Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Année 2007
N°……….
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Juges : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Encadreur : Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana – Fahafahana - Fandrosoana
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et Sa grâce envers moi n’a pas été vaine,
mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu
Parents qui ne nous ont jamais abandonnée dans les moments difficiles et qui
A tous et à toutes sans exception qui nous ont aidée à terminer ce travail ;
Sachez que je n’oublierai jamais tout ce que vous m’aviez fait, et je vous
en suis reconnaissante.
Remerciements !
Comment pourrais-je comprendre si quelqu’un ne me conduit ? C’est en ces termes
que nous ouvrons notre cœur avec esprit avide de culture évolutive à remercier
infiniment :
Communautaire.
INTRODUCTION 8
I – GENERALITES 10
1.1 – Définitions 10
1.2 – Besoins nutritionnels 11
1.2.1 - Femmes non enceintes et non allaitantes 11
1.2.2 - Pour les femmes allaitantes 12
II – MATERIELS ET METHODES 13
IV – DISCUSSIONS 39
V – RECOMMANDATIONS 45
CONCLUSION 49
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CR : communes rurales
ET : Ecart-type
kg : Kilogrammes
m : mètre
n : nombre
OR : Odds ratio
Pourcentage : %
Tableau 10 : Répartition des femmes selon la connaissance sur l’alimentation des femmes
allaitantes et l’état nutritionnel.27Tableau 11 : Répartition des mères selon le niveau d’instruction et l’état
Tableau 14 : Répartition des mères selon le nombre total d’enfant, le nombre d’enfant de
Tableau 19 : Répartition des femmes selon l’état nutritionnel et la possession des animaux
domestiques. 36
Tableau 20 : Répartition des élevages 36
Figure 7 : Répartition des femmes selon les tranches d’âge et l’état nutritionnel. 29
Les mères jouent un rôle crucial dans les soins de santé des enfants : elles sont
généralement responsables du recours aux soins tant préventifs que curatifs, de
l’alimentation, et de l’hygiène [4]. Et la malnutrition maternelle entraîne pertes de vies,
pertes de santé, pertes de possibilités et pertes de revenus [5]. D’où l’intérêt d’étudier l’état
nutritionnel des mères.
Dans 15 Pays d’Afrique subsaharienne, Madagascar occupe le premier rang pour
avoir un pourcentage élevé des mères d’enfant de moins de 3 ans de petite taille* (8,3%) et
de poids insuffisant** (20,6%) [6].
Le présent ouvrage a pour objet d’étudier l’état nutritionnel des femmes allaitantes
dans la commune rurale d’Iarinarivo où la prévalence de la malnutrition infantile atteint
46% alors qu’il n y’a pas de donnée disponible concernant l’état nutritionnel des femmes
allaitantes jusqu’à ce jour.
Partant de l’hypothèse que l’état nutritionnel des mères allaitantes dans cette
commune semble non satisfaisant par la mauvaise habitude alimentaire et des mauvaises
conditions socio-économiques, culturelles et environnementales, l’étude va s’atteler à :
- Evaluer l’état nutritionnel des femmes allaitantes ;
- Décrire la consommation alimentaire des femmes allaitantes ;
- Déterminer les facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux des
femmes allaitantes influençant sur leur état nutritionnel ;
- Proposer des mesures pour améliorer l’état nutritionnel des femmes allaitantes
dans cette commune.
* : correspond au pourcentage de mères mesurant moins de 145 cm
** : correspond au pourcentage de mères dont l’Indice de la Masse Corporelle (IMC) est inférieure à 18,5.
GENERALITES
GENERALITES :
1.1- Définitions :
• La nutrition humaine :
On définit la nutrition comme étant l’ensemble des processus par lesquels les
organismes vivants utilisent pour assurer leur vie, leur croissance, le fonctionnement
normal de leurs organes et de leurs tissus ainsi que la production d’énergie. Elle est en
relation constante avec l’équilibre interne du corps. [7]
• Aliment :
C’est la forme concrète que prend un nutriment ou que prennent plusieurs
nutriments combinés tel que l’homme les trouve dans la nature ou tel qu’il les produit. Les
aliments nous procurent l’énergie nécessaire à la croissance, à l’activité physique, ainsi
qu’à l’accomplissement des fonctions essentielles de l’organisme (respiration, activité
mentale, régulation thermique, circulation sanguine et digestion). Les aliments nous
fournissent aussi les matériaux qui aident à construire et entretenir le corps et à le rendre
résistant aux maladies. [8]
• Nutriments :
Ce sont les substances alimentaires assimilables directement et entièrement par les
cellules de l’organisme : les glucides, les lipides et les protides.
• La ration alimentaire :
C’est la quantité d’énergie moyenne qu’un individu doit journalièrement
consommer pour être en bonne santé et mener une vie active.
La ration alimentaire devrait obéir aux trois lois nutritionnelles, à savoir :
- loi de la diversification alimentaire : il faut consommer chaque jour ou
habituellement une variété des 3 groupes,
- loi qualitative et quantitative : que les besoins en énergie et en nutriments soient
satisfaits ;
- loi de l’équilibre nutritionnel : loi selon laquelle 10 à 20% des calories
proviennent des protéines, 30 à 35% des lipides et environ 50 à 60%
proviennent des glucides [9].
• Etat nutritionnel:
C’est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion, de l’absorption et de
l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs pathologiques.
• Besoins nutritionnels :
Ce sont les aliments qu’une personne doit manger par jour et par prise pour couvrir les
dépenses de l’organisme tels que les besoins énergétiques, les besoins protéiques et les
besoins lipidiques.
1.2.1 - Pour les femmes non enceintes et non allaitantes : leurs besoins
énergétiques sont résumés dans le tableau ci-dessous (Apport journalier recommandé de
nutriments pour les populations d’Afrique) [10].
Tableau 1 : Besoins nutritionnels des femmes non enceintes et non allaitantes.
Catégorie Femme adulte (47 kg)
Besoins en Sédentaire Active Très active Filles : 16 – 19ans
nutriments
Energie (Calorie) 1690 1880 2210 1970
Protéine (g)* 24 24 24 29
Calcium (g) 0,4 – 0,5 0,4 – 0,5 0,4 – 0,5 0,5 – 0,6
Fer 3 (mg) ** 14 - 28 14 - 28 14 - 28 14 - 28
Vitamine A (µg) *** 750 750 750 750
Thiamine (mg) 0,7 0,8 0,9 0,8
Riboflavine (mg) 1,0 1,1 1,3 1,2
Niacine (mg) 11,2 12,4 14,6 13,0
Vitamine C (mg) 30 30 30 30
* : gramme ; **milligramme ; *** : microgramme
Le climat est de type tempéré des hautes terres centrales et est caractérisé par
l’alternance d’une période pluvieuse et d’une période sèche.
• Variables qualitatives :
- domicile ;
- situation matrimoniale :
Non mariée : les mères célibataires, divorcées, veuves.
Mariées : ceux qui habitent avec le père de l’enfant, légitime ou non,
- niveau d’instruction de la femme et du conjoint :
Secondaire.
Primaire : y compris les femmes qui ne savent ni lire ni écrire ;
- activités professionnelles de la femme et du conjoint : (autres
professions chez les pères de famille : chauffeur et sécurité).
- connaissance sur l’alimentation des femmes allaitantes ;
- prise ou non de la vitamine A ;
- pratique du planning familial ;
- disponibilité alimentaire ;
- type d’alimentation de l’enfant ;
- élevage ;
- culture ;
- nature des cultures pratiquées ;
- aliments de base ;
- consommation des aliments : huile, viande, poisson, légumineuses, fruit,
brède, autres légumes et fruit ;
- interdits alimentaires ;
- nature des aliments interdits : brède, haricot, chou, moelon, fruit,
légumineuses, œuf/lait ; crevette et patate douce.
2-9 : Mode de collecte des données :
Des questionnaires ont été introduits auprès des mères. Les différentes mesures
anthropométriques ont été rapportées dans les mêmes questionnaires.
2.9.1 - Poids :
Les poids des mères ont été mesurés avec une balance pèse-personne électronique
(CAMRY), avec une précision de 100 grammes. La pesée a été effectuée comme suit :
- Bien placer la balance sur un endroit horizontal ;
- Vérifier l’aiguille de la balance avant chaque utilisation qui doit être
toujours sur zéro ;
- S’assurer que les vêtements de la mère soient plus légers;
- Peser au centième de gramme près ;
- Noter immédiatement le résultat en kilogrammes;
2.9.2 - Taille :
La taille est mesurée par une toise murale standard ; qui est bien fixée sur le mur.
- Les femmes sont déchaussées;
- Le corps doit être dans un alignement correct le long de la toise ;
- Mettre le curseur sur le sommet de la tête en comprimant les cheveux ;
- Noter aussi immédiatement les résultats avec une précision de 10 cm (en
mètre).
2.9.3 - IMC :
L’état nutritionnel des femmes allaitantes est estimé à partir de l’IMC. L’IMC est
calculée en divisant le poids en kilogramme par le carré de la taille en mètre (kg/m2). Une
IMC inférieure à 18,5 indique un état de malnutrition.
Par contre, les femmes qui ont une IMC supérieure ou égale à 25 sont en état de
surpoids et que l’IMC entre 18,5 et 24,9 est considérée comme normale [2].
L’enquête proprement dite a été réalisée chez 121 femmes allaitantes dans la
commune rurale d’Iarinarivo du 02 Mai au 11 Mai 2007.
- Age en année :
< 19 18 14,9
20 – 29 77 63,6
30 – 39 20 16,5
40 et + 6 5,0
- Situation matrimoniale
Mariée 109 90,1
Non mariée 12 9,9
- Niveau d’instruction de la mère :
Primaire 89 73,6
Secondaire 35 28,9
- Profession de la mère:
Artisane 6 5,0
Cultivateur 74 61,2
Commerçant 14 11,6
Journalière 24 19,8
Ménagère 3 2,5
L’âge moyenne (± écart-type ET) des mères est de 27,7 ± 6,2 ans. Soixante dix sept
soit 63,6 % appartiennent à la tranche d’âge de 20 et 29 ans. Cent neuf soit 90,1% des
mères sont mariées, quatre vingt trois soit 68.6 % ont un niveau d’instruction primaire,
et soixante quinze soit 62,0% sont des cultivateurs.
Le tableau 5 représente le poids et la taille des femmes allaitantes.
Tableau 5 : Répartition du poids et de la taille des femmes
Poids et taille Nombre (n = 121) Pourcentage
- Poids
30 – 39,9 5 4,1
40 – 49,9 71 58,7
50 – 59,9 41 33,8
60 et + 4 3,3
- Taille
< 145 34 2,5
>145 119 77,5
Le poids moyen (± ET) est estimé à 47,9 ± 6,1 kg et presque la moitié du poids des
femmes au nombre de 71 soit 58,7 % se situe entre 40 - 49,9 kg. Entre quinze à 39 ans, la
moyenne de poids reste stationnaire aux alentours de 46 à 48 Kg alors qu’entre 40 - 44 ans
il y a une augmentation de cette moyenne jusqu’à 53,3 ± 9,0 Kg.
- La taille moyenne (± ET) est de 152,2 ± 5,4 centimètre et quatre vingt treize soit
97,5 % ont une taille supérieure à 1,45 mètre.
5,0% 17,4%
Malnutries
Normale
Obèse
77,7%
En général, il n’y a pas de variation de l’IMC suivant les tranches d’âge. Une légère
augmentation de l’IMC moyenne est notée pour la tranche d’âge 40 – 49 ans.
46,3%
53,7%
Interdiction (n = 56)
Nature des aliments
OUI NON
interdits
n % n %
Brède 39 69,6 17 30,4
Haricot 11 19,6 45 80,4
Chou 10 17,9 46 82,1
Melon 2 3,6 54 96,4
Oignon 6 10,7 50 89,3
Fruit 1 1,8 55 98,2
Les aliments les plus interdits sont : les brèdes, la patate douce, le haricot et le
chou.
3.3.2 - Fréquence de consommation des aliments par groupe :
a- Aliment Energétique :
Aliment de base :
Le riz constitue le premier aliment énergétique de base de la majorité des femmes
allaitantes enquêtées qui sont au nombre de quatre vingt quinze soit 78,5 %. Les restes qui
sont au nombre de 26 soit 21,5 % utilisent les Hanikotrana dont le manioc en premier lieu
suivi par la patate douce et le maïs.
La figure 3 montre la distribution des femmes allaitantes selon l’alimentation de
base.
21,50%
78,50%
Riz Hanikotrana
50
40
30
50,0%
20 39,1%
10
9,2%
1,7%
0
1 2à3 4à5 6 et +
c- Aliment Protecteur :
Le tableau 9 présente la répartition des femmes selon la fréquence de
consommation des fruits, de brède, et d’autres légumes par semaine.
Brède :
Parmi les 82 femmes allaitantes qui ne sont pas interdites de manger des brèdes, la
consommation moyenne de cet aliment est de 4,4 ± 1,6 fois par semaine. Cinquante trois
soit 64,6 %, en consomment plus de 4 fois par semaine.
Autres légumes :
Trente cinq, soit 28,9 %, ne mangent d’autres légumes qu’une à deux fois par
semaine. La consommation moyenne (ET) est de 1,2 ± 1,0. Cinquante sept, soit 66,2 %,
ont une fréquence de consommation entre une et deux fois par semaine
Pendant cette enquête la courgette et l’haricot vert sont les autres légumes utilisés.
Fruits :
La consommation moyenne (ET) de fruit est de 2,9 ± 3,2 fois par semaine. Dix huit,
soit 15,0 %, ne mangent des fruits qu’une fois par mois, 77 (64,1 %) en prennent une à 4
fois par semaine.
Les fruits les plus fréquemment consommés sont la banane et les goyaves (fruits de
saison).
d- Micronutriment : Vitamine A
Quatre vingt treize femmes, soit 76,9 %, ont pris de la vitamine A dans les huit
semaines qui suivent l’accouchement contre vingt huit (23,1 %).
La figure 5 montre la répartition des femmes selon la prise ou non de la Vitamine A
dans les huit semaines suivant l’accouchement.
23,1%
76,9%
85,7
80
90
80
70 53,7
60 46,3
50
%
40
20
30
14,3
20
10
0
Malnutrition oui Malnutrition non Total
a. Age :
La figure suivante montre la répartition des femmes selon les tranches
d’âge et l’état nutritionnel.
83,3
+ de 40
16,7
95
30 – 39
5
Malnutrition non
Malnutrition oui
81,2
20 – 29
18,2
72,2
< 19
27,8
0 20 40 60 80 100
Figure 7 : Répartition des femmes selon les tranches d’âge et l’état nutritionnel.
La prévalence de la malnutrition estimée à 27,8% diminue progressivement jusqu’à
5,0% dans les tranches d’âge inférieur à 39 ans et commence à augmenter progressivement
au-delà des 40 ans.
b. Niveau d’instruction :
Le tableau suivant représente la répartition des mères selon le niveau d’instruction et l’état
nutritionnel.
Tableau 11 : Répartition des mères selon le niveau d’instruction et l’état nutritionnel.
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont un niveau primaire, soit
20,9%, est plus élevée que chez la mère de niveau secondaire 8,6%. Il y a une association
entre le niveau d’instruction et l’état nutritionnel des femmes allaitantes OR égal à 2,23.
c. Statut matrimonial :
Le tableau 12 montre la répartition des mères selon le statut matrimonial et l’état
nutritionnel.
Tableau 12 : Répartition des femmes selon le statut matrimonial et l’état nutritionnel.
Statut Malnutrition Total OR IC à 95%
matrimonial Oui (n = 21) Non (n = 100)
n % n % n %
Mariée 18 16,5 91 83,5 109 90,1 0,59 0,14– 2,40
Non mariée 3 25,0 9 75,0 12 9,9 1
La malnutrition chez les mères non mariées évaluée à 25% est plus élevée que chez
les mères mariées 16,5%. Il y a une association entre la situation matrimoniale et l’état
nutritionnel même si elle n’est pas significative OR (IC à 95%) : 0,59 (0,14 – 2,40).
d. Taille du ménage :
Le tableau suivant montre la répartition des mères selon la taille du ménage et l’état
nutritionnel.
Tableau 13 : Répartition des mères selon la taille du ménage et l’état nutritionnel.
Taille du ménage Malnutrition Total OR IC à 95%
Oui (n = 21) Non (n = 100)
n % n % n %
<4 8 9,0 81 91,0 89 73,6 0,14 0,052- 0,39
>4 13 40,6 19 59,4 32 26,4 1
La taille du ménage où vivent ces mères est en moyenne (± ET) 4,7 ± 1,5. La
prévalence de la malnutrition chez les femmes dont la taille du ménage est supérieure à 4
(40,6%) est plus élevée que chez les autres (9,0%).La taille du ménage élevée (> 4) est un
facteur favorisant de la malnutrition chez les femmes allaitantes et cette association est
significative OR (IC à 95%) : 0,14 (0,052 – 0,39).
La moyenne (± ET) du nombre des enfants par mères est de 2,5 ± 1,5 et cent quatre
(86,0%) sont inférieures ou égales à 4. La prévalence de la malnutrition chez les mères qui
ont des enfants moins de 4 est moins élevée (14,4%) que chez les femmes qui ont plus de
quatre enfants (35,2%). L’association entre le nombre d’enfant et l’état nutritionnel des
mères est significative OR (IC à 95%) : 0,30 (0,09 – 0,96).
Ensuite, la prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont deux enfants et plus
mais moins de 5 ans est plus élevée que chez les mères qui se chargent d’un seul enfant de
moins de 5 ans. Mais là, l’association n’est pas significative OR (IC à 95%) : 0,41 (0,15 –
1,07).
f. Pratique du planning familial
La figure 8 montre la répartition des femmes selon la pratique ou non du planning familial.
70%
60%
50%
40%
Utilisation PF
30% 60,30%
20% 39,70%
10%
0%
PF oui PF non
Les mères qui s’occupent de leur foyer ont une prévalence de malnutrition plus
élevée (33,3%), suivies par les journalières (25,0%) et puis les cultivateurs (18,9%).
Conjoint :
Le tableau ci-dessous représente la répartition des femmes selon la profession du conjoint
et l’état nutritionnel.
Tableau 16 : Répartition des femmes selon la profession du conjoint et l’état nutritionnel.
Profession du Malnutrition Total
conjoint Oui (n = 18) Non (n = 91)
n % n % n %
Artisane 2 15,4 11 84,6 13 11,9
Cultivateur 8 13,3 52 86,7 60 55,0
Commerçant 0 0,0 6 100,0 6 5,5
Journalier 8 32,0 17 68,0 25 22,9
Autres 0 0,0 5 100,0 5 4,6
Autres* : commerçant, journalière, pêcheur, chauffeur, sécurité.
Ce sont les femmes mariées avec un journalier qui ont la prévalence de malnutrition
plus élevée, soit 32,0%, que chez les autres.
b- Revenu mensuel :
Le tableau suivant montre la répartition des femmes selon le revenu mensuel et
l’état nutritionnel.
Tableau 17 : Répartition des femmes selon le revenu mensuel et l’état nutritionnel.
90 90
% 83,7
80 75
70
60
50
40
Malnutrition Oui
30 25 Malnutrition non
20 16,3
10 10
0
7500 - 55000 - 12000 -
50000 100000 24000
Revenu mensuel
- La médiane de quantité de riz chez les femmes qui font la riziculture est de 12,2
daba avec une quantité minimum de 2 et un maximum de 60.
Les prévalences de la malnutrition chez les femmes qui pratiquent ou non la riziculture
sont presque identiques. Il y a une association entre la culture de riz et l’état nutritionnel
des femmes OR = 0,92 mais ce n’est pas significatif.
- La quantité médiane de pomme de terre cultivée par chaque femme est égale à 5
soubique avec un minimum de 2 soubiques et un maximum de 40 soubiques. La
prévalence de la malnutrition chez les femmes qui ont cultivé des pommes de terre est plus
élevée (21,7%) par rapport à celles qui ne l’ont pas pratiquée. Il y a une association non
significative entre la pratique de la culture des pommes de terre et l’état nutritionnel des
femmes allaitantes.
- La quantité médiane des tubercules produite par femme est estimée à 10 sacs par
an, avec un minimum d’un sac et un maximum de 40 sacs. Les femmes, qui ont des
tubercules, sont plus malnutries 20,0% que les femmes qui ne les possèdent pas.
- La quantité médiane de tomate par an est égale à 22,5 kesika, avec un minimum
de 5 et un maximum de 150 kesika. La prévalence de la malnutrition chez les femmes qui
n’ont pas de tomate 23,0% est plus élevée par rapport aux autres 3,1%. L’association entre
l’état nutritionnel des femmes allaitantes et la possession de culture de tomate est
significative OR (IC à 95%) = 0,10 (0,01 – 0,85).
80%
Malnutrition non
83%
Culture non
Culture oui
20%
Malnutrition oui
17%
0 20 40 60 80 100
L’âge moyen des enfants allaités par les femmes est estimé à 10,59 ± 6,7 mois.
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui allaitent les enfants âgés de 12
à 24 mois est la plus élevée (28,3%).
b- Type d’allaitement :
Le tableau 22 montre la répartition des femmes selon le type d’allaitement et l’état
nutritionnel.
Tableau 22 : Répartition des mères selon le type d’allaitement et l’état nutritionnel.
Type Malnutrition Total OR IC à 95%
d’allaitement Oui (n = 21) Non (n = 100)
n % n % n %
AME 3 10,0 27 90,0 30 24,9 0,45 0,12-1,65
A mixte 18 19,8 73 80,2 91 75,2
La malnutrition touche plus les femmes pratiquant l’allaitement mixte que celles
l’AME (19,8% contre 10,0%). Il y a une association même si elle est non significative.
Les enfants sont allaités en moyenne (± ET) de 9,1 ± 2,12 fois par jour y compris la
nuit. La prévalence de la malnutrition chez les mères qui allaitent leurs enfants moins de
10 fois par jour est plus élevée que celle des mères qui allaitent plus de 10. Il y a une
association mais non significative (OR (IC à 95%) : 1,38 (0,52 – 3,63).
La moyenne d’âge d’introduction des aliments de complément est de 4,69 ± 1,18
mois. La prévalence de la malnutrition des mères qui introduisent des aliments
complémentaires avant le 4ème mois est plus élevée (35,5%) que chez les mères qui les
introduisent au-delà du 4ème mois.
Il y a donc une association entre l’âge d’introduction d’aliment complémentaire et
l’état nutritionnel des mères OR = 2,81 même si elle est non significative.
Les causes de l’introduction de ces aliments complémentaires sont à 64,8 % par la
faible production du lait sentie par la mère, 5,5 % par la maladie des mères et 29,7 % par
d’autres causes (par le fait de penser que le lait maternel est insuffisant pour couvrir les
besoins nutritionnels de l’enfant ou habituer l’enfant à manger d’autres aliments, ou par le
conseil d’un Médecin ou de famille ou de la communauté).
DISCUSSIONS
V- DISCUSSIONS
A partir des résultats, la moyenne (± ET) de l’IMC des femmes allaitantes dans la
commune rurale d’Iarinarivo est de 20,6 ± 2,3 c’est-à-dire supérieure à 18,5. Une
proportion non négligeable (17,4%) des femmes allaitantes à IMC inférieure à 18,5 est
confirmée indiquant un mauvais état nutritionnel.
Dans toute l’île, en 2003 – 2004 la proportion des femmes sise en deçà du seuil
critique de 18,5 est de 19 % [5].
La comparaison entre l’IMC idéale [12] et l’IMC aux résultats d’étude dans chaque
tranche d’âge montre un large écart à améliorer du point de vue état nutritionnel. Elle est
présentée dans le tableau suivant :
Tableau 24 : Comparaison entre IMC idéale et IMC résultat d’étude
Tranche d’âge IMC Idéale IMC Etude
19 - 24 19 - 24 16,8 – 26,1
25 – 34 20 - 25 16,3 – 28,8
35 - 44 21 - 26 16,8 – 28,8
Aux Etats-Unis, le chocolat est interdit car il donnerait la diarrhée chez l’enfant. En
Nouvelle-Zélande, le chou et la soupe aux tomates sont déconseillés alors qu’en Italie, la
mère a droit à la tomate et aux aliments blancs à la couleur du lait. [13]
En France, il y avait l’habitude de prévenir les accouchées que certains aliments
donnent un goût prononcé au lait comme poireaux, céleri, choux-fleurs, asperge, ail,
oignons. Le fait d’écarter ces aliments de façon péremptoire par la mère qui allaite, relève
la dictature gustative. [13]
Même si aucun aliment n’est mauvais et qu’une femme qui allaite peut manger ce
qu’elle veut pour couvrir les besoins pendant l’allaitement, elle n’a pas besoin de « manger
pour deux » comme le conseillait d’une certaine croyance populaire puis il n’existe pas
d’aliments particuliers que la mère ne devrait manger ou éviter, mais il faut rappeler ici que
la consommation excessive d’alcool, de vin, de café, de thé, ou de tabac passant à des
degrés divers dans le lait est nuisible pour l’enfant. [13] et [14]
Les conseils ou interdictions en matière d’alimentation peuvent nuire car empêche
la mère de diversifier ses régimes. [14].
Les mères consomment de brèdes 4 fois par semaine en moyenne, d’autres légumes
une fois par semaine et des fruits 3 fois par semaine En effet, la consommation des
aliments protecteurs surtout les fruits chez les mères allaitantes est insuffisante et cette
situation peut refléter la consommation de la population générale.
Pour chaque repas une personne doit prendre du jus de fruit (par exemple le jus
d’orange) ou de fruit frais pour satisfaire les besoins de l’organisme en Vitamine C car ceci
facilite l’absorption du fer dans l’organisme. Ainsi, la ration alimentaire devrait contenir
des protides, des lipides et des glucides dans une proportion de 1, 1, 6 [19]. Nous donnons
ici un exemple d’aliments supplémentaires dont une mère allaitante a besoin chaque jour :
une poignée de riz soit 60 grammes, ½ poignée d’haricot soit 30 grammes, une poignée de
légumes, ½ banane. [18]
La proportion des mères qui n’a pas pris de la vitamine A dans les 8 semaines
suivant l'accouchement (23,1 %) semble importante malgré la gratuité de ce produit dans le
centre de santé. Les femmes accouchées à domicile qui ne sont pas assistées par un
personnel médical n’ont pas eu d’IEC concernant l’importance de cette supplémentation en
vitamine A et la gratuité de ce produit dans le centre de santé alors qu’elles ne viennent au
CSB qu’au deuxième mois et plus de l’enfant pour la vaccination et c’est trop tard pour la
prise de la vitamine A. Le supplément de vitamine A aide à reconstituer les réserves,
améliore le contenu en vitamine A du lait maternel et réduit la morbidité maternelle [24] et
[25]
Les résultats montrant les proportions élevées de la malnutrition chez les femmes
allaitantes sont :
- L’âge : les mères âgées moins de 19 ans sont plus exposées à la malnutrition à
cause de leur jeune âge dont l’insuffisance d’expérience sur la préparation en qualité et en
quantité des aliments prédomine. Les mariages d’enfants compromettent la santé de la
mère et de l’enfant à la fois. [26]
- Le statut matrimonial : les mères non mariées sont plus malnutries par rapport aux
autres parce qu’elles élèvent seules leurs enfants, et aussi assurent seules la responsabilité
dans le ménage.
- Le niveau d’instruction : les mères qui ont le niveau primaire sont les plus
vulnérables à la malnutrition, parce que la capacité d’apprendre, de capter et de pratiquer
les connaissances est faible ou tout simplement par le désintéressement et par la
négligence.
Même si la moitié des étudiants à l’Université d’Antananarivo sont des filles dans
cette commune qui n’est pas loin du centre ville parmi les enquêtées personne n’atteint le
niveau supérieur. En plus, de nombreuses études ont montré l’effet bénéfique d’une mère
ayant un niveau d’étude supérieur sur la santé en général dont la nutrition en fait partie
[27].
- En comparant avec les autres, les mères qui s’occupent seulement de leur foyer et
ayant un conjoint journalier avec un revenu mensuel inférieur à 100000 Ariary ont une
proportion élevée de malnutrition. Aujourd’hui, personne ne dit que la vie est facile, c’est
pour cette raison que chaque membre de famille s’entraide en travaillant pour augmenter
au moins le revenu du ménage. Pour les pères journaliers, s’ils ne trouvent pas de travail
dans une journée, leur famille n’obtient pas la ration alimentaire quotidienne. Ici, la
malnutrition est causée par l’insuffisance de source de revenu et du faible pouvoir d’achat.
- Chez les mères qui ne pratiquent pas la culture et l’élevage : les femmes qui ne
possèdent pas de légumes et de tomate sont plus malnutries. Dans la commune, la culture
de tomate et des légumes est la meilleure source de revenu, donc celles qui la pratiquent
ont un meilleur niveau de vie par rapport aux autres et il se peut qu’elles les consomment
souvent. Pour l’élevage, le bœuf aussi est une source de revenu parce que la charrette
seule assure la circulation des produits dans la commune, en plus il sert à faire le travail
journalier.
- Pour les femmes dont la taille du ménage est supérieure à 4 c’est-à-dire un
nombre de plus de 4 enfants et que les enfants moins de 5ans dont les femmes se chargent
sont supérieurs à 2 : elles sont plus malnutries. Si la taille du ménage est élevée, le travail
et la charge aussi augmentent et la ration alimentaire de chaque membre diminue.
L’état nutritionnel des mères est menacé par des grossesses fréquentes et rapprochées. [13]
Ainsi, une proportion élevée des femmes (60,3%) non pratiquants d’AME n’utilise pas de
méthode pour la planification de naissance.
- En outre, la proportion des mères qui n’a pas eu de connaissance sur leur
alimentation, pendant l’enquête, est élevée. Pour celles qui ont des notions, les
connaissances qu’elles obtiennent sont basées sur les aliments considérés comme
augmentant la quantité du lait maternel et nous avons tiré qu’il y a lacune sur la
considération et l’information des mères sur leur alimentation pour qu’elles soient en bon
état nutritionnel et pour qu’elles le maintiennent tout au long de la période de lactation.
Bref, quelles que soient les différences de proportion significative ou non, les
conditions de vie des ménages influencent les comportements sanitaires et nutritionnels des
individus y compris les femmes allaitantes. [24].
A Madagascar, seule la région de résidence et l’occupation de la mère demeurent
des variables explicatives importantes de la malnutrition maternelle. Pour cela, la
proportion des femmes souffrant de la malnutrition est 30 % inférieure dans la province
d’Antsiranana à celle de la province d’Antananarivo [24].
- Pour les mères dont l’âge de l’enfant à allaiter se situe entre 12 à 24 mois, la
prévalence de la malnutrition est élevée : après un an la mère néglige les soins en matière
d’alimentation car le bébé n’est plus dépendant d’elle. Il se peut que les réserves
constituées pendant la grossesse et pendant la période dit « mifana » (la période où la mère
accouchée ne fait que manger et se reposer) soient épuisées d’où l’épuisement des
réserves maternelles et la malnutrition. En plus les besoins en Fer par exemple augmente
du fait du retour de la menstruation alors que leur régime est pauvre en nutriment [14].
- En fin, les mères malnutries ont une proportion élevée dans l’introduction
précoce des aliments complémentaires à leurs enfants. Selon les raisons évoquées par la
mère même, l’auto sensation d’insuffisance du lait la pousse à le faire et c’est le signe et la
conséquence de la malnutrition. Même si une bonne alimentation ne garantit pas une
production de lait supérieure, elle lui permettra au moins de retrouver ses forces et de
refaire ses réserves énergétiques en mangeant suffisamment. [28]
- Plusieurs aliments en particulier la viande, les légumes, et les fruits existent très
rarement voire absents dans la commune. Pour avoir les besoins, il faut faire une marche à
pieds d’environ 6 kilomètres (une heure) c’est pourquoi les mères n’ont pas de volonté à
diversifier leurs alimentations. En plus, il n’y a pas de marché dans la commune et tous les
légumes obtenus sont transportés en totalité au marché du « Tantsaha » dans des
communes voisines.
5.1.1- Etat :
- Créer des projets de développement rural pour améliorer le revenu des
ménages : recherche de marché pour l’exportation de tomate, collecte des
tomates à prix motivant.
d- Au niveau de la population :
- Créer des groupes des femmes allaitantes pour qu’elles puissent s’entraider
pour leur besoin surtout en matière de nutrition.
CONCLUSION
CONCLUSION
L’un des objectifs du PNN est d’augmenter le taux d’allaitement maternel exclusif
jusqu’à 6 mois de 67% à 90% et maintenir le taux d’allaitement maternel jusqu’à deux ans
et au-delà à plus de 95% afin d’améliorer l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans.
Les mères tiennent un rôle capital dans l’atteinte de cet objectif. Dans la commune
d’Iarinarivo Ambohidratrimo, leur état nutritionnel est primordial car une proportion non
négligeable de 17,4% des femmes allaitantes malnutries est constatée.
Les causes de cette malnutrition ont été enregistrées premièrement par suite des
aliments interdits et le régime alimentaire non diversifié, monotone et pauvre en protéine.
Ensuite par l’insécurité alimentaire des ménages et l’ignorance sur leurs besoins
alimentaires. En plus, la taille du ménage et le nombre d’enfants élevés. En fin, la non
pratique de culture et d’élevage.
Beaucoup de domaines peuvent intervenir avec le secteur de santé à savoir
l’éducation, l’agriculture, avec les autorités locales ainsi que les organisations
communautaires pour coordonner au traitement des comportements nutritionnels des
femmes allaitantes puis les facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux
influençant la nutrition maternelle. Accorder une importance particulière au renforcement
de la communication pour le changement de comportement afin de combattre la
malnutrition des femmes allaitantes. Il faut en effet reconnaître que l’amélioration de l’état
nutritionnel des femmes allaitantes dans les communes donne l’amélioration de l’état
nutritionnel des enfants et de la famille ainsi que l’amélioration de l’état nutritionnel de
tout le pays.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE
167.
20- FAO, 1974 (tableau des apports journaliers recommandés de nutriment pour les
24- LINKAGES - Question et Défis pour le niveau millénaire. Réunion des points
11.
25- Linkages Projet mondial d’amélioration de la nutrition et de la santé reproductive
28- F. Savage King & B. DE BENOIT – Aider les mères à allaiter – OMS, Genève –
p : 149-152.
ANNEXES
ANNEXE 1
(Cartographie de la commune rurale Iarinarivo)
ANNEXE 2
Répartition des habitants de la commune rurale d’Iarinarivo par Fokontany, la distance
de chaque Fokontany du chef lieu de la commune, ainsi que la superficie respective:
Viande
Poisson
Œuf
Lait
Légumineuses
Fruit
Brèdes
Autres légumes
Huile
OS 1 : Améliorer les connaissances des agents de santé, des comités de santé, des agents
communautaires en matière de nutrition maternelle d’ici premier trimestre de l’année 2008.
Stratégies Action Responsable Lieu Chronogramme
OS 2 : Intégrer la surveillance de l’état nutritionnel des mères et la CCC sur la nutrition des femmes
allaitantes dans les activités prioritaires du CSB.
Stratégies Action Responsable Lieu Chronogramme
1- IEC sur les besoins a- CIP (Visite à Agent de santé CSB Deuxième
nutritionnels des mères domicile) ; Agents Fokontany trimestre de
allaitantes. communautaires Fokontany l’année 2008
Leaders d’opinion Quartiers
Comité de santé
b- Communication de CSB
masse. Agent de santé Quartier
Comité de santé Sites
Agents Seecaline
communautaires
c- Proposition de CSB
budgétisation et
moment de la
réalisation ;
d- Réception des
budgets ;
e- Distribution des
rémunérations.
OS 6 : Augmenter à 100% les instituteurs et enseignants connaissant les besoins nutritionnels humains
surtout pour les femmes dans la commune d’ici fin de l’année 2008.
Stratégies Action Responsable Lieu Chronogramme
OS 1 : Améliorer les connaissances des agents de santé, des comités de santé, des
agents communautaires en matière de nutrition maternelle.
Stratégie 2 : Formation et recyclage des comités de santé, des agents communautaires, des
autorités locales, des leaders d’opinion sur les besoins nutritionnels des femmes allaitantes,
les conseils à donner pour améliorer l’état nutritionnel des mères y compris le planning
familial.
Stratégie 3 : Renforcer à 100% la collaboration avec tous les secteurs existants dans la
commune.
Stratégie 4 : Dotation des matériels d’IEC pour la CCC aux agents communautaires, aux
comités de santé, aux leaders d’opinion, et au niveau de la population.
SUMMARY
One of the objectives of the PNN (Political National of Nutrition) affirms to increase the rate of
exclusive breast-feeding up to 6 months from 67% to 90% and to maintain the rate of breast-feeding up to
two years and beyond with more than 95% in order to improving the nutritional state of the children of less
than 5 years. The mothers hold a capital role in the attack of this objective.
The objective of this cross-sectional study is to evaluate the nutritional state of the nursing women,
to describe their food consumption, and to determine the factors socio-economic, cultural and environmental
of the women nursing in the rural district Iarinarivo Ambohidratrimo.
A sample of 121 nursing women was included in this study.
A considerable proportion (17,4%) of the nursing women is malnourish. The causes of this
malnutrition are firstly in consequence of prohibited food and the food mode not diversified, monotonous
and low in protein. Then by the food insecurity of the house holds and the mothers do not know which its
nutritional need is during breast feeding and what they should eat. More over young women with size of the
household and a number of high children. In end, the non practical one of culture and breeding.
Multi sector coordination: health, education, agriculture, and the local authorities as well as the
Community organizations can treat the nutritional behaviours of the nursing women then the socio-economic,
cultural and environmental factors influencing with the maternal nutrition. A reinforcement of the
communication for the change of behaviour is of primary importance to fight the malnutrition of the nursing
women. Because the association of improvement nutritional state of the women nursing in the communes
gives the improvement of the nutritional state of the children and the family like to the improvement
nutritional state of all the country.
Key words: Etat nutritional, nursing women, malnutrition, factors socio-economic cultural
and environmental, Iarinarivo, Madagascar.
President of the report: Professor RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Address of the author: Miss RAHANTARIMANANA Laingo, in service to the District
health of Ambohidratrimo – Phone number: 033 12 439 86
Titre du mémoire : « Etat nutritionnel des femmes allaitantes dans la commune rurale
Iarinarivo SSD Ambohidratrimo »
Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 52 Nombre de tableaux : 24
Nombre de figures : 10 Nombre d'annexes : 4
Nombre de références bibliographiques : 28
RÉSUMÉ
L’un des objectifs de la PNN (Politique National de Nutrition) est d’augmenter le taux d’allaitement
maternel exclusif jusqu’à 6 mois de 67% à 90% et maintenir le taux d’allaitement maternel jusqu’à deux ans
et au-delà à plus de 95% afin d’améliorer l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans. Les mères tiennent
un rôle capital pour atteindre cet objectif.
L’objectif de cette étude transversale est d’évaluer l’état nutritionnel des femmes allaitantes, décrire leur
consommation alimentaire, et de déterminer les facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux
des femmes allaitantes dans la commune rurale Iarinarivo Ambohidratrimo.
Un échantillon de 121 femmes allaitantes a été inclus dans cette étude. Les données sont traitées et
stratifiées par Epi-Info.
Une proportion non négligeable (17,4%) des femmes allaitantes est malnutrie. Cette malnutrition est
due premièrement aux interdits et au régime alimentaire non diversifié, monotone et pauvre en protéine.
Ensuite l’insécurité alimentaire des ménages et l’ignorance des besoins nutritionnels pendant l’allaitement.
De plus, les femmes jeunes, la taille de ménage et nombre d’enfants élevés. En fin, l’absence de culture et de
l’élevage.
La coordination multisectorielle : la santé, l’éducation, l’agriculture, et les autorités locales ainsi que
les organismes communautaires peuvent coordonner au traitement des comportements nutritionnels des
femmes allaitantes puis les facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux influençant leur état
nutritionnel. Un renforcement de la communication pour le changement de comportement est primordial pour
combattre la malnutrition des femmes allaitantes. L’association de l’amélioration de l’état nutritionnel des
femmes allaitantes dans les communes donne l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants et de toute la
famille ainsi qu’à l’amélioration de l’état nutritionnel de tout le pays.