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M2-STR SECTION B
2020/2021
CHAPITRE 1
̅̅̅̅
𝜎 𝑏𝑡 : Contrainte limite de traction du béton
𝜎𝑏𝑐 : Contrainte limite de compression du béton
̅̅̅̅
σbéton : Contrainte résultante dans le béton en un point donné.
Surcharge
s
Surcharge
s Barre
d’acier
Compression de la zone faiblement
comprimée
Ancrage
Câble Décompression
tendu de la zone
comprimée
Sous l’effet des charges extérieurs ‘Q’ la contrainte normale dans le béton est obtenue
ainsi :
M M h bh 3
= y , max = 0 = y , y = , I=
I I max max 2 12
M .h.12 6M
d’où la contrainte maximale : 0
= =
b..h 3 2 b h 2
a. La précontrainte centrée
La résistance du béton en traction étant faible, donc on ne peut pas utiliser ce matériau pour
supporter de grandes flèches. Soit une poutre précontrainte par des câbles centrés :
σ0 P/B σ0+ P/B
P P h P + =
L
b -σ0
Effet de la
Effet de la flexion
précontrainte
P P
Pour éliminer les contraintes de traction il faut que − 0 = 0 = 0
B B
Quelle est la valeur de P ?
P 6M P P 6.M 6.M
= 0 = 2 = = 2 P=
B bh B bh bh h
2 2 2
M = ql P =
6.q.l
P = ql
3
8 8.h 4 h
b. La précontrainte excentrée
σ0 σ0
P P h + ? ≡ +
P
L
b -σ0
Effet de la
Effet de la flexion précontrainte
Notre but est d’obtenir un diagramme des contraintes de compression pour toutes les fibres.
Or, quelles sont les valeurs de P et e (distance entre l’axe neutre et le câble) pour avoir le
digramme triangulaire P/B ?
e +
P
P σ0=p /B
h
y = + 2 = 0
(y) = +
P P.e.
y=
h 6.M
B I y = − = 0 =
2
2 bh
h 3.M
e=− et P =
6 h
Conclusion
On peut dire qu’on se basant sur le couple (P, e), on peut avoir une distribution optimale des
contraintes dans les éléments précontraints.
Application :
P P
h
L = 20m
b
1. Déterminer la valeur de P1
2. Tracer les diagrammes des contraintes normales σ.
1. Déterminer la valeur de P2
2. Tracer les diagrammes des contraintes normales σ
3. Que peut – on conclure ?
a. Pré-tension en usine
Pour des raisons de commodité et de coût de transport, ce type de précontrainte est
particulièrement adapté à la fabrication des petits éléments : poutres, poutrelles, dalles…, plus
rarement à des éléments précontraints de formes spéciales. L’avantage de la préfabrication en
usine autorise une résistance élevée du béton et une meilleure qualité des produits.
50 à 100 m
• vibration du béton ; décoffrage ; découpage des fils situés entre deux éléments
préfabriqués ; manutention et stockage.
3. Systèmes de précontrainte
Les systèmes de précontrainte font l’objet de brevet et sont fabriqués par leurs exploitants.
Les principaux systèmes sont :
Système Freyssinet : Ce système utilise des câbles composés de torons T 13, T 13 S, T 15 et
T 15 S. La lettre T est remplacée par la lettre K (exemple 12 K 15)
Système PAC : Ce système utilise des câbles composés de 1 à 37 T 13, T 13 S , T15 ou T 15 S.
Système CIPEC : Ce système utilise des câbles 4 T 13 à 19 T 13, 4 T 15 à 27 T 15, normaux
et super.
Système VSL : Ce système utilise des unités 3 T 12 à 55 T 13 , 3 T 15 à 37 T 15, normales ou
super. Leur dénomination est de la forme 5-n pour n T 13 et 6-n pour n T 15.(exemple :6-37
représente un câble ou un ancrage 37 T 15).
2. Le béton
Le béton est composé de ciment, sable, gravier, eau et éventuellement d’adjuvants. La
composition du béton est définie essentiellement par le dosage en ciment qui varie suivant les
caractéristiques exigées : résistance mécanique, résistance aux agents chimiques…
Au-delà de j=28 jours, on admet pour les calculs que fcj = fc28
Parabole Rectangle
ε bc
2‰ 3,5 ‰
Figure1 : Diagramme contraintes – déformations du béton
Le coefficient ϑ prend en compte la durée probable d'application de la combinaison d’actions.
• ϑ= 1 si t ˃24 heures
• ϑ= 0,9 si 1 h ≤ t ≤24 h
• ϑ= 0,85 si t ˂ 1 h
- L’hygrométrie ambiante
- Rayon moyen de la pièce
- Pourcentage d’armature
- L’âge du béton à la mise en tension
En plus des mêmes paramètres que le retrait, (humidité, température…) le fluage dépend de
l’intensité de la contrainte de compression permanente et de l’âge du béton lors de la mise en
précontrainte. III
I : Au bétonnage.
3. Les aciers
Les aciers utilisés dans les ouvrages de béton précontraint sont de deux natures différentes :
- Les aciers passifs nécessaires pour reprendre les efforts tranchants pour le montage
et pour limiter la fissuration.
- Les aciers actifs qui créent et maintiennent la précontrainte sur le béton.
Remarque : Chaque armature comprend une fiche technique assurée par le fabricant. Cette
fiche comprend toutes les caractéristiques géométriques et mécaniques de l’armature (Ø, σR,
σel, …).
c) Module d’Young : Le module d’élasticité longitudinal « EP » des aciers de
précontrainte est pris égal à :
d) Relaxation
La relaxation (ρ) est définie comme la perte relative de tension que subit au cours du temps à
une température 20° une éprouvette d’acier de longueur constante soumise à une charge
initiale.Ce phénomène qui est de même nature que le fluage dépend de l’intensité de la charge
appliquée, du temps d’application et de la nature de l’armature. Ce phénomène entraine pour
les armatures de précontrainte une chute de précontrainte dont il faut tenir compte.
La relaxation est donnée par : ΔσR = ρ σp0
ρ : en %, elle est donnée par ρ1000h et ρ3000h
Les armatures de précontrainte sont classées en trois classes de résistance par résistance
croissante : I, II, III. Elles sont classées aussi en fonction de la relaxation en trois catégories :
En général, on utilise les armatures BR et TBR car elles donnent des pertes faibles.
Exemple : 12 T13 III TBR
5. Etat de la réglementation
Le 1er règlement de calcul du B.P est le circulaire N° 141 (1953 en France) qui comporte les
instructions provisoires relatives à l’emploi du B.P. Cette circulaire a été remplacée à partir de
1965 par une autre appelée IP1 (instructions provisoires N°1). Une autre circulaire appelée
IP2 en 1973 dans laquelle est introduit le principe des états limites et les différents genres du
B.P.
Suite à la mise au point des BAEL80, il a été préparé et mise en application le BPEL83
(Béton Précontraint aux Etats Limites) qui reste en vigueur jusqu’à présent.
Comme le BAEL, le BPEL demande de faire les deux justifications (ELU et ELS).
Contrairement au B.A où l’état limite déterminant est le plus souvent l’ELU, en B.P, l’état
limite déterminant est le plus souvent l’ELS.
Les calculs des pièces de précontraintes seront donc dimensionnés à l’ELS puis vérifiées à
l’ELU. Dans cet état (ELS), les matériaux seront supposés élastiques (loi de Hooke
appliquée), de plus, l’ensemble du béton sera pris en compte, car toute la section est
comprimée.
Enfin, les méthodes usuelles de la RDM pourront être utilisées dans le calcul des contraintes
des pièces précontraintes.