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1. PREAMBULE
La compétence en matière sanitaire est confiée à diverses institutions publiques au titre desquelles on
peut citer :
- L’Etat qui édicte les normes, assure le contrôle de légalité, finance, gère des établissements, et
incite à des partenariats.
- Les Conseils Généraux, qui interviennent essentiellement dans le secteur sanitaire et social
(Protection Maternelle Infantile, lutte contre les fléaux sociaux…).
- Les Villes qui ont une compétence en matière d’hygiène du milieu et de salubrité publique. Par
ailleurs, le Maire est Président de droit du Centre Hospitalier de sa Commune, garant de l’accès
aux soins et d’une offre de santé publique de qualité.
Toutefois, dans le domaine de la santé, comme dans d’autres, les habitants, les professions
concernées, ainsi que les représentants du monde associatif, sollicitent de plus en plus les
collectivités pour qu’elles soutiennent et accompagnent leurs actions.
Pour sa part, la Ville de Belfort conduit depuis plusieurs années des actions d’éducation et de
prévention sanitaires. Il apparaît toutefois que ces actions pourraient être mieux identifiées, mieux
évaluées, et s’enrichir d’une plus grande implication des habitants.
A de titres divers, la Ville de Belfort intervient dans de nombreuses activités et, dans l’élaboration de
plusieurs projets :
Au delà de cet engagement dans un champ d’action très diversifié, il semble que notre politique de
santé publique est davantage identifiée par nos partenaires que par nos concitoyens.
La plupart des actions menées par le S.M.S. se doivent dorénavant d’être évaluées de façon
approfondie avec les différents partenaires. Cette démarche permettra de mesurer de façon
qualitative (et non seulement quantitative), l’impact des actions de prévention (intérêt, efficacité,
influence sur les comportements…) et de concevoir au mieux la perspective de nos interventions.
La plupart des actions de santé conduites, ou soutenues par la Ville, sont initiées par des
professionnels de la santé ou dans le cadre de plans nationaux de santé publique sans que
généralement soit recueilli l’avis des futurs bénéficiaires sur ces projets.
Or, force est de constater qu’en l’absence d’une écoute et d’une participation active des usagers, les
actions menées « avec les meilleures intentions » ont plus de risques de ne pas aboutir à un
changement réel de comportement.
Des initiatives dans ce domaine ont déjà été lancées par le Centre Communal d’Action Sociale telles
que par exemple :
Compte tenu de ces enjeux, et dans un contexte social en mutation, la politique municipale de santé
doit offrir un outil plus participatif, en adéquation avec la demande des habitants.
Avec l’allongement de la durée de la vie, les préoccupations pour un plus grand confort et une
meilleure qualité de vie sont particulièrement bien perçues. Beaucoup des choix de nos concitoyens
se déterminent à partir des réponses apportées dans ce domaine. Les opinions publiques sont de plus
en plus sensibles à des thématiques telles que :
- La qualité de vie (qualité de l’air, la diminution des nuisances sonores, la facilité des
déplacements urbains grâce à des transports adaptés…)
- L’information permanente et transparente concernant les risques et les mesures prises pour les
réduire.
- L’accès aux soins qui sont de plus en plus perçus comme un bien de consommation, et « un dû ».
La santé est vécue désormais, non pas simplement comme l’absence de maladie mais comme la
recherche d’un bien être individuel et social.
Différentes politiques mises en œuvre par l’Etat, durant les précédents gouvernements ont répondu à
ces préoccupations par de multiples dispositifs, comme notamment :
Les Villes, elles aussi, sont sollicitées pour s’y impliquer comme le font les collectivités du Réseau
Ville Santé
La Ville de Belfort a, en 1991, adhéré au Réseau Ville Santé dont la charte O.M.S. se décline au tour
des principes suivants :
- Des décisions politiques dans différents domaines tels que le logement, l’environnement,
l’éducation, le social qui doivent tous intégrer le souci de la promotion de la santé.
- Des actions intersectorielles (transversales) entre les différents partenaires concernés afin
d’intervenir de façon concertée dans la réussite de nos politiques.
- Le souci de la participation des habitants quant aux quartiers de santé, en recherchant leur
responsabilisation dans les projets mis en œuvre, et leur adéquation aux projets.
- Une démarche d’évaluation. La mesure de l’efficacité des programmes mis en œuvre est
indispensable à leur pérennisation. Aussi, la détermination des critères d’évaluation sont-ils
indispensables dès la conception des projets ».
Forte de cette Charte, dans ce contexte, la Ville de Belfort pourrait confier à son S.M.S., des
missions plus adaptées à ces enjeux ; elles peuvent se décliner autour de 4 axes :
Les projets de prévention santé seront construits à partir d’une analyse comprenant la prise en
compte de la demande des parents et de l’équipe éducative.
Ainsi, les projets seront négociés en début d’année et construits au sein de chaque école avec
l’équipe enseignante.
L’infirmière municipale (*) serait alors identifiée comme une « référente » en terme de santé sur un
site, qui peut également s’étendre au quartier.
Aussi, l’infirmière ne sera plus spécifiquement affectée à des écoles mais à des projets de santé dans
des secteurs déterminés.
(*) et non « l’infirmière scolaire », afin de renforcer son rôle de mise en œuvre de la Politique Municipale
Ainsi, en accord avec l’Education nationale, l’infirmière municipale développerait son action en
direction des parents en collaboration avec les enseignants.
Cependant, un travail hors école peut être nécessaire, qui se ferait alors en tant que de besoin avec
des partenaires du quartier (travailleurs sociaux, centres socio-culturels, conseils de quartier… ),
sous forme d’animation de « groupes de parole » de parents, de rencontres autour de thèmes de
santé, d’informations thématiques…
L’écoute des questions et des préoccupations légitimes des parents nous permettra ensuite d’adapter
notre intervention tant en milieu scolaire que dans les quartiers.
partenaires
a - Il s’agirait de développer les actions en lien étroit avec les habitants des quartiers sensibles
(à l’instar du projet « les Glacis de la santé » ou de populations fragilisées.
Ces actions menées avec les habitants contribuent à apporter des réponses à des problèmes
identifiés de santé publique, avec le concours des partenaires et des habitants eux-mêmes.
Par ailleurs, la collaboration avec les partenaires privilégiés tels que le Conseil Général (Centre
de Planification et d’Education Familiale, la P.M.I.) ou le Centre Léon Blum, sera confortée.
Afin de développer le concept de Belfort Ville Santé, il y aura lieu de rechercher une organisation
des liens existant entre les des différents acteurs de la santé présents sur la ville (élus, associations,
professions libérales, institutions, citoyens…) et de conduire une réflexion collective sur les
déterminants de santé sur la ville.
Une commission extra municipale de santé pourrait être créée prochainement. Elle aurait pour
objectif :
Cette commission serait présidée et pilotée par Monsieur le Maire et l’Adjoint chargé de la santé et
des affaires sociales. Elle serait composée de représentants de la D.D.A.S.S., du Conseil Général, de
la C.P.A.M., de l’Ordre des Médecins et des Pharmaciens, des associations concernées, des
belfortains intéressés, et enfin des services de la Ville et de la C.A.B. dont les compétences ont trait
aux problématiques de santé au sens large du terme.
Le Service municipal de santé serait chargée par le Centre Communal d’Action Sociale de
l’animation de cette commission.
Dans ce cadre, le Service municipal de santé pourrait avoir une action de coordination entre des
demandes issues des débats en commission et les services de la Ville et de la C.A.B. (cellule hygiène
– environnement…) autour des problèmes de santé.
4. GESTION DU SERVICE
La mise en œuvre de ces missions serait confiée au Centre Communal d’Action Sociale et à son
Service Municipal de Santé, dirigé par un Médecin Territorial. Un organigramme fonctionnel a été
élaboré et approuvé par les C.T.P. de la Ville et du C.C.A.S.
LE CONSEIL MUNICIPAL,
Thierry CHIPOT