pauvre, l’école
on y reçoit soins et nourriture, attention et tendresse,
n’est pas sa priorité et reste un rêve pour beaucoup
et même un bon repas trois fois par semaine (impor-
d’enfants.
tant pour ceux qui arrivent le matin le ventre vide). On
y apprend à lire, écrire et compter, mais aussi à se laver
les mains et les dents. Et, surtout, à vivre ensemble.
En signe d’adhésion et de reconnaissance, les écoliers
de Doumé ont rapidement fait preuve de beaucoup
d’assiduité et d’application, avec un taux de fréquenta-
tion de 95 % et 80 % de réussite au concours d’entrée
au lycée de la ville !
Rénover, construire, mais aussi participer elle a continué d’aider l’École spéciale à ouvrir ses
au fonctionnement portes, gratuitement, aux centaines d’exclus de l’en-
seignement primaire traditionnel. Au Soudan, elle a
Rénover et construire sont une chose. Accompagner
soutenu les efforts de l’Archidiocèse de Khartoum pour
sur le long terme en est une autre, plus ingrate et
restructurer le programme scolaire et renforcer l’édu-
pourtant particulièrement appréciée des partenaires
cation primaire. Au Bénin, elle a contribué au fonction-
de terrain. Ayant pour principe d’action de s’engager
dans la durée, la Fondation Raoul Follereau participe nement de l’internat de Tchoutchou et à la construction
au fonctionnement d’établissements scolaires ou d’or- d’un internat et d’un château d’eau à Natintingou, pour
Nord Kivu
République Démocratique du Congo
En 2008, le Centre nutritionnel Matumaini a accueilli
14 937 enfants, dont 2 050 souffrant de malnutrition
sévère. Chacun a été suivi avec une attention
particulière par Sœur Dominique et son équipe,
soudée par dix années d’efforts conjugués contre
les effets de la guerre. Le pillage organisé des
richesses du pays a fait reculer les espoirs d’une paix
vainement attendue. Mais pas en se croisant les bras.
Soigner n’a jamais suffi à Sœur Dominique. Servante
de l’espérance, c’est à l’école qu’elle a conduit les
enfants, une soixantaine, pour leur éviter l’exclusion
irrémédiable : leur enrôlement dans un groupe armé
ou les travaux forcés dans la mine.
Selon la volonté de son fondateur et avec le sou- En 2008, elle a ainsi participé à :
v
tien de ses donateurs, la Fondation Raoul Folle-
933 429 €
La formation des acteurs du développement
reau vient en appui à des actions, souvent initiées
n les religieuses, novices et séminaristes appelés à être
par des religieux, qui permettent à des popula-
sur leur lieu de mission des acteurs essentiels de la Montant
tions vivant dans des régions défavorisées d’accé-
lutte contre la pauvreté et pour la dignité de la per- total affecté
der à l’autonomie économique par leurs propres
sonne ;
initiatives et efforts.
n les populations rurales, plus particulièrement les
femmes qui, notamment grâce à l’alphabétisation
En mettant en place les infrastructures et les moyens
v
fonctionnelle, deviennent actrices du développe-
nécessaires, la Fondation Raoul Follereau favorise
79
ment socio-économique de leurs familles et de
l’insertion socio-économique et l’émergence d’un
leurs villages.
développement humain intégral au service de tous,
Nombre
fondé sur la formation, la responsabilisation et le bien
La mise en œuvre de microprojets de projets soutenus
commun.
générateurs de revenus
Ils visent l’autonomie économique de personnes,
groupements villageois, communautés religieuses, et
v
entraînent une dynamique économique collective.
Une maison, une parcelle de terre, fouiller les poubelles pour survivre. Tous
une formation sont devenus autonomes et réussissent, en Ampasipotsy (Madagascar). Au Centre des
Métiers Ruraux, on se forme et on s’engage
moins de deux ans, à vivre de l’exploitation dans la construction de son avenir.
Tout commence dans la rue. Repérées des cinq hectares qu’ils ont reçus individuel-
par des éducateurs, les familles motivées lement.
acceptent de s’engager dans un processus fois centre de formation pour les jeunes et
de réinsertion de trois ans, qui leur appren- Formation pour les jeunes, de recyclage pour les adultes, souvent anal-
dra d’abord l’hygiène, les rudiments de recyclage pour les adultes phabètes.
l’agriculture, la gestion d’un budget familial,
le suivi scolaire des enfants… Au fil du temps, les enfants ont grandi. À la Un développement exemplaire
95 % poursuivent le parcours et se retrou- fin de leur enseignement général, un grand
vent, à 20 km de la capitale, avec un loge- nombre a voulu se former aux métiers agri- La Fondation Raoul Follereau soutient le
ment plus vaste et des formations plus coles. projet depuis 2004. Après avoir contribué
soutenues. Au bout de deux ans, elles sont Le Centre des Métiers Ruraux (CMR) est né à la construction d’infrastructures (internat,
prêtes à signer un contrat en vue de leur de la volonté de donner une formation poly- ateliers), elle a participé en 2008 au fonc-
installation définitive dans le moyen-ouest. valente à la nouvelle génération de pionniers tionnement du CMR, aujourd’hui la pierre
Chaque promotion de vingt familles crée (agriculture, élevage, artisanat, menuise- angulaire du projet de développement
un nouveau village, aux maisons neuves, et rie, forge, mécanique), pour en faire des et de réinsertion. Comme le dit le Frère
lui donne un nom. Sur les 15 000 hectares exploitants professionnels et performants. Jacques Tronchon : « Comme un cœur, le
octroyés par le gouvernement, l’ASA a déjà Avec ses annexes (pépinières, potagers, CMR irrigue d’un sang neuf les commu-
implanté treize villages. vergers, zones de reboisement et de nou- nautés villageoises et, bien au-delà, toute
Rien n’arrête ceux qui devaient mendier ou velles cultures fourragères), le CMR est à la une région »…
Favoriser la réinsertion
par l’emploi en France
Aimer, agir ! Raoul Follereau a d’abord mis sa lien : la Fondation Raoul Follereau, qui a tiré parti de ce
v
devise en pratique en France. À Noël, un geste paradoxe pour apporter une contribution originale à la
pour les enfants pauvres et les personnes âgées,
à Pâques, l’équivalent d’une heure de son travail
lutte contre les exclusions en France.
128 491€
Montant
pour les plus démunis. Ses appels, lancés pour En 2008, aux 27 personnes en situation précaire qui
total affecté
soulager les souffrances de l’après-guerre, sont souhaitaient créer ou reprendre une activité artisanale
annonciateurs d’une nouvelle forme d’engage- ou commerciale en milieu rural, la Fondation Raoul Fol-
ment que propose la Fondation Raoul Follereau lereau a proposé :
pour lutter contre les exclusions qui frappent aussi
v
la France… un accompagnement technique et humain, pour
27
n
v
tique pour consolider l’installation, elle a octroyé
quatre aides complémentaires, pour permettre aux
“jeunes entrepreneurs” de faire face à un imprévu. Elle France
Pays concerné
a accordé trois prêts d’honneur pour saisir une oppor-
tunité, passer un cap difficile sans perturber l’activité,
éviter un découvert bancaire coûteux. Deux aides ont
aidé à payer une formation et un déménagement.
Lozère
5 000 € pour un dépôt-vente
Boulanger, menuisier,
Allier boucher… des métiers
6 000 € pour un bar-restaurant Résumé des réalisations 2008 qui permettent de gagner
sa vie et de dynamiser sa
Parmi les 27 créateurs d’entreprise aidés en 2008, commune d’accueil.
Depuis longtemps, seul le bar ouvrait, alors que les 16 étaient chômeurs (5 de longue durée) et 8
766 habitants du village auraient bien aimé s’installer Rmistes. 23 avaient moins de 50 ans. 18 avaient
des enfants à charge, qui ont pris eux aussi un
de temps en temps à la table du restaurant. Quand nouveau départ et apporté leur dynamisme aux
les propriétaires sont partis, Solène et Stéphane ont communes d’accueil. Presque tous les installés
été les premiers à se porter candidats. Enfants du étaient exclus du système bancaire.
pays, ils acceptaient les petits boulots dans les envi- n Nature des projets aidés en 2008
Bar-restaurant, sandwicherie, boulangerie,
rons, espérant trouver le moyen de vivre décemment
boucherie, dépôt-vente, salon de thé,
dans leur région. Pour s’y préparer, Solène s’était art thérapie, charpente, pension équestre,
formée au secrétariat et à la gestion, Stéphane avait promenades avec ânes, garage automobile, taxi,
entretien espaces verts, élevage alpagas, vente
obtenu CAP et BEP de cuisinier. Propriétaire du bar-
matériaux de construction, centre automobile,
restaurant, la mairie leur a fait confiance, attendant magasin bio, étang pour pêche à la truite.
beaucoup de la réouverture de ce lieu de convivia- n Départements
lité stratégique. Avec l’appui de la Fondation Raoul Allier, Lozère, Maine-et-Loire, Hérault, Aveyron,
Follereau, les nouveaux patrons ont pu investir dans Puy-de-Dôme, Lot-et-Garonne, Finistère, Vosges,
Aude, Gers, Saône-et-Loire, Eure, Var.
du matériel, pour être plus performants et répondre
aux attentes de tous : des bons plats dans la semaine
n Création ou reprise
6 reprises, 21 créations.
et des banquets le dimanche. Autre point commun
n Montant moyen de l’aide
aux candidats aidés par la Fondation Raoul Follereau :
5 065 €
tous font 35 heures… en trois jours !
Les actions
d’information
Rapport annuel 2007
Les enfants
aussi
peuvent aider les lépreux !
Journée
Mondiale des
lépreux
51-ST-T-V1-08/08
La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France, portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public.
Photos : Fondation Raoul Follereau / Vincent Kowalski / Florence Gaty.
« J’espère si fort que vous m’entendrez, que vous finirez bien par m’entendre… » : 32 tours du monde, des
appels à la Communauté internationale, la création de la Journée Mondiale des Lépreux… ont permis à
Raoul Follereau de se faire entendre et de changer radicalement le sort d’une minorité oubliée. Aujourd’hui,
les actions d’information de la Fondation Raoul Follereau ont toujours pour objectif de révéler, faire savoir,
faire comprendre, pour tourner les regards vers des drames négligés.
Exercice 2008
Ce rapport financier, qui inclut les structures entrant dans le périmètre de
combinaison (cf. page 47), montre comment s’est concrétisé le combat de
la Fondation Raoul Follereau en 2008. Fidèle à sa mission, la Fondation Raoul
Follereau a consacré 10 441 951 € à ses missions sociales : aide aux lépreux et
programmes de santé, aide aux enfants en détresse, aide au développement,
aide à la réinsertion par l’emploi en France, diffusion du message de Raoul
Follereau, informations liées aux missions sociales, et autres programmes
financés, soit une augmentation de 206 439 € (+ 2 %) par rapport à 2007.
Les frais de fonctionnement s’établissent à 1 146 279,58 €, ils représentent
7,7 % des emplois.
Ne recevant pas de subvention publique, le financement de l’œuvre de Raoul
Follereau repose essentiellement (89 %) sur les ressources issues de la géné-
rosité du public, qui s’élèvent cette année à 13 276 994,98 €. Elles sont en
hausse de 7,8 % par rapport à 2007.
Les frais d’appel pour mobiliser ces ressources, s’élèvent à 2 153 965,32 €.
L’exercice 2008 se termine par un résultat excédentaire de 18 429,14 € qui
est porté en réserve.
Michel Récipon
Président du Directoire
Les organismes faisant appel à la générosité du public sont tenus de présenter un compte d’emploi des ressources
selon les modalités définies par l’arrêté du 30/07/93. Le Compte d’emploi des Ressources combiné est constitué à
partir du compte de résultat combiné, retraité afin de se conformer à la présentation définie par la réglementation.
La Fondation Raoul Follereau réalise son action caritative avec l’appui de structures de moyens. Cette réalité se traduit
par la présentation des comptes - dits combinés - de l’ensemble de ces structures, comme si elles ne formaient qu’une
seule entité.
Ces comptes combinés ont été arrêtés par le Directoire dans sa séance du 28/04/09, ils ont été présentés à l’examen de la Commission Financière le 07/05/09, ils
sont certifiés par le commissaire aux comptes et approuvés par le Conseil de Surveillance le 29/05/2009.
Ils peuvent être consultés dans leur intégralité sur demande auprès du responsable du service du contrôle interne (01 53 68 98 98 / controleur@raoul-follereau.org).
Ressources : 14 909 619,62 €
Produits issus de la générosité du public : 13 276 994,98 € différentes actions que le réseau entreprend durant l’année. Elle
est en baisse de 11,4 % soit 160 874,73 e par rapport à 2007.
• Dons manuels : 6 924 389,46 e. Il s’agit des dons reçus par la Fon-
• Les legs, donations et assurances-vie : 5 036 498,63 e, le mon-
dation. Leur montant est resté sensiblement identique à 2007. La
tant est en augmentation de 32 % par rapport à 2007 en raison de
Fondation pratique le fléchage des dons. Les dons manuels reçus
plusieurs legs d’un montant important.
sont affectés à la cause à laquelle le donateur les destine. Dans le
cas d’un soutien à toutes les actions, le don est réparti selon des Autres produits affectés aux missions sociales : 322 525,69 €
taux établis sur les engagements budgétaires de l’année. En 2008
cette répartition était la suivante : 72,34 % pour l’aide aux lépreux et Ce sont les participations reçues des autres associations
programmes de santé, 12,35 % pour l’aide aux enfants en détresse, membres de l’ILEP et des associations membres de l’UIARF
13,06 % pour l’aide au développement, 2,25 % pour l’aide à la réin- destinées à l’aide aux lépreux et programmes de santé, dans les
sertion par l’emploi en France. pays dans lesquels la Fondation Raoul Follereau est coordina-
trice pour la lutte contre la lèpre. L’augmentation de 88 750,47 e
• Dons affectés : 69 500 e. Ce poste concerne les dons reçus
est due principalement à la contribution importante de l’associa-
en 2008 et affectés par les donateurs à des projets spécifiques.
tion du Portugal cette année.
• La collecte : 1 246 606,89 e est issue de la quête effectuée par
le réseau de bénévoles lors de la Journée Mondiale des Lépreux,
organisée chaque année le dernier dimanche de janvier, et des
Autres produits non affectés : 155 299,95 € Produits exceptionnels : 384 590,09 €
Cette rubrique comprend : Il s’agit des produits des ventes d’un terrain au Sénégal (Dakar),
• les produits financiers qui cette année s’élèvent à 113 114,29 e ; mis à la disposition de l’association sénégalaise d’aide aux
lépreux aujourd’hui dissoute, et d’un local en France (Douai) uti-
• des reprises sur des provisions constituées les années précé-
lisé auparavant par le réseau de bénévoles et devenu sans utilité
dentes et des transferts de charges pour un montant total de 11
pour ses activités.
313,55 e ;
• les autres produits, 30 872,11 e, sont constitués des recettes Produits des autres activités : 520 702,10 €
de participation au congrès, de la vente des ouvrages de Raoul
Il s’agit des produits réalisés par les SCI, de la part d’activité du GIE
Follereau, de la participation aux soins demandée par le centre
Dantzig et de Follereau Logistique réalisée avec des entités « hors
de traitement de l’ulcère de Buruli à Pobè au Bénin, des produits
périmètre ».
de cession de véhicules utilisés en Afrique.
Report des dons affectés antérieurs : 249 506,81 €
Il s’agit des dons reçus, affectés et non utilisés lors d’exercices anté-
rieurs et utilisés au cours de cet exercice. (Enfants de Manille-Philip-
pines : 87 610 e, Ad Lucem-Cameroun : 161 896, 81 e).
Missions sociales : 10 441 951,01 € • Actions d’information liées aux missions sociales :
1 926 454,07 €
• Dépenses opérationnelles : 8 515 496,94 € Il s’agit de frais d’édition et d’envoi des numéros du journal
Ces dépenses pour les programmes : aide aux lépreux et pro- “Lèpres” communiquant aux donateurs les informations sur les
grammes de santé, aide aux enfants en détresse, aide au déve- projets terrain (hors journal des comptes), des frais du réseau
loppement, aide à la réinsertion par l’emploi en France, recouvrent de bénévoles et des charges des locaux des délégations, des
les aides distribuées (7 164 806,76 e), les amortissements du frais d’animation et de gestion du réseau et du coût du congrès
centre de soins de Pobè au Bénin (64 894,36 e), les frais des annuel qui rassemble des bénéficiaires des aides, des bénévoles
structures du siège liés directement à l’attribution et au contrôle qui participent tout au long de l’année à l’action de la Fondation
de cette aide (865 585,76 e), une participation de 5 % du mon- et des salariés du siège. L’augmentation de 13,65 % par rapport
tant de l’aide distribuée au titre des frais généraux engendrés par à 2007 provient du gros effort porté sur le journal « Lèpres » du
cette distribution (367 210,06 e). mois de janvier et d’un effectif de nos permanents régionaux au
Les autres programmes financés : 53 000 e recouvrent 3 sub- complet cette année.
ventions : 10 000 e attribués à chacun des trois lauréats du prix Il appartient aux organismes certifiés par le bureau Véritas et fai-
Raoul Follereau de l’Académie française, soit 30 000 e, 12 000 e sant appel à la générosité du public d’indiquer le taux d’affecta-
accordée à la Société d’Encouragement Au Bien (SEAB), asso- tion des ressources employées aux missions sociales. Pour 2008
ciation créée il y a 150 ans et qui récompense et distingue les ce taux est de 70,12 %.
actions de sauvetage et le dévouement des bénévoles, 10 000 e
attribués à l’IRCOM, institut dans le cadre duquel nous soute-
nons un master en action humanitaire, 1 000 e accordée à l’as-
sociation Août–Secours Alimentaire.
Le total de l’actif net s’établit cette année à 19 187 158 e contre • les immobilisations financières :
19 432 072 e en 2007. 819 967,57 €. Elles représentent 4,3 % de l’actif. Il s’agit prin-
Les principaux constituants de cet actif sont : cipalement des titres de participation et de prêts consentis par
101 717,84 €. Elles sont constituées par les progiciels. Elles ont • les actifs circulants et disponibilités :
augmenté cette année suite à des développements effectués 12 845 374,17 €. Ils représentent 67 % de l’actif. Ils sont consti-
pour le traitement de notre base de données, notamment pour tués principalement des disponibilités (2 070 170,68 e) et des
son adaptation au nouveau modèle d’émission de reçu fiscal valeurs mobilières de placement pour 10 557 305,82 e en
exigé par l’administration. valeur nette.
• les immobilisations corporelles : Nous finançons des programmes dont les engagements bud-
5 007 654,39 €. Elles représentent 26,1 % de l’actif et sont gétaires annuels sont donnés à nos partenaires en début
composées essentiellement de biens immobiliers situés en d’exercice. Les valeurs mobilières de placement constituent la
France, dont ceux des deux SCI filiales, et en Afrique dont un garantie de ce financement car au moment où nous nous enga-
Passif
Elles se composent principalement de : • Les fonds propres (dotations et réserves), après affectation du
• 4 220 629 e en SICAV de trésorerie ; résultat de l’exercice, s’élèvent à 17 398 685,37 € au 31/12/2008
• 6 325 370,40 e après provision, gérés dans le Fonds Commun contre 17 385 654,68 e au 31/12/07.
de Placement “Pont Neuf” investi à 60 % en OPCVM monétaires, Ils représentent 90,7 % du bilan total.
titres de créances négociables et certificat de dépôt et à 40 % • Les fonds dédiés restants à engager en fin d’exercice s’élèvent
en actions sur des valeurs patrimoniales. Ce fond fait l’objet d’un à 54 500 €. IIs correspondent au montant reçu pour les enfants
suivi régulier du Directoire et de la Commission Financière, sa de Manille, Philippines.
structure d’investissement est examinée et fixée par le Conseil
• Les dettes : 1 716 420,61 € représentent 8,9 % du total du
de Surveillance à chacune de ses réunions. Il a évidemment subi
bilan, elles correspondent essentiellement aux sommes dues à
un repli, consécutif à la crise financière, qui se traduit par une
nos fournisseurs et à nos prestataires, aux organismes sociaux
provision pour moins-value latente de 619 506,82 e. Malgré
ainsi qu’aux provisions concernant les engagements d’aides pris
cette dépréciation, il reste supérieur de 470 000 e à la somme
vis-à-vis de nos partenaires mais non distribuées au 31/12/2008.
du capital investi depuis son origine.
les trois sociétés et le GIE Dantzig, la méthode de combinaison gérés par la France est de 56 personnes, auxquelles s’ajoutent 77 salariés
gérés par contrats locaux à l’étranger. La somme des rémunérations brutes
retenue est celle de l’intégration globale pour l’ensemble de ces
annuelles 2008 (hors salariés locaux à l’étranger) est de 2 197 191,89 €.
entités. Cette méthode a également été retenue pour les “Amis
Le montant des 10 plus importantes rémunérations brutes est de
de la Fondation Raoul Follereau”.
646 381,70 €.
La combinaison par intégration globale est une opération comp-
table qui intègre l’ensemble des comptes des entités après
avoir neutralisé les transferts internes et réalisé les retraitements
nécessaires.
Ce périmètre de combinaison est identique à celui des exercices
antérieurs.