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SIG – (1) La vue organisationnelle Enseignant : Fredy MBIANDA

1ERE PARTIE :
LA VUE ORGANISATIONNELLE

Outils .

Organisation

Problème
Méthodes SIG Information Spatial

Espace

Hommes .

ENSTP – MENG Topographie 1 Année 2019 / 2020


SIG – (1) La vue organisationnelle Enseignant : Fredy MBIANDA

1ère PARTIE : LA VUE ORGANISATIONELLE

DEFINITIONS ET DOMAINES D’ACTION ....................................................................... 3

1. Définitions ............................................................................................................................. 3

SIG et GIS .............................................................................................................................. 3


Perspectives fonctionnelles .................................................................................................... 4
Perspectives procédurales ...................................................................................................... 5
Perspectives structurelles ....................................................................................................... 6
Exemples de définitions générales ......................................................................................... 7
Du SI au SIG .......................................................................................................................... 8
De l’IG au SIG ..................................................................................................................... 10

2. Les grands domaines d’actions d’un SIG ........................................................................ 11

La conception et le pilotage du projet SIG ........................................................................... 11


La gestion et l’exploitation ................................................................................................... 11
La communication ................................................................................................................ 11
Le développement ................................................................................................................ 12

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SIG – (1) La vue organisationnelle Enseignant : Fredy MBIANDA

1ère PARTIE : LA VUE ORGANISATIONELLE

Parmi les multiples vues possibles d’un SIG, la vue organisationnelle représente une vision du
SIG en partant de l’homme, de l’être humain, de son intelligence de structuration et
d’organisation. Comment s’organise un SIG ? Quelle est la place de l’homme au sein de cette
organisation ? Interrogations auxquelles cette partie du cours apporte des éléments de réponse.

DEFINITIONS ET DOMAINES D’ACTION


1. Définitions

SIG et GIS
SIG ou GIS, (en français ou en anglais) peut avoir plusieurs définitions ou interprétations. La
première est celle qui nous intéresse. Elle concerne les outils, méthodes et techniques de
traitement de l’information géographique.
SIG : Système d’Information Géographique
GIS : Géographic Information System
Deux autres typologies existent :
SIG : Science de l’Information Géographique
GIS : Geographic Information Science
Cette seconde typologie concerne les fondements, les principes et la recherche sur le
traitement de l’information géographique.
SIG : Sujets d’étude de l’Information Géographique
GIS : Geographic Information Studies
Cette troisième typologie concerne les études des usages de l’information géographique par
les sociétés.
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Perspectives fonctionnelles

La perspective fonctionnelle cherche à comprendre comment fonctionne un SIG. En d’autres


termes, a quoi sert un SIG ? Qu’est ce que cela fait ? Elle met en relief l’objectif, le but de la
mise en oeuvre d’un SIG. Voici 3 types de démarches fonctionnelles : :

Exemple 1 : (d’apres Denegre et Salgé)


Un SIG répond à 5 fonctionnalités (les 5 A) :
Abstraction : modélisation de l’information
Acquisition : récupérer l’information existante, alimenter le système en données
Archivage : stocker les données de façon à les retrouver et les interroger facilement
Analyse : réponses aux requêtes
Afficher : restitution graphique

Exemple 2 : (d’après D.W Rhind, Worral et M Thériault)


Objectifs Contexte
Problèmes à résoudre
d’étude de l’analyse
Qu’y a-t-il à cet endroit ?
Exemple : Un endroit peut être déterminé par un nom, des Analyse
Localisation coordonnées géographiques en latitude et longitude, ou dans locale
un système de grille, une adresse postale ou le voisinage d’un
objet.
Ou trouve-t-on tel genre de phénomène ?
Analyse
Répartition Exemple : où a-t-on à la fois tel type de production agricole ? thématique
De grandes exploitations ?
Analyse
Evolution Qu’est ce qui a changé ? Et où ? Et depuis quelle date ?
diachronique
Quelle est la forme, la structure spatiale générale de tel
Analyse
Distribution phénomène, et les écarts à cette structure ? Quelles relations
spatiale
existent entre les différentes variables géographiques ?
Que se produirait-il si nous changions les éléments d’une
relation spatiale ? Simulation
Modélisation de processus
Exemple : l’influence sur les déplacements de la modification spatialisé
du réseau routier ?
Où et comment au mieux localiser ou transformer telle
structure spatiale pour atteindre tel objectif Aide à la
Optimisation
Exemple : comment localiser des équipements et organiser décision
leur desserte dans un souci d’équité sociale ?

Exemple 3 : (d’après Nyerges)

Plusieurs dimensions à prendre en compte :


➢ Selon le type de tache (inventaire, évaluation, gestion, planification)
➢ Selon la thématique (gestion municipale, aménagement, gestion de réseau, défense)
➢ Selon le niveau de décision (stratégique, intermédiaire, opérationnel)
➢ Selon l’étendue spatiale du problème (petite, moyenne ou large étendue)
➢ Selon le type d’organisation (institutions publiques, Etat, collectivités, sociétés privées
firmes, concessionnaires, associations, groupes de citoyens)

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Perspectives procédurales

La perspective procédurale cherche à comprendre comment procède un SIG. En d’autres


termes, comment marche un SIG ? Comment s’organisent les opérations dans le temps ? Elle
met en relief les taches mises en place au sein d’un SIG. Voici 2 démarches procédurales

Exemple 1 : (d’apres Nyerges)

Objectif

Définition du problème

Entrée de données

Traitement et analyse des données

Sortie de données

Produit

Exemple 2 : (d’apres De Blomac)


PROJET

Analyse des besoins __________________________________________

Modèle conceptuel des données _________________________________

Modèle logique des données ____________________________________

Acquisition des données de base _________________________________

Intégration, structuration des données de base, création d’objets complexes _

Mise à jour _________________________________________________


Fonctions
Gestion ____________________________________________________
Logicielles
Création et administration de la base de données spatiales ____________

Analyse ____________________________________________________

Consultation et restitution ______________________________________

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Perspectives structurelles
La perspective structurelle cherche à comprendre comment se structure un SIG. En d’autres
termes, de quoi se compose un SIG ? Quelle est son architecture ? Elle met en relief les
différents éléments constitutifs lors de la mise en œuvre d’un SIG.

Présentation de 2 démarches structurelles

Exemple 1 : (d’apres Nyerges)

Sous système
Interface utilisateur

Sous système Sous système Sous système


Capture et saisie Traitements et analyses Visualisation et sortie

Sous système
Gestion des données

Exemple 2 : (d’apres Laurini, Milleret-Raffort)

Couches d’applications

Sous système d’analyse spatiale

Sous système d’acquisition Sous système de présentation


Des données géographiques cartographique

Sous système de gestion et


d’interrogation de la
base de données

Base de données
géographiques

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Exemples de définitions générales


Un ensemble puissant d’outils pour saisir, conserver, extraire et afficher les données spatiales
décrivant le monde réel.
(Burrough, P.A, 1986)
________________________

Les SIG sont des systèmes de gestion pour la saisie, le stockage, l’extraction, l’interrogation,
l’analyse et l’affichage des données localisées.
(Laurini, R, et Milleret-Raffofford, F, 1993)
________________________

Les SIG sont des ensembles de données repérées dans l’espace, structurés de façon à pouvoir
en extraire des synthèses utiles à la décision.
(Didier, M, 1990)
________________________

Les SIG sont des systèmes fondés sur l’utilisation d’ordinateurs pour stocker et manipuler
l’information géographique.
(Aronoff, S, 1991)
________________________

Système informatique de matériels, logiciels et de processus conçus pour permettre la


collecte, la gestion, la manipulation, l’analyse, la modélisation et l’affichage de données à
référence spatiale afin de résoudre des problèmes complexes d’aménagement et de gestion.
(FICCDC, Comité fédéral de coordination inter agences pour la cartographie numérique, 1998)
________________________

Un système informatique permettant à partir de diverses sources, de rassembler et organiser,


de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées
géographiquement contribuant notamment à la gestion de l’espace.
(Société Française de Photogrammétrie et de Télédétection)
________________________

Système de matériel, logiciel, données, personnel, organisations et structures institutionnelles,


pour collecter, stocker, analyser et diffuser de l’information sur la surface de la terre.
(Decker and Kjerne, 1989)
________________________

Un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de données géographiques et


de personnel capable de saisir, stocker et mettre à jour, manipuler,analyser et présenter toutes
formes d’informations géographiquement référencées
(De Blomac, F, Gal, R, et al, 1994)
________________________

Un système d’aide à la décision qui intègre des données à référence spatiale dans un
environnement informatique pour la solution de problème spécifique.
(Prélaz-Droux, R, 1995)
________________________

Un ensemble de principes, méthodes, d’instruments et de données à référence spatiale utilisés


pour saisir, conserver, transformer, analyser, modéliser, simuler et cartographier les
phénomènes et les processus distribués dans l’espace géographique.
(Thérault, M, 1995)

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Du SI au SIG
Le Système d’Information (SI) de l’entreprise est un ensemble organisé de ressources
(matériels, logiciels, personnels, données, procédures, etc.) permettant d’acquérir, de traiter,
de stocker et de communiquer des informations.
(Reix, 2002)

On définit usuellement un Système d’Information comme un ensemble des informations


formalisables circulant dans l’entreprise et caractérisées par des liens de dépendance, ainsi
que des procédures et des moyens nécessaires pour les définir, les rechercher, les formaliser,
les conserver, les distribuer.
(Volle 2003)

Exemple d’organisation d’un SI

Méthodes
Ordinateur
Données

Savoir faire

Locaux

Personnel

Logiciel
Périphériques réseaux

Un SI peut être envisagé comme un système organisé de ressources pour traiter l’information
d’une organisation.
Liste des multiples ressources utilisé par un SI :
▪ Ordinateurs
▪ Réseaux informatiques
▪ Périphériques d’entrée ou de sortie
▪ Systèmes d’exploitation et de réseau
▪ Logiciels SGBD
▪ Outils de présentation
▪ Langages de programmation
▪ Personnel
▪ Compétences et formations
▪ Structures organisationnelles
▪ Locaux
▪ Données brutes ou élaborées
▪ Données sur les données (métadonnées)
▪ Savoir faire
▪ Règles d’organisation

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Les ressources des SI peuvent s’organiser selon 4 grandes composantes :


1. La ressource stratégique est la composante données et métadonnées, que l’on peut
appeler composante informationnelle, elle constitue l’objet même du SI.
2. Les ressources matériel et logiciel sont organiquement liés entre elles : elles
correspondent à la composante technologique, aux outils du SI.
3. Les ressources en personnel et en compétence, les modes d’organisation, le cadre de
travail constituent la composante structurelle à dominante humaine du SI
4. La composante méthodes regroupe les règles, savoir faire et procédures de réalisation
qui coordonnent les composantes.

Autre exemple d’organisation d’un SI

Outils

Méthodes

Hommes Information

Les différentes composites forment un système vivant, disposant d’une logique et d’une
cohérence spécifique. Les logiciels et matériels sont liés, la plupart des technologies sont
numériques et pilotées par logiciel. Les composantes sont en interaction les unes aux autres.
Par exemple : De nouvelles données peuvent nécessiter de nouveaux outils technologiques et
de nouvelles compétences ou d’autres modes d’organisation des compétences. Des
compétences en programmation peuvent remplacer l’acquisition d’un logiciel. L’acquisition
de données à l’extérieur peut dispenser d’un logiciel complexe ou réciproquement. Un SI est
en évolution permanente en fonction des changements dans l’organisation ou des évolutions
techniques.

Elasticité des composants du SI

Outils

Méthodes

Hommes Information

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SIG – (1) La vue organisationnelle Enseignant : Fredy MBIANDA

Il existe une relative autonomie entre les composantes. On peut augmenter dans une certaine
mesure la complexité et le volume des données (composante informationnelle) gérées par le
système sans modifier les outils et les structures, mais cela dans une certaine mesure
seulement car il faut prêter attention à la rupture de l’équilibre du système.

Un SIG peut donc être considéré comme le sous ensemble du système d’information constitué
par une organisation pour résoudre un problème spatiale. (Illustration par le schéma de base :
les multiples vues d’un SIG).

De l’IG au SIG
L’Information Géographique (IG) peut être définie comme une information relative à un objet
ou à un phénomène du monde terrestre, décrit plus ou moins complètement :
1. par sa nature, son aspect, ses caractéristiques diverses
2. et par son positionnement sur la surface terrestre

Par exemple, l’information géographique sur une route se caractérise par :


1. son nombre de voies, son revêtement (bitume, empierrage…), son nom (N20), sa
longueur (150 km)
2. sa localisation.

Le premier groupe de données est appelé aussi attributs ou encore données sémantiques,
tandis que le second groupe est appelé données géométriques.

Information géographique ou information spatiale ?


La géographie en tant que discipline s’intéresse à l’analyse de la distribution spatiale de
nombreux phénomènes, mais avec des problématiques et des concepts et à des niveaux de
perception qui lui sont propres. Le mot spatial possède donc un sens plus général, on parlera
de l’analyse de la distribution spatiale des postes de travail dans un atelier ou de clients dans
un restaurant plus facilement que de leur distribution géographique. Certains géographes
préfèrent le terme de SIRS, (Systèmes d’Information à Référence Spatiale) plutôt que le terme
SIG.

Quels sont les différents types de phénomènes représentés et analysés par l’information
géographique ?
Les phénomènes sont très diversifiés, ils peuvent être :
▪ Fixes ou mobiles (un village, une forêt de pin, un troupeau qui se déplace, une
dune…)
▪ Stables ou évolutifs selon le pas de temps (les caractéristiques du relief, les grands
types de végétation, l’évolution d’une friche…)
▪ pérennes ou saisonniers selon le temps de retour (la couverture végétale d’un champ
de maïs, les flux de circulation d’une autoroute, l’occupation d’une zone de
nidification)
▪ visibles ou invisibles (un glissement de terrain, le nombre d’élèves dune école, la
largeur d’une faille, l’évolution démographique d’un quartier)
▪ simples ou complexes (le découpage communal du territoire, la structure de la
propriété foncière, l’érosion d’un versant, l’extension d’une agglomération)
▪ plus ou moins mesurables (un nom de commune, un type de culture, le nombre
d’habitant d’un village, la vitesse d’un glacier, le caractère attractif d’un lieu).

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2. Les grands domaines d’actions d’un SIG


Les grands domaines d’action représentent les grands objectifs et les types d’activité au
sein d’un SIG.
▪ La conception et le pilotage du projet SIG
▪ La gestion et l’exploitation
▪ La communication
▪ Le développement

Conception et pilotage Réalité


Projet

Base de
données
Communication Développement

Documents Applications
Gestion et exploitation

La conception et le pilotage du projet SIG


Les taches sont centrées sur l’élaboration d’objectif, les taches d’organisation, de coordination
et de conception et de contrôle des résultats par rapport à la réalité du projet
Type de tache: Conceptuel et organisationnel
Instrumentation (utilisation) : Outils de conception, de gestion de projet
Exemple : Etudes d’opportunité, de faisabilité, analyse des besoins, modélisation, maquettage,
spécifications, gestion de projet.

La gestion et l’exploitation
Les taches sont centrées sur la constitution et l’exploitation de la base de données à référence
spatiale.
Type de tache : Manipulation des données.
Instrumentation : Logiciels SIG et apparentés, outils de mesures, interfaces avec des outils
métiers ou spécifiques.
Exemple : De très nombreuses opérations de base, numérisation, géoreférencement…

La communication
Les taches sont centrées sur la production de documents internes ou à destination de
l’extérieur.

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SIG – (1) La vue organisationnelle Enseignant : Fredy MBIANDA

Type de tache : Production de documents papiers ou électroniques en tenant compte de


l’importance de la sémiologie et de la lisibilité du message.
Instrumentation : Progiciels graphiques et chaîne d’impression.
Exemple : Cartographie statistique ou thématique, production de documents complexes
‘Atlas’, de documents de qualité pour la communication. Publication numérique à travers le
web.

Le développement
Les taches sont centrées sur la production de programmes, d’applications ou de logiciels
nécessaires au projet.
Type de tache : Programmation, conception d’application, RAD.
Instrumentation : Langages de développement, composants, ateliers logiciels.
Exemple : Développement d’une nouvelle fonction, développement d’une application métier.

Au final, l’organisation générale autour d’un SIG peut retenir 4 dimensions principales
▪ Un produit : Système IG (Systèmes d’information, applications informatiques)
▪ Un outil : Technologies de l’IG (logiciels, composants logiciels, AGL, langages de
développement, périphériques)
▪ Une industrie : Activité de l’IG (Profils métiers branches, salons, associations
professionnelles, lobbying…)
▪ Une discipline : Sciences de l’IG ou géomatique (colloques, livres, cours,
méthodes…)

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