Les traitements
de durcissement superficiels
Ce sont des traitements ther-
miques partiels et localisés visant à
durcir la surface du matériau tout
en conservant une bonne résilience
à cœur.
Ces traitements sont le plus souvent
une trempe (échauffement suivi
d’un refroidissement) pour obtenir
la transformation martensitique de
la zone souhaitée.
Le chauffage est réalisé par induc-
tion ou à la flamme.
PAR INDUCTION - A LA FLAMME
AVANTAGES
■ Possibilité de traitement local.
■ Meilleure tenue à l’usure et au matage.
■ Amélioration de la résistance à la fatigue (cisaillement, flexion, roulement, torsion).
■ Préservation des caractéristiques mécaniques à cœur.
■ Utilisation de matériaux peu coûteux : aciers bas carbone et fontes principalement.
■ Parc machines polyvalent permettant de traiter de grandes dimensions (longueur
jusqu’à 8 m entre pointes, diamètre jusqu’à 5 m) et des formes très diverses.
■ Technique adaptée aux moyennes et grande séries de pièces car nécessité de
disposer de l’inducteur convenable et d’effecteur des réglages minutieux (pour l’in-
duction seulement).
■ Limitation des déformations car réchauffage de la zone à traiter seulement.

1 Les aciers
Trempe par induction
Le chauffage par induction électro-
magnétique est le moyen le plus
répandu pour obtenir un échauffe-
ment de quelques dixièmes à
quelques millimètres de profon-
deur. Son principe repose sur
l’existence de courants induits
développés au voisinage de la sur-
face d‘une pièce métallique lors-
qu’elle est placée dans le champ
d‘une bobine (ou inducteur) par-
couru par un courant alternatif.
LES INDUCTEURS
■ Ce sont avec les douches de refroi-
dissement, directement liées à la
conception de l’inducteur et à la
forme de la pièce, les outils de la
trempe superficielle. Leur conception
est le fruit de l’expérience et néces-
site parfois pour les pièces de forme
complexe une mise au point difficile
par approches successives.
■ Nos ateliers de trempe superficielle
sont riches de plusieurs milliers de
modèles d’inducteurs cylindriques
couvrant une très large gamme de
dimensions et inducteurs spécifiques
à une référence de pièce particulière.
■ Nous concevons et fabriquons nos
inducteurs chaudronnés ou usinés
dans la masse dans du cuivre
électrolytique, renforcés si nécessaire
par des concentrateurs de champ.
1/2. Trempe par induction MF
3. Trempe horizontale centerless
4. Contrôle de dureté
5. Trempe superficielle à l'huile d'un galet
double bourrelet
6. Profils de trempe
7. Inducteur de forme
8. Trempe superficielle dent par dent d'un
pignon en flan de dent
■ On utilisera différentes gammes de fréquences suivant la profondeur à durcir et la
taille des pièces à tremper.
HF
Fréquence KHz f> 100 KHz
Puissance KW 25 =< P<=200
Profondeur mm 0.5 à 2.5
CHOIX DU MATÉRIAU
■ Tous les aciers sont susceptibles
d’être chauffés superficiellement
mais un certain nombre de critères
déterminent le choix des nuances à
employer.
2 3
■ La teneur en carbone, comme dans
tout traitement thermique de trempe,
la dureté superficielle dépend de la
teneur en carbone, le choix dépend
donc de la dureté recherchée.
■ On se limitera cependant aux
teneurs en carbone moyennes infé-
rieures à 0,55 de façon à ne pas
s’exposer aux risques de tapures de
trempe, risque qui augmente avec la
teneur en carbone. On remarque
d’ailleurs qu’au delà de 0,55 la dure-
té n’augmente plus sensiblement.
4
MF BF
50 =< f<=5 4 =< f<=1
75 =< P<=300 200 =< P<=400
1.5 à 10 5 à 15
■ Les éléments d’alliage permettent
d’élever la pénétration de trempe
(trempabilité). Dans la mesure où il
s’agit d’un traitement superficiel la
notion de trempabilité joue peu et
dans de nombreux cas, les nuances
non alliées conviennent. Lorsqu’on
recherche des profondeurs plus
importantes on utilisera des aciers fai-
blement alliés.
■ La profondeur de la couche durcie
peut donc dépendre, ou de la pro-
fondeur chauffée, ou de la trempabi-
lité du matériau.
■ Il est souvent inutile de prescrire un
acier allié pour des profondeurs très
faibles (< 2mm). Il est tout aussi inuti-
le de demander des profondeurs
importantes sur des nuances qui
n’ont pas la trempabilité suffisante.
Nota : Dans certains cas, le choix
d’une nuance alliée est déterminée par
la nécessité de garantir en sous cou-
che ou dans d’autres parties de la
pièce une résistance obtenue par
trempe et revenu préalable.
 La norme NF EN 10083-1, qui
définit les aciers pouvant être
utilisés en trempe superficielle

■ L’édition 1982 de la norme NFA A

35-552 qui définit l’ensemble des
aciers de construction non alliés, et
alliés spéciaux pour le traitement
thermique, rassemble la grande
majorité des aciers utilisés en trempe
superficielle, notamment les huit
nuances d’aciers au carbone XCH
pour lesquelles ont été introduites
des garanties mini et maxi de trem-
pabilité ainsi qu’une grosseur de
grain (voir tableau ci-après).
6 7
■ Il existe également une norme dite
des aciers pour trempe superficielle
(NFA A 35-563) qui se rattache à la
norme A 35-552 et qui en reprend
19 nuances, en définissant des pro-
priétés particulières qui justifient l’ap-
pellation TS (Trempe Superficielle).
Ces caractéristiques sont :
l P < 0,025 %
■ Indice de grosseur de grain austéni-
tique compris entre 5 et 8 (ce qui est
déjà prévu dans la norme A 35-552
pour les aciers non alliés).
■ Les fontes à graphite sphéroïdal type
FGS 600-3 ou FGS 500-7 sont éga-
lement très souvent trempées super-
ficiellement. On s’assurera seule-
ment que leur dureté de départ n’est
pas trop élevée (HB < 260) et que la
structure de la matrice n’est pas fer-
ritique à plus de 40 %.
■ Les duretés Rockwell obtenues sont
comprises entre 45 et 55 HRC.
CONTRÔLE DES PIÈCES
TREMPÉES
■ Contrôle de dureté superficielle

DURETÉ MINIMALE GARANTIE (méthode HRC le plus souvent)

5
2
DE LA COUCHE TREMPÉE ■ Contrôle de profondeur de trempe

■ Les aciers fortement alliés tels que

(par filiation de duretés Vickers sous
Nuances HRC mini (1)
les aciers inoxydables martenstiques faible charge 1 à 10 daN sur échan-
*XC 38 H 1 - *XC 38 H 2 52
X40Cr13 (Z40C13) ou les aciers tillon prélevé sur une pièce après
*XC 42 H 1 - *XC 42 H 2 54 destruction, prévoir le nombre de
d’outillage X100Cr Mo7 (Z100CD7),
*XC 48 H 1 - *XC 48 H 2 57
X160CrMo12 (Z160CD12) peuvent pièces à détruire à cet effet)
*XC 55 H 1 - *XC 55 H 2 59 être traités superficiellement avec ■ La profondeur de trempe peut être
40 Mn6 55 certaines restrictions sur la dureté à maîtrisée avec précision à partir de
38 Cr2 53 obtenir et la forme des pièces à trai- 0.5 mm pour la trempe à induction et
42 Cr2 56 ter. Les aciers de type à roulement 3 mm pour la trempe à la flamme. La
100 Cr 6 (100C6), 100CrMo7 profondeur conventionnelle trempée
38 Cr4 53
(100CD7) sont également fréquem- correspond à la valeur obtenue à
42 Cr4 56
ment trempés superficiellement par une dureté conventionnelle (40 HRC
38 CrMo4 55 induction à condition qu’il n’y ait pas ou 80% de HRC surface) selon la
42 CrMo4 57 sur les surfaces des accidents géo- norme NF A02-203.
50 CrV4 59 métriques trop accentués.
38 B3 53
Les fontes
38 MnB5 53
38 CrB1 53 ■ Les fontes grises à matrice perlitique
et graphite lamellaire sont aptes à la
(1) Ces valeurs correspondent aux duretés trempe superficielle, leur élaboration
minimales de la couche trempée réalisables doit être de qualité : graphite fine-
par trempe après chauffage superficiel et
ment réparti, absence de carbures et
après élimination éventuelle de la couche
décarburée et avant revenu de détente. d’eutectique phosphoreux.

* Désignations provisoires n’étant plus en usage

dans la normalisation européenne 8
 Les traitements de durcissement superficiels

■ Contrôle de l’absence de fissures Trempe à la flamme

par magnétoscopie ou ressuage
(norme DIN 50190 2ème partie). Le
traitement de durcissement par
trempe après chauffage superficiel
par induction des pièces méca-
niques fait l’objet de la spécification
CETIM/SATS TS1 de juin 1988 (dis-
ponible auprès du CETIM).
Le chauffage peut aussi être assu-
ré par des brûleurs alimentés par
un mélange oxygène-gaz, on parle
alors de trempe à la flamme.
DIMENSIONS MAXI

■ Une presse de 100 tonnes permet Diamètre : 6 000 mm

de rectifier la flèche éventuelle des Longueur 8 000 mm
cylindres ou des glissières. Poids maxi : 17 tonnes
■ Pour les tolérances applicables à la Nombre de sites : 1 9
profondeur de traitement, c’est la
norme DIN 6773 (spécification
CETIM), 3ème partie qui sert de réfé- Qui fait quoi en traitements superficiels chez Bodycote ?
rence. Chassieu Billy - Nivelles Voreppe
(69) Berclau (62) (Belgique)

Induction ● ● ● ●
Applications
Trempe à la flamme ● ●
Toute application :
■ d’usure par frottement, par
■ Nombre d’installations "induction" : 61
matage, par roulement
■ d’amélioration de la tenue à la ■ Nombre d’installations "à la flamme" : 11 (trempe rotative ou linéaire)
fatigue par renforcement total
ou localisé aux concentrations
de contraintes.
Automobile, ferroviaire, cons-
tructions mécaniques, construc-
tions agricoles, travaux publics,
machines-outils, sidérurgie…
pour des pièces telles que :
■ Axes, leviers, fourchettes, che-
mises, pistons, arbres de
transmission, arbres de route,
cylindres, glissières, galets,
poulies, réa, poussoirs, vilebre-
quins, cames, arbres à cames,
culbuteurs, joints de transmis-
sion, rotules, outils coupants
(cisailles, lames de tondeu-
ses…), maillons de chaînes.
10

votre correspondant
TRAIT. SUPERF. 07/2002

9. Machine de trempe superficielle

par induction verticale
10. Trempe superficielle à la flamme
d'un cylindre de laminoir

25, rue des Frères Lumière

BP 143 - 69686 CHASSIEU Cedex
Téléphone : 04 72 47 61 29
Fax : 04 72 47 61 90