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LIANTS HYDRAULIQUES

I - DIFFERENTS TYPES DE LIANTS :

Selon leur composition, les liants peuvent être classés en deux grandes familles :

A- LES LIANTS MINERAUX :

Les liants minéraux sont généralement obtenus par traitement à haute température de matière
minéral. Selon leur mode de durcissement, ils peuvent être classés en deux familles :

1- Les liants aériens : durcissement à l'air dû à une réaction de carbonatation : chaux


aériennes, plâtres, argiles ;

2- Les liants hydrauliques : durcissement en milieux humides ou dans l’eau dû à une


réaction d'hydratation de silicates ou d'aluminates : chaux hydrauliques, ciment prompt,
ciments (ciment Portland), laitiers.

Le ciment est un liant hydraulique, c’est-à-dire une matière inorganique finement


moulue qui, gâchée avec de l’eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de réactions
et processus d’hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité,
même sous l’eau.

B- LES LIANTS ORGANIQUES :

Les liants organiques sont synthétisés par des organismes vivants, ou par la science de
l’homme, au départ de matière minérale ou de matière organique préexistante. On distingue :

1 - Les liants hydrocarbonés : bitumes, goudrons ;

2 - Les résines et surtout les polymères : les aminoplastes, par exemple, sont des polymères
largement utilisés comme liants dans l'industrie du bois et de ses dérivés.

II - CARACTERISTIQUES ET APPLICATIONS DES LIANTS HYDRAULIQUES

L'industrie cimentière met aujourd'hui à la disposition de l'utilisateur un grand nombre


de ciments qui présentent des caractéristiques précises et adaptées à des domaines d'emplois
déterminés. La gamme étendue de compositions, de résistances, de vitesse de prise et de
durcissement répond aux usages très divers qui sont faits du béton sur chantier ou en usine
pour la réalisation de bâtiments ou de structure de génie civil.

A - RESISTANCE A LA COMPRESSION ET TEMPS DE PRISE


Pour rappel : le mégapascal Mpa est une unité de mesure de pression ou de tension
équivalent à une force d’un million de newton N s’exerçant sur une surface d’un mètre carré.
1 MPa = 106 N/m2= 1 N/mm2= 10 kg/cm2
Les liants minéraux peuvent être utilisés seuls sous forme de lait, de peinture, de
coulis, ... ou en mélange avec des agrégats sous forme de mortier, d’enduits, de béton, ...,
quelques fois additionnés d’adjuvants.
Un premier principe à retenir est que la résistance à la compression d’un matériau
diminue toujours lorsque la porosité augmente, et cela quelque soit la nature du liant.

-Les chaux hydrauliques font prise assez rapidement et peuvent atteindre des valeurs
de résistance à la compression, supérieures à 30 MPa. Leur temps de prise et leur résistance
dépend de leur teneur en silice soluble : la NHL-2 contenant moins de 8% de silice soluble
atteint au minimum 2 MPa après 20 jours alors que la NHL-5 contenant plus de 12% de silice
peut atteindre 15 MPa après seulement 3 jours.

-Les ciments portland font prise très rapidement. Leur résistance nominale, de l’ordre
de 30 à 60 MPa est supérieure à celle des chaux hydrauliques, et est atteinte généralement en
moins de 28 jours. Leur durcissement n’entraîne à long terme qu’une faible élévation de ces
valeurs nominales. La résistance est due essentiellement à la formation de tobermorite γ(à
court terme) et β(à long terme).

-Les ciments alumineux font prise extrêmement rapidement (moins d’un jour, début
de prise après 1h30), et n’évoluent plus après. Leur résistance finale est de l’ordre de 60 MPa.

B - LA RESISTANCE A LA TRACTION ET A L’ADHERENCE

La résistance à la traction des chaux aériennes ou hydrauliques est généralement très


faible : la valeur de 2 MPa peut être considéré comme un maximum, pour les chaux
hydrauliques.

La valeur de 2 à 3 MPa doit par contre être considérée comme un minimum pour les
matières à base de ciment portland ou du plâtre. L’adhérence de ces matières sur un support
minéral est en général égale à leur valeur de résistance à la traction.

C - LE RETRAIT ET LA FISSURATION

A l’exception du plâtre, qui gonfle durant la prise, tous les liants minéraux subissent
un retrait sensible, qui peut être limité par un choix adéquat d’agrégats ou être compensé par
des adjuvants.

Du fait de leur faible cohésion, les chaux hydrauliques ne se fissurent pas par retrait :
leur faible résistance à la traction répartit en de milliers microfissures espacées de quelques
millimètres.

Pour le ciment portland, les fissures apparaissent là où les tensions internes cumulées
dépassent la résistance à la traction plus élevée de la matière : le phénomène se traduit par un
faïençage présentant des fissures apparentes, espacées d’une dizaine à quelques dizaines de
centimètres. Le phénomène affecte principalement les mortiers de rejointoiement et les
enduits trop riches en liant. Le retrait normal est de l’ordre de 0,5‰ pour le béton et de 2‰
pour les mortiers de ciment. Il peut être nettement plus élevé si les matières ont été mal mises
en œuvre.

D - LA POROSITE ET LA PERMEABILITE

D-1 . La porosité

Ce qu’il faut retenir, pour les chaux et les ciments,c’est que :

- la porosité augmente avec le rapport eau / liant et diminue avec l’hydraulicité ;

- la résistance mécanique diminue avec la porosité et augmente avec l’hydraulicité.

La chaux hydraulique présentera une porosité accessible toujours supérieure à 20% et


pourra exceptionnellement atteindre 40%, mais au détriment de la résistance.

La porosité ouverte d’un mortier de ciment portland jeune est toujours supérieure à
15% et peut atteindre 30%. Les bétons portland présentent les porosités les plus basses, de 6 à
20 %, ceci du fait du faible rapport eau / ciment du mélange.

Le tableau suivant donne la valeur de la porosité des principaux liants :

plâtre 40-60% mortier/enduit de ciment romain 25-30%


sable fin 30-35% mortier de ciment portland 15-25%
mortier/enduit de chaux aérienne 25-40% béton de ciment portland 6-20%
mortier/enduit de chaux hydraulique 25-35% ciments Sorel <5%

D-2. La perméabilité

La perméabilité augmente avec :

- la porosité ouverte du matériau

- le diamètre des pores et des capillaires

- le maillage des capillaires

- la différence de pression entre les faces du matériau.

Il y a une corrélation effective entre la perméabilité et la porosité, puisque l’on


constate que plus la porosité diminue plus le diamètre des pores et des capillaires est faible.

La perméabilité d’une matière dépend également de la nature de cette matière ainsi


que du type de fluide qui la traverse : air sec, vapeur d’eau, ou eau (liquide).

La perméabilité à l’air sec est indépendante de la nature de la matière, et est


directement proportionnelle à la porosité ouverte de la matière : plus la porosité ouverte est
importante, plus la perméabilité à l’air sec est grande.
La perméabilité à la vapeur d’eau : Lorsque de l’air chargé de vapeur d’eau pénètre
dans les pores d’une matière sèche, une partie de la vapeur d’eau va se condenser et se fixer à
la surface des pores sous forme d’eau adsorbée. Inversement, si de l’air sec traverse une
matière humide, l’eau adsorbée s’évapore et est emportée par l’air sous forme de vapeur. Il y
a donc un échange permanent entre l’eau fixée sur les parois des pores et la vapeur d’eau
contenue par l’air qui traverse les pores.

La perméabilité à l’eau :

Les mortiers et enduits à la chaux aérienne ou hydraulique ne sont pas imperméables à


l’eau. Ils sont impropres à réaliser l’étanchéité d’ouvrages en contact chronique avec l’eau. Il
peuvent cependant recevoir des adjuvants organiques qui les rendent imperméables. Les
enduits de façades à la chaux ont cependant la réputation d’être « parfaitement imperméables
à l’eau ».

Les mortiers, enduits et bétons de ciment portland ne sont pas imperméables à l’eau,
mais présentent une perméabilité effective très faible

D . LA RESISTIVITE THERMIQUE, L’INERTIE DE MASSE ET LATENTE

En terme de performances, on peut classer, par ordre décroissant, l’argile, le plâtre, les
chaux et les ciments. Le béton armé est le matériau le moins performant qui soit.

Pour des raisons d’économie d’énergie, les bétons de terre et les bétons chaux-chanvre
sont aujourd’hui remis à l’honneur.

La température de surface intérieure des murs dépend de trois facteurs :

- l’inertie thermique de masse du bâtiment

- l’isolation thermique du bâtiment

- l’inertie thermique latente des matériaux.

L’inertie thermique de masse est la capacité des matériaux à absorber un flux


thermique, à le stocker et à le restituer de manière diffuse. Les matières produites à base de
ciment portland ont en général une meilleure inertie thermique (de l’ordre de 0,5
KWh/m3.K°) que celle produites à base d’autres liants minéraux (0,3 à 0,45 KWh/m3.K°).
Utilisées comme enduit, elle n’ont qu’une faible incidence sur l’inertie thermique totale d’un
bâtiment.

D . L’ISOLATION THERMIQUE :

Un immeuble construit avec des matériaux légers, hautement isolants se comporte


exactement de la même façon, à la condition expresse cependant qu’il n’y ait pas d’échange
entre l’air extérieur et l’air intérieur. Faute d’inertie thermique, la température de surface
d’une paroi faite de matériaux hautement isolants sera toujours égale à celle de l’air ambiant.
Si l’air extérieur pénètre, cette température sera celle du mélange air intérieur/air extérieur et à
terme, l’effet recherché sera perdu.

III - CHOIX DU LIANT ET MISE EN ŒUVRE DURABLE

III .1. LES MORTIERS DE POSE

En principe, tous les liants peuvent être utilisés pour la confection des mortiers de
pose. Depuis le début du siècle dernier, l’usage des mortiers au ciment portland s’est
généralisé pour la réalisation des maçonneries neuves. Cet usage parait largement justifié par
la haute résistance à la compression et la forte adhérence que fournit le ciment portland.

Pour réaliser des mortiers, les chaux et les ciments ne sont jamais utilisé purs, mais
toujours mélangé à du sable de rivière (à grains anguleux), et parfois à d’autres agrégats
(matières colorantes, …).

La durabilité des mortiers dépend de la stabilité de leurs liants : la tobermorite et les


aluminates (chaux hydraulique, ciment portland,…) sont insolubles. Les mortiers de ciment
portland sont inaltérables.

En conclusion, tous les liants hydrauliques peuvent être mis à contribution dans la
fabrication des mortiers de pose. L’emploi du ciment portland s’est généralisé depuis le début
du 20e siècle, et les milieux professionnels se montrent aujourd’hui très réticents vis-à-vis des
mortiers n’en contenant pas. Le mortier portland l’emporte sur tous ses concurrents sur le plan
de l’insolubilité, de l’adhérence, de la rigidité et la résistance à la compression, mais un excès
d’adhérence et de rigidité peut se révéler contre productif dans un très grand nombre de
circonstances. Le ciment portland est également le liant dont la production consomme le plus
d’énergie et contribue le plus à l’augmentation du CO2 dans l’air.

III .2. LES MORTIERS DE REPARATION, DE REJOINTOIEMENT ET DE


RAGREAGE

1. Les mortiers de réparation

Lorsque des réparations doivent être effectuées dans des maçonneries anciennes, une
règle de précaution veut que les mortiers de pose mis en œuvre aient les mêmes
caractéristiques physiques que les mortiers en place : ce qu’il faut éviter, c’est que les parties
réparées constituent des points durs dans la structure.

Par contre, les mortiers au ciment portland sont à proscrire : leur prise est trop rapide,
et fige une situation de chantier ; leur trop grande rigidité peut créer des points durs dans une
structure habituée à se déformer élastiquement.

2. Les mortiers de rejointoiement

Une seule règle est à observer, les mortiers de rejointoiement doivent être :

- moins résistants à la compression et moins rigides que le mortier de pose ;


- avoir des coefficients de dilatation thermique et hydrique le plus proche possible de la pierre
ou de la terre cuite constituant la maçonnerie.

La surface des murs peut devenir le siège de contraintes importantes, et si le


rejointoiement ne se comporte pas de la même façon que le reste de la maçonnerie, il finira
par être expulsé.

C’est le cas, par exemple, des ouvrages anciens rejointoyés au mortier portland :

- les joints de surface, étant plus rigides que le mortier de pose, vont concentrer les contraintes
de pression / tension lors des variations ou des décentrements des charges cycliques ;

- les joints se dilatant thermiquement davantage que les pierres ou les terres cuites, ils vont
engendrer des contraintes importantes au niveau de leur surface de raccord lors des variations
de température ;

- les joints étant fort peu poreux, ils vont se dilater beaucoup moins sous l’action de l’eau que
des matériaux poreux comme la brique ou certaines pierres tendres.

La répétition cyclique de contraintes d’ordre mécanique, thermique et hydrique


entraîne à terme la désolidarisation du joint et de son support, et dès lors « l’expulsion » du
joint. L’utilisation du ciment portland est donc à proscrire dans les mortiers de rejointoiement,
même si leur adhérence exceptionnelle paraît en faire un matériau performant : un mortier peu
adhérent, mais n’engendrant aucune contrainte se révèlera toujours plus durable.

3. Les mortiers de ragréage :

Les paramètres physiques et mécaniques des mortiers de ragréage, ou « mastics à


pierre », doivent toujours se rapprocher le plus possible de ceux de leur support. Il faut être
particulièrement attentif à :

-la porosité ouverte : si le support présente une porosité ouverte importante (grès, certains
calcaires, terre cuite,…), le mortier de ragréage devra rejoindre cette caractéristique. Le choix
se portera sur les chaux hydrauliques (qui existent sous forme de mélanges prêts à l’emploi).
Les ciments portland sont à éviter, même sous forme de mélange bâtard.

-les coefficients de dilatation thermique et hydrique : les mortiers de ragréages doivent «


travailler » de la même manière que leur support. Les ciments portland sont donc à éviter
absolument.

-la texture et la composition chimique du support : le critère n’est pas primordial, mais
détermine la manière dont le matériau va vieillir et se patiner ; il est généralement important
que le support et le mortier de ragréage se patinent uniformément. Il n’y a pas de formule
miracle : il faut se renseigner sur les applications antérieures (anciennes) du mortier proposé.
Les mortiers « prêts à l’emploi » doivent pouvoir fournir des chantiers de référence.

III.3. LES ENDUITS


Un bon enduit doit :
- être respirant et perméable à l’air et à la vapeur ;
- être imperméable à l’eau ;
- être moins rigide que son support ;
- présenter des coefficients de dilatation proches de ceux de son support
- être réversible, et donc peu adhérent pour pouvoir être retiré aisément
- éventuellement présenter une inertie latente importante, si c’est un enduit intérieur.

1. Les enduits extérieurs

Les enduits extérieurs les plus durables et les plus performants sont réalisée par des
mortiers à la chaux légèrement hydraulique. La durée de vie de tels enduits correctement
posés peut être de plusieurs siècles.

Les enduits au ciment portland, même bâtard, ne conviennent en aucun cas.

2. Les enduits intérieurs

Les enduits intérieurs les plus fréquemment mis en œuvre sont faits de plâtre pur ou
d’un mortier de chaux légèrement hydraulique, couvert d’une couche de finition au plâtre pur.
Ces enduits sont durables et performants au niveau de l’inertie thermique latente.

III.4. LES BETONS

1. Les bétons non armés

Des bétons non armés ont été réalisés depuis les temps les plus reculés, mettant en
œuvre tous les liants possibles.

Avant de procéder à la restauration de bétons historiques, il faut réaliser une analyse


pétrographique et chimique poussée de la matière en place, ceci dans le but de la reproduire
au mieux, et d’éviter une différence de comportement entre la matière en place et la matière
nouvelle.

2. LES BETONS ARMES

Un béton armé ne peut être réalisé qu’aux conditions suivantes :


- la matière minérale doit avoir un coefficient de dilatation thermique proche de celui des
armatures ;
- la matière minérale doit adhérer aux armatures
- la matière minérale doit protéger les armatures de la corrosion
- pour pouvoir tirer le meilleur parti des performances des armatures, la matière minérale doit
être la plus résistante et la plus rigide possible.

On constate immédiatement que les chaux ne conviennent nullement pour la


confection de bétons armés de fer ou d’acier et que le liant le plus performant est le ciment
portland. Les liants à chaux ne disposant d’aucune de ces qualités ne conviennent donc pas à
la mise en œuvre de bétons armés.

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