Sie sind auf Seite 1von 13

Cours Chapitre 1 : Séries Numériques

Maths 3
Deuxième année
2020/2021 Licence
industries
Pétrochimiques

1
Chapitre 1 : Séries Numériques

Table des Matières :


1. Séries Numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1 Généralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
1.2 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
1.2.1 Règles de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Séries de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
1.2.3 Critère de D’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
1.2.4 Critère de Cauchy (ou règle de Cauchy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
1.3 Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Critère d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
1.3.2 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
1.4 Etude des Séries en utilisant le développement limité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
1.5 Séries absolument convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
1.5.1 Règle de convergence absolue de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.2 Règle de convergence absolue de D’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Annexe : Développement limité des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2
Chapitre 1 : Séries Numériques

1.1 Généralités
Soit (𝑢𝑛 ) une suite de nombres réels, on pose
𝑆0 = 𝑢0 ;
𝑆1 = 𝑢0 + 𝑢1 ,
𝑆2 = 𝑢0 + 𝑢1 + 𝑢2 ,

𝑛
𝑆𝑛 = 𝑢0 + 𝑢1 + 𝑢2 + ⋯ + 𝑢𝑛 = 𝑘=0 𝑢𝑘 .

Définition 1 :
• La suite (𝑆𝑛 ) est appelée suite des sommes partielles.
• La limite de (𝑆𝑛 ) est appelée série de terme général 𝑢𝑛 .
+∞
Une série de terme général 𝑢𝑛 est notée 𝑛=0 𝑢𝑛 , ou simplement 𝑢𝑛 .
1.1.1 Convergence

Définition 2 (Convergence) :
+∞
Si (𝑆𝑛 ) 𝑛 est convergente vers S, la série 𝑛=0 𝑢𝑛 est dite convergente et
+∞

𝑆 = lim 𝑆𝑛 = 𝑢𝑛
n→+∞
𝑛=0

est sa somme. Une série qui n’est pas convergente est dite divergente.

Le nombre 𝑟𝑛 = 𝑆 − 𝑆𝑛 = 𝑢𝑛 +1 + 𝑢𝑛+2 + ⋯ est appelé le reste d’ordre n.


Exemple 1
a) Le terme général d’une série géométrique est 𝑢𝑛 = 𝑎𝑟 𝑛 , 𝑎 ≠ 0.
La somme partielle
1 − 𝑟 𝑛+1
𝑆𝑛 = 𝑎 ,𝑟 ≠ 1
1−𝑟
𝑎 (𝑛 + 1) ; 𝑟 = 1

La série +∞
𝑛=0 𝑢𝑛 est convergente si |𝑟| < 1, et divergente si |𝑟| ≥ 1.
𝑎
Dans le cas de convergence +∞𝑛=0 𝑢𝑛 = 1−𝑟 .
+∞ 1 +∞ 1
b) 𝑛=1 𝑛 est dite série harmonique qui est divergente. On écrit 𝑛=1 𝑛 = +∞.
+∞ 1 +∞ 1 1
c) La somme partielle de la série 𝑛=1 𝑛(𝑛+1) = 𝑛=1 𝑛 − (𝑛+1) est
1 1 1 1 1 1
𝑆𝑛 = 𝑢1 + 𝑢2 + ⋯ + 𝑢𝑛 = 1 − 2 + −3 +⋯+ − 𝑛+1 = 1 − 𝑛 +1.
2 𝑛
On a: limn→+∞ 𝑆𝑛 = 1, alors la série est convergente et sa somme 𝑆 = 1 .
On écrit +∞
𝑛=1 𝑢𝑛 = 1.

3
Chapitre 1 : Séries Numériques
Condition nécessaire de convergence :
Si 𝑢𝑛 est convergente, alors 𝐥𝐢𝐦𝐧→+∞ 𝒖𝒏 = 𝟎.

Remarque 1
a) La condition 𝑙𝑖𝑚𝑛 →+∞ 𝑢𝑛 = 0 n’est suffisante.
b) Si limn→+∞ 𝑢𝑛 ≠ 0, alors 𝑢𝑛 est divergente.

Définition 3 :
Si limn→+∞ 𝑢𝑛 ≠ 0 la série 𝑢𝑛 est dite grossièrement divergente.

Exemple 2 :
1 +∞ 1
a) On a : lim = 0, mais la série 𝑛=1 𝑛 est divergente (non grossièrement).
n→+∞ 𝑛
𝜋 +∞ 𝜋
b) On a : lim cos( ) = 1 ≠ 0, donc la série 𝑛=1 cos( 𝑛 ) est grossièrement divergente.
n→+∞ 𝑛
1.1.2 Propriétés :
Proposition 4 :
Si les séries 𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 ne diffèrent que par un nombre fini de termes, alors les deux séries
sont de même nature. En cas de convergence, elles n’ont pas nécessairement la même somme.

Corollaire 5 :
On ne change pas la nature d’une série un si on lui rajoute ou on lui retranche un nombre
fini de termes.

Remarque 2 : La nature d’une série ne dépend pas de ses premiers termes.


Exemple3 :
+∞ 1 +∞ 1
Les deux séries 𝑛=0 𝑛 ! et 𝑛=4 𝑛 ! sont convergentes mais n’ont pas la même somme. En effet on a,
+∞
1 1 1 1
= 1 + 1 + + + ⋯ + = 𝑒,
𝑛! 2 3! 𝑛!
𝑛 =0
+∞
1 1 1
=𝑒− 1+1+ + .
𝑛! 2 3!
𝑛=4

Proposition 6:
Si série +∞ +∞
𝑛=0 un = U et 𝑛=0 vn = V sont convergentes, alors
+∞
𝑛=0(αun + βvn ), 𝛼, 𝛽𝜖ℝ converge
et +∞𝑛=0(αun + βvn ) = 𝛼𝑈 + 𝛽𝑉.

+∞ 3 2 +∞ 1
Exemple4 : On considère la série 𝑛=1 2𝑛 + 𝑛(𝑛+1) . cette série est convergente car les séries 𝑛=1 2𝑛 et
+∞ 1
𝑛=1 𝑛 (𝑛+1) convergent. De plus on a
+∞ +∞ +∞
3 2 1 1 1/2
𝑛
+ =3 +2 =3× + 2 × 1 = 5.
2 𝑛(𝑛 + 1) 2𝑛 𝑛(𝑛 + 1) 1 − 1/2
𝑛=1 𝑛 =1 𝑛=1

4
Chapitre 1 : Séries Numériques

Définition 7 (Critère de Cauchy) :


Une série est dite de Cauchy si la suite des sommes partielles est de Cauchy c.-à-d.
𝑚

∀𝜺 > 0, ∃𝑁 ∈ ℕ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∀𝑛, 𝑚 ∈ ℕ, 𝑚 ≥ 𝑛 ≥ 𝑁 ⇒ 𝑆𝑚 − 𝑆𝑛 = 𝑢𝑘 < 𝜀.


𝑘=𝑛+1

Exemple 5 :
1
La série 𝑛≥1 𝑛 est divergente, donc la suite des sommes partielles 𝑆𝑛 𝑛∈ℕ∗ n’est pas de Cauchy car :
𝑚

∃𝜺 > 0, ∀ 𝑁 ∈ ℕ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∃𝑛, 𝑚 ∈ ℕ, 𝑚 = 2𝑛 ≥ 𝑁 𝑒𝑡 𝑢𝑘 ≥ 𝜀.


𝑘=𝑛+1
On a :
𝑚
1 1 1 𝑛 1
𝑢𝑘 = + +⋯+ ≥ = .
𝑛+1 𝑛+2 2𝑛 2𝑛 2
𝑘=𝑛+1
1 1
Si on prend 𝜀 = 2 alors 𝑆𝑛 𝑛∈ℕ∗ n’est pas de Cauchy. Donc 𝑛≥1 𝑛 est divergente.
1.2 Séries à termes positifs

Définition 8
Une série 𝑢𝑛 est dite série à termes positifs si un ≥ 0, ∀𝑛 ≥ 𝑁0 , 𝑁0 ∈ ℕ.
Exemple 6
+∞ 𝑛−3
La série 𝑛=1 𝑛² est une série à termes positifs.
N.B : La suite des sommes partielles 𝑆𝑛 𝑛∈ℕ d’une série à termes positifs est croissante. C.-à.-d
∀𝒏 ∈ ℕ, 𝑺𝒏 − 𝑺𝒏−𝟏 = 𝒖𝒏 ≥ 𝟎.

Proposition 9
Une série à termes positifs un converge si et seulement si la suite des sommes
partielles 𝑆𝑛 𝑛 est majorée. C.-à-d.

∃𝑀 > 0, 𝑆𝑛 ≤ 𝑀.

1.2.1 Règles de comparaison :

Théorème 10 (Règle de comparaison)


Soit un et vn deux séries à termes positifs. On suppose que 0 ≤ un ≤ vn , ∀n ∈ ℕ.
Alors :
• vn converge ⇒ un converge.
• un diverge ⇒ vn diverge.

Exemple 7 :
𝑛
+∞ 2
1. Considérons la série à termes positifs 𝑛=0 1+3𝑛 . On a

5
Chapitre 1 : Séries Numériques
𝑛
2𝑛 2𝑛 2
𝑛
≤ 𝑛
=
1+3 3 3
𝑛 𝑛
+∞ 2 2 +∞ 2
Et comme la série 𝑛=0 3 est géométrique convergente car: 𝑞 = 3 < 1 , alors 𝑛=0 1+3𝑛

converge.
+∞ 1 +∞ 1
2. Considérons les deux séries 𝑛=0 sin(2𝑛 ) et 𝑛=0 2𝑛
1 1 +∞ 1
On a : 0 ≤ sin(2𝑛 ) ≤ 2𝑛 et 𝑛=0 2𝑛 est une série géométrique convergente, alors la série
+∞ 1
𝑛=0 sin(2𝑛 ) est convrgente.

Théorème 11 (Règle de comparaison logarithmique)


Soit un et vn deux séries à termes Strictement positifs. On suppose que
u n +1 v n +1
0 ≤ ≤ , ∀n ∈ ℕ. Alors:
un vn
• vn converge ⇒ un converge.
• un diverge ⇒ vn diverge.
Exemple 8 :
+∞ 𝑛 + 2
Etudier la convergence de la série 𝑛=0 3𝑛 , en utilisant la règle de comparaison logarithmique
+∞ 1
avec la série 𝑛=0 2𝑛 .
𝑛 +2 1 𝑢 𝑛 +1 𝑛 +3 3𝑛 𝑛+3 1 1 1 1 1 𝑣𝑛 +1
Posons 𝑢𝑛 = et𝑣𝑛 = . On a = × = = + ≤ + ≤ = .
3𝑛 2𝑛 𝑢𝑛 3𝑛 +1 𝑛+2 3(𝑛+2) 3 3(𝑛+2) 3 6 2 𝑣𝑛
+∞ 𝑛 + 2 +∞ 1
Alors la série 𝑛=0 3𝑛 est convergente car 𝑛=0 2𝑛 l’est.

Théorème 12 Critère d’équivalence)


Soit un et vn deux séries à termes Strictement positifs. On suppose que
𝑢
𝑙𝑖𝑚𝑛 →+∞ 𝑣𝑛 = 𝑙.
𝑛
1. Si 𝑙 ∈ ℝ∗+ ⇒ les deux séries un et vn sont de même nature.
2. Si 𝑙 = 0 et vn converge ⇒ un converge.
3. Si 𝑙 = 0 et vn diverge ⇒ un diverge.

Exemple 9 :
+∞ +∞ 1 1
Soient les séries 𝑛=0 𝑢𝑛 et 𝑛=0 𝑣𝑛 telles que 𝑢𝑛 = Log(1 + 𝑛 ) et 𝑣𝑛 = 𝑛 .
𝑢 Log (1+𝑥) 1 +∞
On a : 𝑙𝑖𝑚𝑛 →+∞ 𝑣𝑛 = 1 ≠ 0 𝑒𝑡 ≠ +∞ (𝑙𝑖𝑚𝑥→0 = 1, 𝑥 = 𝑛 ). Et comme la série 𝑛=0 𝑣𝑛 est
𝑛 𝑥
+∞
harmonique qui est divergente, donc il en est de même de 𝑛=0 𝑢𝑛 .

Théorème 13 :(Comparaison avec une intégrale)


Soit f: [1, +∞[ une application continue, décroissante et positive.
On pose 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛) pour 𝑛 ∈ ℕ∗ . Alors
+∞
𝑢𝑛 converge ⇔ 1
𝑓 𝑥 d𝑥 existe.

6
Chapitre 1 : Séries Numériques
1
Exemple 10 : Considérons l’application 𝑓 ∶ [1; +∞[ → ℝ+ définie par : 𝑓(𝑥) = .
𝑥
+∞ 1 𝑡1 +∞ 1
On a 1
d𝑥 = 𝑙𝑖𝑚𝑡→+∞ 1 𝑥
d𝑥 = 𝑙𝑖𝑚𝑡→+∞ 𝐿𝑜𝑔 𝑡 = +∞. Donc 𝑛=1 𝑛 diverge.
𝑥
1.2.2 Séries de Riemann

Définition 14 :
On appelle série de Riemann +∞ 𝑛=1 𝑢𝑛 toute série dont le terme
général est de la forme
1
𝑢𝑛 = 𝛼 ; 𝑛 ≥ 1 et 𝛼 ∈ ℝ.
𝑛
Remarquons que les séries de Riemann sont des séries à termes positifs et
0, 𝑠𝑖 𝛼 > 0
lim 𝑢𝑛 = 1, 𝑠𝑖 𝛼 = 1
𝑛 →+∞
+∞, 𝑠𝑖 𝛼 < 0
On conclut que si 𝛼 ≤ 0, la série de Riemann est divergente puisque le terme général ne tend
pas vers 0 (lim𝑛 →+∞ 𝑢𝑛 ≠ 0).
+∞ 1
Si α = 1, on obtient la série harmonique 𝑛=1 𝑛 qui est divergente.
Examinons le cas : 𝛼 > 0, 𝛼 ≠ 1 (0 < 𝛼 < 1)
Soit la fonction définie par
𝑓𝛼 : [1, +∞[ → ℝ+
1
𝑥 ↦𝑓 𝑥 = 𝛼
𝑥
−𝛼
la fonction 𝑓𝛼 est positive, continue et décroissante car 𝑓𝛼 𝑥 = 𝑥 𝛼 +1 < 0.
𝑡 1 𝑡 +∞ , 𝑠𝑖 0 < 𝛼 < 1
On a : 1 𝑓𝛼 𝑥 𝑑𝑥 = 1−𝛼 (𝑡 1−𝛼 − 1) et donc : lim𝑡→+∞ 1 𝑓𝛼 𝑥 𝑑𝑥 = 1
, 𝑠𝑖 𝛼 > 1
𝛼−1
Alors, la série de Riemann est divergente si 0 < α < 1 et convergente si α > 1.

Proposition 15
+∞ 1
La série de Riemann 𝑛=1 𝑛 𝛼 converge si et seulement si 𝜶 > 1.

Exemple 11 :
+∞ 1 +∞ 1 1 +∞ +∞ 1 1
Les séries 𝑛=1 𝑛 = 𝑛=1 1 (0 < 𝛼 = 2 < 1 ) et 𝑛=1 𝑛= 𝑛=1 −1 (𝛼 = − 2 < 0)sont des séries
𝑛2 𝑛 2
de Riemann divergentes.

Proposition 16 (Règle de Riemann)


Soit 𝑢𝑛 une série à termes positifs.
• S’il existe α > 1 et M > 0 tels que 𝑛𝛼 𝑢𝑛 ≤ 𝑀 pour tout 𝑛 ∈ ℕ, alors 𝑢𝑛 converge.
• S’il existe α ≤ 1 et m > 0 tels que 𝑛𝛼 𝑢𝑛 ≥ 𝑚 pour tout 𝑛 ∈ ℕ, alors 𝑢𝑛 diverge.

7
Chapitre 1 : Séries Numériques

Corollaire 17
Soit 𝑢𝑛 une série à termes positifs. On suppose qu’il existe 𝛼 ∈ ℝ tel que

lim𝑛 →+∞ 𝑛𝛼 𝑢𝑛 = 𝑙, 𝑙 ≠ 0 et 𝑙 ≠ +∞. Alors, la série 𝑢𝑛 converge si et seulement si

α > 1.
Exemple 12 :
+∞ 3𝑛+2
Considérons la série 𝑛=1 𝑢𝑛 tel que 𝑢𝑛 = .
𝑛3
+∞ 3𝑛+2
On a lim𝑛 →+∞ 𝑛² 𝑢𝑛 = 3 ≠ 0, ≠ +∞, alors 𝑛=1 𝑛 3 converge.
1.2.3 Critère de D’Alembert

Proposition 20:
𝑢
Soit 𝑢𝑛 une série à termes strictement positifs tel que : lim𝑛→+∞ 𝑢𝑛 +1 = 𝑙, alors :
𝑛

 Si 𝑙 < 1, ⇒ 𝑢𝑛 converge.
 Si 𝑙 > 1, ⇒ 𝑢𝑛 diverge.
 Si 𝑙 = 1 ⇒ On ne peut rien conclure.

Exemple 13 :
+∞ +∞ 1
1. Considérons la série 𝑛≥0 𝑢𝑛 = 𝑛≥0 𝑛 !. On a
𝑢𝑛 +1 𝑛! 1
lim = lim = lim = 0 < 1,
𝑛→+∞ 𝑢𝑛 𝑛→+∞ 𝑛 + 1 ! 𝑛→+∞ 𝑛 + 1
+∞ 1
Alors la série 𝑛≥0 𝑛! converge.
+∞ +∞ 1
2. On ne peut rien conclure sur la nature de 𝑛≥1 𝑢𝑛 = 𝑛≥1 𝑛² en utilisant critère de
D’Alembert car :
𝑢𝑛+1 𝑛²
= lim lim = 1.
𝑛→+∞ 𝑢𝑛 𝑛→+∞ 𝑛 + 1 ²
1.2.4 Critère de Cauchy (Règle de Cauchy)

Proposition 21:
𝑛
Soit 𝑢𝑛 une série à termes positifs. Posons : lim𝑛 →+∞ 𝑢𝑛 = 𝑙, alors :
 Si 𝑙 < 1, ⇒ 𝑢𝑛 converge.
 Si 𝑙 > 1, ⇒ 𝑢𝑛 diverge.
 Si 𝑙 = 1 ⇒ On ne peut rien conclure.

Exemple 14 :
𝑛 𝑛 5 𝑛
+∞ +∞ 5 𝑛 5
Considérons la série 𝑛≥0 𝑢𝑛 = 𝑛≥0 3 . On a lim𝑛→+∞ 𝑢𝑛 = lim𝑛→+∞ = 3 > 1.
3
+∞ 5 𝑛
Alors 𝑛≥0 3 diverge.

8
Chapitre 1 : Séries Numériques
Comparaison entre les deux Critères :

Proposition 22 :
Soit 𝑢𝑛 une série à termes strictement positifs.
𝑢 𝑛 +1 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑛
1. Si : lim𝑛 →+∞ existe lim𝑛 →+∞ 𝑢𝑛 existe et on a
𝑢𝑛
𝑛 𝑢 𝑛 +1
lim𝑛 →+∞ 𝑢𝑛 = lim𝑛 →+∞ .(la) réciproque est fausse)
𝑢𝑛
𝑢 𝑛 +1 𝑛
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠
1. Si : lim𝑛 →+∞ = 𝑙1 et lim𝑛→+∞ 𝑢𝑛 = 𝑙2 𝑙1 = 𝑙2 .
𝑢𝑛

R.Q : Le Critère de Cauchy est plus puissant que celui de D’Alembert.


Exemple15 :
𝑛
+∞ 3+(−1)
1. Utilisons la Règle de D’Alembert pour étudier la nature de la série 𝑛=1 . On a
2𝑛
1
𝑢𝑛 +1 3 + (−1)𝑛+1 2𝑛 3 + (−1)𝑛+1 , 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟
lim = lim 𝑛 +1
× 𝑛
= 𝑛
= 4
𝑛→+∞ 𝑢𝑛 𝑛 →+∞ 2 3 + (−1) 2[3 + −1 ] 1, 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟𝑒
1
 Si n est pair d’après D’Alembert la série converge 𝑙 = 4 < 1).
 Si n est impair on ne peut rien conclure car (𝑙 = 1).
Donc le Critère de D’Alembert ne s’applique pas.
2. Utilisons le Critère de Cauchy :
𝑛
𝑛
𝑛 3 + (−1)𝑛 𝑛 1 1
lim 𝑢𝑛 = lim = lim = < 1.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 2𝑛 𝑛→+∞ 2 2
𝑛
+∞ 3+(−1)
Donc d’après Cauchy 𝑛=1 converge.
2𝑛
1.3 Séries à termes quelconques

Définition 23 : On appelle série à termes quelconques une série 𝑢𝑛 dont les termes
peuvent être positifs ou négatifs suivant les valeurs prises par 𝑛.
Exemple 16 :
𝜋
Les séries 𝑛≥0 cos⁡
(𝑛) et 𝑛≥0 sin⁡ 𝑛 2 sont à termes quelconques.
1.3.1 Critère d’Abel

Proposition 24 (Critère d’Abel)


Soit 𝑢𝑛 une série à termes quelconques. On suppose que 𝑢𝑛 = 𝑎𝑛 𝑏𝑛 , avec 𝑏𝑛 strictement
positif, telles que :
 La suite (𝑏𝑛 ) est décroissante et tend vers 0. (𝑏𝑛+1 ≤ 𝑏𝑛 , ∀𝑛 ∈ ℕ) et
(lim𝑛 →+∞ 𝑏𝑛 = 0).
 La suite des sommes partielles de la série 𝑎𝑛 est bornée c'est-à-dire:
∃𝑀 > 0 tel que ∀𝑛 ∈ ℕ ∶
𝑛

𝑎𝑘 = 𝑎0 + 𝑎1 + ⋯ + 𝑎𝑛 ≤ 𝑀.
𝑘=0
Alors la série 𝑢𝑛 est convergente.

9
Chapitre 1 : Séries Numériques
𝑛
+∞ (−1)
Exemple 17 : Montrons que la série 𝑛=1 est convergente.
𝑛
−1 𝑛 1
𝑛
On pose : 𝑢𝑛 = , 𝑎𝑛 = −1 et 𝑏𝑛 = .
𝑛 𝑛
On a donc :
1 1
 La suite (𝑏𝑛 )𝑛 est décroissante car (𝑏𝑛+1 = ≤ = 𝑏𝑛 ) et lim𝑛→+∞ 𝑏𝑛 = 0
𝑛 +1 𝑛
 𝑛
𝑘=0 𝑎𝑘 = 𝑎0 + 𝑎1 + ⋯ + 𝑎𝑛 = −1 0
+ −1 1
+ ⋯ + −1 𝑛
= 0 𝑜𝑢 1 ≤ 𝑀 = 1.
𝑛
+∞ (−1)
Alors la série 𝑛=1 converge.
𝑛
1.3.2 Séries Alternées

Définition 25 :
On appelle série alternée 𝑢𝑛 toute série dont le terme général est de la forme
𝑢𝑛 = −1 𝑛 𝑎𝑛 ou 𝑢𝑛 = −1 𝑛+1 𝑎𝑛 avec les termes de la suite (𝑎𝑛 )𝑛 sont de même signe.
+∞

(−1)𝑛 𝑎𝑛 = 𝑎0 − 𝑎1 + 𝑎2 − ⋯ +
𝑛=0

𝑛
+∞ (−1)
Exemple18 : La série 𝑛=1 𝑛 est une série Alternée.

Critère de Leibniz

Proposition 26 :(Critère de Leibniz)


Soit 𝑛≥0 −1 𝑛 𝑎𝑛 une série alternée. On suppose que la suite (|𝑎𝑛 |)𝑛 est décroissante
et lim𝑛→+∞ |𝑎𝑛 | = 0. Alors la série 𝑛≥0 −1 𝑛 𝑎𝑛 est convergente. De plus, ∀𝑛 ∈ ℕ, on a
+∞ +∞
𝑛
−1 𝑎𝑛 ≤ 𝑎0 et −1 𝑘 𝑎𝑘 ≤ 𝑎𝑛+1 .
𝑛 =0 𝑘=𝑛+1

Exemple 17 :
𝑛 +1
+∞ (−1)
Considérons la série 𝑛=1 qui est harmonique alternée.
𝑛
1 𝐷 ′ 𝑎𝑝𝑟 è𝑠 𝐿𝑒𝑖𝑏𝑛𝑖𝑧 𝑛 +1
+∞ (−1)
La suite (|𝑎𝑛 |)𝑛 = est décroissante et tend vers 0, 𝑛=1 converge. De plus :
𝑛 𝑛 𝑛
+∞
−1 𝑛+1
≤ 𝑎1 = 1.
𝑛
𝑛=1
1.4 L’étude des Séries en utilisant le développement limité
Il est possible d’étudier la nature de quelques séries en utilisant le développement limité du
terme général (le voisinage et l’ordre sont déterminés d’après chaque série .
Exemple 18 :
𝜋
Etudions la nature de la Série 𝑛≥1 1 − cos 𝑛 .
𝜋
Quand n est au voisinage de +∞, la valeur 𝑛 est au voisinage 0 donc le développement limité de la
fonction 𝑥 → cos(𝑥) d’ordre 2 au voisinage 0 est donné par
𝑥² 0(𝑥 2 )
cos 𝑥 = 1 − 2! + 𝑜 𝑥 2 / → 0, quand 𝑥 → 0. Alors, on a:
𝑥²
𝜋²
𝑢𝑛 = 1 − cos⁡
(𝑥) ≅
2𝑛²

10
Chapitre 1 : Séries Numériques
𝜋² 𝜋² 1 𝜋
Et comme la série 𝑛≥1 2𝑛² = 𝑛≥1 𝑛² converge (série de Riemann), alors 𝑛≥1 1 − cos 𝑛 l’est
2
aussi.
1.5 Séries absolument convergentes

Définition 27 :
Une série 𝑢𝑛 est dite absolument convergente si la série 𝑢𝑛 est convergente.

Il est clair que toute série à termes positifs convergente est absolument convergente.

Proposition 28 :
Toute série absolument convergente est convergente. La réciproque est fausse.

Et d’autres termes : série 𝑢𝑛 converge ⇒ 𝑢𝑛 converge.

Exemple19 :
cos ⁡
(𝑛) cos ⁡
(𝑛) 1 1
1. La série 𝑛≥1 est convergente, car ≤ 𝑛² et comme la série 𝑛≥1 𝑛² de Riemann
𝑛² 𝑛²
cos ⁡
(𝑛)
converge. Alors 𝑛≥1 .
𝑛²
−1 𝑛 −1 𝑛 1
2. La série 𝑛≥1 converge, mais la série 𝑛≥1 = 𝑛≥1 𝑛 est divergente.
𝑛 𝑛

Définition 29 :
Une série 𝑢𝑛 est dite semi- convergente si elle converge et la série 𝑢𝑛 est divergente.

−1 𝑛
Exemple 20 : La série 𝑛≥1 est semi- convergente.
𝑛
1.5 .1 Règle de convergence absolue de Cauchy

Proposition 30:
Soit la série numérique 𝑢𝑛 . Si lim n un existe telle que   lim n un alors
n  n

o Si :   1 alors la série 𝑢𝑛 est absolument convergente.


o Si :   1 alors la série 𝑢𝑛 est divergente.
(−1)𝑛 +1
Exemple 21: Considérons la série 𝑢𝑛 = 𝑛≥0 .
𝑛𝑛

1 1
On a : lim n un  lim n n  lim  0  1 donc la série est absolument convergente.
n n n n
n

1.5 .2 Règle de convergence absolue de D’Alembert

Proposition 31:
un1 u
Soit la série 𝑢𝑛 telle que lim existe avec lim n1   alors :
n un n  un

o Si   1 ⇒ 𝑢𝑛 converge absolument.
o Si   1 ⇒ 𝑢𝑛 diverge.

11
Chapitre 1 : Séries Numériques
(−1)𝑛
Exemple 22: Considérons la série 𝑢𝑛 = 𝑛≥0 .
𝑛!

un1 1
On a : lim  lim  0  1 , donc la série 𝑢𝑛 est absolument convergente d’après D’Alembert.
n un n  n 1

Annexe : Développement limité des fonctions usuelles

12
Chapitre 1 : Séries Numériques

13

Das könnte Ihnen auch gefallen