Sie sind auf Seite 1von 66

AL

Université de Ouagadougou
UFR/ Sciences de la vie et de la terre

LABORATOIRE DE BIOCHIMIE
ET DE CHIMIE APPLIQUEES
Téléphone : (226) 50 33 20 41 / 50 30 88 52
fax : (226) 31 17 39
03 BP 7021 Ouagadougou 03

AGROPOLIS - Bourses de recherche en agriculture urbaine


pour les étudiants des deuxième et troisième cycles

RAPPORT FINAL

ETUDE DE LA CONTRIBUTION DE L’AVICULTURE TRADITIONNELLE


URBAINE ET PERIURBAINE DANS LA LUTTE CONTRE LES
PATHOLOGIES AVIAIRES AU BURKINA FASO

PRESENTE PAR
Dr NONGASIDA YAMEOGO
(Boursier Agropolis 2003)

1
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENRALE………………………………………………………………...3
1ERE PARTIE/ RAPPORT TECHNIQUE………………………………………………….…4
Chapitre I/- Calendrier de réalisation des activités…………………………………………..…5
Chapitre II/ -Suivi et caractérisation de la production en aviculture traditionnelle urbaine et
périurbaine………………………………………………………………………..7
1-Méthodologie…………………………………………………………………………………7
2- Résultats……………………………………………………………………………………..8
2.1-Importance de l’aviculture familiale…………………………………………………….…8
2.2-Résultats de l’enquête sur les paramètres de production…………………………………..8
2.3- Résultats du suivi des élevage……………………………………………………………10
3- Discussion………………………………………………………………………………….13
4-Bibliographie………………………………………………………………………………..14
Chapitre II- Enquête ethnobotanique sur l’utilisation de plante médicinales en aviculture
traditionnelle urbaine et périurbaine…………………………………………….18
1-Méthodologie………………………………………………………………………………..18
2- Résultats……………………………………………………………………………………18
2.1- Bilan global de l’enquête…………………………………………………………………18
2.2- Caractéristiques des recettes recensés……………………………………………………19
3-Discussion…………………………………………………………………………………..21
4- Bibliographie……………………………………………………………………………….22
Chapitre IV -Etude de l’activité antimicrobiennes de quatre plantes médicinales utilisées
contre les gastro-entérite aviaires……………………………………………..24
1- Le matériel utilisé…………………………………………………………………………..24
1.1-Le matériel végétal………………………………………………………………………..24
1.2- Les souches bactériennes et les conditions de culture……………………………………24
2-Méthodologie………………………………………………………………………………..25
2.1- La méthodes des disques…………………………………………………………………25
2.2- La microdilution………………………………………………………………………….25
3- Résultats……………………………………………………………………………………26
3.1- Mise en évidence de l’activité antibactérienne…………………………………………...26
3.2- Les concentrations minimales inhibitrices et bactéricides……………………………….27
4-Discussion…………………………………………………………………………………..30
5- Bibliographie……………………………………………………………………………….31
Chapitre V / Les activités en cours de réalisation et à entreprendre…………………………..35
1/ Etude toxicologique………………………………………………………………………...35
2/ Test in vivo contre la maladie de Gomboro………………………………………………..35
3/ Screening phytochimique…………………………………………………………………..35
2EME PARTIE/ RAPPORT FINANCIER…………………………………………………...36
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………...41
ANNEXES……………………………………………………………………………………42
Annexe 1 : Fiche d’enquête…………………………………………………………………...43
Annexe 2 : Fiche de suivi des élevages……………………………………………………….46
Annexe 3 : Liste alphabétique des plantes médicinale et de leurs utilisations………………..48

2
INTRODUCTION GENERALE

Au Burkina Faso, l’aviculture familiale représente un enjeu économique important


pour l’Etat en raison de la rentrée de devises qu’elle engendre. Mais elle est aussi un enjeu
social, culturel et économique pour les populations défavorisées car la volaille rentre dans
diverses formes d’expression des valeurs sociales et est à la base de la formation des revenus
microéconomiques. Selon les chiffres de la dernière enquête nationale sur les effectifs du
cheptel, le pays compte 28 342 561 têtes de volailles dont plus des 2/3 sont produits dans ce
système (MRA, 2004).
En milieu urbain et périurbain, du fait de la forte demande en viande aviaire et des
problèmes inhérents à la vie citadine (chômage, coût élevé des denrées de premières
nécessité, etc.), de nombreuses familles se livrent à cette activité pour diverses raisons. Elles
sont cependant confrontées à de nombreuses difficultés dont les maladies qui déciment
fréquemment les effectifs de volaille. Du fait de l’absence de moyens financiers pour
recourir à la médecine vétérinaire moderne, la médecine traditionnelle reste encore le
principal recours pour soigner la volaille. Cette médecine résulte d’un savoir-faire ancestral
et utilise des substances d'origine animale, minérale mais surtout végétale.

Notre thème de recherche qui s’intitule « Etude de la contribution de l’aviculture


traditionnelle urbaine et périurbaine dans la lutte contre les pathologies aviaires au Burkina
faso » s’intéresse à ces pratiques d’ethnomédecine vétérinaire. Il est réalisé dans le cadre
d’une thèse unique de doctorat en Chimie et biochimie des substances naturelles de
l’Université de Ouagadougou. L’objectif global visé est d’accroître le revenus de aviculteurs
traditionnels grâce à une valorisation de la pharmacopée vétérinaire dans la lutte contre les
pathologies.
Il nous a été accordé en Juin 2003 une bourse AGROPLIS pour l’exécution d’une
partie nos activités de recherche qui étaient prévues entre Juillet 2003 et Juin 2004. Ces
activités s’articulent autour de deux axes qui sont:
a/ la caractérisation du système d’aviculture familiale en milieu urbain et périurbain afin
combler une absence d’information à ce propos ;
b/ le recensement des remèdes utilisés en pharmacopée vétérinaire et l’expérimentation de
leur efficacité (particulièrement contre la maladie de Gomboro).
Le présent rapport rend compte de l’état d’exécution des activités qui étaient
programmées et des résultats obtenus. Il comporte deux parties qui sont :
- une 1ère partie qui est un rapport technique exposant les activités réalisées,
- et une deuxième partie qui présente une bilan financier de l’utilisation de la bourse allouée.

3
1ère Partie : RAPPORT TECHNIQUE

Chapitre 1/ CALENDRIER DE REALISATION DES ACTIVITES

4
En rappel, trois types d’activités devaient être entreprises dans le cadre de la bourse
AGROPOLIS au niveau de deux villes (Ouagadougou et Koudougou) du Burkina Faso. Ce
sont :
- Suivi et caractérisation de la production en aviculture traditionnelle urbaine et périurbaine.
- Enquête de terrain sur le système de maîtrise des pathologies en aviculture traditionnel
urbaine et périurbaine
- Evaluation biologique des phytomédicaments (pharmacologie, toxicologie et
phytochimie).

Le tableau n°1 suivant présente le déroulement chronologique (date, lieu et durée) des
activités que nous avons mis en œuvre de Juin 2003 à fin Août 2004.

Tableau n°1 : Présentation des activités réalisés

Date Activités site durée


Juin 2003 - Bibliographie Ouagadougou 1 mois
- Identification des producteurs Koudougou
1er- 30 Juillet 2003 - Formulation du questionnaire, recrutement et Ouagadougou 1 mois
formation des enquêteurs, Koudougou
- Tests du questionnaire
1er Août- 28 Août Enquête dans les zones urbaines et périurbaines de Ouagadougou 28
2003 Ouagadougou Jours
29 Août- 05 - Finalisation de l’herbier Ouagadougou 8
Septembre 2003 - Début enregistrement des fiches d’enquête Jours
06 Septembre – 03 Enquête dans les zones urbaines et périurbaines de Koudougou 28
Octobre 2003 Koudougou Jours
04-30 Octobre 2003 - Finalisation de l’herbier, Ouagadougou 26
- Enregistrement des fiches d’enquête , Koudougou Jours
- Systématique botanique
1er-15 Novembre -Choix et 1er contacts de 30 élevages pour le suivi, Ouagadougou 15
- Choix et prélèvement de quatre espèces de Koudougou Jours
plantes
15- 30 Novembre - Début d’analyse des résultats d’enquête Ouagadougou 15 jours
2003 - Mise en place des élevages expérimentaux de
volailles (reproducteurs)
1er –15 décembre - 2ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
2003 - Autopsies de volailles Koudougou
15 décembre 2003 – - Suite d’analyse des résultats d’enquête Ouagadougou 46 jours
31 Janvier 2004 -Suivi des élevages expérimentaux de volailles
-Préparation des différents extraits (extraction et
lyophilisation)
1er – 15 Janvier - 3ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
2004 - Autopsies de volailles Koudougou
1er Février – 30 Tests d’activité antimicrobienne Ouagadougou 88 jours
Avril 2004
1er – 15 Février 4ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
2004 - Autopsies de volailles Koudougou
1er – 15 Mars 2004 5ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
- Autopsies de volailles Koudougou
1er – 15 Avril 2004 6ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
- Autopsies de volailles Koudougou
1er – 15 Mai 2004 - 7ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
- Autopsies de volailles Koudougou
- Analyse des résultats des tests antimicrobiens
1er – 15 Juin 2004 - 8ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
- Autopsies de volailles Koudougou

5
Date Activités site durée
1er – 15 Juillet 2004 - 9ème passage pour les suivis des élevages Ouagadougou 15 jours
- Autopsies de volailles Koudougou
15 Août – 5 Rédaction du rapport final Ouagadougou 21 jours
Septembre 2004

Les élevages expérimentaux de volailles sont constitués de deux lots de 35 têtes


chacun (30 poules et 5 coqs). Ces animaux sont des reproducteurs non vaccinés contre la
maladie de Gomboro et destinées à produire des œufs qui seront couvés pour donner des
animaux qui seront eux utilisés pour les tests biologiques et toxicologiques. Il va s’en dire
que ces élevage commencés en mi Novembre 2003 ont été suivi durant toute l’étude (et le
sont toujours actuellement).

Chapitre 2/ SUIVI ET CARACTERISATION DE LA PRODUCTION EN


AVICULTURE TRADITIONNELLE URBAIN ET PERIURBAINE

6
L’élevage en zone urbaine et périurbaine constitue un élément de lutte contre la
paupérisation des populations citadines au Burkina Faso. En effet, la vente d’un bœuf,
d’un mouton ou de la volaille procure des revenus substantiels aux ménages. Selon un
article publié dans un hebdomadaire officiel (Gandema, 2003), très peu de familles ne
s’adonnent pas à l’élevage dans la ville de Ouagadougou.
L’aviculture constitue une partie prépondérante de cet élevage. En effet, outre les
difficultés d’ordre technique, l’élevage de grands animaux (surtout les ruminants)
s’accompagne d’une cohabitation difficile avec l’environnement urbain (divagation de
animaux, zoonoses, dégradation de l’environnement, nuisance sonores et mauvaises
odeurs, etc..) qui se traduit par un arsenal d’interdictions (amendes, mises en fourrière,
abattage) de la part des municipalités. D’autre part, contrairement aux autres types
d’élevage, l’aviculture nécessite moins d’espace et de temps pour sa mise en œuvre.
Au Burkina Faso, l’aviculture industrielle étant peu développé, l’essentielle de la
production avicole se fait de manière traditionnelle. Les centres urbains sont ainsi
approvisionnés en viande de volaille par l’aviculture familiale villageoise ou urbaine
(Zoundi S. et Ouedraogo O., 1998) qui constitue une filière économique dynamique.
Si de nombreux travaux ont été consacrés à la description de l’aviculture
traditionnelle pratiquée en milieu rural (Saunders M.J., 1984), très peu ou pas existent sur
les caractéristiques de l’aviculture familiale pratiquée en milieu urbain considérée (à tort ou
à raison) comme identique à la précédente. L’objectif de cette partie notre travail est donc
de décrire les paramètre de productions (contraintes, productivité, rentabilité) de cette
forme d’agriculture urbaine et périurbaine dans deux villes du Burkina Faso (Ouagadougou
et Koudougou).

I/ METHODOLOGIE
Elle a consisté a réaliser deux types d’enquête :
- une première pour dénombrer la proportion de concessions où était pratiquée l’aviculture
familiale sur un lot de 200 concessions choisies au hasard (100 en milieu urbain et 100 en
périurbain) dans chaque ville ;
- et une deuxième pour interviewer des aviculteurs (en milieu urbain et périurbain) sur les
effectifs de volailles, les problèmes rencontrés, les recettes tirées de l’activité, les dépenses
consenties, la gestion des pathologie et l’utilisation des plantes médicinales. La méthode
d’interview utilisée a été celle de l’enquête semi-structurée avec un questionnaire à
réponses ouvertes (cf. fiche d’enquête en annexe 1).
Après les enquêtes, 30 éleveurs ont été choisis (15 dans chaque ville) et suivis dans
leurs activités par des visites tous les 14 jours de Novembre 2003 à Juillet 2004. A chaque
visite, une fiche d’information sur la production était remplie (Cf. Annexe 2), les poussins
d’un jours pesés et les malades ou morts prélevés pour des autopsies .
Enfin, dans cette étude, nous avons considéré comme milieu urbain toutes les zones
loties des villes (c’est-à-dire les zones d’habitation officiellement reconnues par le service
cadastral public) et comme milieu périurbain les périphéries non loties allant jusqu’à 10 Km
de la ville (Gumbo et Ndiripo, 1996 ; Maxwell et Amar K, 1998 , cités par Mougeot
L.J.A.IDRC, 2000).

II/ RÉSULTATS

7
2.1- Importance de l'aviculture familiale

Les résultats obtenus par la première partie de l'enquête portant sur le dénombrement
des concessions sont présentés sur le tableau n°2.
Tableau n°2: Pourcentage de concessions pratiquants l'aviculture familiale

Milieu urbain Milieu Moyenne


périurbain
Proportion de concessions pratiquant 52 90 71%
l'aviculture familiale à Ouagadougou (n=100) (n=100) (n=200)
Proportion de concessions pratiquant 79 93 86%
l'aviculture familiale à Koudougou (n=100) (n=100) (n=200)
MOYENNE 65,5% 91,5% 78,5%
(n=200) (n=200) (n=200)

2.2- Résultats de l’enquête sur les paramètres de production


Durant la deuxième enquête, 205 personnes ont été interrogées à Ouagadougou (100
en milieu urbain et 105 en périurbain) et 325 personnes à Koudougou (150 en milieu urbain et
175 en périurbain). L’analyse des réponses fournies aux questions a permis de dégager
différentes paramètres de production qui sont présentés sur le tableau n°3.
Tableau n°3 : Paramètres de production de la poule locale en milieu urbain et périurbain

Moyenne+-Ecart-type
Age d’entrée en production 170 ± 15 jours
Nombre d’œufs par couvées 11± 5
Nombre de couvées par an 2à3
Nombre d’œufs par poule par an 30 à 45
Taux d’éclosion 79 à 85%
Taux de viabilité des poussins (jusqu’à l’entrée en production) 89,31

2.2.1- Les effectifs élevés


A partir de l’ensemble effectifs de volaille recensés chez les aviculteurs interrogés en
milieu urbain et périurbain des 2 villes, les moyens, minima, médianes et maxima ont été
calculés et sont présentés sur le tableau n°4.
De façon moins globale, on a noté que:
- sur les 575 éleveurs interrogés, 50,9% (293 personnes) n’élèvent que des poulets; 27,7%
(158 personnes) élèvent des poules et des pintades, 12,3% (71 personnes) élèvent poules et
canards ; 2,7% (15 personnes) élèvent des poules et des dindons ; 1.4% (8 personnes) des
poules et des pigeons ; 5,2% ( 30 personnes) associent au moins trois des espèces citées. Les
poules et pintades élevés sont surtout de races locales (Photo) mais des cas de métissage sont
fréquents pour ce qui concerne les poules.
- 35 % des producteurs ont un effectif total de volaille situé dans la classe 1-20 têtes, 31%
dans la classe 21-50 têtes et 36% dans la classe supérieure à 51 têtes. Les plus grands effectifs
ont été recensés dans le milieu périurbain. Généralement dans chaque élevage plus de 2/3 de
l'effectif est constitué par les poussins et les jeunes ;
- 95% des producteurs de pintades (150 éleveurs) ont été répertoriés en périurbain.
- 564 interviewés (98%) ont répondu que tout l'effectif du poulailler est la propriété exclusive
du chef de famille qui en dispose comme il l'entend.
- enfin le Ration moyen Poule /Coq calculé est 2.5± 0,2.

8
Tableau 4 : Moyennes, écart-types , minima et maxima des effectifs de volaille recensés

Espèce Variable Effectifs des Effectifs des Effectifs Effectifs Effectifs


jeunes jeunes de Adultes Adultes mâles Totaux
< 2mois d’âge 3-5 mois femelles (>5mois d’âge)
d’âge (>5mois
d’âge)
Poulets Moyenne 11 8,5 5,4 2,2 27,1
Ecart -type 0,64 0,5 0,2 0,1 1,3
Médiane 8 7 4 2 20
Maxima 87 75 30 15 150
Minima 0 0 0 0 0
Pintades Moyenne 5 3 1,2 8,2
Ecart -type 0,5 0,4 0,2 0,7
Médiane 0 0 0 0
Maxima 50 50 250 82
Minima 0 0 0 0
Dindes Moyenne 0,07 0,04 0,05 0,2
Ecart -type 0,04 0,02 0,04 0,1
Médiane 0 0 0 0
Maxima 15 8 11 26
Minima 0 0 0 0
Canards Moyenne 0,06 0,04 0,08 0,5
Ecart -type 0,04 0,02 0,05 0,1
Médiane 0 0 0 0
Maxima 10 5 13 22
Minima 0 0 0 0
Pigeons Moyenne 0,5
Ecart -type 0,3
Médiane 28
Maxima 76
Minima 0

2.2.2- Habitat et alimentation

400 producteurs interrogés (69,6%) possèdent un poulailler traditionnel (généralement


en banco et couvert de paille) pour la volaille. Dans les autres cas, la volaille dort à l’air libre,
dans la cours, sur les murs, dans la cuisine, dans des cages grillagés, avec les ruminants, etc.
Les poussins sont systématiquement séparés avec une poule adulte dans des poussinières. La
volaille est libérée très tôt le matin et rassemblée le soir. Les pintades élevées en zone
périurbaine dorment généralement hors des maisons sur les arbres et ou dans des endroits
sommairement aménagés.
Outre les aliments que la volaille picore en divagation, les aliments utilisés pour
nourrir la volaille sont: les céréales (mil, sorgho ou maïs) qui sont donnés une fois le matin à
la libération (570 cas /575), les termites (383 cas /575) qui sont également donnés le matin,
les de restes de cuisine (208 cas /575) , les sons (175 cas /575) et drêche (14 cas/575).
476 personnes interrogées (82,7% ) reconnaissent que les femmes et les enfants jouent
un rôle important dans l’aviculture familiale par la surveillance, l’entretien et surtout
l’alimentation de la volaille.

2.2.3- Dépenses et recettes liées à l'aviculture


Les dépenses effectuées sur la volaille portent sur deux aspects qui sont l‘alimentation
et la santé. En milieu urbain, la moyenne mensuelle estimée est de 1553,7 ±7,1FCFA contre

9
515,6 ±2,05FCFA en milieu périurbain. Dans les deux cas l’estimation de l’aliment
représente près de 60% des dépenses.
Les dépenses pour la santé consistent en des vaccinations ou des achats occasionnels
de produits antiparasitaires ou antibiotiques.
La répartition de l’utilisation de la volaille établie à partir de l’énumération faite par
les enquêtés est présentée sur le tableau suivant.

Tableau n°5: répartition de l’utilisation de la volaille

Milieu urbain Milieu périurbain Moyenne


ventes 33,2% 46,5% 39,85%
auto - consommation 48,4% 25,1% 36,75%
Dons 13,3% 17,4% 15,35%
Us et coutumes 5,1% 11% 8,05%

Sur un plan purement financier, si 38,5% des interrogés n’ont aucune idée de ce que
l’aviculture leur rapport en terme monétaire, pour le reste les estimations varient beaucoup et
vont de 24 000 à 160 000 FCFA par an.
Les problèmes que la vente de la volaille permet de résoudre sont par ordre
d’importance (nombre de fois cités) : la santé de la famille, les événements imprévus (heureux
ou malheureux), la scolarité de enfants, les dépenses liées aux fêtes.

2.2.4- Problèmes majeurs rencontrés dans l’aviculture en ville


Les problèmes majeurs cités sont les vols (285 cas/575), les mortalités liées aux
maladies (210 cas/575), les accidents de la routes (volaille écrasée) (151cas/575), les
prédateurs (79/575) et les problèmes d’alimentation ou d’habitat.

2.2.5- Maîtrise des pathologies


Les maladies citées comme étant les plus ravageuses des effectifs sont par ordre
d’importance la Newcastle, La variole aviaire, les parasites externes surtout les argas et les
diarrhées. Les périodes de fortes mortalités vont d’Août à fin Janvier selon les interrogés.
Pour combattre les pathologies 58,6% des éleveurs utilisent la médecine moderne en
zone urbain contre seulement 31,8% en zone périurbaine . Le reste a recours à divers
traitements de la pharmacopée vétérinaire dans les deux zones. Les raisons invoquées pour
justifier l’utilisation de la pharmacopée sont: les nombreuses mortalités enregistrées parfois
après la vaccination, les coûts élevés, l’inefficacités des produits vétérinaires et
l’éloignement des services vétérinaires.

2.3- Résultats du suivi des élevages


Les 9 mois de suivi ont permis de mieux préciser les paramètres de production, les
causes des mortalités aviaires et la rentabilité financière des exploitations.

2.3.1- Les performances de production calculées


Au départ l’effectif total de poules et pintades était de 1580 pour l’ensemble des 30
producteurs dont 220 femelles adultes en âge de pondre. Nous avons calculé les
performances des poules car les données sur les pintades ont été difficiles à obtenir des
éleveurs.

10
Tableau n°6 : Caractères de production de la poule locale en milieu urbain et périurbain

Moyenne+-Ecart-type
Age d’entrée en production 160 ±2 jours
Nombre d’œufs par couvées 22± 1,5
Nombre de couvées par an 2,8± 0,05
Taux d’éclosion 71±6
Poids des œufs 33,74±0,03
Poids des poussins à l’éclosion 25,05±1,3
Taux de viabilité des poussins 68,4%

2.3.2- Les mortalités


Un total de 6218 mortalités (tous âges confondus) de poules et pintades ont été
enregistrées durant la période de suivi ;
Le taux de mortalité brute de la période est de 48,8%. Il à été calculée selon la formule
Tm= M/E x 100 où Tm= taux de mortalité ; M= Nombre de morts dans la période ; E=
effectif moyen de la volaille présente au cours de cette même période.

Au total 76 volaille adultes et 125 poussins ont été autopsiés (Photos). Les
différentes causes de mortalités diagnostiquées sont présentées sur le tableau n°7.

Tableau n°7: Causes des mortalités

Maladies Nombre de mortalités (n=201) Pourcentage


Maladie de Newcastle 92 45,8%
Variole aviaire 32 15.9%
Salmonellose (typhose) 17 8,5%
Parasitose interne (Ascaris, téniasis, hétérakis) 9 4,5%
Maladie de Gumboro 12 6%
Parasitose externe 6 3%
Choléra aviaire 7 3,5%
Colibacillose 7 3,5%
Infections respiratoires (Coryza infectieux ou la 7 3,5%
bronchite infectieuse)
Inconnues (Problèmes d’environnement ?) 12 6%

La répartition des mortalités par classe d’âge est présentée sur la figure n°1
Figure n°1: Repartition des mortalités par tranche d'âge

80 62,3
% (n=6218)

60
40 25,3
12,4
20
0
Poussins < 2mois d’âge Jeunes de 3 - 5 mois Adultes >5mois d’âge

2.3.3- La rentabilité financière


Les tableaux n° 8 à 12 présentent différents paramètres qui illustrent les revenus tirés de la
pratique de l’aviculture familiale par les 30 éleveurs suivis.

11
Tableau n°8 : Totaux des effectifs de volailles sorties

Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre pigeons


poulets pintades dindes canards
Elevages de Ouagadougou 315 44 12 14 86
Elevage de Koudougou 370 66 18 36 33
Total 685 110 30 50 119
A partir des ventes qui ont été enregistrées, les prix moyens par espèce de volaille sont
présentés sur le tableau suivant.
Tableau n°9 : Prix moyens des volailles

Prix Prix Prix moyen Prix Prix moyen pigeons


moyen moyen dindes moyen (FCFA
poulets pintades (FCFA canards
(FCFA) (FCFA (FCFA
Elevages de Ouagadougou 1125 1200,5 1450 1100 287
Elevage de Koudougou 975 1107,5 1100 1230 280
Prix moyen 1050 1154 1275 1165 283,5
(NB : 1 dollar canadien = environ 400 FCFA)
Tableau n°10: Revenus financiers totaux estimés à partir de l’ensembles des sorties de
volaille

Recettes Recettes Recettes Recettes Recettes TOTAL Moyenne /


poulets pintades dindes canards pigeons (FCFA) Eleveur
(FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Elevages de 354 375 52 825 17 400 15 400 24 680 464 680 30 979
Ouagadougou
Elevage de 360 750 73 095 19 800 44 280 9 240 507 165 33 811
Koudougou
Total 715 125 125 920 37 200 59 680 33920 971 845
En moyenne général, chaque éleveur a tiré de son élevage avicole 32 391 FCFA de
revenus durant les 9 mois de suivi. Cette évaluation ne tient pas compte l’utilisation des œufs
(consommations, vente ou dons).
Tableau n°11 : Proportion des différentes sorties dans le revenu total estimé

Vente Autoconsommation Dons Utilisation en cérémonie


Elevages de 41,6% 37,2% 13,3% 7,9%
Ouagadougou
Elevage de 42,5% 24,3% 14,4% 18,8%
Koudougou
Moyenne générale 42,1% 30,8% 13,8% 13,3%
L’utilisation des produits de la vente de volaille est présenté sur le tableau n°12.

12
Tableau n°12 : Destination des recettes de la vente de volaille

Alimenta- Santé Education Habitat Amélioration Utilisation Autres


tion de la des enfants de la des conditions dans (argent de poche,
famille famille d’élevage d’autres loisirs)
activités
Milieu 21% 31,1% 21,3% 1,4% 7,5% 6,8% 10,8%
urbain
Milieu 18,4% 29,2% 24,8% 6,9% 2,5% 2,2% 16%
Périurbain
Moyenne 19,7% 30,15% 23,05% 4,15% 5% 4,5% 13,45%
générale

III/ DISCUSSION
On constate que l’aviculture familiale est une activité très importante dans les deux
villes (malgré la faiblesse de l'échantillon utilisée pour la 1ère enquête). Plus des 3/4 des
concessions interrogées pratiquent l'aviculture familiale. Le milieu urbain considéré a été des
quartiers populaires. Les proportions obtenues auraient été moins importantes dans des zones
plus huppées (zones résidentielles). De même en périurbain, il n'a été considéré que les
environs immédiats des zones loties. La proportion obtenue serait plus importante si on
s'éloignait de la ville. On peut donc dire que la proportion moyenne de 78,5% reflète une
certaine réalité de nos cités.
Les proportions trouvées pour les différentes classes d’effectifs de volaille
confirment celles trouvées en 1997 par Ouandaogo ( cité par Zoundi et al ,1998) ;
Les proportions trouvées pour l’utilisation des volailles sont différentes de celles
rapportées par le Programme de Développement de l’Aviculture Villageois (PDAV) pour le
milieu rural où les dons et les sacrifices sont plus importantes (Ouédraogo, 2002).
En ville, on constate que ventes et autoconsommations sont à peu près d’égale
importance et très élevés par rapport aux dons et sacrifices. Nous pensons que cette différence
découle des difficultés citadines qui ont tendance à diminuer la solidarité intercommunautaire.
Plus spécifiquement on remarque que les ventes et les dons sont plus importants en périurbain
qu’en zone urbaine où l’accent est mis sur l’autoconsommation.
Les causes des mortalité diagnostiquées à l’autopsie confirment celles citées par les
producteurs durant l’enquête et les résultats de travaux antérieurs (Saunders M.J., 1984).
Les proportions importantes de mortalité des poussins est lié à l’absence d’une bonne
gestion de cette tranche d’âge (pas de chauffage, pas de vaccins, etc.).
Les paramètres économiques calculés n’ont pas fait l’objet d’investigation
antérieures. Ils montrent cependant que l’aviculture familiale joue un rôle important dans la
résolutions des problèmes quotidiens.

CONCLUSION
Comme nous venons de le voir, l’aviculture familiale contribue à la lutte contre la
pauvreté en milieu urbain et périurbain. Il n’est pas trop assujetti aux aléas climatiques,
contrairement à l’élevage des ruminants. Et ne nécessitant pas d’investissements élevés au
départ, il est réalisable par de tous les ménages et constitue un capital qui peut être mobilisé
pour les dépenses vitales de la familles. Son intégration dans l’environnement urbain est plus
facile que les ruminants ou les porcs car il demande moins d’espace et cause peu de nuisances
( odeurs ou bruits). Son développement aura incontestablement des effets très bénéfiques pour
les couches défavorisées. Cela passe par une sensibilisation sur l’aménagement d’enclos
appropriés pour limiter la divagation (d’ou les vols et les accidents) et par un soutien de
proximité des services publics vétérinaires dans la maîtrise des pathologies.

13
IV/ BIBLIOGRAPHIE

1- GANDEMA A ., 2003
Elevage en zone urbaine : entre zig et zag
Sidwaya magazine n°070, Avril 2003.
2- MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES (MRA), 2003
Enquête Nationale sur l’Effectif du cheptel (ENEC II). Version Finale, 133p
3-MOUGEOT J.A.L, 2000
Urban agriculture : definition, presence, potentials and risks, and policy challenges
Cities Feeding People Series. Report 31. IDRC, 2000.
4- OUEDRAOGO C. L., 2002
Le développement de l'aviculture villageois: Cas du Burkina Faso
2nd FAO/INFPD electronic conference on Family Poultry
5- OUEDRAOGO S. , ZOUNDI S.J., 1998
Approvisionnement de la ville de Ouagadougou en poulets de chair
Atelier du CRDI sur le thème: "la contribution de l'agriculture urbaine à la sécurité
alimentaire et à la l'assainissement des villes d'Afrique de l'Ouest. Juin 1998
6- SAUNDERS M.J., 1984.
Aviculture traditionnelle en Haute Volta :Synthèse des connaissances actuelles et réflexion
autour d’ une expérience de développement (1979-1984).
Notes d’études. PDAV,1984 36p.

14
Photo n°1 : Producteur donnant à manger à sa volaille dans le milieu périurbain de
Koudougou

Photo n°2 : Poulailler Traditionnel amélioré en milieu urbain de Ouagadougou

15
Photo n°3 : Enquêteur interrogeant un producteur dans le milieu périurbain de Koudougou

Photo n°4 : Abris de fortune pour les volailles en milieu périurbain

16
Photo n°5 : Poulet autopsié

Photo n° 6: Parasites internes (Ascaris) isolés du poulets autopsiés

17
Chapitre III/ ENQUETE ETHNOBOTANIQUE SUR L’UTILISATION DES
PLANTES MEDICINALES EN AVICULTURE TRADITIONNELLE
URBAINE ET PERIURBAINE

La pharmacopée vétérinaire est à la base du dynamisme de l’aviculture familiale au


Burkina Faso.
Bien que de nombreuses études scientifiques tentent de nos jours de revaloriser l’art
ancestral de traitement qu’est la pharmacopée d’une manière générale, conformément à la
démarche préconisée par l’OMS depuis les années 70 (WHO, 1978), la plupart des études
disponibles à ce sujet au Burkina Faso traitent surtout de la pharmacopée utilisée en médecine
humaine (Nacoulima, 1996; Sanon et al., 2003). L’ethnomédecine vétérinaire a cependant fait
l’objet de beaucoup d’études en Afrique subsaharienne ((Ba AS., 1994 et 1996; Minja, 1995)
mais n’a commencé à être exploré au niveau local qu’à partir d’une période très récente
(Tamboura et al., 2000). A notre connaissance aucun travail n’a cependant encore été réalisé
spécifiquement sur l’utilisation de la pharmacopée dans le traitement des maladies aviaires.
Cette étude s’est donc fixée comme objectif de recenser les remèdes traditionnels
utilisés pour le traitement des maladies aviaires dans les élevages urbains et périurbain des
villes de Ouagadougou et Koudougou (qui sont les deux les plus importantes villes du pays
en terme d’effectifs avicoles).

I/ METHODOLOGIE

L’étude a consisté à réaliser une enquête au niveau des deux villes. L’équipe
d’enquête était composée d’un docteur vétérinaire (Chef de l’équipe) et de cinq (05)
techniciens supérieurs d’élevage.
L’enquête ethnobotanique a constitué la deuxième partie de l’interview des aviculteurs
urbains et périurbains. Un questionnaire à réponses ouvertes a été utilisé (cf. Annexe1): après
l’identification de l’enquêté, il lui était posé la question synthèse suivante «
Connaissez-vous des remèdes à base d’espèces végétales pour traiter des maladies
animales ? Si oui listez les en commençant par ceux utilisés pour la volaille», ensuite des
précisions étaient demandées sur chaque remède (description, parties utilisées, interdits, voie
d’administration, posologie, association) et sur chaque maladie (symptômes, causes
probables, période de prévalence, espèces touchées ).
Après chaque interview, chaque plante citée comme remède était (dans la mesure du
possible) photographiée et prélevée pour son identification scientifique et la constitution d’un
herbier.
Durant la phase de dépouillement des fiches d’enquête, l'identification des maladies a
été effectué en collaboration avec les agents du Ministère des Ressources Animales. Quant à
l'identification des plantes, elle a d’abord été faite sur le terrain puis confirmée par le
Département de biologie végétale de l’Université de Ouagadougou.

II/ RESULTATS

2.1. Bilan global de l’enquête


L’enquête a permis d’interroger 530 personnes âgées de 22 à 85 ans (205 personnes à
Ouagadougou et 325 à Koudougou). Au total 512 citations de remèdes ont été enregistrées.
Au total 331 personnes (soit 63%) ont cité des remèdes (126/205 en milieu urbain contre
205/325 en périurbain). C’est en milieu urbain uniquement que 13 personnes interrogées ont
exigées d’être payées en échange de leurs recettes.

18
2.2. Caractéristiques des recettes recensés
2.2.1. Les pathologies
Dans la plus part des cas, les maladies sont appelées en langues locales par leurs
symptômes. Cependant la description de la manifestation permet d’identifier certaines
maladies qui ont des signes pathognomoniques (ex : la maladie de Newcastle avec ses signes
nerveux, la variole aviaire avec les boutons, etc). Le tableau n°1 présente les principales
pathologies identifiées.

Tableau n° 1: Principales affections recensées

Symptômes décrits Noms en Nom supposé en Nombre


langues locales médecine de
vétérinaire citations
Abattement de l’animal, poil Nonkoum (M) Maladie de 203
ébouriffé, diarrhée verdâtre, Newcastle
tête replier sur le cou , tournis
Présence de boutons sur le bec Nonsoagla (M) Variole aviaire 103
et la tête
Diarrhées Nonsanga (M) Gastro-entérites 35

Diarrhée verdâtre avec gros foie Nonsanga (M) Salmonelloses 25


à l’autopsie
Diarrhée sanguinolente Sanzim (M) Coccidiose 5
Volaille prostrée, diarrhée Nonsanga (M) Maladie de 46
blanchâtre Gomboro
Présence de parasites sur le Abssa (M) Parasitoses 55
corps externes
Oiseau maigre, présence de Nonsiili, Parasitoses 20
vers dans les fèces poubedo (M) internes
Oiseau maigre, jabot enflé Kankoum, Trichomonose 15
poubedo (M)

Yeux fermés ou enflés Nonninii (M) Conjonctivite, 2


maux d’yeux
Difficultés respiratoires, tête Affections 5
enflée respiratoires
(bronchite
infectieuse,
corryzza,…)
Paralysie, problèmes Kar-zabré (M) Mycoplasmose ,A 3
articulaires rtrite
M= Mooré (Langue locale parlée dans les deux villes)

2.2.2. Les remèdes


Parmi les 512 citations, il a été dénombré 135 remèdes différents comprenant : 118
remèdes composés de plantes (87,4%), 10 remèdes non-végétaux (7,4%) et 7 remèdes
associant plantes et substances non-végétales (5,2 %) . Par ailleurs 96 remèdes sont curatifs
et 39 à la fois préventifs et curatifs.
Le tableau n°2 présente les différents remèdes non- végétaux.

19
Tableau n°2 : Liste des remèdes non végétaux

Composition du Maladie traitées Mode de Voie d’administration et posologie


remède préparation
Le dolo (alcool Maladie de Diluer dans l’eau Per os : diluer environ 33cl d’alcool
traditionnel) préparé à Newcastle dans 1 litre d’eau et faire boire à
base de Sorgho germé volonté jusqu’à la guérison. Renouveler
la préparation chaque jour.
La cendre Parasites externes Répandre la cendre Application locale : répandre la cendre
chaude dans le chaude dans le poulailler chaque soir
poulailler ou pendant 2 semaines ou badigeonner le
mouiller la cendre corps avec la pâte 2 fois par jour
avec du pétrole pendant 1 semaine. Répéter le traitement
pour en faire une si l’animal n’est pas guérit.
pâte
Le charbon de bois Gastro-entérite Ecraser en poudre Per os : diluer dans l’eau (1 cuillérée à
(diarrhée ) soupe de poudre pour 33cl d’eau) et
faire boire à volonté durant 3 jours.
L’engrais chimique Maladie de Diluer dans l’eau Per os : mettre une poignée dans 1 litres
pour les champs Newcastle d’eau et faire boire 1 fois par jour
jusqu’à la guérison. Renouveler la
préparation chaque jour

L’huile de vidange ou Parasites externes, Badigeonner les Application locale : badigeonner 2 fois
de frein Variole aviaire partie atteinte par jour jusqu’à la guérison
Les intestins séchés Affections Vider, sécher et Diluer la poudre (1 cuillérée à soupe par
de hérisson respiratoire, réduire en poudre ½ litre d’eau) et faire boire 1 fois par
Maladie de jour jusqu’à guérison
Newcastle
Le miel Maladie de Diluer dans l’eau Per os : diluer 3 cuillérée à café du miel
Newcastle de boisson liquide dans 1/2litre d’eau. Faire boire
pendant 3 jours.
Le pétrole Parasites externes, Mouiller le corps Application locale : mouiller le corps
variole aviaire deux fois par jour jusqu’à la guérison
La potasse liquide ou Parasites externes, Badigeonner le Application locale : badigeonner tout
solidifiée variole aviaire corps le corps 2 fois par jour jusqu’à la
guérison
Le savon traditionnel Parasites externes Ecraser le savon Application locale : badigeonner tout
et badigeonner le le corps 2 fois par jour jusqu’à la
corps guérison

** Parmi 118 les remèdes végétaux on distingue 32 à base d’arbres (27,1%), 43 à base
d’arbustes (36,4%) (y compris les arbrisseaux, sous arbrisseaux et lianes), 16 à base
d’herbacées saisonnières (13,6%) disponibles surtout en saison pluvieuse et 27 composés
d’association de différentes espèces (22,8%).
L’identification botanique des plantes a permis différencier 76 espèces appartenant à
35 familles. Selon le nombre d’espèces présentes, les familles de plantes les représentées sont
les Mimosaceae (8 espèces), les Cesaelpiniaceae (7 espèces), les Euphobiaceae (6 espèces),
les Rubiaceae (5 espèces), les Solanaceae (5 espèces), les Anacardiaceae (3 espèces ) et les
Poaceae (3 espèces). Les autres familles ne comptent que une ou deux espèces.
Les parties végétales utilisées sont par ordre d’importance décroissante les feuilles(17,4%),
les écorces des troncs (33,3%), les fruits et graines (14,6%), les tiges feuillées (11,1%), les
racines ou les tubercules (10,4%), les plantes entières (6,9%), le latex (2,8%) et le beurre
(2,1%).
Quatre modes de préparations ont été mis en évidence :

20
- la macération qui consiste à faire tremper le matériel végétal dans l’eau (45,9%)
- Le broyage et la pulvérisation (ou réduction en poudre) du matériel végétal frais ou sécher
(38,5%)
- la décoction qui consiste à faire bouillir le matériel végétal dans l’eau (6,6%)
- la calcination (incinération (3,3%)
- La trituration (4,1%) et le mâchage (1 ;6%).
Trois modes d’administration ont été reconnus :
- la voie orale (per os) pour les produit macéré et décocté (81,5%)
- la voie nasale (inhalation et fumigation) (3%)
- et l’ application locale externe (15,5%).

2.2.3. La cohérence botanique de des remèdes recensés


La cohérence botanique traduit le fait qu’une même famille , genre ou espèce de
plante soit citée par au moins deux personnes de villes différentes comme étant d’usage en
pharmacopée vétérinaire. Ainsi les dix plantes les plus citées simultanément dans les deux
villes sont par ordre décroissante: Khaya senegalensis (MELIACEAE) (179 citations),
Pterocarpus erinaceus (FABACEAE) (68 citations), Butyrospermum parkii
(SAPOTACEAE) (42 citations), Capsicum frutescens (SOLANACEAE) (28 citations),
Annogeissus leiocarpus (COMBRETACEAE) (26 citations), Parkia biglobosa
(MIMOSACEAE) (21 citations), Solanum incanum (SOLANACEAE) (14 citations), Striga
hermontica (SCROFULARIACEAE) (14 citations), Crinum districhum
(AMARYLLIDACEAE) (11 citations) et Lannea micropcarpa (ANACARDIACEAE) (10
citations).

2.2.4. La cohérence vétérinaire de des remèdes recensés


La cohérence vétérinaire traduit le fait qu’une même famille, genre ou espèce de
plante soit citée par au moins deux personnes de zones (villes) différentes pour soignée la
même maladie ou le même symptôme. Son analyse permet de retenir les plantes les plus
remarquables pour certaines maladies animales.
Il apparaît que beaucoup de plantes sont utilisées pour plusieurs pathologies (ce sont donc
des panacées). C’est ainsi que chacun des espèces suivantes : Khaya senegalensis,
Pterocarpus erinaceus, Butyrospermum parkii, Parkia biglobosa et Solanum incanum est
utilisé pour traiter au moins quatre type de pathologies différentes (cf. Annexe 3). On note
cependant une certaine spécificité de maladies pour certaines plantes. Ainsi :
Capsicum frutescens traite surtout la maladie de Newcastle ;
Annogeissus leiocarpus, Pulicaria crispa et cochlospermum tinctorium les gastro-entérites ;
Crinum districhum, cissus quadriangularis et excoecaria grahamii la variole aviaire.
La liste alphabétique des espèces de plantes médicinales et leurs utilisations recensées
contres les maladies aviaires est présentée en Annexe 3.

III/ DISCUSSION
La volaille traditionnelle est l’objet de peu de traitement médical au Burkina Faso. Ce
traitement se résume en une campagne annuelle ponctuelle de vaccination contre la maladie
de Newcastle durant laquelle les volailles sont également déparasitées. L’impact de cette
campagne est limité car le taux de couverture vaccinale tourne autour de 15% de l’effectif
national chaque année. Selon le plan d’action pour le secteur élevage, les principales
pathologies aviaires dominantes du système d’aviculture traditionnelle sont par ordre
d’importance la maladie de Newcastle, les parasitoses (interne et externes), les gastro-
entérites bactériennes (colibacillose, salmonellose, pasteurellose), la variole aviaire, la
maladie de Gomboro et les affections respiratoires (bronchite infectieuse, coryza, etc.).

21
L’enquête ethnopharmacologique réalisée durant notre travail confirme cette ordre
d’importance par la quantité des remèdes proposés contre les différentes pathologies. En
effet, les affections les plus citées sont celles qui préoccupent le plus les éleveurs de par leur
fréquence ou leur importance en mortalités et en pertes économiques.
La fonction de tradipraticien vétérinaire semble être moins fermée qu'en pharmacopée
humaine. Il s'agit d'un savoir qui est une propriété collective et qui utilise les supports aussi
bien végétaux, minéraux que biologiques, l'aspect mystique étant moins marquée (Ba AS.,
1994 et 1996 ; Tabuti et al., 2003 ; Tamboura et al., 2000).
La fréquence d’utilisation élevée de feuilles et des écorces de troncs a été rapportée
par d’autres études de l’ethnomédecine vétérinaire ( Kasonia K., 1998 ; Tamboura et al.,
2000). Elle s‘expliquerait par l’aisance et la rapidité de la récolte (Bitsindou M., 1986) mais
aussi par le fait qu’ils sont le siège de la photosynthèse et parfois du stockage des métabolites
secondaires responsables des propriétés biologiques de la plante (Bigendako-Polygenis et al.,
1990).
La décoction aqueuse , la macération aqueuse et la trituration sont les modes de
préparation les plus utilisés. La décoction permet de recueillir le plus de principe actifs et
atténue ou annule l’effet toxique de certaines recettes. La macération préserve l’intégrité des
principes actifs. Selon Kanyinda (1994), l’importance des macération et des décoctions
aqueuse s’expliquent aussi par le fait que les substances toxique contenues dans les plantes
sont des hydrocarbures peu ou pas solubles dans l’eau. Elles restent par conséquent dans les
résidus de la plantes quand la dogue est bouillie ou macérée.
L’administration principalement par voie orale s’expliques par la présence d’affection
(symptômes) digestives dans les maladies les plus citées.
Les plantes les plus citées et les cohérences de traitements trouvées sont rapportées
dans d'autres études similaires (Arbonnier., 2002; Kasonia et al., 1994 ; Minja, 1995;
Tamboura et al., 2000). Cependant, selon Kasonia (1998) les plantes les moins citées (une
seule fois) peuvent être dues à une originalité ou un secret et se révéler très efficace.

CONCLUSION
Cette enquête nous a permis d'apprécier et de connaître les pratiques traditionnelles de
médecine vétérinaire utilisées par les aviculteurs en milieu urbain et périurbain. La richesse de
ce savoir- faire transparaît dans les résultats que nous avons obtenus et nécessiterait d’une part
qu’on étende ce genre d'investigation à d’autres régions du pays afin de récolter et
sauvegarder ce patrimoine culturel précieux par une monographie la plus complète possible ;
et d’autre part qu’on valide expérimentalement les remèdes recensés par des protocoles
scientifiques rigoureux.

IV/ BIBLIOGRAPHIE

1- Arbonnier M., 2002


Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’Ouest
CIRAD, MNHN (2èmè Edition), 2002, 573p.
2-Ba AS., 1994
The art of veterinary medicine and traditional pharmacopoeia in sub-Saharan Africa
Rev Sci Tech. 1994 Jun;13(2):373-96.
3- Ba AS, 1996
Past, present and prospects for African veterinary ethnomedicine
Rev Sci Tech. 1996 Sep;15(3):813-26.
4- Bigendako-Polygenis M.J., Lejoly J. 1990

22
La pharmacopée traditionnelle au burundi. Pesticides et médicaments en santé animale.
Presse Universitaires de Namur, 425-442, 1990.
5- Bitsindou M., 1986
Enquête sur la phytothérapie traditionnelle à Kindamba et Odzala (Congo) et analyse de
convergence d’usage des plantes médicinale en Afrique centrale.
Thèse de doctorat, Université Libre de Bruxelles, 482p, 1986
6- Kanyinda, B. 1994
Contribution à l’étude phytochimique et pharmacologique d’Anisocycla cynosa Troupin
(Menispermaceae)
Thèse de doctorat en Science pharmaceuitique, Université Libre de Bruxelles, 342p, 1994
7- Kasonia K., 1998
Une reconnaissance des savoirs paysans : Plantes et médecine vétérinaire traditionnelle
d'Afrique centrale.
Thèse doctorat ès Science/ Université de Liège, Belgique, 384p.
8- Kasonia K., Ansay M., 1994
Métissages en santé animale de Madagascar à Haïti
Presse Universitaire de Namur, 396p.
9- Minja MM., 1995
Medicinal plants used in the promotion of animal health in Tanzania.
Rev Sci Tech. 1994 Sep;13(3):905-25
10- Nacoulima O, 1996
Plantes médicinales et pratiques traditionnelles au Burkina Faso : Cas du plateau
central.Tomes I et II
Thèse de Doctorat ès Science.
Faculté des Sciences et Techniques/ Université de Ouagadougou
11- Sanon S, Ollivier E, Azas N, Mahiou V, Gasquet M, Ouattara CT, Nebie I, Traore
AS, Esposito F, Balansard G, Timon-David P, Fumoux F., 2003
Ethnobotanical survey and in vitro antiplasmodial activity of plants used in traditional
medicine in Burkina Faso.
J Ethnopharmacol. 2003 Jun;86(2-3):143-7
12-Tabuti J.R.S, Dhillion S.S., Lye K.A., 2003
Traditional medicine in Bulamogi county, Uganda: its practitioners, users and viability
Journal of Ethnopharmacology 85 (2003), 119-129
13- Tamboura HH, Sawadogo LL, Kabore H, Yameogo SM., 2000
Ethnoveterinary medicine and indigenous pharmacopoeia of Passore Province in Burkina
Faso.
Ann N Y Acad Sci. 2000;916:259-64.
14- World Health Organization (WHO), 1978
The promotion and development of Traditional Medicine
Technical report Series, N°622/ WHO Geneva.

23
Chapitre IV/ ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIMICROBIENNES DE QUATRE
PLANTES MEDICINALES UTILISEES CONTRE LES GASTRO-
ENTERITES AVIAIRES

A la suite de l’enquête ethnobotanique (et avant d’entreprendre l’étude


toxicologique), nous avons testé l’activité antimicrobienne de quatre plantes utilisées contre
les gastro-entérites sur des bactériennes de référence (collection internationale) et des
bactéries aviaires isolées localement.
En effet, un des objectifs spécifiques de notre étude était d’expérimenter l’efficacité
des remèdes cités contre la maladie de Gomboro ou bursite infectieuse qui est une pathologie
immunodépressive due à un réovirus. L’action pathogène de ce virus se traduit par un
affaiblissement du système immunitaire de la volaille qui entraîne le développement de
maladies opportunistes qui se manifestent surtout par des gastro-entérites d’origine
microbiennes (diarrhées blanchâtres) (Van Den Berg et al., 2000).
Les plantes Anogeissus leiocarpus, Pterocarpus erinaceus, Solanum incanum
et cochlospermum tinctorium ont été choisies parce qu‘elles sont les plus citées contre les
gastro-entérites.
Le but du présent travail est de mettre en évidence l’activité antibactérienne et de
préciser les concentrations minimales bactéricides ou bactériostatiques vis à vis des germes de
référence et surtout vis à vis des bactéries responsables de diarrhées aviaires. Il s’inscrit dans
la perspective de valorisation de ces plantes dans le traitement contrôlé des maladies aviaires
infectieuses.

I/ MATERIEL UTILISE

1.1. Le matériel végétal


Le macéré aqueux qui est la forme de préparation utilisée par les producteurs a été la
forme de préparation testée. Les parties suivantes de différentes plantes ont été utilisées : les
écorces des troncs d’Anogeissus leiocarpus et de Pterocarpus erinaceus, les tiges feuillées de
Solanum incanum et les rhizomes de cochlospermum tinctorium. Les échantillons ont été
séchés à l’abri de la lumière solaire et réduit en poudre. Un extrait aqueux a été obtenu par la
macération agitée durant 24h de 100g de poudre de l’échantillon dans 1 litre d’eau distillé. La
phase aqueuse du macéré a été ensuite centrifugé puis filtré. Le filtrat obtenu à été congelé à –
20°C puis lyophilisé. Le lyophilisat a été conservé à - 20° C jusqu’à la reconstitution avec de
l’eau distillé aux concentrations voulues pour l’utilisation.

1.2. Les souches bactériennes et les conditions de culture


Les microorganismes utilisées sont : 9 espèces bactériennes de référence (3 de Gram
négatif et 6 de Gram positif), 1 espèce fongique de référence et 5 espèces bactériennes isolées
localement à partir d’organes de volaille malades. Le tableau n°1 présente la liste des
différentes espèces microbiennes utilisées.

24
Tableau n°1 : Liste des microorganismes testés

Gram Positifs Bactéries Gram négatifs


Espèces de référence Bacillus cereus LMG 13569/BHI Escherichia coli 105182 CIP
Listeria inncua LMG 13568/BHI Proteus mirabilis 104588 CIP
Staphylococcus aureus ATCC 25293/BHI Salmonella enterica 105150 CIP
Staphylococcus camorum LMG 13567 /BHI ** Saccharomyces cerevisiae
Staphylococcus aureus 53154 CIP DSM 1333 (Champignon)
Enterococcus fecalis LMG 13566 /BHI

Espèces bactériennes locales Kelsiella oxytoca LNEO1 Escherichia coli LNEO3


isolées par le Laboratoire Proteus mirabilis LNEO4
National d’Elevage de Proteus vulgaris LNEO2
Ouagadougou Salmonella gallinarum LNEO5

II/ METHODOLOGIE
Deux méthodes ont été utilisées : la diffusion en milieu solide et la microdilution

2.1. La méthode des disques


La méthode de diffusion à partir d’un disque solide a été utilisée pour mettre en
évidence l’activité antimicrobienne. Une suspension bactérienne de 18 à 24 heures de chaque
souche microbienne est préparée avec le bouillon nutritif (Diagnostic Pasteur , France), dilué
5
et ajusté à une concentration de 5x 10 UFC/ml . La concentration de chaque inoculum est
confirmée par un décompte sur Plate Count Agar (Merck, Germany).
La gélose de Mueller-Hinton (Becton Dickinson USA) est coulée dans des boites de
pétri 90 mm de diamètre et inoculée avec les souches bactériennes. Deux boites sont utilisées
pour chaque souche . Les boites sont ensuite séchées sous hotte à flux laminaire.
Un disque de papier filtre de 6 mm de diamètre (BioMerieux ) est imbibé de 20µl de l’extrait
aqueux (reconstitué selon la concentration voulue) puis disposé dans la boite de pétri
inoculée et l’ensemble est incubé pendant 18 à 24 heures à 30°C pour les bactéries Gram
négatif et 37°C pour les bactéries Gram positif. La sensibilité des bactéries à la
Triméthoprime (puis à l’Amoxiciline pour les espèces résistantes) est appréciée selon le
même protocole avec des disques standards contenant 10µg d’antibiotique.
Après 18 à 24 heures d’incubation, une zone ou un halo clair (e) est présent (e) autour
d’un disque si l’extrait inhibe le développement microbienne (Photos 7 à 18). Plus la zone
d’inhibition est grande, plus le germe est sensible. Tous les tests ont été répétés trois fois. Le
screening anti-microbien a été effectué avec 3 types de concentrations pour chaque extrait
(20mg/ml , 100 mg/ml ,et 200 mg/ml).

2.2. La microdilution
La méthode de microdilution à été utilisée pour déterminer les concentrations
minimales inhibitrices (CMI) et les concentrations minimales bactéricides (CMB).
Une double série de dilution de 0,04 à 10% de chaque extrait est préparée dans une
microplaque contenant 100 µl du bouillon du Mueller-Hinton par puits. Une suspension
bactérienne de 18 à 24 heures de chaque souche microbienne est préparé avec le bouillon
5
nutritif, dilué et ajusté à une concentration de 5x 10 UFC/ml. La concentration de chaque
inoculum est confirmé par un décompte sur Plate Count Agar. Cent microlites (100µl) de
l’inoculum ainsi préparé sont additionnés à chaque puits et incubés pour 18 à 24 heures à
30°C pour les bactéries Gram négatif et 37°C pour les bactéries Gram positif. Un puits de
contrôle positif et un puits de contrôle négatif sont préparés pour chaque test. La CMI est la
plus faible concentration d’extrait aqueux à laquelle le microorganisme testé ne montre
aucune croissance visible à l’œil nu. La croissance bactérienne est indiquée par la turbidité.

25
Afin de déterminer la CMB , 10µl de bouillon sont prélevés dans les puits ne
représentant pas de croissance et ensemencés par étalement sur de la gélose de Mueller-
Hinton. La CMB est déterminée après 18 à 20 heures d’incubation. La CMB est la plus faible
concentration d’extrait aqueux à laquelle 99,99% ou plus de germes sont tués (c’est-à-dire
qu’il y’a pas ou très peu de colonies bactériennes qui poussent).
Tous les tests sont répétés trois fois.

III/ RESULTATS
3.1. Mise en évidence de l’activité bactérienne
Le screening des propriétés microbiennes des quatre échantillons d’extraits aqueux à
montré que tous possèdent une activité anti-bactérienne franche (zones d’inhibition >10 mm
de diamètre) à la concentration de 200mg/ml soit 4000µg /disque (Tableau 2). Cette activité
varie d’une plante à l’autre et d’un germe à l’autre.
L’extrait aqueux d’écorce d’Anogeissus leiocarpus n’est pas active sur Salmonella
enterica . Les diamètres d’inhibition avec les autres espèces sensibles varie de 11 mm à 25
mm. Le plus grand diamètre d’inhibition est obtenu avec Staphylococcus aureus (25 mm) et
le plus petit avec Salmonella galinarum (11mm).
L’extrait aqueux d’écorce de Pterocarpus erinaceus n’est pas active sur Klebsiella
oxytoca. Les diamètres d’inhibition varient de 9 à 25 mm . Staphylococcus camorum (25
mm), Saccharomyces cerevisiae (22 mm) et E.coli (20 mm) les plus sensibles tandis que
Protéus mirabilis est la moins sensible (9 mm).
Les tiges feuillées de Solanum incanum sont également actives sur toutes les bactéries
testées. Les diamètres d’inhibition son compris entre 8 et 21 mm. Enterococcus faecalis et
Saccharomyces cerevisiae sont les plus inhibées. et Salmonella gallinarum sont les moins
inhibées. On constate par ailleurs une augmentation du pouvoir antibiotique de la solution
aqueuse au fur et à mesure qu’elle vieillit (les zones d’inhibitions sont plus grandes quelques
jours après la composition de la solution).
Enfin les rhizomes de Cochlospermum tinctorium sont inactives sur Saccharomyces
cerevisiae et Klebsiella oxytoca mais actives sur les autres espèces. Les zones d’inhibition des
souches sensibles varient de 8 à 15 mm avec Proteus vulgaris comme espèce la plus sensible
et Salmonella enterica et gallinarum comme espèces es moins sensibles sont et Shiggella
dysenteriae.
L’étude de la sensibilité aux antibiotiques montre que les quatre souches suivantes
sont résistantes à la trimethoprime : Escherichia coli, Bacillus cereus, Klebsiella oxyoca et
Proteus vulgaris . La sensibilité des autres souches à l’antibiotique varie entre d’une espèce à
l’autre.
Les zones d’inhibition de la trimethoprime sont compris entre 21 et 45 mm. Listeria
innocua et Staphylococcus aureus sont les souches les plus sensibles et Proteus mirabilis est la
moins inhibée. Parmi les quatre espèces résistantes à la trimethoprime seule Klebsiella
oxytoca est également résistante à l’amoxicilline. Les autres sont sensibles avec des zones
d’inhibition allant de 33 mm à 15 mm.
La comparaison des valeurs extrêmes (la grande et la petite) des zones d’inhibition
montre que les extraits aqueux d’écorce d’Anogeissus leiocarpus sont plus actives que ceux
de Pterocarpus erinaceus, eux-même plus actifs que les tiges feuillées de Solanum incanum.
Les rhizomes de cochlospermum tinctorium ont l’activité antimicrobienne la moins efficace.
D’une manière générale, l’inhibition induite par les antibiotiques sont largement supérieures à
celles des extraits aqueux sauf d’une part pour Bacillus cereus où Anogeissus leiocarpus à une
inhibition supérieure à l’amoxicilline (17 mm contre 15mm) et où Cochlospermum tinctorium
et Pterocarpus erinaceus s’approchent de l’antibiotique (14 et 14 mm contre 15 mm) et
d’autre part pour Proteus mirablis où Anogeissus leiocarpus et Cochlospermum tinctorium

26
s’approchent de l’antibiotique (25 et 24 mm contre 27 mm à la triméthoprime). Klebsiella
oxytoca qui est résistante aux deux antibiotiques est sensible à Anogeissus leiocarpus et à
Solanum incanum.

3.2. Concentrations minimales d’inhibition et bactéricides


Les CMI et CMB ont été déterminées pour les diamètre d’inhibition à ≥10 mm (choix
arbitraire). Ils sont rapportées dans le tableau n°3.
Les CMI de l’extrait aqueux d’écorce d’Anogeissus leiocarpus varient de 160µg/ml à
10mg/ml tandis que les CMB vont de 1,25mg/ml à ≥20mg/ml. Les germes les plus sensibles
(au regard des CMI) sont Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Proteus vulgaris.
Les CMI de l’extrait aqueux d’écorce de Pterocarpus erinaceus ont varié de 160µg/ml à plus
de 20mg/ml. Les CMB déterminés ont variés aussi de 160µg/ml à plus de 20mg/ml.
Staphylococcus camorum et E. coli sont les germes les plus sensibles ;
Les CMI des tiges feuillées de Solanum incanum sont comprises entre 0,63 mg/ml à plus de
20mg/ml et les CMB de 5 mg/ml à plus de 20mg/ml. Salmonella enterica et Saccharomyces
cerevisiae sont les bactéries les plus sensibles.
Enfin l’extrait aqueux des rhizomes de Cochlospermum tinctorium a des CMI compris entre
160µg/ml et plus de 20mg/ml tandis que les CMB sont tous ≥20mg/ml. Bacillus cereus et
Listeria innocua sont les bactéries les plus sensibles.
Bien que les CMI et les CMB ont varié d’un microorganisme à l’autre, dans certains
cas elles sont égales indiquant ainsi une action bactéricide. En effet lorsque le rapport
CMB/CMI est inférieur ou égale à 1 , l’agent antimicrobien est bactéricide. Quand ce rapport
est supérieur à 1 , l’agent antimicrobien est dit bactériostatique. Le tableau n°4 présente les
différents rapports CMB/CMI.
Anogeissus leiocarpus est bactéricide vis à vis des bactéries Enterococcus fecalis,
Bacillus cereus, Listeria innocua, Klesiella oxytoca et Escherichia coli. Il est bactériostatique
pour Proteus mirabilis, Staphylococcus aureus et camorum, Saccharomyces cerevisiae et
Proteus vulgaris.
Pterocarpus erinaceus est bactéricide uniquement vis à vis des bactéries du genre
Staphylococcus (aureus et camorum) et bactériostatique pour les autres germes sensibles .
Les tiges feuillées de Solanum incanum sont aussi bactéricide vis à vis des bactéries du
genre Staphylococcus (aureus et camorum) mais également de Proteus mirabilis et
bactériostatique Enterococcus fecalis et Saccharomyces cerevisiae.
Cochlospermum tinctorium n’a qu’une activité bactériostatique sur les germe qui lui
sont sensibles.

27
Tableau n°2 : Diamètre d’inhibition (mm) des extraits aqueux et des antibiotiques
incluant le diamètres des disques (6mm)

Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre


d’inhibition d’inhibition d’inhibition d’inhibition d’inhibition d’inhibition
(mm) de (mm) de (mm) de (mm) de (mm) de la (mm) de
Solanum Anogeissus Cochlospermum Pterocarpus Triméthoprime L’Amoxicilline
incanum leiocarpus tinctorium erinaceus ( BACTRIM)
Enterococcus 21 14 10 13 30 Nd
fecalis LMG
13566 /BHI
Escherichia 13 16 14 20 0 24
coli 105182
CIP
Bacillus cereus 10 17 14 13 0 15
LMG
13569/BHI
Listeria inncua 10 15 12 15 45 Nd
LMG
13568/BHI
Staphylococcus 15 16 12 14 45 Nd
aureus ATCC
25293/BHI
Staphylococcus 14 15 12 25 40 Nd
camorum LMG
13567 /BHI
Proteus 11 14 12 9 25 Nd
mirabilis
104588 CIP
Salmonella 10 0 9 12 30 Nd
enterica
105150 CIP
Staphylococcus 13 25 24 18 27 Nd
aureus 53154
CIP
Saccharomyces 18 12 0 22 30 Nd
cerevisiae
DSM 1333
Kelsiella 9 15 0 0 0 0
oxytoca LNE
Proteus 12 15 15 16 0 33
vulgaris
LNEO2
Escherichia 12 15 0 14 27 30
coli LNEO3
Proteus 11 15 10 9 30 30
vulgaris
LNEO4)
Salmonella 10 11 8 0 8 50
gallinarum
LNEO5)
Nd = Non déterminé

28
Tableau n°3 : CMI et CMB des extraits aqueux testés

Solanum Anogeissus Cochlospermum Pterocarpus


incanum leiocarpus tinctorium erinaceus
CMI CMB CMI CMB CMI CMB CMI CMB
(mg/ml) (mg/ml) (mg/ml) (mg/ml) (mg/ml) (mg/ml) (mg/ml) (mg/ml)
Enterococcus fecalis 0,63 > 20 10 2,5 > 20 Nd > 20 Nd
LMG 13566 /BHI (n°1)
Escherichia coli > 20 Nd 2,5 1,25 2,5 > 20 2,5 20
105182 CIP (n°2)
Bacillus cereus LMG 10 20 1,25 1,25 0,16 > 20 20 > 20
13569/BHI (n°3)
Listeria inncua LMG 10 10 2,5 2,5 2,5 > 20 10 > 20
13568/BHI (n°4)
Staphylococcus aureus 10 5 0,32 2,5 > 20 Nd 20 10
ATCC 25293/BHI
(n°5)
Staphylococcus 10 10 2,5 10 10 > 20 0,16 0,16
camorum LMG
13567 /BHI (n°7)
Proteus mirabilis > 20 Nd 5 20 5 > 20 Nd Nd
104588 CIP (n°8)
Salmonella enterica > 20 Nd 20 > 20 Nd Nd 10 > 20
105150 CIP (n°9)
Staphylococcus aureus 10 10 0,16 2,5 > 20 Nd 20 10
53154 CIP (n°B)
Saccharomyces 2,5 20 3,2 2,5 > 20 Nd 20 > 20
cerevisiae DSM 1333
(n°S)
Kelsiella oxytoca Nd Nd 5 2,5 Nd Nd Nd Nd
LNEO1 (n°10)
Proteus vulgaris 20 20 1,25 5 > 20 Nd 10 20
LNEO2 (n°11)
Escherichia coli > 20 Nd 5 2,5 Nd Nd 5 20
LNEO3 (n°12)
Proteus mirabilis > 20 Nd 5 5 > 20 Nd Nd Nd
LNEO4 (n°13)
Salmonella gallinarum > 20 Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd
LNEO5 (n°14)

29
Tableau n°4 : Rapport CMB sur CMI des différents extraits aqueux

Solanum Anogeissus Cochlospermum Pterocarpus


incanum leiocarpus tinctorium erinaceus
Enterococcus fecalis > 10/0,32 0,25 Nd Nd
LMG 13566 /BHI (n°1)
Escherichia coli 105182 Nd 0,63/1,25 > 10/1,25 4
CIP (n°2)
Bacillus cereus LMG 2 1 > 10/0,08 >1
13569/BHI (n°3)
Listeria inncua LMG 1 1 > 10/1,25 >2
13568/BHI (n°4)
Staphylococcus aureus 0,5 4 Nd 0,5
ATCC 25293/BHI (n°5)
Staphylococcus camorum 1 > 10/1,25 >2 1
LMG 13567 /BHI (n°7)
Proteus mirabilis 104588 Nd 4 >4 Nd
CIP (n°8)
Salmonella enterica Nd Nd Nd >2
105150 CIP (n°9)
Staphylococcus aureus 1 1,25/0,08 Nd 0,5
53154 CIP (n°B)
Saccharomyces 8 1,25/0,16 Nd >1
cerevisiae DSM 1333
(n°S)
Kelsiella oxytoca LNEO1 Nd 1,25/2,5 Nd Nd
(n°10)
Proteus vulgaris LNEO2 1 2,5/0,63 Nd 2
(n°11)
Escherichia coli LNEO3 Nd 1,25/2.5 Nd 4
(n°12)
Proteus mirabilis LNEO4 Nd > 10/2,5 Nd Nd
(n°13)
Salmonella gallinarum Nd Nd Nd Nd
LNEO5 (n°14)

IV/ DISCUSSION
L’activité antibactérienne des extraits de plante est due à la présence de certains
composés chimiques dans ces extraits (Marjorie, 1999). Les grands groupes de composés
antibiotiques sont les phénols et les polyphenols, les terpenoides, les huiles essentiels et les
alcaloides. On distingue des composés à forte activité antimicrobienne et des composés à
faible activité antibactérienne. La variation de la composition chimique explique donc les
variations observées dans l’activité microbienne des plantes. Par ailleurs seuls les composés
hydrosolubles (polaires) sont présents dans les extraits aqueux.
Selon la littérature, les groupes chimiques majeurs des écorces d’Anogesissus
leiocarpus sont les tanins, les saponosides, les triterpènes, les isoflavonosides (stilbenoides) et
un colorant jaune (Nacoulima O., 1996). Des études ont déjà montrés des propriétés
antiparasitaires (Okpekon T ; et al, 2004) et antimicrobiennes (Rottini et al,1998) de ces
écorces. Nos résultats confirment ces travaux et montrent que leur utilisation par les
aviculteurs est justifiée car les extraits d’Anogesissus leiocarpus sont les plus actifs sur
presque toutes les souches testées.
Pterocarpus erinaceus a surtout déjà été étudié pour ses propriétés antiparasitaires ,
progestatives et oestrogeniques (Bennie te al,2003 ; Karou et al ,2003). Les groupes

30
chimiques majeurs de ses écorces sont également les tanins, les saponosides, les triterpènes et
les isoflavonosides ( Pterocarpine, angolensine) (Nacoulima O., 1996).
Les tiges feuillées de Solanum incanum sont composes d’acide chlorogénique, de
solanine, de saponosides stéroidique, de coumarine te de gluco-alcaloide( Nacoulima O.,
1998). L’activité antibactérienne d’extraits organiques des fruits de Solanum incanum a déjà
été testée (Bennan et al., 1976) et avait donné des résultats semblables à ce que nous avons
trouvé : 20 mm de diamètre d’inhibition avec Salmonella gallinarum et staphylococcus
aureus, 15mm avec E. coli et Proteus vulgaris, 9mm avec Klebsiella pneumonia, etc …. La
solanine et les saponines seraient les principaux responsables de cette activité
antibactérienne.
Cochlospermum tinctorium est connue en pharmacopée humaine pour ses propriétés
antiparasitaires et surtout hépatoprotectrices (Beallin et al ,2002 ;Benoit et al, 1995 ; Rav
2001 ). Diallo et 1992 ont identifié des composants phénoliques, polyphénoliques (acides
galliques et flavonoides), des triterpènes et des caroténoïdes dans les extraits éthanoliques et
hydroethanoliques des rhizomes qui peuvent justifier des propriété antimicrobiens.

CONCLUSION
Cette étude montre que l’utilisation des plantes par les aviculteurs pour traiter les
gastro-entérites aviaire repose sur des propriétés antimicrobiennes réelles de ces plantes. Les
CMI et CMB trouvées sont élevées du fait que c’est la forme macéré aqueux uniquement qui
a été testée. Il serait intéressant de pousser la recherche plus loin en fractionnant les macérés
aqueux avec différents solvants organiques et rependre le screening antimicrobien. Ce
fractionnement bioguidé permettra d’affiner les propriétés antibiotiques des plantes utilisées.

V/ BIBLIOGRAPHIE

1/ Ballin N.Z, Traore M., Tinto H., Sittie A., Molgaard P., Olsen C.E., Kharazmi A.,
Christensen S.B., 2002
Antiplasmodial compounds from Cochlospermum tinctorium
J Nat Prod. 2002 Sep;65(9):1325-
2/ Beaman-Mbaya V., Muhammed S. I., 1976
Antibiotic Action of Solanum incanum Linnaeus
Antimicrobial Agents And Chemotherapy, June 1976, P. 920-924
3/ Benie T, Thieulant ML., 2003
Interaction of some traditional plant extracts with uterine oestrogen or progestin receptors.
Phytother Res. 2003 Aug;17(7):756-60.
4/ Benoit F, Valentin A, Pelissier Y, Marion C, Dakuyo Z, Mallie M, Bastide JM., 1995
Antimalarial activity in vitro of Cochlospermum tinctorium tubercle extracts.
Trans R Soc Trop Med Hyg. 1995 Mar-Apr;89(2):217-8.
5/ Diallo B, Vanhaelen-Fastre R, Vanhaelen M, Fiegel C, Joyeux M, Roland A,
Fleurentin, 1992
Further studies on the hepatoprotective effects of Cochlospermum tinctorium rhizomes.
J Ethnopharmacol. 1992 Apr;36(2):137-42.
6/ Karou D, Dicko MH, Sanon S, Simpore J, Traore AS., 2003
Antimalarial activity of Sida acuta Burm. f. (Malvaceae) and Pterocarpus erinaceus Poir.
(Fabaceae).
J Ethnopharmacol. 2003 Dec;89(2-3):291-4
7/ Marjorie Murphy Cowan, 1999
Plant Products as Antimicrobial Agents
Clinical Microbiology Reviews, Oct. 1999, p. 564–582

31
8/ Nacoulima O, 1996
Plantes médicinales et pratiques traditionnelles au Burkina Faso : Cas du plateau
central.Tomes I et II
Thèse de Doctorat ès Science.
Faculté des Sciences et Techniques/ Université de Ouagadougou
9/ Okpekon T, Yolou S, Gleye C, Roblot F, Loiseau P, Bories C, Grellier P, Frappier F,
Laurens A, Hocquemiller R.,2004
Antiparasitic activities of medicinal plants used in Ivory Coast.
J Ethnopharmacol. 2004 Jan;90(1):91-7
10/ Ram VJ., 2001
Herbal preparations as a source of hepatoprotective agents.
Drug News Perspect. 2001 Aug;14(6):353-63
11/ Rotimi V. 0., Laughon B. E., Bartlett J. G., Mosadomi H. A., 1988
Activities of Nigerian Chewing Stick Extracts against Bacteroides
gingivalis and Bacteroides melaninogenicus
Antimicrobial Agents And Chemotherapy, Apr. 1988, p. 598-600
12/ Van Der Berg T.P., Eterradosi N., Toquin D., 2000
Gumboro disease
Rev. Sci. Tech. 2000 Aug. ; 19(2) : p509-543

32
Photo n°7 : Anogeissus Leiocarpus/E.coli Photo n°8 : Pterocarpus erinaceus/E.coli

Photo n°9 : Anogeissus Leiocarpus/Bacillus cereus Photo n°10 : Pterocarpus erinaceus/Bacillus cereus

Photo n°11 : Cochlospermum tinctorium/ Listeria innocua Photo n°12: Solanum incanum/ S. aureus

33
Photo n°13 : Anogeissus leiocarpus/ S.aureus Photo n°14 : Solanum incanum et TRIMETPRIM/
Proteus vulgaris

Photo n°15 : Ptérocapus erinaceus/ S. aureus Photo n°16: Cochlospermum tinctorium/ S. aureus

Photo n° 17 : TRIMETOPRIM/ S. Camorum Photo n° 18 : TRIMETOPRIM/ S. aureus

34
Chapitre V/ LES ACTIVITES RESTANTES A ENTREPRENDRE

Parmi les activités qui sont programmées pour être réalisées dans le cadre de notre
travail de thèse, il en reste trois principales à entreprendre d’ici Octobre 2005 (date prévue
pour la soutenance). Il s’agit de la suite des tests biologiques avec l’utilisation des extraits sur
des animaux artificiellement infectés, de l’étude de la toxicité et du screening phytochimique.
Le résumé du protocole d’exécution de chacune de ces activités est présenté dans ce chapitre.

I/ ETUDE TOXICOLOGIQUE (Prévue en Septembre et Octobre 2004)

L’ objectif de cette étude est de connaître les toxicités aiguës (Dose létale 50) et
subchroniques (durée de traitement inoffensive) afin de déterminer les posologies d’utilisation
des extraits de plantes.
L’étude portera sur des souris et des poulets pour la toxicité aiguë puis sur des rats et
des poulets pour la toxicité subchronique.
En toxicité aiguë, différentes doses seront administrées oralement par gavage
œsophagien. Vingt- quatre (24) heures avant l’administration des doses, les animaux seront
privés de nourriture et 10 heures avant ils seront privées d’eau. On observera les animaux 1
heure, 24 heures, 48 heures et 72 heures après l’administration. Les manifestations cliniques
et le nombre de mortalités seront enregistrés. Les données serviront pour le calcule de DL50
de chaque extrait de plante.
En toxicité subchronique, des doses arrêtées (en fonction des résultats de la toxicité
aiguë) seront administrées oralement à différents lots d’animaux pendant un mois de manière
quotidienne. Les signes cliniques et le nombre de mortalités seront aussi notés. L’évolution
des cellules sanguines (Globules rouges et leucocytes ) sera également suivi.
Dans les deux essais, des prélèvements de sang seront effectués sur tous les sujets
ainsi que des pesées. Les animaux seront sacrifiés à la fin des tests puis autopsiés avec
prélèvement certains organes (foie, rein, rate, etc.). Les différents paramètres de biochimie
cliniques seront dosés et les organes prélevés analysés pour déterminer les niveaux de
toxicité.

II/ TEST IN VIVO CONTRE LA MALADIE DE GOMBORO (Prévue entre Novembre


et Décembre2004)
L’objectif majeur est de voir si les extraits testés permettent de réduire les mortalités
provoqués par une infection artificielle à la maladie de Gomboro.
Cinq lots de 30 poulets chacun seront utilisés a cet effet pour chaque plante. Tous les cinq
lots seront artificiellement infectés. Quatre lots recevront différentes doses de la plante après
l’infection tandis qu’un lot témoin ne recevra rien.
L’infection artificielle se fera par l’administration de bourses de Fabricius de volaille malades
de la bursite infectieuse à travers l’eau de boisson.
Les morbidités, les mortalités et les lésions sur les organes seront enregistrées et comparées
entre les mots.

III/ SCREENING PHYTOCHIMIQUE (Prévue entre Janvier à Mars 2005)


L’étude phytochimique consistera à faire un screening de différents types d’extraits
des remèdes avec les méthodes colorimétriques et de chromatographie sur couche mince
(CCM) pour identifier les grands groupes chimiques présents et pouvant expliquer l’efficacité
biologique.
Les méthodes d’extractions qui seront appliquées sont:

35
- l’extraction directe à l’eau (c’est la macération aqueuse qui est la forme d’extraction utilisée
par les producteurs),
- l’extraction au soxhlet par l’hexane,
- l’extraction au soxhlet par le chloroforme,
- l’extraction au soxhlet par le méthanol,
- l’extraction au soxhlet par l’acétone,
- l’extraction au soxhlet par l’acétate d’éthyle,
- l’extraction liquide-liquide à partire de l’extrait aqueux,
- et l’extraction liquide-liquide à partire de l’extrait méthanolique.
Les extraits obtenus contiennent des composés chimiques différents selon leur
solubilité. Ainsi par exemples les extraits aqueux contiennent les composés hydrosolubles tels
que les sels alcaloïdes et les hétérosides cardiotoniques, les extrait d’hexanes contiennent des
composés liposolubles tels que les stérols, triterpènes, coumarines, caroténoïdes, flavonoïdes
ou les anthracénosides; l’extrait de méthanol contiennent, les tannins polyphénols, des
alcaloïdes, des hétérosides et des stérols, etc.
La caractérisation des composés chimiques présents dans les extraits se fera d’une
part avec les test colorimétriques suivants:
- le test de Shibata pour l’identification des flavonoïdes
- la réaction de Borntragër pour l’identification des anthracénosides
- le test de liebermann-Burchard pour l’identification des aglycones triterpéniques et
stéroïdiques
- le test de Dragendorff pour l’identification des alcaloïdes basiques
- la réaction de Carr et Price pour l’identification des caroténoïdes
- les réactions d’identification des coumarines, des saponosides, des tanins et des
polyphénols ;
et d’autre part avec la chromatographie sur couches mince (CCM) pour certains composés
(flavonoïdes, acides phénols , quinones et certaines coumarines).
Enfin, les composés identifiés seront quantifiés par des technique de dosages
appropriés si cela est possibles (notamment la quantification des phénoliques totaux, des
flavoinoides totaux, etc.).
Les résultats obtenus par le screening chimique servira pour interpréter les résultats
des tests biologiques et toxicologiques.

36
37
38
39
40
CONCLUSION GENERALE

La bourse Agropolis 2003 pour étudiant en agriculture urbaine qui nous été accordée
nous a permis de réaliser l’objectif majeur de thèse qui était de recenser les recettes de
pharmacopée vétérinaire utilisés pour soigner les pathologies de la volaille. La richesse des
résultats obtenus dans le milieu urbain et périurbain montre l’importance de ces remèdes pour
la production avicole familiale et augure de résultats semblables sinon plus important en
milieu rural. L’herbier et la banque de recettes obtenus constituent une base de données qui
pourra être enrichie par des investigations dans d’autres localités.
Les tests d’activités antibactériennes qui ont été réalisés sur les quatre extraits de
plantes utilisés contre les gastro-entérites aviaires ont montré que ces remèdes possédaient
effectivement des propriétés antibiotiques. Cependant, compte tenu du fait que beaucoup de
composés chimiques ne sont pas hydrosolubles, les macérés aqueux qui ont été testés peuvent
ne pas exprimés toute l’efficacité thérapeutique de ces remèdes. Il serait pertinent d’affiner les
travaux déjà réalisés par tests utilisant différents solvants.
Les résultats enregistrés sur la productivité de l’aviculture familiale montrent
également les énormes potentialités de ce type d’élevage dans la génération de revenus pour
ceux qui le pratique. Si des solutions appropriées sont proposées par les services techniques
contre les contraintes majeures rapportées (surtout concernant les pathologies), il s’agit d’une
activité qui peut être promue dans l’environnement urbain par rapport à l’élevage des grands
animaux qui est généralement source de beaucoup de conflits.
Enfin, d’une manière générale les différents résultats obtenus constituent une première
étape qui ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche de solutions aux problèmes de
l’aviculture traditionnelle. En effet, au regard de la faiblesse de l’investissement financier de
cet type d’élevage, l’exploration de la pharmacopée vétérinaire peut conduire à la mise en
œuvre de produits efficaces sur le plan thérapeutique et économiquement accessibles aux
paysans. Nous nous proposons de soumettre un nouveau projet de recherche pour aller dans
ce sens.

41
ANNEXES

42
ANNEXE 1 : FICHE D'ENQUETE SUR L'UTILISATION DES THERAPEUTIQUES
TRADITIONNELLES EN SANTE ANIMALE

I/ Identification

Fiche n°……………………….. Date………………………………………..……………..…

Localité (ville /secteur)…………………………………………………………………

Enquêteur…………………………………….Traducteur……………………………………

Nom et Prénom de l’enquêté (+ age approximatif)………………………………………...

Travail ( préciser la catégorie s'il y'a une rémunération mensuelle)...............................

II/ Les caractéristiques de l’aviculture familiale urbaine et périurbaine :


A/ les effectifs de volaille élevés
Nbre de têtes des Nbre de têtes des Nbre de têtes des adultes Effectif
petits jeunes >5 mois d'âge total
≤ 2mois d'âge 2-5 mois d'âge Femelles Mâles

Poules
Pintade
Autre (préciser)
Autre (préciser)

B/ Structure de la propriété ( dites nous à qui appartient tant de têtes dans cet effectif total):

C/ Quel est le mode d’élevage et d'habitat

D/ Comment les alimentez-vous ? (avec quoi et à quel rythme?)

E/ Avez-vous des problèmes d'intégration à l'environnement urbain (nuisance, plaintes ou acceptation du


voisinage):

43
F/ Quel rôle jouent la (les) femme(s) et les enfants dans cette élevage?

G/ Quelles sont les dépenses liés aux volailles (énumérer les et donner une estimation mensuelle):

H/ Enumérer les types de recettes que vous faites et estimer (dans l'année ou le mois ) le revenu tiré de cette
activité avicole:

A quelles dépenses est utilisée ce revenu de l'aviculture?

Quelle proportion représentent ces revenus dans les dépenses totales de la famille?

I/ quelle autre utilisations faites vous de votre volaille a part la vente? (estimez les proportions de
consommations, dons , etc..)

J/ - durant combien de temps pond une poule (et combien d’œuf en tout):
- A quel âge une poule commence à pondre?
- A quel âge un poulet arrive a maturité pour être sortie (vente, consommation, don):
K/ Enfin quelles sont vos problèmes majeurs avec cet élevages et quelles pourraient être les solutions
durables?

III/ L'impact et la gestion des pathologies dans le système d'aviculture familiale urbaine et périurbaine :
A/ Quelles sont les principales maladies que vous rencontrez (signes descriptifs, périodes de prévalence)

B/ Comment les combattez-vous?

C/ Vous estimez qu'en moyenne sur dix poussins qui éclosent combien atteignent la sortie ( vente,
consommation, don)?

IV/ Connaissez-vous des remèdes à bases d’espèces végétales pour traiter des maladies animales ? Si oui
listez les en commençant par les volailles:

N° d’Ordre Nom de la maladie Nom de l’espèce végétale Espèces animales


(en langues locales) (en langues locales) traitées
1

44
A/ Description de la pathologie

N° Nom de Manifestations Nom Espèces Période de Traitement Causes


d’ordre la (symptômes) supposé en animales prévalence NON végétal selon
maladie Med. touchées possible l’enquêté
en vétérinaire
langues
locales
1

B/ La plante de traitement

N° Nom de Biotope Rappel Partie Stade Période Mode de Autres


d’ordre la plante de la utilisée pour de de préparation associations
en maladie le récolte récolte du remède
langues traitée traitement
locales
1

C/ Application du remède

N° d’or- Rappel Rappel de Voie Procédure Quantité à Rythme /jour Traitement à


dre de la la maladie d’admi- d’admi- admi- et durée répéter ? après
plante traitée nistration nistration nistrer d’utilisation quel temps ?
1

45
ANNEXE 2 : FICHE DE SUIVI DES ELEVAGES AVICOLES TRADITIONNELS URBAINS ET
PERIURBAINS

I/ Identification

Fiche n°……………………….. Date………………………………………..……………..…

Localité (ville/secteur)…………………………………………………………………

Enquêteur…………………………………….Traducteur……………………………………

Nom et Prénom de l’enquêté (+ age approximatif)………………………………………...

Travail ( préciser la catégorie s'il y'a une rémunération mensuelle)...............................

II/ Effectifs du jour


Nbre de têtes des Nbre de têtes des Nbre de têtes des adultes Effectif
petits jeunes >5 mois d'âge total
≤ 2mois d'âge 2-5 mois d'âge Femelles Mâles

Poules
Pintade
Autre (préciser)
Autre (préciser)

III/ Etat des pontes depuis la dernière visite


- Nombre de femelles ayant pondues durant la période: Poules ....., Pintades.....
- Nombre d'œufs obtenus durant la période: ........
- Combien de ces œufs ont été mis en couvaison?....
IV/ Etat des mortalités depuis la dernière visite

Nbre de têtes des Nbre de têtes des Nbre de têtes des adultes Causesl
petits jeunes >5 mois d'âge
≤ 2mois d'âge 2-5 mois d'âge Femelles Mâles

Poules
Pintade
Autre (préciser)

46
Autre (préciser)
Y’a-t’il actuellement une maladie dans votre poulailler : Oui….. Non…..
Si Oui, décrire les symptômes……………………………………………..

V/ Les entrées enregistrées depuis la dernière visite


Nombre d’éclosions…………………………………………………
Nombre de volailles reçus : Poulets….. Pintades ……..Autres…. Œufs……….
VI/ Les sorties enregistrées depuis la dernière visite
Nombre de volailles vendus : Poulets….. Pintades …….. Autres…. Œufs……….
Nombre de volailles consommés: Poulets….. Pintades …….. Autres…. Œufs……….
Nombre de volailles donnés : Poulets….. Pintades …….. Autres…. Œufs……….
Nombre de volailles utilisés pour des cérémonies :
Poulets….. Pintades …….. Autres…. Œufs……….

VII/ Les dépenses

Nature Quantité Coût total (estimé ou réel)

VIII/ Problèmes résolus par l’élevage de la volaille depuis la dernière visite

Nature Coût (estimé ou réel

47
ANNEXE 3 : Liste des recettes médicinales recensées contre les maladies aviaires

N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
1 Abelmoschus Malvaceae Gombo (F), arbuste Feuilles Variole aviaire Chauffer les Application locale. Appliquer sur le bec 2 fois
esculentis L. Maandé (M), feuilles par jour jusqu’à guérison
(Moench) Bonin (L)
2 Idem Idem Idem Idem Graines Gastro-entérite Réduire les Per os. Mettre 1 cuillérée de soupe dans ½
graines mûres et d’eau de boisson et faire boire chaque jour
secs en poudre jusqu’à guérison
3 Acacia albida Del. Mimosaceae Balazan F) Arbre Écorce du Gastro-entérite Faire macérer les Per os. Mettre 2 écorces de la taille d’une
Zaanga (M) tronc écorces dans paume de main d’adulte dans ½ litre d’eau et
Balâzâ (B) l’eau faire boire à volonté. Renouveler la
préparation tous les 4 jours
4 Acacia nilotica (L) Mimosaceae Mimosa (F) Arbre Écorce du Gastro-entérite, Macération de Mettre 3 écorces de la taille d’une paume
Willd. Ex Del. Peg-nenga (M) tronc Newcastle l’écorce du tronc d’adulte à macérer dans 1 litre d’eau. Faire
Bagana (D) boire à volonté jusqu’à guérison. Renouveler la
préparation tous les 3 jours.
6 Acacia pennata (L) Mimosaceae Kanguinga Arbuste Écorce du Gastro-entérite Macération de Per os : mettre 2 écorces de la taille d’une
Willd. (M) tronc l’écorce du tronc paume d’adulte à macérer dans ½ litre d’eau.
Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
Renouveler la préparation tous les 4 jours
7 Adansonia digitata Bombacaceae Baobab (F) Arbres Coque du Variole aviaire Carboniser la Application locale.
(L) + + Sapotaceae Tohèga (M), fruit et coque puis Appliquer 2 fois par jour sur les parties avec
Butyrospermum Tiine (L) + beurre du écraser en les boutons
parkii (G. Don Taanga (M) karité poudre qui est
Kotschy) Sé, Si (B) mélanger avec le
beurre de karité
8 Afzelia africana Caesalpiniaceae Kankalga (M) Arbre Ecorce Variole aviaire Macération de Per os. Mettre 2 écorces de la taille d’une
Smith ex Pers. l’écorce du tronc paume d’adulte à macérer dans ½ litre d’eau.
Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
Renouveler la préparation tous les 3 jours
9 Annona Annonaceae Annone (F) Arbuste Ecorce de Variole aviaire Gratter la 1ère Per os. Mettre une poinée de poudre dans ½
senegalensis Pers. Barkudga, la racine couche de la litre d’eau de boisson et faire boire à volonté

48
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
baag-tam (M), racine pour durant 10 jours.
Minkador, l’éliminer. Faire
koutin (L) sécher l’écorce
Ndâga, tâgasu restante et la
(B) réduire en
poudre puis
macérer.
10 Annigeissus Combretaceae Bouleau Arbre Ecorce du Gastro entérite, Macération de Per os. Mettre 3 écorces de la taille d’une
leuocarpus (DC) d’Afrique (F) tronc Gomboro, l’écorce du tronc paume d’adulte à macérer dans 1 litre d’eau.
Guill et Perr. Siiga (M) Newcastle, Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
Kalama, salmonellose Renouveler la préparation tous les 3 jours.
ngalama (B)
11 Azadiracta indica Meliaceae Nimier (F) Arbre Feuilles Maladie de Piler les feuilles Per os. Diluer la pâte avec de l’eau (1 poignée
(A. Juss) Niim, Neem Newcastle en pâte de main pour 1/2 litre) et donner à boire 1 fois
(M), Guidya par jour, répéter jusqu’à guérison
(L)

12 Idem Idem idem idem Feuilles Trichomonose Faire bouillir les Per os. Faire boire à volonté durant 10 jours
(parasites jeunes feuilles. Renouveler la préparation chaque jour.
internes) Laisser refroidir,
décanter et faire
boire
13 Balanites Balanitaceae Dattier du Arbuste Branches Argas (parasites Laisser faner les Fumigation.
aegyptiaca (L) désert (F) feuillées externes) branches Faire la fumer 2 fois par jour (très tôt le matin
Kyeguelga (M) feuillées et les et le soir) pendant 14 jours
Segéné (B) allumer pour
créer de la fumée
dans le poulailler
14 Idem Idem Idem Idem Ecorces Variole aviaire Enlever les Per os;
des tiges écorces fraîches Faire boire le macéré à volonté jusqu’à la
des tiges et les guérison. Changer la préparation tous les 3
macérer dans jours
l’abreuvoir

49
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
15 Banane Bananier (F) Arbuste Nervure Maux d’yeux, Presser la Application locale : Mettre 2 gouttes du jus
Banane (M) centrale conjonctivite nervure centrale dans chaque oeil 2 fois par jour jusqu’à la
de la pour obtenir un guérison
feuille jus
16 Boswellia dalzielli Burseraceae Gondregneogo Arbre Ecorce Gastro-entérite Macération de Per os. Mettre 1 écorce de la taille d’une
(Hutch) (M) l’écorce du tronc paume d’adulte à macérer dans 1 litre d’eau.
Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
Renouveler la préparation tous les 5 jours.
17 Idem Idem Idem Idem Ecorce , Poux (parasites Déposer les Fumigation.
Résine externes) écorce fraîche ou Déposer les écorces ou les résines à divers
(sève la sève séchée endroits du poulailler pendant 7 jours. Ou
séchée) dans le poulailler faire la fumée deux fois par jour (Matin et
ou les brûler soir) pendant 7 jours
pour produire de
la fumée
18 Butyrospermum Sapotaceae Karité (F) Arbre Beurre du Parasites Utiliser le beurre Application locale.
parkii (G. Don Taanga (M), karité externes, seul ou mélangé Badigeonner tout le corps ou les parties
Kotschy) Barôo (L) Variole aviaire avec la cendre atteintes 2 fois par jour jusqu’à guérison
Sé, Si (B) de bois, le
carbone des
piles ou le
pétrole
19 Idem Idem Idem Idem Ecorce de Gastro-entérite, Macération de Per os. Mettre 4 écorce de la taille d’une
vieux maladie de l’écorce du tronc paume d’adulte à macérer dans 1 litre d’eau.
arbre mâle Newcastle, Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
parasite internes Renouveler la préparation tous les 5 jours.
(trichiomonose,)
20 Calotropis procera Asclépiadaceae Pomme de Arbuste Latex Parasites Recueillir Application externe .
(Ait. F) Sodome (F) externes suffisamment de Badigeonner les partie atteintes 1 fois par jour
Putrepuuga latex jusqu’à la guérison.
(M)
21 Capsicum Solanaceae Petit piment Sous - Fruit, Gastro-entérite, Broyage des Application locale et Per os. Inciser le bout du
frutescens (L) (F) Kiparé (M) arbrisse Racines maladie de racines et des croupion et appliquer la pâte du fruit. Ou

50
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
, Dayira (L), au Newcastle, fruits en pâte diluer l’une des deux pâtes dans l’eau de
(B) fatigue- l’abreuvoir (1 cuillérée à café par litre d’eau)
abattement et laisser boire à volonté. Renouveler
l’opération pendant 3 jours
21 Idem Idem Idem Idem Jeune tige Parasites externe Triturée les tiges Application locale.
feuillée feuillées pour Badigeonner tout le corps avec le jus 1 fois/
obtenir du jus. jour.

22 Carica papaya (L) Caricaceae Papayer (F) Arbre Graines Téniasis Sécher les Per os. Mettre 3 cuillérées à soupe par ½ litre
Bogfiré (M) (parasites graines obtenues et faire boire à volonté durant 1 semaine
internes) d’un fruit mûr
puis les réduire
en poudre
23 Cassia alata (L) Caesalpiniaceae Dartrier (F) Arbuste Tige Salmonellose Réduire les tiges Per os. Diluer la pâte dans l’eau de l’abreuvoir
Jonis tiga (M) feuillée feuillées fraîche et laisser boire à volonté. Renouveler
en pâte l’opération pendant 3 jours
24 Idem Idem Idem Idem Feuilles, Vers intestinaux Réduire les Per os
graines (Parasites feuilles ou les Mettre la poudre dans l’abreuvoir et faire
internes) graines séchées boire à volonté pendant 1 semaine
en poudre
25 Cassia nigricans Caesalpiniaceae Zanbrekouka Herbe Tête Parasites Déposer les têtes Changer chaque jour d’échantillon et traiter
(Vahl.) (M) fleurie externes fleuries fraîches pendant 1 semaine
dans plusieurs
coin du
poulaillers
26 Idem Idem Idem Idem Feuilles Variole aviaire Piler les feuilles Per os et application locale: Diluer la pâte
en pâte et triturer dans l’eau de boisson (3 cuillérées à soupe par
les jeunes ½ litre) et faire boire à volonté durant 1
feuilles pour semaine. Badigeonner les boutons avec le jus
obtenir un jus durant le traitement.

51
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
27 Cassia Caesalpiniaceae Café nègre (F) Sous - Plante Newcastle Attacher la Per os :
Occidentalis (L) Kinkéliba (M) arbrisse entière plante en nœud Faire macérer un pieds adulte par litre d’eau et
Palambala (B) au et la faire faire boire à volonté jusqu’à guérison.
macérer dans Renouveler la préparation tous les 3 jours.
l’abreuvoir
28 Cassia Caesalpiniaceae Café nègre (F) Sous – Feuilles Parasites Broyer les Application externe :
Occidentalis (L) + Anacardiaceae Kinkéliba (M) arbrissea externes feuilles, faire Baigner la volaille ou appliquer la pâte 1 fois
+ Lannea Palambala (B) u macérer dans tous les 3 jours pendant 9 jours
microcarpa (Engl. + + Arbre l’eau et baigner
Et K. Krause) Raisainier la volaille ou
(F)Sabga (M) faire une pâte
qu'on applique
sur le corps
29 Cassia sieberiana Caesalpiniaceae Sindian (F) Arbuste Racines Variole aviaire Macération des Per os : Faire boire à volonté . Changer la
(Dc) Koumbrisaka racines dans préparation lorsque l’eau commence à devenir
(M) Sindâ, l’eau de boisson noire
sîdyâ (B)
30 Idem Idem Idem Idem Ecorces Mortalités des Mâcher l’écorce Voie nasale :
des racines pintadeaux fraîche des Pulvériser 1 fois par jour durant 3 jours et
racines et répéter l’opération une fois par mois jusqu’à 3
pulvériser le jus mois d’âge
dans les narines
des pintadeaux
d’un jour
31 Ceiba petandra (L. Bombacaceae + Fromager (F) Arbres Ecorces Gastro- entérite Macération des Per os : mettre 4 écorces ( 2 de chaque arbre)
Gaertn) ) + Parkia Méliaceae Gounga (M) + des troncs écorces des troncs de la taille d’une paume d’adulte à macérer
biglobosa (Jacq.) Néré (F) dans 1 litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à
R. Br. Ex G. Don Roanga (M), guérison. Renouveler la préparation tous les 3
Doun, jours.
Dofaa(L),
Néré (B)
32 Cissus Vitaceae Wob-zanré, Liane Branches Newcastle, Reduire les Per os: diluer 1 cuillérée à soupe de la pâte
quadrangularis (L) Wob-yaado feuillées variole aviaire, branches dans 33 cl d’eauet faire boire à volonté.

52
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
(M), Bi-poè (jeunes de pasteurollose feuillées en pâte Renouveler la préparation tous les 3 jours.
(L), Ulo, préférence aviaire et diluer dans
ndoloko (B) ) l’eau de boisson
33 Cochlospermum Cochlospermace Soasga (M) Arbrisse Racine Salomonelloses Concasser les Per os:
tinctorium ae au (rhizome) (gastro-entérite), racines fraîches Faire boire à volonté durant 1 semaine.
(A. Rich) Newcastle ou séchées et
faire macérer
dans l’abreuvoir
34 Crinum districhum Amaryllidaceae Lis de brousse Herbe Plante Affections Reduire la plante Per os : Mettre 5 cuillérée à soupe pour ½ litre
(Herb.) (F) Poaaga (plante entière respiratoires en pâte et diluer d’eau et faire boire à volonté. Renouveler la
(M) à bulbe) dans l’eau de préparation tous les 3 jours.
boisson

35 Idem Idem Idem Idem Racine Variole aviaire, Concasser les Per os :
(tubercule Newcastle, tubercules Faire boire à volonté. Renouveler la
) Gastro-entérite , fraîches et faire préparation lorsque le tubercule commence à
Parasites internes macérer dans pourrir
(trichomonose) l’abreuvoir
36 Crossopteryx Rubiaceae Kumbr-waga Arbuste Ecorces Variole aviaire Réduire les Per os:
februgia (Afz. Ex (M), Balimbo, des tiges écores séchées Mettre 1 cuillérée à soupe dans ½ litre d’eau
G. Don) Benth. Kalakari (B) en poudre et et faire boire une seule journée.
mettre dans l’eau
de boisson
37 Idem Idem Idem Idem Fruits Maladie de Mettre les fruit Per os:
Newcastle entiers dans Mettre 10 fruits dans ½ litre d’eau et faire
l’abreuvoir boire une seule journée.
38 Danielila Oliveri Caesalpiniaceae Santan (F) Arbres Ecorces Parasites internes Faire une Per os :
(Rolfe) Hutch et + Combretaceae Aoga (M), du tronc + décoction des Filtrer la décoction et faire boire à volonté
Dalz. + Timbar (L), Feuilles écorces de durant un jour.
Annogeissus Sana, Sâta (B) Daniella avec les Renouveler 1 seule fois le traitement après

53
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
leuocarpus (DC) + Bouleau feuilles deux semaines
Guill et Perr. d’Afrique (F) d’Annogeissus
Siiga (M)
Kalama,
ngalama (B)
39 Danielila Oliveri Caesalpiniaceae Santan (F) Arbres Ecorces Maladie de Mettre les Per os :
(Rolfe) Hutch et + Meliaceae Aoga (M), Newcastle écorces à Mettre 4 écorces (2 de chaque arbre) de la
Dalz. + Khaya Timbar (L), macérer dans taille d’une paume d’adulte dans 1 litre
senegalensis (Desr) Sana, Sâta l’eau de boisson d’eau.Faire boire à volonté jusqu’à guérison
A. Juss +Caicédrat (F)
Kuka(M),
Lokar(L), Dara
(B)
40 Detarium Caesalpiniaceae Kagedega (M) Arbuste Ecorce Gastro-entérite Sécher les Per os.
microcarpum des tiges écorces et les Mettre 1 cuillérée à soupe de poudre par 33cl
(Guill. et Pers.) réduire en d’eau et faire boire à volonté jusqu’à guérison.
poudre
41 Idem Idem Idem Idem Raines Variole aviaire Mettre les petites Per os.
racines à macérer Faire boire à volonté jusqu’à la guérison.
dans l’eau de Renouveler la préparation tous le 3 jours.
boisson
42 Diospyros Ebenaceae Ebénier Ouest Arbre Fruits Variole aviaire Piler les fruits Per os.
mespilifromis africain (F) non mûrs et les Diluer la pâte dans l’eau de boisson et faire
(Hochst ex A. DC) Ganka (M) réduire en pâte boire à volonté durant 3 jours. Renouveler le
Sunsun, traitement jusqu’à la guérison.
Kukuo (B)
43 Idem Idem Idem Idem Ecorce du Maladie de Sécher les Per os.
tronc gomboro (gastro- écorces et les Mettre 5 cuillérées à soupe de poudre par ½
entérite) réduire en litre d’eau et laisser macérér pendant 2 heures.
poudre Faire boire à volonté jusqu’à guérison
44 Diospyros Ebenaceae + Ebénier Ouest Arbres Fruits Maladie de Piler les fruits non Per os.
mespilifromis Mimosaceae africain (F) verts Newcastle mûrs de Diluer la pâte dans l’eau de boisson et faire
(Hochst ex A. DC) Ganka (M) +Ecorces Diospyros boire à volonté durant 3 jours. Renouveler le

54
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
+ Acacia seyal Del. Sunsun, du tronc mespilifromis traitement jusqu’à la guérison.
Kukuo (B) + mélanger aux
Mimosa écorces du tronc
épineux (F) d’accaia seyal et
Gon-miougou les réduire en pâte
(M)
45 Elaeis guineensis Arecaceae Palmier à huile Palmier Huile des Variole aviaire Mélanger l’huile Application locale.
(Jacq.) (F), Bè-kaam graines avec un peu de Badigeonner les parties atteintes 1 fois par
tiga (M) sel de cuisine jour jusqu’à la guérison.
46 Entada africana Mimosaceae Siénogo (M) Arbuste Ecorces Variole aviaire, Sécher les Per os.
(Guill. et Pers.) Sama néré, des tiges Maladie de écorces et les Mettre 2 cuillérées à soupe de poudre par ½
mbatari (B) Newcastle réduire en litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à
poudre guérison
47 Eucalyptus Myrtaceae Eucalyptus (F, Arbre Branches Gastro-entérite, Attacher les Per os.
camaldulensis M) feuillée ou maladie de branches Mettre une boule de branches feuillées (de la
(Dehnhart) écorces Newcastle feuillées en taille d’un point) pour ½ litre d’eau ou 1
boules ou sécher cuillérée à soupe de poudre pour 33 cl .
les écorces du Faire boire à volonté jusqu’à guérison.
tronc et réduire Renouveler les préparations chaque jour
en poudre
48 Euphorbia Euphorbiaceae Euphorbe Arbuste Tiges Maladie de Piler les rameaux Per os . Mettre les rameaux écrasés dans
balsemifera(Ait.) ouest africain (rameaux) Newcastle l’abreuvoir 1 seul jour. Ne pas renouveler le
(F) Berda (M) traitement
49 Euphorbia Euphorbiaceae Wal-bissim Herbe Plante Coccidiose Faire une Per os.
convovuloides, (M) entière (gastro-entérite) décoction ou une Mettre 3 plantes entière par ½ litre d’eau (en
hirta ou Daba da (B) macération de la macération ou décoction) et faire boire à
polychmoides plante entière volonté pendant 3 jours. Renouveler le
dans l’eau de traitement jusqu’à la guérison
boisson
50 Excoecaria Euphorbiaceae Kiènem (M) Arbrisse Plante Gastro-entérite, Piler la plante Per os et application locale: Mettre les plantes
grahami (Staf) au entière, Variole aviaire entière ou écrasées dans l’abreuvoir et faire boire à
latex recueillir le latex volonté ou mettre le latex sur les boutons de la
variole tous les jours jusqu’à la guérison

55
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
51 Feretia Rubiaceae Kitga, Firedga Arbuste Ecorce Gastro-entérite, Faire des noeuds Per os: mettre 1 noeud (taille d’un point) pour
apodanthera (Del.) (M) Dara des tiges Variole aviaire avec les écorces 33 cl d’eau. Faire boire à volonté durant 1
sunkala ni (B) et mettre dans semaine sans renouveler la préparation
l’eau pour
macérer
52 Ficus Moraceae Sycomore (F) Arbre Ecorce Gastro-entérite Macérer les Per os: mettre 3 écorces de la taille d’une
gnaphalocarpa Kankanga (M) écorces dans paume dans ½ litre et faire boire à volonté.
(Miq.) Stend ex A. Toro, anabin l’eau Renouveler la préparation tous les 3jours.
rich. toro (B)
53 Idem Idem Idem idem Fruit Parasite externes Ecraser les fruits Application locale:
frais (verts ou Frotter les fruits écraser sur les parties
mûrs) atteintes 1 fois par jour.
54 Ficus ingens Moraceae Kunkwiga (M) Arbre Ecorce Gastro-entérite Macérer les Per os:
(Miq.) Miq var Turu (B) écorces dans Mettre 3 écorces de la taille d’une paume dans
ingens l’eau ½ litre et faire boire à volonté. Renouveler la
préparation tous les 3jours.
55 Ficus platyphylla Moraceae Kamsaogo (M) Arbre Ecorce Gastro-entérite Macérer les Per os:
(Del.) écorces dans mettre 3 écorces de la taille d’une paume dans
l’eau ½ litre et faire boire à volonté. Renouveler la
préparation tous les 3jours.
56 Grevia bicolor Tiliaceae Yoalga (M), Arbuste Jeune Variole aviaire, Plier la plante en Per os : placer 3 pieds dans 1litre d’au de
(Juss.) Yôlpôlô (L) + plante Gastro-entérite nœuds et boisson. Faire boire à volonté jusqu’à la
entière macérer dans guérison. Renouveler la préparation tous les 3
l’eau jours.
57 Grevia flavescens Tiliaceae Yoalga (M), Arbuste Ecorces + Affections Mélanger les Per os :diluer la pâte avec de l’eau (1 poignée
(Juss.) + Khaya +Méliaceae Yôlpôlô (L) + +arbre tige respiratoires écorces et les de main pour 1/2 litre) et donner à boire 1 fois
senegalensis (Desr) Caïcédrat (F) tiges pour piler par jour, répéter jusqu’à guérison
A. Juss Kuka (M), ensemble
Lokar (L), dara
(B)
58 Guiera Combretaceae Nger (F) Arbuste Jeunes Gastro-entérite, Piler les jeunes Per os : diluer la pâte (1 poignée pour ½ litre
senegalensis Wilinwiiga(M) feuilles mortalité des feuilles en pâte et d’eau) et faire boire à volonté pendant 7 jours.
(J. F. Gmel) Kugné, poussins macérer dans Renouveler la préparation tous les 2 jours.

56
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
Kungasu, l’eau
Myèè (B)
59 Idem Idem Idem Idem Jeunes Mortalités Triturer les Per os : donner le mélange à manger à volonté
feuilles pintadeaux jeunes feuilles et durant les 7 premiers jours d’âge avec de l’eau
les mélanger sucrée (3 sucres par 33cl).
avec le sésame
et le petit mil
60 Idem Idem Idem Idem Jeunes Varioles aviaire Piler les jeunes Application externe : baigner la volaille dans
feuilles feuilles en pâte et l’eau du macérer ou applique la pâte sur les
macérer dans parties atteintes de boutons 1 fois par jours
l’eau jusqu’à guérison
61 Idem Idem Idem Idem Gales Variole aviaire Réduire les gales Per os : diluer la poudre dans l’eau de boisson
en poudre et (1 poignée pour 1 litre) et faire boire à
mettre dans l’eau volonté.
de boisson
62 Hibiscus Malvaceae Chanvre de Plante Graines Maladie de Ecraser les Per os : Mettre 1 cuillérée à soupe pour 33 cl
cannabinus (L) Guinée (F) annuelle Newcastle graines en et faire boire à volonté jusqu’à guérison
Beringa (M) poudre
63 Indigofera tinctoria Fabaceae Indigotier (F), Arbrisse Racine Maladie de Sécher les Per os : mettre une cuillérée à soupe de la
(L) + Intestin de Garga (M) au Newcastle racines et poudre du mélange et diluer dans 33cl d’eau
hérisson calciner les de boisson faire boire à volonté jusqu’à la
intestins de guérison.
hérisson.
Mélanger les
deux et les
réduire en
poudre
64 Jatropha Euphorbiaceae Médecinier Arbuste Latex Variole aviaire Recueillir le Application locale : mettre sur les boutons de
gosypiifolias L. rouge (F) latex variole 1 fois par jour jusqu’à guérison.
Wan-bin-bang-
ma (M)
65 Khaya senegalensis Meliaceae Caïcédrat (F) Arbre Ecorce du Gastro-entérite, Macération de Per os : Mettre 3 ou 4 écorces de la taille d’une
(Desr) A. Juss Kuka (M), tronc (Maladie de l’écorce du tronc paume de main d’adulte dans un litre d’eau .

57
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
Lokar (L), Gomboro, (ajout parfois de Faire boire à volonté. Renouveler la
Dara, Diala Salmonellose) la cendre de bois préparation chaque jour
(B) variole aviaire, pour les gastro-
Maladie de entérites)
Newcastle,
Parasites internes,
Arthrites
66 Lannea acida (A. Anacardiaceae Lannéa acide Arbre Ecorces Maladie de Mettre les Per os : 3 écorces de la taille de la paume
Rich) (F) Sabtulga Newcastle, écorces du tronc d’une main d’adulte par litre d’eau. Donner à
(M) Maladie de en entier ou piler boire à volonté jusqu’à guérison. Renouveler
Bambè, Gomboro, à macérer dans la préparation tous les 4 jours.
Mpéku (B) variole aviaire. l’eau de boisson
67 Lannea microcarpa Anacardiaceae Raisinier (F) Arbre Ecorces Maladie de Mettre les Per os : 3 écorces de la taille de la paume
(Engl. Et K. Sabga (M) Newcastle, écorces du tronc d’une main d’adulte par litre d’eau. Donner à
Krause) Gastro-entérite. (surtout du boire à volonté jusqu’à guérison. Renouveler
raisinier mâle) à la préparation tous les 4 jours.
macérer dans
l’eau de boisson
(ajout de la
cendre de bois
dans le cas de
gastro-entérites)
68 Lantana Camara Verbenaceae Mille fleurs Arbuste Ecorce Paralysie, Faire bouillir les Per os : laisser refroidir et donner à boire à
(L.) (F) des arthrite écorces volonté jusqu’à guérison. Renouveler la
Nassar liuli racines et préparation tous les 2 jours.
siiba (M) des tiges
69 Lophira Ochnaceae - Arbre Feuilles Parasites Attacher les Mettre les boules à différents endroits du
lanceaolata (Van externes (poux, feuilles en boules poulailler (pour chasser les parasites externes)
Tiegh) ex Keay Argas) et ou les faire ou faire boire la décoction à volonté durant 7
internes bouillir jours.
(trichomonose)

70 Manguifera indica Anacardiaceae Manguier (F) Arbres Ecorces Gastro-entérites, Macération des Mettre 4 écorces ( 2 de chaque arbre) de la

58
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
(L) + Khaya + Meliaceae Manguii (M) Parasites internes écorces des troncs taille d’une paume d’adulte à macérer dans 1
senegalensis (Desr) Mango (B) + litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à
A. Juss Caïcédrat (F) guérison. Renouveler la préparation tous les 3
Kuka (M), jours
Lokar (L),
Dara (B)
71 Maytenus Celestraceae Tokvougri (M) Arbuste Ecorces Maladie de Macération des Per os: mettre suffisamment d’écorces dans
senegalensis des tiges Newcastle écorces l’abreuvoir et faire boire à volonté.
(Lam.) Exell. Renouveller la préparation tous les 3 jours
72 Mitragyna inermis Rubiaceae Yiilga , Arbre Ecorces Gastro-entérite, Macération des Per os: mettre 3 écorces de la taille d’une
(Willd) O. Ktze gwinga (M) du tronc Maladie de écorces paume d’adulte à macérer dans 1 litre d’eau et
Newcastle, faire boire à volonté. Renouveler la
variole aviaire préparation tous les 3 jours
73 Nauclea latifolia Rubiaceae Pêcher africain Arbuste Racines Trichomonose Piler les petites Per os : mettre les racines pilées dans
(SM) (F) Gwiinga Variole aviaire racines et l’abreuvoir et faire boire à volonté pendant 7
(M), Hébérin macérer dans jours.
(L), Baro (B) l’eau

74 Nicotina tabacum Solanaceae Tabac (F) Plante Tige Parasites Sécher le tiges Application local : saupoudrer tout le corps
(L) Taba (M) herbacé feuillées externes feuillées, les avec le mélange 2 fois par jour jusqu’à
e réduire en guérison
poudre et
additionner un
peu de potasse
liquide
75 Idem Idem Idem Idem Feuilles Maladies de Sécher les Per os : mettre 2 cuillérées à café du mélange
Gomboro ou de feuilles et les dans ½ litre d’eau et faire boire
Newcastle réduire en
poudre
76 Idem Idem Idem Idem Feuilles + Maladie de Sécher puis Per os et voie nasale : faire respirer puis avaler

59
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
Potasse Gomboro pulvériser les une pincée du mélange 2 fois par jour durant 7
feuilles. jours
Mélanger la
poudre avec un
peu de potasse
liquide
77 Ocinum basilicum Limiaceae Basilic (F) Plante Plante Parasites Piler la plante Per os : diluer la poudre dans l’eau de boisson
(L) Yulin-gnuuga herbacé entière internes, gastro- entière fraîche et ou mélanger à l’aliment. Donner à volonté
(M) e entérites sécher. Réduire jusqu’à la guérison
Syokola, ensuite en
sukala (B) poudre
78 Opilia celtifolia Opiliaceae Wagdalga (M), Arbuste Feuilles Variole aviaire Piler les feuille et Per os : faire boire à volonté (le macéré ou le
(Guill. Et Perr) Laary (L), faire macérer ou décocté est donné aux poussins dès leur 1er
Engl ex walp Koro-ngoi (B) bien les faire jour d’âge pour prévenir la maladie) jusqu’à la
bouillir avec du guérison
piment puis
laisser refroidir
en moussant
79 Opilia celtifolia Opiliaceae + Wagdalga (M), Arbuste feuilles Affections Piler les feuilles Per os: mettre 3 cuillérées à soupe dans ½ litre
(Guill. Et Perr) solanaceae Laary (L), s respiratoires des 2 arbustes d’eau et laisser macérer puis donner à boire à
Engl ex walp + Koro-ngoi (B) ensembles et les volonté jusqu’à la guérison. Renouveler la
Solanum incanum + Nonraog réduire en pâte préparation tous les 2 jours.
(L) kumbré (M)
Ngoyo,
Yolkonkouon
(L), ba -
nKoyo(D)
80 Parkia biglobosa Mimosaceae Néré (F) Arbre Coques du Gastro-entérite Réduire les Per os: diluer la poudre dans l’eau de boisson
(Jacq.) R. Br. Ex Roanga (M) fruit coques séchées et laisser macérer jusqu’à devenir rouge.
G. Don Nété (B) des fruits en Donner à boire à volonté jusqu’à la guérison.
poudre puis
macéréer dans
l’eau (certains

60
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
précisent que la
coque doit
provenir d’un
fruit qui est resté
une année sur
l’arbre)
81 Idem idem idem idem Graines Gastro-entérite, Réduire les Per os : mettre 10 graines dans ½ litre d’eau et
maladie de graines en faire boire à volonté jusqu’à la guérison
Newcastle, poudre ou les
mortalités des mettre en entier à
pintadeaux macérer dans
l’eau (certains
précisent qu’elles
doivent être
anciennes et/ou
toujours situées
sur l’arbre)
82 Idem idem idem idem Ecorces Gastro-entérite, Macérer les Per os : 3 écorces de la taille de la paume
du tronc maladie de écorces dans d’une main d’adulte par litre d’eau. Donner à
Gomboro, l’eau (ajout de boire à volonté jusqu’à guérison. Renouveler
maladie de cendre de bois la préparation tous les 4 jours.
Newcastle, pour les gastro-
Varioles aviaire entérites)
83 Idem idem idem idem Jeunes Parasites Saupoudrer les Application locale: placer les jeunes feuilles
feuilles externes jeunes feuilles saupoudrées de tabac sous les oeufs à couver.
avec le tabac à Renouveler l’opératoin tous les 7 jours.
chiquer et placer
dans le couvoir
84 Pennisetum Poaceae Petit mil (F) Herbacé Graines Maladie de Faire une Per os : laisser refroidir après la décoction et
americana (Stpf) Kazui (M) e germées Newcastle, décoction des donner à boire à volonté jusqu’à la guérison.
annuelle Gastro-entérite graines germées Renouveler la préparation tous les 3 jours
85 Idem Idem Idem Idem Idem Gastro-entérite Sécher les Per os : incorporer la poudre obtenue à
graines germées l’aliment (proportion de 1/10).

61
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
et les piler avec
des graines de
sésame
(Sesamum
indicum L.)
86 Pennisetum Poaceae Kimbogo (M) Herbe Tige Gastro-entérite Faire des nœuds Per os : mettre 2 nœuds de la taille d’un point
pedicelaatum feuillée et macérer dans dans ½ litre d’eau et laisser boire à volonté.
(Strin.) l’eau de boisson Renouveler la préparation tous les 5 jours
87 Pilostigma Cesalpiniaceae Banguin- Arbuste Ecorces Maladie de Sécher et réduire Per os : mettre 10 cuillérées de la poudre pour
thonnigii (Schum.) gnaanga(M), des Newcastle, en poudre les 1 litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à la
Milne-Redh Kounkan (L), racines gastro-entérite écorces de guérison. Répéter la préparation tous les 2
Nyama-muso racines puis faire jours.
(B) macérer dans
l’eau
88 Portulaca Portulacaceae Teng-kwi-tid- Herbacé Tiges Parasitoses Macérer les Per os et application locale : faire boire à
quadrifida (L) kwi (M) e feuillées internes et feuilles dans volonté jusqu’à la guérison ou frotter tout le
annuelle externes l’eau ou triturer corps avec les feuilles triturées 1 fois par jour
et frotter le corps pendant 5 jours.
89 Portulaca Portulacaceae Teng-kwi-tid- Herbacé Tiges Gastro-entérite Piler les tiges Per os : donner à manger à volonté jusqu’à la
quadrifida (L) + +Poaceae kwi (M) + es feuillées + feuillées avec les guérison.
Sorghum guineense Baniinga, annuelle graines graines de
(Stapf) kazinga (M) s sorgho rouge
Kéninké (B
90 Prosopis africana Mimosaceae Prosopis Arbre Ecorce du Maladie de Macérer les Per os : 2 écorces de la taille de la paume
(Guill. Perr. Et d’Afrique (F) tronc Newcastle, écorces dans d’une main d’adulte pour ½ litre d’eau.
Rich.) Taub. Duanduang, gastro-entérite l’eau Donner à boire à volonté jusqu’à guérison.
seinga (M) Renouveler la préparation tous les 4 jours.
Sankolo (L)
91 Pseudocedrela Meliaceae Segedre (M) Arbuste Feuilles Parasites Placer seulement Répulsif : placer les feuilles dans au moins 4
kotschyi (Harms) Pirporo (L) externes les feuilles coins pendant 2 semaines. Changer chaque
Lombo, sinzâ fraîches dans le fois que les feuilles deviennent sèches.
(B) poulailler
92 Pterocarpus fabaceae Noinga (M), Arbre Ecorces Gastro-entérite, Faire macérer la Per os : 2 à 3 écorces de la taille de la paume

62
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
erinaceus (Poir.) Djiè (L), du tronc maladie de 2ème couche de d’une main d’adulte (ou 10 cuillérées à soupe
Ngueni, guê Gomboro, l’écorce (fraîche de poudre) par 1/2 litre d’eau. Donner à boire
(B) maladie de ou séchée, à volonté jusqu’à la guérison. Renouveler la
Newcastle, pulvérisée ou préparation tous les 4 jours.
Varioles aviaire, entière) du tronc
trichomonose dans l’eau
93 Pulicaria crispa Asteraceae Gombi-pendo Herbe Plante Gastro-entérite, Faire des nœuds Per os : utiliser 2 à 3 plantes entières pour 1
(Forsk) Oliv. (M) Mousso entière Variole aviaire avec les plantes litre d’eau. Donner à boire à volonté jusqu’à la
koroni Dè (B) entières et guérison. Renouveler la préparation tous les 4
macérer dans jours
l’eau
94 Ricinus communis Euphorbiaceae Ricin (F) Gan- Arbuste Feuilles Variole aviaire Sécher et réduire Per os : mettre 10 cuillérées de la poudre pour
(L) noanga (M) ou racines en poudre les 1 litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à la
feuilles ou guérison. Répéter la préparation tous les 2
racines puis faire jours.
macérer dans
l’eau
95 Saba senegalensis Apocynaceae Liane saba (F) Liane Fruits ou Gastro-entérite, Piler les fruits ou Per os : mettre 3 fruits ou 3 jeunes lianes par
(A. DC) Wedga (M) jeunes Variole aviaire lianes à l’état litre d’eau. Faire boire à volonté jusqu’à la
Nlôo (L) lianes frais et faire guérison. Répéter la préparation tous les 2
Saguâ, nzabâ feuillées macérer dans jours.
(B) l’eau
96 Sclerocarya birrea Anacardiaceae Sclérocarya à Arbre Ecorces Maladie de Faire macérer Per os : 3 écorces de la taille de la paume
(A. Rich) Hoschst bière (F) du tronc Newcastle, l’écorce (fraîche d’une main d’adulte (ou 10 cuillérées à soupe
Nonbga (M) gastro-entérite ou séchée, de poudre) par 1/2 litre d’eau. Donner à boire
Nguna, pulvérisée ou à volonté jusqu’à la guérison. Renouveler la
Kurufoko (M) entière) du tronc préparation tous les 4 jours.
dans l’eau
97 Solanum Solanaceae Aubergine (F) Sous Fruit Maladie de Concasser le Per os :mettre 2 fruit pour ½ litre d’eau. Faire
aethiopicum (L) Kumbré (M) arbrisse Newcastle fruit et mettre à boire durant 1 semaine en renouvellent la
au macérer dans préparation tous le 2 jours
l’eau
98 Solanum incanum Solanaceae Nonraog Sous Fruits ou Maladie de Sécher les tiges Per os : mettre 5 fruits ou 10 cuillérée à soupe

63
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
(L) kumbré (M) arbrisse jeunes Newcastle, feuillées et les dans 1 litre d’eau. Faire boire jusqu’à la
Ngoyo, au tiges Maladie de pulvériser ou guérison en renouvellent la préparation tous
Yolkonkouon feuillées Gomboro, concasser les les 3 jours
(L), ba – Variole aviaire, fruits. Faire
nKoyo (B) parasitoses macérer ensuite
internes, Gastro- dan l’eau
entérite
99 Sterculia setigera Sterculiaceae Platane du Arbre Fruit ou Trichomonose, Faire macérer Per os : mettre 2 fruits ou 10 cuillérée à soupe
(Del) Sénégal (F) écorces Maladie de dans l’eau le fruit dans 1 litre d’eau. Faire boire jusqu’à la
Ponsemporgo, des Newcastle entier, le fruit guérison en renouvellent la préparation tous
pûtermouka racines séché puis les 3 jours
(M) pulvérisé ou le
Koko, écorces séchés
Korofoko (D) puis pulvérisés
100 Idem Idem Idem Idem Feuilles Parasites Fumigation par Fumiger chaque soir durant 1 semaine.
externes brûlure des
feuilles vertes
dans le poulailler
101 Striga hermonthica Scrofulariaceae Waongo (M) Herbe Plante Maladie de Faire des nœuds Per os : utiliser 2 plantes entières pour 1 litre
(Del.) Benth entière Newcastle avec les plantes d’eau. Donner à boire à volonté jusqu’à la
entières et guérison. Renouveler la préparation chaque
macérer dans jour
l’eau
102 Striga hermonthica Scrofulariaceae + Waongo (M) + Herbe + Plante Variole aviaire Sécher les Application externe : badigeonner les parties
(Del.) Benth + Sapotaceae Karité (F) arbre entière ou (yeux fermés), plantes entières atteintes avec le mélange 2 fois par jour
Butyrospermum Taanga (M) fleurs + parasites (ou uniquement jusqu’à la guérison
parkii (G. Don Sé, Sii (B) beurre de externes les fleurs) et les
Kotschy) + Intestin karité intestin de
de hérisson hérisson puis les
pulvériser
ensemble.
Mélanger la
poudre obtenue

64
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
avec le beurre de
karité en une
pâte.
103 Tamarindus indica Ceasalpiniaceae Tamarinier (F) Arbre Fruits Maladie de Macérer les Per os : faire boire l’eau du macéré à volonté
(L) Pusga (M) Newcastle fruits dans l’eau jusqu’à la guérison. Renouveler la préparation
Domi, Ntomi chaque jour
(B)
104 Tinnea barteri Lamiaceae Kinkirs – Herbacé Tiges Variole aviaire Sécher les tiges Per os : mettre 10 cuillérées à soupe dans 1
(Gurke) Kandé (M) e feuillées feuillées et les litre d’eau. Faire boire jusqu’à la guérison en
annuelle pulvériser. Faire renouvellent la préparation tous les 4 jours
macérer ensuite
dan l’eau
105 Trichilia emetica Meliaceae Mafouraire (F) Arbre Radicelles Maladie de Faire macérer le Per os : faire boire l’eau du macéré à volonté
(Vahl.) Kinkirs – Newcastle radicelles jusqu’à la guérison. Renouveler la préparation
taanga (M) découpées en 2 jours.
Contine (L) petites
Sula fînzâ (B) morceaux.
106 Veronia colorata Asteraceae Koa-safandé Arbuste Feuilles Variole aviaire Piler les feuilles Per os : faire boire l’eau du macéré à volonté
(Willd) Drake (M) fraîches et pendant 4jours. Renouveler la préparation tous
macérer pendant les 2 jours.
3-4 heures
107 Veronia ambigua Asteraceae Koa-safandé Arbuste Tiges Parasites internes Macérer les Per os et application locale : faire boire à
(M) feuillées et externes feuilles dans volonté jusqu’à la guérison ou frotter tout le
l’eau ou triturer corps avec les feuilles triturées 1 fois par jour
et frotter le corps pendant 5 jours. Changer la préparation du
macéré tous les 3 jours
108 Vigna ungriculata Fabaceae + Haricot (F) Herbacé Feuilles + Gastro-entérite Triturer les Per os : faire boire l’eau du macéré à volonté
(L) Walp + Solanaceae Benga (M) + e Fruits feuilles du jusqu’à la guérison. Renouveler la préparation
Capsicum Petit piment annuelle haricot et piler tous les 2 jours.
frutescens (L) (F) Kiparé (M) + Sous les fruits du
Dayira (L) arbrisse piment. Faire
au macérer ensuite
les deux

65
N° espèce Famille Noms Locaux Type Parties Maladie(s) Mode de Voie d’administration et posologie
utilisées traitée (s) préparation
ensemble dans
l’eau
109 Waltheria indica Sterculiaceae Yer yamdé Arbuste Plantes Gastro-entérite Faire macérer Per os : mettre 3à 4 pieds à macérer dans 1
(L) (M) entières, dans l’eau litre d’eau. Faire boire ensuite l’eau du macéré
Kânkané téma, racines à volonté jusqu’à la guérison. Renouveler la
daba-da (B) préparation tous les 4 jours.

66

Das könnte Ihnen auch gefallen