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Rapport d’enquête

L’identité numérique des


jeunes sur le réseau social

Jean Baptiste MAC LUCKIE


-
Simon MEYER

2010-2011
Rapport d’enquête
Sommaire

Introduction! 3

I. Phase de pré-enquête! 4

II. Méthode! 6

III. Analyse des données et interprétation! 7


Tableaux à plats! 7

A.Variables indépendantes retenues et non-retenues! 7

B. Données quantitatives! 9

Tableaux croisés! 10

a. Première hypothèse : Le processus de socialisation chez les lycéens est


différent de celui des étudiants! 10

b. Seconde hypothèse : Les lycéens (15-18 ans) sont plus narcissiques que
les étudiants! 19

Troisième hypothèse : La vie sociale des étudiants et des lycéens ne


sʼorganise pas de la même façon sur Facebook! 23

Quatrième hypothèse : Les lycéens sont davantage égocentriques sur


Facebook que les étudiants! 25

Conclusion! 30

Bibliographie ! 31

Webographie ! 31

Annexes ! 32
Carte heuristique : Lʼidentité psychosociologique selon Alex Mucchielli :! 32

Carte heuristique : Lʼhexis numérique selon Fanny Georges (2007)! 33

Questionnaire extrait de Google Docs! 34

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Introduction

Notre enquête s’intéresse au phénomène de l’identité numérique sur le réseau social
Facebook.

La création du terme “Web 2.0“ par Dale Dougherty en 2003 et sa consécration en
2005 par Tim O’Reilly dans son article intitulé “What is Web 2.0“ introduit une nouvelle
dimension d’Internet. En effet, le Web, qui n’est autre qu’une application d’Internet, est
aujourd’hui devenu participatif comme l’illustre la mention “2.0“. Cette deuxième
dimension de la Toile permet une meilleure interconnexion des usagers d’Internet
notamment grâce à la création de réseaux sociaux virtuels.

Parmi des réseaux sociaux tels que Myspace, Trombi.com, Twitter, Foursquare,
Habbo ou encore Xing, Facebook représente un acteur majeur de la sociabilisation sur le
Web. En effet, ce site Internet, ouvert au public en 2006, comprend plus de 500 millions
d’utilisateurs actifs à l’échelle mondiale et chaque jour plus de 700 000 personnes s’y
inscrivent. Les membres de la communauté Facebook publient, partagent, regardent, et
taguent (néologisme signifiant indexer) du contenu informationnel sur eux et sur ce qui les
entoure, mais ils rejoignent aussi des groupes, deviennent fans de pages consacrées à un
sujet, une personne, une entité.

Mais qu’en est-il de la place de l’utilisateur au sein de ce réseau social virtuel ?
Facebook est-il une simple dématérialisation du réseau social propre à chaque internaute ?
Comment un membre de Facebook constitue t-il son identité sur ce réseau social ? Et cette
identité numérique est-elle la même que l’identité telle que définit au sens psychosocial ?
Cette enquête tend à apporter des éléments de réponse à ces questions devenues récurrentes
de par le développement du Web 2.0 et des réseaux sociaux.

La notion de l’identité numérique est devenue un enjeu important du Web. La
maîtrise et la gestion de sa présence et de son identité sur Facebook devient une
problématique clé, comme l’illustrent les nombreux cas de licenciement dus en partie à
l’utilisation de ce site. En effet, l’idée que Facebook est un espace clôt et donc privé est
illusoire. Mais l’important ici est de comprendre comment se construit l’identité numérique
des jeunes de 15 à 25 ans.

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I. Phase de pré-enquête

La phase exploratrice s’est principalement articulée autour de deux grands axes, que
sont des recherches documentaires en sciences humaines et sociales ainsi que des recherches
orientées vers les technologies de l’information et de la communication et les médias
sociaux.


Tout d’abord, en sciences humaines et sociales, le principal thème de recherche fût
l’identité. Cette recherche nous a permis de la définir d’un point de vue psychosocial et ainsi
de distinguer l’identité personnelle, aussi dite subjective, de l’identité sociale qui la
représentation qu’un individu se fait de son identité, identité qui est dépendante des rôles et
statuts qu’il occupe dans une société donnée.
Egalement en sciences humaines et sociales, l’importance des interactions sur Facebook
dans la construction d’une identité numérique nous a amené à aborder ce thème en prenant
en compte les travaux d’Erving Goffman sur la représentation de soi. Ce représentant de
l’Ecole de Chicago pensait que les interactions sont un jeu de dissimulation de soi. En ce
sens, on manipule l'expression de soi de manière à ce qu'elle devienne une impression pour
l'autre. Ainsi il y a confrontation entre la représentation qu'on à de nous même et celle que
l'autre a de nous.


Après cette première étape de la phase exploratrice, nous nous sommes intéressés
aux médias sociaux. Différents ouvrages nous ont permis de renforcer et d’affiner nos
connaissances concernant les nouvelles pratiques qui ont émergé grâce aux médias sociaux.
En ce sens, les réseaux sociaux tels que Facebook ont réinventé le concept d’amitié. “Se
faire des amis“ devient ainsi l’activité de friending qui se traduirait littéralement par le
néologisme “amitier“. Mais parler d’amitié virtuelle implique de définir l’amitié “réelle“.
Pour ce faire, nous avons choisi de retenir la distinction conceptuelle d’Aristote, philosophe
grec né en -384. Dans Ethique à Nicomaque, celui-ci proposait une distinction entre l’amitié
fondée sur le plaisir, l’amitié fondée sur l’utilité et l’amitié par vertu. Cette dernière est une
autre appellation de l’alter-ego, l’autre moi. Mais dans les acceptions contemporaines,
l’amitié qualifie une relation basée sur les affinités et la sympathie. Sur Facebook, le
friending correspond, selon le sociologue Antonio A. Casilli, à un lien public entre deux
profils d’usagers qui peut être unidirectionnel ou bidirectionnel ainsi qu’à l’autorisation à
accéder à des contenus. Selon l’auteur des Liaisons numériques, le friending est un nouveau
type de lien s’ajoutant aux autres liens existant dans la vie réelle.

Facebook, comme tous les autres réseaux sociaux, permet la mise en scène et la
virtualisation de son corps. Selon Antoni A. Casilli, les « corps virtuels deviennent miroir de
ce que nous attendons aujourd’hui de nos corps réels. ». Mais par quoi se traduisent ces
corps virtuels ? Par l’image que l’on présente de nous : photographie de profil,
photographies et vidéos “taguées“, description corporelle, profil, biographie, page
personnelle, smileys utilisés.

Facebook permet également d’appartenir à pléthore de communautés. Le terme de «
communauté virtuelle » désigne des personnes réunies via Internet par des valeurs ou un
intérêt commun et se traduit, sur Facebook, par l’adhésion à des groupes créés par d’autres
utilisateurs du réseau social, mais aussi l’appartenance à des réseaux (villes, écoles ou
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autres) et l’adhésion à une page “fan“ qui n’est autre qu’une page présentant une valeur ou
un intérêt dans le but d’obtenir des “fans“ qui adhérent à celle-ci. D’autres aspects de
l’utilisation de Facebook seront développés au fil de ce rapport.


Justification des hypothèses émises et du choix de la
population d’enquête
Notre enquête se déroule de cette manière :
Le sujet est : l’identité numérique sur Facebook
La problématique générale : Comment les jeunes construisent-ils leur identité numérique sur
Facebook ?
L’hypothèse générale, quant à elle, est « Le statut (lycéen ou étudiant) influence la
construction de l’identité numérique »

- Première hypothèse : Le processus de socialisation chez les lycéens est différent de celui
des étudiants.
L’opérationnalisation de cette hypothèse se traduit par le nombre d’amis, les relations
entretenues avec eux, l’adhésion à des groupes, des fan-pages

- Seconde hypothèse : Les lycéens (15-18 ans) sont plus narcissiques que les étudiants.
L’opérationnalisation de cette hypothèse se traduit par le nombre de photos où les interrogés
sont “tagués“ (c’est à dire marqués), le nombre de vidéos où les interrogés sont tagués,
l’ajout de photos et vidéos par les amis, la photo de profil, les attentes liées aux interactions
sur Facebook (notifications, commentaires)

- Troisième hypothèse : Lycéens et étudiants n’ont pas la même vie sociale sur Facebook.
L’opérationnalisation de cette hypothèse se traduit par le nombre d’événements auxquels ils
participent, la représentation qu’ils se font de leur vie sociale grâce à Facebook, mais aussi
leur attitude par rapport aux événements sur Facebook.

- Quatrième hypothèse : Les lycéens sont davantage égocentriques sur Facebook que les
étudiants.
L’opérationnalisation de cette hypothèse se traduit par la fréquence d’alimentation du mur
grâce à la publication de statuts et au contenu de ces statuts, ainsi que la mesure du ressenti
face aux commentaires de ces statuts.


Ces hypothèses découlent de plusieurs éléments. Tout d’abord, notre utilisation
personnelle de Facebook. Nous avons tous les deux des utilisations distinctes de ce réseau
social. En effet, l’un de nous deux dévoile davantage sa vie privée sur Facebook (par des
photos, des vidéos, des statuts) tandis que l’autre contrôle plus son identité numérique.


Lors des cours d’enquête, nous avons pu également questionner les différents
étudiants de notre classe. Cette prenait la forme, soit d’un entretien, soit d’un questionnaire.
Nous avons utilisés pour mieux comprendre la position des étudiantes qui n’utilisent pas
Facebook. Dans le groupe de TD, elles étaient deux et leurs réponses étaient consensuelles.
En ce sens, à la question «Pourquoi n’utilisez vous pas de réseau sociaux ?», l’une évoque le
problème de la publicité (caractère de ce qui est public) des informations publiées ainsi que
5
la superficialité, et l’autre reprend cette dernière idée tout en évoquant un manque d’intérêt
pour les réseaux sociaux en général. L’une des autres questions intéressante à traiter dans ce
rapport est celui de la représentation que se font les non-utilisateurs des réseaux sociaux. La
première étudiante évoque la dépendance des utilisateurs et la superficialité, alors que
l’autre mentionne l’omniprésence des réseaux sociaux sur le Web mais aussi dans les
discussions quotidiennes.

Toujours lors des cours d’enquête, nous avons également effectués une pré-enquête
sous forme de questionnaire. Simon et moi avons interrogés dix étudiants de la classe afin
de mieux cerner leur utilisation de Facebook et surtout pour se rendre compte qu’il n’existe
pas une utilisation archétypale de Facebook, mais pléthore d’utilisations. En ce sens, nous
avons pu dégager une hétérogénéité au niveau de la fréquence d’utilisations, du nombre
d’amis, de la représentation que les étudiants se faisaient de leur propre identité sur
Facebook (similaire à leur vraie identité ou plutôt “fake“, c’est-à-dire truqué), de la
fréquence d’alimentation de leur profil, de l’adhésion à des communautés (principalement
les groupes). Certains points étaient consensuels, tels que le contrôle des photos et vidéos
publiées par les amis des interrogés, le ressenti par rapport aux notifications (gratification,
plaisir d’en avoir).



Enfin ces hypothèses découlent également d’observations que nous avons pu mener
sur le thème de l’identité numérique afin de pallier au manque d’informations sur
l’utilisation de Facebook par les lycéens. Pour ce faire, nous avons observé les profils
Facebook de cinq étudiants et cinq lycéens durant une semaine afin de déterminer les usages
et pratiques de ces deux groupes distincts. En ce sens, nous avons défini une grille
d’observation comprenant :
- le nombre d’amis à l’instant t et t+7,
- le nombre de photos à l’instant t et t+7,
- le nombre de photos à l’instant t et t+7,
- la fréquence de changement de statut,
- le nombre d’informations à caractère personnel diffusées sur le profil à l’instant t et t+7
- le sérieux de ces informations et leur fiabilité (les observés figurent parmi nos “amis“ sur
Facebook)
- le nombre de groupes à l’instant t et t+7
- le nombre de pages dont les sujets étaient “fan“ à l’instant t et t+7
Ces observations, malgré le fait qu’elles n’aient durées que peu de temps de par le court
délai qui nous était imparti, ont étés concluantes puisqu’elles nous ont permis de mettre en
évidence des pratiques virtuelles qui seront développées dans la suite ce rapport

II. Méthode
La construction du questionnaire s’est avérée longue et délicate. En effet, il a fallut tout
d’abord retranscrire en questions tous les différents aspects des utilisations de Facebook,
que ce soit au personnel ou au niveau interactionnel, tout en les mettant en relation avec
l’identité, qu’elle soit psychosociale ou numérique. Pour ce faire, l’élaboration de cartes
heuristiques furent de grande utilité. En effet, elles nous ont permis de mieux appréhender

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les différents pôles de Facebook, de l’identité psychosociale et de l’identité numérique (voir
annexes).

Les différentes parties de notre questionnaire sont :


I. Déterminants sociaux : Âge, sexe, statut (lycéen ou étudiant)
II. Description des pratiques sur Facebook :
- L’utilisations de Facebook : fréquence via portable et via ordinateur, premier réflexe
en se connectant sur son compte
- Le réseau social : les relations d’amitié (vie réelle et sur Facebook)
- Les communautés : Les “fan pages“ et groupes
- La vie sociale : participation à des événements
- Le profil : informations personnelles, représentation de soi et e-reputation sur
Facebook

Notre questionnaire a subi différents changements et améliorations, que ce soit dans la


formulation des questions, parfois trop abstraite, mais aussi dans l’ajout et la suppression de
questions. Pour le pré-test de notre questionnaire, nous avons choisi de le faire passer à
différentes occasions. Ce pré-test nous a permis d’affiner notre questionnaire et de mieux
cerner l’usage des réseaux sociaux par les lycéens et les étudiants.

Concernant le recueil de données, au début de notre enquête nous avions choisi de le faire
passer de façon directe. Pour cibler les lycéens et étudiants cela aurait été sûrement plus
simple, mais le court délai pour la réalisation de cette enquête nous a poussé à nous orienter
vers un autre mode de passation : Internet. Pour ce faire, nous avons utilisé Google Docs
pour la création du questionnaire, puis nous avons transmis ce dernier sur Facebook, via des
publications de liens ainsi que sur des pages et groupes dédiés aux lycéens, ce qui a permis
d’accroître le nombre de réponses, ainsi que sur Twitter et sur des forums tels que
CommeUnCamion (pour les étudiants) et SortirEnsemble (pour les lycéens). Cependant,
l’inconvénient de ce mode de passation est le relatif anonymat des interrogés, dans le sens
où il est aisé de se faire passer pour quelqu’un que l’on est pas. En ce sens, les résultats qui
suivront sont à prendre avec du recul.

III. Analyse des données et interprétation


1) Tableaux à plats
A.Variables indépendantes retenues et non-retenues

Comme nous pouvons le constater,


la répartition d’effectifs dans le
groupe 1 (15-18 ans) et le groupe 2
(18-25) n’est pas équiprobable, ce
qui provoque l’impossibilité
d’utiliser l’âge comme variable
indépendante. En effet, il est
nécessaire de choisir une variable
dont les effectifs sont équiprobables pour mener à bien cette enquête
7
La population masculine et la
population féminine sont
comparables de par leur
équiprobabilité. Cependant, choisir
le sexe comme variable
indépendante ne nous paraissait pas
judicieux dans le sens où une
enquête existant déjà allait dans le
sens de différenciation des
utilisations de Facebook entre hommes et femmes (http://www.theyoungandthedigital.com/
wp-content/uploads/2010/11/watkins_lee_facebookstudy-nov-18.pdf)

La variable d’utilisation du portable


pour accéder à son compte
Facebook aurait pu être une
solution, mais celle-ci aurait, selon
nous, sans apport réel au niveau
psychosocial. Bien sûr, la fréquence
d’utilisation de Facebook pourrait
avoir un lien avec la construction
d’une identité numérique. Mais notre but est de découvrir si l’écart générationnel influence
la construction d’une identité numérique.

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B. Données quantitatives
Ce tableau représente
les réponses à la
question : “Via mon
téléphone portable, je
vais sur Facebook :“.
Les 43,4% de non-
réponses correspondent
au pourcentage de
personne n’allant pas
sur Facebook via leur
téléphone portable.
Comment expliquer la
différence entre le nombre de personnes n’utilisant pas leur téléphone portable pour accéder
à Facebook (60, cf tableau précédent) et le nombre de non-réponses légèrement inférieur
(53) ? Il est probable qu’il y ai eu confusion dans la compréhension des questions, à moins
qu’elles ne soient pas bien formulées ? Mais ces deux variables ne sont de toute façon pas
retenues pour la suite de notre enquête.

La fréquence d’utilisation de Facebook montre ici une tendance intéressante. En effet, nous
pouvons constater que la fréquentation du réseau social se rapproche de la courbe de la loi
normale (ou courbe de Gauss) dont la densité de probabilité dessine une courbe en cloche.

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Ce graphique et ce tableau mettent en avant le fait que que le premier réflexe des étudiants
et lycéens en arrivant sur leur compte Facebook est de consulter leurs notifications.
Rappelons le, une notification est une formalité par laquelle l’on informe une personne d’un
acte auquel elle n’a pas été partie. En ce sens, le Moi y est prépondérant. Pourtant, un site de
réseautage social tel que Facebook est censé placer les interactions au premier plan, mais la
pratique dominante est de se focaliser sur soi de prime abord.

2) Tableaux croisés

Préambule à la lecture des analyses et interprétations


Il est crucial de comprendre que les hypothèses ci-dessous, qu’elles soient vérifiées ou non
par les tests statistiques utilisés, sont des hypothèses délicates à manipuler de part le peu de
littérature concernant l’identité numérique. De plus l’échantillon choisi est trop restreint
pour représenter la réalité des faits.

a. Première hypothèse : Le processus de socialisation chez les lycéens est différent


de celui des étudiants

Pour commencer, analysons le rapport entre le statut (lycéen, étudiant) et le nombre d’amis.

Le test du Khi 2 nous permet de répondre à la question « La catégorie socio-professionnelle


détermine t-elle le nombre d’amis sur Facebook ? ». Le test va déterminer si une relation

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existe entre ces deux variables. Le teste du Khi 2 consistant à calculer la somme des
différences entre effectifs réel « Khi 2 » et effectifs théorique « Ddl ». Dans notre cas Khi 2
étant supérieur à Ddl, il existe une relation entre les deux variables. Et « P » étant égale à
99,31% nous pouvons dire que la dépendance est significative et que le nombre d’amis sur
Facebook dépend bien du statut de lycéen ou d’étudiant. En ce sens, comme nous pouvons
le constater, les lycéens sont davantage enclin à avoir entre 400 et 500 amis que les
étudiants, alors qu’ils sont moins susceptibles d’avoir entre 200 et 249 amis. En ce sens, le
tableau et le graphique montrent bien l’écart entre lycéens et étudiants concernant le nombre
d’amis, puisque les lycéens ont davantage tendance à avoir plus d’amis que les étudiants.

Quid de la différence entre amitié réelle et amitié virtuelle ?

La définition de l’amitié réelle


par les interrogés s’est faite
grâce à une question ouverte.
Après codage des réponses sous
Sphinx, nous pouvons constater
que le partage (27%), le
caractère durable (20,5%) et la
confiance (13,1%) sont les trois
caractéristiques les plus évoqués
par les interrogés, tous statuts
confondus.

Mais l’amitié virtuelle sur


Facebook revêt une toute autre
dimension. En ce sens, déjà dans
l’utilisation des termes, des
différences sont présentes. En
effet, la seule qualification commune de ces deux amitiés est leur caractère amusant,
caractère qui est plus important concernant l’amitié virtuelle. La seule relation significative
dans ce test du Khi 2 est celle concernant la définition de l’amitié virtuelle comme
“ponctuelle“. En effet, l’effectif d’étudiants trouvant les relations d’amitié sur Facebook
ponctuelles est supérieur à l’effectif théorique calculé par le test, alors que l’effectif de
lycéens est inférieur à l’effectif théorique attendu. La relation de dépendance est de 99,29%.

11
En ce qui concerne l’amitié, seules ces hypothèses opérationnelles sont vérifiées. Mais ces
éléments appuient le concept de friending mentionné précédemment.

Abordons maintenant les relations entretenues entre les


utilisateurs et leurs amis. Ce tableau et ce graphique
représentent les réponses à la question : « Le statut influe
t-il sur le lien “numérique“ entre les amis sur Facebook ?
». Le test du Khi 2 montre ici que ces deux variables sont
liées, la dépendance étant très significative (99,84%). En
ce sens, nous pouvons constater que les lycéens sont plus
enclins à penser leurs relations amicales sur Facebook
comme de véritables liens sociaux, alors que étudiants
sont davantage partagés de «Pas du tout» à «Plutôt oui».

Qu’en est-il des “fanpages“ ?

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À la question « le statut (lycéen ou
étudiant) influence t-il la fréquence
d’adhésion à des “fanpages“ ?», ce test
répond affirmativement. En effet, avec
une dépendance de plus de 99,99%, le
lien entre cette variable indépendante et
cette variable dépendante est très
significatif. Ainsi, les lycéens sont plus
susceptibles d’adhérer à des pages de
façon très fréquente, contrairement aux
étudiants.

Concernant le nombre de “fanpages“ auxquelles lycéens et étudiants ont adhéré :

Encore ici, les lycéens sont plus


susceptibles d’avoir un nombre de
fanpages plus important que les
étudiants, puisque la relation de
dépendance des deux variables est
supérieure à 99,99%. En effet,
l’effectif de lycéens ayant adhéré à un
nombre supérieur ou égal à 300 pages
est supérieur à l’effectif théorique.
L’effectif réel d’étudiants ayant
choisi ma même modalité de réponse
est inférieur à l’effectif théorique. De
plus, concernant la modalité 0 à 49
fanpages, nous pouvons constater que l’effectif de lycéens est inférieur à l’effectif
théorique.

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Essayons de comprendre pourquoi les étudiants et lycéens adhèrent aux “fanpages“

Première raison évoquée dans


cette question et dans ces
résultats : les fanpages reflètent
les opinions des personnes qui
y adhèrent. À cette question,
nous ne pouvons établir de lien
significatif entre VI et VD que
dans le cas des réponses
négatives. En effet, les
étudiants sont plus enclins à
trouver que les fanpages
auxquelles ils adhèrent ne
reflètent pas leurs opinions.
Mais cette conclusion est à
prendre avec parcimonie car les effectifs sont peut nombreux dans le cas des réponses
négatives. Ici, la significativité statistique est de 95,67%.

Seconde raison : les fanpages correspondent aux intérêts des utilisateurs de Facebook

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À cette question, nous ne pouvons
établir de lien significatif entre VI
et VD que dans le cas des
réponses négatives. En effet, les
étudiants sont plus enclins à
trouver que les fanpages
auxquelles ils adhèrent ne
correspondent pas à leurs intérêts.
Mais cette conclusion est à
prendre avec parcimonie car les
effectifs sont peut nombreux dans
le cas des réponses négatives. Ici,
la significativité statistique est de
98,04%
Troisième raison : les fanpages sont amusantes

Ici, nous pouvons dire que les


étudiants, contrairement aux
lycéens, sont plus enclins à ne pas
trouver que la dimension amusante
des fanpages influe sur leur
adhésion à celle-ci. Ici, la
significativité statistique est de
96,74%

Dernière raison évoquée : l’image


positive que les fanpages renvoient aux lycéens et étudiants :

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Concernant l’influence que
l’image qui est renvoyée par les
fanpages peut avoir sur les
adhésions, nous pouvons
constater que les lycéens seront
plus enclin à adhérer aux
fanpages parce qu’elles
renvoient une image positive
d’eux mêmes, que les étudiants.
Ici, la significativité est de
99,31%.

Les groupes et appartenance communautaire

Le nombre de groupes

Le test d’indépendance du Khi


2 nous permet de répondre
statistiquement à la question «
Le statut (lycéen ou étudiant)
influe t-il sur le nombre de
groupes des jeunes ?». Le test
va ainsi déterminer si les
résultats sont « statistiquement
significatifs ». Le teste du Khi
2 consistant à calculer la
somme des différences entre
effectifs réel « Khi 2 » et
effectifs théorique « Ddl ».
Dans notre cas Chi2 étant
supérieur à Ddl, il existe une
relation entre les deux variables. Et « P » étant égale à 99.86% nous pouvons dire que la
dépendance est significative. En ce sens, le nombre de lycéens ayant entre 250 et 300
groupes est supérieur aux effectifs théoriques. Pour les lycéens, concernant l’intervalle de 0

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à 49 groupes, l’effectif est inférieur à l’effectif théorique. En ce sens, nous pouvons dire que
les lycéens auront tendance à appartenir à davantage de groupes que les étudiants.

Concernant les raisons d’adhésion aux groupes :

Première raison à vérifier : le caractère plaisant des groupes

Grâce à ce test, il apparaît que


le caractère plaisant des
groupes influe sur l’adhésion.
En ce sens, les lycéens ont
davantage tendance à adhérer
aux groupes de par leur
caractère plaisant que les
étudiants. Ici, la dépendance
est significative puisque «p» est
de 97,84%. De plus, nous
pouvons constater que 80% des
lycéens adhèrent très souvent à
des groupes, alors que 54,2%
des étudiants adhèrent très
souvent.

La deuxième raison est parce que les groupes reflètent la personnalité des utilisateurs de
Facebook

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Ce test montre que le fait que les groupes reflètent la
personnalité des lycéens a un caractère décisif dans leur
adhésion à des groupes. En effet, avec une dépendance
entre les deux variables de 99,56%, ainsi qu’un effectif de
lycéen supérieur à l’effectif théorique à la réponse “Tout à
fait“, nous pouvons constater que les lycéens sont plus
enclins à trouver que les groupes auxquels ils adhèrent
reflètent complètement leur personnalité.

Troisième raison : les groupes reflètent les opinions des adhérents

La question vise également à comprendre pourquoi les jeunes


adhèrent à des groupes. Cette fois-ci, nous nous intéressons au fait
que les groupes reflètent les opinions des adhérents. Les seuls
résultats significatifs sont dans les réponses négatives. En effet,
l’effectif réel d’étudiants trouvant que les groupes ne reflètent pas
du tout leur opinion est supérieur à l’effectif théorique. La
dépendance est significative à 98,96%, mais la différence entre les
pourcentages correspondant à ces modalités de réponse sur le
graphique ne peut être considérée comme significative

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En somme, les différents indicateurs mis en place pour la vérification de cette hypothèse se
sont révélés relativement efficaces. En effet, la notion de friending est bien justifiée, tout
comme la différence significative entre les lycéens et les étudiants.

b. Seconde hypothèse : Les lycéens (15-18 ans) sont plus narcissiques que les
étudiants

Considérons ici la fonction de photographie de profil, ersatz


d’avatar. L’avatar étant [dv<dv<d]. À la question « Le statut
définit-il la fonction de la photographie de profil ?», la réponse
est oui. En effet, comme nous pouvons le constater, le test du
Khi 2 montre une dépendance très significative puisqu’égale à
99,47%. En ce sens, l’effectif réel d’étudiants répondant à la
question «Ma photo de profil a pour but que l’on me
reconnaisse» par «pas du tout» est supérieur à l’effectif
théorique, tandis qu’il est inférieur chez les lycéens pour cette
même modalité de réponse. De plus, l’effectif réel de lycéens
répondant par la modalité «plutôt non» est aussi inférieur à
l’effectif théorique. En ce sens, nous pouvons affirmer que
l’usage de la photographie de profil chez les lycéens a, en
général, pour but d’identifier les lycéens en question.

Concernant l’ajout de photographies de soi sur Facebook par les usagers eux même, voici
les données :

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L’ajout de photographies de soi sur son profil Facebook
permet d’alimenter son profil et donc de se créer une
certaine présence virtuelle. En ce sens, les lycéens ajoutent-
ils des photos plus souvent que les étudiants ? Le test du
Khi 2 a trouvé une dépendance très significative,
puisqu’égale à 99,99%. Nous pouvons constater que
l'effectif réel de lycéens déclarant ajouter souvent des
photographies sur leur profil est supérieur à l’effectif
théorique. Dans cette continuité, l’effectif d’étudiants
déclarant ajouter peu souvent des photographies est
supérieur à l’effectif théorique, alors que l’effectif de
lycéens répondant par cette même modalité de réponse est
inférieur à l’effectif théorique. Ainsi, 25,9% des lycéens
déclarent ajouter souvent des photographies sur leur profil,
alors que seuls 6,8% déclarent le faire.

Concernant le nombre de photos où les différents groupes de sujets sont “tagués“ (dans le
sens d’identifiés) :

La question étant :
«Approximativement, le
nombre de photos où je suis
taggué est de», il est important
de souligner que le lien entre
variable dépendante et
variable indépendante est
vérifiée grâce au test de Khi 2.
En effet, l’effectif réel de
lycéens ayant de 250 à 300 est
supérieur à l’effectif théorique
ainsi qu’à l’effectif réel
20
d’étudiants ayant choisi cette même modalité de réponse. Dans cette même optique,
l’effectif réel d’étudiants étant marqués sur environ 0 à 49 photographies est supérieur à
l’effectif théorique et l’effectif de réel de lycéens concernant cette même modalité de
réponse est inférieur à l’effectif théorique. En ce sens, les lycéens seront plus enclins à être
“tagués“ sur plus de photographies que les étudiants.

Abordons maintenant la publication de photographies par les amis sur Facebook :

Avec la question « Je laisse mes amis ajouter des photos de moi


sur Facebook », nous voulions montrer que les lycéens sont plus
enclins à laisser leurs amis publier des photographies d’eux
même, à la différence des étudiants. Le test statistique du Khi 2
révèle que la dépendance entre les deux variables est très
significative, puisqu’égale à 99,97%. En ce sens, l’effectif de
lycéens répondant «Tout à fait» à la question est supérieur à
l’effectif théorique, alors que l’effectif d’étudiants répondant à
cette même modalité de réponse est inférieur à l’effectif théorique.
En ce sens, nous pouvons dire que les lycéens sont plus enclins à
laisser leurs amis publier des photographies d’eux même sur
Facebook que les étudiants.

Qu’en est-il de l’image que Facebook renvoie aux usagers ?

21
À l’item «Grâce à Facebook, j’ai une meilleure image de moi»,
la dépendance est très significative puisqu’égale à 99,99%. En
ce sens, l’effectif d’étudiants ayant répondu «Plutôt non» est
supérieur à l’effectif théorique, alors que l’effectif de lycéens
ayant répondu par la même modalité de réponse est inférieur à
l’effectif théorique. De plus, à la modalité de réponse «Plutôt
oui», l’effectif de lycéens est supérieur à l’effectif théorique.
Ainsi, nous pouvons dire que les lycéens sont plus enclins à
penser que Facebook leur apporte une meilleure image que les
étudiants.

Conclusion de la seconde hypothèse : Le narcissisme désignant une contemplation


excessive de soi-même, les différents indicateurs que nous avons mis en place permettent de
valider cette hypothèse. En effet, nous pouvons constater que les lycéens ont davantage
tendance à cultiver leur image et leur “corps virtuel“ par l’ajout de photographies les
représentant.

22
c. Troisième hypothèse : La vie sociale des étudiants et des lycéens ne sʼorganise
pas de la même façon sur Facebook

À l’item «Sur Facebook, je déclare participer à des


événements auxquels je ne pourrai pas participer», nous
pouvons constater que la dépendance avec la variable du
statut est significative, puisqu’égale à 98,22%. Ainsi, les
étudiants ayant répondu par la modalité «Pas du tout» ont un
effectif supérieur à l’effectif théorique, alors que l’effectif de
lycéens ayant choisi cette modalité est inférieur à l’effectif
théorique. De plus, l’effectif de lycéens ayant répondu par la
modalité «Plutôt oui» est supérieur à l’effectif théorique,
alors que l’effectif d’étudiant pour cette modalité est
inférieure à l’effectif théorique. En ce sens, nous pouvons
dire que les lycéens sont plus enclins que les étudiants à
participer à des événements alors qu’ils sont conscients
qu’ils ne pourront pas y participer.

Maintenant, analysons les réponses à l’item «Quand mes amis participent à un événement
Facebook, j’y participe aussi» :

23
À cet item, le test de Khi 2 fait apparaître une dépendance très
significative, puisqu’égale à 99,72%. En ce sens, nous pouvons
constater que l’effectif réel de lycéens ayant choisi la modalité de
réponse «Tout à fait» est supérieur à l’effectif théorique, alors
que l’effectif d’étudiants pour cette même modalité est inférieure
à l’effectif théorique. Ainsi, 30,4% des lycéens ont répondu
«Tout à fait» alors que le pourcentage d’étudiants est de 9,9%.
Nous pouvons donc dire que, dans ce contexte, les lycéens sont
plus enclins que les étudiants à participer à un événement quand
leurs amis y participent.

Qu’en est-il des rencontres grâce à Facebook ?

À l’item «Grâce à Facebook, je fais plus de rencontres dans la vie


réelle», la dépendance avec la variable indépendante est de
99,87%. Elle est donc très significative.
En ce sens, l’effectif de lycéens ayant répondu par la modalité
«Plutôt oui» à cet item est supérieur à l’effectif théorique, alors
que l’effectif d’étudiants ayant répondu par la même modalité est
inférieur à l’effectif théorique. En ce sens, dans ce contexte, nous
pouvons dire que les lycéens sont plus susceptibles de penser
qu’ils font davantage de rencontres grâce à Facebook que les
étudiants. Mais il est nécessaire de nuancer ces résultats, car la
modalité «Plutôt oui» n’induit pas une certitude, mais plutôt une
tendance positive.

Conclusion de la troisième hypothèse : Il est important de souligner le fait que les lycéens
ne construisent pas leur vie sociale sur Facebook de la même que les étudiants. En ce sens,

24
Facebook devient un véritable vecteur de d’événements qui occupe une place plus
importante dans la vie sociale des lycéens.

d. Quatrième hypothèse : Les lycéens sont davantage égocentriques sur Facebook


que les étudiants

Il est nécessaire de préciser que le terme “égocentrique“ n’a aucune connotation négative.
“Egocentrisme“ signifie : tendance à tout centrer sur soi-même, à tout orienter en fonction
de soi et de ses intérêts.
Mais il est bien délicat de mesurer un telle tendance. Malgré tout, nous avons défini
quelques indicateurs qui pourraient s’avérer utiles dans la vérification de cette hypothèse : la
fréquence de changement de statut, la satisfaction ressentie lorsque les publications sont
commentées, mais aussi l’orientation des statuts publiés (orientation vers soi-même ou
plutôt vers ses amis).

Tout d’abord, la fréquence de changement de statuts :

À l’item « Sur Facebook je change de statut (rarement,


plutôt rarement, plutôt souvent, souvent) », le test de Khi 2
révèle une dépendance significative de 97,4%. En ce sens,
l’effectif de lycéens ayant choisi la modalité «Souvent» est
supérieur à l’effectif théorique. L’effectif d’étudiants ayant
choisi cette modalité est inférieur à l’effectif théorique.
Ainsi, nous pouvons constater 34,5% des lycéens changent
souvent leur statut, contre 13,3% des étudiants.

Mais la fréquence de changement de statut suffit-elle à


évaluer la dimension égocentrique de l’utilisation de
Facebook par les lycéens ? Nous partons du postulat que le
changement de statut révèle une volonté d’attirer
l’attention. Bien sûr, ce postulat n’engage que nous et peut
ne pas être viable, mais il s’avère que nos utilisations
personnelles de Facebook ainsi que nos différentes
observations des usages de Facebook par nos amis étudiants
et lycéens tend à converger vers notre postulat.

25
Qu’en est-il de la satisfaction ressentie face aux commentaires des publications ?

À l’item « Quand mon statut Facebook est commenté (pas du


tout, plutôt non, plutôt oui, tout à fait) », nous pouvons
constater que le test de Khi 2 révèle une dépendance
significative, puisque «p» est égal à 99,24%. En ce sens,
l’effectif d’étudiants ayant répondu par la modalité « Plutôt
oui » est supérieur à l’effectif théorique et l’effectif de lycéens
ayant choisi la même modalité est inférieur à l’effectif
théorique. Cette tendance est également observable pour la
modalité de réponse « Pas du tout ». Cependant, bien que le
test de Khi 2 montre une tendance inverse à celle que nous
souhaitions mettre en avant dans notre dernière hypothèse, il
est intéressant de constater que le pourcentage de lycéens
ayant répondu «Tout à fait» est de 72,4% alors que le chez les
étudiants, ce pourcentage est 49,2%. Cet écart statistiquement
non-significatif n’est donc pas à retenir pour la vérification de
notre hypothèse.

Après avoir observé les utilisations de Facebook par les lycéens et étudiants, nous avons
constaté que certains utilisaient leurs statuts comme un journal intime voire un exutoire.
N’est-ce pas paradoxal d’utiliser un espace public pour exprimer son Moi intérieur ?

26
À l’échelle d’attitude « Mes statuts Facebook peuvent être
assimilés à un journal intime », nous pouvons constater qu’il
existe une dépendance très significative puisque « p » est égal
à 99,71%. Il est intéressant de noter que l’effectif de lycéens
ayant répondu « Plutôt oui » est supérieur à l’effectif
théorique, alors que l’effectif d’étudiants ayant répondus par
cette même modalité est inférieur à l’effectif théorique. En ce
sens, nous pouvons mettre en évidence que les lycéens ont
davantage tendance à considérer leurs statuts comme des
journaux intimes que les étudiants. Cette interprétation est
soulignée par le graphique ci-joint : 30,4% des lycéens ont
répondu « Plutôt oui » alors que seuls 5,1% des étudiants ont
répondu par la même modalité.

Qu’en est-il des destinataires des statuts ?

27
À l’item « Mes statuts me sont destinés », le test du Khi 2
révèle une dépendance significative puisque : p = 99,99%. À
la modalité de réponse «Pas du tout», l’effectif d’étudiants est
supérieur à l’effectif théorique, alors que l’effectif de lycéens
est inférieur à l’effectif théorique. Pour 40,7% des étudiants,
leurs statuts Facebook ne leurs sont pas destinés, alors que
cette même modalité n’est vraie que pour 6,9% des lycéens.
En ce sens, nous pouvons dire qu’une part plus importante
d’étudiants que de lycéens ne considèrent pas leur statut
comme destinés à eux-mêmes.

Toujours concernant les destinataires des statuts Facebook,


qu’en est-il des statuts destinés à une personne en particulier (utilisation du signe @ pour
cibler une personne dans un statut). Nous partons ici du postulat que le signe @ vise à attirer
l’attention d’une personne en particulier.

À l’échelle d’attitude « Mes statuts Facebook sont destinés à


un ami en particulier », le test du Khi 2 montrent une
dépendance très significative, puisque : p = 99,31%. Cette
significativité s’inscrit dans la modalité de réponse « Tout à
fait ». En ce sens, l’effectif de lycéens est supérieur à l’effectif
théorique, et l’effectif d’étudiants est inférieur à l’effectif
théorique. Ainsi, nous pouvons dire que les lycéens adressent
davantage leur statut à un ami en particulier que les étudiants.

28
Enfin, intéressons nous à la satisfaction ressentie par les utilisateurs de Facebook lorsque
leurs amis commentent leurs publications.

Item : Quand mes amis commentent mes publications, je suis


satisfait :
Ici, le test du Khi 2 n’a révélé aucune dépendance significative
entre les variables. Cependant, « p » étant égal à 90,20%, nous
pouvons malgré tout évoquer une tendance. En ce sens, la
tendance s’inscrit principalement dans la modalité de réponse
«Pas du tout». En effet, l’effectif d’étudiants ayant répondu par
la négative est supérieur à l’effectif de lycéens ayant répondu par
cette même modalité (0 lycéens). Ainsi, nous pouvons évoquer la
possibilité qu’une partie de la population étudiante est davantage
indifférente aux commentaires de leurs publications que les
lycéens.

Conclusion de la quatrième hypothèse : les différents indicateurs mis en place pour évaluer
l’égocentrisme se sont révélés incomplets et insuffisants. En effet, seule la fréquence de
changement de statuts est significative dans le sens où nous l’entendions. Mais encore une
fois, le postulat que le changement de statut est la conséquence d’une volonté d’attirer
l’attention n’implique que nous et peut se révéler erronée.

29
Conclusion

En somme, il est, selon nous, important de mener une réflexion critique sur notre
travail. En effet, bien que certaines de nos hypothèses soient vérifiées, il demeure que le
temps imparti pour effectuer cette enquête était court et ne nous a pas permis d’appréhender
le phénomène de l’identité numérique de façon globale. De plus, l’échantillonnage ne
comprenant que 122 personnes, il est nécessaire de préciser que nos conclusions ne sont ni
représentatives des populations interrogées, ni généralisables. Malgré tout, nous pensons
que ce travail peut apporter des pistes de travail intéressantes dans le domaine de l’identité
numérique car l’appréhension de cette dernière sous un autre angle que celui de l’e-
réputation peut s’avérer intéressante pour une meilleure compréhension de cet enjeu du Web
2.0.

Lors de l’avancée de notre enquête, nous nous sommes penchés sur différents aspects
des sciences de l’information et de la communication qui seraient intéressants à traiter par
rapport à l’identité numérique. Par exemple, la représentation de soi goffmanienne, que
nous n’avons pas vraiment pu exploiter dans ce dossier à cause de sa complexité. De plus,
bien que le concept d’Erving Goffman soit très intéressant, il aurait été nécessaire de
l’adapter complètement aux réseaux sociaux car, rappelons le, la représentation de soi
nécessite une interaction en face à face.

L’une des autres pistes qui aurait été intéressante à exploiter est celle des inférences
psychosociales. En effet, comment les usagers de Facebook adaptent-ils leurs messages en
fonction de leur réseau social ? En effet, ces inférences se forment-elles de la même manière
que lors d’une interaction entre deux individus ? Après tout, Facebook étant un espace
public au sens d’Habermas, c’est à dire un espace partageable par l’ensemble de la cité (ici
le réseau social), les discours donnent-ils lieu à des débats ou les utilisateurs cherchent-ils
plutôt à établir un consensus ?

L’idée du consensus pourrait être reprise en exploitant le phénomène de mèmes qui
existent sur Internet. Un mème, dans son sens littéral, désigne un élément de culture
transmis par différents individus en imitant un individu. L’élément culturel, selon les lois de
la mémétique définies par Dawkins dans la Mémétique, est considéré comme un gène, qui
mute, qui se croise, qui se clone. Dans son acception contemporaine, un mème désigne, sur
le Web, un élément culturl persistant dans une communauté virtuelle. En ce sens, il est
habituel de voir des mèmes sur Facebook, tels que des vidéos humouristiques, des epic fails,
c’est à dire des images jouant sur le comique de situation, ou encore des expressions telles
que DTC, lol (Laughing out loud, ce qui signifie “mort de rire“), owned (“il s’est fait
avoir“), pwned (“il s’est fait parfaitement avoir“), ou encore des modes d’expressions tels
que le “kikoolol“ (alliance des termes «Coucou» et «lol», ce mode d’expression est
caractérisé par l’omniprésence de fautes d’orthographe, comme le langage sms, ainsi que
l’utilisation d’ersatz de lettres tels que des « 0 » pour des « o »). Sur Facebook, ces mèmes
sont omniprésents, ce qui pourrait amener à penser une utilisation consensuelle de ce réseau
social.

30
Bibliographie

Blanchet Alain, Ghiglione Rodolphe, et al. Les techniques d'enquête en sciences

sociales : Observer, interviewer, questionner. Paris : Dunod, 2005. ISBN :

978-2100490363

Casilli, Antonio A. Les liaisons numériques : vers une nouvelle sociabilité ? Paris :

Seuil, 2010. 2020986373.

Deschamps Jean-Claude, Moliner Pascal. L'identité en psychologie sociale : Des

processus identitaires aux représentations sociales. Paris : Armand Colin, 2008.

ISBN : 2200351763.

De Singly, François. L’enquête et ses méthodes : Le questionnaire. Paris : Armand

Colin, 2008. ISBN : 978-2200354633

Ertzscheid Catherine, Faverial Benoît, Guéguen Sylvain. Le Community

Management : Stratégie et bonnes pratiques pour interagir avec vos communautés.

Paris : Diateino, 2010. ISBN : 2354560184.

Fayon, David. Le Web 2.0 et au delà : Nouveaux internautes : du surfeur à l'acteur.

Deuxième édition. Paris : Economica, 2010. ISBN : 2717858648.

Magazine Books. Facebook, Myspace, Twitter... : 500 millions d’amis. In Books. vol.

16, octobre 2010. [Dossier extrait d’un magazine]

Millerrand Florence, Proulx Serge, Rueff Julien, et al. Web social : Mutation de la

communication. Paris : Presses de l'Université du Québec, 2010. ISBN :

I2760524973

Webographie

Georges, Fanny. Sémiotique de la représentation de soi dans les dispositifs

interactifs : l’hexis numérique. Paris : Université Paris Sorbonne, 2007. [Thèse

consultable en ligne sur : http://fannygeorges.free.fr/FGeorges_These_0108.pdf]
• Pierre, Julien. « Fanny Georges ». Identite-numeriques.net.
http://www.identites-numeriques.net/dossiers/notes-de-lecture/fanny-georges.

Consulté le 1er décembre 2010

Pierre, Julien. « La présentation de soi, Erving Goffman ». Identites-numeriques.net.
http://www.identites-numeriques.net/dossiers/notes-de-lecture/la-presentation-de-soi-erving-
goffman. Consulté le 1er décembre 2010

Pierre, Julien. « L’avatar ». Identites-numeriques.net. http://www.identites-
numeriques.net/dossiers/lavatar
Consulté le 1er décembre 2010

Rosen Christine. « Amitié virtuelle et nouveau narcissisme ». Nonfiction.fr. http://
www.nonfiction.fr/article-360-amitie_virtuel_et_nouveau_narcissisme__1.htm
Consulté le 2 décembre 2010

31
Carte heuristique : Lʼidentité psychosociologique selon Alex Mucchielli :

L'identité selon Alex Mucchielli


Conscience des différentes identités
Culturelles
Conscience des appartenances Groupales
Identité personnelle ou subjective
Conscience de son identité sociale

32
Conscience de son identité idéale
Consciences de ses caractéristiques individuelles
L'identité psychosociologique
Résultat d'une comparaison Le Moi communautaire
Identité différentielle Identité communautaire
Appartenance et participation à une communauté
Identité proposée et manipulée par un individu
Sert à se faire définir d'une certaine Autres identités
manière par Autrui Critères permettant une définition sociale de
Identité de façade Identité sociale l'individu
Peut être éloignée de l'identité réelle
Identité sociale dans le sens où elle est Identité attribuée
destinée à Autrui
Annexes
L'identité numérique
selon Fanny Georges
L'hexis numérique : sculpture agissante de soi dans le monde virtuel
Carte heuristique : Lʼhexis numérique selon Fanny Georges (2007)

Identité déclarative Identité agissante Identité calculée


Pseudonyme Actions et activités virtuelles Nombre d'amis
Avatar Nombre de commentaires
Discussions

33
Profil Nombre de groupes et de
Publications pages "fan"
Informations personnelles
Tags
Partage de photographies,
liens, vidéos
Alimentation du "mur" Facebook
Communautés
Amis
Groupes
Pages "fan"
Questionnaire extrait de Google Docs

Facebook et vous
Ce questionnaire est strictement anonyme.

Il est realisé dans le cadre d'un DUT Information et Communication. Nous vous demandons d'y répondre sincèrement, il n'y a
pas de bonne ou de mauvaise réponse.

* Required

Quel âge avez vous ? *


15 - 18 ans
18 - 25 ans

Vous êtes *
Un homme
Une femme

Quelle est votre catégorie socio-professionnelle ? *


Lycéen
Etudiant
Sur le marché du travail

Où vivez vous ? *
Ville
Périphérie
Campagne

J'utilise mon téléphone portable pour accéder à Facebook *


Oui
Non

Via mon téléphone portable, je vais sur Facebook


1 à 3 fois par jour
4 à 10 fois par jour
Plus de 10 fois par jour

Via mon ordinateur, j'utilise Facebook *


1 à 3 fois par jour
4 à 10 fois par jour
Plus de 10 fois par jour

34
Facebook est toujours allumé

Mon premier réflexe en arrivant sur Facebook est de


Regarder mes notifications
Regarder mon fil d'actualité
Regarder le profil d'un de mes amis
Regarder les anniversaires du jour
Regarder mes messages privés
Regarder les événements à venir
Regarder si je suis invité à de nouveaux événements
Regarder mes amis connectés pour discuter

Associez trois termes (nom, adjectif ou verbe) à votre utilisation de Facebook

Associez trois termes (noms, adjectifs, verbes) pour définir lʼamitié

Dans la vie, le cercle dʼamis que vous fréquentez régulièrement est composé de
Ici, cercle d'amis signifie "bande de potes"
1 à 3 personnes
4 à 9 personnes
10 à 19 personnes
Supérieur à 20 personnes

Approximativement, votre nombre d'amis sur Facebook est de


1 à 49
50 à 99
100 à 149
150 à 199
200 à 249
250 à 299
300 à 400
400 à 500
Supérieur à 500

Jʼai déjà rencontré au moins une fois mes amis Facebook dans la vie réelle
Aucun - un peu - la majorité - tous
1 2 3 4

Aucun Tous

Mes amis Facebook font partie de mon cercle dʼamis proches


Aucun - un peu - la majorité - tous
1 2 3 4

Aucun Tous

35
Associez trois termes (noms, adjectifs ou verbes) aux relations que vous entretenez
avec vos amis sur Facebook

Sur Facebook, “J'aime" des pages


Ou fanpages
1 2 3 4

Jamais Très souvent

Approximativement, le nombre de pages que "J'aime" est de


0 à 49
50 à 99
100 à 149
150 à 199
200 à 249
250 à 299
Supérieur ou égal à 300

Les pages Facebook que “J'aime" reflètent mes opinions


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Les pages Facebook que “J'aime" correspondent à mes intérets


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'aime des pages Facebook parce qu'elles sont amusantes


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'aime des pages Facebook parce qu'elles donnent une bonne image de moi-même
1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Je possède une page fan Facebook qui m'est consacrée


Oui et elle est sérieuse
Oui et elle est ludique
Non mais je vais m'en créer une
Non et je n'en veux pas

36
Je possède une page fan consacrée à un autre sujet
Oui et elle est sérieuse
Oui et elle est ludique
Non mais je vais m'en créer une
Non et je n'en veux pas

Jʼadhère à des groupes sur Facebook


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Approximativement, le nombre de groupes auxquels j'ai adhéré est de


0 à 49
50 à 99
100 à 149
150 à 199
200 à 249
250 à 300

J'adhère à ces groupes Facebook parce qu'ils me plaisent


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'adhère à ces groupes Facebook parce qu'ils reflètent ma personnalité


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'adhère à ces groupes Facebook parce qu'ils reflètent mes opinions


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'adhère à ces groupes Facebook parce qu'ils donnent une bonne image de moi-
même
1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Sur Facebook, je déclare participer à des événements


Oui
Non

Sur Facebook, je déclare participer à des événements auxquels je ne pourrai pas


participer

37
1 2 3 4

Jamais Très souvent

Quand mes amis participent à un événement sur Facebook, j'y participe aussi
1 2 3 4

Jamais Très souvent

Grâce à Facebook, je participe à plus d'événements dans la vie réelle


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Grâce à Facebook, je fais plus de rencontres dans la vie réelle


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Grâce à Facebook, j'ai une meilleure image de moi-même


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Parmi ces informations, lesquelles avez-vous publiées sur votre profil ?


Vous pouvez cocher plusieurs cases
Nom
Prénom
Âge
Sexe
Orientation sexuelle
Champ "à la recherche de"
Situation amoureuse
Relations familiales
Opinions politiques
Religion
Lieu de formation
Intitulé de la formation
Activités
Intérêts
Musiques
Livres
Films
Programmes télévisés
Adresse électronique
Pseudo de messagerie instantanée
Numéro de téléphone portable
Adresse postale
Site web

38
Si votre profil n'est pas complet, pour quelle(s) raison(s) n'avez vous pas complété
entièrement votre profil ?

Parmi informations publiées sur votre profil, lesquelles sont vraies


Vous pouvez cocher plusieurs cases
Nom
Prénom
Âge
Sexe
Orientation sexuelle
Champ "à la recherche de"
Situation amoureuse
Relations familiales
Opinions politiques
Religion
Lieu de formation
Intitulé de la formation
Activités
Intérêts
Musiques
Livres
Films
Programmes télévisés
Adresse électronique
Pseudo de messagerie instantanée
Numéro de téléphone portable
Adresse postale
Site web

Si votre profil comporte de faux éléments, pour quelle(s) raison(s) avez vous falsifié
ces informations ??

Sur Facebook je change de statut


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Mon statut Facebook reflète mon état d'esprit au moment où je le publie


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Quand mon statut Facebook est commenté, je suis satisfait


1 2 3 4 5

39
Pas du tout Tout à fait

Mes statuts Facebook peuvent être assimilés à un journal intime


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Mes statuts Facebook me sont destinés (réflexions personnelles ...)


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Mes statuts Facebook sont destinés à mes amis en général


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Mes statuts Facebook sont destinés à une personne en particulier


Utilisation du @ devant le nom de la personne
1 2 3 4

Jamais Très souvent

En moyenne, je reçois
0 notification / jour
1 à 3 notifications / jour
4 à 8 notifications / jour
Supérieur ou égal à 9 notifications / jour

J'aime avoir des notifications sur Facebook


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Quand mes amis commentent mes publications sur Facebook, je suis satisfait
1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Sur Facebook, mes amis et moi sommes très liés


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Il est plus facile de contacter une personne grâce à Facebook que par un autre moyen
1 2 3 4

40
Pas du tout d'accord Tout à fait d'accord

Ma photo de profil a pour but que l'on me reconnaisse


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Ma photo de profil reflète ma personnalité


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

J'ajoute des photos sur mon profil Facebook


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Je laisse mes amis ajouter des photos de moi sur Facebook


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Approximativement, le nombre de photos où je suis taggué est de


0 à 49
50 à 99
100 à 149
150 à 199
200 à 249
250 à 300

J'ajoute des vidéos sur mon profil Facebook


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Je laisse mes amis ajouter des vidéos de moi sur Facebook


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Approximativement, le nombre de vidéos où je suis taggué est de


0 à 49
50 à 99
100 à 149
150 à 199
200 à 249
250 à 300

41
Mon profil Facebook pourrait me porter préjudice si j'entrais dans le monde du travail
1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Une fois dans le monde du travail, je modifierai mon utilisation de Facebook


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Sur Facebook, je contrôle mon profil grâce aux paramètres de confidentialité


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Sur Facebook, il y a des photos compromettantes de moi


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Sur Facebook, je me démarque des photos compromettantes


1 2 3 4

Jamais Très souvent

Je trouve qu'être ami avec ses parents sur Facebook est dérangeant
1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

Je serais prêt à supprimer mon profil Facebook


1 2 3 4

Pas du tout Tout à fait

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