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Introduction
Le sommet de Copenhague sur le climat qui a eu lieu récemment le prouve : nous sommes face à
intérêt croissant pour les questions de développement durable (préservation des ressources fossiles en
voie de disparition, limitation de l’effet de serre,…). Dans cette optique, les gouvernements favorisent le
développement des solutions à base d’énergie renouvelables. Or, parmi les celles-ci, l’énergie solaire
photovoltaïque constitue celle qui possède le plus large potentiel de développement.
Ainsi, on ne compte plus le nombre de panneaux photovoltaïques qui fleurissent sur les toits.
Néanmoins, si l’énergie solaire est gratuite, abondante et à priori désormais facilement transformable, il
n’en reste pas moins que les systèmes d’aujourd’hui peuvent encore être améliorés. En effet, la
production d’un panneau photovoltaïque est particulièrement non-linéaire et dépendante de nombreux
paramètres (caractéristiques du panneau mais aussi de l’ensoleillement). De sorte que l’énergie
récupérée n’est pas forcément maximale. Dans ce contexte, de nombreux chercheurs se sont attachés à
inventer des systèmes permettant de récupérer toujours le maximum d’énergie : c’est le principe
nommé Maximum Power Point Tracker (MPPT) qui est l’objet principal de se rapport.
Dans le cadre de l’UV BA04 et en vue d’une mise en pratique sur les panneaux solaires installés
sur les toits de l’UTC, nous nous sommes intéressés à un algorithme de MPPT particulier : l’algorithme à
base de logique floue. Pour ce faire nous avons d’abord cherché à comprendre et à modéliser le panneau
photovoltaïque étudié (I et II). Puis après une brève justification d’un algorithme MPPT(III), nous avons
étudié les divers principes MPPT connus (IV) et plus présenté plus en détail l’algorithme MPPT en
logique floue (V). La dernière partie du rapport consiste en une analyse comparative des résultats
obtenus (avec/sans MPPT et suivant les différents types de MPPT) nous permettant de conclure quand
à l’efficacité de la MPPT en logique floue (VI).
A noter : le cadre d’étude prend en compte uniquement la récupération de l’énergie solaire sous la forme électrique et aucunement sous la forme
thermique.
Céline BERNARD, Carolina SEBRAO – OLIVEIRA, Bernard LAVAL, Clément VAUDOUER UV BA04, UTC, A09
Panneau photovoltaïque et algorithme MPPT à base de logique floue
Sommaire
Introduction ..........................................................................................................................................................2
Sommaire..............................................................................................................................................................3
I Panneau photovoltaïque, toute une histoire ...............................................................................................4
1) Principe du photovoltaïque ......................................................................................................................4
2) Composants et systèmes existants...........................................................................................................5
3) Cas particulier du panneau photovoltaïque Solar Fabrik 130/2...............................................................7
II Du principe aux équations ......................................................................................................................... 10
1) D’un modèle de base à une multitude de modèles .............................................................................. 10
2) Equations retenues................................................................................................................................ 12
3) Modélisation sous Matlab-Simulink ...................................................................................................... 13
III De la nécessité d’une MPPT ...................................................................................................................... 16
1) Préambule ............................................................................................................................................. 16
2) Le panneau photovoltaïque du projet pour la récupération d’énergie solaire..................................... 16
IV MPPT, une bibliographie ........................................................................................................................... 18
1) Approche Perturbe and Observe ........................................................................................................... 18
2) Approche Open- and Short-Circuit ........................................................................................................ 18
3) Approche Incremental Conductance ..................................................................................................... 19
4) Approche Logique Floue ........................................................................................................................ 19
V MPPT en logique floue, présentation du système .................................................................................... 20
1) Définition des critères d’entrées ........................................................................................................... 20
2) Fonctionnement du système flou.......................................................................................................... 22
VI Analyse comparative des résultats ............................................................................................................ 25
1) Ensoleillement et température considérés ........................................................................................... 25
2) Stabilité de l’algorithme (MPPT Flou vs P&O) ....................................................................................... 26
3) Efficacité de l’algorithme ....................................................................................................................... 27
Bibliographie...................................................................................................................................................... 33
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Panneau photovoltaïque et algorithme MPPT à base de logique floue
1) Principe du photovoltaïque
Initialement, le développement de la technologie s’est développé avec la volonté des entreprises
des télécommunications d’installer des systèmes fonctionnant dans des endroits éloignés des centre
urbains (et donc des réseaux électriques). Le deuxième booster a été la « course à l'espace ». La cellule
solaire a été et reste le meilleur moyen (à moindre coût et le poids) de fournir la quantité d'énergie
requise pendant de longues périodes de séjour dans l'espace. Enfin, la crise énergétique de 1973, a
renouvelé et a élargi l'intérêt pour les applications terrestres.
Comme cela expliquée sur le site [4], l'énergie solaire photovoltaïque est l'énergie obtenue par
la conversion de la lumière en électricité. Cette énergie est obtenue grâce au phénomène physique
appelé l’effet photovoltaïque. Rapporté par Edmond Becquerel en 1839, le principe est assez simple et
consiste en l'émergence d'une différence de potentiel aux extrémités d'une structure de matériel semi-
conducteur, produit par l'absorption de la lumière (cf. figure 1 extrait du site [3]).
Figure 1: Schéma synthétique de l'effet photovoltaïque[3] Figure 2: Effet photovoltaïque à l'échelle de la cellule [5]
Plus précisément, comme le montre la figure 2 et comme cela est expliqué dans [5], l’effet
photovoltaïque est propre à la cellule (unité fondamentale de conversion). Dans le cas des panneaux
photovoltaïque, les cellules sont réalisées à partir de deux couches de silicium, une dopée P (en général
dopée au bore) et l’autre dopée N (en général dopée au phosphore).
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Lorsque les photons sont absorbés par le semi-conducteur, ils transmettent leur énergie aux
atomes de la jonction PN de telle sorte que les électrons de ces atomes se libèrent et créent des
électrons (charges N) et des trous (charges P). Ceci crée alors une différence de potentiel entre les deux
couches. Cette différence de potentiel est mesurable entre les connexions des bornes positives et
négatives de la cellule. La tension ainsi générée peut varier entre 0.3 V et 0.7 V en fonction du matériau
utilisé et de sa disposition ainsi que de la température de la cellule et du vieillissement de la cellule.
La cellule est l’unité de conversion la plus adaptée à l’effet photovoltaïque. Comme l’affirme le
document [5] et le site [4], les matériaux et la méthodologie utilisée pour la conception de ces cellules
influent sur l’énergie récupérée. Il en résulte que de nombreuses solutions ont été développées et nous
allons brièvement les présenter.
Silicium Monocristallin:
Silicium polycristallin
Les cellules en silicium polycristallin sont moins coûteuses que celles en silicium monocristallin
car les processus de préparation des cellules sont moins stricts. Leur efficacité est cependant plus faible.
Le processus de production est semblable à celui présenté précédemment dans le cas de la fabrication
de cellule en silicium mais avec un contrôle moins rigoureux. Il en résulte que les cellules obtenues sont
moins coûteuses mais aussi moins efficace (12,5% de rendement en moyenne).
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Silicium amorphe
Les cellules de silicium amorphe diffèrent des cellules présentées précédemment puisque leur
structure présente un haut degré de désordre dans la structure des atomes. L’utilisation de silicium
amorphe pour les cellules solaires a montré de grands avantages à la fois au niveau des propriétés
électriques et le processus de fabrication (processus simpl, faiblement consommateur d’énergie, peu
coûteux, possibilité de produire des cellules avec grands secteurs). Mais, même avec un coût réduit pour
la production, l'utilisation du silicium amorphe a deux inconvénients: le premier est le rendement de
conversion faible par rapport aux cellules de mono et polycristallin de silicium. Le deuxième est le fait
que les cellules sont affectées par un processus de dégradation dans les premiers mois d’opération,
réduisant ainsi leur durabilité.
Outre les cellules photovoltaïques qui, assemblées en séries et en parallèle et encapsulées dans des
modules étanches (protection contre l’humidité, les chocs et autres nuisances) constituent les panneaux
photovoltaïque, d’autres systèmes connexes sont nécessaires pour la récupération d’énergie solaire.
Ainsi, en plus de l’ajout au circuit d’un système MPPT (cf. parties III à V), il est parfois nécessaire de
modifier la nature du courant. « Ceci est possible grâce à des onduleurs qui sont des systèmes
électriques qui transforment le courant continu en courant alternatif. On distingue les onduleurs de
tension (utilisé dans le cadre des panneaux photovoltaïques) et les onduleurs de courant, en fonction de
la source d’entrée continue : source de tension ou source de courant. La technologie des onduleurs de
tension est la plus maîtrisée et est présente dans la plupart des systèmes industriels, dans toutes les
gammes de puissance (quelques Watts à plusieurs MW). » [6].
La particularité des onduleurs pour panneaux photovoltaïques réside dans le fait que la courbe I-V d’un
panneau photovoltaïque est fortement non linéaires. En effet, « en régime permanent établi, la tension
et le courant du capteur sont considérés comme constants. L’onduleur de tension impose alors à sa
sortie un système de tensions sous forme de créneaux modulés en largeur d’impulsions (MLI* ou PWM*
en anglais). Ces créneaux ne posent aucun problème pour l’alimentation d’un moteur, mais sont
incompatibles avec les tensions sinusoïdales du réseau. On place alors entre chaque sortie de l’onduleur
et chaque phase du réseau (onduleur monophasé ou triphasé) une inductance qui joue le rôle de filtre et
permet à l’onduleur de fournir au réseau des courants quasi sinusoïdaux : d’un point de vue formel elle
transforme l’onduleur de tension en onduleur de courant ! » [6]. Plusieurs technologies existent et sont
basés presque exclusivement sur l’utilisation de thyristors (partie non détaillée car ce n’est pas l’objet
de ce rapport).
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Dimensions :
Épaisseur (mm) 5 35
Caractéristiques module:
Nombre de cellules 36 36 36
(polycristallin)
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Caractéristiques électriques en STC (Standard Test Conditions: 1000 W/m2, 25°C, AM 1,5) :
Sous un ensoleillement de 200 W/m2 et une température de 25 °C, le rendement diminue de 7 % environ par rapport
au rendement en conditions standard STC.
Températures:
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Autres caractéristiques:
* (tolerance +/- 5 %)
** en combinaison avec notre système de fixation brevete Profilink installe selon les recommandations (BP).
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« La caractéristique d’une jonction PN non éclairée est celle d’une diode (idéale). En présence
d’un éclairement, cette caractéristique est décalée vers le bas d’un courant Icc (courant de court-
circuit). De même, elle coupe l’axe des abscisses en Vco (tension maximale de circuit ouvert). » [8]
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Figure 6:: Modèle électrique équivalent idéal d'une cellule photovoltaïque [9]
« Pour tenir compte des chutes de tension dans les zones P et N, on doit ajouter une résistance
résis série
(équivalente) Rs et pour le courant de fuite, une résistance parallèle (équivalente) Rp dans le schéma
équivalent » [8]. Ce dernier se transforme alors de cette manière :
- Le modèle à deux diodes: cette diode supplémentaire permettant de reproduire dans le schéma
équivalent les effets chimiques de recombinaison des électrons ;
- Le modèle à trois diodes : la troisième diode incluant dans le schéma équivalent les effets non
pris en compte dans les autres modèles (ex : courant de fuite liés aux diodes).
Le modèle à une diode offre un bon compromis entre simplicité et précision : il apparaît très adapté
à notre étude. On notera que les coefficients d’idéalité sont définis en s’inspirant des valeurs
numériques de la littérature et précisés grâce à l’étude expérimentale (méthode
(méthode « pas à pas ») afin de
correspondre au mieux au cas étudié (ici ils ont été définis par M. LOCMENT dans le cadre du TD sur le
panneau solaire photovoltaïque).
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2) Equations retenues
Le modèle électrique équivalent retenu est donc le suivant :
Ip
Id= ? L’équation de Schokley (=« diode law ») définie la caractéristiques I-V d’une diode idéale,
l’équation dans notre cas est donc la suivante :
Id = Io exp 1 (Equation 2)
Où : Io est le courant de fuite (ou reverse saturation current) de la diode (dont la formule est détaillée ci-
après), q est la charge l’électron (≈1.602×10-19C), k est la constante de Boltzmann (≈1.38×10-23J/K), V, Rs et
I sont des caractéristiques issues du circuit équivalent, ns est un facteur correcteur d’idéalité et T (en
Kelvin) est la température mesurée.
En considérant les dépendances entre les différents facteurs, qu’ils soient naturels (comme
l’ensoleillement ou la température extérieure) ou électriques (courant de court-circuit,…), le document
sur lequel nous nous sommes appuyés ([9]) établit l’égalité suivante :
,∆
I o = ! "#, $% ∆⁄&' )
(Equation 3)
Où : Voc,n et Isc,n sont respectivement les tension en circuit ouvert et le courant de court-circuit du
panneau à la température nominale, Vt = nskT/q est le voltage thermique des Ns cellules photovoltaïque
connectées en série (NB :ns est un coefficient correcteur d’idéalité), enfin a, Kv et K1 sont des coefficients
correcteurs d’idéalité.
Il est à noter que cette égalité définissant Io n’est pas celle qui est largement reprise dans la littérature
(cf. [10] par exemple) mais elle est plus récente et d’après les tests effectués par l’auteur cette formule
simplifie le modèle et le rend plus précis. ([9], p 1201 dernier paragraphe).
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Ipv= ? D’après les documents [9] et [10], en considérant les dépendances entre les différents facteurs, on
a:
+
Ipv = (Ipv,n + K1∆*) (Equation 4)
+
Où : Ic,n et Gn sont respectivement le courant généré par la lumière et l’irradiation dans les conditions
nominales.
Les équations obtenues nous permettent de modéliser notre panneau photovoltaïque sous Matlab.
Rappel :
Nous travaillons avec un panneau de type Solar Fabrik 130/2. Les caractéristiques de ce panneau, dont
nous avons besoin pour la modélisation, sont (extraits des tableaux présentés en I-3) :
Caractéristiques électriques en STC (Standard Test Conditions: 1000 W/m2, 25°C, AM 1,5) :
Températures:
Le modèle ainsi construit fonctionne (testé en TD) et peut à présent être ajouté au circuit
électrique global de manière à récupérer l’énergie issue de l’effet photovoltaïque. C’est ce que nous
allons voir dans la partie suivante.
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Figure 8: Modélisation du panneau photovoltaïque Solar Fabrik 130/2 sous Matlab-Simulink
Figure 9: Version commentée de la modélisation du panneau photovoltaïque Solar Fabrik 130/2 sous Matlab-Simulink
III De la nécessité d’une MPPT
Dans ce chapitre, seront explicitées les raisons qui amènent à créer un algorithme MPPT en nous
appuyant sur les données numériques obtenues grâce aux panneaux photovoltaïques implantés sur le
toit de Pierre Guillaumat 2 et aux diverses équipements qui leur sont liés.
1) Préambule
Comme nous l’affirmions en introduction, l’exploitation de l’énergie solaire présente un
potentiel énorme. C’est dans cette optique que sont conçus les panneaux photovoltaïques. Même s’il est
connu que les rendements sont relativement peu élevés (de l’ordre de 30 à 40%), la recherche de la
puissance maximale est nécessaire. Or, les panneaux photovoltaïques sont soumis à des conditions
changeantes au niveau de l’ensoleillement et de la température qui modifie la puissance extractible.
En effet, sous ces conditions changeantes, la puissance extractible est variable et fonction de la
tension (ou du courant) imposée aux bornes du panneau photovoltaïque. Il est donc nécessaire que le
système d’exploitation s’adapte pour extraire le plus de puissance possible : c’est ainsi que nait en
quelque sorte l’idée de MPPT (Maximum Power Point Tracker).
Figure 10: Fluctuations de P pour G constant et T variable [12] Figure 11 : Fluctuations de P pour T constant et G variable [12]
NB : G = ensoleillement, T = température.
Les courbes précédentes, extraites de [12], matérialisent bien la nécessité d’un algorithme
d’optimisation d’extraction de la puissance ; cela d’autant plus que dans la réalité, contrairement aux
deux figures ci-dessus, la température et l’ensoleillement varient en même temps.
Cette énergie récupérée est bien faible. Cela est même encore plus évident lorsque l’on compare
les résultats à ceux obtenus en Travaux Dirigés après utilisation de l’algorithme Perturbe and Observe
(technique expliquée dans le chapitre suivant). En effet, par le biais cette dernière méthode, nous
récupérons 0.6 kWh sur la période d’étude, soit plus 3.5 fois plus !
Il faut apparaît donc nécessaire d’adjoindre un algorithme MPPT à chaque panneau photovoltaïque.
Toutefois, une question demeure : existe-t-il un algorithme encore plus performant que Perturbe and
Observe ?
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Figure 14: Schéma explicatif de l'algorithme Pertub and Observ (P&O) [13]
Facile à utiliser et à implanter dans un système de contrôle d’un panneau photovoltaïque, P&O
présente toutefois des inconvénients. En effet, il arrive que P&O ne permette pas d’atteindre le
maximum de puissance en cas de fluctuation très rapide de l’ensoleillement [13]. Même en cas de
conditions d’exploitation constantes, on observe des variations de V et de I (donc nécessairement de P
par la même occasion) [13].
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Lors de nos recherches bibliographiques, deux démarches ([11] et [12]) ont retenu notre
attention. Celles-ci reposent sur l’observation en temps réel de deux critères que sont l’écart E de dP/dV
par rapport à la valeur recherchée (c’est-à-dire 0) et la variation CE de cette écart. Dans chacune de ces
démarches, un convertisseur est utilisé. Ces critères après inférence (explicitée dans le schéma ci-
dessous tiré de [11]) permettent de construire une valeur D qui est le rapport cyclique du
convertisseur. Cette valeur D aboutit à la détermination de la valeur VMPPT à chaque instant.
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c) Ecart E
Définition :
,- ,-
L’écart E est défini comme étant l’écart entre ,
.
et la valeur recherchée , .
/ 0. Cette
dernière valeur correspond à l’unique extremum de la courbe1 / 23
. Cet extremum est un maximum.
Plus E est positif, plus la valeur de P croit. Inversement, plus E est négatif, plus la valeur de P décroit.
Enfin quand E tend vers 0, la valeur de P tend vers son maximum, le MPP. On peut l’assimiler à la pente
de 1 / 23
.
51 51
4.
/ .
0 / .
53 53
Partition floue :
Avec les notations de Kaufmann, les fonctions d’appartenance sont définies comme suit :
Nous utilisons des fonctions d’appartenances de type linéaire dans la mesure où nous ne maîtrisons
pas parfaitement le sujet. Mais on pourrait très bien imaginer d’utiliser des courbes gaussiennes pour
représenter chaque sous ensemble flou. Enfin, la hauteur de chaque sous-ensemble flou est égale à 1.
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d) Variation de l’écart dE
Définition :
La variation de l’écart dE indique dans quel sens et dans quelle proportion l’écart se modifie à
mesure que l’algorithme suit son cours. Ainsi, lorsque dE tend vers 0, le système se stabilise (mais pas
nécessairement au MPP).
Partition floue :
Avec les notations de Kaufmann, les fonctions d’appartenance sont définies comme suit :
De la même manière que pour E, nous avons utilisé des fonctions linéaires car celles-ci sont les plus
sûres lorsque l’on ne connaît pas exactement le comportement du sous-ensemble flou. Enfin, la hauteur
de chaque sous-ensemble flou est égale à 1.
Définition :
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Partition floue :
Avec les notations de Kaufmann, les fonctions d’appartenance sont définies comme suit :
De la même manière que pour E, nous avons utilisé des fonctions linéaires car celles-ci sont les plus
sûres lorsque l’on ne connaît pas exactement le comportement du sous-ensemble flou. Enfin, la hauteur
de chaque sous-ensemble flou est égale à 1.
Figure 19: Copie du système flou conçu via la fuzzy logic toolbox de Matlab
Le système flou possède deux entrées (E et dE) et une sortie di. Il est à noter qu’avant utilisation le
système flou doit être appelé sur le prompt grâce à la commande fuzzymppt=readfis(‘fuzzymppt.fis’).
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b) Schéma d’inférence
• ET9:
• OU9;
• modélisée par
Après avoir effectué quelques essais en faisant varier le nombre de classes de la sortie ainsi que
la répartition des règles, nous obtenons le tableau de règles ci-dessus. Il est redondant avec celui défini
dans la source [12]. Les règles et les classes de la sortie ne sont qu’une seule et même entité.
La valeur d’IMPPT est obtenue en ajoutant di, la sortie du système flou, à la valeur précédente de
IMPPT.
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e) Architecture du système
Figure 21: Architecture du système Panneau photovoltaïque + MPPT floue sous Matlab-Simulink
Différents points doivent être soulignés. Tout d’abord, le modèle du panneau photovoltaïque est
dans la partie supérieure du schéma. En dessous, nous avons construit le modèle de la MPPT. Comme on
peut le voir dans un premier temps, nous créons E et dE. E est déterminé à partir de la variation de P et
de I. Les deux valeurs E et dE passent ensuite par un filtre de saturation pour s’assurer que E et dE
seront bien compris dans l’univers du discours défini dans les partitions floues (il s’agit de l’intervalle
[-10,10] dans les deux cas). Les critères entrent via un multiplexeur dans le contrôleur flou. Ce dernier
produit un incrément dI à ajouter à la valeur I d’entrée. I est lui le fruit de l’accumulation de multiples
infimes dI.
Au cours de l’élaboration de la MPPT, nous avons rencontré un problème de division par 0 dans
,-
la détermination de .
. En effet, I est nul au départ et par conséquent dI aussi. La solution choisie
,
est présentée dans le diagramme suivant qui est un zoom sur le bloc « Résolution prob division par 0 »
du schéma précédent.
Figure 22: Zoom sur l'architecture du système pour analyser et résoudre un problème
Explication :
Si dI=0, alors on l’élève de 0.000 000 1 (=1.10-7 A). Cette élévation infinitésimale ne nuit que
très faiblement à la précision de l’algorithme tout en permettant d’éviter le problème de division par 0.
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Dans la pratique, on vérifie une condition ce qui retourne une valeur binaire. Nous avons donc
été amené à ajouté un « Convert ». Ainsi quand dI = 0, la condition est vérifiée donc la sortie est 1. Celle-
ci passe dans le convertisseur qui la retransforme en nombre. Elle est alors saturée à une valeur de
0.00000011 (presque 0) et ajoutée à la valeur dI. Finalement, 53 / 0 6 0.000 000 11 A 0. D’autre part,
si dI est différent de 0 alors la sortie est 0. Comme dans l’autre cas, elle est saturée à 0.0000001 et
ajoutée à dI. Au final, nous avons 53 / 53 6 0.000 000 11 A 53.
Parallèlement à l’ensoleillement, la
température évolue elle aussi de manière non
linéaire.
Figure 24: Evolution de la température en fonction du
temps au cours de la période d'étude
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Figure 25: Réponse (P= f(t)) des algorithmes P&O et logique floue
De prime abord, les deux MPPT se comportent de la même manière. Pour mieux comprendre, il
faut donc zoomer sur une zone quelconque de la courbe. Ici, ce sera sur la zone figuré par le
quadrilatère rouge.
Ce premier zoom montre que les oscillations autour de la courbe moyenne sont bien différentes. Elles
sont plus amples dans le cas P&O que celui de la MPPT Flou. La modularité de la logique floue (c’est-à-
dire la plus grande plage de valeurs d’incréments, ici [-0.012, 0.012] A) explique cette différence
d’amplitude. On peut en déduire qu’elle permet aussi d’accroître la précision de la réponse. En effet,
P&O ne propose que trois valeurs d’incréments 0, α et –α (ici α=0.01 A).
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En zoomant au maximum sur la zone, il devient plus évident que l’amplitude de variation dans le cas de
p&O est largement plus grande La lecture graphique fournit une estimation correcte de cette
différence : 0.01A pour la MPPT Flou contre 0.02A pour la MPPT P&O.
On peut imaginer qu’en réduisant la valeur de l’incrément α de P&O. Nous aurions obtenu une
amplitude réduite par la même occasion.
On en conclu que la MPPT Flou est plus stable autour de la courbe moyenne que la MPPT P&O.
3) Efficacité de l’algorithme
a) MPPT Flou/ MPPT P&O
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Début de journée :
Fin de journée :
Toutefois, il parait difficile de considérer que cette différence de 1.6% est suffisante pour désigner la
meilleure MPPT du point de vue efficacité. En somme, avec une MPPT P&O ou à base de logique floue,
on peut espérer tirer environ 0.6kWh du panneau photovoltaïque.
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Ce graphique établit l’immense différence entre MPPT Flou et sans MPPT. Dans le premier cas, l’énergie
extraite atteint 0.6004 kWh tandis que dans le second cas, elle n’atteint que 0.17kWh. La superposition
des courbes d’ensoleillement, de température et d’énergie récupérée suggère que l’IMPPT fourni par le
fabricant n’est opérant que pour un ensoleillement supérieur à 500 W/m² et une température
supérieure à 25°C. En effet, le système sans MPPT n’extrait de l’énergie qu’entre 4.104 et 6.104 s,
période où les ensoleillements surpassent la limite de 500 W/m². De même, elle ne permet sûrement
pas non plus d’extraire un maximum d’énergie au-delà de cette limite.
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Panneau photovoltaïque et algorithme MPPT à base de logique floue
Entrée E
Ce schéma montre l’entrée E. Il a servi à déterminer les classes de l’entrée E. On voit qu’une saturation
est faite entre -10 et 10. Des tests avec une saturation élargie montrent des résultats moins probants.
On remarque aussi que la variable E appartient très souvent à « décroit très fortement » ainsi qu’à
« croit fortement ». Cela n’est pas surprenant lorsque l’on a en tête les variations amples et fréquentes
d’ensoleillement et de température. D’ailleurs, lorsque ces conditions se stabilisent quelque peu (ce qui
est le cas entre [4,7.104 ; 5.104] s ainsi que sur l’intervalle [6,5.104 ; 7.104] s ), l’entrée E, c’est-à-dire la
pente de 1 / 23
, se stabilise de même. Elle appartient alors « décroit », « stable » ou « croit ».
Entrée dE
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Sortie di
Ce graphique représente l’évolution de la sortie de la MPPT floue di. On remarque que les entrées
déclenchent quasi-exclusivement des règles extrêmes, à savoir --- ou +++. En outre, le déclenchement
induit lui aussi le calcul d’incrément di de l’ordre de 0.009A. Cette valeur fait écho au gain α=0.01A de la
MPPT P&O. Après avoir effectué des tests, il ressort qu’en élargissant l’univers du discours de la sortie
di (c’est-à-dire la plage de valeurs de di), on récupère moins d’énergie. Le résultat est aussi moindre si
l’on restreint l’univers du discours de la sortie di. On est donc amené à penser que la MPPT P&O est
optimale pour le panneau photovoltaïque Solar-Fabrik 130/2-125.
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La MPPT flou est plus lente que la MPPT P&O. Ce retard s’explique en partie par la lourdeur du
tableau de règles ainsi que le nombre de classes de sortie possible (exactement 7). Il paraît difficile de
réduire ce facteur-ci car il est la garantie d’un fonctionnement optimal. En effet, lorsqu’il n’y avait que 3
classes pour la sortie, l’algorithme MPPT flou récupérait moins d’énergie qu’avec P&O mais un temps
de réaction pour atteindre Pmax de 4s (soit 20 fois plus rapidement). L’adoption d’uniquement 5 règles
aboutit aux mêmes conclusions : meilleur temps de réponse (16s, soit 5 fois plus rapide), (16s avec 5
règles), moins bonne efficacité.
e) Pistes d’améliorations
Le langage Matlab étant un langage interprété (et non compilé comme le langage C++) met par
nature plus de temps à effectuer la simulation. Il serait donc intéressant d’intégrer l’algorithme en
langage C sur l’appareil en charge de la MPPT.
Comme nous avons pu le voir, l’incrément idéal semble être de l’ordre 0.01A. Il serait donc
intéressant d’intercaler plus de classes aux alentours de -0.01 et 0.01A de la sortie di. Cela
apporterait une meilleure précision mais aussi une plus grande lourdeur de calcul. Il faudra donc
s’interroger sur l’importance du gain de précision et d’énergie vis-à-vis des moyens
supplémentaires en hardware et en software à mettre en place.
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Bibliographie
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[11]M. HATTI, « Contrôleur Flou pour la Poursuite du Point de Puissance Maximum d’un Système
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