Sie sind auf Seite 1von 14

Janvier 2000 N°10

Courrier de liaison des membres du G E P O G

AU SOMMAIRE

Editorial 1
Le «gros» coin des «Obs» . . . .2,3,4,5,6
Bilan des Journées de l'Oiseau 6
Bilan du jeu concours 7
Projet : Les oiseaux de Guyane 7,8
Fiche signalétique de l'ouvrage . . . . . .8
Liste des espèces 9
WWF : un permanent en Guyane . . . .10
Récit de voyage : Bornéo 11
Bric à brac 12
(Encart : Hoatzin, Ibis rouge) Dessin de MaëI Dewynter

1
2
chaudes. D'un côté, deux d'entre eux - Râle gris {Rallus longirostris) : le
volent haut tout en criant. Bien plus 10/11, derrière les rizières de Mana, un
loin, deux autres attaquent de concert individu essaye d'attraper sans succès
un limicole indéterminé (sans doute un des bécasseaux semi-palmés. Ceux-
chevalier) qui esquive plusieurs ci, chassés par la marée montante, se
attaques relayées à faible hauteur. sont rassemblés par centaines sous
Celles-ci restent vaines durant près de jeunes palétuviers blancs dans la
d'une minute jusqu'à ce que l'un des lagune en voie dassèchement.
deux premiers faucons ait quitté son (E.Hansen ?)
compagnon de jeux aériens et se
joigne à eux en chasse à 2/3 m du sol Vanneau de Cayenne
: trois Pèlerins et une même ligne de (Hoploxypterus cayanus) : 1 individu
mire... Le premier Pèlerin (n° 1) observé aux "Pieds dans l'eau" par
échoue alors sur une attaque et Yannick, les 10 et 11.01.00.
dépasse le limicole, celui-ci cherche note: observation plus précoce que les
alors à échapper par une chandelle au années précédentes.
n° 3, mais il est alors poignardé en
plein vol par le n° 2 qui suivait. C'était - Courlis corlieu (Numenius phaeo -
sans compter sur le troisième larron pus) : Le 15/10, à Camopi, un courlis
qui revint et réussit à saisir la proie corlieu au plumage de teinte générale
dans les serres du second ! S'en suivit grise et au croupion clair prospecte les
un tourbillon d'ailes dont ressort le plus pelouses du village. Les données de
- Faucon pèlerin (Falco peregrinus) habile avec le cette espèce dans l'intérieur du bloc
Le 04/11/99,1 femelle perchée en haut repas tant convoité forestier guyanais restent très rare,
d'un arbre en bordure de prairie, le qu'il ira consom- s'agissant de plus de la sous-espèce
long de la RN2, non loin du pont de La mer plus loin sur "phaeopus" en opposition à I' "hudso-
Comté.[B. De Thoisy; B. Goguillon]. une motte de nicus" très courant sur la bande côtiè-
/1 individu (tête très foncée et devant terre (O. Tostain, re au plumage brun et au croupion
très clair) vu Savane de Saint Elie, Hubert Géraux, sombre (1ère obs faite par B. Bellaton
posé au sol, le 16.01.00 (Nolibos I., et al.). à Saül ?). Cela faisait plusieurs jours
Siffert P. & viallet B.) que l'oiseau séjournait sur le site en
/ Le 30 octobre 1999, 4 Pèlerins se ayant encore échappé aux jets de pier-
trouvent au-dessus des rizières à re des enfants. (H. Géraux)
Mana et offrent une scène de chasse
exceptionnelle aux heures les plus

3
4
5
- Paruline à joues noires (Parula du Sud, à l'exception du Bassin - Bruant chîngolo (Zonotrichia capen •
pitiayumi ) De fin octobre à début Amazonien d'où elle est apparemment sis) Entre fin octobre et début
novembre 99, plusieurs chanteurs absente. Le massif forestier de Saint- novembre 99, 2 oiseaux rencontrés
recensés à différentes reprises en Georges correspond ainsi à la limite
régulièrement sur les terre-pleins et
d'aire de répartition pour cette espèce.
dans les broussailles des bords de la
- Conirostre à cul-roux (Conirostrum piste Régina Saint-Georges [B.
speciosum) Le 25/10/99, 1 mâle Goguillon].
observé dans la voûte, en lisière de Rare en Guyane, l'espèce est surtout
forêt à Saint-Georges [B. Goguillon]. connue des formations xériques de
Une des rares données de cette espè-
ce des strates les plus hautes et qui quelques savanes-roches au sein du
reste ainsi d'observation difficile. massif forestier. Elle est cependant
canopée de forêt primaire de terre devenue relativement commune dans
ferme du massif forestier de la Crique - Tersine hirondelle {Tersina viridis) les abattis de Saint-Georges et profite
Labombe à Saint-Georges [B. Un mâle et une femelle observés à
Goguillon]. donc de l'ouverture de la piste pour
quelques centaines de mètres de Saül,
Se tenant exclusivement dans la voûte coloniser les formations secondaires
transportant de la mousse dans le bec;
forestière, cette espèce n'est ainsi nid en construction? qui l'accompagnent (à atteint égale-
connue que par quelques rares obser- (groupe GEPOG; Saül; 01/01/2000) ment la Savane roche 14 juillet toute
vations. Elle pourrait donc être plus
largement répartie que ne le suggèrent proche)
nos connaissances actuelles. Elle se - Sporophile à ailes blanches
rencontre localement sur le reste du (Sporophila americana) : nid occupé
Serin du Mozambique {Serinus
Plateau des Guyanes, et communé- contenant deux très jeunes poussins le
13 octobre 1999 au Rorota mozambicus) : 1 individu début
ment sur une large partie de octobre 1999 dans un jardin au Larivot
(OTostain)
l'Amérique Centrale et de l'Amérique
(O.Tostain & C. Thuillier).

• Les Journées Régionales de GEPOG a assuré sur ce même


l'Oiseau ont été organisées cette thème plus de 20 animations sco-
année encore par le G.E.PO.G. laires.
(Groupe d'Etude et de Protection des Par conséquent, ce sont en tout
Oiseaux en Guyane), le thème choisi plus de 70 classes, soit près de 2000
. étant la "migration des oiseaux". élèves qui ont été sensibilisés à l'avi-
Ces journées ont débuté la troisième décade faune de Guyane et du continent américain, au cours
du mois d'octobre, en même temps que la Semaine de de ces "Journées de l'Oiseau".
la Science.
Bénéficiant notamment d'une bonne médiatisation de la part • Parallèlement à l'action éducative orientée vers
de plusieurs partenaires (CRESTIG, GRAINE), les les scolaires, les manifestations suivantes ont également eu
demandes d'animation scolaire ont été nombreuses et les lieu
interventions, entièrement assurées par des bénévoles du - une conférence-diaporama a été organisée dans plu-
GEPOG, se sont étalées jusqu'à la fin du mois de sieurs des villes du littoral : Cayenne, Kourou, Sinnamary et
novembre. Saint-Laurent avec l'aide respectivement du CRESTIG, de
• Plus de 50 classes (la plupart de collège; la l'ONC, de la ville de Sinnamary et de l'ADNG,
migration des oiseaux faisant partie du programme de - une exposition à l'Atelier Favier à Kourou a présenté toute
sciences naturelles de 6ème) de Cayenne & Kourou ont la vie d'un oiseau emblématique de notre pays : l'Ibis rouge,
ainsi profité des explications de naturalistes passionnés par - différentes sorties "grand public" sur le terrain (rizières de
les oiseaux, et leurs exploits migratoires. Mana, bords du Kourou, estuaire du Sinnamary) ont permis
Sur la région de Saint Laurent du Maroni (Saint de montrer à près d'une centaine de personnes, les migra-
Laurent, Mana, Javouhey), l'ADNG (l'Association de teurs dans leur milieu naturel.
Découverte de la Nature en Guyane), en partenariat avec le
6
Lancé début septembre avec l'autorisation du rectorat, le Aussi, sur la quarantaine d'enseignants ayant demandé à
jeu concours organisé par le GEPOG était constitué d'un ce que leur classe participe et ayant profité d'une mallette,
questionnaire à choix multiples, destiné à l'ensemble des seuls 19 ont retourné le questionnaire. Ce sont malgré tout
classes de CM1 et CM2 du littoral. près de 500 enfants qui ont participé à ce concours.
Six mallettes "pédagogiques", contenant divers ouvrages Merci à tous ces enseignants qui ne se sont pas découra-
ornithologiques, ainsi que des diapositives et des photos gés et qui ont pris la peine d'exploiter avec leurs élèves les
ont circulé entre les divers établissements grâce aux adhé- documents de la mallette.
rents du GEPOG (merci en particulier à Jackie!). Elles per-
mettaient de trouver toutes les réponses nécessaires au Le GEPOG relancera ce jeu concours l'année prochaine
questionnaire. Malheureusement, il faut avouer que les tout en essayant de ne pas refaire les mêmes erreurs que
documents proposés étaient globalement trop ardus par cette année.
rapport aux capacités des élèves. Mais il était difficile de En particulier, il pourra être envisagé de récompenser
faire autrement, étant donné l'absence de documents péda- chaque classe participant et de favoriser l'esprit de créativi-
gogiques destinés aux enfants de 10 /11 ans sur l'avifaune té.
de Guyane.

ment lui reprocher de posséder observé s'apparentera


quelques planches en noir et blanc, pas alors bien souvent au
particulièrement attractives, et qui ne parcours du combat-
facilitent pas l'identification. Sans parler tant!
des oiseaux de notre avifaune qui n'y Pourtant, si nous vou-
sont pas représentés et inversement, lons sensibiliser les
de la multitude d'oiseaux dessinés dans gens à leur propre
"Birds of Venezuela" mais qui n'existent environnement (et le
pas en Guyane. Néanmoins, ce livre thème des oiseaux est particulièrement
On ne peut que constater à l'heure
porteur), il est absolument essentiel de
actuelle le manque cruel d'ouvrage(s),
mettre à leur disposition des ouvrages
destiné au grand public, sur les oiseaux
adaptés, attrayants, aptes à ouvrir les
de Guyane.
yeux sur la beauté trop souvent oubliée
Le livre "Oiseaux de Guyane", d'Olivier
de la Nature.
TOSTAIN (membre de notre associa-
tion) & co, est un très bon livre de réfé-
Aussi, dans ce but de sensibiliser le
rence pour connaître le statut et la
public, les enseignants et les scolaires
répartition de toutes les espèces d'oi-
à l'avifaune guyanaise, le GEPOG a
seaux de Guyane (ou presque, car il y
réellement le devoir de réaliser un
a eu un certain nombre de découvertes
guide des oiseaux de Guyane à voca-
depuis). Mais il faut tout de même
tion pédagogique.
avouer que cet ouvrage à caractère
Ce guide aura une fonction double :
scientifique est plutôt perçu comme
reste malheureusement le seul véri- permettre l'identification des oiseaux
"aride" et est destiné déjà aux "accros"
table guide de terrain valable pour iden- les plus communs ou emblématiques
de l'ornithologie.
tifier les oiseaux. de Guyane et faire découvrir leur vie.
Quant au livre "Birds of Venezuela", il
L'identification de l'espèce une fois
est très bien pour connaître le nom
effectuée, la recherche d'informations Une description sommaire de cet
anglais de nos oiseaux!. On peut égale-
sur la vie et les moeurs de l'oiseau ouvrage est donnée page suivante, de
7
même que la liste alphabétique des 150 espèces d'oiseaux la mesure du possible!
choisis. Un encart donne également deux exemples de La rédaction des textes ne commencera réellement qu'à
textes et de dessins : L'Hoatzin huppé (texte) ainsi que l'Ibis partir du mois d'avril 2.000. Tout auteur pourra profiter de
rouge (texte + dessin) tous les ouvrages et articles utiles disponibles au GEPOG.
Afin d'accomplir ce projet, nous recherchons des personnes En effet, il est impératif d'utiliser le maximum de documents
souhaitant en particulier écrire des articles se rapportant à afin d'élaborer des textes les plus riches et intéressants
des espèces. possibles.
Les dessins seront réalisés par Cécile AQUISTI, Maël
Les conditions suivantes doivent être impérativement res- DEWYNTER et Carole POURCHER.
pectées par toutes les personnes souhaitant s'investir: Il s'agit d'un gros travail, puisqu'un seul dessin nécessite
- comprendre aisément l'anglais écrit (toute la documen environ une journée de labeur (parfois beaucoup plus). Plus
tation de base est en anglais) de six mois à temps plein seraient donc nécessaires pour
- avoir un esprit de synthèse un seul dessinateur étant donné que 190 dessins sont pré-
- savoir rédiger vus. Certaines espèces seront en effet illustrées à l'aide
- savoir respecter des engagements (délais, trame du d'au moins deux dessins (Ibis rouges adulte et juvénile,
texte!) Coqs de roche mâle et femelle)
- pouvoir rendre le texte rédigé sur fichier informatique
- accepter la critique du texte écrit L'une des plus grandes diffi-
- avoir des connaissances ornithologiques (!) cultés à laquelle nous serons
confrontés sera la recherche des
Toute personne désirant rédiger un ou des textes est financements nécessaires. En effet,
priée de le faire savoir auprès de Patrick ou Paul entre la réalisation des des-
avant le 31.03.00 en indiquant par écrit (courrier, fax sins et l'édition du livre, ce
ou E m a i l . la ou les espèces préférées pour la rédac- projet nécessite plus de'
tion des textes. 500.000F! Un dossier de
demande de subventions a
N' oubliez pas de laisser vos coordonnées complètes si donc été élaboré et distribué
vous souhaitez participer à l'élaboration de ce guide. aux partenaires suivants :
Les désirs de chacun seront bien entendu respectés dans DIREN - ONC - ONF - EDF - CSG - Conseil Régional

Fiche signalétique de l'ouvrage "Guide des Oiseaux de Guyane"


TITRE: Guide des oiseaux de DESCRIPTION DES MILIEUX AUTEURS: il s'agit d'un ouvrage col-
Guyane DÉFINIS: chaque milieu sera pré- lectif/GEPOG
SOUS-TITRE: 150 espèces com- senté à l'aide de photographies et PRIX DU LIVRE: 150F au maxi-
munes ou emblématiques de d'un texte. mum; son prix doit rester raison-
Guyane IDENTIFICATION DES OISEAUX: nable afin de faciliter sa diffusion en
FORMAT: 15x21 cm à la française les oiseaux seront tous représentés Guyane.
NOMBRE DE PAGES: entre 200 et par au moins un dessin ; les NOMBRE D'EXEMPLAIRES ÉDI-
250 espèces proches seront également TÉS: 3.000
représentées. Les dessins ont été Editeur: GEPOG
STRUCTURE GÉNÉRALE: préférés aux photographies car ils Date de parution: 2ème trimestre
oiseaux classés milieu par milieu permettent une meilleure identifica- 2001
(villes et jardins, mangroves, tion.
marais, forêts) dans le but de facili-
ter la recherche de l'espèce obser- NOMBRE TOTAL DE DESSINS:
vée. En tout, 8 milieux différents ont 190
été définis. MONOGRAPHIES: chaque espèce
NOMBRE D'ESPÈCES DÉCRITES: est accompagnée d'un texte docu-
sur plus de 700 espèces en Guyane, menté, riche et écrit dans un style et
seules les 150 les plus communes avec un vocabulaire simples.
ou emblématiques sont sélection- ENCARTS: les espèces ou les com-
nées ; voir liste ci-jointe. portements particuliers font l'objet
de développement sous forme d'en-
cart.

8
Ibis rouge Nom créole : Flamant Eudocimus ruber

IDENTIFICATION : L'Ibis rouge se reconnaît facile-


ment dans la nature grâce à son plumage remar-
quable et à son bec courbe caractéristique. La cou-
leur varie du rouge écarlate (c'est d'ailleurs son nom
en anglais : "scarlet ibis") au rose-orangé selon les
populations, la saison ou la nourriture. L'extrémité
des ailes présente des taches noires qui se distin-
guent très bien quand il est en vol. La coloration
spectaculaire de l'Ibis rouge est due à la présence de
caroténoïdes, pigments contenus dans leur alimen-
tation (notamment les crevettes).
Si les deux sexes présentent un plumage identique,
le mâle est toutefois légèrement plus grand que la
femelle. L'immature en revanche se distingue nette-
ment de l'adulte : la tête et le dos sont d'un brun
terne alors que le ventre est blanc. Des tâches
rouges apparaissent au fur et à mesure de la crois-
sance mais ce n'est qu'au bout de deux ans que le
jeune acquiert totalement le plumage adulte.

RÉPARTITION : L'Ibis rouge est présent du sud-est


des Etats-Unis au sud-est du Brésil en passant par le
littoral pacifique de l'Amérique centrale et les retour se fait au coucher
Grandes Antilles. Il existe en fait deux sous-espèces du soleil et il est alors possible
: l'une, Eudocimus ruber ruber présente dans le sud de les apercevoir, notamment a la pointe des Roches
de l'aire de répartition (notamment en Guyane) et de Kourou.
l'autre, Eudocimus ruber albus présente au nord
(Amérique du Nord, Amérique centrale et Cuba) qui REPRODUCTION : D'un naturel grégaire, l'Ibis
se reconnaît à sa couleur blanche immaculée. Ces rouge aime à se réunir en immenses colonies pou-
deux sous-espèces ont constitué pendant longtemps vant regrouper plusieurs milliers d'individus. En
deux espèces distinctes et ce n'est que récemment Guyane, ces colonies s'installent dans les jeunes for-
(1982) que les spécialistes les ont réunies, les cas mations de palétuviers du front de mer.
d'hybridation étant très fréquents aux limites des La saison de reproduction se situe principalement
aires de répartition. entre avril et juin. Le nid est constitué d'une plate-
En Guyane, l'Ibis rouge se rencontre presque exclu- forme, parfois tapissée de feuilles fraîches, où la
sivement sur les vasières et lagunes littorales et femelle pond une moyenne de deux oeufs. La cou-
dans la mangrove de front de mer. Il est présent dans vaison dure 21 jours et est assurée par les deux
pratiquement tous les estuaires des fleuves guyanais parents. Les jeunes quittent le nid au bout de deux
(Sinnamary, Malmanoury, rivière de Kaw, semaines et forment des crèches où les parents
Approuagues). Dans d'autres zones de sa répartition continuent de les nourrir. Les deux parents assurent
comme au Venezuela, il peut se rencontrer aussi alors ensemble la recherche de nourriture et font de
dans les marais intérieurs. constants va-et-vient entre les vasières et la colonie
(les jeunes sont ainsi approvisionnés environ 9 fois
ALIMENTATION : En Guyane, les zones de nour- par jour). A l'âge de 50 jours environ, les jeunes,
rissage se situent surtout sur les immenses bancs de devenus autonomes, quittent la colonie.
vase du littoral. Ceux-ci se forment à partir des La mortalité des juvéniles est très importante et avoi-
limons drainés vers la mer par les fleuves. Les Ibis y sine les 50 % : chaque couple d'ibis n'élève donc en
recherchent leur nourriture en fouillant profondément moyenne qu'un seul jeune par an, ce qui explique la
la vase avec leur long bec recourbé. Ils se nourris- relative fragilité des populations de cette espèce et
sent principalement d'invertébrés aquatiques : cre- leur vulnérabilité face à une chasse intensive.
vettes, petits crabes, insectes aquatiques et larves.
Au lever du jour, les individus de la colonie s'envolent RELATION AVEC L'HOMME : Espèce entière-
et se dispersent par petits groupes vers des vasières ment protégée en Guyane.
généralement situées à moins de 10 kilomètres Le
L'HOATZIN, OU L'HISTOIRE DU BON SAMARITAIN

L'hoatzin est un oiseau étrange à plus d'un titre. Outre son


régime spécifique et ses ailes armées de griffes lorsqu'il est jeune,
il se distingue également par sa quasi inaptitude à se déplacer : le
vol, la marche, et la nage sont en effet très laborieux chez lui. Aussi,
en cas de danger, le salut est apporté par la protection qu'offrent les
fourrés denses dans lesquels il se réfugie promptement.

La reproduction chez cet oiseau est également très particulière. A


cette époque, les hoatzins vivent en groupes de 2 à 8 individus
comme l'a montré une étude au Venezuela.
Alors qu'en général un seul couple se reproduit au sein du groupe,
les autres oiseaux font office d'assistants. Ils participent alors à la
construction du nid, à l'incubation, au nourrissage des jeunes et à la
défense du territoire. Ils sont parfois plus actifs que le couple repro-
ducteur lui-même.
La présence de ces auxiliaires, pour la plupart immatures et originaires de ce même territoire, est loin d'être
négligeable, car elle permet d'augmenter de façon significative les chances de réussite d'une nichée. Un
couple isolé ne parvient à élever un jeune que dans moins d'un cas sur trois tandis qu'un groupe de 5 indi-
vidus mène en moyenne un jeune jusqu'à l'émancipation.

Hoatzin huppé Nom créole : Sassa Opisthocomus hoazin

IDENTIFICATION ;
L'hoatzin se reconnaît facilement à son plumage ALIMENTATION :
fauve, son tour d'oeil bleu, et sa crête toujours héris- Entièrement végétarien, l'hoatzin a la particularité de
sée. Mâles et femelles sont identiques. Ces oiseaux manger presque exclusivement des feuilles, complé-
de grande taille, près de 70 cm de long pour moins tées de quelques fleurs et fruits. Cette nourriture
de 1 kg, sont rarement vus en train de voler - mal- riche en fibres végétales et difficilement assimilable
adroitement d'ailleurs- plus que quelques mètres est digérée grâce à un jabot musculeux et à un sys-
pour aller se cacher un peu plus profondément dans tème de fermentation bactérienne équivalent à celui
la végétation épaisse. La fuite est toujours accompa- des vaches. L'hoatzin peut à ce titre être qualifié de
gnée de nombreux bruits sourds : déploiement des semi-ruminant.
ailes et de la queue, grognements, cris. Les hoatzins se nourrissent principalement à l'aube
Les jeunes hoatzins ont une caractéristique unique : et au crépuscule, durant une à deux heures; ils sont
ils possèdent, jusqu'à l'âge de 3 mois environ, deux particulièrement inactifs le reste de la journée.
griffes fonctionnelles sur chaque aile, leur permettant
ainsi d'escalader les buissons. REPRODUCTION ;
Le nid, une plate-forme frêle à quelques mètres de
RÉPARTITION ; hauteur au dessus de l'eau, est constitué de
Uniquement présent en Amérique du Sud, du bassin branches. Deux oeufs sont en général pondus. Les
de l'Orénoque au bassin de l'Amazone. En Guyane, jeunes se développent lentement et ne peuvent voler
les hoatzins sont confinés aux marais du littoral avant l'âge de deux mois. Durant cette période, leur
(ensemble des marais de Kaw) et aux berges boi- vulnérabilité est amoindrie par leur technique de fuite
sées des cours d'eau (bassins de l'Approuague et du qu'ils peuvent mettre à profit dès l'âge de quelques
Sinnamary). jours : en cas de danger, ils se laissent tomber à
La chasse a fortement réduit la répartition initiale de l'eau. Ils remontent ensuite dans la végétation grâce
cet oiseau, et l'a rendu farouche. La réserve naturel- à leurs ailes munies de griffes. Le nourrissage se
le des Marais de Kaw reste l'un des meilleurs poursuit alors en dehors du nid.
endroits pour l'observer. Une fois un groupe repéré - Les hoatzins ne se reproduisent pas avant deux ans,
l'hoatzin est une espèce sociable, il est pratiquement parfois cinq.
certain de le retrouver au même endroit ultérieure-
ment, car cet oiseau est casanier, se contentant de RELATION AVEC L'HOMME ;
seulement quelques dizaines de mètres de berges Espèce entièrement protégée en Guyane.
tout au long de l'année.
La cote (îles. plages sableuses, côte rocheuse, vasières); 16 espèces: Les villes et jardins 22 espèces:

Aigrette bleue Egretta caerulea Batara rayé Thamnophilus doliatus


Aigrette tricolore Egretta tricolor Cacique cul-jaune / cul rouge Cacicus cela
Balbuzard pécheur Pandion haeliaetus Calliste diable enrhumé Tangara mexicana
Bécasseau sanderling Calidris alba Chouette à lunettes Pulsatrix perspicillata
Bécasseau semi-palmé Calidris pusilla Colombe rousse/à queue noire Columbina talpacoti
Bec-en-ciseaux noir Rynchops niger Elène à ventre jaune Elaenia flavogaster
Chevalier semi-palmé Catoptrophorus semipalmatus Emeraude orvert/Ariane de Linné Chlorostilbon mellisugus
Courlis corlieu Numenius phaeopus Gobemoucheron tropical Polioptila plumbea
Faucon pèlerin Falco peregrinus Hirondelle chalybée Progne chalybea
Frégate superbe Fregata magnificens Merle leucomèle Turdus leucomelas
Grand / Petit Chevalier Tringa melanoleuca Moqueur des savanes Mimus gilvus
Mouette atricille Larus atricilla Paruline jaune Dendroica petechia
Pluvier semi-palmé Charadrius semipalmatus Pic passerin Veniliornis passerinus
Sterne royale / d e Cayenne Sterna maxima Quiscale merle Quiscalus lugubris
Tournepierre à collier Arenaria interpres Tangara à bec d'argent Ramphocelus carbo
Urubu noir Coragyps atratus Tangara des palmes Thraupis palmarum
Tangara évêque Thraupis episcopus
La mangrove et tes lagunes saumâtres; 14 espèces: Todirostre tacheté Todirostrum maculatum
Toui été Forpus passerinus
Aigrette neigeuse Egretta thula Troglodyte familier Troglodytes aedon
Ani des palétuviers Crotophaga major Tyran des savanes Tyrannus savana
Bihoreau gris /violacé Nycticorax nycticorax Tyran quiquivi / de Cayenne Pitangus sulphuratus
Buse buson Buteogallus aequinoctialis
Conirostre bicolore Conirostrum bicolor
Dendrocygne à ventre noir Dendrocygna automnalis Forêt: 45 espèces
Grand-duc d'Amérique Bubo virginianus
Grimpar talapiot Xiphorhynchus picus Agami trompette Psophia crepitans
Ibis rouge Eudocimus ruber Amazone aourou Amazona amazonica
Macagua rieur Herpetotheres cahinnans Ara chloroptère /Ara rouge Ara chloroptera
Moucherolle pie Fluvicola pica Araçari grigri / vert Pteroglossus aracari
Petite sterne Sterna antillarum Batara cendré Thamnomanes caesius
Synallaxe à gorge jaune Certhiaxis cinnamomea Cacique vert Psarocolius viridis
Vacher luisant Molothrus bonariensis Calque maïpouri Pionites melanocephala
Calliste septicolore Tangara chilensis
Les marais, lagunes et lacs; 17 espèces: Caracara a gorge rouge Daptrius americanus
Conure versicolore Pyrhurra picta
Anhinga d'Amérique Anhinga anhinga Coq-de-roche orange Rupicola rupicola
Buse à tête blanche Busarellus nigricollis Coracine chauve Perissocephalus tricolor
Butor mirasol Botaurus pinnatus Cotinga Pompadour Xipholena punicea
Carouge ictérocéphale Agelaius icterocephalus Dacnis bleu Dacnis cayana
Engoulevent leucopyge Nyctiprogne leucopyge Dryade à queue fourchue Thalurania furcata
Grande Aigrette Egretta alba Ermite à brins blancs Phaetornis superciliosus
Grèbe minime Tachybaptus dominicus Fourmilier Manikup Pithys albifrons
Héron cocoi Ardea cocoi Grallaire grand-beffroi Myrmothera campanisona
Héron strié Butorides stiatus Grand Hocco Crax alector
Jacamar vert Galbula galbula Grand Tinamou Tinamus major
Jacana noir Jacana jacana Grimpar bec-en-coin Glyphorynchus spirurus
Milan des marais Rostrhamus sociabilis Guit-guit céruléen / guit-guit saï Cyanerpes caeruleus
Moucherolle à tête blanche Fluvicola leucocephala Harpie féroce Harpia harpyja
Sporophile petit-louis Sporophila minuta Ibijau gris Nyctibius griseus
Talève azurée / violacée Porphyrula flavirostris Jacamar à longue queue Galbula dea
Troglodyte à miroirs Donacobius atricapillus Manakin à tête d'or Pipra erythrocephala
Tyran licteur Pitangus lictor Manakin auréolé Pipra auréola
Martinet spinicaude Chaetura spinicauda
Les savanes, pâturages et prairies humides; 12 espèces: Milan à queue fourchue Elanoides forficatus
Motmot houtouc Momotus momota
Ani à bec lisse Crotophaga ani Papageai maillé Derotyus accipitrinus
Buse roussâtre Buteogallus meridionalis Piauhau hurleur Lipaugus vociferans
Caracara à tête jaune Milvago chimachima Piaye écureuil Piaya cayana
Conure cuivrée Aratinga pertinax Pic à cou rouge Campephilus rubricollis
Géocoucou tacheté Tapera naevia Pic ouentou Dryocopus lineatus
Héron garde-boeufs Bulbulcus ibis Pigeon plombé Columba plumbea
Jacarini noir Volatinia jacarina Pione à tête bleue Pionus menstruus
Pluvier d'Amérique Pluvialis dominica Sucrier à ventre jaune Coereba flaveola
Sporophile à ailes blanches Sporophila americana Tamatia pie Notharchus tectus
Sporophile curio Oryzoborus angolensis Tityre gris Tityra cayana
Stumelle militaire Sturnella militaris Toucan à bec rouge / T. ariel Ramphastos tucanus
Urubu à tête rouge Cathartes aura Toucanet koulik Selenidera culik
Toui para Brotoregis chrysopterus
Les fleuves et les criques; 12 espèces: Trogon à queue blanche Trogon viridis
Vautour pape Sarcoramphus papa
Canard musqué Cairina moschata
Caurale soleil Eurypiga helias Abattis et lisières de forêt: 12 espèces
Chevalier branle-queue Tringa macularia
Colibri topaze Topaza pella Barbacou à croupion blanc Chelidoptera tenebrosa
Héron agami Agamia agami Buse à gros bec Buteo magnirostris
Hirondelle à ailes blanches Tachycineta albiventer Buse blanche Leucopternis albicollis
Hirondelle à ceinture blanche Atticora fasciata Engoulevent noirâtre Caprimulgus nigrescens
Hoatzin huppé Opisthocomus hoazin Faucon des chauves-souris Falco rufigularis
Ibis vert Mesembrinibis cayannensis Manakin casse-noisette Manacus manacus
Martin-pêcheur à ventre roux Megaceryle torquata Moucherolle à longs brins Colonia colonus
Martin-pêcheur d'Amazonie Chloroceryle amazona Organiste téité Euphonia violacea
Raie de Cayenne Aramides cajana Ortalide momot Ortalis motmot
Pic à chevron d'or Melanerpes cruentatus
Pic de Malherbe Campephilus melanoleucos
Tyran mélancolique Tyrannus melancholicus

9
Le WWF : Kézako ? Guyane qui se déroulera durant 5 - mise en place du label
années, successivement animée par "Gîte Panda Tropiques" :
Fondée en 1961, le WWF est la Christophe Cadiran et Laurent Brucy, promotion d'un véritable
plus grande association mondiale, pri- au cours desquelles de nombreux pro- éco-tourisme par le sou-
vée et apolitique, de protection de la jets avec les enfants guyanais verront tien de structures touris-
nature : le jour : sorties nature, diaporamas, tiques qui participent à la
- une implantation permanente dans 54 concours de dessins, fresques murales conservation de la biodi-
pays (1973 en France) et des pro- (Iracoubo, Pointe Buzaret), réalisation versité guyanaise au travers de leur
grammes d'action dans 96 pays d'aquariums dans les écoles,... Et s'il activité économique
- 4,7 millions de membres à travers le vous arrive de lever les yeux vers le - Diagnostic du statut des savanes
monde ciel, peut-être apercevrez-vous l'avion côtières en vue de l'élaboration d'un
- un réseau de plus de 3000 perma- AOM décoré des dessins d'animaux plan d'action pour cet écosystème
nents (dont 35 au WWF-France) réalisés par les enfants menacé
-12 000 programmes de conservation - Réalisation d'une position commune
déjà réalisés à ce jour Le programme GFECP 1999-2002 : des ONG nationales (UICN, FNE,
Notre philosophie d'action est fondée une priorité d'intervention SNPN, LPO et WWF) sur le projet de
sur : Parc National
- la recherche du dialogue plutôt que la Début 1999 a démarré le pro-
confrontation gramme GFCEP (Guyana Forests & Une démarche avant tout :
- la collaboration avec les communau- Environmental Conservation Project)
tés locales grâce à la réunion des 3 WWF : WWF Souhaitant privilégier l'écoute,
- la prise en compte des réalités de ter- USA, WWF Pays-Bas et WWF France. le WWF a organisé en juin dernier, avec
rain Le siège du programme, dirigé par le soutien de l'IRD, un séminaire de
- la concertation avec tous les acteurs Michelet Fontaine, est à Paramaribo, et consultation locale sur 4 jours. Chaque
concernés pour trouver les meilleures dans chaque Guyane officie un chargé journée était dédiée à un thème :
solutions à long terme de programme : Patrick Williams au Education à l'Environnement, Gestion
Guyana, Gerold Zondervan au Surinam durable des ressources, Espaces pro-
Un historique en Guyane : et Hubert Géraux en Guyane française. tégées et Espèces menacées.
Les thèmes traités sont: L'ensemble des acteurs guyanais de
Dès 1977 à Awala- - la Conservation du bloc forestier l'Environnement a été convié à y parti-
Yalimapo, le WWF s'inves- guyanais (exploitation forestière ciper et ce sont donc plus de 60 per-
tit dans le financement des durable, étude de l'activité minière, sonnes qui ont pu échanger et débattre
campagnes scientifiques inventaire des écosystèmes forestiers au cours de ce séminaire sur les grands
annuelles organisées pour le suivi du et vocation foncière) thèmes pré-cités. C'est en s'appuyant
premier site de ponte au monde pour la - la Protection de la biodiversité sur les conclusions de ces rencontres
Tortue Luth. Puis en 1985, naît la (conservation des écosystèmes fragiles que nous élaborons nos choix d'ac-
Campagne Kawana, campagne de pro- et des zones humides, gestion des tions.
tection et d'étude de cette plage, ren- aires protégées, conservation des De plus, chaque programme que nous
forcée par la venue de bénévoles euro- espèces menacées) développons actuellement obéit à la
péens. Avec l'aide de Daniel William, - le Soutien à la Conservation rigueur de la démarche PCM, à savoir
chef coutumier de Yalimapo, Jacques (Education à l'Environnement, soutien le Montage de Cycle de Projet. Cette
Fretey, chargé de mission DOM-TOM institutionnel, mise en réseau d'aires méthode permet d'éviter de nombreux
au WWF, sera à l'origine de toutes ses protégées) écueils lors de l'analyse des problèmes,
démarches. Il se battra également pen- Bien sûr, chaque Guyane tout en tra- d'élaborer une synergie entre les
dant près de 20 ans pour que la vaillant sur ce canevas répond à ses acteurs, de répondre à une nécessité
Réserve Naturelle de l'Amana voie priorités d'action. de planification sur plusieurs années et
enfin le jour. Ainsi, chaque année d'avril En Guyane française, 2 programmes de s'assurer de l'évaluation régulière du
à juillet, la surveillance de la plage est sont déjà en route : programme.
assurée, avec dorénavant l'implication - le programme Tortues marines dirigé Ainsi, nous souhaitons nous inscrire
grandissante de la Réserve créée en par Laurent Kelle avec 3 niveaux d'in- solidement dans une action partenaria-
1998 et de l'association locale Kulalasi. tervention : la campagne Kawana, la le, pérenne et de qualité.
Nous saluons également tous les planification et le soutien des activités Le bureau Guyane du WWF vous sou-
anciens Kawaniens qui ont décidé de en Guyane française et l'élaboration haite une bonne année 2000 et de
s'investir en Guyane et qui constituent d'un cadre stratégique pour le Plateau nombreuses émotions naturalistes !
aujourdhui une part conséquente des des Guyanes.
naturalistes du département ! - le programme Education à
Conscient de l'urgence de l'Environnement conduit par Sophia
développer l'Education à Gazza, avec en priorité la mise en
l'Environnement en Guyane, le WWF, place de formations Environnement et
en partenariat avec la LPO, lance en la création d'outils pédagogiques.
1992 la campagne Nature Animation Ainsi que d'autres actions telles que :
10
Les Aventures du Bureau en gé , ce qui ne manque pas de piquant, commence à nous suivre à pas
vacances. Voyage à Bornéo, puisque 100m plus loin, nous crevons : mesurés, s'arrête, tourne sur
(suite et fin) il est très amusant d'être dans l'obscu- lui même, gratte le sol et
rité à scruter la végétation, des fois entame des simulacres
qu'un gros vienne nous dire bonsoir à de charges. Cette
sa manière...!!! sale
Les éléphants sont plus petits que ceux
d'Afrique mais restent néanmoins plus
gros que tout ce que l'on peut avoir ici
en Guyane, et certains d'entre eux ont
décidé d'honorer la visite sur leurs bête
terres de deux représentants du v a
GEPOG. nous
Dès le lendemain, nous décidons de faire
nous lever de bon matin à la recherche reculer
des poids lourds en remontant la piste de la
à pied. La présence de crottes fraîches sorte de
qui font de la bouse de vache un 150m et l'arri-
L'étape suivante est Danum Valley, une
pauvre tas bien plat, nous encourage vée inopinée d'un
grande zone de forêt encore épargnée véhicule va le
malgré de grosses exploitations envi- et finalement, peu après, la bête à
trompe se fait entendre par des cra- faire rentrer dans
ronnantes.
quements de branches puis des baris- le bois nous privant ainsi de sa char-
Nous sommes hébergés dans la zone
sements, mais il faudra attendre un mante conduite. Nous ne les reverrons
centrale à l'intérieur du centre de
bon moment pour que l'un d'eux se plus de tout notre séjour.
recherches, mais pour parvenir jusque
mette en évidence sur un surplomb. De retour dans le lodge, nos amis
là, il faut suivre une piste en minibus
Le porteur d'ivoire n'étant plus visible, scientifiques nous expliquerons que
sur 70km. Partis en fin d'après midi,
nous continuons et l'ambiance nous avons eu une chance de damnés
c'est lorsque le soleil se couche que
s'échauffe à cause du passage de de les avoir vus et une chance de
nous observons, accompagnés par
deux gros et d'un jeune auxquels nous cocus d'être indemnes, puisque, parait
deux représentantes, ma foi représen-
emboitons le pas illico. Ils finissent par il, plusieurs personnes décèdent à la
tatives de la couronne britannique, à
nous semer (eh oui, ils sont gros d'ac- suite de rencontres malheureuses.
nos premiers éléphants, sans avoir eu
cord, mais dans la végétation ils dispa- C'est avec un certain détachement et
le temps de s'arrêter, ce qui frustre un
raissent à 10m). un flegme plus poussé que le leur que
peu...!!! Mais la nuit s'installe et le
En fait ils ne sont pas loin et quelques le nom de la Guyane française restera
spectacle commence ; dans les phares
barissements bien appuyés nous font à jamais gravé dans les mémoires d'un
se découpent les silhouettes massives
hésiter un peu à progresser et c'est coin de forêt de la grande île de
de plusieurs mastodontes.
grâce à notre insouciance que nous Bornéo.
Prudemment notre chauffeur recule
jusqu'à être hors de vue, au détour passons à 5m derrière eux simplement
séparés par un bosquet, et bien enten- (O.Fortune)
d'un virage ; il nous expliquera que peu
de temps avant, un minibus a été char- du un pachyderme, un peu énervé,

11
RECHERCHE VOLONTAIRES mairie à tenir une fois par mois, chaque Toute personne disposée à consacrer
Le GEPOG recherche des volontaires premier samedi du mois, un stand quelques heures au GEPOG est priée
qui voudraient bien tenir, ne serait ce pour faire la promotion de nos activités de se manifester auprès de Paul
qu'une seule fois, un stand au marché (animations et conférences) et de nos Siffert, au 25.36.02.
de Cayenne. produits (posters, cartes postales, T- Aucune compétence particulière n'est
Nous sommes en effet autorisés par la shirts, livres..). exigée!

GEPOG BUSINESS
Le bureau a décidé du changement de prix des cartes postales (instauration d'un tarif dégressif):
Rappelons que les cartes postales nous reviennent à 2F l'unité.

Un grand merci à tous ceux qui n'ont pas hésité à jouer les représentants de
commerce et à vendre pour le bénéfice du GEPOG. Bravo en particulier à Cécile
et Cyril de Kourou : ils sont absolument imbattables dans ce domaine ... (avis à
la concurrence !)

Acquisitions GEPOG:
L'association vient enfin d'acquérir les 5 premiers tomes (sur les douze prévus; le dernier tome devrait être édité aux
alentours des années 2010..I!) de la somptueuse encyclopédie des oiseaux du monde entier (Handbooks of the Birds
of the World "HBW" pour les intimes!). A1000F le tome, il s'agit d'un investissement important qui a néanmoins été esti-
mé très utile pour une association telle que la nôtre. Cette mine d'informations sera d'autre part très précieuse pour éla-
borer les textes de notre guide des oiseaux de Guyane.

Livres et CD en cours d'acquisition (pour un montant supérieur à 5.000F) pour la bibliothèque du GEPOG:

Wanted !
Récompense: limitée au rembourse-
Description ; ment des frais
Couleur : blanche, souvent blanc sale, et sa tête rouge est
distinctive. PS: le GEPOG recherche effective-
Taille: grosse, très grosse même, la plus grosse possible. ment de très grandes touques pour
Nom: TOUQUE stocker à l'abri de l'humidité des
Chef d'accusation: tentative de dissimulation de meurtres cartes postales et des diapositives.
de cochons La touque est à déposer au GEPOG (tel: 29.46.96).

La rédaction de Jacana tient a s'excuser auprès des nouveaux adhérents à jour de leur cotisation et qui n'au-
raient pas reçu la dernière livraison de leur volatile préféré : des problêmes d'intendance comme on dit.... (!!!) ont mani-
festement pénalisé les derniers arrivants... Nous ne vous oublierons plus c'est promis...!!!!

12

Das könnte Ihnen auch gefallen