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Unité d'Enseignement

ENVIRONNEMENT ET
DEVELOPPEMENT DURABLE

Master 1 Gestion Urbaine


EAMAU
Année Académique 2019 - 2020

Prof. RADJI Raoufou Pierre


Maître de Conférences
Faculté des Sciences
Université de Lomé
Objectifs du cours

1. Donner un aperçu historique sur l’évolution de la notion d’environnement ainsi que


du rôle de l’homme dans la modification de son environnement écologique.
2. comprendre la complexité du monde qui nous entoure en définissant les principaux
éléments qui constituent l’environnement écologique et expliquer le fonctionnement
des écosystèmes
3. cerner les représentations du DD en insistant sur les dimensions environnementales
économiques sociales culturelles et de gouvernance
4. Expliquer la relation entre la notion de DD et d’environnement
5. améliorer les compétences et les connaissances des apprenants en environnement
dans une perspective de développement durable.
PLAN DU COURS
Définition des Objectifs du cours
Chapitre 1. Interaction Environnement – Homme
I. Modification de l’environnement par l’homme
II. Transition agricole
III. Transition industrielle
IV. La démographie
V. Les défis pour l'humanité
Chapitre 2. Problématique de l'environnement
I. Définitions Environnement
II. Notions Environnement ou Environnements
III. Autres définitions
Chapitre 3. Etat de l'environnement en Afrique
I. Données générales
II. Défis liés à l'environnement en Afrique
III. Réalités afférentes aux défis
IV. Résumé problématique Environnement et DD
Chapitre 4 : Environnement et ressources naturelles
I. Caractéristiques de la planète Terre
II. Les ressources de la planète Terre
Chapitre 5. Du développement au Développement durable (DD)
I. Quelques définitions
II. Les grandes familles de théories du développement
III. Les Indicateurs du développement
IV. Atouts et insuffisances des indicateurs
V. Historique du DD
VI. Théories du DD
VII. Définition du DD
VIII. Conditions fondamentales du DD
IX. Principes généraux du DD
X. Dates-clefs du DD
XI. Enjeux du DD
XII. Schémas / Visions du DD
XIII. Les 17 ODD
XIV. Objectifs sociaux du DD
XV. Acteurs du DD
XVI. Indicateurs clefs du DD
XVII. Outils de mesure et d'évaluation du DD
Bibliographie
Webographie
Chapitre 1. INTERACTION ENVIRONNEMENT-HOMME

• L’évolution de la notion d’environnement écologique est liée à celle des primates et


de l’apparition de l’espèce « Homo sapiens» ou l’homme moderne.
• La population des grands primates (gorilles, chimpanzés, orang-outang), occupant la
terre il y a de cela 10 millions d’années, est constituée de 100.000 individus. C’étaient
des êtres craintifs, mal armés par la nature, plutôt décimés à des prédateurs et se
nourrissaient de plantes et de petites proies.
• L’Homme a émergé du milieu naturel
• L’homme moderne a pu, en très peu de temps, transformer la biosphère. Grâce à ses
capacités cérébrales permettant les apprentissages rapides, l’adaptation aux
changements environnementaux ainsi que la transmission des connaissances, l’homme
est arrivé, il y a 100 milles ans, à maîtriser le feu, se chauffer, s’éclairer, éloigner ses
prédateurs et à créer des groupes sociaux.
• Ces actions ont permis d’augmenter sa durée de vie et d’assurer son expansion
démographique.
1. Modification de l’environnement par l’homme
- Domestication du feu,
- Production des végétaux utiles,
- Extermination des animaux venimeux et dangereux
- Allumage des incendies pour défraîchir et ouvrir des espaces (ex. des
aborigènes qui ont éradiqué une grande partie de la forêt causant ainsi la
raréfaction de certaines espèces animales et végétales)
- Extinction de la mégafaune nord tempérée (par Homo sapiens)
2. La transition agricole
- Apparition de l’agriculture et l’élevage au Moyen – orient, en Chine et en
Amérique centrale, il y a de cela environ 10.000 ans.
- Apparition progressive et simultanée à l’évolution de la chasse. L’activité
de chasse a causé la disparition de plusieurs autres espèces animales comme le
Dodo de Madagascar ou l’aurochs de Varsovie
- Grande expansion de l’agriculture alimentée par de nouvelles découvertes
alimentaires qui ont aidé à améliorer les conditions de vie et donc à prolonger la
durée de vie des êtres vivants et à favoriser une croissance démographique
démesurée
3. Transition industrielle
- Apparition de forge, de verrerie, de constructions navales, de tanneries, a
contribué à défraichir les forêts et à polluer les rivières. Ceci a concerné une
partie limitée de l’Europe, puis ça s’est généralisé à une grande partie du
monde.
- La progression des effectifs de l’humanité synchronisée avec des activités
industrielles basées sur l’exploitation des énergies fossiles dites ressources non
renouvelables (charbon, pétrole et gaz naturel).
- Expansion du progrès technologique avec amélioration de la productivité
- agricole par la mécanisation des activités agricoles ancestrales.
4. La démographie

Après une longue période de faible croissance démographique, la population humaine a connu
un essor considérable au 19ème et au 20ème. On estime qu’elle devrait plafonner à la fin du
21ème siècle aux alentours de 10 milliards d’individus. La croissance démographique est non
homogène.

- La diminution des naissances n’entrave pas la croissance mondiale. Alors que la


fécondité - c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme en âge d’avoir des enfants -
baisse dans la plupart des pays du monde, la population continue de croître, certes à un
rythme plus lent. L’allongement de la durée de la vie partout dans le monde et un
nombre de naissances en Afrique subsaharienne, toujours largement plus élevé
qu’ailleurs, expliquent ce phénomène. Le taux de fécondité y est de 4,6 par femme
pour 2,1 dans le monde et 1,8 en France en 2019. Selon les prévisions de l’ONU,
l’Afrique subsaharienne comptera à elle seule plus d’un milliard de personnes en
2050. Globalement, les 47 pays les moins développés dans le monde sont ceux où la
population augmente le plus vite. Conséquence: la pression accrue sur les ressources
mondiales déjà saturées, entraîne une grande pauvreté, qui favorise des déplacements
de population vers des pays plus riches.
- Neuf pays vont croître fortement, d’autres perdre jusqu’à 20% de leur
population : l'Inde, dont la population dépassera même celle de la Chine en 2027,
l'Égypte, le Pakistan, l'Indonésie, les États-Unis seul pays très développé à conserver
une croissance très soutenue, et de nombreux pays d’Afrique subsaharienne comme le
Nigéria, le Congo, l'Éthiopie et la Tanzanie.

- En Afrique, même si la fécondité reste forte, les femmes ont, comme partout, moins
d’enfants. Cette baisse pourrait même avoir un effet positif sur l’économie de ces
pays, à condition qu’ils créent de l’emploi et investissent dans l’éducation. Les 25-64
ans, en âge de travailler, seront alors les plus nombreux. C’est ce qu’on appelle
«dividende démographique». À l’inverse, l’Europe devient le foyer des pays qui se
dépeuplent. À cause d’un taux de fécondité très bas, la Lituanie et la Bulgarie vont
perdre plus de 20% de leur population. Même chose pour de nombreux pays d’Europe
de l’Est. En Asie, le Japon va lui aussi perdre presque 20% de sa population. Quant à
la France, sa population augmenterait d’un million d’ici 2050, à 68 millions.

Au niveau mondial, outre la faible fécondité, les pertes de populations s’expliquent par des
migrations, économiques (Venezuela ou Bangladesh par exemple) ou environnementales, ou
encore les guerres, comme en Syrie ou au Soudan.

- Dans tous les pays, la durée de vie des hommes comme des femmes s’allongent,
même si les femmes conservent leur avance. On vit aujourd’hui 72,6 ans dans le
monde, soit 8 ans de plus qu’en 1990. L’ONU prévoit que cette durée de vie atteigne
77,1 ans en 2050. L’espérance de vie s’améliore également dans les pays les plus
pauvres, même si l’écart reste de près de 14 ans avec les pays riches. Cette différence
s’explique par une forte mortalité des enfants et des jeunes mères dans les pays
pauvres, la violence de certains conflits et la persistance du paludisme et de l’épidémie
de Sida.
- Les plus de 65 ans seront plus nombreux que les 15-24 ans : Signe aujourd’hui de
ce fort vieillissement, les personnes âgées de plus de 65 ans sont dans le monde, plus
nombreuses que les enfants de moins de 5 ans. Selon les projections de l’ONU, le
monde comptera, pour la première fois, plus de personnes de 65 ans et plus, que de 15-
24 ans, en 2050. Le nombre d’octogénaires et plus - 143 millions aujourd’hui - devrait
tripler en 2050 et atteindre 426 millions.

Question : La croissance démographique serait-elle responsable de la pauvreté, de


l’instabilité sociale, des crises écologiques, etc. ?
Depuis l’apparition de l’agriculture
- expansion démographique implique plus d’individus à nourrir et donc plus d’espace à
cultiver. Ce fait implique forcément une grande exploitation des ressources naturelles
physique (eau, sol, etc.) ou de ressources vivantes (poissons marins, têtes bovines, ovines,
etc.)

5. LES DEFIS POUR L’HUMANITE

LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
 6,3 Md d’habitants n’ont pas la même espérance de vie au Nord et au Sud
 1,3 Md n’ont pas accès à l’eau potable
 + 800 millions de personnes sont sous-alimentées dont 200 millions d’enfants
 le fléau des maladies infectieuses s’est aggravé depuis 40 ans
 35 millions de personnes affectées par le SIDA, dont 28 en Afrique subsaharienne

ENVIRONNEMENT
 Désertification : chaque année une superficie = la Belgique se désertifie
 Biodiversité :
 milieux menacés (zones humides, mangroves, bocages…)
 sur 1.7 millions d’espèces connues, 11.000 menacées de disparition : liste rouge de
l’IUCN : 100 espèces de mammifères et 150 espèces d’oiseaux disparus en 1 siècle
 épuisement des ressources halieutiques
 74 % de la pêche est en surexploitation des ressources
 fin 2000 près du tiers des récifs coralliens ont définitivement disparu

CHANGEMENT CLIMATIQUE

 Hausse prévisible de la température moyenne : 2° à 6° au XXIe siècle (0,6° au XXe)


o 2/3 des îles du Pacifiques menacées d’immersion
o on rejette 28 MdT de GES dans l’atmosphère (CO2, NO, méthane, CFC)
 Le protocole de Kyoto : 1997 s’applique depuis février 2005
 164 Etats signataires de Kyoto :
o USA = 1/3 des GES - non signataires
o Chine et USA : 1ers émetteurs de CO2
o par habitant Chine = 1/4 des USA
DEFIS EN ECONOMIE

 Ressources énergétiques traditionnelles


 épuisables : 40 ans pour le pétrole ; 60 pour le gaz naturel
 équitablement disponibles :
 USA consomment 8.1 TEP/hab/an ; Chine, Inde, Afrique 0.7 ; France 4.1
 40 % de la population mondiale sans électricité
 Dette, richesse & pauvreté :
 1.2 Md d’habitants vivent avec - de 1 $ jour
 En dix ans la dette des PVD a crû de 34 %
– entre 1980 et 2000 le remboursement de la dette a rapporté 15.4 Md $ au FMI
Croissance de la richesse mondiale: 4% en 2000 et 2001

L’EFFET DE SERRE

RESUME

Depuis l'apparition de l'Homme dans la Nature, l'homme modifie son environnement


naturel : il détruit parfois des milieux de vie.
Des modifications de l'environnement viennent du fait de l'augmentation de la
population des villes qui nécessite la construction de nouvelles habitations, de
nouvelles voies de communication (des routes et des autoroutes, des voies ferrées
pour la circulation des TGV). Les travaux de terrassements occasionnés par la
construction de ces liaisons entre villes importantes sont impressionnants, les
volumes de roches déplacées sont considérables. La topographie des terrains change :
des millions de tonnes de mètres cubes de matériaux sont extraits, transportés puis
déposés dans d'autres lieux. Les paysages sont constamment transformés.
Pour faire ces travaux, on exploite des carrières dans lesquelles on prélève des
matériaux comme des granulats (sables, graviers et cailloux). Actuellement, des
moyens d'extraction très performants permettent de creuser rapidement une
montagne.
Même si la législation impose la restauration du paysage initial après l'exploitation
d'une carrière, faute est de constater que cette restauration a de la peine à se mettre
en place.
• Enfin, la déforestation et la disparition des paysages inondés par des barrages
participent grandement aux modifications de l'environnement.

DES ACTIONS NEFASTES

1. Rejet des déchets : L'augmentation des déchets domestiques ou industriels modifie


les milieux et les rend parfois impropres à la vie. La diversité biologique (animale
et végétale) s'en trouve diminuée. Certains êtres vivants sont exigeants et ne vivent
que dans une eau très pure (larves de perles, de phryganes). Lorsque les eaux sont
moins pures, ces espèces disparaissent au profit d'espèces moins exigeantes sur la
qualité de l'eau (vers tubifex, larves d'éristale). La pollution des cours d'eau
entraîne une modification de leur faune et de leur flore.
2. Les marées noires: Les marées noires, dues à des accidents de pétroliers (l'Erika en
1999), représentent également de véritables catastrophes écologiques. Les oiseaux,
par exemple, sont très touchés par ces marées noires. Leurs plumes, collées par les
huiles noires, ne leur permettent plus de s'envoler : ils sont condamnés à mourir.
Sur les côtes touchées par ces désastres, la faune et la flore sont détruites.
3. La pêche intensive. En raison de l'explosion démographique des années cinquante,
les besoins en nourriture animale ont augmenté. On a, par exemple, développé la
pêche et puisé sans contrôle dans les réserves de poissons jusque dans les années
soixante-dix. Si les pêches sont parfois réglementées, les techniques et les engins
de pêche actuels restent extrêmement performants. Les satellites aident les
pêcheurs à se diriger vers les eaux les plus poissonneuses. Sur les bateaux, les
bancs de poissons sont repérés à l'aide de sonars. Les chalutiers possèdent des
filets de plus en plus grands, ce qui permet des pêches très importantes, parfois
dévastatrices pour le milieu marin. L'homme est donc responsable de la
diminution importante du nombre des individus des différentes espèces.
4. L'introduction d'une espèce dévastatrice. Il arrive également que l'homme soit à l'origine
de la prolifération d'une espèce végétale. C'est le cas de la Caulerpa taxifolia, une algue
rejetée d'un aquarium dans la mer Méditerranée. Elle a été découverte tout d'abord au
large de Monaco, mais on a pu constater son extension très rapide. Elle semble trouver
dans ce milieu des conditions physiques qui lui conviennent. Elle n'a pas de prédateur
efficace et, par conséquent, continue à se développer. Elle détruit les herbiers de
posidonies qui sont de vastes prairies sous-marines, refuge de nombreux animaux ; ceux-
ci disparaissent en même temps que les herbiers.

Depuis les années 1990, l'Homme prend de plus en plus conscience des dangers qu'il fait
courir à la planète et commence à restaurer des milieux qu'il a transformés.

DES ACTIONS FAVORABLES

1. La création de stations d'épuration


• Conscient des dégâts causés par le rejet de ses déchets dans la nature, l'homme construit
des stations d'épuration qui permettent de traiter les eaux usées après leur utilisation.
• Les eaux usées sont, en premier lieu, débarrassées des déchets solides par dégrillage
(matières les plus grosses), par dessablage (matières les plus lourdes) et par dégraissage
(matières les plus légères). L'élimination de la pollution organique dissoute dans l'eau peut,
par ailleurs, s'effectuer grâce à des bactéries qui digèrent les matières polluantes et les
transforment en boues. Un décanteur recueille les boues qui sont recyclées. On peut ainsi
restituer une eau épurée à la nature.
2. Le recyclage des déchets solides
• La loi réglemente le rejet des déchets nocifs pour l'environnement (le sol, l'air, l'eau, la
faune et la flore). Les déchets triés sont donc valorisés ou traités dans des centres adaptés.
• La valorisation des déchets par recyclage permet de réaliser des économies de matières
premières et de contribuer à la sauvegarde de l'environnement. Ainsi, les batteries des
voitures fournissent près de la moitié du plomb recyclé. Les résidus agricoles qui proviennent
de l'élagage des arbres, de l'entretien des pelouses des terrains de sport représentent un
volume très important. Ces résidus sont broyés, transformés en compost et utilisés pour
fertiliser le sol des cultures.
3. La création de réserves naturelles
- Les forêts françaises ont subi d'importantes modifications dues à l'action de
l'homme. C'est pourquoi ont été créées des réserves naturelles. Ces territoires
délimités sont réglementés en vue de la sauvegarde de l'ensemble des espèces
animales et végétales qui y vivent. La chasse y est, bien sûr, interdite.
- L'exemple la réserve naturelle de la Massane, (Pyrénées-Orientales, France), est
devenue une réserve intégrale depuis 1955; restée inexploitée par l'homme depuis ce
temps, on pense qu'il a retrouvé un équilibre naturel. La décomposition des arbres
laissés sur place entraîne, par exemple, le développement d'une population
exceptionnelle d'insectes.
Chapitre 1I. PROBLEMATIQUE DE L’ENVIRONNEMENT

I. DEFINITION ENVIRONNEMENT

- = milieu dans lequel un être vivant fonctionne. Ce milieu inclue l'air, l'eau, le sol, les ressources
naturelles, la faune, la flore et les êtres humains.
- = ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux susceptibles
d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat et futur sur les êtres vivants et les activités
humaines.
- = cadre de vie d’origine naturelle ou construit par l’homme; fournissant de nombreuses
ressources dont l’homme a besoin pour son existence et son bien-être, tout en étant
simultanément une source de nuisance et d’inquiétude pour sa santé et ses biens.
- = tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel
se déroule la vie humaine. Avec les enjeux écologiques, le terme environnement a pris une
dimension de plus en plus mondiale. Il est défini comme «l'ensemble des éléments (biotiques
ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent
directement à subvenir à ses besoins», ou encore comme «l'ensemble des conditions
naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir
sur les organismes vivants et les activités humaines».

II. NOTIONS ENVIRONNEMENT OU ENVIRONNEMENTS

• Il n'existe pas une définition unique de l'environnement, mais plusieurs conceptions ou


représentations en fonction des individus et de l’environnement dans lequel ils évoluent :
▫ Les géologues appréhendent l’environnement par l'étude des sols ;
▫ Les écologues le font par la dynamique des êtres vivants ;
▫ Les géographes par l’occupation du territoire, la gestion du territoire ;
▫ Les ingénieurs et techniciens en fonction de leurs domaines d’expertise : eau, air, sol, énergie, …
;
▫ Les économistes par la gestion des ressources naturelles ; ▫ Les juristes sous l’angle des
contraintes réglementaires ; ▫ Les philosophes par la morale et l’éthique, ...

III. AUTRES NOTIONS

ECOSYSTEME
La notion d’écosystème est née du concept de biocénose : populations qui vivent ensemble (les
populations sont liées entre elles) ; puis de la notion de succession écologique (les populations sont
liées aux milieux).
• Définition: Un écosystème est un ensemble dynamique d'organismes vivants (plantes, animaux et
micro-organismes) qui interagissent entre eux et avec le milieu (sol, climat, eau, lumière) dans
lequel ils vivent.
• Dimensions des écosystèmes peuvent varier considérablement: petits (une mare, un arbre mort),
gigantesques (Terre). On définit aussi un écosystème en fonction principalement de la végétation,
d'une espèce animale ou du relief etc.

• Les grands écosystèmes sont généralement décrits comme :


▫ des écosystèmes aquatiques - en eau salée ou en eau douce;
▫ des écosystèmes terrestres - les forêts, les prairies, les déserts, etc.

Les écosystèmes forestiers se caractérisent par la prédominance des arbres, de même que par la faune,
la flore et les cycles écologiques (énergie, eau, carbone et éléments nutritifs) qui leur sont étroitement
associés.

BIOTOPE
- = milieu de vie délimité géographiquement, dans lequel les conditions écologiques (température,
humidité, etc.) sont homogènes, bien définies, et suffisent à l'épanouissement des êtres vivants qui y
résident (appelés biocénose), avec lesquels ils forment un écosystème.
- = milieu biologique homogène propre au développement d’une ou plusieurs espèces.
- = un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées
relativement uniformes, qui héberge un ensemble de formes de vie composant
 la biocénose (flore, faune, fonge (champignons), et des populations de micro-organismes.
ECOLOGIE
L'écologie n'est pas un bilan des catastrophes réelles ou supposées, présentes ou à venir ; c'est à la fois
une science, une morale, un guide pour l'action politique et économique.
En tant que science, elle étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le
milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. Une science qui étudie le dialogue entre êtres et
milieu. C'est une discipline de synthèse qui va à l'encontre de l'esprit de spécialisation dans lequel les
sciences se sont enlisées depuis un siècle. Chaque jour, les mass media nous donnent des nouvelles
écologiques dont il faut évaluer l'impact : une marée noire, une campagne contre la chasse, une décision
de construire (ou de retarder la construction, selon le pays), des centrales nucléaires, un épandage de
pesticides, une controverse sur la nocivité d'additifs alimentaires, etc.
Doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection
de ce dernier.

ECOLOGIE URBAINE
Le milieu urbain était aperçu comme un ensemble de dysfonctionnements, de risques ou de problèmes
devant être résolus par la gestion de « systèmes artificiels ». Une nouvelle conception de l’écologie
émerge, où l’urbanisation n’est plus uniquement saisie à travers ses aspects négatifs où la ville n’est plus
synonyme de dysfonctionnements.
En donnant toute sa place au rôle des institutions dans la question environnementale, à celui des
comportements individuels et collectifs, des modes de gestion globale et locale, on ne réduit plus l’étude
du fonctionnement urbain à ses effets perturbateurs. Il devient envisageable de considérer les
organisations urbaines comme une ressource environnementale, de s’appuyer sur l’activité humaine, de
mobiliser les modes de vie dans une approche intégrée, afin d’apporter à la connaissance des modes
d’urbanisation, tout en élargissant le spectre des solutions possibles pour réduire leurs nuisances.

L’écologie urbaine est une discipline riche dans laquelle les ressources environnementales associent les
espaces construits et naturels, les organisations urbaines et les activités humaines. Elle est aussi une
injonction pour l’action politique et aménagiste sommée de naturaliser la ville pour le bien-être de ses
habitants.
Elle est l'étude des interactions entre la ville et les êtres vivants, un rapprochement des enjeux
écologiques à la vie en ville. Elle vise une co-existence harmonieuse entre les différents êtres vivants et la
nature, pour que l'espace urbain interagisse avec son environnement et s'intègre complètement au
concept de développement durable. L'écologie urbaine est en fait le développement soutenable
permettant un urbanisme respectueux de l'environnement.
Chapitre 1II. ETAT SOMMAIRE DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE

Exercice : Etat de l’environnement dans le pays des étudiants de la promotion

Continent Africain
▫ recouvre plus de 20 % du globe.
▫ 7 500kilomètres séparent le nord du sud.
▫ Superficie = environ 30 millions de km² ▫ 53 pays.
 Toute l’économie de l’Afrique repose sur ses ressources naturelles
 La plupart des Africains sont directement tributaires de ces ressources = principales
moyens d’existence.
 Ils sont donc particulièrement vulnérables aux changements environnementaux.
Défis

 Afrique perd quatre millions d'hectares de forêts chaque année (2 fois plus que la
forêt amazonienne pourtant beaucoup plus médiatisée.) (PNUE)
 La biodiversité est mise en danger : + 6.000 espèces florales soit 80% des espèces
végétales dans le maquis du nord du cap disparaissent.
 L'aridité progresse. Les saisons sont brouillées.
 L'eau est une ressource rare et précieuse 1/5 habitant manque d’eau potable
 Les pollutions : atmosphère, eau, air, etc.

La réalité (demander aux étudiants un bref aperçu de l'état de l'environnement dans leur pays)

 Une augmentation rapide de la pollution atmosphérique et aquatique, ainsi que de la


dégradation des sols, de la fréquence des sécheresses, et des pertes d’espèces sauvages
animales et végétales : c’est le scénario dans lequel l’Afrique se trouvera bientôt plongé
si on ne lui donne pas dans les plus brefs délais la possibilité de se développer d’une
façon respectueuse de l’environnement. PNUE, KAMPALA/NAIROBI, le 4 juillet 2002
(Rapport sur l’état de l’environnement africain)
 Les pays d'Afrique depuis plus de trois décennies, souffrent de divers problèmes –
 croissance démographique,
 guerres,
 haut niveau d’endettement national,
 catastrophes naturelles et maladies - qui, tous, ont laissé leur trace
sur les habitants et le riche environnement naturel du continent.
 Par ailleurs, le changement climatique, la propagation incontrôlée d’espèces exotiques,
l'expansion anarchique des villes, et la pollution occasionnée par les voitures et
l’industrie, risquent, dans les 30 prochaines années, d'aggraver
 la pauvreté,
 la détérioration de l’environnement ▫ et l’état de santé de la population.
Récapitulatif - Problèmes environnementaux actuels
Problèmes Causes Effets/Conséquences
1) Pollution de a) Nous consommons toujours plus A) • Augmentation des risques de cancer et atteinte
l’air d’énergie et de matières premières. au patrimoine génétique de l’Humanité et du monde
animal. • Manifestations de protestation contre
l’extension des mines d’uranium, les centrales
nucléaires et les dépôts de stockage final de
substances hautement radioactives.
2) Réchauffement b) Production de gaz à effets de serre: B) • La fertilité des sols est menacée et la
climatique CO2 issu de la combustion de mazout, productivité des cultures en baisse.
de charbon ou de gaz naturel; méthane • Les humains s’intoxiquent en absorbant des
produit par des activités minières ou par polluants par la nourriture.
l’agriculture;
3) Dégradation de c) • Les déchets de l’industrie nucléaire, C) • Les espaces naturels rétrécissent la
la couche de la production d’armes, de la recherche biodiversité (animale et végétale) diminue et des
d’ozone (trou ou de la médecine, portent atteinte à la espèces disparaissent.
d’ozone) population et à la nature. • Transformations du paysage.
4) Déchets d) • Les sols sont pollués – directement D) • Les quantités de matières premières diminuent
radioactifs ou indirectement par l’air – par des leur prix s’envole.
engrais, des produits phytosanitaires ou • Les partis politiques se disputent; des guerres ont
les gaz d’échappement des véhicules. lieu pour s’accaparer les réserves.
• Réchauffement climatique dû à la combustion du
• Les sols sont lessivés (érosion). pétrole, de gaz naturel ou du charbon.
• Le recyclage commence à être intéressant sur le
plan économique, p. ex. pour certains métaux.
5) Exploitation et e) • Les déplacements pour le travail et E) • Les calottes glaciaires et les glaciers alpins
consommation de les loisirs ne font qu’augmenter. fondent le niveau de la mer s’élève ou le danger
ressources non- d’inondations augmente.
renouvelables • La surface d’habitation par personne • Les évènements climatiques extrêmes se
augmente multiplient: intempéries, vagues de chaleur,
sécheresses.
• Des espèces animales ou végétales
disparaissent.
• Des populations entières quittent leur région
(réfugiés climatiques ou environnementaux).
6) Extension de la f) • Engrais et produits phytosanitaires E) • Les calottes glaciaires et les glaciers alpins
surface bâtie utilisés en agriculture fondent le niveau de la mer s’élève ou le danger
(maisons, d’inondations augmente.
immeubles, • Résidus de médicaments. • Les évènements climatiques extrêmes se
routes, etc.) multiplient: intempéries, vagues de chaleur,
sécheresses.
• Des espèces animales ou végétales
disparaissent.
• Des populations entières quittent leur région
(réfugiés climatiques ou environnementaux).
7) Catastrophes g) Gaz (CFC) ayant pour effet de détruire G) Les routes, les maisons ou autres infrastructures
naturelles la couche d’ozone. Ils sont utilisés entre subissent des dommages augmentation des coûts
autres dans les frigos et certains pour les réparations
matériaux de construction.
8) Pollution des h) Gaz d’échappement et gaz de H) • Les polluants s’accumulent dans la chaîne
eaux combustion: véhicules, chauffage et alimentaire et finissent par polluer notre organisme
industrie. via l’alimentation (bétail, gibier, gros poissons).
• Les polluants sont aussi présents dans l’eau
potable. • Des résidus d’engrais peuvent perturber
les délicats équilibres naturels entre les espèces
animales et végétales.
9) Dégradation i) • Le réchauffement climatique a pour I) • Augmentation des maladies des voies
des sols agricoles conséquence des précipitations de plus respiratoires ou cardio-vasculaires, augmentation
en plus fréquentes et abondantes. • La du nombre de cancers.
fonte des sols gelés toute l’année • Dommages aux bâtiments, aux forêts et aux
(pergélisol) entraine l’instabilité des cultures.
terrains (éboulis, glissements, coulées de
boue...). • On construit des maisons et
des infrastructures (pylônes,..) même
dans des régions menacées.
Chapitre 1V. ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES NATURELLES

La Terre est une planète qui renferme et offre à l’homme des ressources variées et
abondantes. Ces ressources se partagent dans la lithosphère (sphère minérale rocheuse),
l’atmosphère (sphère gazeuse), la biosphère (sphère biotique : ensemble des êtres vivants)
et l’hydrosphère (ensemble des eaux de la planète). Mais l’homme a modifié les équilibres
mettant en péril des ressources considérées jadis comme inépuisables.

I. CARACTERISTIQUES DE LA PLANETE TERRE

Selon la description de professeur Gérard Mégie : « Depuis les origines, la planète Terre
se comporte comme un système interactif complexe. Les conditions qui ont permis
l’apparition de l’Homme résultent d’un équilibre précaire entre les océans, l’atmosphère,
l’énergie solaire et la biosphère. Équilibre dynamique et non statique, caractérisé par les
échanges permanents soumis eux-mêmes aux variations des paramètres cosmiques. C’est
dans le rayonnement solaire que la terre puise l’énergie nécessaire aux transformations
thermodynamiques et chimiques qui prennent naissance à sa surface ».

La planète terre est la seule planète du système solaire constituée à la fois d’une biosphère
(êtres vivants), d’océans et de continents. Elle est constituée de 4 enveloppes externes :
 Lithosphère, D’une épaisseur moyenne de 100km couvrant la surface de la terre
 Hydrosphère : d’une épaisseur moyenne de 3800m. Elle est formée essentiellement
par l’eau liquide des océans (+97%), des glaciers, des calottes polaires, de l’eau de
l’atmosphère, du sol, des fleuves, des nappes phréatiques, etc.
 Atmosphère : couche épaisse et riche en O2 , subdivisée depuis le sol en
troposphère, stratosphère, mésosphère et thermosphère qui est la couche le plus élevée.
 Biosphère : ce sont les êtres vivants qui occupent une mince pellicule à l’interface
entre le lithosphère et l’atmosphère.

II. LE POTENTIEL DE LA PLANETE TERRE

Il s’agit de l’ensemble des ressources dont dispose la Terre. Ces ressources peuvent être :
- renouvelables (RR) c’est-à-dire qui peuvent être renouvelées ou remplacées au fil du
temps. On cite comme ressources infinies et renouvelables : le vent, la lumière du
soleil, les marées, la biomasse, etc. Certaines des ressources renouvelables sont
censées avoir des approvisionnements continus, comme l'énergie éolienne et l'énergie
solaire, tandis que d'autres prennent plus de temps : bois, oxygène, etc. L'énergie
géothermique est un autre bon exemple de ressources renouvelables. C'est la source
d'énergie qui est extraite de la chaleur qui est stockée sous la surface de la Terre. Cette
source est considérée comme rentable et surtout durable. Il se trouve sous la forme de
sites volcaniques inactifs et de sources chaudes. Cette forme d'énergie peut être utilisée
pour chauffer, produire de l'électricité et des pompes à chaleur. L'énergie
géothermique est une source durable, car l'eau chaude s'infiltre à nouveau dans la
croûte.

- ou non renouvelables (RNR). Ceux sont les ressources naturelles qui ne peuvent pas
être renouvelées une fois qu'elles sont complètement consommées. Les ressources qui
sont reconstituées très lentement sont également considérées comme des ressources
non renouvelables : les combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et les gaz
naturels. Les combustibles fossiles sont produits par la décomposition des matières
animales et végétales. Leur taux de production est très lent par rapport au taux de leur
extraction et de leur consommation. Un autre exemple de ressource non renouvelable
est notre vie. D'autres bons exemples de RNR sont : combustibles nucléaires,
minéraux et schistes.

1. EAU
La présence de l'eau sur terre est la principale caractéristique de cette planète, qui la
différencie des autres planètes et explique la notion de vie et de croissance. La quantité d'eau
totale sur terre est de 1400 millions de km3 dont 35 millions de km3 d’eau douce. Les glaciers
et calottes glacières représentent 1,76%, les eaux souterraines 0,76%, les lacs, rivières
atmosphère 0,01%

a. Usages: Annuellement, les ressources en eau facilement accessibles s'élèvent à environ 5950 km3
dont 3600 km3 pour la consommation humaine et 2350 km3 correspondant au débit minimum à
conserver dans les cours d'eau pour assurer la dilution des effluents et la protection des écosystèmes
aquatiques. De cette quantité, l'agriculture en consomme plus de 70% contre 20% pour
l'industrie (production électrique) et 10% pour l'usage domestique.

b. Rythme de reconstitution: L’eau est recyclée en permanence à la surface de la terre. A


titre indicatif, près de 600.000km3 d'eau s’évapore. L'eau est une ressource controversée
qualifiée à la fois de RR et de RNR. Le changement cyclique de l'eau en fait une RR alors que
son utilisation non gérée en fait une RNR.

c. Stress: L'homme prélève par an, moins de 1% d'eau recyclée.

d. Problématique: La ressource est abondante mais très inégalement répartie. Sa qualité aussi
diffère, limitant ainsi son usage ou exigeant des traitements onéreux pour la rendre potable ou
à la limite utilisable dans certains secteurs économiques.

Les grandes quantités d'eau douce contenues dans les calottes glacières et les glaciers et dans
les sols en profondeur ne sont pas accessibles et ne peuvent donc pas être utilisées. L'eau
douce utilisable provient essentiellement des précipitations tombées sur le continent au cours
du cycle hydrologique (voir cycle plus bas). L'eau est continuellement recyclée du fait de
l'évaporation provoquée par l'énergie solaire. Ainsi le cycle hydrologique consomme plus
d'énergie par jour que l'humanité tout entière depuis le début de son histoire.
Figure 1 Cycle hydrologique indiquant les débits volumétriques annuels (milliers de km 3)

2. AIR
Un autre élément spécifique à la terre et indispensable à la vie est l'air et spécialement,
l'oxygène (O2, à hauteur de 21%).
1. Usages: l'air et spécifiquement l'oxygène (O2) est indispensable au développement et au
maintien de la vie sur terre, car il est à la base de la respiration des organismes vivants.
2. Rythme de reconstitution: La proportion de l'O2 sur terre est considérée comme stable
puisque les organismes
3. photosynthétiques terrestres et aquatiques produisent chaque année environ
30x1013kg d'O2. Une quantité équivalente est aussi consommée pour la respiration
des organismes vivants.
4. Stress: L'homme ne respire qu'une infime fraction de l'oxygène produit par les plantes
alors que la combustion des énergies fossiles prélève à elle seule 4% de cette
production.
5. Problématique: La pollution de l'air est une menace pour la santé de l'homme est ceci
s'explique par les activités polluantes de l'homme (à l'ozone, aux oxydes divers, aux
particules fines issues de l'industrie ou aux gaz d'échappement).

3. ENERGIES FOSSILES

86% des énergies primaires sont livrées par les énergies fossiles:
Pétrole:
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, carburant d’automobiles, revêtement,
etc.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 42 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: demande importante + répartition inégale + tensions géopolitiques.
Gaz naturel
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, carburant alternatif
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 42 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: demande importante + répartition inégale + tensions géopolitiques.

Charbon
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, sidérurgie, cimenterie.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 150 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: Accélération des émissions de gaz carbonique et d'oxydes de soufre
ou d'azote.

Uranium
a. Usages: Production de chaleur et d'électricité, sidérurgie, cimenterie.
b. Rythme de reconstitution: des millions d'années.
c. Stress: 150 ans de réserves au rythme actuel de consommation.
d. Problématique: Accélération des émissions de gaz carbonique et d'oxydes de soufre
ou d'azote.

4. AUTRES ENERGIES

Pour ces énergies, le potentiel dépasse la demande et le seul point critique est que les
technologies actuelles ne permettent d'en exploiter qu'une infime partie. On peut citer:
- Solaire
- Eolien
- Hydraulique
- Géothermie
- Biomasse

5. LES ELEMENTS MINERAIS

Or, Argent, Platine, Fer,

6. LA BIODIVERSITE

Les scientifiques recensent près de 1,7 millions d'espèces sont recensées.


a. Usages: La biodiversité fournit de nombreux biens et services à l'homme:
approvisionnement en nourriture, eau douce et bois, stock de molécules chimiques
utilisées en pharmacologie, assainissement des eaux et sols pollués, régulation des
inondations et de l'érosion.
b. Rythme de reconstitution: au sein des espèces, le renouvellement des individus
nécessite de quelques heures (c'est le cas des micro-organismes) à quelques semaines
(insectes), voire à plusieurs années (arbres). En revanche, une espèce éteinte est
définitivement perdue.
c. Stress: Le rythme actuel d'extinction des espèces serait de 100 à 1000 fois supérieur à
ce qu'il a été au cours des temps géologiques.
d. Problématique: Destruction de l'habitat naturel, pollution (de l'eau, de l'air, des sols)
ou encore du réchauffement climatique sont autant de menace pour la biodiversité.
Avec pour conséquence, la perturbation des écosystèmes et des services rendus à
l'homme. La forêt tropicale est aujourd'hui particulièrement menacée.

7. LES SOLS
Les terres érables couvrent 1,5 milliard d'hectare.

a. Usages: Le sol est le support naturel de la vie animale et végétale. Abritant plus de 80% de
la biomasse vivant sur terre, il représente un milieu dynamique et vivant qui participe aussi
au cycle de l'eau. Dans ce cycle, il remplit les fonctions de régulation et d'épuration. Ces
sols sont exploités par l'homme pour différentes fins.
b. Rythme de reconstitution: Selon les conditions climatiques, l'activité biologique et la
nature de la roche sur laquelle le sol se développe, il faut de plusieurs siècles à plusieurs
milliers d'années pour qu'un sol se forme. Soit la création d'une épaisseur de sol moyenne
de 0,1mm par an.
c. Stress: Le rythme naturel de formation des sols est inférieur de 100 à 1000 fois des taux
d'érosion actuels.
d. Problématique: On observe une dégradation de la moitié des sols cultivables (soit près de
2 milliards d'hectares). Les principales causes sont: l'érosion éolienne et hydrique ainsi que
l'altération chimique (acidification, salinisation). Les pratiques agricoles comme l'usage
des pesticides causent aussi la dégradation des sols. Autre phénomène observé, l'inégalité
dans la distribution naturelle des terres cultivables entre le nord et le sud ainsi que la
présence intensive de Sahara.

8. LES RESSOURCES ALIMENTAIRES


L'Asie produit près de la moitié de ces ressources. En exemples, citons: le blé (2221 Millions
de tonne Mt), plantes sucrières (1650 Mt), légume (903Mt), tubercules (737Mt), fruit
(526Mt), viande (27 Mt), poisson (141Mt).
a. Usages: Alimentation de l'homme et de l'animal
b. Rythme de reconstitution: variable. De la journée (œuf, lait), à la saison (céréales et
fruits). voire à plusieurs années (élevage).
c. Stress: Les stocks de céréales peuvent assurer une dizaine de semaines de consommation.
Il faut noter que le quart des stocks de poissons est surexploité ou épuisé.
d. Problématique: L'accès aux ressources est inégal. Plus de 800 millions de personnes
dans le monde sont mal nourries. La pression démographique et les changements
d'habitudes alimentaires, explique la croissance de la demande de ces ressources et
engendre une augmentation de leur prix.
Chapitre V. DU DEVELOPPEMNT AU DEVELOPPEMENT DURABLE

A. QUELQUES NOTIONS
1. Notions de NORDS et de SUDS avec des disparités à toutes les échelles (discussions
de classe)

Généralement les relations Nord-Sud sont abordées à l’échelle des États. La distinction Nord-Sud
traduirait la domination économique et politique des pays du Nord sur ceux du Sud. L’expression « du
Sud » désigne une communauté de problèmes. Ex : évoquer les « villes du Sud », par-delà les
considérables différences entre Istanbul et Rio, c’est désigner les favelas et bidonvilles, les problèmes
communs d’insécurité ou d’informalité. L’expression « les Sud » pour souligner la diversité de ces
espaces est de plus en plus courante. À travers cette présentation apparaît une définition négative de
ce que serait le Sud. « Si le Sud ne peut pas être défini positivement par ce qu’il est, il peut alors l’être
négativement par ce qu’il n’est pas : le Nord » [Castel, 2002, p. 8].

La limite Nord/Sud (« ligne Brandt » (1980), «clivage» géographique Nord/Sud) est le nom donné à une
ligne imaginaire séparant les pays développés (du Nord) des pays en voie de développement (du Sud).
Elle ne correspond que peu à une limite entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud mais plus à une
ligne illustrant les inégalités de développement. Ainsi :
 pays du « Nord » :
- 17 % des habitants., 72 % de la richesse mondiale
- IDH fort (proche ou sup. à 0.9)
- centre de décision de la mondialisation, industrialisation ancienne, société de
consommation, démographie stabilisée, tradition démocratique ancienne
 pays du « Sud » :
- 83 % des habts., 28 % de la richesse mondiale
- IDH moyen à faible (de 0.4 à 0.8)
- industrialisation plus récente, intégration inégale dans la mondialisation, démographie
non stabilisée (fort taux de fécondité, pop° jeune), services aux populations inégaux
La limite inclut, dans son hémisphère nord, les pays de la Triade (qui désigne en géographie
économique les 3 pôles qui dominent l'économie mondiale (Japon, CEE et les USA en 1985, mais
actuellement Asie orientale, UE ou espace économique européen et Amérique du Nord)) mais
également d'autres pays développés dont certains nouveaux pays industrialisés : Les États-Unis et
le Canada, les États européens, la Turquie, Israël, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan ; Singapour;
l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cette limite de plus en plus contestable et critiquable. En effet, elle n'a pas évolué depuis 1980, alors
que l'IDH de certains pays du Sud, d'après cette limite, a dépassé celui de plusieurs pays du Nord. Par
exemple, l'IDH de l'Argentine, les Émirats arabes unis, le Chili, Cuba, le Costa Rica, le Mexique, la
Libye, le Venezuela sont aujourd'hui supérieurs à celui de la Bulgarie, de l'Albanie ou de la Biélorussie.
Les 6 principaux pays émergents (Russie, Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud (les BRICS) et le
Mexique) sont, sauf la Russie, tous du côté Sud de la ligne, alors qu'ils sont dans une période de forte
croissance économique.
 diversité des « Nords » (Triade, pôle de la mondialisation ; « dragons » asiatiques, etc.)
 diversité des « Suds » encore plus forte :
 essor des pays émergents : les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), forte
croissance économique et niveau de vie qui se rapproche progressivement de celui du «
Nord »
 pays exportateurs de pétrole (Arabie Saoudite, Koweït, Iran, Emirats Arabes Unis,
Algérie, Venezuela, etc.)
 pays en développement (PED)
 pays les moins avancés (PMA) = pays à l’IDH le plus faible

2. Des inégalités à toutes les échelles


a. à l’échelle des États :
- disparités sociales et spatiales à l’intérieur des pays : opposition régions riches et développées à
d’autres « insuffisamment développées ». Ex. : Chine littorale/Chine de l’intérieur, Allemagne de
l’O./Allemagne de l’E., etc.
- facteurs explicatifs multiples : historiques, choix de développement, conflits, corruption, facteurs
environnementaux, manques d’infrastructures, etc.
b. à l’échelle des villes :
- en particulier dans les mégapoles du « Sud » (Rio, Jakarta, Mumbaï, etc.) : 30 à 60 % des
habitants dans des bidonvilles
- ségrégation socio-spatiale forte aussi dans les villes du « Nord » : quartiers fermés riches
(gated communities aux EU), gentrification des quartiers centraux (Docklands à Londres),
pauvreté concentrée dans certains quartiers et banlieues (ghettos aux États-Unis)

3. Notion de Développement

 = capacité à satisfaire les besoins essentiels d’une population et à lui assurer de bonnes conditions
de vie par la production de richesses.
 = amélioration des conditions et de la qualité de vie d’une population, et renvoie à l’organisation
sociale servant de cadre à la production du bien être.
 = l'action d'aller vers l'avant, de s'accroître, d'être meilleur.
4. Notion de Progrès

 l'évolution dans le sens d'une amélioration, sa transformation progressive vers plus de


connaissance et de bonheur.
 La littérature institutionnelle sur le DD, notamment dans le prolongement du rapport Brundtland
(CMED, 1987), voit dans le DD la conjonction d’une équité intergénéra tionnelle et d’une équité
intragénérationnelle.

B. LES GRANDES FAMILLES DE THEORIES DU DEVELOPPEMENT


1. Les théories du rattrapage – 1950. il s'agit de rattraper le modèle des pays du Nord.
2. Les théories du développement par le bas – 1970. se basant sur la notion de pauvreté perçue
en 1950 comme une conséquence du sous développement économique.
3. Les ajustements structurels / ajustements par le commerce – 1980. théories néo-classiques
qui prônent un retour au monétarisme.
4. Les théories du développement humain – milieu 1990. Ces théories veulent s'émanciper de
la sphère économique. À cette époque le PNUD définit l'IDH
5. Les théories du développement durable 1992. liées aux menaces environnementales
6. Les théories du post-développement critiquent le concept de développement et remettent en
cause la notion de progrès. On retrouve dans cette catégorie les théories de la décroissance qui
disent qu'il y a seulement du mal-développement dans le monde actuel : un Nord trop développé
et un Sud pas assez développé.
7. Les théories de l'alter-mondialisme qui mettent en avant des valeurs comme la démocratie, la
justice économique et sociale, la protection de l'environnement et les droits humains.
Toutes ces théories s'appuient sur des expériences sociales.
C. INDICES ET INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT
1. Avant 1980: PNB=Produit National Brut
2. Après 1980

▫ IDH: Indice de développement Humain 1990 (PNUD )rudimentaire mais le +célèbre =


∑(IESP+INI+IPIB). Ces 3 indicateurs permettent chacun de classer les pays sur une échelle de 0 à
1 (Devoir: chaque apprenant cherche IDH de son pays et le classement des pays)

 PIB: exprimé en parités de pouvoir d’achat (PPA)/hbt. Ex. Si 1 même panier de biens et de services
coûte 0,90$ aux USA et 1€ en Europe on dira que la PPA entre les 2 pays est de 1 € pour 0,90$.

 IESP: indice de l’espérance de vie à la naissance = (E-25)/(85-25) / années

 INI: indice du niveau d’instruction = 2/3 taux d’alphabétisation des adultes + 1/3 taux de
scolarisation

▫ ISDH: indicateur Sexospécifique de Dvt Humain 1995. S'efforce d'évaluer les différences de situation
des hommes et des femmes selon les trois critères de l'IDH : la longévité (mesurée par l'espérance
de vie à la naissance comparée des hommes et des femmes), l'accès au savoir (taux
d'alphabétisation comparé des hommes et des femmes et taux de scolarisation comparé des
garçons et des filles), le niveau de vie mesuré par la part des revenus des hommes et des femmes.

▫ IPF: Indicateur de Participation des Femmes -1995 - il est axé plus spécifiquement sur la participation
des femmes dans le processus de décision économique.

▫ IPH: Indicateur de Pauvreté Humaine 1997 - signale des manques, des privations ou exclusions
fondamentaux d'une partie de la population, avec une variante 1 pour les pays en développement et
une variante 2 pour les pays développés.

▫ ISS: Indice de Santé Sociale (USA, 1980) - a pour objectif de mesurer la qualité de vie en
prenant en compte le bienêtre social qui n'évolue pas nécessairement comme la seule activité
économique traduite par le PIB. Il a été créé en 1980 par des chercheurs américains du
Fordham Institute for Innovation in Social Policy. L'ISS est calculé à partir de 16 indicateurs
élémentaires qui sont regroupés en cinq composantes liées à des catégories d'âge

3. Atouts et insuffisances des indicateurs


• IDH et l'ISDH ne permettent pas de produire des écarts significatifs entre pays développés, alors
que de tels écarts semblent exister. La méthode de calcul de ces indicateurs explique en partie
cette incapacité relative. En attribuant une note entre 0 et 1 aux différents indicateurs de
performance et notamment celui du PIB, habitant, on s'interdit de mesurer des différences entre
pays riches. on pourrait imaginer un IDH pour les PD et un pour les PVD qui réintroduirait des
écarts entre pays tout en conservant l'idée que l'IDH et l'ISDH sont d'abord conçus pour analyser
les performances des pays de développement humain faible ou moyen qui représentent 128 pays
sur 174 répertoriés par le PNUD.
• IPH est le seul à être mesuré en termes de % de la population, et non sur une échelle de 0 à 1, et
IPF à la vie économique et politique, ne présentent pas d'inconvénients majeurs. Ils sont beaucoup
plus «classants» à l'intérieur du groupe des PD.
• ISS prend en considération le bien-être social, soulignant que la hausse du PIB n'est pas toujours
liée à une amélioration du bien-être social. Sa nature montre que nécessairement, l'indice finit par
buter contre une asymptote horizontale à chacun des extrêmes puisqu’on ne peut aller au-dessus
du 100 % ou en dessous de 0 % pour chacune des variables.
D. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
• Dès 1951, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) publie le premier
Rapport sur l’Etat de l’Environnement dans le Monde, rapport précurseur dans sa recherche de
conciliation entre économie et écologie.
• Dès 1970: apparition des 1ères préoccupations relatives à l’éco-développement. Prise de
conscience mondiale due à:
▫ 1959: empoisonnement dû au rejet en mer, de mercure; maladie de Minamata, 2 millions de
personnes au Japon
▫ 1969: Torrey Canyon qui déverse plus de 123 000 tonnes de pétrole sur les côtes britanniques et
françaises.
▫ 1969 (quelques mois plus tard) pollution du Rhin sur 600 kilomètres, par un fût de 500 litres
d’insecticide !
C’est une véritable prise de conscience de l’opinion publique qui s’opère dans ces années-là, un
tournant dans la prise en compte de l’impact environnemental des activités humaines.
 1970 (1971) : Club de Rome (groupe de réflexion, composé d’industriels, de diplomates et de
chercheur) lance un vrai pavé dans la marre avec la publication du rapport «Halte à la
croissance» propose une vision systémique du développement où
«développement et environnement doivent être absolument traités comme un seul problème »
 Dénonciation par le Club de Rome du danger que représente une croissance économique et
démographique exponentielle du point de vue de l'épuisement des ressources (énergie, eau,
sols), de la pollution et de la surexploitation des systèmes naturels. En effet, à l’époque, la
croissance zéro est prônée mais le développement économique et la protection de
l'environnement sont présentés comme antinomiques.
 1972 :
▫ Création du PNUE
▫ Premier Sommet de la Terre à Stockholm: revendication des PSV du droit à se développer
 1980: UICN publie un rapport intitulé «La stratégie mondiale pour la conservation» dans lequel est
utilisé pour la première fois le terme «développement durable = «sustainable developpement»
 1992 à Rio de Janeiro le DD sera consacré par 182 Etats lors de la Conférence des Nations Unies
sur l'Environnement et le Développement (CNUED, ou sommet de la planète Terre).
 1993 à Vienne: La Conférence mondiale sur les droits de l’homme insistera sur le droit des
populations à un environnement sain et le droit au développement, 2 exigences sujettes à
controverse et auxquelles certains Etats Membres s’étaient opposés jusqu’au Sommet de Rio.
 1995 à Copenhague: Le Sommet mondial sur le développement social se référera à cette notion
de DD en approfondissant le volet social : « la notion de développement social renvoie à une
approche intégrant l'économique et le social et à une volonté de valorisation des ressources
économiques, sociales, culturelles d'une société, notamment celles des groupes les plus
vulnérables »
Dates clefs
du DD

E. THEORIES DU DD
Le développement durable est un concept très contesté avec une large gamme de significations. Plus
de 80 définitions différentes, souvent compétitives et quelques fois contradictoires (Fowke et Prasad,
1996, p.61-66). De manière générale, tous les commentateurs du DD s’accorde pour dire qu'il y a un
lien entre ce qui est demandé à la Terre et ce que la Terre est capable de produire (Goodin 1992 ,
250p ).

Question : comment faire pour joindre les demandes et les ressources?

1. Théorie 1 : Weak sustainability

Elle est liée au "shallow environmentalism", argumente en faveur de l'efficacité économique. Il croit
au développement illimité de la technologie pouvant régler un jour les problèmes environnementaux
et à la substitution entre capital naturel et artificiel.
Il s'agit d'une approche de durabilité faible qui adopte un discours anthropocentré (centré sur l'Homme)
dans les relations entre les personnes et la nature.
• Deux positions peuvent être dégagées au sein de ce courant :
A. il est possible d'améliorer l'efficacité de la croissance économique qui va utiliser moins de
ressources naturelles. On parle"ecological modernization" (Roberts 2004, p.126-134).
B. la croissance économique peut continuer mais il y a un besoin de redistribuer les coûts et les
bénéfices plus équitablement au niveau intra- et /ou inter-générationnel. Elle est connue sous le
nom de "environmental justice" lié au "just sustainability" (Agyeman and Evans, 2004, p.155-
164).
2. Théorie 2: Strong sustainability lié à la « deep ecology» (Arne Naess, Norgégien).
Selon cette voie, les demandes que nous faisons à la terre doivent être révisées; ainsi au lieu
d'adapter la Terre à faire ce que nous voulons, nous devons nous adapter nous mêmes pour
répondre aux limites de la nature.
L'objectif est de protéger les écosystèmes naturels mais pas simplement pour le plaisir des
personnes (anthropocentristes) mais pour le bien de l’écosphère = conception conservationniste
extrême, « biocentrée »
3. Théorie 3: Moderate sustainability

Ce troisième courant combine les éléments des approches faible et forte des deux principales écoles
travaillant sur les sciences de la durabilité. Toutes les deux cherchent à augmenter le stock de
ressources et à réduire les demandes sur ce stock de manière à joindre les demandes et les
ressources.

F. DEFINITION DD
DD= un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs.

Derrière ce concept, on aperçoit 3 notions : notion de développement au sens économique du terme, la


notion de «besoins» qui sous-entend la satisfaction des besoins des plus démunis à qui il faudra
apporter une attention particulière, et l'idée des limitations ou finitude des ressources, qui impose la
prise en compte de l'environnement pour que la planète puisse répondre aux besoins du présent et du
futur. Il s’agit d’une conception de l'intérêt public appliqué à 3 critères fondamentaux : la croissance
économique tout en préservant l’environnement à l'échelle planétaire (actuel et futur) et en réduisant les
inégalités d'une planète globalisée.

G. CONDITIONS FONDAMENTALES DU DD
1) Démocratie : disposer des mécanismes et des institutions permettant la participation de tous;
car DD, n'est-il pas l'affaire de tous et l'avenir de tous? (Commission Brundtland)
2) Autonomie: respect de l'autonomie des États, des peuples et des ethnies dans leurs choix de
développement.
3) Équité: il faut viser à établir l'équité au sein des populations ou États, entre les populations
ou États et entre les générations. L'objectif d'équité à l'intérieur même d'une population ou
d'un État est de combler les besoins de tous et d'améliorer la qualité de vie par le biais
d'une meilleure répartition de la richesse.
4) Interdépendance: des individus et des collectivités exige au départ la reconnaissance de
l'intérêt commun face à l'environnement; elle repose sur la capacité d'entraide et de
coopération à tous les niveaux d'intervention, de l'échelle locale à l'échelle internationale
5) Imputabilité et responsabilisation : tous les États ont la responsabilité de préserver et de
restaurer l'environnement ; de se développer sans faire de tort à leur propre environnement et à
celui d'autrui. Cela requiert : participation active et solidarité.
H. PRINCIPES GENERAUX DU DD

1) Intégration de l’environnement et de l’économie


2) Préservation de la diversité biologique et conservation des ressources naturelles
3) Précaution, prévention et évaluation
4) Concertation, partenariat et participation
5) Éducation, formation et sensibilisation.

I. CONVENTIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX

Les conventions sont des accords reconnus au niveau international et donc contraignants. Les Etats
signataires des Conventions de Rio se sont engagés à adapter leur politique et leurs institutions, à
l'intérieur de leur frontières et au-delà, conformément aux objectifs des Conventions. La Conférence
des Parties (COP) poursuit le développement des conventions et cultive un échange consultatif ouvert
avec les ONG. Les Etats parties rendent compte régulièrement de leurs efforts pour mettre en œuvre
les conventions. Des conceptions étroites aux approches globales Comme leur nom l'indique, les
conventions sont à l'origine des accords sectoriels. Ainsi, la Convention de Ramsar (1971), le premier
accord international moderne dans le domaine de la protection de l'environnement, a pour but de
protéger les zones humides d'importance internationale. La CDB vise à préserver la biodiversité, soit
la sauvegarde des ressources génétiques, espèces et écosystèmes. La CCNUCC veut limiter la
concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et par là diminuer les effets négatifs du
réchauffement climatique global. Enfin, la CCD restreint son champ d'action à un niveau local, en se
concentrant sur les communautés les plus vulnérables et sur les écosystèmes des zones arides et
semi-arides. Avec le temps, la nécessité de considérer la Terre comme un système global a fait son
chemin dans les consciences. En conséquence, les conventions ont été régulièrement réinterprétées.
Elles ont progressivement élargi leur approche, initialement axée sur des aspects de protection. Elles
sont devenues plus globales et se sont rapprochées les unes des autres. Aujourd'hui, elles combinent
généralement des objectifs et des stratégies de protection et d'exploitation durables à l'échelle
d'écosystèmes.
L’« aventure » du développement durable commence réellement en 1972 avec la création du Club
de Rome, la naissance du concept d’éco-développement et la tenue du premier sommet de la
terre. Un autre point fort est sans doute la publication du rapport Brundtland sur le DD. Le sommet
de Rio est un événement majeur qui est la source de nombreux documents de base en matière de
DD. Ensuite la signature du protocole de Kyoto sur les changements climatiques, et beaucoup plus
tard sa ratification. L’après Kyoto est en train de s’écrire, avec un point fort au sommet « Rio+20 »
1. CLUB DE ROME - 1972

• Contexte

Le Club de Rome est un groupe de réflexion constitué d'industriels, de scientifiques, d'économistes


et de diplomates qui, dans la foulée de la première prise de conscience environnementale de la fin
des années 60, se sont interrogés sur l'influence de l'homme sur l'environnement.

• Objectif
Dans le rapport intitulé "The Limits to Growth" ("Halte (corrigé en limite) à la croissance ?"), le Club de
Rome considère le danger que représente une croissance économique et démographique exponentielle
du point de vue de l’épuisement des ressources (énergie, eau, sols), de la pollution et de la
surexploitation des systèmes naturels.
Ce rapport est aussi appelé "rapport Meadows" (nom d’un des auteurs -Directeur du Massachussetts
Institute of Technology). Ce "rapport
Meadows" s'inspire des premières tentatives de modélisation de "l'écosystème mondial". Et a fait
l’objet de plusieurs mises à jour en 2004 :" Limits to Growth. The 30-Year Update".

• Principe
Pour faire face à une explosion démographique intense, la croissance zéro est prônée. Le
développement économique et la protection de l’environnement sont présentés comme antinomiques.
Au sein d’une "société stable" en équilibre "équilibre global", la population et le capital sont les seules
grandeurs qui doivent rester constantes.

• Limites
Il est aujourd’hui avéré que le rapport du Club de Rome :
▫ a largement surestimé la croissance de la population et la baisse des ressources
renouvelables ;
▫ sous-estimait au contraire la pollution ;
▫ ne tenait pas compte des problèmes apparus récemment : le changement climatique, l'érosion
des sols, les OGM, etc.

• Applications - Exemples
Toutes les activités humaines qui n’entraînent pas une consommation déraisonnable de matériaux
irremplaçables ou qui ne dégradent pas de manière irréversible l’environnement pourraient se
développer indéfiniment. Les plus souhaitables et les plus enrichissantes sont : éducation, culture, art,
religion, recherche fondamentale, sports et relations humaines, etc.
L’importance du rapport c’est d’avoir pour la 1 ère fois décrit la problématique environnementale comme
un problème mondial. Il a montré que les contraintes environnementales pourraient rendre la
croissance économique impossible. Il a aussi stimulé la recherche d’alternatives qui permettraient la
continuation de la croissance sans mener à la « catastrophe » annoncée.

2. CONFERENCE DE STOCKHOLM -1972 - 1ER SOMMET DE LA TERRE

• Contexte
C’est la 1ère conférence des Nations Unies sur l’Homme et son milieu = Conférence des Nations Unies
pour l’Environnement Humain. Les pays du Sud y revendiquent leur droit à se développer et
soutiennent que les problèmes d’environnement sont causés par le sous-développement. Ils ont obtenu
dans la déclaration de Stockholm, leur droit à se développer «en tenant compte de leurs priorités et de
la nécessité de préserver et d’améliorer l’environnement».
A la veille de cette Conférence, le réexamen des liens entre environnement et développement
(animé par Maurice Strong, organisateur), permet de définir l’éco-développement.

• Objectif et principe
Il s’agit d’introduire un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la
prudence écologique. Ce modèle serait basé sur la satisfaction des besoins et non sur une
augmentation incontrôlée de l’offre.
Le concept d’éco-développement est repris par le français Ignace Sachs, qui y voit le moyen de
réconcilier le développement humain et l’environnement. Il affirme la nécessité de remettre en cause
les modes de développement du Nord et du Sud, générateurs de pauvreté et de dégradations de
l’environnement.
La conférence de Stockholm a permis d'aboutir, 20 ans plus tard, au sommet de Rio (1992).
• Limites
La CS est souvent considérée comme un échec au regard des résultats obtenus car elle comprenait
peu d'engagements concrets. Elle a cependant permis de poser les bases d'une réflexion sur un autre
mode de développement qui a abouti 15 ans plus tard à la notion de DD.

• Applications - Exemples
Lors de cette conférence, deux programmes ont été mis en place : le PNUD et le PNUE (Maurice
Strong 1er Directeur exécutif).
Une déclaration de 26 principes a été adoptée, dont le premier commence par la phrase suivante
:«L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans
un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. »

3. SOMMET DE NAIROBI - 1982


Un Sommet de la Terre s'est tenu à Nairobi (Kenya) du 10 au 18 mai 1982, en pleine guerre froide. Ce
sommet fut un échec et n'est d'ailleurs même pas évoqué comme un sommet de la Terre officiel.
4. RAPPORT DE BRUNDTLAND - 1987

• Contexte
L’UICN publie en 1980 un rapport intitulé « La stratégie mondiale pour la conservation» dans lequel est
utilisé pour la 1ère fois le terme « développement durable » issu de l’anglais « sustainable development
».
Mais c’est en 1987 que ce concept est clairement défini et c’est la Commission Mondiale sur
l’Environnement et le Développement des Nations Unies qui publie un rapport intitulé "Our Common
Future" ("Notre avenir à tous") connu sous le nom de Rapport Brundtland (Gro Harlem Brundtland,
Présidente de la CMED. Norvégienne).

• Objectif
Le rapport Brundtland définit la politique nécessaire pour parvenir à un développement durable. Il est
principalement axé sur la préservation de l’environnement et la consommation prudente des
ressources naturelles. Il souligne le lien entre pauvreté et protection de l’environnement. Il repose sur
la nécessaire conciliation entre développement et environnement.

• Principes

Le rapport Brundtland s’articule en 3 parties.


La 1ère partie traite des préoccupations communes. Elle fait le constat d’un avenir compromis, de la
nécessité de mettre en place un développement durable, et enfin de redéfinir le rôle de l’économie
mondiale dans ce contexte.
La 2ième partie expose les problèmes communs à gérer. Il est question de la population mondiale, de la
finitude des ressources, de la sécurité alimentaire, de la nécessité de la préservation des espèces et
des écosystèmes, de la problématique de l’énergie, du rôle de l’industrie et du défi urbain.
La 3ème partie fait des propositions en matière d’efforts communs, notamment une gestion commune du
patrimoine, la question de la paix, de la sécurité, du développement et de l’environnement, et enfin la
nécessité d’une action commune.
• Applications – Exemples
Le rapport Brundtland précise 7 objectifs critiques relatifs aux politiques de développement :
- ▫ la reprise et le maintien de la croissance (économique);
- ▫ la modification de la qualité de la croissance ;
- ▫ la satisfaction des besoins essentiels (emploi, alimentation, énergie, eau, salubrité) ;
- ▫ la maîtrise de la démographie ;
- ▫ la préservation et la mise en valeur des ressources ;
- ▫ la réorientation des techniques et la gestion des risques ;
- ▫ l’intégration des considérations relatives à l’économie et à l’environnement dans la prise de
décision.
Ce rapport a mis en évidence la multiplication des problèmes environnementaux aussi bien dans les
pays industrialisés que dans les PVD :
▫ désertification ;
▫ « salinisation » ;
▫ disparition des forêts ;
▫ pollution atmosphérique ;
▫ insuffisance croissante d’eau potable et de moyens d’assainissement ;
▫ augmentation des déchets ;
▫ surexploitation des ressources naturelles
Il est établi que les contraintes économiques sont plus durement ressenties par les PVD en raison de la
surpopulation et du surendettement.
Ce rapport fait des propositions et énonce des principes juridiques communs en matière
d’environnement et de développement durable :
- ▫ principes généraux, droits et responsabilités ;
- ▫ principes, droits et obligations relatifs aux ressources naturelles et interférences
- environnementales ;
- ▫ responsabilité des états ;
- ▫ règlements pacifiques des différends.

5. LE SOMMET DE RIO - 1992

Rio de Janeiro (Brésil) a abrité en juin 1992 La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement, C’était le 20ème anniversaire de la conférence de Stockholm sur l'environnement
humain. Il est dénommé le "Sommet planète Terre". Etaient présents: des dirigeants politiques, des
scientifiques, des diplomates, des représentants des médias et ONG de 179 pays. Ce sommet demeure
aujourd'hui l’un des plus grands rassemblements de dirigeants mondiaux.

• Objectif
Initier une politique globale qui aurait pour ambition de réconcilier les activités socio-économiques et
l'environnement, c’est-à-dire une politique de développement durable. Le sommet de Rio se conclut par
l’adoption de différents documents officiels ainsi que des conventions thématiques (conventions–
cadres), tous largement issus du rapport Brundtland
 ▫ la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement ;
 ▫ l’Agenda 21 ;
 ▫ la déclaration sur les forêts ;
 ▫ la convention-cadre sur le changement climatique ;
 ▫ la convention sur la diversité biologique ;
 ▫ la convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification

 Déclaration de Rio
- fixe les lignes d'action visant à assurer une meilleure gestion de la planète, tout en aidant à
développer les droits et les responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement.
- Elle énonce 27 grands principes du DD qui placent les ressources, le développement et
l'environnement au même niveau.
- reconnaît la souveraineté des États à exploiter leurs propres ressources selon leur politique
d'environnement et de développement.

 Agenda 21
Le Sommet de Rio a conduit à l'adoption du programme Agenda 21 (Action 21). Il comprend environ
2500 recommandations pour le XXIème siècle ; constitue le prototype de "contrat global" censé
représenter un consensus mondial et un engagement politique.
L'Agenda 21 comporte quatre sections abordant :
▫ les dimensions sociales et économiques ;
▫ les problèmes environnementaux ;
▫ le rôle des acteurs ;
▫ les moyens d'exécution des programmes.
L'agenda 21 se décline en 21 étapes à respecter pour 5 finalités :
▫ la lutte contre le changement climatique ;
▫ la préservation de la biodiversité ;
▫ la cohésion sociale ;
▫ les modes de production responsable ;
▫ l’épanouissement humain.
L'Agenda 21 reste le "guide" du DD qui fait le plus autorité.

6. DECLARATION SUR LES FORETS

Juridiquement non contraignante, c'est une première tentative de consensus pour négocier à terme une
convention au niveau des forêts.

7. CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS


CLIMATIQUES (CCNUCC)

Adoptée à Rio par 175 États/179, elle décrit le cadre global de l'effort intergouvernemental pour faire
face au défi posé par les changements climatiques Elle ne présente pas de dispositif contraignant pour
les pays signataires.
 Elle pose simplement pour principes :
- ▫ l’échange d’informations sur les changements climatiques observés, leurs causes et leurs
conséquences ;
- ▫ la nécessité de développer des stratégies nationales pour limiter le rejet des gaz à effet
de serre dans l’atmosphère ;
- ▫ la nécessité de coopérer avec les pays en voie de développement sur ces thèmes.
La Convention-Cadre dit que :
- ▫ le changement climatique est un problème sérieux ;
- ▫ il ne faut pas attendre la levée des incertitudes scientifiques avant de mettre en œuvre des
mesures pour prévenir les changements climatiques ;
- ▫ les pays développés doivent faire preuve de "leadership" (cars ils portent la principale
responsabilité des actions à mener) et ils doivent accorder des compensations aux pays en
développement pour les coûts supplémentaires occasionnés par les mesures prévues dans la
convention.

Depuis 1995, +100 de pays du monde entier se réunissent chaque année lors des conférences des
parties (COP) pour parler du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique. Du fait de la
complexité du sujet et des enjeux souvent non affichés, il s’agit d’un processus long où se mêlent des
problématiques environnementales, économiques, sociales et diplomatiques.

Voici la liste complète:

1. COP1 La Conférence de Berlin en 1995 ;


2. COP2 La Conférence de Genève en 1997 ;
3. COP3 Le Protocole de Kyoto en 1997 ;
4. COP4 La Conférence de Buenos Aires en 1998 ;
5. COP5 La Conférence de Bonn en 1999 ;
6. COP6 La Conférence de la Hague (novembre 2000) puis la conférence de Bonn (juillet 2001) ;
7. COP7 La Conférence de Marrakech en novembre 2001 ;
8. COP8 La Conférence de Delhi en 2002 ;
9. COP9 La Conférence de Milan en 2003 ;
10. COP10 La Conférence de Buenos-Aires en 2004 ;
11. COP11 La Conférence de Montréal en 2005;
12. COP12 La Conférence de Poznan en 2006 ;
13. COP13 La Conférence de Bali en 2007 ;
14. COP14 La Conférence de Poznań en 2008 ;
15. COP15 La Conférence de Copenhague en 2009 ;
16. COP16 La Conférence de Cancún en 2010 ;
17. COP17 La Conférence de Durban en 2011 ;
18. COP18 La Conférence de Doha en 2012 ;
19. COP19 La Conférence de Varsovie en 2013 ;
20. COP20 La Conférence de Lima en 2014 ;
21. COP 21 La Conférence de Paris en 2015. Quelles avancées? La COP21 a permis de
conclure un accord historique permettant de remplacer le prolongement du protocole de Kyoto, et ce
dès 2020. Cet accord entérine que la communauté internationale fera tout son possible pour contenir le
réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C, voir e le limiter à 1,5°C. Pour atteindre cet objectif,
tous les Etats se sont engagés à publier leurs propres objectifs de réductions des émissions de GES,
accessibles sur le site des NU. (demander aux étudiants de chercher les objectifs affichés par leur
pays). D'autres mécanismes sont prévus pour discuter de la mise en place d'un prix du carbone ou
d'un fonds vert pour le climat.
22. COP22 Marracheck 2016
23. COP23 Bonn 2017
24. COP24 Katowice Pologne (2-18/12/2018) L'objectif est de parvenir à des règles précises
d'application de l'Accord de Paris sur le climat, qui doit entrer en vigueur en 2020.
25. COP25 Brésil en 2019

8. DECLARATION DE RIO SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT


PRINCIPE DE GESTION DES FORETS

LE PROTOCOLE DE KYOTO (signé le 11/12/1997) est intégré à la Convention-Cadre de Rio sur les
changements climatiques. Seulement 37 pays industrialisés se sont réellement engagés sur les
objectifs. USA plus gros émetteurs de GES ont signé l'accord sans jamais le ratifié. Ce protocole
détermine pour les pays développés des objectifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de 6
gaz à effet de serre (GES) : CO2 (qui provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles et
représente 80% des émissions) ; CH4 (méthane) ; N2O (oxyde nitreux) ; les trois gaz industriels à vie
longue (HFC, PFC et SF6).
La réduction devait être de 5,2% entre 1990 et la première période d’engagement (2008-2012). Le
niveau des émissions de chaque pays devait être calculé en effectuant la moyenne de ses émissions
durant la période 2008-2012. Les pays engagés ont collectivement atteint cet objectif avec une
réduction >20%
Les engagements varient d’un pays à l’autre, surtout en fonction de leurs capacités de réduction, du
niveau de développement économique, et des mesures prises auparavant :
o aucun engagement quantitatif pour les pays en développement ;
o l’objectif de réduction pour l’ensemble de l'UE est de 8% réparti entre les pays membres.
Une seconde période d'engagement du protocole a été fixée lors du sommet de Doha (2012) et va de
janvier 2013 au 31/12/2020.

Le Protocole de Kyoto établit trois « mécanismes de flexibilité »= mécanismes de Kyoto. L’idée est que
les pays qui trouvent particulièrement onéreux de réduire leurs émissions sur leur territoire national
peuvent payer des réductions d’émissions moins coûteuses ailleurs dans le monde. C’est le "ticket
pollueur".

Le marché international de Permis d’Émission Négociables, par lesquels le « droit à polluer » ou à


exploiter des ressources fossiles peut être échangé contre un permis libre ou contrôlé selon la logique
du marché ;
La Mise en Œuvre Conjointe permet, entre pays développés de procéder à des investissements visant
à réduire les émissions de GES en dehors de leur territoire national et de bénéficier des crédits
d’émission générés par les réductions ainsi obtenues ;
Le Mécanisme de Développement Propre, permet aux pays industrialisés d’aider les pays du sud à
entrer dans un DD, en contribuant à des projets de réduction dans les pays du sud, non contraints à des
objectifs de réduction. Ce dispositif permet également aux pays industrialisés de gagner des crédits
d’émission.

Limites du Protocole de Kyoto


Deux problèmes se posent quant à l’efficacité du dispositif :
- la réduction de 5,2% prévue entre 2008 et 2012 est ramenée aux alentours de 2% du fait
de non ratification par les USA;
- Chine et Inde n’entrent pas dans le champ d’application du protocole parce qu’en 1992 ils
n’étaient pas classés « pays industrialisés », mais aujourd’hui, ils ont une forte croissance
économique et ont vu leurs émissions de GES augmenter très sensiblement ces dernières
années.
9. SOMMET DE JOHANNESBURG - 2002
Contexte
Officiellement Sommet Mondial sur le DD, le sommet de Johannesburg constituait une occasion pour
le monde de faire le bilan et de compléter le programme lancé lors du Sommet de Rio. Il Etait axé sur
les enjeux du DD.
• Objectif
Il visait à inciter les états à renouveler leur engagement politique en faveur du DD, et à mettre en place
un partenariat plus appuyé entre le Nord et le Sud. Son enjeu politique fut également important puisqu'il
fallait démontrer que la lutte contre le terrorisme ne pouvait pas être l’unique problème mondial à traiter.

• Résultats
▫ 100 chefs d’état et environ 40 000 délégués, ce qui en a fait la plus grande rencontre jamais
organisée par les Nations Unies.
Le sommet a adopté un plan d'action en 153 articles, décomposés en 615 alinéas sur de nombreux
sujets tels que la pauvreté, la consommation responsable, les ressources naturelles, la globalisation, les
droits de l’homme.
Les thèmes prioritaires abordés ont été :
- L'eau dans le monde (ressources et répartition, consommation rationnelle,
assainissement, ...).
- L'énergie (état et évolution de la consommation, répartition, recours aux énergies
renouvelables, …).
- La production agricole (baisse de productivité, dégradation des sols, …).
- La biodiversité.
- La santé.
Un bilan mitigé du respect des engagements pris à Rio est dressé.
Une nouvelle déclaration est adoptée, ainsi qu'un plan d'action ciblé autour de grandes priorités :
- Réduction de moitié du nombre de personnes privées d'accès à l'eau potable (1,2 milliards
d'individus sur Terre) et à l'assainissement (2 milliards d'individus) ; c'est le seul objectif chiffré
du plan d'actions.
- Accroissement de la part des sources d'énergies renouvelables dans la production
énergétique mondiale.
- Lutte contre la pauvreté à travers la création d'un fonds de solidarité mondial.
- Évolution des modes de production et de consommation.
- Amélioration de la performance environnementale et sociale des systèmes industriels.
- Aide publique aux pratiques agricoles écologiquement viables.
- Développement des connaissances sur les liens entre santé et environnement

10. L’APRES KYOTO: SOMMET DE DURBAN - 2011

Chaque année, les pays qui ont ratifié la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques lors du
sommet de Rio tiennent un sommet, dit COnférence des Parties.
La COP-1 s’est tenue à Berlin en mars 1995 et la conférence de Kyoto en 1997 est la COP-3.

Objectif
La Conférence de Durban (Afrique du Sud) est la 17 ème COP.
A 1 an de l'échéance de la 1ère période d'engagement du Protocole de Kyoto, il s'agissait de trouver un
accord permettant d'éviter un vide juridique avant la prochaine période d'engagement. À cette fin, la
COP-17 devait mettre en opération les accords du COP-16 de Cancun qui requérait l'entrée en vigueur
et le financement rapide du fonds vert pour le climat promis par les pays développés lors de la COP-
15 de Copenhague.

Résultats Durban
- 11 décembre 2011: Adoption d'un texte qui prévoit :
- un accord sur la poursuite du protocole de Kyoto à compter du 1er janvier 2013 ;
- un accord sur la mise en place d'un mécanisme de fonctionnement du fonds vert ;
- une procédure de négociations, dite « Durban Platform for Enhanced Action », ayant pour objet
d'élaborer un engagement juridique de l’après Kyoto qui s'appliquerait à tous les États.
- Cet engagement doit être signé en 2015 pour une entrée en vigueur en 2020.

Limites Durban
L’accord de Durban a soulevé de nombreuses critiques. C’est 1 texte «a minima» considéré comme une
déclaration d'intention et non un accord. Juridiquement non contraignant, il comporte 1 «clause de
sortie», ce qui permet aux États de s’y soustraire «en cours de route» : le cas du Canada
La question de l'alimentation du fonds vert n'a pas été tranchée.
Les promesses de réductions de GES faites par les pays paraissent insuffisantes et ne couvrent au total
que
o 60% des efforts nécessaires pour tenir le réchauffement en dessous du seuil de 2°C
d'ici à 2100,
o par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil décidé au sommet de sommet de Copenhague
(COP-15)
11. RIO +20
- 20 ans après le Sommet de Rio de 1992, la CNUDD est connue sous le nom de Rio +20.
- Dates et lieu : 4 au 6 juin 2012 à Rio de Janeiro.
- Les pays en développement craignaient en effet que la transition vers une économie faible en
carbone hypothèque leur croissance ou incite les pays développés à ériger de nouvelles
barrières commerciales.
- Elle a réuni + 45.000 participants venus de 188 pays.
- Absences de plusieurs leaders mondiaux: Barack Obama (États-Unis), Angela Merkel
(Allemagne) et David Cameron (Royaume-Uni).
- Le document de résultats de Rio +20 a été adopté la veille du début officiel de la Conférence -
Inhabituel
Pourquoi Rio+20 ?
- Le monde compte aujourd'hui 7,7 milliards d'habitants – d'ici à 2050, nous serons 9 milliards.
- Une personne sur cinq – soit 1,4 milliard – survit avec au maximum 1,25 dollar par jour.
- 1,5 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité.
- 2,5 milliards de personnes n'ont pas de toilettes.
- Près d'un milliard d'habitants souffrent quotidiennement de la faim.
- Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et plus d'un tiers de toutes les
espèces connues pourraient disparaître à jamais si la tendance n'est pas inversée.

Objectifs de Rio 20

Rio +20 aborde 2 thèmes:


- l’économie verte (qui a suscité le plus de discussions entre les délégations) dans le contexte
du DD;
- l’éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du DD
Avec 3 objectifs
- susciter un engagement politique renouvelé en faveur du DD !
- évaluer les progrès réalisés, et les lacunes restant à combler au niveau de la mise en œuvre !
- relever les défis émergents.

Résultats de Rio 20 « L’Avenir que nous voulons »

Le document adopté réitère les engagements des sommets antérieurs et réalise diverses avancées,
bien que plusieurs décisions aient été renvoyées aux prochaines sessions de l'AG des NU. Les
principaux résultats sont les suivants :
1. lancement d'un processus devant conduire à l’établissement d’Objectifs du DD (ODD) susceptible
de remplacer les OMD (Objectifs du millénaire pour le développement)
2. création d'un « forum de haut niveau » chargé de veiller au suivi du DD
3. renforcement du PNUE et élargissement de son mandat
4. définition de l’économie verte (et surtout, de ce qu'elle n'est pas)
5. adoption du Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production
durables (10YFP)
6. amorce d'un processus sur la soutenabilité des entreprises
7. démarrage d'un processus pour mesurer la prospérité et le bien-être au-delà du PIB
8. reconnaissance du rôle des autorités infra-nationales
9. mise en place d'un registre des engagements volontaires

J. ENJEUX ET OBJECTIFS DU DD
Évaluations, constats, discussions, conférences et conventions n’ont pas à ce jour, réussi à rendre la
situation globale de l'environnement beaucoup plus encourageante, qu’il s’agisse de la qualité de l'air,
de celle de l'eau ou de celle du sol. Nombreux problèmes environnementaux subsistent à l’échelle
mondiale:
- la pérennité des forêts tropicales, boréales et côtières,
- l'avenir des forêts de plantation,
- le maintien de l’eau douce et sa disponibilité à long terme,
- les émissions responsables des changements climatiques et de l'amenuisement de la couche
d'ozone,
- la mauvaise gestion des ressources en général, et celle des ressources halieutiques et agricoles en
particulier.

La notion même de développement durable impose des applications au plus près du terrain selon trois
types d’enjeux et de réalisations faisant apparaître des contradictions.
- Normalisation : les phénomènes en jeu en matière de développement durable sont la plupart du
temps très complexes, mais les solutions à apporter doivent être simples pour que le citoyen puisse
se les approprier.
- Agrégation : le développement durable se base sur des constats globaux en matière
d’environnement mais les solutions à apporter doivent nécessairement être développées niveau
local.
- Actualisation : la préoccupation pour les générations futures est au cœur même de la démarche
de développement durable, de sorte que les résultats attendus le sont sur des objectifs à long terme
alors que l’action doit être le plus souvent immédiate.
- La mise en œuvre de stratégies de développement durable doit donc permettre de passer de
problèmes complexes, globaux et de long terme à des politiques simples, locales et de court terme.
C’est toute la difficulté mais aussi l’enjeu des politiques de développement durable.
Les objectifs du DD ne peuvent être atteints qu'en intégrant dans la réflexion l'utilisation des
ressources (naturelles, minérales et vivantes) qu'il convient de répertorier selon leur vulnérabilité.
Cela revient à estimer le taux ou le coût de "renouvelabilité", ce qui ne peut être fait qu'en connaissant
les impacts environnementaux. Ainsi, la prise en compte du DD dans le mode de pensée de toute
activité humaine implique de s'intéresser aux ressources et de mettre en place des actions sensées les
gérer, les protéger et les restaurer.
K. REPRESENTATIONS SCHEMATIQUES DU D.D.
Il existe une multitude de représentations diagrammatiques du DD avec diverses interprétations et
orientations théoriques.
Représentation conventionnelle (Commission DD)

Schéma conventionnel du développement durable avec échelles spatio-temporelles

Dans les années 1980, l’enjeu stratégique du DD se manifeste à travers 3 séries d’objectifs de ce DD
1. Pilier économique qui vise à créer des richesses tout en réduisant les inégalités
▫ Le développement économique (DE) doit se poursuivre car la population mondiale augmente de
même que ses besoins.
▫ D’où nécessité d’accroître la production agricole, la production industrielle et les services
(tourisme, transports, etc.).
2. Pilier social qui vise à satisfaire les besoins des hommes en matière d'éducation, d'habitat,
d'alimentation et de santé.
• Le DE doit se traduire par une amélioration des conditions de vie des populations : construire des
hôpitaux, des écoles, connecter des villes à Internet, etc. et surtout réduire la pauvreté.
3. Pilier environnemental qui consiste à mieux utiliser les ressources naturelles et à mieux les
partager

Le DE et l'augmentation du niveau de vie risquent d'engendrer des pollutions et épuiser les ressources
naturelles. Il faut donc mettre en place des moyens de production (usines, techniques agricoles,
élevage...) qui respectent l'environnement.

Puisque le développement durable implique un traitement conjoint des effets économiques, sociaux
et environnementaux de toute action humaine, il est indispensable de mettre en place des
démarches :
 multi-partenariales et interdisciplinaires ;
 impliquant la coopération d'acteurs de différentes disciplines (économie, sociologie, écologie,
sciences pour l'ingénieur, ...) ;
 de différents secteurs (transports, énergie, eau, déchets, milieux naturels, développement
social, ...) ;
 de différents milieux (entreprises, associations, administrations, syndicats, ...) ;
 agissant à différents échelons territoriaux (international, national, régional, et local).
Le développement durable repose donc sur une nouvelle forme de gouvernance, où tous les acteurs
(parties prenantes) doivent se mobiliser. En d'autres termes, il s'agit de traiter le même problème à
tous les niveaux, dans tous les secteurs, et par tous les acteurs.

Les enjeux du développement durable impliquent une nouvelle forme de gouvernance et une
appropriation des démarches par les acteurs.

L. AUTRES VISIONS : 4EME PILIER DU DD


La vision du DD établie dans la seconde moitié des années 1980 comprend 3 dimensions :
- la croissance économique,
- l'inclusion sociale
- et l'équilibre environnemental.
Le rapport intitulé otre avenir a tous, également connu comme Rapport Brundtland (1987), a accordé
à ces 3 dimensions une place de modèle à utiliser dans les stratégies locales, nationales et mondiales
de développement. Le Sommet de la Terre qui s'est tenu en 1992 à Rio de Janeiro a consolidé ces 3
piliers comme le paradigme du DD. Toutefois, on considère que ces dimensions ne peuvent à elles
seules refléter toute la complexité de nos sociétés actuelles. C’est ainsi que de nombreuses voix, dont
celle de l'UNESCO, du Sommet mondial sur le DD et de chercheurs, se font entendre pour inclure la
culture dans ce modèle, argumentant qu'elle façonne ce que la communauté internationale
entend par « développement » et détermine les actions des peuples dans le monde.

Cette nouvelle approche prend en compte la relation entre la culture et le développement durable en
deux points spécifiques :
- 1èrement, le développement du secteur culturel en soi (par exemple : l'héritage culturel, la
créativité, les industries de la culture, l'artisanat, le tourisme culturel)
- 2èmement, la garantie que la culture occupe une place légitime dans toutes les politiques
publiques, notamment les politiques liées à l'éducation, l‘économie, la science, la
communication, l'environnement, la cohésion sociale et la coopération internationale.

Le monde ne fait pas uniquement face à des défis d'ordre économique, social ou environnemental.
La créativité, la connaissance, la diversité et la beauté sont autant de fondements indispensables au
dialogue en faveur de la paix et du progrès. Ces valeurs sont, en effet, intrinsèquement liées aux
notions de développement humain et de liberté.

Développement durable impliquant la culture

DD et patrimoine culturel
M. ACTEURS DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Ils sont multiples et leurs relations complexes. D’abord porté et relayé par les institutions internationales
(PNUD, PNUE, WWF, CMED, etc.), le DD implique toutes les personnes physiques et morales qui
contribuent à la définition des valeurs et des objectifs du DD et à leur mise en œuvre.
Les principes du DD s'appliquent au sein d'une entreprise, d'une collectivité territoriale, mais aussi dans
la vie de tous les jours.
Tous les acteurs de la société civile, de la sphère économique, politique, les associations, les citoyens
ont un rôle à jouer en matière de développement durable.
Les acteurs du développement durable sont constitués des instances de régulation publique (Nations
unies et organismes multilatéraux, Etats et sous-ensembles régionaux, comme l’Union européenne) et
des organisations des sociétés civiles (associations, syndicats…).

Les Nations unies ont identifié 9 acteurs majeurs (les "major groups") du développement durable, dont
les initiatives doivent être prises en compte et s’articuler avec l’action des Etats et des institutions
internationales. L’Agenda 21 de Rio indique que la « réalisation effective du DD sera fonction du degré
d’engagement et de participation réelle de tous les groupes sociaux et du public à la prise de décisions
».
L’Agenda 21 formule un chapitre de recommandations pour chacun des neuf "groupes majeurs" :
1. ONG
2. Salariés et syndicats
3. Collectivités territoriales / autorités locales
4. Entreprises et industries
5. Communautés scientifiques et techniques
6. Enfants et jeunes
7. Femmes
8. Paysans/nes
9. Peuples et communautés autochtones
- Cette classification reflète l’importance numérique de certains acteurs, leur rôle et leur situation
particulière au regard du développement durable.
- Lors des conférences internationales sur le DD, des représentant-es accrédité-es de ces groupes
participent à la préparation des plans d’action, organisent des prises de positions, des événements et
des forums parallèles.
- On les appelle ANE = acteurs non étatiques, définis comme étant issus de la volonté de citoyens,
indépendants des Etats, ayant pour objectif principal de promouvoir une thématique ou de défendre
un intérêt général ou particulier.
- Les citoyens : dans la vie quotidienne, les citoyens peuvent contribuer au développement durable
par des gestes écologiques et citoyens. A la maison, au travail, dans leurs déplacements ou leur
mode de consommation, les citoyens peuvent s'inscrire dans les valeurs du développement durable.
Ils peuvent également contribuer à la diffusion de l'information et l'éducation relative au
développement durable, en sensibilisant leurs proches aux bons gestes et aux attitudes à adopter.
- Les entreprises : elles peuvent intégrer le développement durable au sein de leur stratégie, et
modifier ainsi leur fonctionnement pour protéger l'environnement, contribuer à l'équité sociale en
permettant à leurs employés de travailler dans de bonnes conditions, limiter la consommation de
ressources et les pollutions de l'environnement et impliquer leurs parties prenantes dans leur
démarche de développement durable.
- Les collectivités territoriales : elles peuvent mettre en place une politique de développement durable
au sein de leur territoire, en impliquant tous les acteurs dans une démarche de démocratie
participative par la mise en œuvre d'un agenda 21 local.
- Les associations et les ONG : qu'elles aient des objectifs de protection de l'environnement ou
humanitaires, participent au développement durable par leurs actions découlant de leurs convictions
écologiques et leurs démarches humanitaires.
- Les banques : elles peuvent choisir de s'orienter vers des investissements socialement responsables
(ISR), vers le microcrédit, et refuser tout placement d'argent vers des entreprises ou des activités qui
ne sont pas éthiques.
- Les écoles et autres lieux de formation: intégrer la notion de DD dans les programmes et à tous les
niveaux.
- Chacun peut et doit être un acteur du développement durable, afin de faire progresser la protection
et la préservation de l'environnement, l'équité sociale et une économie plus sociale et solidaire.

N. INDICATEURS CLES DU DEVELOPPEMENT DURABLE


La stratégie de l’UE, révisée en 2006 met en exergue 11 indicateurs :
1. Taux de croissance du PIB par habitant
2. Émissions totales de GES
3. Part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute d’énergie
4. Consommation d’énergie des transports et PIB
5. Productivité des ressources
6. Indice d’abondance des populations d’oiseaux communs
7. Prises de poissons en dehors des limites biologiques de sécurité
8. Espérance de vie en bonne santé
9. Taux de risque de pauvreté après transferts sociaux
10. 10. Taux d’emploi des travailleurs âgés (55-64 ans)
11. Aide publique au développement.

O. OUTILS DE MESURE/EVALUATION DU D .D.

Pour promouvoir le développement durable, il est important de


▫ mettre en place des actions concrètes
▫ se doter des instruments nécessaires permettant, d’une part, d’apprécier les effets des
démarches entreprises par les acteurs du développement durable et, d’autre part,
d’évaluer régulièrement l’état de la situation et les progrès accomplis sur la voie de la
durabilité.
Il existe à cet effet 2 types d’outils de mesure :
▫ Les instruments d’évaluation du DD qui permettent de décrire les effets d’un projet en termes
de durabilité.
▫ Les instruments de monitoring du DD qui rendent possible une analyse de la situation
actuelle du point de vue de la durabilité.
La recherche sur les outils du DD concerne l’élaboration, la diffusion et l’accompagnement des
organisations dans leur utilisation d’outils dédiés à la mise en œuvre des principes de DD. Il s’agit de
:
▫ Grille d’analyse de DD;
▫ Évaluation multicritère ;
▫ Opérationnalisation du DD.
1. Indices agrégés
Il s'agit donc de construire un indice agrégé qui permette de rendre compte au mieux de l'efficacité
d'une politique de DD. Plusieurs indices ont été établis et chaque indice concerne un ou plusieurs
«piliers » du DD
Sur le plan économique, on peut donner une valeur monétaire à l'environnement = capital naturel ou de
PIB vert.
Sur le plan environnemental, on parle de:
a. ESI (environmental sustainability index) = index de durabilité environnementale,
b. bilan carbone ou de tonnes de CO2 émises (bilan carbone personnel pour les
particuliers),
c. de consommation énergétique,
d. empreinte écologique...
Sur le plan social, on parle de :
a. IDH qui mesure la richesse, le taux d'alphabétisation et la santé d'une population,
b. coefficient de GINI,
c. indice de bien être durable ou d'indicateur de progrès véritable…

2. Outils d’Aide à la décision pour le DD

OQADD = est une grille de questionnement permettant de susciter des débats sur les problématiques
relatives au DD, en mettant en avant les points-clefs d'un projet. Ils se réclament à la fois de l’évaluation
des politiques et de l’analyse multicritère.
Ils sont utilisés pour questionner des politiques ou des projets au regard des critères de DD.
Ce sont des grilles de critères en arborescence, déclinants les principales dimensions du DD
(économie, écologie, social, gouvernance…).

3. Indicateurs de reporting et normes


-GRI (Global Reporting Initiative) comportant 79 indicateurs. C’est la mesure microéconomique du DD
pour les entreprises.
-Pression État Réponse = modèle développé par OCDE après d’importants travaux effectués sur les
indicateurs environnementaux.
-Les principales normes et certifications à appliquer sont:
▫ la norme environnementale ISO 14001,
▫ la norme sur la qualité ISO 9001,
▫ la certification OHSAS 18001 sur la santé et la sécurité au travail, ▫ le standard SA 8000
sur l'éthique et le social.
▫ le guide SD 21000 (en France) pour la prise en compte des enjeux du DD dans les
entreprises.
▫ ISO 26000, (mise en application en 2010) intégre la responsabilité sociale, la
gouvernance et l'éthique d'une manière plus élargie
Par ailleurs, les entreprises peuvent être notées par des agences de notation sociétale, qui prennent en
compte dans leur notation des critères extra-financiers (environnementaux et sociaux).
Les entreprises sont jugées par ces agences sur la base de leurs rapports de DD, ou de tout document
permettant d'apprécier leurs performances économiques, environnementales et sociales.
La notation sociétale est ensuite utilisée par les investisseurs pour constituer des portefeuilles de
valeurs appelés Investissements Socialement Responsables (ISR)

LE DEVELOPPEMENT DURABLE COMME OUTIL DE MANAGEMENT

Les enjeux du développement durable tels qu'ils apparaissent dans le rapport Brundtland dès 1987
ont permis de décliner des objectifs stratégiques et opérationnels, tant au niveau des états par
exemple, qu'au niveau des entreprises. Ainsi, de projet politique le développement durable est peu à
peu devenu un projet managérial, souvent mis en œuvre avec par le déploiement de normes
volontaires telles que :
 l’ISO 9001 pour introduire le management de la qualité et l’amélioration continue ;
 l’ISO 14001 traitant du management environnemental ;
 l’ISO 26000 en ce qui concerne la responsabilité sociétale des entreprises.
Peu à peu le DD est devenu un nouveau champ d’innovation par lequel l’entreprise pouvait déployer
ses objectifs stratégiques, et se placer en tant que leader sur le terrain concurrentiel. Dès lors,
prendre les bonnes décisions en matière de développement durable était une façon d’inscrire
l'entreprise dans une démarche à la fois de différenciation et porteuse de croissance pérenne.
En même temps que cette nécessité apparaissait, à cause des objectifs ambitieux tels que ceux
concernant les limitations des rejets de gaz à effet de serre prônés par le protocole de Kyoto ou, en
France, les différentes lois issues des Grenelle de l’Environnement, la législation a accompagné ces
démarches, de sorte que le développement durable est souvent devenu une démarche de
management comme une autre, avec ses méthodes, ses indicateurs, et ses moyens propres.
La prise en compte des enjeux du développement durable dans la définition de la stratégie et du
management est ainsi devenue une donnée de fond pour toute entreprise soucieuse de faire reposer
son développement sur les trois piliers équilibrés du développement durable.
La mise en œuvre d'un tel projet est conditionnée par la mise en place d’une méthodologie
permettant :
 d'identifier les enjeux du développement durable en lien avec les activités et les valeurs de
l'entreprise ;
 d'établir un plan d'actions permettant d'atteindre les objectifs du développement durable ;
 de définir les objectifs et indicateurs quantifiables démontrant l'engagement concret de
l'entreprise ;
 d'identifier les diverses parties prenantes impliquées dans le développement de l'entreprise.
L'accompagnement dans la mise en place d'un management s'appuyant sur les concepts du
développement durable se traduit par les étapes suivantes :
 la réalisation du diagnostic initial de positionnement de l'entreprise ;
 l'élaboration du programme d'actions en matière de développement durable ;
 la formalisation de l'engagement de la direction : la politique de développement durable ;
 le déploiement d'une démarche d'ouverture aux parties prenantes et d'une communication
externe ;
 la mise en œuvre des outils du management associés au projet développement durable ;
 l'accompagnement dans la mise en œuvre du projet développement durable et le
déploiement concret du plan d’action développement durable.
De manière générale, cette démarche doit se faire suivant une méthode d'amélioration
continue Plan-Do-Check-Act, selon les 9 étapes de la figure.

Limites
Il n'est pas rare que les entreprises utilisent la notion-même de développement durable, non pour
en appliquer les enjeux, mais pour réaliser des économies substantielles ou pour développer son
activité, soit directement (économies d'énergie par exemple) soit indirectement (amélioration de
l'image de l'entreprise attirant de nouveaux clients).
Le développement durable reste donc un moyen de pilotage comme un autre.

Objectifs sociaux du DD
 = un enjeu stratégique pour l’entreprise :
 au niveau des employés: diversité culturelle/religieuse, solidarité intergénérationnelle,
 avec les partenaires d’affaires: dialogue interculturel/interreligieux, la notion de « bon citoyen
corporatif »,
 travailleurs et enfants: recherche meilleure justice sociale, conditions de travail et rémunération,
 relations Nord-Sud: équité, égalité.
 Conséquences: permettre à l’entreprise de se positionner avantageusement sur les marchés
pour mieux répondre aux diverses attentes sociétales
En détail:

▫ Objectif 1: Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
▫ Objectif 2: Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
l’agriculture durable
▫ Objectif 3: Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
▫ Objectif 4: Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir
les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
▫ Objectif 5: Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
▫ Objectif 6: Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des
ressources en eau
▫ Objectif 7: Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un
coût abordable
▫ Objectif 8: Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein
emploi productif et un travail décent pour tous
▫ Objectif 9: Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite
à tous et encourager l’innovation
▫ Objectif 10: Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
▫ Objectif 11: Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs,
résilients et durables
▫ Objectif 12: Établir des modes de consommation et de production durables
▫ Objectif 13: Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et
leurs répercussions*
▫ Objectif 14: Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources
marines aux fins du développement durable
▫ Objectif 15: Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres
▫ Objectif 16: Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du
développement durable
▫ Objectif 17: Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le
développement durable et le revitaliser
RESUME

 Le développement durable est une question d'équilibre entre les besoins des générations
présentes et ceux des générations à venir. Cet équilibre prend tout son sens lorsqu’il est placé dans
un contexte d’intégration économique à une échelle globale. Il appartient aux États, aux
parlementaires et aux populations locales de travailler ensemble, en se concertant et en formant des
partenariats, pour établir les assises du DD. Ils sont tous des acteurs clés, et les seuls capables de
faire en sorte que l'intégration économique des Etats se réalise dans le respect des besoins mutuels
et des intérêts communs de tous et chacun.
 Les enjeux du DD apparaissent à tous les niveaux et touchent tous les volets de la société
humaine.
 Il faut rééquilibrer les pouvoirs entre les priorités économiques et les impératifs sociaux et
écologiques. Comment ?
▫ En intégrant des obligations de respect de l’environnement et des normes sociales dans le
mécanisme des marchés financiers.
▫ En substituant aux spéculations boursières rapides des projets économiques viables et
équitables à long terme.
▫ Remettre l’homme au cœur de l’économie est une priorité.
Instaurer une nouvelle pratique des décisions gouvernementales. Les décisions politiques sont encore
trop souvent calculées à court terme, pour répondre à des intérêts économiques particuliers sans tenir
compte de l’impact à long terme pour l’ensemble de la population.
L’Etat n’est pas le seul responsable du DD. L’implication de tous les groupes socio-économiques
s’avère obligatoire. La réalisation effective des objectifs du DD ne peut aboutir que si l’ensemble des
acteurs de la société agit en commun : les entreprises privées, publiques, les associations, les ONG,
les syndicats et les citoyens.
L’émergence du DD nécessite:
▫ le rééquilibrage les forces économiques entre les pays du Sud et du Nord. Les PVD sont trop
endettés et freinés dans leurs échanges commerciaux pour consacrer l’énergie et les moyens
suffisants à l’éducation, la santé et la protection de l’environnement.
▫ l’annulation la dette extérieure publique du Tiers-monde, appliquer une taxe de type Tobin
en affectant les recettes à des projets de DD, et enfin abandonner les politiques
d’ajustement structurels.
Pour mettre en œuvre toutes les conventions et les accords multilatéraux sur l’environnement, il faut
créer une institution internationale chargée de faire respecter les obligations souscrites par les Etats.
À l’instar de l’OMC qui gère les échanges commerciaux, il faudrait une OME (Organisation Mondiale de
l’Environnement pour gérer les problèmes écologiques. UN Environnement ??

DATES ÉVENEMENTIELLES SUR DD

 L'émergence du concept de développement durable remonte au début du 20 ÈMEsiècle.


 L'idée d'un développement pouvant à la fois réduire les inégalités sociales et la pression sur
l'environnement fait son chemin.

 1909: émergence du concept de géonomie en Europe centrale.


 1949 : le président des États-Unis, Harry Truman, dans son discours sur l'état de l'Union,
popularise le mot
 « développement » en prônant une politique d'aide aux pays « sous-développés », grâce à
l'apport de la connaissance technique des pays industrialisés. Il affirme que « tous les pays, y
compris les USA, bénéficieront largement d'un programme constructif pour une meilleure utilisation
des ressources mondiales humaines et naturelles ».
 1951 : L'UICN publie le premier rapport sur l'état de l'environnement dans le monde.
 1962 : publication du livre Printemps silencieux par Rachel Carson.
 1965 : l'Unesco organise une conférence sur la biosphère. Michel Batisse initie le programme
international Man & Biosphere (MAB) précurseur du concept de DD.
 1968 : création du Club de Rome regroupant quelques personnalités occupant des postes
relativement importants dans leurs pays respectifs et souhaitant que la recherche s'empare du
problème de l'évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la
croissance économique après la croissance effrénée des Trente Glorieuses.
 1971 : création en France du Ministère de la protection de la nature et de l'environnement, attribué
à Robert Poujade.
 1972 : le Club de Rome publie le rapport The limits to growth (Les limites à la croissance, traduit
en français sous le titre Halte à la croissance
 1972 (5 au 16 juin) : une conférence des Nations Unies sur l'environnement humain à Stockholm
expose notamment l'éco-développement, les interactions entre écologie et économie, le développement
des pays du Sud et du Nord. Il sera qualifié 1er Sommet de la Terre.
 1973 :
▫ Convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d'extinction.
▫ Convention de Barcelone, sur la protection de la mer Méditerranée contre la
pollution
 1976 (3 au 14 juin) :
▫ 3ème sommet de la Terre, à Rio de Janeiro. Consécration du terme DD, le concept commence à
être largement médiatisé devant le grand public.
▫ Adoption de la convention de Rio et naissance de l'Agenda 21.
▫ La définition Brundtland, axée prioritairement sur la préservation de l'environnement et
la consommation prudente des ressources naturelles non renouvelables, sera modifiée par
la définition des «trois piliers» qui doivent être conciliés dans une perspective de DD : le
progrès économique, la justice sociale, et la préservation de l'environnement.
 1979 :
 ▫ Convention de Berne, sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d’Europe
 ▫ Le Principe responsabilité (Hans Jonas, philosophe).
 1980 : l'UICN publie un rapport intitulé La stratégie mondiale pour la conservation où
 apparaît pour la première fois la notion de «développement durable», traduite de l'anglais
sustainable development.
 1985 : Convention de Vienne sur la protection de la couche d'ozone.
 1987 :
 ▫ rapport Brundtland; 1 définition du développement durable proposée par la CMED
 Le protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone est signé le
16 septembre.
 1988 : création du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
 1989 : la Coalition for Environmentally Responsible
 Economies (CERES) définit des principes pour l'environnement, qui constituent le premier code de
conduite environnemental.
 1990 : le premier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec)
commence à alerter la communauté internationale sur les risques du réchauffement climatique dus à la
concentration dans l'atmosphère de GES.
 1991 (22 mai) : le Premier ministre français Édith Cresson évoque le terme de DD
 dans son discours de politique générale.
 1994 :
o Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification ;
o Publication de la charte d'Aalborg sur les villes durables, au niveau européen.
o 1996 : réintroduction des loups, sous un déluge de protestations, dans le parc national de
Yellowstone (États-Unis) : dans les deux décennies qui suivent, la régulation des populations
d'herbivores par ce prédateur permet de faire reverdir les paysages, la forêt repousse, trembles
et saules stabilisent à nouveau les berges des rivières, castors et poissons reviennent… c'est
un exemple spectaculaire de réussite d'un plan de gestion intégrée d'un territoire.
 1997 (1er au 12 décembre) : conférence des NU sur les changements climatiques, à
 Kyoto, au cours duquel sera établi le protocole de même nom.
 2000 : Pacte mondial des Nations Unies adopté par le Forum économique mondial affirme
"responsabilité sociale des entreprises" relative à la corruption autant que conditions de travail
et droit de l'homme.
 2001 : la Déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle
 2002 (26 août au 4 septembre) : Sommet de Johannesburg
 2004 :
o Le 8 mai Cités et Gouvernements locaux unis approuve l'Agenda 21 de la culture, qui relie les
principes du DD, l'Agenda 21 avec les politiques culturelles.
o Adoption, en France, d'une charte de l'environnement, insistant sur le principe de précaution
 2005 :
 Entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de GES dans l'UE
 La conférence générale de l'Unesco adopte la Convention sur la protection et la promotion
de la diversité des expressions culturelles où la diversité culturelle est réaffirmée comme «
un ressort fondamental du DD des communautés, des peuples et des nations».
 2009 : Conférence de Copenhague sur le climat.
 2010 : conférence de Cancún sur le climat.
 2011 : (5 ou 12 décembre), retrait du Canada du Protocole de Kyoto.
 2012 (20 au 22 juin) : Rio+20 ; 2 thèmes l'économie verte dans le contexte du développement
durable et de l'éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du DD.
 2015 (18 juin) : publication de l’Encyclique Laudato si’ du pape François sur la sauvegarde de la
maison commune.
BIBLIOGRAPHIE
1) « Développement durable : quels enjeux géographiques ? », La documentation photographique,
dossier n° 8053, 2006.
2) Sylvie Brunel, Le développement durable, « Que sais-je ? », PUF, 2007.
3) Sylvie Brunel, « Développement durable » : les prophètes de l’Apocalypse », L’ Histoire n° 324,
octobre 2007.
4) Article Wikipedia, Une vérité qui dérange.
i. Article sur le site TF1.LCI « Al Gore-les 9 erreurs d’Une Vérité qui dérange »
5) Godard (Olivier), « Le développement durable et le devenir des villes », Futuribles, n°209, mai 1996,
pp 29-35.
6) Directeur du Centre de Prospective et de Veille Scientifique du Ministère de l’Equipement, des
Transports et du Logement, ancien directeur scientifique de l’IFEN.
7) L’IDH (Indicateur de Développement Humain) du PNUD (combinaison du PIB/hab, de l’espérance de
vie, et des taux de scolarisation (pour 1/3) et d’alphabétisation (pour 2/3) ; l’Indice de Pauvreté Humaine
(IPH), l’Indice de participation des femmes à la vie politique et économique (IPF).
8) Lascoumes Pierre, Le Galès Patrick, (dir.), 2004, Gouverner par les instruments, Paris, Presses de
Sciences Po, coll. « Gouvernance ».
9) Gadrey J. et Jany-Catrice F., «Les nouveaux indicateurs de richesse », Repères, La Découverte,
2nde édition, 2007.
10) Ifen, « 45 Indicateurs de développement durable : une contribution de l’Ifen ». Orléans, Ifen,
Études et Travaux, n° 41.
11) Ifen, « Les indicateurs globaux d’environnement et de développement durable » - Synthèse des
travaux réalisés pour le séminaire du conseil scientifique de l’Ifen du 25 juin 2007 et compte rendu.
12) J. Gadrey, F. Jany-Catrice, Les nouveaux indicateurs de richesse. Repères, La Découverte,
2007.

WEBOGRAPHIE
1. www.developpement-durable.gouv.fr rubrique DD
2. Les indicateurs de DD des NU:
3. www.un.org/esa/sustdev/natlinfo/indicators/isd.htm
4. Travaux de l’OCDE relatifs au développement durable : www.oecd.org
5. http://www.ihqeds.ulaval.ca/developpementdurable/developpement-durable/outils-du-
dd/miseen-oeuvre/
6. http://www.fr.ch/daecdd/fr/pub/mesure/evaluation.htm
7. http://developpementdurableaumaroc.blogspot.com
8. /p/outils-et-mesure-du-developpement.html
9. http://www.evaddes.com/
10. http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/66/288

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