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CHAP V : Les plantes transgéniques

CHAP V : Les plantes transgéniques

Introduction
CHAP V : Les plantes transgéniques
1973 - Identification du plasmide Ti dans la bactérie Agrobacterium tumefaciens. Ce
plasmide permet d'accueillir le gène porteur d'un caractère recherché, qu'il est en
mesure d'introduire dans le génome d'une plante
1983 - Première plante transgénique (tabac)
Premier transfert de gène opérationnel réalisé chez un végétal, obtenu simultanément
par les équipes de Monsanto et Agrigenetics (USA).
L'équipe de Jeff Schell et Marc Van Montagu à Gand obtient des tabacs transgéniques
résistant à un antibiotique
1985 - Première plante transgénique résistante à un insecte
1987 - Première plante transgénique tolérante à un herbicide total
1988 - Première plante "pharmacienne"
Première céréale transgénique (maïs)
1994 - Premier légume transgénique commercialisé (aux États-Unis).
l'Administration des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) autorise la mise sur
le marché d'une tomate transgénique. Dénommée FlavSavr, cette tomate se conserve
plus longtemps et a plus de goût que les tomates ordinaires.
1997 - Premier tabac producteur d'hémoglobine
France : première autorisation de la culture transgénique : maïs résistant à la pyrale.
1999 : 40 millions d’hectares de plantes transgéniques dans le monde.
2002 : 58,7 millions d’ha de plantes transgéniques cultivées dans le monde.
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Les croisements classiques et la


transformation génétique. Lors d’un
croisement classique, tous les
caractères sont mélangés. Lors d’une
transformation génétique, seul un
caractère nouveau est apporté à la
plante.
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A droite : la tomate sauvage (Lycopersicon pimpinellifolium). La tomate cultivée est


issue de cette espèce sauvage qui fait environ 1 cm de diamètre. Les premières
améliorations ont été réalisées par sélection et croisement génétique
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Avant – 7000 ans : présence en Amérique du Sud de la téosinte


-7000 ans à 1494 : domestication du mais au Mexique. Apparition des premiers mais.
1494 à 1947 : introduction du mais en Europe par Christophe colon puis adaptation au climat
1947 à actuellement : extension des zones de culture. Apparition des premiers hybrides.
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
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Agrobacterium à la surface d’une


plante. L’adhésion est une étape
obligatoire pour le transfert du T-DNA.

Agrobacterium tumesfaciens
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Galle du collet ou
crown gall
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
2) Le matériel génétique de la bactérie
a) La découverte du support génétique
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Agrobacterium
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
2) Le matériel génétique de la bactérie
a) La découverte du support génétique
b) Relation entre le plasmide et la galle du collet
CHAP V : Les plantes transgéniques

Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
2) Le matériel génétique de la bactérie
a) La découverte du support génétique
b) Relation entre le plasmide et la galle du collet
c) Structure du plasmide Ti
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Région T-DNA

Région de
virulence (Vir)

Plasmide Ti en
microscopie
électronique

  Plasmide Ti
                           
Région spécifique à la
bactérie : origine de
réplication…
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Région T-DNA

Région de
virulence (Vir)

Gène de catabolisme des opines


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T-DNA

Cytokine
Opine
Auxine

Bordure
Bordure
droite
gauche
Le plasmide Ti

Opc :
catabolisme
des opines

Région Vir

Origine de
réplication

Plasmide Ti
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Région T DNA

ISOPENTYL ADENINE TRYPTOPHAN


TRANSFERASE (IPT) MONOOXYGENASE NOPALINE SYNTHETASE

INDOLEACETAMIDE
HYDROGENASE

Synthèse des cytokines Synthèse de l’opine


(croissance végétale) ( seul Agrobacterium tumefaciens
possède les enzymes lui permettant
Synthèse de l’auxine d’utiliser l’opine comme source de
(croissance carbone et d'azote.
végétale)

La région du T-DNA
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
2) Le matériel génétique de la bactérie
3) L’infection de la plante
a) Stratégie de la bactérie
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
1) Description de la bactérie
2) Le matériel génétique de la bactérie
3) L’infection de la plante
a) Stratégie de la bactérie
b) Les étapes de l’infection
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La plante est Des composés Agrobacterium se


endommagée phénoliques sont dirige vers la
libérés par la « blessure » par
plante chimiotactisme
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Les composés phénoliques libérés par les plantes blessée


Lors du processus d’infection d’une plante par Agrobacterium tumefaciens, diverses molécules
« signal » sont libérées par le tissu végétal blessé. Ces molécules sont, soit des composés
phénoliques, soit des oses et osides, produites par le tissu végétal. Ces molécules peuvent
jouer le rôle de chimioattractants et/ou d’inducteurs de gènes de virulence chez la bactérie
A - acetosyringone
B - coniferyl alcohol
C - coniferin
D - ethyl ferulate
E - bromoacetosyringone
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Des composés phénoliques vont activer la protéine membranaire de


la bactérie VirA. Cette activation se fait par auto-phosphorylation
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La protéine VirA activée va activée la protéine VirG par


phosphorylation
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La protéine VirG activée va induire la transcription des autres


gènes Vir
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La protéine VirG activée va induire la transcription des autres


gènes Vir
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Les protéines VirC et virD sont des endonucléases. Elles vont


couper le TDNA (un seul brin)
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Le brin de T-DNA est pris en charge par des protéines VirE. Une
protéine VirD se fixe à l’extrémité de l’ADN
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Les protéines VirB forment un canal entre la bactérie et la


plante. Le complexe VirE-VirD-tDNA pénètre dans la cellule
végétale par ce canal
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Les protéines VirB forment un canal entre la bactérie et la


plante. Le complexe VirE-VirD-tDNA pénètre dans la cellule
végétale par ce canal
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Le complexe VirE-VirD-tDNA se dirige vers le noyau de la cellule


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Le t-DNA est inséré dans l’ADN de la plante


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Les oncogènes provoque la multiplication de la cellule végétale il


y a production des opines.
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Principales étapes de l’infection d’une plante par Agrobacterium


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Principales étapes de l’infection d’une plante par Agrobacterium


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Région T-DNA

ADN génomique
Région de virulence
de la plante
(Vir)

Région T- Région T-DNA intégrée


DNA à l’ADN de la plante

Plasmide Ti

Région spécifique à la bactérie :


origine de réplication… Région T-DNA intégrée
à l’ADN de la plante

Multiplication cellulaire Synthèse des opines

Principales étapes de l’infection d’une plante par Agrobacterium


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Infection d’une plante


 
 : Agrobacterium
« infecte » la cellule
végétale. Elle transfert
son ADN-T
    : l’ADN-T s’intègre
dans l’ADN génomique
de la plante
 : il y a multiplication
anarchique des cellules.
Formation de la galle du
collet

 

Principales étapes de l’infection d’une plante par Agrobacterium


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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
1) Les contraintes lors de la transformation de la
plante
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Le gène est présent


Infection par
uniquement dans les
Agrobacterium
cellule de la galle du
(recombinant ou non
collet
recombinant)…

Production d’une cellule transgénique par infection naturelle de


la plante
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Infection par
Infection par
Agrobacterium Agrobacterium d’une
cellule végétale

Culture des cellules sur


milieu nutritif

Suspension de cellules
végétales Call
Formation de call (amas
de cellules
indifférenciées)

Développement de cellules Culture des cellules sur


différenciées milieu nutritif +
hormones végétales

Développement d’une
plante

Production d’une plante transgénique


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Production d’une plante transgénique


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Au laboratoire
 
On cherche à obtenir des plantes
entièrement transformées (pas
seulement quelques cellules) et
par un gène bien précis
 
 : on insère dans l’ADN-T un
gène bien précis
  : le vecteur recombinant est
   réintroduit dans Agrobacterium
: Agrobacterium « infecte » la
cellule végétale. Elle transfert
son ADN-T
: on induit une multiplication
des cellules (par apport
d’hormones végétales) = culture
in vitro
: il y a formation de cal
: à partir des cals, on
développe des plantes entières
 
  

Production d’une plante transgénique


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Production d’une plante transgénique


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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
1) Les contraintes lors de la transformation de la
plante
2) Les modifications du plasmide Ti
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Production d’une plante transgénique


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Des gènes "marqueurs" sont associés au transgène, afin de permettre la mise en évidence des
tissus végétaux dans lesquels ce transgène a été introduit. Ces gènes marqueurs peuvent
conférer à la plante la résistance à un facteur de sélection (par exemple la résistance aux
antibiotiques), ou lui apporter une caractéristique facilement identifiable dans une expérience de
laboratoire. L'utilisation de gènes marqueurs permet d'identifier le tissu dans lequel le transgène
a été introduit et qui a permis de régénérer des plantes entières, permettant ainsi de réduire les
coûts de production et la quantité de travail nécessaires
 
Les zones bleues démontrent que le gène 'marqueur' introduit (transgène), s'exprime dans des
embryons de riz
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Production d’une plante transgénique


CHAP V : Les plantes transgéniques

Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
1) Les contraintes lors de la transformation de la
plante
2) Les modifications du plasmide Ti
3) La transformation du végétal
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
1) Les contraintes lors de la transformation de la
plante
2) Les modifications du plasmide Ti
3) La transformation du végétal
4) Les nouvelles stratégies
a) La technique par recombinaison
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Technique par recombinaison


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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
1) Les contraintes lors de la transformation de la
plante
2) Les modifications du plasmide Ti
3) La transformation du végétal
4) Les nouvelles stratégies
a) La technique par recombinaison
b) Technique du vecteur binaire
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Système binaire
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SYSTEME BINAIRE

PLASMIDE POSSEDANT LA PETIT PLASMIDE


REGION VIR

Région T-DNA
Responsable du transfert du T-
DNA localisé sur le petit Origine de Origine de Gène de
plasmide réplication réplication chez résistance à
chez E. coli Agrobacterium un
antibiotique

Multiplication
Marqueur de du plasmide Multiplication du Sélection des
transformation Cassette de chez Coli plasmide chez bactéries
de plante clonage Agrobacterium transformées
par le plasmide

Sélection de la
plante Permet d’insérer le
transformée gène dans la région T-
par le T-DNA DNA

Système binaire
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Gène Marqueur de sélection


d'intérêt chez la plante

Bordure droite
Bordure gauche

ADN-T

Marqueur de Vecteur binaire


sélection bactérien

Origine de réplication Origine de réplication


Coli Agrobacterium

Système binaire
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RégionVir
Utilisation
de la
nopaline
Plasmide Ti
désarmé

Origine de
réplication

Système binaire
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Système binaire
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
1) Les vecteurs viraux
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Les caulimovirus sont des virus phytopathogènes transmis de plante à plante par les
aphides (pucerons) selon un mode non circulant, en utilisant la stratégie "facteur d'aide à
la transmission", FAT. Les virions ne sont pas ingérés par l'insecte, mais restent fixés à la
cuticule qui recouvre les pièces buccales et l'appareil digestif antérieur. La liaison virus-
vecteur est assurée par une ou plusieurs protéines virales n'appartenant pas à la capside
du virion.
Le virus de la mosaïque du chou-fleur (CaMV), est le plus connu des caulimovirus

Les systèmes viraux


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Les geminivirus
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Les geminivirus : suivi de l’infection d’une plante à l’aide d’un


geminivirus portant le gène GFP
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
1) Les vecteurs viraux
2) La voie des protoplastes
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Obtention d’un protoplaste


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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique

 
III. Les autres techniques de transformation de plantes
1) Les vecteurs viraux
2) La voie des protoplastes
3) La biolistique

                                  
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Transformation des
cellules végétales des
explants

Sélection d’une plante traditionnelle pour Culture des cellules


fabriquer des explants transformées (call)

Plantes transgéniques
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
IV. Importance de la transgénèse végétale
1) Les domaines d’applications de la transgénèse
végétale
a) Dans le domaine agronomique
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La pyrale
 
La pyrale est actuellement l'insecte nuisible au maïs le plus
fréquemment rencontré.
 
A l'état adulte, la pyrale du maïs est un papillon de 25 mm d'envergure
qui dépose généralement sa ponte à la face intérieure des feuilles
encore rassemblées en cornet.
La durée d'incubation des oeufs varie de 5 à 15 jours suivant la
température ambiante.
 
Après leur éclosion, les chenilles "vagabondent" sur la plante en
cherchant à entrer à l'intérieur du cornet. Elles s'alimentent alors du
limbe des jeunes feuilles encore repliées, ce qui provoque des
perforations régulières symétriques par rapport à la nervure médiane.
 
La présence des larves de pyrale provoque l'échaudage des épis du
fait de l'affaiblissement de la plante et des difficultés de circulation de
la sève : il en résulte des difficultés de récolte, des pertes de temps et
des chutes d'épis. Par ailleurs, les orifices de pénétration favorisent le
développement d'agents pathogènes responsables de pourritures.
La pyrale en France est responsable de pertes de rendement de l'ordre
de 3 à 7% /ha, même avec un traitement chimique.
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Fiche d’identité de Bacillus thuringiensis


  
Le nom Bacillus thuringiensis (Bt) a été introduit en 1911 par le
biologiste allemand E. Berliner, pour décrire la bactérie pathogène
trouvée dans des pupes d'insectes familiers des silos à grains en
Thuringe. Cette bactérie avait déjà été identifiée en 1901 par le
japonais S. Ishiwata comme étant l'agent responsable d'une maladie
touchant les élevages de vers à soie ( Bombyx mori).
 
C'est une bactérie Gram-positive qui fait partie du groupe des bactéries
à endospores.
Bt est très proche phylogénétiquement de B. cereus et B. anthracis, et
certains auteurs pensent qu'il s'agit de 3 variétés d'une seule espèce.
Les souches de Bt sont classées en sous-espèces (= variétés de Bt) en
fonction de la nature des antigènes des flagelles des cellules
végétatives (sérotype flagellaire).
 
Elle est très commune dans les sols et on la rencontre
occasionnellement à la surface des feuilles ce certaines plantes. Elles se
rencontre très fréquemment dans les greniers et les silos à grains (dans
lesquels les conditions climatiques stables, l’obscurité et l’abondance de
larves d’insectes sont des facteurs favorables à sa multiplication).
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Cycle de multiplication de Bacillus thuringiensis
 
2 phases :
 
Végétative : multiplication des cellules de manière exponentielle

stationnaire : phase durant laquelle il peut y avoir différenciation


cellulaire (sporulation). C’est durant cette phase qu’est produite la
toxine sous forme de cristaux
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Mode d’action de la toxine

Les toxines produites par Bacillus thuringiensis sont appelées protéines Cry ou d-endotoxine. A
retenir :
• Chaque toxine possède un spectre d’insecte cibles spécifiques
• Une bactérie peut produire une à cinq toxines différentes
• Des souches différentes peuvent produire les mêmes types de toxine
• Les souches de même sérotype flagellaire peuvent produire des toxines différentes
• Les gènes codant pour ces toxines sont localisés le plus souvent sur des plasmides de grande taille.
Ces plasmides sont conjugatifs. Le gène codant pour la synthèse de la toxine peut donc être transféré
dans d’autres souche de Bt. De plus, on a constaté que certains de ces gènes étaient intégrés dans le
génome de la bactérie par suite d’évènements de transposition.
• Ces endotoxines sont des protoxines : elles doivent être activées dans le tube digestif de l’insecte
par des protéases.
CHAP V : Les plantes transgéniques

Crystal Dissolution du crystal et activation Fixation de la toxine sur des


de la toxine récepteurs de l’épithélium intestinal

δ Endotoxine
Pro-toxine
Récepteur Perforation
Spore

Toxine activée

Germination des spores et prolifération


des bactéries
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Utilisation de Bacillus thuringiensis comme biopesticide
 
Le biopesticide issus de Bacillus thuringiensis est constitué d’un mélange de spores et de cristaux
protéiques. Ce mélange est obtenu après mise en culture, croissance et sporulation dans un fermenteur. Ce
biopesticide est surtout utilisé dans le Nord des USA (globalement, il ne représente que 2 % des
insecticides totaux).
 Ce produit offre de nombreux avantages par rapport aux produits phytosanitaires :
-          Aucune menace pour l’environnement, le consommateur et le producteur
-          Coûts de développement réduits
-          Taux de découverte de nouvelles souches élevé
-          Homologation de nouveaux produits simple, rapide et peu coûteuse
 
Il existe quelques désavantages ou contraintes :
-          Le fait que la bactérie sporule peut paraître comme néfaste pour certains pays (Allemagne,
Japon). Par génie génétique, on cherche à créer des bactéries non sporulantes
-          Certaines cellules végétatives synthétisent une toxine à large spectre pouvant être toxique pour
l’homme
-          Une trop forte spécificité d'hôte posant problème pour les cultures attaquées par divers
ravageurs et pour la rentabilité de l'industriel
-          Une durée de vie trop faible car les toxines sont rapidement dégradées par les UV
-          Une dégradation par les micro-organismes du sol
-          La difficulté d'atteindre certains insectes qui se nourrissent au niveau des racines, de la sève, ou
qui se développent à l'intérieur des tissus de la plante.
CHAP V : Les plantes transgéniques
Implication du génie génétique
 
Le problème principal de l’utilisation de Bt en tant que biopesticide est que la toxine produite sous forme de cristal
est rapidement détruite dans l’environnement. Le pesticide biologique est donc efficace mais très peu de temps. De
plus, la présence de spores peut présenter des risques pour la santé. Plusieurs voies de recherche sont en cours :
 
-          Transgénèse chez des bactéries non sporulantes (genre Pseudomonas) : afin de lutter contre certains
ravageurs foliaires ou racinaires, des Pseudomonas ont été transformés pour produire des toxines protégées en
quelque sorte de l'environnement, mais les Etats Unis n'ont pas autorisé la libération de ces micro-organismes
transgéniques; ces Pseudomonas sont donc tués avant utilisation et forment une espèce de capsule protectrice
pour la toxine.
 
-          Transgénèse chez une  bactérie Clavibacter xyli subsp. cynotontis : ce pathogène qui envahit les tissus
conducteurs de la plante y libère la toxine, il peut s'agir d'une manière de transformer la plante lorsque d'autres
méthodes échouent.
 
-          Transgénèse chez des algues unicellulaires et cyanobactéries : afin d'améliorer la survie de Bt dans
l'eau et son maintien dans la zone superficielle où s'alimentent les larves de moustiques, on peut envisager de
transformer ces organismes qui vont être consommés par ces larves
 
-          Transgénèse chez une plante supérieure : celle-ci serait capable de produire dans toutes ses cellules une
substance la protégeant d'un ravageur. Le pesticide devient donc systémique : il protège la plante entière et les
ravageurs sont exposés à la toxine dès les stades où ils y sont le plus sensible. Il s’agit du maïs transgénique.
L’information génétique codant pour la toxine est introduite dans une cellule végétale Agrobacterium tumefaciens,
biolistique…).
CHAP V : Les plantes transgéniques
Lignées de maïs sont actuellement autorisées à la mise en culture en France :

Le maïs 176 (société Novartis) résistant à la pyrale (insecte ravageur). C'est celui-ci qui a été cultivé en
France sur 1 965 hectares en 1998
Le maïs MON 810 (société Monsanto) résistant à la pyrale et à la sésamie (2 insectes ravageurs)

Historique de l’utilisation de Bacillus thuringiensis en tant que biopesticide

1911 : identification de la bactérie comme agent entomopathogène par Berliner


1928 : lancement d’un projet en Europe afin d’utiliser Bacillus thuringiensis comme biopesticide contre le
pyrale du maïs
Année 60 : plusieurs formulations industrielles sont produites aux USA et en URSS
1970 : H Dulmage et C. Beegle assemblent la première collection de souches de Bt, comprenant
notamment la souche HD-1, très utilisée par la suite comme biopesticide
1977 : isolement de la première souche de Bt toxique envers des moustiques, alors qu'on ne connaissait
jusque là que des souches toxiques pour les Lépidoptères
1981 : clonage du premier gène codant pour une protéine Cry
1983 : isolement d'une souche de Bt toxique envers certains Coléoptères. La découverte de nouvelles
souches de Bt actives sur d'autres cibles que les Lépidoptères a favorisé la mise en place de programmes de
screening : prospection de souches et recherche des couples souche-cible(s)
1991 : on estime à 40 000 le nombre de souches de Bt isolées ; arrivée sur le marché des premières
plantes transgéniques synthétisant des toxines
CHAP V : Les plantes transgéniques
Le blé résistant aux maladies fongiques
 
Pour diminuer les pertes dues aux attaques fongiques sur les céréales, on
utilise :
 
-                 La résistance naturelle des plantes
-                 La variation des pratiques culturales
-                 Les traitements antifongiques
-                 L’ingénieurerie génétique
 
Dans ce denier cas, on intègre au patrimoine génétique de la
plante une nouvelle information lui permettant de développer
une résistance vis-à-vis d’une maladie fongique.
  Tilletia tritici
Ex : pour diminuer l'impact d'une maladie fongique appelée charbon du
blé et causé par le champignon Tilletia tritici. Leur idée a été d'intégrer,
dans le génome du blé, le gène d'un virus infectant les
champignons. Ce gène code pour la protéine KP4 (Killing Protein 4) qui
inhibe le développement fongique. La transformation a abouti à la
production de molécules antifongiques dans toute le plante. L'activité
antifongique est stable au cours des générations et  et permet de réduire
de manière significative les attaques.
CHAP V : Les plantes transgéniques

Augmentation du rendement
 
Dans la mesure où un important accroissement des surfaces cultivées en riz demeure peu probable, puisqu'au mieux les
surfaces vont plutôt diminuer du fait de l'urbanisation et de l'industrialisation, de nouvelles stratégies de création de
variétés de riz à plus fort rendement en grain sont considérées comme de la plus grande importance par l'Institut
International de Recherche sur le Riz (IRRI). Par ailleurs, les programmes mondiaux de recherche sur le riz suggèrent
que l’on s’approche des limites d'accroissement du rendement par des méthodes conventionnelles, et montrent que tous
les efforts visant à un accroissement de la productivité par sélection classique se heurtent à de sérieuses difficultés.
 
Le rendement en grains est la résultante de deux processus: la photosynthèse, qui produit les hydrates de carbone, et le
partage des allocations qui détermine la quantité d'hydrates de carbone emmagasinés dans le grain.
Les principales approches utilisées pour pallier à ces difficultés sont les suivantes:
 
•                 Modification du niveau des hormones endogènes (auxines et cytokinines, connues pour jouer un rôle
déterminant dans le remplissage du grain chez les céréales), en introduisant par la technique Agrobactérium des gènes
codant pour les enzymes qui contrôlent la biosynthèse de ces hormones. Le développement du grain est associé à des
flux successifs d'hormones : une vague de cytokinine provoque un accroissement rapide du nombre de cellules du jeune
grain et une vague d'auxine entraîne une accumulation massive d'hydrates de carbone et de protéines.
•                 Retarder le vieillissement (la sénescence) des feuilles, en introduisant des gènes codant des protéines de
la voie de biosynthèse des cytokinines, afin d'augmenter la teneur en hormones dans les feuilles à un stade où
ordinairement elles commencent à flétrir. Ainsi, en prolongeant la durée de production d'hydrates de carbone
dans les feuilles par photosynthèse, on accroît la quantité de ces molécules accumulées dans le grain.
CHAP V : Les plantes transgéniques

« Parmi les gènes introduits dans le maïs transgénique de Novartis, autorisé à la culture en France,
se trouve un gène de résistance à un antibiotique commun, l'ampicilline. Ce gène est un marqueur,
c'est-à-dire qu'il permet d'identifier les plantes ayant intégré les gènes d'intérêt (de synthèse de la
toxine Bt dans le cas du maïs). Ce gène n'a ensuite plus aucune fonction, mais Novartis n'a pas
jugé utile de l'extraire des plantes transgéniques. Les études menées par l'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) sur les antibiotiques montrent que ceux-ci deviennent de moins en moins
efficaces, les bactéries qui y sont soumises devenant insensibles au bout d'un certain temps. De
nombreux scientifiques craignent que la dissémination de gènes de résistance aux antibiotiques à
partir des plantes génétiquement manipulées n'accélère ce processus entraînant l'apparition de
bactéries pathogènes contre lesquels les antibiotiques seraient impuissants » Michael Curti et
Luca Willig
CHAP V : Les plantes transgéniques

Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique

 
III. Les autres techniques de transformation de plantes
IV. Importance de la transgénèse végétale
1) Les domaines d’applications de la transgénèse
végétale
a) Dans le domaine agronomique
                       
b) Dans le domaine alimentaire
CHAP V : Les plantes transgéniques
La tomate traditionnelle
La tomate de Flavr Savr doit être moissonnée
mûrit sur le plant- ayant tandis qu'elle est encore
pour résultat une plus verte et ferme de sorte
grande saveur. Elle est qu'elle ne soit pas écrasée
modifiée de sorte sur le chemin au
qu'elle reste ferme supermarché.
après récolte.

La tomate traditionnelle
est pulvérisée avec
l'éthylène après
l'expédition pour induire
la maturation.
CHAP V : Les plantes transgéniques
Amélioration de la qualité de l’huile de Colza
 
L'introduction de gènes de désaturases dans les plantes oléagineuses permet d'augmenter la proportion
d'acides gras insaturés, particulièrement recherchés en alimentation humaine pour diminuer les risques
cardio-vasculaires
 
• L’introduction d’une copie antisens du gène de la ∆9 désaturase dans le colza permet l’hybridation de
l’ARN messager sens de l’enzyme avec l’ARNm antisens codé par le gène introduit artificiellement.
L’expression du gène natif est ainsi inhibée et l’huile produite sera enrichie en acide stéarique (35% au lieu
de 1%).

• La production d’acide gamma linolénique a été obtenue chez le colza par introduction du gène codant
pour la ∆6 désaturase de la bourrache.
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
IV. Importance de la transgénèse végétale
1) Les domaines d’applications de la transgénèse
végétale
a) Dans le domaine agronomique
b) Dans le domaine alimentaire
c) Dans le domaine industriel
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Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
IV. Importance de la transgénèse végétale
1) Les domaines d’applications de la transgénèse
végétale
a) Dans le domaine agronomique
b) Dans le domaine alimentaire
c) Dans le domaine industriel
d) Dans le domaine de la santé
CHAP V : Les plantes transgéniques
La pomme de terre vaccin
 
Afin de lutter contre les maladies virales, il est courant de produire des antigènes de surface du virus par
des levures modifiées ce qui permet d’obtenir des quantités suffisantes pour élaborer un vaccin (exemple
contre l’hépatite B qui infecte actuellement deux milliards de personnes dans le monde). Malheureusement,
le système enzymatique des levures catalysant les modifications post-traductionnelles ne permettent pas
une production de l’antigène sous sa forme native (il est nécessaire de compléter la maturation de la
protéine par des réactions chimiques).
 
Les plantes possèdent deux gros avantages :
 
-                 Un arsenal enzymatique permettant toutes les modifications post traductionnelles
-                 Une consommation orale du vaccin directement via la plante
 
On a donc modifiées génétiquement des plants afin que les Ag de surface de l’hépatite B soient
exprimés à la surface de la pomme de terre. Des souris ayant consommés périodiquement cet OGM
ont développé une réponse immunitaire anti-virus hépatite B.
L'immunisation orale semble résulter de l'activation des tissus lymphoïdes dans l'intestin. Lors de ces
administrations orales, des adjuvants sont souvent ajoutés afin de réduire la dégradation des protéines
d'intérêt. Dans le cas de la pomme de terre, il semble que le tubercule puisse servir à l'avenir d'adjuvant
puisqu'il contient des inhibiteurs de protéinases
CHAP V : Les plantes transgéniques

Introduction
I. Étude physiologique et génétique d’Agrobacterium
II. Utilisation d’Agrobacterium en génie génétique
III. Les autres techniques de transformation de plantes
IV. Importance de la transgénèse végétale
1) Les domaines d’applications de la transgénèse
végétale
2) Le marché des OGM
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CHAP V : Les plantes transgéniques

Superficie mondiale d’OGM. Répartition par caractère génétiquement modifié

Superficie en millions d’hectare


Pays
96 97 98 99

Caractère qualité < 0,04 < 0,1 < 0,1 < 0,1

Résistance aux insectes et tolérance aux herbicides 0 < 0,1 0,3 2,8

Résistance aux insectes 1,05 4 7,7 8,8

Tolérance aux herbicides 0,65 7 19,8 28,4


CHAP V : Les plantes transgéniques
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Carte OGM
1998
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Carte OGM
1999
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Carte OGM
2000
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Carte OGM 2000 Carte OGM 2000


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