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ENVIRONNEMENT ET
DEVELOPPEMENT DURABLE
Après une longue période de faible croissance démographique, la population humaine a connu
un essor considérable au 19ème et au 20ème. On estime qu’elle devrait plafonner à la fin du
21ème siècle aux alentours de 10 milliards d’individus. La croissance démographique est non
homogène.
- En Afrique, même si la fécondité reste forte, les femmes ont, comme partout, moins
d’enfants. Cette baisse pourrait même avoir un effet positif sur l’économie de ces
pays, à condition qu’ils créent de l’emploi et investissent dans l’éducation. Les 25-64
ans, en âge de travailler, seront alors les plus nombreux. C’est ce qu’on appelle
«dividende démographique». À l’inverse, l’Europe devient le foyer des pays qui se
dépeuplent. À cause d’un taux de fécondité très bas, la Lituanie et la Bulgarie vont
perdre plus de 20% de leur population. Même chose pour de nombreux pays d’Europe
de l’Est. En Asie, le Japon va lui aussi perdre presque 20% de sa population. Quant à
la France, sa population augmenterait d’un million d’ici 2050, à 68 millions.
Au niveau mondial, outre la faible fécondité, les pertes de populations s’expliquent par des
migrations, économiques (Venezuela ou Bangladesh par exemple) ou environnementales, ou
encore les guerres, comme en Syrie ou au Soudan.
- Dans tous les pays, la durée de vie des hommes comme des femmes s’allongent,
même si les femmes conservent leur avance. On vit aujourd’hui 72,6 ans dans le
monde, soit 8 ans de plus qu’en 1990. L’ONU prévoit que cette durée de vie atteigne
77,1 ans en 2050. L’espérance de vie s’améliore également dans les pays les plus
pauvres, même si l’écart reste de près de 14 ans avec les pays riches. Cette différence
s’explique par une forte mortalité des enfants et des jeunes mères dans les pays
pauvres, la violence de certains conflits et la persistance du paludisme et de l’épidémie
de Sida.
- Les plus de 65 ans seront plus nombreux que les 15-24 ans : Signe aujourd’hui de
ce fort vieillissement, les personnes âgées de plus de 65 ans sont dans le monde, plus
nombreuses que les enfants de moins de 5 ans. Selon les projections de l’ONU, le
monde comptera, pour la première fois, plus de personnes de 65 ans et plus, que de 15-
24 ans, en 2050. Le nombre d’octogénaires et plus - 143 millions aujourd’hui - devrait
tripler en 2050 et atteindre 426 millions.
LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
6,3 Md d’habitants n’ont pas la même espérance de vie au Nord et au Sud
1,3 Md n’ont pas accès à l’eau potable
+ 800 millions de personnes sont sous-alimentées dont 200 millions d’enfants
le fléau des maladies infectieuses s’est aggravé depuis 40 ans
35 millions de personnes affectées par le SIDA, dont 28 en Afrique subsaharienne
ENVIRONNEMENT
Désertification : chaque année une superficie = la Belgique se désertifie
Biodiversité :
milieux menacés (zones humides, mangroves, bocages…)
sur 1.7 millions d’espèces connues, 11.000 menacées de disparition : liste rouge de
l’IUCN : 100 espèces de mammifères et 150 espèces d’oiseaux disparus en 1 siècle
épuisement des ressources halieutiques
74 % de la pêche est en surexploitation des ressources
fin 2000 près du tiers des récifs coralliens ont définitivement disparu
CHANGEMENT CLIMATIQUE
L’EFFET DE SERRE
RESUME
Depuis les années 1990, l'Homme prend de plus en plus conscience des dangers qu'il fait
courir à la planète et commence à restaurer des milieux qu'il a transformés.
I. DEFINITION ENVIRONNEMENT
- = milieu dans lequel un être vivant fonctionne. Ce milieu inclue l'air, l'eau, le sol, les ressources
naturelles, la faune, la flore et les êtres humains.
- = ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux susceptibles
d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat et futur sur les êtres vivants et les activités
humaines.
- = cadre de vie d’origine naturelle ou construit par l’homme; fournissant de nombreuses
ressources dont l’homme a besoin pour son existence et son bien-être, tout en étant
simultanément une source de nuisance et d’inquiétude pour sa santé et ses biens.
- = tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel
se déroule la vie humaine. Avec les enjeux écologiques, le terme environnement a pris une
dimension de plus en plus mondiale. Il est défini comme «l'ensemble des éléments (biotiques
ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent
directement à subvenir à ses besoins», ou encore comme «l'ensemble des conditions
naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir
sur les organismes vivants et les activités humaines».
ECOSYSTEME
La notion d’écosystème est née du concept de biocénose : populations qui vivent ensemble (les
populations sont liées entre elles) ; puis de la notion de succession écologique (les populations sont
liées aux milieux).
• Définition: Un écosystème est un ensemble dynamique d'organismes vivants (plantes, animaux et
micro-organismes) qui interagissent entre eux et avec le milieu (sol, climat, eau, lumière) dans
lequel ils vivent.
• Dimensions des écosystèmes peuvent varier considérablement: petits (une mare, un arbre mort),
gigantesques (Terre). On définit aussi un écosystème en fonction principalement de la végétation,
d'une espèce animale ou du relief etc.
Les écosystèmes forestiers se caractérisent par la prédominance des arbres, de même que par la faune,
la flore et les cycles écologiques (énergie, eau, carbone et éléments nutritifs) qui leur sont étroitement
associés.
BIOTOPE
- = milieu de vie délimité géographiquement, dans lequel les conditions écologiques (température,
humidité, etc.) sont homogènes, bien définies, et suffisent à l'épanouissement des êtres vivants qui y
résident (appelés biocénose), avec lesquels ils forment un écosystème.
- = milieu biologique homogène propre au développement d’une ou plusieurs espèces.
- = un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées
relativement uniformes, qui héberge un ensemble de formes de vie composant
la biocénose (flore, faune, fonge (champignons), et des populations de micro-organismes.
ECOLOGIE
L'écologie n'est pas un bilan des catastrophes réelles ou supposées, présentes ou à venir ; c'est à la fois
une science, une morale, un guide pour l'action politique et économique.
En tant que science, elle étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le
milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. Une science qui étudie le dialogue entre êtres et
milieu. C'est une discipline de synthèse qui va à l'encontre de l'esprit de spécialisation dans lequel les
sciences se sont enlisées depuis un siècle. Chaque jour, les mass media nous donnent des nouvelles
écologiques dont il faut évaluer l'impact : une marée noire, une campagne contre la chasse, une décision
de construire (ou de retarder la construction, selon le pays), des centrales nucléaires, un épandage de
pesticides, une controverse sur la nocivité d'additifs alimentaires, etc.
Doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection
de ce dernier.
ECOLOGIE URBAINE
Le milieu urbain était aperçu comme un ensemble de dysfonctionnements, de risques ou de problèmes
devant être résolus par la gestion de « systèmes artificiels ». Une nouvelle conception de l’écologie
émerge, où l’urbanisation n’est plus uniquement saisie à travers ses aspects négatifs où la ville n’est plus
synonyme de dysfonctionnements.
En donnant toute sa place au rôle des institutions dans la question environnementale, à celui des
comportements individuels et collectifs, des modes de gestion globale et locale, on ne réduit plus l’étude
du fonctionnement urbain à ses effets perturbateurs. Il devient envisageable de considérer les
organisations urbaines comme une ressource environnementale, de s’appuyer sur l’activité humaine, de
mobiliser les modes de vie dans une approche intégrée, afin d’apporter à la connaissance des modes
d’urbanisation, tout en élargissant le spectre des solutions possibles pour réduire leurs nuisances.
L’écologie urbaine est une discipline riche dans laquelle les ressources environnementales associent les
espaces construits et naturels, les organisations urbaines et les activités humaines. Elle est aussi une
injonction pour l’action politique et aménagiste sommée de naturaliser la ville pour le bien-être de ses
habitants.
Elle est l'étude des interactions entre la ville et les êtres vivants, un rapprochement des enjeux
écologiques à la vie en ville. Elle vise une co-existence harmonieuse entre les différents êtres vivants et la
nature, pour que l'espace urbain interagisse avec son environnement et s'intègre complètement au
concept de développement durable. L'écologie urbaine est en fait le développement soutenable
permettant un urbanisme respectueux de l'environnement.
Chapitre 1II. ETAT SOMMAIRE DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE
Continent Africain
▫ recouvre plus de 20 % du globe.
▫ 7 500kilomètres séparent le nord du sud.
▫ Superficie = environ 30 millions de km² ▫ 53 pays.
Toute l’économie de l’Afrique repose sur ses ressources naturelles
La plupart des Africains sont directement tributaires de ces ressources = principales
moyens d’existence.
Ils sont donc particulièrement vulnérables aux changements environnementaux.
Défis
Afrique perd quatre millions d'hectares de forêts chaque année (2 fois plus que la
forêt amazonienne pourtant beaucoup plus médiatisée.) (PNUE)
La biodiversité est mise en danger : + 6.000 espèces florales soit 80% des espèces
végétales dans le maquis du nord du cap disparaissent.
L'aridité progresse. Les saisons sont brouillées.
L'eau est une ressource rare et précieuse 1/5 habitant manque d’eau potable
Les pollutions : atmosphère, eau, air, etc.
La réalité (demander aux étudiants un bref aperçu de l'état de l'environnement dans leur pays)
La Terre est une planète qui renferme et offre à l’homme des ressources variées et
abondantes. Ces ressources se partagent dans la lithosphère (sphère minérale rocheuse),
l’atmosphère (sphère gazeuse), la biosphère (sphère biotique : ensemble des êtres vivants)
et l’hydrosphère (ensemble des eaux de la planète). Mais l’homme a modifié les équilibres
mettant en péril des ressources considérées jadis comme inépuisables.
Selon la description de professeur Gérard Mégie : « Depuis les origines, la planète Terre
se comporte comme un système interactif complexe. Les conditions qui ont permis
l’apparition de l’Homme résultent d’un équilibre précaire entre les océans, l’atmosphère,
l’énergie solaire et la biosphère. Équilibre dynamique et non statique, caractérisé par les
échanges permanents soumis eux-mêmes aux variations des paramètres cosmiques. C’est
dans le rayonnement solaire que la terre puise l’énergie nécessaire aux transformations
thermodynamiques et chimiques qui prennent naissance à sa surface ».
La planète terre est la seule planète du système solaire constituée à la fois d’une biosphère
(êtres vivants), d’océans et de continents. Elle est constituée de 4 enveloppes externes :
Lithosphère, D’une épaisseur moyenne de 100km couvrant la surface de la terre
Hydrosphère : d’une épaisseur moyenne de 3800m. Elle est formée essentiellement
par l’eau liquide des océans (+97%), des glaciers, des calottes polaires, de l’eau de
l’atmosphère, du sol, des fleuves, des nappes phréatiques, etc.
Atmosphère : couche épaisse et riche en O2 , subdivisée depuis le sol en
troposphère, stratosphère, mésosphère et thermosphère qui est la couche le plus élevée.
Biosphère : ce sont les êtres vivants qui occupent une mince pellicule à l’interface
entre le lithosphère et l’atmosphère.
Il s’agit de l’ensemble des ressources dont dispose la Terre. Ces ressources peuvent être :
- renouvelables (RR) c’est-à-dire qui peuvent être renouvelées ou remplacées au fil du
temps. On cite comme ressources infinies et renouvelables : le vent, la lumière du
soleil, les marées, la biomasse, etc. Certaines des ressources renouvelables sont
censées avoir des approvisionnements continus, comme l'énergie éolienne et l'énergie
solaire, tandis que d'autres prennent plus de temps : bois, oxygène, etc. L'énergie
géothermique est un autre bon exemple de ressources renouvelables. C'est la source
d'énergie qui est extraite de la chaleur qui est stockée sous la surface de la Terre. Cette
source est considérée comme rentable et surtout durable. Il se trouve sous la forme de
sites volcaniques inactifs et de sources chaudes. Cette forme d'énergie peut être utilisée
pour chauffer, produire de l'électricité et des pompes à chaleur. L'énergie
géothermique est une source durable, car l'eau chaude s'infiltre à nouveau dans la
croûte.
- ou non renouvelables (RNR). Ceux sont les ressources naturelles qui ne peuvent pas
être renouvelées une fois qu'elles sont complètement consommées. Les ressources qui
sont reconstituées très lentement sont également considérées comme des ressources
non renouvelables : les combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et les gaz
naturels. Les combustibles fossiles sont produits par la décomposition des matières
animales et végétales. Leur taux de production est très lent par rapport au taux de leur
extraction et de leur consommation. Un autre exemple de ressource non renouvelable
est notre vie. D'autres bons exemples de RNR sont : combustibles nucléaires,
minéraux et schistes.
1. EAU
La présence de l'eau sur terre est la principale caractéristique de cette planète, qui la
différencie des autres planètes et explique la notion de vie et de croissance. La quantité d'eau
totale sur terre est de 1400 millions de km3 dont 35 millions de km3 d’eau douce. Les glaciers
et calottes glacières représentent 1,76%, les eaux souterraines 0,76%, les lacs, rivières
atmosphère 0,01%
a. Usages: Annuellement, les ressources en eau facilement accessibles s'élèvent à environ 5950 km3
dont 3600 km3 pour la consommation humaine et 2350 km3 correspondant au débit minimum à
conserver dans les cours d'eau pour assurer la dilution des effluents et la protection des écosystèmes
aquatiques. De cette quantité, l'agriculture en consomme plus de 70% contre 20% pour
l'industrie (production électrique) et 10% pour l'usage domestique.
d. Problématique: La ressource est abondante mais très inégalement répartie. Sa qualité aussi
diffère, limitant ainsi son usage ou exigeant des traitements onéreux pour la rendre potable ou
à la limite utilisable dans certains secteurs économiques.
Les grandes quantités d'eau douce contenues dans les calottes glacières et les glaciers et dans
les sols en profondeur ne sont pas accessibles et ne peuvent donc pas être utilisées. L'eau
douce utilisable provient essentiellement des précipitations tombées sur le continent au cours
du cycle hydrologique (voir cycle plus bas). L'eau est continuellement recyclée du fait de
l'évaporation provoquée par l'énergie solaire. Ainsi le cycle hydrologique consomme plus
d'énergie par jour que l'humanité tout entière depuis le début de son histoire.
Figure 1 Cycle hydrologique indiquant les débits volumétriques annuels (milliers de km 3)
2. AIR
Un autre élément spécifique à la terre et indispensable à la vie est l'air et spécialement,
l'oxygène (O2, à hauteur de 21%).
1. Usages: l'air et spécifiquement l'oxygène (O2) est indispensable au développement et au
maintien de la vie sur terre, car il est à la base de la respiration des organismes vivants.
2. Rythme de reconstitution: La proportion de l'O2 sur terre est considérée comme stable
puisque les organismes
3. photosynthétiques terrestres et aquatiques produisent chaque année environ
30x1013kg d'O2. Une quantité équivalente est aussi consommée pour la respiration
des organismes vivants.
4. Stress: L'homme ne respire qu'une infime fraction de l'oxygène produit par les plantes
alors que la combustion des énergies fossiles prélève à elle seule 4% de cette
production.
5. Problématique: La pollution de l'air est une menace pour la santé de l'homme est ceci
s'explique par les activités polluantes de l'homme (à l'ozone, aux oxydes divers, aux
particules fines issues de l'industrie ou aux gaz d'échappement).
3. ENERGIES FOSSILES
86% des énergies primaires sont livrées par les énergies fossiles:
Pétrole:
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, carburant d’automobiles, revêtement,
etc.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 42 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: demande importante + répartition inégale + tensions géopolitiques.
Gaz naturel
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, carburant alternatif
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 42 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: demande importante + répartition inégale + tensions géopolitiques.
Charbon
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, sidérurgie, cimenterie.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 150 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: Accélération des émissions de gaz carbonique et d'oxydes de soufre
ou d'azote.
Uranium
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, sidérurgie, cimenterie.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 150 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: Accélération des émissions de gaz carbonique et d'oxydes de soufre
ou d'azote.
4. AUTRES ENERGIES
Pour ces énergies, le potentiel dépasse la demande et le seul point critique est que les
technologies actuelles ne permettent d'en exploiter qu'une infime partie. On peut citer:
- Solaire
- Eolien
- Hydraulique
- Géothermie
- Biomasse
6. LA BIODIVERSITE
7. LES SOLS
Les terres érables couvrent 1,5 milliard d'hectare.
a. Usages: Le sol est le support naturel de la vie animale et végétale. Abritant plus de 80% de
la biomasse vivant sur terre, il représente un milieu dynamique et vivant qui participe aussi
au cycle de l'eau. Dans ce cycle, il remplit les fonctions de régulation et d'épuration. Ces
sols sont exploités par l'homme pour différentes fins.
b. Rythme de reconstitution: Selon les conditions climatiques, l'activité biologique et la
nature de la roche sur laquelle le sol se développe, il faut de plusieurs siècles à plusieurs
milliers d'années pour qu'un sol se forme. Soit la création d'une épaisseur de sol moyenne
de 0,1mm par an.
c. Stress: Le rythme naturel de formation des sols est inférieur de 100 à 1000 fois des taux
d'érosion actuels.
d. Problématique: On observe une dégradation de la moitié des sols cultivables (soit près de
2 milliards d'hectares). Les principales causes sont: l'érosion éolienne et hydrique ainsi que
l'altération chimique (acidification, salinisation). Les pratiques agricoles comme l'usage
des pesticides causent aussi la dégradation des sols. Autre phénomène observé, l'inégalité
dans la distribution naturelle des terres cultivables entre le nord et le sud ainsi que la
présence intensive de Sahara.
A. QUELQUES NOTIONS
1. Notions de NORDS et de SUDS avec des disparités à toutes les échelles (discussions
de classe)
Généralement les relations Nord-Sud sont abordées à l’échelle des États. La distinction Nord-Sud
traduirait la domination économique et politique des pays du Nord sur ceux du Sud. L’expression « du
Sud » désigne une communauté de problèmes. Ex : évoquer les « villes du Sud », par-delà les
considérables différences entre Istanbul et Rio, c’est désigner les favelas et bidonvilles, les problèmes
communs d’insécurité ou d’informalité. L’expression « les Sud » pour souligner la diversité de ces
espaces est de plus en plus courante. À travers cette présentation apparaît une définition négative de
ce que serait le Sud. « Si le Sud ne peut pas être défini positivement par ce qu’il est, il peut alors l’être
négativement par ce qu’il n’est pas : le Nord » [Castel, 2002, p. 8].
La limite Nord/Sud (« ligne Brandt » (1980), «clivage» géographique Nord/Sud) est le nom donné à une
ligne imaginaire séparant les pays développés (du Nord) des pays en voie de développement (du Sud).
Elle ne correspond que peu à une limite entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud mais plus à une
ligne illustrant les inégalités de développement. Ainsi :
pays du « Nord » :
- 17 % des habitants., 72 % de la richesse mondiale
- IDH fort (proche ou sup. à 0.9)
- centre de décision de la mondialisation, industrialisation ancienne, société de
consommation, démographie stabilisée, tradition démocratique ancienne
pays du « Sud » :
- 83 % des habts., 28 % de la richesse mondiale
- IDH moyen à faible (de 0.4 à 0.8)
- industrialisation plus récente, intégration inégale dans la mondialisation, démographie
non stabilisée (fort taux de fécondité, pop° jeune), services aux populations inégaux
La limite inclut, dans son hémisphère nord, les pays de la Triade (qui désigne en géographie
économique les 3 pôles qui dominent l'économie mondiale (Japon, CEE et les USA en 1985, mais
actuellement Asie orientale, UE ou espace économique européen et Amérique du Nord)) mais
également d'autres pays développés dont certains nouveaux pays industrialisés : Les États-Unis et
le Canada, les États européens, la Turquie, Israël, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan ; Singapour;
l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cette limite de plus en plus contestable et critiquable. En effet, elle n'a pas évolué depuis 1980, alors
que l'IDH de certains pays du Sud, d'après cette limite, a dépassé celui de plusieurs pays du Nord. Par
exemple, l'IDH de l'Argentine, les Émirats arabes unis, le Chili, Cuba, le Costa Rica, le Mexique, la
Libye, le Venezuela sont aujourd'hui supérieurs à celui de la Bulgarie, de l'Albanie ou de la Biélorussie.
Les 6 principaux pays émergents (Russie, Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud (les BRICS) et le
Mexique) sont, sauf la Russie, tous du côté Sud de la ligne, alors qu'ils sont dans une période de forte
croissance économique.
diversité des « Nords » (Triade, pôle de la mondialisation ; « dragons » asiatiques, etc.)
diversité des « Suds » encore plus forte :
essor des pays émergents : les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), forte
croissance économique et niveau de vie qui se rapproche progressivement de celui du «
Nord »
pays exportateurs de pétrole (Arabie Saoudite, Koweït, Iran, Emirats Arabes Unis,
Algérie, Venezuela, etc.)
pays en développement (PED)
pays les moins avancés (PMA) = pays à l’IDH le plus faible
3. Notion de Développement
= capacité à satisfaire les besoins essentiels d’une population et à lui assurer de bonnes conditions
de vie par la production de richesses.
= amélioration des conditions et de la qualité de vie d’une population, et renvoie à l’organisation
sociale servant de cadre à la production du bien être.
= l'action d'aller vers l'avant, de s'accroître, d'être meilleur.
4. Notion de Progrès
PIB: exprimé en parités de pouvoir d’achat (PPA)/hbt. Ex. Si 1 même panier de biens et de services
coûte 0,90$ aux USA et 1€ en Europe on dira que la PPA entre les 2 pays est de 1 € pour 0,90$.
INI: indice du niveau d’instruction = 2/3 taux d’alphabétisation des adultes + 1/3 taux de
scolarisation
▫ ISDH: indicateur Sexospécifique de Dvt Humain 1995. S'efforce d'évaluer les différences de situation
des hommes et des femmes selon les trois critères de l'IDH : la longévité (mesurée par l'espérance
de vie à la naissance comparée des hommes et des femmes), l'accès au savoir (taux
d'alphabétisation comparé des hommes et des femmes et taux de scolarisation comparé des
garçons et des filles), le niveau de vie mesuré par la part des revenus des hommes et des femmes.
▫ IPF: Indicateur de Participation des Femmes -1995 - il est axé plus spécifiquement sur la participation
des femmes dans le processus de décision économique.
▫ IPH: Indicateur de Pauvreté Humaine 1997 - signale des manques, des privations ou exclusions
fondamentaux d'une partie de la population, avec une variante 1 pour les pays en développement et
une variante 2 pour les pays développés.
▫ ISS: Indice de Santé Sociale (USA, 1980) - a pour objectif de mesurer la qualité de vie en
prenant en compte le bienêtre social qui n'évolue pas nécessairement comme la seule activité
économique traduite par le PIB. Il a été créé en 1980 par des chercheurs américains du
Fordham Institute for Innovation in Social Policy. L'ISS est calculé à partir de 16 indicateurs
élémentaires qui sont regroupés en cinq composantes liées à des catégories d'âge
E. THEORIES DU DD
Le développement durable est un concept très contesté avec une large gamme de significations. Plus
de 80 définitions différentes, souvent compétitives et quelques fois contradictoires (Fowke et Prasad,
1996, p.61-66). De manière générale, tous les commentateurs du DD s’accorde pour dire qu'il y a un
lien entre ce qui est demandé à la Terre et ce que la Terre est capable de produire (Goodin 1992 ,
250p ).
Elle est liée au "shallow environmentalism", argumente en faveur de l'efficacité économique. Il croit
au développement illimité de la technologie pouvant régler un jour les problèmes environnementaux
et à la substitution entre capital naturel et artificiel.
Il s'agit d'une approche de durabilité faible qui adopte un discours anthropocentré (centré sur l'Homme)
dans les relations entre les personnes et la nature.
• Deux positions peuvent être dégagées au sein de ce courant :
A. il est possible d'améliorer l'efficacité de la croissance économique qui va utiliser moins de
ressources naturelles. On parle"ecological modernization" (Roberts 2004, p.126-134).
B. la croissance économique peut continuer mais il y a un besoin de redistribuer les coûts et les
bénéfices plus équitablement au niveau intra- et /ou inter-générationnel. Elle est connue sous le
nom de "environmental justice" lié au "just sustainability" (Agyeman and Evans, 2004, p.155-
164).
2. Théorie 2: Strong sustainability lié à la « deep ecology» (Arne Naess, Norgégien).
Selon cette voie, les demandes que nous faisons à la terre doivent être révisées; ainsi au lieu
d'adapter la Terre à faire ce que nous voulons, nous devons nous adapter nous mêmes pour
répondre aux limites de la nature.
L'objectif est de protéger les écosystèmes naturels mais pas simplement pour le plaisir des
personnes (anthropocentristes) mais pour le bien de l’écosphère = conception conservationniste
extrême, « biocentrée »
3. Théorie 3: Moderate sustainability
Ce troisième courant combine les éléments des approches faible et forte des deux principales écoles
travaillant sur les sciences de la durabilité. Toutes les deux cherchent à augmenter le stock de
ressources et à réduire les demandes sur ce stock de manière à joindre les demandes et les
ressources.
F. DEFINITION DD
DD= un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs.
G. CONDITIONS FONDAMENTALES DU DD
1) Démocratie : disposer des mécanismes et des institutions permettant la participation de tous;
car DD, n'est-il pas l'affaire de tous et l'avenir de tous? (Commission Brundtland)
2) Autonomie: respect de l'autonomie des États, des peuples et des ethnies dans leurs choix de
développement.
3) Équité: il faut viser à établir l'équité au sein des populations ou États, entre les populations
ou États et entre les générations. L'objectif d'équité à l'intérieur même d'une population ou
d'un État est de combler les besoins de tous et d'améliorer la qualité de vie par le biais
d'une meilleure répartition de la richesse.
4) Interdépendance: des individus et des collectivités exige au départ la reconnaissance de
l'intérêt commun face à l'environnement; elle repose sur la capacité d'entraide et de
coopération à tous les niveaux d'intervention, de l'échelle locale à l'échelle internationale
5) Imputabilité et responsabilisation : tous les États ont la responsabilité de préserver et de
restaurer l'environnement ; de se développer sans faire de tort à leur propre environnement et à
celui d'autrui. Cela requiert : participation active et solidarité.
H. PRINCIPES GENERAUX DU DD
Les conventions sont des accords reconnus au niveau international et donc contraignants. Les Etats
signataires des Conventions de Rio se sont engagés à adapter leur politique et leurs institutions, à
l'intérieur de leur frontières et au-delà, conformément aux objectifs des Conventions. La Conférence
des Parties (COP) poursuit le développement des conventions et cultive un échange consultatif ouvert
avec les ONG. Les Etats parties rendent compte régulièrement de leurs efforts pour mettre en œuvre
les conventions. Des conceptions étroites aux approches globales Comme leur nom l'indique, les
conventions sont à l'origine des accords sectoriels. Ainsi, la Convention de Ramsar (1971), le premier
accord international moderne dans le domaine de la protection de l'environnement, a pour but de
protéger les zones humides d'importance internationale. La CDB vise à préserver la biodiversité, soit
la sauvegarde des ressources génétiques, espèces et écosystèmes. La CCNUCC veut limiter la
concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et par là diminuer les effets négatifs du
réchauffement climatique global. Enfin, la CCD restreint son champ d'action à un niveau local, en se
concentrant sur les communautés les plus vulnérables et sur les écosystèmes des zones arides et
semi-arides. Avec le temps, la nécessité de considérer la Terre comme un système global a fait son
chemin dans les consciences. En conséquence, les conventions ont été régulièrement réinterprétées.
Elles ont progressivement élargi leur approche, initialement axée sur des aspects de protection. Elles
sont devenues plus globales et se sont rapprochées les unes des autres. Aujourd'hui, elles combinent
généralement des objectifs et des stratégies de protection et d'exploitation durables à l'échelle
d'écosystèmes.
L’« aventure » du développement durable commence réellement en 1972 avec la création du Club
de Rome, la naissance du concept d’éco-développement et la tenue du premier sommet de la
terre. Un autre point fort est sans doute la publication du rapport Brundtland sur le DD. Le sommet
de Rio est un événement majeur qui est la source de nombreux documents de base en matière de
DD. Ensuite la signature du protocole de Kyoto sur les changements climatiques, et beaucoup plus
tard sa ratification. L’après Kyoto est en train de s’écrire, avec un point fort au sommet « Rio+20 »
1. CLUB DE ROME - 1972
• Contexte
• Objectif
Dans le rapport intitulé "The Limits to Growth" ("Halte (corrigé en limite) à la croissance ?"), le Club de
Rome considère le danger que représente une croissance économique et démographique exponentielle
du point de vue de l’épuisement des ressources (énergie, eau, sols), de la pollution et de la
surexploitation des systèmes naturels.
Ce rapport est aussi appelé "rapport Meadows" (nom d’un des auteurs -Directeur du Massachussetts
Institute of Technology). Ce "rapport
Meadows" s'inspire des premières tentatives de modélisation de "l'écosystème mondial". Et a fait
l’objet de plusieurs mises à jour en 2004 :" Limits to Growth. The 30-Year Update".
• Principe
Pour faire face à une explosion démographique intense, la croissance zéro est prônée. Le
développement économique et la protection de l’environnement sont présentés comme antinomiques.
Au sein d’une "société stable" en équilibre "équilibre global", la population et le capital sont les seules
grandeurs qui doivent rester constantes.
• Limites
Il est aujourd’hui avéré que le rapport du Club de Rome :
▫ a largement surestimé la croissance de la population et la baisse des ressources
renouvelables ;
▫ sous-estimait au contraire la pollution ;
▫ ne tenait pas compte des problèmes apparus récemment : le changement climatique, l'érosion
des sols, les OGM, etc.
• Applications - Exemples
Toutes les activités humaines qui n’entraînent pas une consommation déraisonnable de matériaux
irremplaçables ou qui ne dégradent pas de manière irréversible l’environnement pourraient se
développer indéfiniment. Les plus souhaitables et les plus enrichissantes sont : éducation, culture, art,
religion, recherche fondamentale, sports et relations humaines, etc.
L’importance du rapport c’est d’avoir pour la 1 ère fois décrit la problématique environnementale comme
un problème mondial. Il a montré que les contraintes environnementales pourraient rendre la
croissance économique impossible. Il a aussi stimulé la recherche d’alternatives qui permettraient la
continuation de la croissance sans mener à la « catastrophe » annoncée.
• Contexte
C’est la 1ère conférence des Nations Unies sur l’Homme et son milieu = Conférence des Nations Unies
pour l’Environnement Humain. Les pays du Sud y revendiquent leur droit à se développer et
soutiennent que les problèmes d’environnement sont causés par le sous-développement. Ils ont obtenu
dans la déclaration de Stockholm, leur droit à se développer «en tenant compte de leurs priorités et de
la nécessité de préserver et d’améliorer l’environnement».
A la veille de cette Conférence, le réexamen des liens entre environnement et développement
(animé par Maurice Strong, organisateur), permet de définir l’éco-développement.
• Objectif et principe
Il s’agit d’introduire un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la
prudence écologique. Ce modèle serait basé sur la satisfaction des besoins et non sur une
augmentation incontrôlée de l’offre.
Le concept d’éco-développement est repris par le français Ignace Sachs, qui y voit le moyen de
réconcilier le développement humain et l’environnement. Il affirme la nécessité de remettre en cause
les modes de développement du Nord et du Sud, générateurs de pauvreté et de dégradations de
l’environnement.
La conférence de Stockholm a permis d'aboutir, 20 ans plus tard, au sommet de Rio (1992).
• Limites
La CS est souvent considérée comme un échec au regard des résultats obtenus car elle comprenait
peu d'engagements concrets. Elle a cependant permis de poser les bases d'une réflexion sur un autre
mode de développement qui a abouti 15 ans plus tard à la notion de DD.
• Applications - Exemples
Lors de cette conférence, deux programmes ont été mis en place : le PNUD et le PNUE (Maurice
Strong 1er Directeur exécutif).
Une déclaration de 26 principes a été adoptée, dont le premier commence par la phrase suivante
:«L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans
un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. »
• Contexte
L’UICN publie en 1980 un rapport intitulé « La stratégie mondiale pour la conservation» dans lequel est
utilisé pour la 1ère fois le terme « développement durable » issu de l’anglais « sustainable development
».
Mais c’est en 1987 que ce concept est clairement défini et c’est la Commission Mondiale sur
l’Environnement et le Développement des Nations Unies qui publie un rapport intitulé "Our Common
Future" ("Notre avenir à tous") connu sous le nom de Rapport Brundtland (Gro Harlem Brundtland,
Présidente de la CMED. Norvégienne).
• Objectif
Le rapport Brundtland définit la politique nécessaire pour parvenir à un développement durable. Il est
principalement axé sur la préservation de l’environnement et la consommation prudente des
ressources naturelles. Il souligne le lien entre pauvreté et protection de l’environnement. Il repose sur
la nécessaire conciliation entre développement et environnement.
• Principes
Rio de Janeiro (Brésil) a abrité en juin 1992 La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement, C’était le 20ème anniversaire de la conférence de Stockholm sur l'environnement
humain. Il est dénommé le "Sommet planète Terre". Etaient présents: des dirigeants politiques, des
scientifiques, des diplomates, des représentants des médias et ONG de 179 pays. Ce sommet demeure
aujourd'hui l’un des plus grands rassemblements de dirigeants mondiaux.
• Objectif
Initier une politique globale qui aurait pour ambition de réconcilier les activités socio-économiques et
l'environnement, c’est-à-dire une politique de développement durable. Le sommet de Rio se conclut par
l’adoption de différents documents officiels ainsi que des conventions thématiques (conventions–
cadres), tous largement issus du rapport Brundtland
▫ la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement ;
▫ l’Agenda 21 ;
▫ la déclaration sur les forêts ;
▫ la convention-cadre sur le changement climatique ;
▫ la convention sur la diversité biologique ;
▫ la convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification
Déclaration de Rio
- fixe les lignes d'action visant à assurer une meilleure gestion de la planète, tout en aidant à
développer les droits et les responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement.
- Elle énonce 27 grands principes du DD qui placent les ressources, le développement et
l'environnement au même niveau.
- reconnaît la souveraineté des États à exploiter leurs propres ressources selon leur politique
d'environnement et de développement.
Agenda 21
Le Sommet de Rio a conduit à l'adoption du programme Agenda 21 (Action 21). Il comprend environ
2500 recommandations pour le XXIème siècle ; constitue le prototype de "contrat global" censé
représenter un consensus mondial et un engagement politique.
L'Agenda 21 comporte quatre sections abordant :
▫ les dimensions sociales et économiques ;
▫ les problèmes environnementaux ;
▫ le rôle des acteurs ;
▫ les moyens d'exécution des programmes.
L'agenda 21 se décline en 21 étapes à respecter pour 5 finalités :
▫ la lutte contre le changement climatique ;
▫ la préservation de la biodiversité ;
▫ la cohésion sociale ;
▫ les modes de production responsable ;
▫ l’épanouissement humain.
L'Agenda 21 reste le "guide" du DD qui fait le plus autorité.
Juridiquement non contraignante, c'est une première tentative de consensus pour négocier à terme une
convention au niveau des forêts.
Adoptée à Rio par 175 États/179, elle décrit le cadre global de l'effort intergouvernemental pour faire
face au défi posé par les changements climatiques Elle ne présente pas de dispositif contraignant pour
les pays signataires.
Elle pose simplement pour principes :
- ▫ l’échange d’informations sur les changements climatiques observés, leurs causes et leurs
conséquences ;
- ▫ la nécessité de développer des stratégies nationales pour limiter le rejet des gaz à effet
de serre dans l’atmosphère ;
- ▫ la nécessité de coopérer avec les pays en voie de développement sur ces thèmes.
La Convention-Cadre dit que :
- ▫ le changement climatique est un problème sérieux ;
- ▫ il ne faut pas attendre la levée des incertitudes scientifiques avant de mettre en œuvre des
mesures pour prévenir les changements climatiques ;
- ▫ les pays développés doivent faire preuve de "leadership" (cars ils portent la principale
responsabilité des actions à mener) et ils doivent accorder des compensations aux pays en
développement pour les coûts supplémentaires occasionnés par les mesures prévues dans la
convention.
Depuis 1995, +100 de pays du monde entier se réunissent chaque année lors des conférences des
parties (COP) pour parler du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique. Du fait de la
complexité du sujet et des enjeux souvent non affichés, il s’agit d’un processus long où se mêlent des
problématiques environnementales, économiques, sociales et diplomatiques.
LE PROTOCOLE DE KYOTO (signé le 11/12/1997) est intégré à la Convention-Cadre de Rio sur les
changements climatiques. Seulement 37 pays industrialisés se sont réellement engagés sur les
objectifs. USA plus gros émetteurs de GES ont signé l'accord sans jamais le ratifié. Ce protocole
détermine pour les pays développés des objectifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de 6
gaz à effet de serre (GES) : CO2 (qui provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles et
représente 80% des émissions) ; CH4 (méthane) ; N2O (oxyde nitreux) ; les trois gaz industriels à vie
longue (HFC, PFC et SF6).
La réduction devait être de 5,2% entre 1990 et la première période d’engagement (2008-2012). Le
niveau des émissions de chaque pays devait être calculé en effectuant la moyenne de ses émissions
durant la période 2008-2012. Les pays engagés ont collectivement atteint cet objectif avec une
réduction >20%
Les engagements varient d’un pays à l’autre, surtout en fonction de leurs capacités de réduction, du
niveau de développement économique, et des mesures prises auparavant :
o aucun engagement quantitatif pour les pays en développement ;
o l’objectif de réduction pour l’ensemble de l'UE est de 8% réparti entre les pays membres.
Une seconde période d'engagement du protocole a été fixée lors du sommet de Doha (2012) et va de
janvier 2013 au 31/12/2020.
Le Protocole de Kyoto établit trois « mécanismes de flexibilité »= mécanismes de Kyoto. L’idée est que
les pays qui trouvent particulièrement onéreux de réduire leurs émissions sur leur territoire national
peuvent payer des réductions d’émissions moins coûteuses ailleurs dans le monde. C’est le "ticket
pollueur".
• Résultats
▫ 100 chefs d’état et environ 40 000 délégués, ce qui en a fait la plus grande rencontre jamais
organisée par les Nations Unies.
Le sommet a adopté un plan d'action en 153 articles, décomposés en 615 alinéas sur de nombreux
sujets tels que la pauvreté, la consommation responsable, les ressources naturelles, la globalisation, les
droits de l’homme.
Les thèmes prioritaires abordés ont été :
- L'eau dans le monde (ressources et répartition, consommation rationnelle,
assainissement, ...).
- L'énergie (état et évolution de la consommation, répartition, recours aux énergies
renouvelables, …).
- La production agricole (baisse de productivité, dégradation des sols, …).
- La biodiversité.
- La santé.
Un bilan mitigé du respect des engagements pris à Rio est dressé.
Une nouvelle déclaration est adoptée, ainsi qu'un plan d'action ciblé autour de grandes priorités :
- Réduction de moitié du nombre de personnes privées d'accès à l'eau potable (1,2 milliards
d'individus sur Terre) et à l'assainissement (2 milliards d'individus) ; c'est le seul objectif chiffré
du plan d'actions.
- Accroissement de la part des sources d'énergies renouvelables dans la production
énergétique mondiale.
- Lutte contre la pauvreté à travers la création d'un fonds de solidarité mondial.
- Évolution des modes de production et de consommation.
- Amélioration de la performance environnementale et sociale des systèmes industriels.
- Aide publique aux pratiques agricoles écologiquement viables.
- Développement des connaissances sur les liens entre santé et environnement
Chaque année, les pays qui ont ratifié la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques lors du
sommet de Rio tiennent un sommet, dit COnférence des Parties.
La COP-1 s’est tenue à Berlin en mars 1995 et la conférence de Kyoto en 1997 est la COP-3.
Objectif
La Conférence de Durban (Afrique du Sud) est la 17 ème COP.
A 1 an de l'échéance de la 1ère période d'engagement du Protocole de Kyoto, il s'agissait de trouver un
accord permettant d'éviter un vide juridique avant la prochaine période d'engagement. À cette fin, la
COP-17 devait mettre en opération les accords du COP-16 de Cancun qui requérait l'entrée en vigueur
et le financement rapide du fonds vert pour le climat promis par les pays développés lors de la COP-
15 de Copenhague.
Résultats Durban
- 11 décembre 2011: Adoption d'un texte qui prévoit :
- un accord sur la poursuite du protocole de Kyoto à compter du 1er janvier 2013 ;
- un accord sur la mise en place d'un mécanisme de fonctionnement du fonds vert ;
- une procédure de négociations, dite « Durban Platform for Enhanced Action », ayant pour objet
d'élaborer un engagement juridique de l’après Kyoto qui s'appliquerait à tous les États.
- Cet engagement doit être signé en 2015 pour une entrée en vigueur en 2020.
Limites Durban
L’accord de Durban a soulevé de nombreuses critiques. C’est 1 texte «a minima» considéré comme une
déclaration d'intention et non un accord. Juridiquement non contraignant, il comporte 1 «clause de
sortie», ce qui permet aux États de s’y soustraire «en cours de route» : le cas du Canada
La question de l'alimentation du fonds vert n'a pas été tranchée.
Les promesses de réductions de GES faites par les pays paraissent insuffisantes et ne couvrent au total
que
o 60% des efforts nécessaires pour tenir le réchauffement en dessous du seuil de 2°C
d'ici à 2100,
o par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil décidé au sommet de sommet de Copenhague
(COP-15)
11. RIO +20
- 20 ans après le Sommet de Rio de 1992, la CNUDD est connue sous le nom de Rio +20.
- Dates et lieu : 4 au 6 juin 2012 à Rio de Janeiro.
- Les pays en développement craignaient en effet que la transition vers une économie faible en
carbone hypothèque leur croissance ou incite les pays développés à ériger de nouvelles
barrières commerciales.
- Elle a réuni + 45.000 participants venus de 188 pays.
- Absences de plusieurs leaders mondiaux: Barack Obama (États-Unis), Angela Merkel
(Allemagne) et David Cameron (Royaume-Uni).
- Le document de résultats de Rio +20 a été adopté la veille du début officiel de la Conférence -
Inhabituel
Pourquoi Rio+20 ?
- Le monde compte aujourd'hui 7,7 milliards d'habitants – d'ici à 2050, nous serons 9 milliards.
- Une personne sur cinq – soit 1,4 milliard – survit avec au maximum 1,25 dollar par jour.
- 1,5 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité.
- 2,5 milliards de personnes n'ont pas de toilettes.
- Près d'un milliard d'habitants souffrent quotidiennement de la faim.
- Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et plus d'un tiers de toutes les
espèces connues pourraient disparaître à jamais si la tendance n'est pas inversée.
Objectifs de Rio 20
Le document adopté réitère les engagements des sommets antérieurs et réalise diverses avancées,
bien que plusieurs décisions aient été renvoyées aux prochaines sessions de l'AG des NU. Les
principaux résultats sont les suivants :
1. lancement d'un processus devant conduire à l’établissement d’Objectifs du DD (ODD) susceptible
de remplacer les OMD (Objectifs du millénaire pour le développement)
2. création d'un « forum de haut niveau » chargé de veiller au suivi du DD
3. renforcement du PNUE et élargissement de son mandat
4. définition de l’économie verte (et surtout, de ce qu'elle n'est pas)
5. adoption du Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production
durables (10YFP)
6. amorce d'un processus sur la soutenabilité des entreprises
7. démarrage d'un processus pour mesurer la prospérité et le bien-être au-delà du PIB
8. reconnaissance du rôle des autorités infra-nationales
9. mise en place d'un registre des engagements volontaires
J. ENJEUX ET OBJECTIFS DU DD
Évaluations, constats, discussions, conférences et conventions n’ont pas à ce jour, réussi à rendre la
situation globale de l'environnement beaucoup plus encourageante, qu’il s’agisse de la qualité de l'air,
de celle de l'eau ou de celle du sol. Nombreux problèmes environnementaux subsistent à l’échelle
mondiale:
- la pérennité des forêts tropicales, boréales et côtières,
- l'avenir des forêts de plantation,
- le maintien de l’eau douce et sa disponibilité à long terme,
- les émissions responsables des changements climatiques et de l'amenuisement de la couche
d'ozone,
- la mauvaise gestion des ressources en général, et celle des ressources halieutiques et agricoles en
particulier.
La notion même de développement durable impose des applications au plus près du terrain selon trois
types d’enjeux et de réalisations faisant apparaître des contradictions.
- Normalisation : les phénomènes en jeu en matière de développement durable sont la plupart du
temps très complexes, mais les solutions à apporter doivent être simples pour que le citoyen puisse
se les approprier.
- Agrégation : le développement durable se base sur des constats globaux en matière
d’environnement mais les solutions à apporter doivent nécessairement être développées niveau
local.
- Actualisation : la préoccupation pour les générations futures est au cœur même de la démarche
de développement durable, de sorte que les résultats attendus le sont sur des objectifs à long terme
alors que l’action doit être le plus souvent immédiate.
- La mise en œuvre de stratégies de développement durable doit donc permettre de passer de
problèmes complexes, globaux et de long terme à des politiques simples, locales et de court terme.
C’est toute la difficulté mais aussi l’enjeu des politiques de développement durable.
Les objectifs du DD ne peuvent être atteints qu'en intégrant dans la réflexion l'utilisation des
ressources (naturelles, minérales et vivantes) qu'il convient de répertorier selon leur vulnérabilité.
Cela revient à estimer le taux ou le coût de "renouvelabilité", ce qui ne peut être fait qu'en connaissant
les impacts environnementaux. Ainsi, la prise en compte du DD dans le mode de pensée de toute
activité humaine implique de s'intéresser aux ressources et de mettre en place des actions sensées les
gérer, les protéger et les restaurer.
K. REPRESENTATIONS SCHEMATIQUES DU D.D.
Il existe une multitude de représentations diagrammatiques du DD avec diverses interprétations et
orientations théoriques.
Représentation conventionnelle (Commission DD)
Dans les années 1980, l’enjeu stratégique du DD se manifeste à travers 3 séries d’objectifs de ce DD
1. Pilier économique qui vise à créer des richesses tout en réduisant les inégalités
▫ Le développement économique (DE) doit se poursuivre car la population mondiale augmente de
même que ses besoins.
▫ D’où nécessité d’accroître la production agricole, la production industrielle et les services
(tourisme, transports, etc.).
2. Pilier social qui vise à satisfaire les besoins des hommes en matière d'éducation, d'habitat,
d'alimentation et de santé.
• Le DE doit se traduire par une amélioration des conditions de vie des populations : construire des
hôpitaux, des écoles, connecter des villes à Internet, etc. et surtout réduire la pauvreté.
3. Pilier environnemental qui consiste à mieux utiliser les ressources naturelles et à mieux les
partager
Le DE et l'augmentation du niveau de vie risquent d'engendrer des pollutions et épuiser les ressources
naturelles. Il faut donc mettre en place des moyens de production (usines, techniques agricoles,
élevage...) qui respectent l'environnement.
Puisque le développement durable implique un traitement conjoint des effets économiques, sociaux
et environnementaux de toute action humaine, il est indispensable de mettre en place des
démarches :
multi-partenariales et interdisciplinaires ;
impliquant la coopération d'acteurs de différentes disciplines (économie, sociologie, écologie,
sciences pour l'ingénieur, ...) ;
de différents secteurs (transports, énergie, eau, déchets, milieux naturels, développement
social, ...) ;
de différents milieux (entreprises, associations, administrations, syndicats, ...) ;
agissant à différents échelons territoriaux (international, national, régional, et local).
Le développement durable repose donc sur une nouvelle forme de gouvernance, où tous les acteurs
(parties prenantes) doivent se mobiliser. En d'autres termes, il s'agit de traiter le même problème à
tous les niveaux, dans tous les secteurs, et par tous les acteurs.
Les enjeux du développement durable impliquent une nouvelle forme de gouvernance et une
appropriation des démarches par les acteurs.
Cette nouvelle approche prend en compte la relation entre la culture et le développement durable en
deux points spécifiques :
- 1èrement, le développement du secteur culturel en soi (par exemple : l'héritage culturel, la
créativité, les industries de la culture, l'artisanat, le tourisme culturel)
- 2èmement, la garantie que la culture occupe une place légitime dans toutes les politiques
publiques, notamment les politiques liées à l'éducation, l‘économie, la science, la
communication, l'environnement, la cohésion sociale et la coopération internationale.
Le monde ne fait pas uniquement face à des défis d'ordre économique, social ou environnemental.
La créativité, la connaissance, la diversité et la beauté sont autant de fondements indispensables au
dialogue en faveur de la paix et du progrès. Ces valeurs sont, en effet, intrinsèquement liées aux
notions de développement humain et de liberté.
DD et patrimoine culturel
M. ACTEURS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Ils sont multiples et leurs relations complexes. D’abord porté et relayé par les institutions internationales
(PNUD, PNUE, WWF, CMED, etc.), le DD implique toutes les personnes physiques et morales qui
contribuent à la définition des valeurs et des objectifs du DD et à leur mise en œuvre.
Les principes du DD s'appliquent au sein d'une entreprise, d'une collectivité territoriale, mais aussi dans
la vie de tous les jours.
Tous les acteurs de la société civile, de la sphère économique, politique, les associations, les citoyens
ont un rôle à jouer en matière de développement durable.
Les acteurs du développement durable sont constitués des instances de régulation publique (Nations
unies et organismes multilatéraux, Etats et sous-ensembles régionaux, comme l’Union européenne) et
des organisations des sociétés civiles (associations, syndicats…).
Les Nations unies ont identifié 9 acteurs majeurs (les "major groups") du développement durable, dont
les initiatives doivent être prises en compte et s’articuler avec l’action des Etats et des institutions
internationales. L’Agenda 21 de Rio indique que la « réalisation effective du DD sera fonction du degré
d’engagement et de participation réelle de tous les groupes sociaux et du public à la prise de décisions
».
L’Agenda 21 formule un chapitre de recommandations pour chacun des neuf "groupes majeurs" :
1. ONG
2. Salariés et syndicats
3. Collectivités territoriales / autorités locales
4. Entreprises et industries
5. Communautés scientifiques et techniques
6. Enfants et jeunes
7. Femmes
8. Paysans/nes
9. Peuples et communautés autochtones
- Cette classification reflète l’importance numérique de certains acteurs, leur rôle et leur situation
particulière au regard du développement durable.
- Lors des conférences internationales sur le DD, des représentant-es accrédité-es de ces groupes
participent à la préparation des plans d’action, organisent des prises de positions, des événements et
des forums parallèles.
- On les appelle ANE = acteurs non étatiques, définis comme étant issus de la volonté de citoyens,
indépendants des Etats, ayant pour objectif principal de promouvoir une thématique ou de défendre
un intérêt général ou particulier.
- Les citoyens : dans la vie quotidienne, les citoyens peuvent contribuer au développement durable
par des gestes écologiques et citoyens. A la maison, au travail, dans leurs déplacements ou leur
mode de consommation, les citoyens peuvent s'inscrire dans les valeurs du développement durable.
Ils peuvent également contribuer à la diffusion de l'information et l'éducation relative au
développement durable, en sensibilisant leurs proches aux bons gestes et aux attitudes à adopter.
- Les entreprises : elles peuvent intégrer le développement durable au sein de leur stratégie, et
modifier ainsi leur fonctionnement pour protéger l'environnement, contribuer à l'équité sociale en
permettant à leurs employés de travailler dans de bonnes conditions, limiter la consommation de
ressources et les pollutions de l'environnement et impliquer leurs parties prenantes dans leur
démarche de développement durable.
- Les collectivités territoriales : elles peuvent mettre en place une politique de développement durable
au sein de leur territoire, en impliquant tous les acteurs dans une démarche de démocratie
participative par la mise en œuvre d'un agenda 21 local.
- Les associations et les ONG : qu'elles aient des objectifs de protection de l'environnement ou
humanitaires, participent au développement durable par leurs actions découlant de leurs convictions
écologiques et leurs démarches humanitaires.
- Les banques : elles peuvent choisir de s'orienter vers des investissements socialement responsables
(ISR), vers le microcrédit, et refuser tout placement d'argent vers des entreprises ou des activités qui
ne sont pas éthiques.
- Les écoles et autres lieux de formation: intégrer la notion de DD dans les programmes et à tous les
niveaux.
- Chacun peut et doit être un acteur du développement durable, afin de faire progresser la protection
et la préservation de l'environnement, l'équité sociale et une économie plus sociale et solidaire.
OQADD = est une grille de questionnement permettant de susciter des débats sur les problématiques
relatives au DD, en mettant en avant les points-clefs d'un projet. Ils se réclament à la fois de l’évaluation
des politiques et de l’analyse multicritère.
Ils sont utilisés pour questionner des politiques ou des projets au regard des critères de DD.
Ce sont des grilles de critères en arborescence, déclinants les principales dimensions du DD
(économie, écologie, social, gouvernance…).
Les enjeux du développement durable tels qu'ils apparaissent dans le rapport Brundtland dès 1987
ont permis de décliner des objectifs stratégiques et opérationnels, tant au niveau des états par
exemple, qu'au niveau des entreprises. Ainsi, de projet politique le développement durable est peu à
peu devenu un projet managérial, souvent mis en œuvre avec par le déploiement de normes
volontaires telles que :
l’ISO 9001 pour introduire le management de la qualité et l’amélioration continue ;
l’ISO 14001 traitant du management environnemental ;
l’ISO 26000 en ce qui concerne la responsabilité sociétale des entreprises.
Peu à peu le DD est devenu un nouveau champ d’innovation par lequel l’entreprise pouvait déployer
ses objectifs stratégiques, et se placer en tant que leader sur le terrain concurrentiel. Dès lors,
prendre les bonnes décisions en matière de développement durable était une façon d’inscrire
l'entreprise dans une démarche à la fois de différenciation et porteuse de croissance pérenne.
En même temps que cette nécessité apparaissait, à cause des objectifs ambitieux tels que ceux
concernant les limitations des rejets de gaz à effet de serre prônés par le protocole de Kyoto ou, en
France, les différentes lois issues des Grenelle de l’Environnement, la législation a accompagné ces
démarches, de sorte que le développement durable est souvent devenu une démarche de
management comme une autre, avec ses méthodes, ses indicateurs, et ses moyens propres.
La prise en compte des enjeux du développement durable dans la définition de la stratégie et du
management est ainsi devenue une donnée de fond pour toute entreprise soucieuse de faire reposer
son développement sur les trois piliers équilibrés du développement durable.
La mise en œuvre d'un tel projet est conditionnée par la mise en place d’une méthodologie
permettant :
d'identifier les enjeux du développement durable en lien avec les activités et les valeurs de
l'entreprise ;
d'établir un plan d'actions permettant d'atteindre les objectifs du développement durable ;
de définir les objectifs et indicateurs quantifiables démontrant l'engagement concret de
l'entreprise ;
d'identifier les diverses parties prenantes impliquées dans le développement de l'entreprise.
L'accompagnement dans la mise en place d'un management s'appuyant sur les concepts du
développement durable se traduit par les étapes suivantes :
la réalisation du diagnostic initial de positionnement de l'entreprise ;
l'élaboration du programme d'actions en matière de développement durable ;
la formalisation de l'engagement de la direction : la politique de développement durable ;
le déploiement d'une démarche d'ouverture aux parties prenantes et d'une communication
externe ;
la mise en œuvre des outils du management associés au projet développement durable ;
l'accompagnement dans la mise en œuvre du projet développement durable et le
déploiement concret du plan d’action développement durable.
De manière générale, cette démarche doit se faire suivant une méthode d'amélioration
continue Plan-Do-Check-Act, selon les 9 étapes de la figure.
Limites
Il n'est pas rare que les entreprises utilisent la notion-même de développement durable, non pour
en appliquer les enjeux, mais pour réaliser des économies substantielles ou pour développer son
activité, soit directement (économies d'énergie par exemple) soit indirectement (amélioration de
l'image de l'entreprise attirant de nouveaux clients).
Le développement durable reste donc un moyen de pilotage comme un autre.
Objectifs sociaux du DD
= un enjeu stratégique pour l’entreprise :
au niveau des employés: diversité culturelle/religieuse, solidarité intergénérationnelle,
avec les partenaires d’affaires: dialogue interculturel/interreligieux, la notion de « bon citoyen
corporatif »,
travailleurs et enfants: recherche meilleure justice sociale, conditions de travail et rémunération,
relations Nord-Sud: équité, égalité.
Conséquences: permettre à l’entreprise de se positionner avantageusement sur les marchés
pour mieux répondre aux diverses attentes sociétales
En détail:
▫ Objectif 1: Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
▫ Objectif 2: Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
l’agriculture durable
▫ Objectif 3: Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
▫ Objectif 4: Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir
les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
▫ Objectif 5: Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
▫ Objectif 6: Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des
ressources en eau
▫ Objectif 7: Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un
coût abordable
▫ Objectif 8: Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein
emploi productif et un travail décent pour tous
▫ Objectif 9: Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite
à tous et encourager l’innovation
▫ Objectif 10: Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
▫ Objectif 11: Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs,
résilients et durables
▫ Objectif 12: Établir des modes de consommation et de production durables
▫ Objectif 13: Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et
leurs répercussions*
▫ Objectif 14: Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources
marines aux fins du développement durable
▫ Objectif 15: Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres
▫ Objectif 16: Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du
développement durable
▫ Objectif 17: Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le
développement durable et le revitaliser
RESUME
Le développement durable est une question d'équilibre entre les besoins des générations
présentes et ceux des générations à venir. Cet équilibre prend tout son sens lorsqu’il est placé dans
un contexte d’intégration économique à une échelle globale. Il appartient aux États, aux
parlementaires et aux populations locales de travailler ensemble, en se concertant et en formant des
partenariats, pour établir les assises du DD. Ils sont tous des acteurs clés, et les seuls capables de
faire en sorte que l'intégration économique des Etats se réalise dans le respect des besoins mutuels
et des intérêts communs de tous et chacun.
Les enjeux du DD apparaissent à tous les niveaux et touchent tous les volets de la société
humaine.
Il faut rééquilibrer les pouvoirs entre les priorités économiques et les impératifs sociaux et
écologiques. Comment ?
▫ En intégrant des obligations de respect de l’environnement et des normes sociales dans le
mécanisme des marchés financiers.
▫ En substituant aux spéculations boursières rapides des projets économiques viables et
équitables à long terme.
▫ Remettre l’homme au cœur de l’économie est une priorité.
Instaurer une nouvelle pratique des décisions gouvernementales. Les décisions politiques sont encore
trop souvent calculées à court terme, pour répondre à des intérêts économiques particuliers sans tenir
compte de l’impact à long terme pour l’ensemble de la population.
L’Etat n’est pas le seul responsable du DD. L’implication de tous les groupes socio-économiques
s’avère obligatoire. La réalisation effective des objectifs du DD ne peut aboutir que si l’ensemble des
acteurs de la société agit en commun : les entreprises privées, publiques, les associations, les ONG,
les syndicats et les citoyens.
L’émergence du DD nécessite:
▫ le rééquilibrage les forces économiques entre les pays du Sud et du Nord. Les PVD sont trop
endettés et freinés dans leurs échanges commerciaux pour consacrer l’énergie et les moyens
suffisants à l’éducation, la santé et la protection de l’environnement.
▫ l’annulation la dette extérieure publique du Tiers-monde, appliquer une taxe de type Tobin
en affectant les recettes à des projets de DD, et enfin abandonner les politiques
d’ajustement structurels.
Pour mettre en œuvre toutes les conventions et les accords multilatéraux sur l’environnement, il faut
créer une institution internationale chargée de faire respecter les obligations souscrites par les Etats.
À l’instar de l’OMC qui gère les échanges commerciaux, il faudrait une OME (Organisation Mondiale de
l’Environnement pour gérer les problèmes écologiques. UN Environnement ??
WEBOGRAPHIE
1. www.developpement-durable.gouv.fr rubrique DD
2. Les indicateurs de DD des NU:
3. www.un.org/esa/sustdev/natlinfo/indicators/isd.htm
4. Travaux de l’OCDE relatifs au développement durable : www.oecd.org
5. http://www.ihqeds.ulaval.ca/developpementdurable/developpement-durable/outils-du-
dd/miseen-oeuvre/
6. http://www.fr.ch/daecdd/fr/pub/mesure/evaluation.htm
7. http://developpementdurableaumaroc.blogspot.com
8. /p/outils-et-mesure-du-developpement.html
9. http://www.evaddes.com/
10. http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/66/288