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COURS MAGISTRAL

INTRODUCTION A LA
PSYCHOLOGIE
EXPERIMENTALE
INTRODUCTION A LA
PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE

PLAN
1Préliminaires

Définitions, repères historiques, applications

2Les
étapes
de la méthode expérimentale

2.1. Analyse bibliographique ou observation pour déceler les


faits remarquables
2.2. Construction
de la problématique et
formulation d hypothèses
2.3. Opérationnalisation
2.4. Recueil des données
2.5. Analyse des données
2.6. Interprétation
des résultats
2.7. Discussion et
reformulation
théorique
2.8. Publication
3. Les principaux domaines d étude (perception, mémoire, langage )
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Comment définir la psycholologie expérimentale ?

Il s agit d une psychologie élaborée grâce à la méthode expérimentale.


Psychologie expérimentale =
rigueur, objectivité, transparence
Méthode expérimentale
= méthode
de recherche qui vise à
l élaboration

des connaissances au moyen de l expérimentation.


A
distinguer de la méthode clinique
qui est
une méthode
d application.
Aujourd hui, on tend à
lui substituer le concept
de psychologie générale

et
parfois de
psychologie cognitive.
1PRELIMINAIRES
: définitions,
repères historiques,
applications

Psychologie cognitive
= porte sur les structures mentales, spécialement dans la
perspective du traitement de l information.

Psychologie
Technologies nouvellesNeuropsychologie
Psychologie cognitive
Linguistique
InformatiqueSciences cognitives
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Attention aux malentendus :

1Ne
pas confondre le
recours à
l expérience et
l organisation d une
d une
expérimentation

2. La psychologie expérimentale n est


pas forcément
la psychologie
du laboratoire
3La
psychologie expérimentale se réfère plutôt
aux
tests statistiques
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Claude
Bernard (18131878)
:
père de
la physiologie moderne, il
posa les
principes de la médecine expérimentale.
Il
développa
le schéma
"observation,
hypothèse, confirmation/infirmation".
Cette méthodologie scientifique
lui
a
permis de faire progresser la physiologie et
la médecine dans
les domaines de la
neurologie, de la digestion
et de la régulation endocrinienne.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Wundt (18321920)
Fechner (18011887)
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

James McKeen
Cattell
C. Spearman

E.B. Titchener, 1898


1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Pieter Brueghel : " La pie sur la potence "


1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

La courbe d oubli
Ebbinghaus s intéressa à la question suivante:

Combien oublions-nous au cours du temps? Est-ce que l oubli est


un processus lin ou non non linéaire linéaire
0%
100%
50%
Temps Temps
0%
100%
50%
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

En conclusion, au XIXème siècle, les conceptions changent


radicalement du spiritualisme au matérialisme et cela est
probablement une conséquence de la révolution industrielle.
Cependant, l émergence de la psychologie scientifique s est
faite
progressivement et en fonction de différentes influences.
Pour
l essentiel, les débuts de la psychologie scientifique sont liés au
prolongement
des recherches dans le sillage
des laboratoires de
physiologie et de physique allemands, caractérisés par un objectif
de mesure, mais aussi
à la théorie de
l évolution
des espèces de
Darwin.
1PRELIMINAIRES
: définitions,
repères historiques,
applications

A. Binet (18571911)
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

H. Piéron (18811964)
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

On
peut
dire
que la coupure avec la psychologie philosophique apparaît
avec le
père du béhaviorisme, l américain
Watson
(18781958).
Ce qui
caractérise
Watson, c est sa prise
de décision très nette contre une
psychologie qui voudrait
être à la fois scientifique et
introspective.

Modèle : stimulus

réponse
Le
béhaviorisme s inscrit dans un courant philosophique anglais.
Il s appuie
sur certains principes (Licke, Hume) :

l empirisme
: toutes nos connaissances viennent de
l expérience.
l associationnisme
:
principe
selon lequel
images, idées ne sont pas
enregistrées en désordre
mais associées
entre elles, d où
l expression association
d idées , le fil
de la pensée .
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Les béhavioristes s appuient sur les travaux relatifs au


conditionnement de l animal (Pavlov) et
sur la synapse
(Sherrington)
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Stimulus???Réponse
Tolman
introduit des variables intermédiaires telles que
motivations ou buts.
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: définitions, repères historiques,
applications

Certains psychologues d origine allemande et


physiciens de formation, comme
Kölher
(18871967),
Koffka et Wertheimer, vont
opposer au béhaviorisme et
à
l associationnisme du XIXème siècle
une nouvelle conception se fondant sur des
découvertes, portant plus sur la
physique, la perception visuelle et
la
neurophysiologie
que
sur le conditionnement.

Référence
à
l électromagnétisme
La
gestalt
: le psychisme n est pas une mosaïque, il est
constitué d unités
organisées et de groupes : ce sont des formes
dotées de
sens, de signification et
non pas des sommes d éléments.
Pour le gestaltisme, c est l esprit
humain qui structure
et organise le monde. Il
ne s intéresse pas à
la manière dont l environnement
agit sur le
système
humain,
comme
le béhaviorisme, mais à
la manière dont le système organise
l environnement, cad, aux formes que celuici
construit.
+ correspondance entre cerveau, perceptions, et
états mentaux.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Imagerie par RésonanceMéti


1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Spécialisations
fonctionnelles
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,

applications
Conférences Macy : la cybernétique = science des systèmes autorégulés, comme
les dispositifs de pilotage automatique des avions.

Analogie
entre le fonctionnement
du cerveau et
celui
des machines automatiques.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

C est
entre autres à
la cybernétique
que l on doit les
bases des sciences
cognitives, notamment grâce
aux travaux de Wiener
(1948).
Il
effectue
une
«
synthèse
des mathématiques pures (théorie de la prédiction
statistique), dans le
domaine de la
technologie (machines à calculer, télécommunications), dans ceux de la
biologie et de
la psychologie, et jette les bases d une science nouvelle, à
support
mathématique,
destinée à couvrir tous les phénomènes qui, d une manière ou d une
autre, mettent
en
jeu
des
mécanismes
de
traitement
de
l information
»
(Ladrière,
2002).

À
la même époque eurent lieu les conférences de Macy
(entre 1946
et 1953) où,
sous l égide du
philanthrope Josiah Macy Jr.,
les
«
grands
esprits
»
de
l époque
se réunissaient pour définir une science générale
du fonctionnement de l esprit.
Déjà moult
disciplines étaient présentes (mathématiciens, logiciens, ingénieurs,
physiologistes et neurophysiologistes, psychologues, anthropologues et
économistes)
par l entremise
de gens comme Norbert Wiener, Warren McCulloch, John Von
Neumann, Karl Popper et
Margaret
Mead.
Roberto Cordeschi

Neurones idéaux
D'après une célèbre
et pittoresque métaphore de Warren S. McCulloch, une machine
constituée
d'autant de tubes électroniques ou de lampes que
possède de neurones le
cerveau humain (environ dix
à douze milliards d'unités) aurait
besoin de l'Empire
State Building pour l'abriter, la puissance des chutes du Niagara pour l'aliment
er et le

fleuve Niagara pour la


refroidir. Cette métaphore remonte à
la fin
des années quarante.

McCulloch, neurologue, mathématicien, philosophe et


poète,
était
l'un des pionniers
du champ
d'études que
le mathématicien
Norbert Wiener baptisa
"
cybernétique
"
en
1946.
Ce
domaine
s'est
affirmé
comme
lieu
de
rencontre
de
disciplines
diverses
:
électronique, neurophysiologie, mathématiques,
études sur les
mécanismes
d'autorégulation et
de contrôle, et
nouvelle théorie de l'information (WIENER
1948).
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications
Darmouth (Canada)
: séminaire sur l intelligence artificielle. Son objectif :
copier,
puis dépasser les activités humaines réputées intelligentes comme raisonner,
utiliser le langage
ou
résoudre des problèmes.

Analogie
entre le fonctionnement
du
cerveau et celui d un
programme informatique.

Modèle connexionniste qui


conçoit les opérations intelligentes comme un système
autorégulé
et
un modèle symbolique qui envisage la pensée comme une série de
calculs.

Prédiction
: la plupart des théories en psychologie prendront la forme de programmes
informatiques ?
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

" Intelligence Artificielle


: ensemble des théories et
techniques développant
des
programmes informatiques complexes capables de
résoudre des problèmes sans que
les algorithmes de résolution soient explicitement fournis. "
Les recherches
en
intelligence artificielle concernent la simulation des processus cognitifs.
Intelligence artificielle et
systèmes experts ".
Aujourd hui les sciences cognitives sont intégrées dans plusieurs disciplines reliées à
la cognition naturelle (philosophie, psychologie, linguistique et
neurosciences) et
à
la
cognition artificielle (intelligence artificielle et
informatique)
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Emergence
de
modèles s inspirant de l informatique :
la pensée humaine est une suite
d opérations logiques effectuées sur des symboles abstraits.

Le
plus
généralement, le cognitivisme
est assimilé
aux recherches menées en
sciences cognitives, adoptant l'idée du traitement
de l'information. Les cognitivistes
supposent ainsi que
le cerveau
fonctionne comme
un ordinateur. Il est
établi
une
séparation
entre
le
matériel
biologique
constituant
le
système
nerveux
(le
«
hardware
»

de
l'ordinateur)
et
les
«
programmes
»
qui
sont
exécutés
(le
«
software
»).

De façon plus restrictive, il peut aussi


être assimilé
au computationnisme ou modèle
computoreprésentationnel
(Fodor).
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

La modularité de l esprit : le psychisme humain


traite les informations sous forme
de modules spécialisés destinés chacun
à un type particulier d opération.

Un
module
est :

1) spécifique à
une opération précise (perception, langage, mémoire .)
2) son
fonctionnement est autonome, rapide et inconscient
3) il possède une localisation
neuronale précise

Cependant, avec les


années 80, critiques venues de différents horizons.
Les questions que se pose la psychologie
cognitive sont
anciennes, elles concernent les
activités mentales.
C'est
la manière
de les aborder qui est
nouvelle : on recourt principalement à
l'expérimentation
pour apporter des preuves.
Etapes de
traitements
de l information
Exemple : Modèle de la mémoire
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Réseau d activation et connexionnisme : un autre courant de recherche a dominé


ces dernières années et est basé sur la notion de distribution de l activation. On sait
que les neurones forment un réseau complexe. Chaque neurone communique avec
un ou plusieurs autres au moyen de synapses ayant un effet exitant ou inhibant.
A
un niveau plus abstrait, on stipule que les informations circulent d une unité de
traitement à une autre.
Distinction d avec
le modèle computationnel :
1) il rejette
la notion de représentation.
2) il ne considère
pas que les opérations mentales s effectuent par une suite de
calculs en série, mais par un traitement
parallèle distribué.

Modèle PDP (parallel Distributed Processing) : réseau dont


les unités sont
interconnectées par des liens pondérés.

Le connextionnisme est considéré


comme nonréductionniste.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

L alternative émergentiste apparaît très tôt


à
travers
la mise en question de la logique
comme approche principale dans les sciences cognitives. De fait, on ne trouve da
ns le
cerveau aucune règle ni processeur logique. Ce n est
donc plus le
système de
l ordinateur mais l étude du cerveau et des interconnexions neuronales qui
le
caractérisent qui va devenir le paradigme
d étude de
la cognition.

Le connexionnisme se fonde aussi


sur des modèles informatiques mais cherchent
une
correspondance
plus étroite avec le fonctionnement
du
cerveau humain.

Varela et Maturena reporchent


au cognitivisme de ramener la pensée humaine à un
dispositif mécanique et
logique alors
qu elle s inscrit dans le vivant.

Cognition incarnée
=
dépend des types
d expériences qui
découlent
du fait
d avoir un
corps doté de
diverses
capacités sensorimotrices
; ces capacités motrices s inscrivent
ellesmême
dans un contexte biologique, psychologique et
culturel. Les processus
sensoriels et moteurs, la perception et
l action sont fondamentalement inséparables
dans la cognition vécue.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

L'énaction: un concept des neurosciences cognitives

Parmi les conceptions les plus novatrices de ces dernières années, l'énaction apparait
comme
porteuse d'avenir. De nombreuses théories sur les apprentissages sont apparues
au cours
du siècle, certaines ont
eu
leur heure de gloire et
ont servi de base à la
construction
de l'étude sur les différentes façons dont
on
s'y prend pour accéder à des
connaissances ou
transformer nos comportements.

Le
concept apparait dans
les articles
et ouvrages de Francisco Varela, neurobiologiste
et
chercheur en sciences cognitives, c'est
un concept validé scientifiquement
à
partir
d'études sur l'homme et l'animal. Dans son
livre "l'inscription corporelle de l'esprit",

il cite
M.
MerleauPonty
qui
avait
entrevu l'idée 50
ans auparavant.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Une expérience chez les animaux


Deux groupe d'oisillons élevés
sans
leurs congénères adultes:

le 1er groupe a la
possibilité de déclencher d'un coup de bec
l'enregistrement du
chant
des oiseaux de son espèce.
Ce groupe restituera 76% du chant
entendu.

le 2ème groupe
est dans une
cage voisine et
a juste la
possibilité d'entendre
l' enregistrement
déclenchés par le 1er groupe.
Ce groupe restituera 39% du chant
enregistré.

La seule différence en faveur


du 1er groupe
:
l'initiative dont
ils disposaient au cours
de l'apprentissage. Apprendre
par l'énaction pour un sujet, cela veut
dire tout simplement
avoir l'initiative
de ses
comportements et
de ses mouvements dans le
temps de
l'apprentissage. La perception et
la motricité
sont indissociables donc sous le
primat
de l'action qui les stimule.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Langage et énaction

Le développement du langage reflète l'énaction


des connaissances.

"je met
de l'argent
de
coté", "il se prend
pour quelqu'un d'autre", "il n'y arrivera pas",
"je dois repartir à zéro", "les sectes manipulent
les gens", "tiens bon!"!, "elle se donne
beaucoup en
ce
moment, je
dois me sortir de cette relation
qui
me bouffe la vie".
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Le
modèle de l énaction
propose à son tour une alternative, au sein
de l émergentisme.

Le
modèle connextionniste s en tient
à
la représentation
d un monde
extérieur
prédeterminé.

L énaction centrée sur le terrain du faire et de la pratique


va
à l encontre d une
prédetermination
de la connaissance et
fait valoir une
cognition vivante
qui
joue avec
l aléatoire et l imprévisible.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Chez l'enfant porteur de handicap ou présentant un trouble des acquisitions, le co


ncept
d'énaction est particulièrement intéressant pour les enfants ayant des déficiences
sensorielles, motrices ou mentales. Ainsi, les enfants hypotoniques, hypokinétique
s ou

au
contraire hyperactifshyperkinétiques
ne peuvent du fait de
leur déficience et de
certaines négligences éducatives, développer certaines capacités intellectuelles qui

apparaissent de prime d abord


éloignées de leur déficience, on pense
ainsi au lien entre
certaines dyspraxies et certains apprentissages (lecture, langage
élaboré, pensée logique,

calcul, accès à
certaines abstractions), lien
étudié
par Piaget
ou
par Dugas et Gérard
pour les dyspraxies de développement ou encore par Lacert pour les affections
neuropédiatriques.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Tout
domaine se définit par son
contenu et une
méthode.

Les problèmes, par leur contenu, appelle


en général
une méthode. Les méthodes, en
retour, s adaptent
aux problèmes.
C est
ainsi que l on applique au terme psychologie différents adjectifs.
La recherche en psychologie expérimentale
:
étude des processus mentaux ;

sensation, perception, conditionnement, l apprentissage et la mémoire, thèmes qui

constituent encore un
secteur important dans la recherche en
psychologie.
On dit souvent
que la
psychologie expérimentale est
devenue
une psychologie
cognitive.

Ces méthodes peuvent


être
employées dans d autres domaines de
la psychologie.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Les méthodes de la psychologie expérimentale employéedans d autres domaines :


En
psychologie sociale
: La
psychologie sociale est
un
domaine si
vaste et hétérogène
qu il
est difficile de
la définir de manière
univoque et impartiale. Toutefois, le terme
même
de psychologie sociale fournit
un premier élément de définition
: la
psychologie
sociale
cherche à rendre compte des relations entre l individu (et
sa
psyché , selon la
terminologie de Cosnier, 1998) d une part, et l environnement social d autre
part.
Comme le
relève
Serge Moscovici (1984), la psychologie sociale peut
être
définie soit
par ses objets d étude (par exemple les relations intraet
intergroupes, l identité sociale,
les jugements et
les stéréotypes
sociaux, les croyances et représentations sociales, le
développement
sociocognitif
de l individu, l influence sociale, les relations
interpersonnelles, etc.), soit par son mode d appréhension de
certaines problématiques
c estàdire
par ce que
Moscovici appelle
le regard psychosocial. La spécificité de ce
regard serait
en particulier de considérer que l individu interagit toujours avec
d autres
individus de manière réelle ou imaginée, si bien que même ses pensées les plus intimes
sont de nature sociale.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

L utilisation de la
méthode expérimentale en psychologie sociale date des années 30
avec Kurt Lewin la dynamique des groupes .

Trois catégories de recherche :

sujets
examinés en laboratoire
en les soumettant
à des stimuli
évoquant
des situations
sociales ;
en
laboratoire, il est aussi
possible
de manipuler les conditions
dans lesquelles se
déroulent
les interactions au sein d un
groupe restreints de sujets ;
hors
du laboratoire, manipuler les caractéristiques d une situation impliquant des
sujets naïfs dont on observe les
conduites.
Résultats d enquête, de recherches ...
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Lewin a développé une théorie des groupes restreints, d'une part ; et d'autre part il
a
développé la recherche-action qui impliquait une technique originale de formation
des intervenants sociaux (Marrow 1972).
La rechercheaction
classique et l'apport de Kurt Lewin :

On
attribue parfois l'invention du terme rechercheaction
à un anthropologue, J. Collier,
qui proposa que
les découvertes de type ethnologique faites aux USA sur les Indiens
des réserves soient utilisées
au bénéfice d'une politique favorable à ces derniers
(Collier 1945). Kurt Lewin
élabora la première définition de
cette orientation
(Lewin 1948).

Les premières
interventions illustrant
la recherche action lewinienne
visaient
à
modifier des attitudes et des comportements dans un certain nombre
de
secteurs de
l'activité
sociale.

Son
étude
concernant les habitudes alimentaires
des Américains en temps de
guerre est souvent
citée à titre surtout
d'illustration
de cette
méthode.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

Rappelonsen
l'essentiel. On se propose de changer
les habitudes alimentaires
des consommateurs au moment où, en raison de
la guerre, il parait souhaitable
de convaincre les gens qu'on peut aussi consommer les bas morceaux de viande.
On essaye
alors de modifier leurs habitudes par deux voies : celle d'une
campagneradiophonique et celle des réunions des ménagères par petits groupes autour
d'experts qui vont tenter
de leur montrer les avantages de ce
qu'on leurrecommande d'acheter.

La conclusion est que le second dispositif les


réunions par petits groupes est
plus efficace et, surtout, que les décisions prises par
cette voie sont plus
durables. Cette conclusion de la
rechercheaction
considérée implique une valorisation

d'une approche "micro"des processus sociaux et de leur traitement


éventuel.

Lewin a décrit
les phases d'une rechercheaction
: on commence
par un premier
plan de recherche, puis on met
en
application ce premier plan d'intervention
et
on
évalue les premiers résultats, on
planifie sur cette base une nouvelle
étape de
recherche et
d'action, et ainsi de suite... Ce
mouvement cumulatif forme une "spirale

des relations entre pratique, observation et


théorisation.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

En
psychologie
différentielle
: prend en compte des
études comparatives
psychologiques
portant sur les
différences entre individus humains, en leurs variabilités,
dans des groupes homogènes ou
différents.
La
manipulation
à
des fins expérimentales des facteurs supposés responsables des
différences individuelles ne peut être que très
limitée.

Ex du facteur de milieu
: manipulation sur les procédures d adoption d enfants issus de
milieux
très défavorisés et transférés dès leur naissance dans des familles de bon niveau
économique et culturel. Ce
transfert
a
un
effet moyen sur le
QI et la réussite scolaire,
lorsqu on utilise comme groupe contrôle
les enfants issus des mêmes milieux n ayant
pas été adoptés.

Analyse
dépourvue
d intérêt
si tous les facteurs dans la nature constituent une
structure
indissociable.

Domaine étudié : en pédagogie en vue de


réduire les différences individuelles dans la
capacité
de
bénéficier de l enseignement.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

En
psychologie du développement
Analyser les facteurs de
développement
Méthode développée
à des fins éducatives (milieu scolaire)

En
psychologie industrielle
Etude de la relation entre l homme et les objets techniques ou le milieu technique
au cours de sa vie professionnelle (ex :
étude du contrôle
de
la qualité de pièces).

En
psychologie du travail (ergonomie)
Ici, la méthode expérimentale permet
de
réaliser une analyse des tâches de l individu,
de vérifier l adaptation de
l homme à un poste de travail, de comprendre les
problèmes de
concurrence
cognitive (comme celui
de savoir si une conversation
diminue la capacité de traitement
d un
problème, dans le cas des contrôleurs aériens
par exemple).
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

En
psychologie
clinique : s'attache à
la Science de la Conduite
humaine,
fondée principalement
sur l'observation et l'analyse approfondie de cas individuels,
aussi bien normaux que
pathologiques, et
pouvant s'étendre
à celle de groupes.
Concrète dans
sa base, et
complétant
les méthodes expérimentales d'investigation,
elle est susceptible
de fonder des générations valables. Une
conception plus étroite
la limite à
une Psychologie appliquée au domaine médical.
L application
ou
non d une psychothérapie peut constituer une variable indépendante.
L adoption d une méthode de traitement aussi.

De telles vérifications expérimentales ont un grand intérêt


et permmetent d éclaircir les
théories nombreuses et complexes tentant
de rendre compte de la
conduite et
de
ses
troubles.
Recherches nombreuses
aux USA et
en
Grande bretagne.
1PRELIMINAIRES
: définitions, repères historiques,
applications

ROUGE
Test de Stroop, 1935

COLERE
CHAISE
1PRELIMINAIRES
: définitions,
repères historiques,
applications

Induction * connotation des mots


0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
AX TM
Mots ngatifs .
Mots neutres
1PRELIMINAIRES
: définitions,
repères historiques,
applications

Plusieurs
études longitudinales ont
montré
que l effet
de la thérapie, réduisait, voire
éliminait
l interférence émotionnelle
de Stroop
pour les mots négatifs.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

1. Analyse bibiliographique ou observation pour déceler les faits remarquables


Elaboration
d une
problématique
Paradigme
utilisé
Théorie
et modèles explicatifs déjà
proposés
2. Construction de la problématique, formulation d hypothèses et de prédictions
induites
de
l observation
déduites
des théories existantes
a) Hypothèse
théorique (générale ou conceptuelle
ou psychologique)
b) Hypothèse opérationnelle (concrétisation, spécification de
l hypothèse
théorique)
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

3. Opérationnalisation
a) Variable dépendante (VD)

= variable mesurée par le chercheur, dépend


du
comportement du sujet

b) Variable indépendante
(VI)
= manipulé par l expérimentateur et
ne
dépend pas du sujet. Peuvent
être
Principales
ou secondaires. Attention
à
la notion de variables confondues.

c) Procédure expérimentale

Groupes appareillés et
groupes indépendants
Tâche
Consigne
Matériel expérimental
Déroulement de l expérience
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

4. Recueil
des données
5. Analyse des données
6. Interprétation des données
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

1. Recherches bibliographiques
Objectif :
délimiter un champ d étude

L expérimentation n est
pas une fin en soi mais un moyen de produire et
de
recueillir des
observations susceptibles, soit de répondre à une question, soit
de valider une
hypothèse
ou une
théorie. Il faut
donc d abord une
problématique se situant dans un champ précis.

Découper le thème de
recherche, mais aussi l approche choisie, la spécialité choisie
Exemple de la lecture, différentes façons possibles d aborder ce thème.

1) en sousdisciplines
: étude
des
processus fondamentaux, des différences individuelles,
de l apprentissage et de ses difficultés, de
la pathologie.

2) chaque
sousdiscipline
développe des thèmes qui
lui
sont
spécifiques. En
psychologie
cognitive, intérêt
pour l identification
des mots, stratégies de lecture, compréhension
de
textes.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Dans ce cadre, on
étudie l accès au lexique, les problèmes de syntaxe, la production
d inférences, le rôle des images, graphiques ou illustrations Chacun de ces thèmes est
l objet
d une conceptualisation, de théories ou de modèles.

Le travail bibliographique permet


de
délimiter un champ, de se
fixer un objectif de
recherche qui soit précis et
dans lequel il est
possible d émettre des prédictions et des
hypothèses.

Il
permet d être informé
sur :

les
données recueillies.
les
théories et
les
modèles et de trancher entre des modèles concurrents par exemple.
les
méthodes expérimentales mises en oeuvre.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

2. Le raisonnement expérimental
La démarche expérimentale commence par l observation, qui est le début de toute
démarche scientifique et qui doit
toujours précéder l expérimentation. Cependant, la
démarche expérimentale ne se limite pas seulement à l observation, où
le chercheur ne
modifie pas les phénomènes, mais elle
mène à l expérimentation, qui constitue une
véritable intervention dans le réel
soumis à
l examen.

Dans le raisonnement expérimental, les termes de déterminisme, stabilité et généralité


sont omniprésents :

déterminisme
: l expérimentation est la
voie
royale pour mettre en évidence
des relations de type cause à
effet . Si je modifie de telle façon une certaine condition
de l expérimentation
(VI), je constaterai telle autre modification dans le
résultat de
l observation.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

stabilité
ou reproductibilité : l observation dans le cadre de la
démarche
expérimentale porte
nécessairement sur des faits répétables. Toutes les tentatives
d observation
portent
sur des faits qui peuvent
permettre la répétition de
l observation
primitive.
En
d autres termes, les
données empiriques auxquelles les chercheurs confrontent leur
discours doivent
être reproductibles. La psychologie
scientifique se donne pour règle
de
n utiliser que des observations répétables, cad, contrôlables (mesurables,
quantifiables et transparents ) dans le but de
comprendre la relation
existant
entre ces faits.

Généralité
:
La notion de généralité se substitue à la notion de stabilité. Les
données reproductibles donnent lieu à
une généralisation
des résultats et
l élaboration
d une
théorie, d un modèle.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Le travail
scientifique consiste à transformer des hypothèses implicites en hypothèses
explicites, hypothèses sur
les relations qui
peuvent exister entre les faits observer.

Théorie
Hypothèse

Vérification
Faits observés
Deux modes principaux
de raisonnement :

induction
: Va
du
particulier au général, des faits observés au
général.
déduction
: Va du général au particulier. Raisonnement
qui
conduit
toute proposition générales à des implications particulières
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

3. La notionde variable
Expérimenter consiste à
faire
varier les éléments constitutifs d une situation dans le
but de provoquer un phénomène
et de mesurer son
évolution.

Méthode de recherche =
contrôler
les variables
pour cerner entre elles des relations.

Définir les facteurs qui


vont
conditionner l apparition
du
phénomène étudié
et provoquer
des
modifications du comportement
=
définir les variables indépendantes.

Exemple de VI :

aspect
de l environnement physique :
étude de
l impact de l intensité du bruit
sur la
détection
d un signal
social
:
étude de l effet du niveau
socioprofessionnel
sur le nombre
d enfants
propre
aux sujets :
étude de l effet du sexe
sur la
résolution d une tâche d orientation
visuospatiale
Une variable peut prendre différentes modalités !
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

La variable
dépendante, celle qui dépend de
la variable indépendante.

Exemple :

Etudier l effet
du
lien sémantique entre les mots
Matériel utilisé
:
10
paires de mots sont reliés sémantiquement et
10 autres paires ne le
sont pas

TROUSSECRAYON
DOCTEURINFIRMIERE

GRENOUILLEBIDON
TABLEIMMEUBLE

On
mesure le
temps de réponse
(VD)
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

3.1. La variable
indépendante
La VI représente la cause postulée dans la
relation causeeffet .
Effet de la VI sur
la VD.
Lorsque l expérimentateur agit
sur la VI et
uniquement sur elle, la
VI est sous le
contrôle de l expérimentateur, ou qu elle
est manipulée. C est le cas idéal.

Prudence : contrôler aussi toutes les autres variables


indépendantes potentielles. Si nous
voulons conclure que la VI affecte la VD, il faut
éviter que notre
VI ne soit confondue
avec
d autres VI.

3.2. La variable
dépendante
Observer le
comportement, mais pas tout le
comportement !
L aspect
particulier que
le chercheur décide d enregistrer est la VD, un aspect du
comportement.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

La quantification de la VD
demande un certain nombre de décisions, donc
arbitraitre.
Elle se détermine en fonction de l objectif visée
!

4. Les hypothèses
L hypothèse
est
une prédiction consistant à
mettre en relation une variable
(VI) et un
comportement (VD).
Elle peut
être induite
à partir d une
observation ou
déduite d une construction théorique.

Trois types d hypothèses :

Hypothèse
théorique de recherche, générale, conceptuelle
ou psychologique.
Hypothèse
opérationnelle
Hypothèse
statistique
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Prenons un
cas concret : étude
de la perception
des mots
Estce
que la familiarité des mots affecte leur identification ???

Hypothèse
théorique de recherche, générale, conceptuelle
ou
psychologique
Explication anticipée, affirmation provisoire qui
décrit ou explique un
phénomène.
Le recueil
de données aura
pour but de valider, cad de confirmer ou d infirmer cette
hypothèse.
Il
faut
être en
mesure d opérationnaliser cette hytpothèse.

La familiarité des mots affecte leur identification

Hypothèse
opérationnelle
Construire une recherche
permettant de tester l hypothèse.
Pour cela, trouver un
indicateur de la
familiarité et préciser comment le
processus d identification peut être mesuré.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Indice de
la familiarité
=
la fréquence des mots
Mesure des processus d identification = le seuil d identification en TR

Les mots fréquents ont un seuil d identification plus courts que les mots rares

Hypothèse
statistique
H0
=
Hypothèse nulle qui
prédit l effet d une VI
Hypothèse
alternative
= variable manipulée par l expérimentateur exerce une
influence
sur la VD.

Rejette
H0 = on peut conclure
à l effet de la VI.
Acceptation de H0 = aucun effet de la
VI.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5. Classification des facteurs


5.1. Facteurs principaux et secondaires
Etudier les effets que l on qualifie de principaux
des facteurs secondaires que
l expérimentateur doit contrôler parce qu il sait
qu ils ont un effet sur le
phénomène
étudié.

Par ex, dans la perception des mots, la fréquence


d usage est
notre facteur principal.
Les facteurs secondaires seront la
taille des lettres, leur contraste, la longueur des mots.

Le
contrôle des facteurs secondaires a pour objectif de purifier la
situation afin de
pouvoir observer les effets déterminés par les facteurs principaux. La distinction
entre facteurs principaux et facteurs secondaires est imposée par
l expérimentateur
En fonction des buts qu il
vise.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Parmi les facteurs de


contrôle, citons :
le
facteur expérimentateur :
lorsque plusieurs expérimentateurs participent
l expérience.
le
facteur ordre de passation dans les plans à mesures répétées.
le
facteur moment de la journée .
le
facteur sujet et l ensemble des facteurs décrivant une caractéristique des
sujets (e.g. sexe, âge, appartenance religieuse ou politique).
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5.2. Contrôle
et neutralisation des
facteurs
Les maintenir
constants
Contrebalancement et rotation : neutraliser les effets d un facteur en
combinant
par rotation
toutes ses modalités.

1) Neutraliser les effets de rangs

2) Neutraliser les effets d ordreDe cette façon, on obtient 6 groupes de sujets :

Gpe 1 : f1, f2, f3


Gpe 2 : f1, f3, f2
Gpe 3 : f2, f3, f1
Gpe 4:f2, f1, f3
Gpe 5 : f3, f1, f2
Gpe 6 : f3, f2, f1
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Randomisation ou aléatorisation

Tirer au sort dans l ensemble


des modalités possibles
celles qui vont
être utilisées, en
postulant que
le hasard fait
bien les choses.

5.3. Facteurs fixés et aléatoires


Le
facteur est
fixé
lorsque
seules
les modalités de la VI (telles qu elles sont
représentées dans l expérience) intéressent
le chercheur.

Toute reproduction de l expérience utilisera les mêmes modalités de la VI.

D un point
de
vue statistique, on
dira
que le chercheur veut
inférer des conclusions
(présence ou absence d effet) que pour les modalités de la VI présentes lors de
l expérience.

Ex de
la longueur des phrases.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

En revanche, lorsque le chercheur veut


généraliser ses conclusions à
d autres
modalités
que celles effectivement présentes dans l expérience) de la
VI, il
considérera que sa VI
est un
facteur
aléatoire. Plus précisément, un facteur sera aléatoire
si
les modalités de
la VI représentent un
échantillon alétoire provenant
de la population plus vaste
(théoriquement
infinie) des modalités possibles.

Ex de la personnalité
de
l enseignant.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5.4. Une ou plusieurs VI : validité interne vs. validité


écologique
Expérimentations avec
une seule VI = simplicité d exécution mais semblent
éloignées du milieu naturel.
On
augmente
alors le nombre de VI = on augmente
la validité
écologique
La validité
interne renvoie
à la précision de l expérience.

En résumé, la validité
interne insiste sur la mise
en évidence d un effet
et la validité
externe sur la
pertinence hors du laboratoire.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5.5. Le facteur sujets


En général, facteur secondaire aléatoire,
de telle
sorte qu on postule que
l échantillon constitué est représentatif de la population.
tirage
au sort
: affecter arbitrairement les sujets aux différentes conditions
expérimentales
contrôle
de certains critères
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5.6. Relations entre le facteur sujet et les autres facteurs : groupes


appariés
et indépendants
groupes
appariés lorsque tous les sujets passent toutes les conditions
expérimentales.
Deux
inconvénients :
1) Attention aux
effets d ordre et
de rang
2) Longueur des séances d expérimentations

Un avantage :

On ne se préoccupe pas de l équivalence


des sujets
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

groupes
indépendants sitout ou unepartie des sujets nepassentqu une partiede l expérience.
L avantage de ce groupe est qu iléchappe auxdeux inconvénients
majeurs rencontrés lors de l utilisation de
groupes appariés :
suppression des effets
d ordre et
de rang
et diminution de la durée de passation de l expérience.

Les inconvénients
sont que
d une part, le
nombre de sujets est
augmenté et
d autre part, se
pose
le problème de l équivalence des groupes.

Notion de groupes équivalents : des groupes sont dits équivalents si les sujets qui
les composent
ont des caractéristiques similaires dans les indicateurs (âge, sexe )
définis par l expérimentateur ou
obtiennent des performances équivalentes dans les
épreuves définies par l expérimentateur.

Il
est parfaitement inutile de
procéder à
un
appariement sur un facteur n ayant
aucun effet sur le
phénomène étudié
(e.g. la
taille des enfants, pas d effet
sur la
résolution de problèmes.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

L appariement des sujets peut


aussi
être réalisé
à
partir de la passation
d épreuves
préliminaires élaborées spécialement
pour l expérience.

Ex : apprentissage d un
code, puis constituion de
X groupes
équivalents quant
à
l habiltés des sujets à utiliser ce code. Chaque
groupe comprenant
une certaine
proportion de sujets habiles, moyennement
habiles .

De façon indirecte, l équivalence des groupes de


sujets peut aussi
être éprouvée
au
moyen de condition contrôles. La performance
à cette condition contrôle permet
d apprécier l équivalence des groupes.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Notion de groupes contrôles et conditions contrôles

Groupes
contrôles : désigne un ensemble de
sujets qui sont
affectés à des conditions expérimentales dans lesquelles le ou les facteurs
principaux
n interviennent pas. On dira aussi
qu on
se situe au niveau 0 du facteur
principal. La performance obtenue par ce groupe sert de référence.
Conditions
contrôles : désigne
un une condition
de référence dans
laquelle le ou
les
facteurs principaux
n interviennent pas (modalité
0 de la varaible)
mais aussi
qui
est passée
par les sujets qui sont soumis aux conditions
expérimentales.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Importance de bien définir la


condition contrôle !!!!!!!!!!

ROUGE
@@@@@
TABLE
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

5.7. Variables confondues


Deux variables sont confondues si
les modalités de l une sont
systématiquement
associées aux modalités de l autre.

Exemple :
explorer l effet
de
trois modalités d enseignement
de l arithmétique. Vous
choisissez
trois enseignants. Chaque enseignant s initie à une méthode. Puis, chaque
enseignant prend en charge une classe. En fin d année, on fait
passer un
test de
connaissance
en arithmétique
aux élèves.

Quelle est la VD
?
Quelle est la VI ?
En quoi
la variable est confondue ?
6. Quelques bonsprincipes à suivre pouravoirles bonnes VDLa VD estcensée être unindica
teur pertinentdu comportement mesuré:elle soit
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

mesurer
ce qu elle
est censée mesurer (on ne mesure pas la
taille d un
enfant
à
l aide
d un décamètre).

La question de la VD
ne doit
pas être
confondue avec celle
de
sa sensibilité.
On demande à
une VD d être
fiable dans le sens où elle comporte peu d erreurs. Le
thème
de la fiabilité répond
à celui de la
validité interne pour une expérience : une
variable dépendante
fiable augmente la validité interne.

Ex de variables dépendentes :

mesures
électrophysiologiques
les
réponses motrices
les
réponses verbales
les
réponses opératoires (multiplication)
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

Pour résumer, la mise


à l épreuve des hypothèses théoriques afin
de savoir si elles
sont confirmées ou non nécessite
une opérationnalisation
de cellesci,
cad
la
spécification
d une
situation où les déterminants du comportements sont supposés
intervenir.

Dans la pratique, le psychologue choisit une combinaison


particulière de variables pour
l aider à
résoudre son problème et
vérifier son hypothèse. Classiquement, il fait varier
certains facteurs (variables indépendantes), minimse le rôle de certains autres qui
ne
l intéressent pas sur le moment (variables secondaires ou contrôlées), pour pouvoir
mesurer les changements du comportement (variable dépendante) produits par les
variations qu il
contrôle.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

7. Les relations entre les facteurs : les plans d expérience


La combinaison des facteurs définit
le plan d expérience.
Deux relations fondamentales :

la
relation de croisement
la
relation d emboîtement
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

7.1. Relation de croisement entre


facteurs
Deux facteurs sont complètement
croisés lorsque chaque modalité
de l un apparaît en
conjonction avec chaque modalité de l autre.

Ex : dans une expérience


sur l apprentissage,
J = le facteur moment de
la journée
(matin, midi, soir)
R = le facteur récompense
(absence ou présence
de la récompense)
J et
R sont
croisés si
l expérience inclut
les conditions expérimentales suivantes :

J1 R1, J1 R2, J2 R1, J2 R2, J3 R1, J3 R2

J * R
= le
nombre de modalités de
J multiplié par le nombre de
modalité
de R
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

On peut ajouter d autres facteurs comme type de matériel


à apprendre
Dans ce cas, on
aura J * R * M qui se définit
par douze conditions expérimentales.
On dit alors que le plan d expérience
comporte des mesures répétées. On parle
aussi

d échantillons appareillés ou appariés.


Dans l exemple précédent, si
chaque sujet subit l ensemble des 12
conditions

expérimentales, le facteur sujet sera croisé avec l ensemble


des 12 conditions
expérimentales, donc croisé
avec l ensemble des autres facteurs.
Le plan
d expérience s écrira : S * J * R * M
7.2. Relation d emboîtement entrefacteursUn facteur est emboîtédans un second facteurlor
sque chaquemodalitédu premier
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

facteur n apparaît que dans une


seule modalité du second.

Ex : nous choisissons trois écoles dans une


ville et
trois écoles dans une autre, chaque
modalité du facteur école
n apparaît
que dans une école donnée ;
le facteur école
est emboîté dans le facteur ville .

Si A
emboîté
dans V, on
note A3 < V2 > ; A est le
facteur emboîté et V le facteur
emboîtant.

Un facteur peut
être
emboîté
dans un
facteur luimême
dans un
troisième facteur.
Ex : si
nous interrogeons dix
sujets dans trois écoles de deux villes différentes : le
facteur sujet est
emboîté dans le facteur école qui
est emboîté
dans le facteur ville

Le plan
s écrit alors S10 (A3(V2)
; le premier facteur est emboîté
dans les deux autres
car la relation d emboîtement
est transitive.
2Les
étapes de la
démarche
expérimentale

7.2. Ecriture des plans d expérience

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