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Majid FATHI 18 décembre 2017Actualité, Actualité du droit, Droit, Entreprise, Formalités, Vie des entreprises Laissez un
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Introduction :
Classification :
Le droit marocain des sociétés distingue six formes de sociétés, ces dernières sont regroupés en 3 :
les sociétés de capitaux que sont la SA et la SCA, les sociétés de personnes que sont la SNC, la SP,
la SCS, et enfin la SARL, société de nature mixte, à mi chemin entre les sociétés de personne et les
sociétés de capitaux.
Historique :
Historiquement la société à responsabilité limitée a été introduite en France en 1925, copié de la
gesellschoft mit beschrauleter hoftung du droit allemand (G.M.B.H). La loi française de 1925 a été
rendue applicable au Maroc par le dahir du 1er Septembre 1926. Cette forme de société a connu un
certainsuccès et continue dele connaitre.
C’est la loi 5-96 du 13 février 1997 qui a promulgué les dispositions réglementaires sur la SARL, la
SNC, la SCS, la SCA et SP. (Loi publiée au BO n° 4478 du 1 ermai 1997.)
La loi 5-96 sur la SARL a apporté un certain nombre d’innovations, avec elle nous nous trouvons en
présence de deux variétés de société à responsabilité limitée : la forme traditionnelle classique
pouvant être constitué entre plusieurs associés : c’est la S.A.R.L pluripersonnelle et la forme
nouvelle, œuvre d’un seul associé, c’est la S.A.R.L d’associé unique.
Suite à la pression des jeunes entrepreneurs et de la confédération générale des entreprises
marocaines (CGEM) : la loi5-96 sur la SARL a connu plusieurs modifications, d’abord par la loi 21-05
puis par la loi 24-10.
Principales modifications apportées par la loi 21-05 (dahir n°1-06-21 du 14 février 2006)
-Le capital minimum exigé n’est plus de cent mille (100.000) dirhams mais de (10.000) dix mille
dirhams. Capital devant être divisé en parts sociales d’au moins 10 dhs.
-Les parts doivent êtres souscrites et libérées en totalité si elles représentent des apports en nature.
-Les parts représentent les apports en numéraire doivent être libérés d’au moins le quart, le reste
peut être libéré en une ou plusieurs fois dans les 5 ans à compter de l’immatriculation au RC. Sous
l’empire de la loi de 1997, le capital devait être libéré en totalité.
Principales modifications apportées par la loi du 24-10 (dahir n°1-11-39 du 2 juin 2011)
-Le capital social est librement fixé par les associés, le montant des parts sociales n’est plus limité
suffit que ces dernières aient la même valeur nominale.
-Aujourd’hui le blocage de fonds n’est obligatoire auprès d’une banque que si à la constitution ou à
l’augmentation le capital dépasse 100.000dhs
-Le retrait des fonds bloqués est possible sur présentation d’une attestation justifiant que la société a
été immatriculée au RC, attestation qui peut être délivrée par voie électronique.Avant il fallait déposer
tout le dossier de constitution à la banque.
-En cas de non constitution de la société dans les 6 mois, une attestation de non immatriculation de la
société au RC suffit pour retirer le montant bloqué, avant l’autorisation du président du tribunal de
commerce était exigé.
-Pour ce qui est de la publicité légales post immatriculation, l’insertion dansun journal d’annonces
légales et au BO peut être effectué par voie électronique dans les conditions fixés par voie
réglementaire.
Intérêt :
Suite à des sondages effectués au Maroc en 2010, plus que de 98% des sociétés créées sont des
SARL, ces chiffres s’expliquent par les avantages que présente cette forme sociale et aussi et surtout
par les facilités qu’introduit au fur et à mesure le législateur pour encourager les jeunes entrepreneurs,
afin de stimuler lacréation d’entreprises, notamment, la Très Petite Entreprise et pour améliorer
durablement la compétitivité de l’environnement des affaires au Maroc.
La législation, en voulant encourager l’entreprenariat n’a pas suffisamment pensé aux risques d’abus
que cela pourrait engendrer.
Dans un premier temps, nous allons voir à quel point le législateur a pu simplifier la procédure de
création de la SARL, ensuite, comment cette forme juridique de société peut-elle engendrer des
difficultés ainsi que des abus.
B- Abus
Les conditions de fond requises pour la constitution de la SARL tiennent à la fois à l’objet social (1),
aux associés (2) et au capital social (3).
1- Conditions de fond
a- L’objet social :
La SARL ne peut se livrer à toutes les activités commerciales. En effet, la loi interdit la forme de SARL
aux sociétés d’assurances, de capitalisation et d’épargne, ainsi qu’aux banques et aux sociétés de
crédit pour lesquelles cette dernière exige la forme de SA, celle-ci étant une société protectrice pour
les créanciers et les épargnants grâce à l’existence de beaucoup d’organes et de commissaires aux
comptes.
b- Les associés
La SARL est la seule forme de société dans laquelle la loi n’exige pas un minimum de deux associés.
Elle peut donc être constituée d’un seul associé, elle sera par conséquent une société unipersonnelle
à responsabilité limitée.
Par ailleurs, le nombre d’associés ne peut dépasser 50. Autrement, la société devra être transformée
en SA dans un délai de 2 ans, à défaut, elle sera dissoute de plein droit.
Le capital peut être constitué par des apports en numéraire, en nature et à titre exceptionnel en
industrie.
-Apports en numéraire : Ils doivent être libérés le jour de la signature des statuts, à hauteur du 1/4
dans un premier temps et les reste dans un délai de 5 ans. Ce capital doit être déposé dans un
compte bloqué si le capital est supérieur à 100 000 DHS et ne peut être retiré qu’après
l’immatriculation de la société au registre de commerce.
Si la société n’est pas constituée dans un délai de 6 mois à compter du dépôt des fonds, chaque
apporteur peut demander l’autorisation auprès du tribunal de retirer le montant de son apport.
-Apports en nature : L’évaluation des apports doit être effectuée par un commissaire aux apports
désigné à l’unanimité par les associés parmi les experts comptables inscrits à l’ordre. A défaut
d’unanimité, le commissaire est désigné par le tribunal.
L’objet de la société doit porter sur l’exploitation d’un fonds de commerce ou d’une entreprise
artisanale
Seul l’apporteur en nature peut faire un apport en industrie du moment que son activité
principale est liée à la réalisation de l’objet social.
2- Conditions de forme
Les statuts doivent être établis par écrit et signés par les associés soit par acte notarié soit par acte
sous seing privé.
La forme de la société
L’objet
La dénomination
Le siège
3- Conditions de publicité
La SARL est soumise aux mêmes formalités de publicité que les autres sociétés à savoir :
Il faut en effet choisir une dénomination sociale auprès de l’OMPIC Office marocain de la Propriété
Industrielle et Commerciale.
Rappel :
Le certificat négatif est un document qui atteste que la dénomination, sigle ou enseigne demandé peut
être utilisé pour l’immatriculation au Registre du Commerce.Le certificat négatif est délivré par
l’OMPIC pour une durée d’un an. Si vous n’immatriculez pas votre entreprise pendant cette durée, la
dénomination, sigle ou enseigne redeviendra disponible pour d’autres personnes.
En même temps que le nom commercial il est possible d’enregistrer un sigle, correspondant aux
initiales des mots composant votre dénomination.
Vous pouvez choisir un nom commercial qui décrit avec précision votre activité commerciale, mais ce
n’est pas une obligation.
Attention : le nom commercial et la marque ne sont pas forcément identiques. Vous pouvez choisir
d’être original et créatif à travers votre marque, qui sera plus exposée au regard de vos clients, que
dans votre nom commercial. Dans les deux cas, n’oubliez pas d’enregistrer votre marque pour qu’elle
soit protégée
Þ La dénomination ne doit pas prêter à confusion.
Afin d’établir un certificat négatif, il faut rechercher si le nom n’est pas déjà utilisé. Vous pouvez
explorer la base de données de l’OMPIC des dénominations commerciales existantes. (lien vers
SIPIC). Pour cela vous vous aidez de la Nomenclature Marocaine des Activités (NAM), qui codifie les
activités déclarées.
Le nom commercial que vous choisissez ne doit pas susciter de confusion avec une marque existante.
Vous devez donc aussi effectuer des recherches dans la base de données des marques avant de
choisir votre dénomination.
Le nom commercial ne doit pas non plus laisser croire que vous êtes un organisme public, ou que
vous êtes partenaire d’une organisation internationale. Evitez donc les adjectifs « législatif « ,
« national « , »royal « , par exemple.
Il est interdit d’utiliser des mots vulgaires, contraires à l’ordre public et aux bonnes mûrs, ou des
termes suggérant que votre entreprise offre des services obscènes, scandaleux ou immoraux.
2- Obtention d’un contrat de bail ou d’une domiciliation : difficultés rencontrées, au niveau des impôts
et tribunal, si la propriété est au nom de plusieurs personnes. Il faut un certificat de propriété en plus
du contrat de bail.
3- Rédaction des statuts : déterminations des parts sociales, nomination d’un gérant
4- Etablissement des statuts sous seing privé, dans la pratique il faut minimum 3 originaux et 4
copies, mais il faut réellement 8 originaux pour pouvoir déposer chaque exemplaire dans un service
différent. Enregistrement, impôts, CNSS, tribunal… chaque page est timbrée à 20dhs.
6- Il faut obligatoirement un capital de 10 000 dans la pratique. Le capital 0 n’existe pas encore.
La loi n’oblige plus le blocage du capital.
9- Les frais de création s’élèvent à environ 2000 DHS (1000 DHS pour l’enregistrement des
statuts + 350 DHS du tribunal RC + 200 DHS pour l’enregistrement du contrat de bail + les frais de
légalisation). Si le capital est supérieur à 100 000 DHS, l’enregistrement coûte 1% du capital. Délais
pour l’enregistrement est de 1 mois après la signature des statuts, sinon, il faut s’acquitter de
pénalités de retard.
10- Formalités de publicité. Auparavant, il fallait se déplacer à rabat pour effectuer la publication au
B.O ; aujourd’hui le CRI s’en charge. Néanmoins, il faut publier une annonce sur deux tribunes, l’une
arabophone et l’autre francophone.
A- Problèmes courants
1- Cas de domiciliation
Si les associés de la SARL optent pour une domiciliation de siège social, ils ont un délai ne dépassant
pas 1 an pour signer un contrat de bail.
2- Cas de transfert
Avant de pouvoir transférer son siège social, la société doit faire une demande auprès des services
des impôts. Ces derniers délivrent une attestation qui prouve que cette dernière est sérieuse et ne
présente aucun litige vis-à-vis de l’Etat ainsi que des tiers. L’attestation est de plus en plus difficile à
obtenir de la part des services des impôts vu les difficultés que rencontrent les petites entreprises à
maintenir une activité saine.
Le cas le plus fréquent se présente si la société a choisi une domiciliation de son siège social au
moment desa création. La domiciliation à une durée de vie de 6 mois renouvelable 1 fois. C’est-à-dire
qu’au bout d’un an, il faut effectuer un transfert de domicile avec un contrat de bail.
Ce transfert se fait soit sur décision du gérant, dons signée par lui ; soit sur PV de transfert qui exige
le quorum des ¾.
Ensuite il est procédé à la mise à jour des statuts et l’enregistrement de ces derniers.
Le service des impôts délivre alors une attestation qui a prouve que la société en question est en règle
et qu’elle ne fait pas preuve de litige ou de mauvaise gestion.
Il faut rendre visite à l’ancien inspecteur pour l’informer du départ de la société de son ancienne
adresse et par la même rendre visite au nouvel inspecteur qui délivre une nouvelle patente (taxe
professionnelle).
Ensuite, on procède à la radiation de l’ancienne patente, cependant la société garde tous le reste.
Il arrive souvent que des personnes malveillantes qu’elles soient associées ou gérantes d’une SARL,
changent de siège social sans en aviser le tribunal et de ce fait les tiers. Ce qui limite les recours en
cas de litige. En effet, il existe des sociétés qui profitent de la facilité à changer de domicile pour
devenir insaisissables au cas où elles ne remplissent pas leur part du contrat avec les tiers. C’est la
raison pour laquelle, le transfert du siège social exige une attestation du service des impôts depuis
2014.
Il arrive parfois que la société ne désigne le gérant que pour une durée déterminée. La pratique et la
nonchalance de la plupart des associés des petites entreprises ne voient pas le délai passer et le
gérant, des fois même en toute connaissance de cause continue à représenter la société. Encore une
fois, les tiers en cas de litige ne trouvent pas de responsable légal en face d’elle dans pareille
situation.
Toutefois, la signification peut être remplacée par le dépôt d’une copie de l’acte de cession au siège
social, contre remise par le gérant d’une attestation de ce dépôt au déposant.
Elle n’est opposable aux tiers qu’après accomplissement de ces formalités et, en outre, après publicité
au registre du commerce.
Cette mesure permet aux associés d’exercer leur droit de préemption afin de ne pas se trouver avec
un associé étranger.
Enregistrement de la cession :
L’enregistrement est une formalité obligatoire à laquelle est soumis l’acte de cession de parts sociales.
La cession doit obligatoirement être enregistrée auprès des Services d’Enregistrement et des Timbres
dans les 30 jours qui suivent la date indiquée dans l’acte de cession. (si la date n’est pas indiquée
dans l’acte, les services d’enregistrement considèrent la date de la légalisation de la première
signature qui figure sur l’acte), le non-respect du délai de 30 jours est sanctionné par une pénalité de
retard.
Un autre conseil, lorsque vous imprimez vos actes de cession de parts, tâchez de le faire en recto-
verso car cela va vous économisez significativement les droits de timbre, car les services
d’enregistrement n’acceptera vos actes de cession que si les feuilles de l’acte portent chacune un
Timbre de quittance de 20 dhs (un Timbre par feuille).
Les cessions entre associés sont libres, mais les statuts peuvent là encore prévoir une clause
d’agrément,
Tout porteur de parts de SARL peut les céder librement à son conjoint et à ses héritiers (descendants
ou ascendants). Les statuts de la société peuvent toutefois prévoir une clause d’agrément, celle-ci
devant être donnée selon les mêmes conditions que celles prévues pour les cessions à des tiers.
Ainsi, un arrêt de la Cour Supérieur n° 1201 du 03/11/2004 dans le dossier n° 1300/3/2/2003 est allé
dans ce sens et a confirmé que les parts sociales sont librement transmissibles par voie de
succession et librement cessibles entre conjoints, parents et alliés jusqu’au deuxième degré
inclusivement. Toutefois, les statuts peuvent stipuler qu’une des personnes susvisées ou l’héritier ne
peuvent devenir associés qu’après avoir été agréés dans les conditions qu’ils prévoient (article 56 de
la loi n°5-96).
Dans le texte, vous précisez le nombre de parts cédées, la propriété-jouissance, les conditions
générales, le prix stipulé et les modalités de paiement du prix (ex : paiement comptant par chèque
n°… / échéancier).
Par les présentes, le cédant cède et transporte sous les garanties ordinaires de fait et de droit, la
pleine propriété de (indiquez le nombre en chiffre et en lettre) (xxxxxxxx) parts sociales, soit (la
totalité) de ses parts sociales dans la société dite « xxxxxxxx ».
PROPRIETE – JOUISSANCE
Le cessionnaire sera propriétaire des parts cédées et en aura la jouissance à compter de la date des
présentes.
CONDITIONS GENERALES
Le cessionnaire sera subrogé dans tous les droits et obligations attachés aux parts cédées.
Le cessionnaire reconnaît avoir reçu, avant ce jour, un exemplaire des statuts de la société.
La présente cession est consentie et acceptée moyennant le prix de xxxxxxxxx,00 Dirhams
(indiquez le montant en lettre) qui a été payé comptant au moment de la signature des présentes.
Le cédant reconnaît avoir reçu du cessionnaire le montant indiqué ci-dessus et lui en donne bonne et
valable quittance.
Dont quittance,
ORIGINE DE PROPRIETE
Les parts cédées constituent un bien propre de Monsieur xxxxxxxxxxxxxxx pour l’avoir reçu lors de la
constitution et l’augmentation du capital social de la société « xxxxx ».
DECLARATIONS GENERALES
– qu’ils ne font pas, présentement, l’objet d’une procédure collective, ni susceptibles de l’être en
raison de leurs professions et fonctions et qu’ils ne sont ni en état de cessation de paiement, ni en
déconfiture.
2- Le cédant déclare :
– qu’il n’existe de son chef aucune restriction d’ordre légal ou contractuel, notamment, suite à des
promesses ou offres consenties à des tiers ou de saisies,
– que les parts cédées sont libres de tout nantissement ou promesse de nantissement,
– et que la société dont les parts sont présentement cédées, n’est pas en cessation de paiement
et ne fait l’objet d’aucune procédure judiciaire.
MODIFICATION STATUTAIRE
FORMALITES
Tous pouvoirs sont conférés au porteur d’un original ou d’une copie des présentes en vue de
l’accomplissement de toutes formalités légales de dépôt et de publicité.
FRAIS
Les frais, droits et honoraires des présentes et ceux qui en seront les conséquences, seront supportés
par la cessionnaire, qui s’y oblige.
Dépôt de la cession au Greffe du Tribunal de Commerce
Dès vos exemplaires de la cession dûment enregistrés par les services d’Enregistrement et de
Timbre, vous déposerez 2 exemplaires originaux enregistrés auprès du Greffe du Tribunal de
Commerce dont dépend la SARL.
Ce dépôt permet de rendre la cession opposable aux tiers, c’est-à-dire que la cession ainsi constatée
produira ses effets à l’égard des tiers, ces derniers ne pouvant nier son existence.
Vous joindrez également deux exemplaires dûment signés, légalisés et enregistrés de l’Assemblée
Générale Extraordinaire ainsi que deux copies des statuts mis à jour, le cas échéant.
Les gérants sont nommés par les statuts ou par un acte postérieur. En cas de silence des statuts ; le
gérant est nommés par l’assemblée des associés représentant les ¾ du capital social.
Quant à La durée du mandat du gérant, Elle est fixée dans son acte de nomination. En l’absence de
dispositions statuaire, le gérant est nommé pour une durée de 3 ans
Le gérant est révocable par décision des associés représentant au moins ¾ des parts sociales. Toute
clause contraire est réputée non écrite. Ce dernier, ne peut être révoqué que pour un motif légitime.
La révocation du gérant sans justes motifs peut donner lieu à des dommages intérêts. Le gérant peut
aussi être révoqué par les tribunaux pour cause légitime à la demande de tout associé.
Dans les rapports entre associés, les pouvoirs des gérants sont déterminés par les statuts. En
l’absence de précision statuaires, chaque associé est habilités, en vertu de la loi, a accomplir tout acte
de gestion dans l’intérêt de la société.
Dans les rapports avec les tiers les pouvoirs les plus étendus sont reconnus aux gérants pour agir au
nom de la société (sans préjudice des pouvoirs qui sont attribués par la loi aux associés)
Si les statuts prévoient des limitations aux pouvoirs des gérants ces limitations statutaires sont
inopposables aux tiers.
La responsabilité de la société est engagée même si l’acte du gérant ne relève pas de l’objet social.
Elle ne peut dégagée sa responsabilité que si elle prouve que le tiers avec lequel le gérant a contracté
avait connaissance que l’acte du gérant dépassait l’objet social.
En cas de pluralité des gérants ceux-ci exercent séparément les pouvoirs qui leurs sont reconnus par
la loi.
Comme il peut être dangereux d’attribuer les pleins pouvoirs à une seule personne, les associés ont la
possibilité de limiter dans les statuts les pouvoirs du gérant.
Par exemple, il est possible d’insérer une clause statutaire imposant au gérant d’obtenir l’accord
préalable (une décision ordinaire) des associés pour réaliser certaines opérations jugées importantes
comme l’acquisition, vente location ou constitution de garantie sur des immeubles ou droits
immobiliers de la société ou encore l’interdiction de conclure certains actes comme la signature,
résiliation ou modification de tous contrats annuels d’une durée supérieure à un an ou portant sur des
sommes supérieures à certain montant.
Une meilleure rédaction de la clause de limitation de pouvoirs serait de dresser la clause comme suit :
Les gérants ne peuvent, sans l’autorisation préalable des associés résultant d’une décision ordinaire,
contracter les engagements ou signer les contrats suivants :
1) Acquisition, vente location ou constitution de garantie sur des immeubles ou droits
immobiliers de la société, ainsi que de tous actifs incorporels ;
3) Acquisition, vente, ou apport à une autre entité juridique de tout investissement effectué par
la société dans une autre entité juridique ;
8) Contrats de travail prévoyant un salaire brut moyen et d’autres avantages éventuels pour un
montant supérieur à DH. par an ;
En cas de pluralité de gérants, ceux-ci détiennent séparément les pouvoirs résultant de la Loi
et des présents statuts.
Les gérants peuvent, sous leur responsabilité, se faire assister par toute personne de leur choix
et déléguer certains de leurs pouvoirs pour l’exercice de fonctions ou missions particulières.
Les gérants peuvent recevoir une rémunération dont les modalités sont arrêtées par décision
collective ordinaire des associés.
En cas de violation de la loi ou d’une limitation statutaire, le gérant engage sa responsabilité civile à
l’égard des associés, le contraignant à réparer tout préjudice qu’il a pu causer. En outre, cette violation
des statuts peut constituer un juste motif de révocation. (art8)
A noter enfin, lorsque le gérant est l’associé unique, il dispose des pouvoirs les plus étendus en toute
circonstance afin de gérer la société et agir en son nom. L’associé unique exerce les pouvoirs dévolus
à l’ensemble des associés par les dispositions du titre IV de la loi 5-96.
A défaut de commissaire aux comptes, les conventions concluent avec un gérant non associé sont
soumissent à l’approbation préalable de l’assemblée générale.
Si les conventions non approuvées ont eu lieu des effets préjudiciable sur la société le gérant et le cas
échéant l’associé contractant, en sont tenus pour responsables.
Dans le cas d’une SARL à associé unique et lorsque la convention est conclu avec ce seul associé, il
en est seulement fait mention au registre des délibérations.
Comme pour les autres sociétés on retrouve dans la SARL l’interdiction faite aux gérants et aux
associés de contracter des emprunts auprès de la société ou de faire cautionner leurs engagements
personnels par la société.
D’après l’article 66, il est interdit aux gérants ou associés de contracter, sous quelque forme que ce
soit, des emprunts auprès de la société, de se faire consentir par elle un découvert en compte courant
ou autrement, ainsi que de faire cautionner ou avaliser par elle leurs engagements envers les tiers.
Cette interdiction s’applique aux représentants légaux des personnes morales associées.
Cette interdiction s’applique également aux conjoints, parents et alliés jusqu’au deuxième degré
inclusivement, des personnes visées aux alinéas précédents ainsi qu’à toute personne interposée.
Il est également interdit au gérant d’exercer une activité similaire a celle de la société, à moins qu’il ne
soit autorisé par les associés.
De nos jours, il ressort que le Maroc s’est doté d’un arsenal juridique dissuasif, surtout répressif qui
est approprié pour rendre viable les sociétés commercial.
Le gérant engagera donc sa responsabilité individuelle ou solidaire envers la société ou envers les
tiers en cas d’infractions aux dispositions de la loi sur les SARL par ex non convocation de l’assemblé
e, cas de violation des statuts, (par ex non-respect des restrictions statutaire) et en général en cas de
faute commises dans sa gestion.
La loi permet aux associés d’exercer, outre l’action en réparation du préjudice subit personnellement,
une action sociale en responsabilité contre les gérants e, vue d’obtenir réparation des préjudices subis
par la société.
– Emprisonnement de un à six mois et amende de 2 000 à 20 000 DH, ou l’une de ces peines
seulement, en cas d’attribution frauduleuse à un apport en nature d’une évaluation supérieure à sa
valeur réelle;
– Emprisonnement de un à six mois et amende de 10 000 à 100 000 DH, ou l’une de ces peines
seulement, en cas de distribution de dividendes fictifs, en l’absence d’inventaire ou au moyen
d’inventaire frauduleux ; en cas de présentation aux autres associés d’états de synthèse ne donnant
pas une image fidèle du résultat de l’exercice, de la situation financière et du patrimoine à l’expiration
de cette période en vue de dissimuler la véritable situation de la société ; en cas d’usage contraire à
l’intérêt économique de la société ou à des fins personnelles de ses biens et crédits ; et en cas
d’utilisation contraire à l’intérêt économique de la société ou à des fins personnelles des pouvoirs ou
des voix acquis;
– Amende de 10 000 à 50 000 DH en cas de manquement au dépôt, dans les délais légaux, de toute
pièce ou acte au greffe du tribunal ou en cas d’irrégularité dans les formalités de publicités prévues
par la loi;
– Amende de 2 000 à 20 000 DH en cas d’indisponibilité pour les autres associés, dans le siège de la
société, des documents légaux de chaque exercice (inventaire, états de synthèses, procès verbaux
des assemblées…) ; et en cas de non- soumission de ces documents à l’approbation de l’assemblée
des associés dans les six mois de la clôture de chaque exercice;
– Emprisonnement de un à six mois et amende de 2 000 à 40 000 DH, ou l’une de ces peines
seulement, en cas de fausse déclaration, dans l’acte de la société à la création ou lors d’une
augmentation de capital, sur la répartition des parts sociales entre tous les associés, la libération des
parts ou le dépôt des fonds ; et en cas d’omission volontaire de faire cette déclaration;
– Emprisonnement de un à six mois et amende de 2 000 à 30 000 DH, ou l’une de ces peines
seulement, en cas d’émission pour le compte de la société de valeurs mobilières quelconques,
directement ou par personne interposée;
– Emprisonnement de un à six mois et amende de 2 000 à 20 000 DH, ou l’une de ces peines, en cas
de non- consultation des autres associés, dans les trois mois qui suivent l’approbation des comptes,
pour décider s’il y a lieu de dissoudre par anticipation la société ; et en cas d’irrégularité dans les
formalités de publicité de la décision adoptée, lorsque la situation nette de la société devient inférieure
au quart du capital social;
– Amende de 10 000 à 50 000 DH pour toute personne qui aura contracté des emprunts auprès de la
société, s’est fait consentir par elle un découvert en compte courant ou s’est fait cautionner par elle
ses engagements envers les tiers;
– Amende de 2 000 à 20 000 DH en cas de refus de mettre à la disposition de tout associé et à toute
époque de l’année les documents légaux des trois derniers exercices approuvés par l’Assemblée
générale.
1-Pouvoir de décision :
Les associés se réunissent en assemblée général pour approuver leurs rapport de gestion,
L’inventaire et les états de synthèse établi par les gérants.
A cette fin, ils reçoivent communication des dis-documents ainsi que du texte des résolutions
proposées et le cas échéant du rapport ou des commissaires aux comptes 15 jours aux moins avant
la tenue de l’assemblée générale.
Les associés prennent en principe leurs décisions en assemblée. Mais les statuts peuvent prévoir
qu’à l’exception de l’assemblée prévue pour l’approbation des comptes qui est obligatoire, les autres
décisions peuvent être prisent par CONSULTATION ECRITE S DES ASSOCIES.
Les décisions sont adoptées lors d’une première consultation par un ou plusieurs associés
représentant plus de la moitié des parts sociales.
Sauf stipulation contraire dans les statuts, si ce chiffre n’est pas atteint à la première consultation, les
associés sont selon les cas, convoqués ou consultés une seconde fois et les décisions sont alors
prisent à la majorité des votes émient quel que soit le nombre des votant.
S’agissant des modifications des statuts, elles ne peuvent être décidées que par des associés
représentant au moins ¾ du capital sociale.
Lorsque la société comporte une seule personne, l’associé unique exerce des attributions de
l’assemblé général, et consigne ces décisions dans un registre.
2– Pouvoir de contrôle :
Les associés ont tout d’abord le droit d’être informés sur la gestion de la société. Il peuvent à toute
époque prendre communication des livres , de l’inventaire , des états de synthèses, du rapport dû, ou
du commissaires aux comptes et des procès-verbaux des assemblées générales concernant les trois
derniers exercices.
Ils peuvent aussi deux fois par exercices, poser par écrit des questions aux gérants sur tout fait de
nature à compromettre la continuité de l’exploitation
Enfin , les associes peuvent également demander par voie judiciaire la désignation d’un ou plusieurs
experts chargés de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion ; ce rapport est
annexé a celui établi par le ou les commissaires aux comptes pour être soumis a la prochaine
assemblé générale.
Dans certains cas, la loi impose à une société la désignation d’un ou plusieurs commissaires aux
comptes. Cette obligation est principalement motivée par une volonté de renforcer la confiance en la
fiabilité des documents comptables et financiers de l’entreprise.
Entre autre, Sa présence n’est obligatoire que dans les SARL dont le chiffre d’affaire dépasse 50
millions hors taxe, Alors qu’en France sa Désignation nécessite à la clôture d’un exercice de la
SARL, deux au moins des trois seuils suivants
Toute fois même dans les sociétés ou ce seuil n’est pas atteint, un ou plusieurs associé présentant au
moins le ¼ du capital peuvent demander au présidant du tribunal statuant au référé la nomination d’un
CC.
Ainsi traiter donc la problématique de la dissolution de la SARL nécessite non seulement d’analyser
ses causes (section 1) mais aussi ses effets ainsi que la procédure publicitaire à laquelle l’opération
est soumise (section 2).
La société est cependant prorogée tacitement lorsque malgré le délai convenu, les associés
continuent les opérations qui faisaient l’objet de la société.
Les associés peuvent aussi décider à l’unanimité la dissolution anticipée de la société ou au contraire
sa prorogation.
Lorsque la durée de la société n’est pas déterminée, la dissolution peut résulter de la renonciation
d’un ou de plusieurs associés. Cette renonciation doit cependant être faite de bonne foi et non à
contre temps.
Dans tous les cas, tout associé peut conformément aux dispositions spécifiques à chaque société,
saisir la juridiction compétente en vue de faire prononcer la dissolution de la société pour justes
motifs.
L’existence et la portée des justes motifs sont laissées à l’appréciation du juge. Cette appréciation ne
peut être restreinte, par exemple en limitant la dissolution à des motifs déterminés.
En droit français, deux exemples de justes motifs susceptibles d’entraîner la dissolution ont été
prévus : l’inexécution par un associé de ses engagements et la mésentente entre associés.
Après avoir analysé les causes de dissolution communes à toutes les sociétés commerciales, nous
verrons donc, dans ce qui suivra, celles qui sont propres à la SARL.
En cas de violation de ces dispositions, tout intéressé peut demander la dissolution des sociétés
irrégulièrement constituées.
4- Les pertes réduisant les capitaux propres à un niveau inférieur au quart du capital social :
Si, du fait de pertes constatées dans les états de synthèse, la situation nette de la société devient
inférieure au quart du capital social, les associés décident, àla majorité requise pour la modification
des statuts dans un délai de trois mois qui suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître
cette perte, s’il y a lieu à dissolution anticipée de la société[2].
A défaut par le gérant ou le ou les commissaires aux comptes, le cas échéant, de provoquer une
décision ou si les associés n’ont pu délibérer valablement, tout intéressé peut demander au tribunal la
dissolution de la société. Dans tous les cas, le tribunal peut accorder àla société un délai maximal de
six mois pour régulariser la situation ; il ne peut prononcer la dissolution, si, au jour où il statue en
première instance sur le fond, cette régularisation a eu lieu.
La publicité doit être effectuée dans le délai de 30 jours[3] à compter de l’inscription de l’acte ou du
procès-verbal de la délibération, au registre du commerce ».
La société ne peut se prévaloir de sa dissolution à l’égard des tiers qu’à partir du jour de la publication
de la dissolution au Bulletin Officiel après inscription au registre de commerce.
La société conserve toute sa capacité juridique. Suite à la dissolution, le liquidateur agira au nom de la
société.
Conclusion générale :
Nous conclurons, à l’issue de cette étude, pour dire que la SARL est un modèle de société mixte à
cheval entre les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes. En effet, elle répond parfaitement
à certaines dispositions législatives applicable aux sociétés de personnes et celles propres aux
sociétés de capitaux.
Aussi les nouvelles réformes (telle que la loi 24-10 modifiant et complétant la loi 5-96) qui s’inscrivent
dans un registre d’allègement et de simplification dans le cadre de la constitution de la SARL telles
que l’inexistence d’un capital minimum, la simplification du formalisme de constitution, et vise
inévitablement une politique d’encouragement à se constituer en société.
Enfin pouvons-nous, référence faite à tout ce qui a été traité dans le travail soumis à notre analyse,
affirmer sans crainte de se tromper que la SARL est la forme de société par excellence ?