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Notre exposition phare en 2011 est consacrée à Stanley Kubrick (du 23 mars au 31 juillet). C’est la
première fois que la Cinémathèque accueille une exposition itinérante, non pas initiée par nos
équipes, mais par celles d’une autre institution.
Cette exposition Kubrick doit son existence au Deutsches Filmmuseum de Francfort et à Hans-Peter
Reichmann, son Commissaire, qui l’a conçue en 2004 en collaboration étroite avec Christiane
Kubrick, Jan Harlan et The Stanley Kubrick Archive à Londres.
Depuis 2004, l’exposition a circulé avec succès dans plusieurs villes : Berlin, Zurich, Gand, Rome,
Melbourne, avant de s’installer à la Cinémathèque.
Le fonds d’archives de Stanley Kubrick renferme de nombreux et précieux documents de travail :
scénarios, correspondances, documents de recherches, photos de tournages, costumes et
accessoires. L’exposition, film après film, inclue les projets non aboutis : le Napoléon, que Kubrick
envisageait de réaliser, ou encore son projet de film sur les camps, Aryan Papers. Ainsi elle permet
d’entrer dans l’envers du décor et de mieux comprendre les intentions narratives et techniques de
celui qui fut un véritable démiurge du cinéma mondial, à la fois secret et fascinant.
De par sa taille, l’exposition sera installée sur deux étages du bâtiment de Frank Gehry, aux 5ème et
7ème niveaux, ce qui dit l’importance des matériaux exposés, y compris maquettes à grande échelle et
installations numériques interactives.
L’exposition sera accompagnée d’une rétrospective des films de Kubrick, de publications diverses,
livres, numéros spéciaux de magazines consacrés à l’auteur de Docteur Folamour, Lolita et Full Metal
Jacket, de nombreuses conférences et tables rondes.
C’est évidemment toute La Cinémathèque française qui, durant plusieurs mois, se mettra au service
d’un auteur et de son œuvre, parmi les plus importants du XXe siècle.
Avec Warner Bros., La Cinémathèque française est heureuse de voir le Festival de Cannes participer
de belle manière aux quarante ans de la sortie en salles d'Orange mécanique en présentant le film,
dans sa version restaurée, en avant-première mondiale.
La Cinémathèque française tient à remercier très chaleureusement Christiane Kubrick, Jan Harlan et
The Stanley Kubrick Archive.
Elle remercie également Hans-Peter Reichmann et Tim Heptner, Commissaires de l’exposition, et le
Deutsches Filmmuseum de Francfort.
Cette exposition est proposée avec l’aimable collaboration de Warner Bros. Entertainment Inc.,
Columbia Pictures Industries Inc., Metro Goldwyn Mayer Studios Inc., Universal Studios Inc., SK Films
Archives LLC.
Grâce au mécénat de Warner Bros. et Canal +.
La Cinémathèque française remercie ses deux grands mécènes, Neuflize OBC et Groupama.
Elle a reçu le soutien de Kodak, la Fnac et le Comité régional du tourisme Paris Île-de-France.
L’exposition Stanley Kubrick a pour partenaires médias : Ciné Cinéma, Dailymotion, Allociné, Les
Inrockuptibles, Positif, Trois Couleurs, France Inter et Paris Match.
Remerciements tout particuliers à Iris Knobloch, PDG de Warner Bros. France, Olivier Snanoudj, Vice-
Président Distribution de Warner Bros. France, Michel Ciment et Eric Garandeau, Président du Centre
national du cinéma et de l’image animée.
Réalisée avec l’aimable collaboration de Warner Bros. Entertainment Inc., Columbia Pictures Industries Inc.,
Metro Goldwyn Mayer Studios Inc., Universal Studios Inc., SK Films Archives LLC
2001, L’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey, GB/USA 1965-68). © Warner Bros. Entertainment Inc.
« Il suffit d’entendre ce nom, ou de le lire, pour que tout à coup un monde s’ouvre devant vos yeux. Un
monde vaste et mystérieux, qui ne ressemble à aucun autre dans l’histoire du cinéma. (…) Il a ouvert le
champ des possibles au cinéma. Et je suis persuadé qu’il nous a ainsi permis d’aiguiser notre propre
conscience de nous-mêmes ; les cruautés dont nous sommes capables, le désir que nous ressentons pour
quelque chose d’impossible à nommer, les forces qui nous poussent à évoluer dans des directions étranges
et troublantes. (…)
Kubrick était un artiste visionnaire dans tous les sens de ce mot galvaudé, et cette exposition lui
rend l’hommage qui convient. »
Martin Scorsese*
« Kubrick a réalisé plus que des films. Il nous a proposé des expériences intégrales qui, loin de pâlir, gagnent
en intensité à chaque vision. »
Steven Spielberg
L’exposition Stanley Kubrick, occupe, exceptionnellement, deux niveaux de La Cinémathèque française (5ème et
7ème étages), soit une superficie de près de 1000 m².
Cette exposition a été initialement créée par le Deutsches Filmmuseum à Francfort en 2004, en étroite
coopération avec Christiane Kubrick, Jan Harlan et The Stanley Kubrick Archive at the University of the Arts
London. Hans-Peter Reichmann, Directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum, en est le Commissaire.
Elle a déjà connu un immense succès public dans plusieurs villes à travers le monde : Berlin en 2005,
Melbourne en 2006, Gand en 2006-2007, Zurich en 2007, et Rome en 2007-2008.
Le fonds du Stanley Kubrick Archive renferme de nombreux et précieux documents sur le travail
préparatoire du réalisateur : scénarios, correspondances, documents de recherche, photographies de
tournage, costumes et accessoires, ainsi qu’une minutieuse documentation sur les projets non réalisés, et par
ailleurs cultes, comme son Napoléon (1968-1973).
Ces documents sont présentés en exclusivité lors de cette exposition, qui retrace également les
premiers pas artistiques de Stanley Kubrick, qui débuta sa carrière comme photographe pour le magazine
américain Look dans les années 40. Des dizaines de clichés, généralement inédits, provenant de la collection de
la Library of Congress (Washington D.C.), prouvent que Kubrick maîtrisait déjà très jeune un sens aigu de la
composition visuelle.
L’exposition est l’occasion d’entrer dans l’envers du décor et de comprendre les inventions techniques
de Kubrick (le slit-scan par exemple). Les effets spéciaux y sont explicités au moyen de maquettes à grande
échelle et d’installations numériques interactives.
Korova Milk Bar. Décor d'Orange mécanique recréé pour l'exposition. Photographe : Uwe Dettmar
© Deutsches Filminstitut, Frankfurt.
Dans la préface du catalogue officiel, Christiane Kubrick, Jan Harlan et Hans-Peter Reichmann
évoquent la genèse de cette exposition et reviennent sur la figure de Stanley Kubrick.
EXTRAITS
Au cours des 43 années durant lesquelles nous avons été mariés, nous n’avons jamais évoqué ce que nous
ferions des effets personnels si l’un de nous venait à disparaître. (…) La suggestion du Deutsches Filmmuseum
de monter une exposition qui, après Francfort et Berlin, voyagerait dans le monde entier, a été l’occasion de
m’atteler à cette tâche et de rendre hommage à Stanley par la même occasion. L’objectif était de sélectionner
les éléments qui mettaient le mieux en valeur l’implication de Stanley dans tous les aspects de la réalisation
d’un film. (…)
Christiane Kubrick*
Actrice d’origine allemande, Christiane Kubrick épouse Stanley Kubrick en 1958. Elle est l’interprète de la chanson allemande dans Les
Sentiers de la gloire et signe certaines peintures et sculptures des décors des films Orange mécanique et Eyes Wide Shut.
Cette idée m’a semblé étrange au premier abord. Exposer tout le matériel technique de Stanley, ses projets,
ses notes, ses photos ? Cela ne me semblait pas correct d’un point de vue éthique et cela aurait d’ailleurs été
impensable de son vivant. Mais après avoir mûrement réfléchi et discuté avec Christiane Kubrick, il m’est
apparu possible de respecter sa vie privée, tout en révélant ses archives professionnelles pour le bénéfice du
plus grand nombre, rendant ainsi hommage à ce grand cinéaste. (…) Surmonter les obstacles, c’était l’une des
passions qui pimentaient sa vie, et même un trait de sa personnalité. Je songe à la phrase de Jean Cocteau :
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Stanley avait la même philosophie. Nous avons
donc entrepris l’impossible. Nous étions en possession d’une grande quantité de matériaux bruts disséminés
dans plusieurs endroits, en Angleterre et aux Etats-Unis. (…) Il n’y aurait eu aucun intérêt à exposer tout ceci à
moins de parvenir à le rendre pertinent et à susciter l’enthousiasme du visiteur, de manière à ce qu’il regarde
les films de Stanley - à nouveau ou pour la première fois.
Jan Harlan*
Assistant-réalisateur en 1957 sur le film Les Sentiers de la gloire, Jan Harlan devient le beau-frère de Stanley Kubrick qui a épousé sa sœur
Christiane Harlan et, à partir de Barry Lyndon en 1975, il est le producteur exécutif de tous ses films. En 2001, il réaliste le documentaire
Stanley Kubrick, A Life in Pictures.
On utilise beaucoup de superlatifs pour parler de Stanley Kubrick et de son œuvre. Très peu de ses
contemporains l’ont rencontré réellement. Ceux qui l’ont côtoyé ont souvent été mis à rude épreuve, mais ils
demeurent pleins d’admiration pour lui. (…) Stanley Kubrick était autodidacte, lisait énormément, faisait des
recherches approfondies et remettait tout en question. Il élaborait des projets, qu’il abandonnait ensuite ou
redéfinissait selon sa propre vision, unique et incomparable. En tant que metteur en scène et producteur,
Kubrick a créé des mondes d’images qui, jusqu’à ce jour, exercent une fascination sans faille et continuent
d’inspirer et de déranger le spectateur.
(…) Le plus remarquable dans l’exposition est l’interaction des matériaux bruts, décors, documents d‘archives,
photographies et équipements techniques, avec les installations qui restituent l’atmosphère et les thèmes de
chaque film. En outre, l’interdisciplinarité de l’exposition attire l’attention sur l’influence des beaux arts, du
design et de l’architecture dans les adaptations visionnaires de Kubrick, et permet au visiteur de vivre en trois
dimensions l’univers cinématographique de l’un des grands artistes du XXe siècle.
Hans-Peter Reichmann*
Directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum et Commissaire de L’Exposition Stanley Kubrick, Hans-Peter Reichmann a aussi été,
entre autres, commissaire des expositions Marlene Dietrich (1998) et Klaus Kinski (2001).
Marisa Berenson dans Barry Lyndon (GB/USA 1973-75). © Warner Bros. Entertainment Inc.
Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb, GB/USA 1963-64)
© Columbia Pictures Industries Inc.
TABLE RONDE « STANLEY KUBRICK » jeudi 24 mars à 18h
Entrée libre.
Pour approfondir les propositions de l’exposition et comprendre le cinéma d’un artiste obsessionnel et
protéiforme.
Rencontre avec Christiane Kubrick, Marisa Berenson, Ken Adam, Michel Ciment, Nigel Galt, Jan Harlan et
Hans-Peter Reichmann.
Animée par Serge Toubiana.
Actrice d’origine allemande, Christiane Kubrick épouse Stanley Kubrick en 1958. Elle est l’interprète de la chanson allemande dans Les
Sentiers de la gloire et signe certaines peintures et sculptures des décors des films Orange mécanique et Eyes Wide Shut.
Avant d’interpréter la superbe Lady Lyndon pour Stanley Kubrick (Barry Lyndon, 1975), Marisa Berenson apparaît dans Mort à Venise de
Luchino Visconti (1971) et dans Cabaret de Bob Fosse (1972). Elle a ensuite tourné avec Blake Edwards (S.O.B., 1981) ou Clint Eastwood
(Chasseur blanc, cœur noir, 1990) et a entamé, dès 1984, une carrière en France.
Directeur artistique britannique d’origine allemande, Ken Adam fait ses débuts à Hollywood sur d’importantes productions : Le Tour du
monde en quatre-vingts jours ou Ben-Hur. Par la suite, il travaille notamment avec Jacques Tourneur, Robert Aldrich, J. L. Mankiewicz et
pour la série des James Bond des années 1960 et 1970. Pour Stanley Kubrick, il a signé les décors de Docteur Folamour (1964) et de Barry
Lyndon (1975).
Historien et critique de cinéma, Michel Ciment est maître de conférences en civilisation américaine à l'université de Paris VII et membre du
comité de rédaction de Positif, collaborateur régulier du Masque et la Plume à France Inter et producteur de Projection privée à France
Culture. Il est l'auteur, entre autres, de Kazan par Kazan (1973), Le Livre de Losey (1979) et de Kubrick (1980), 1er ouvrage français sur le
cinéaste.
Nigel Galt a été le monteur son de Stanley Kubrick sur Full Metal Jacket en 1987 et, en 1999, le monteur d’Eyes Wide Shut.
Assistant-réalisateur en 1957 sur le film Les Sentiers de la gloire, Jan Harlan devient le beau-frère de Stanley Kubrick qui a épousé sa sœur
Christiane Harlan et, à partir de Barry Lyndon en 1975, il est le producteur exécutif de tous ses films.
Directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum et Commissaire de L’Exposition Stanley Kubrick, Hans-Peter Reichmann a créé en
2004, avec Tim Heptner, L’Exposition Stanley Kubrick. Il a aussi été, entre autres, le commissaire d’expositions sur Marlene Dietrich et Klaus
Kinski.
Stanley Kubrick sur le tournage de 2001, L’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey, GB/USA 1965-68) © The Stanley Kubrick Archive.
LES CONFÉRENCES DE LA CINÉMATHÈQUE
Lundi 28 mars 19h « LE CINÉMA DE KUBRICK : ENTRE RAISON ET PASSION »
CONFÉRENCE DE MICHEL CIMENT
Un fil rouge relie les films de Kubrick qui sont autant d’avertissements en forme de fables : le rapport au cœur de chaque
homme et dans la société entre une volonté de contrôle, l’affirmation de la raison et l’irruption de la passion, de la violence
et du refoulé.
Historien et critique de cinéma, Michel Ciment est maître de conférences en civilisation américaine à l'université de Paris VII et membre du
comité de rédaction de Positif, collaborateur régulier du Masque et la Plume à France Inter et producteur de Projection privée à France
Culture. Il est l'auteur, entre autres, de Kazan par Kazan (1973), Le Livre de Losey (1979) et de Kubrick (1980), 1er ouvrage français sur le
cinéaste.
À 20h30, à l’issue de sa conférence, Michel Ciment signera son livre Kubrick (Calmann-Lévy, Édition 2011) à la Librairie de La
Cinémathèque française.
Lundi 11 avril 19h « UNE ESTHÉTIQUE DU XXÈME SIÈCLE : CONTRE LE NAZISME, CONTRE LE MONDE »
CONFÉRENCE DE PHILIPPE FRAISSE
À partir de Docteur Folamour, le cinéma de Kubrick se confronte à un art totalitaire de la catastrophe. C'est un combat
politique et esthétique contre les spectres du nazisme. Mais il y a un autre combat. Inspiré par une vision radicalement
pessimiste du monde - héritage d'une tradition gnostique qui postule que le monde est la création d'un dieu mauvais -,
Kubrick livre au cours de ses films une leçon de vie dont la morale est clairement formulée dans Eyes Wide Shut.
Philippe Fraisse enseigne la philosophie et collabore depuis 1999 à la revue Positif. Il a publié Le cinéma au bord du monde, une approche
de Stanley Kubrick aux éditions Gallimard (2010).
À 20h30, à l’issue de sa conférence, Philippe Fraisse signera son livre Le cinéma au bord du monde, une approche de Stanley Kubrick
(Gallimard, 2010) à la Librairie de La Cinémathèque française.
Lundi 18 avril 19h « LE CERVEAU ET LE MONDE : SHINING ET APRÈS » CONFÉRENCE D’EMMANUEL SIETY
Dans L’Image-temps, Gilles Deleuze voyait en Stanley Kubrick, à l’instar d’Alain Resnais, un cinéaste « de l’identité du
monde et du cerveau ». En partant de Shining, nous questionnerons et prolongerons ce rapprochement en avançant trois
autres noms de cinéastes explorateurs d’états limites du monde et de la conscience : David Lynch, Michael Haneke et Gus
Van Sant.
Emmanuel Siety est maître de conférences en cinéma à l'université Paris 3 - Sorbonne nouvelle. Il est l'auteur de La Peur au cinéma
(Cinémathèque française/Actes Sud, 2006), Fictions d'images (Presses Universitaires de Rennes, 2009) et Le Plan, au commencement du
cinéma (Cahiers du cinéma/CNDP, 2001).
À 20h30, à l’issue de sa conférence, Emmanuel Siety signera son livre La Peur au cinéma (Cinémathèque française/Actes Sud, réédition
2011), à la Librairie de La Cinémathèque française.
Tom Cruise, Nicole Kidman et Stanley Kubrick sur le tournage de Eyes Wide Shut (GB/USA 1999). Photo: Manuel Harlan © Warner Bros. Entertainment Inc.
WARNER BROS.,
BERCEAU DES GRANDS AUTEURS
Stanley Kubrick et Warner Bros. : trente années d’une fidélité sans faille, qui marquent
l’attachement constant du Studio à une politique de qualité et de novation. Dès ses débuts, Warner
Bros. orchestre la mutation la plus décisive de l’histoire du 7ème art en produisant, en 1927, le
premier film parlant, Le Chanteur de Jazz. Dans les années 1930, elle est la plus engagée des majors
hollywoodiennes, qui produit des films au réalisme percutant comme Je suis un évadé ou Wild Boys
of the Road. En 1940, elle signe avec Le Faucon maltais un des premiers grands classiques du fi lm
noir qui donne à un prestigieux scénariste : John Huston, l’occasion de passer à la réalisation. La
«politique des auteurs» ne fait pas encore partie du vocabulaire, mais le concept est bel et bien né…
La guerre voit fleurir certains des plus beaux titres de l’histoire du studio, dont Casablanca de
Michael Curtiz et Aventures en Birmanie de Raoul Walsh, deux immenses réalisateurs étroitement
liés à Warner, qui donneront à celle-ci le meilleur d’eux-mêmes. Le «style maison» atteint son
apogée durant cette décennie où brillent d’un éclat particulier des stars emblématiques comme
Bogart, Cooper Bette Davis, Lauren Bacall ou Joan Crawford. Les années cinquante nous offrent avec
Une étoile est née de George Cukor le sommet du drame musical et consacrent les talents d’Elia
Kazan, Nicholas Ray, Arthur Penn. Un tramway nommé désir, À l’est d’Eden, Baby Doll, La Fureur de
vivre, Le Gaucher… alors même que Rio Bravo et L’Esclave libre sonnent l’aboutissement de l’ère
classique… c’est une «nouvelle vague» qui déferle bien avant la nôtre, porteuse d’un style de jeu
épidermique, convulsif qui influencera la totalité du cinéma pour plusieurs décennies.
C’est à cette époque si féconde que Stanley Kubrick réalise en indépendant ses premiers
films : L’Ultime Razzia et Les Sentiers de la gloire, déjà totalement maîtrisés. C’est aussi durant ces
années que débute un autre futur grand favori du studio : Clint Eastwood. En 1971, Kubrick entame
sa collaboration avec Warner à l’occasion d’Orange mécanique ; la même année, Eastwood inaugure
la série des Dirty Harry. Doit-on n’y voir qu’une simple coïncidence dans la riche et si diverse histoire
de Warner Bros. ?
Depuis sa mort en 1999, la gloire de Kubrick n’a cessé de grandir. De son vivant, chacun de
ses films créait l’événement, attirait les foules mais divisait la critique. Reconnu aujourd’hui
unanimement comme un des plus grands metteurs en scène de l’histoire du cinéma, son œuvre ne
cesse de fasciner par la variété de son inspiration, la profondeur de son propos, la force de ses
images. Pour les réalisateurs américains venus après lui, il est un modèle face au système. Il a pu en
effet joindre le succès commercial à l’ambition artistique, et surtout travailler en toute liberté et en
toute indépendance avec le soutien logistique et financier d’une grande compagnie, la Warner Bros,
pendant les trente dernières années de sa vie. Chacun de ses films témoigne d’une audace formelle,
d’une réflexion complexe tout en s’inscrivant dans un genre reconnu qu’il s’ingéniait à renouveler et
à subvertir : le film de guerre (Les Sentiers de la gloire, Full Metal Jacket), de science-fiction (2001,
L’Odyssée de l’espace), d’horreur (Shining), la fable politique (Dr. Folamour, Orange mécanique), le
film en costumes (Barry Lyndon), l’histoire d’amour fou (Lolita), le polar (L’Ultime Razzia). Son
dernier film Eyes Wide Shut désorienta sans doute encore plus mais se révéla son œuvre la plus
intime, échappant à toutes les catégories.
Warner Bros. : 2011 L’année Kubrick
L’héritage unique de Stanley Kubrick reste tout aussi important et significatif pour la Warner Bros.
en 2011 que lorsqu’il commença sa collaboration avec le Studio en 1971, année qui marqua le
début d’une relation professionnelle rare qui devait s’étendre sur plus de 25 ans. Ses films sont
toujours d’actualité et tout aussi marquants pour le public d’aujourd’hui qu’ils ont été innovants et
révolutionnaires au moment de leur sortie.
Orange mécanique (A Clockwork Orange, GB/USA 1970-71) © Warner Bros. Entertainment Inc
PUBLICATIONS
CATALOGUE OFFICIEL DE
STANLEY KUBRICK, L’EXPOSITION
304 pages – 32 €
Disponible en anglais et en allemand
En exclusivité à La librairie de La Cinémathèque française
Contacts presse
Monica Donati et Anne-Charlotte Gilard / tél. : 01 43 07 55 22
monica.donati@mk2.com / anne-charlotte.gilard@mk2.com
HORS SÉRIE KUBRICK
LES INROCKUPTIBLES
100 pages – 11€90
Disponible le 21 mars 2011 en kiosque.
Accompagné du classique Lolita en DVD.
Recueil d’articles marquants publiés sur le cinéaste par le
journal au fil des années, notamment au moment de sa
disparition en 1999, ce hors série sera également l’occasion de
revenir avec un regard neuf sur la filmographie complète du
maître à travers de nouveaux articles sur chacun de ses films.
On y trouvera aussi un état des lieux précis de son influence sur les nouvelles générations de réalisateurs marquants publiés
(de David Lynch à Christopher Nolan en passant pas les frères Coen et Gaspar Noé), de vidéastes ou d’artistes
contemporains qui prolongent à la fois son goût de l’expérience cinématographique et son rapport visionnaire à l’image et
au récit.
Outre une présentation richement illustrée de l’exposition et une mise en valeur iconographique de l’univers toujours
fascinant de Kubrick, comme cinéaste mais également comme photographe, ce hors-série approfondira les thèmes
philosophiques et esthétiques soulevés par ses films en jouant un rôle d’outil de décryptage d’une œuvre qui est encore
loin d’avoir révélé tous ses secrets.
La présence d’un “bonus” aussi prestigieux que Lolita, adaptation en 1962 du roman sulfureux de Vladimir Nabokov, offrira
en outre à l’acquéreur de ce hors-série l’occasion de voir ou de revoir l’un des chefs-d’œuvre de la filmographie de Kubrick.
Contacts
Baptiste Vadon Elisabeth Laborde
responsable promotion responsable relations publiques
tél. 01 42 44 16 07 - baptiste.vadon@inrocks.com tél. 01 42 44 16 62 - elisabeth.laborde@inrocks.com
Lundi 28 mars à 20h30, à l’issue de sa conférence, Michel Ciment signera son livre à la Librairie de La
Cinémathèque française.
Contact presse Calmann-Lévy
Florence Morin
Tél. 01 49 54 36 00
fmorin@calmann-levy.fr
TASCHEN : RÉÉDITIONS DISPONIBLES DÉBUT MARS 2011
Jeudi 24 mars, à partir de 19h30, rencontre-dédicaces avec Alison Castle à la Librairie de La Cinémathèque
française.
À propos de l'éditeur: Paul Duncan a dirigé la publication de plus de 40 titres sur le cinéma et est
l’auteur des ouvrages Alfred Hitchcock et Stanley Kubrick dans la collection Film Series.
Contact presse
Lou Mollgaard PR Manager TASCHEN France
Phone: + 33 1 40 51 73 08 - Mobile: + 33 6 80 90 15 02
l.mollgaard@taschen.com / http://www.taschen.com
LES CAHIERS DU CINÉMA présentent
STANLEY KUBRICK UNE VIE EN INSTANTANÉS
De Christiane Kubrick
192 pages - 230 photographies - 45 €
Cet album photo permet de poser un regard neuf sur Stanley Kubrick (1928-1999)
derrière la caméra, avec ses équipes et ses acteurs, depuis ses débuts de réalisateur
dans les années 1950 jusqu’au tournage de son dernier film Eyes Wide Shut, terminé
seulement six jours avant sa disparition en mars 1999.
Christiane Kubrick, compagne du cinéaste depuis 1957, a fait une brillante carrière
d’actrice et de comédienne. Elle se définit aujourd’hui comme artiste peintre.
De l’invisible Fear and Desire, réalisé en 1953, à Eyes Wide Shut, sorti en 1999, cet ouvrage
plonge au cœur même de chacun des films de Stanley Kubrick (1928-1999) pour mieux en
faire ressortir l’unicité de l’œuvre. Michel Chion, dans cet essai, permet d’approcher la
finalité de ce fameux perfectionnisme : une recherche du détail signifiant, un mouvement
esthétique autour de ce mystère, l’humain ni plus ni moins.
Michel Chion, né en 1947, est écrivain, compositeur de musique concrète, auteur de courts-
métrages et de vidéos. Il est notamment l’auteur du Complexe de Cyrano et d’Écrire un
scénario (Cahiers du cinéma).
Contact presse
Caroline Bourrus Responsable communication Phaidon Cahiers du Cinéma
cbourrus@phaidon.fr / Tél. : 00 33 1 55 28 38 35 / 00 33 6 12 21 55 00
EXPOSITION EN LIGNE
À partir de documents, objets et extraits, l’exposition en ligne « Stanley Kubrick » crée des parcours dans
l’œuvre du cinéaste : associations d’images, liens entre des films, entre un extrait et un objet ou une
photographie…
Prolongement didactique dans l’esprit de l’exposition de la Cinémathèque (23 mars-31 juillet 2011), cette mise
en ligne fera apparaître simultanément, par des confrontations d’images, des récurrences et correspondances
dans l’œuvre d’un cinéaste génialement obsessionnel et méthodique.
Mise en ligne – 21 mars 2011.
www.cinematheque.fr
AUDIO GUIDE
Parcours de l’exposition en français avec la voix de Marisa Berenson, en anglais avec la voix
de Malcolm McDowell et en allemand.
+ Stanley Kubrick commentant Shining, Barry Lyndon et Full Metal Jaket : extraits des
entretiens menés par Michel Ciment à la sortie de chacun des films.
Disponible sur place 3 € et sur Itunes 1.99 €
HORAIRES
Semaine (sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h
WE, jours fériés et vacances scolaires (du 9 au 26 avril et du 2 au 31 juillet) : de 10h à 20h
TARIFS*
PT 10 € - Tarif Réduit 8 € - Moins de 18 ans : 5 € - Forfait Atout Prix : 7 € - Carte Cinétudiants : 7 € - Libre Pass Accès libre
Audioguides en trois langues : français (avec la voix de Marisa Berenson), anglais (avec la voix de Malcolm McDowell) et allemand.
Tarif : 3€.
Forfaits : Exposition + Film ou Exposition + Musée : 12 €
Visites guidées : Tous les samedis et dimanches à 11h : 11€.
Plus 1 € pour les préventes
CONTACTS
Jean-Christophe Mikhaïloff Elodie Dufour
Directeur de la Communication, Attachée de presse
des Relations extérieures et du Développement
+33 (0)1 71 19 33 14 / +33 (0)6 23 91 46 27 +33 (0)1 71 19 33 65 / +33 (0)6 86 83 65 00
jc.mikhailoff@cinematheque.fr e.dufour@cinematheque.fr
STANLEY KUBRICK L’EXPOSITION
23 mars – 31 juillet 2011
à La Cinémathèque française
Réalisée avec l’aimable collaboration de Warner Bros. Entertainment Inc., Columbia Pictures Industries Inc.,
Metro Goldwyn Mayer Studios Inc., Universal Studios Inc., SK Films Archives LLC.