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I- La crise de 1929

« Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés » ; crise déclenchée par
le krach boursier de Wall Street du jeudi 24 octobre 1929.

1) Les manifestations de la crise

-chômage : USA : 12 millions (25% de la population) ; Allemagne : 6


millions (30% de la population). Ces taux restent élevés jusqu’en 1939
(différences selon les régions). Développement du chômage partiel très
difficile à quantifier.

-Baisse des salaires donc baisse du niveau de vie (sans politique de


protection sociale) donc la misère et la pauvreté se répandent (marches de
la faim à Détroit le 7 mars 1932 par les ouvriers des usines Ford).

-Baisse des prix agricoles (-50%) puis baisse des prix généralisée (environ
-30% entre 1929 et 1935 pour les pays industrialisés. Période de déflation.

-effondrement de la production (-50% en Allemagne et -40% aux USA)


surtout pour ce qui est des biens durables.

-Contraction du commerce colonial du fait des mesures protectionnistes,


cette contraction des échanges aggrave la crise.

2) Les mécanismes de la crise

a) Crise boursière: jeudi noir précédé d’un effondrement progressif des


cours dès septembre 1929 (où plus de 16 millions d’actions sont
vendues, panique générale et faillites bancaires)… spéculation ? Après
1921, forte croissance économique aux USA, hausse des profits et des
cours des actions. Mais hausse des cours supérieure à la hausse des
profits car spéculation effrénée.

-Technique de l’appel à la marge : endettement excessif pouvant


mener à des gains maximums en cas de légère hausse mais également
à l’effondrement à cause d’une faible baisse. Climat d’euphorie quand
tout réussit. Courtier peut faire un appel à la marge, il exige de son
client une couverture plus importante de ses titres, mais le spéculateur
s’est déjà engagé au maximum de ses capacités, il faut donc revendre
les actions avant le terme, cela leur fait perdre de la valeur. Les
banques prennent peur, augmentation des taux d’intérêt, « baisse en
cascade » car clients retirent leurs dépôts, c’est une vraie crise de
confiance dans le système.

-Les sociétés d’investissement, elles rassemblent un capital sous forme


d’émission de titres, qui sert à acheter des actions dans les grandes
entreprises (Sociétés uniquement financières). Baisse minime entraîne
une baisse du capital donc en 1929, elles ferment les unes après les
autres…
-Pouvoirs publics (autorités financières) : s’inquiètent de la spéculation
à la hausse, il aurait fallu limiter le crédit, mais cela aurait signifié
limiter les pouvoirs d’investissement. Février 29 : banque de
Washington demande aux banques de moins prêter aux spéculateurs
(augmentation des taux de réescompte.

-bulle spéculative : prix qui s’établit s’éloigne durablement et de façon


cumulative du prix d’équilibre. Minsky, « paradoxe de la tranquillité »,
les banques accordent trop de crédit quand tout va bien+ anticipations
des spéculateurs (optimisme), gains élevés qui font oublier le prochain
retournement du marché. Effondrement du marché.

b) Crise bancaire : Pas de crédit sans confiance, crise du crédit d’abord


américaine puis mondiale. Les épargnants veulent retirer leurs dépôts à
vue des banques. Les banques se trouvent en cessation de paiement
(642 banques ferment en 1929, 1345 en 1930 et 2290 en 1931),
contagion de la crise en Europe car banques US ont prêté à des
banques allemandes ou autrichienne pour la reconstruction (1931 :
faillite du Kredianstat) : crise en GB, crise universelle

c) Crise économique : baisse du crédit, entreprises en difficultés


financières, peu d’investissements, ralentissement de la production,
baisse de la consommation et hausse du chômage. Aux USA, en 1932,
les dépenses de consommation ne représentent plus que 60% de ce
qu’elles étaient en 1929. Développement des inégalités car ceux qui
gardent leur emploi profitent de la baisse des prix.

-21 septembre 1931 : Livre sterling flotte c’est la fin du GES, fin du
deuxième SMI.

-développement de zones monétaires et commerciales : zone dollar,


zone sterling, bloc-or (fidélité à l’étalon or : France, Italie, Belgique,
Suisse, Pays-Bas, Pologne), enfin Pays en autarcie (Allemagne, Japon)

-17 juin 1930 : Tarifs protectionnistes, Tarifs Hawley-Smoot pour


protéger les frontières.

3) Les interprétations de la crise

a) Les facteurs monétaires

-spéculation boursière, condition laxiste du crédit.

-spéculation n’est pas le facteur primordial, ce sont les conditions


malsaines du crédit qui causent la crise (fragilité des structures
bancaires).
-crise revue d’après le krach de 1987 : contraction de la masse
monétaire, difficultés de remboursement, manque global de liquidités
dans l’économie.

-responsabilité des banques centrales qui ont prêté des liquidités aux
banques sans réserve pour éviter la crise de confiance.

b) Les facteurs économiques

1936 Théorie Générale de Keynes. Ralentissement de la demande qui


explique que la crise va perdurer (avec la crise, loi de Say remise en
cause). Baisse de la demande, baisse des dépenses d’investissement
car anticipations pessimistes : baisse de l’emploi et hausse du
chômage…La sous consommation provient de la faiblesse de la
protection sociale (distribution in égalitaire des revenus,
surproduction).

c) Des explications divergentes : opposition classiques/marxistes

-Lionel Robins La grande Dépression 1929-1934 : crise inévitable car la


spéculation boursière était excessive : développement du crédit à la
consommation et dettes des agents économiques très importantes.
Intervention de l’Etat depuis la guerre, entraves étatiques qui pèsent
sur les marchés (+banques centrales). La crise restaure le capitalisme
sur des bases plus solides : il faut laisser jouer les mécanismes du
marché. Aux USA, attentisme de Hoover « la prospérité est au coin de
la rue ». Rueff, reprend ces thèses pour la France et montre que la
croissance du chômage est le résultat du refus de la baisse des
salaires : chômage volontaire.

-Marxistes : causes endogènes du système capitaliste. E. Varga :


suraccumulation du capital : baisse tendancielle du taux de profit. Crise
de 29 témoigne de l’instabilité chronique du système, le système porte
les germes de sa propre destruction.

-régulationnistes : courant en France dans les 60’s (Aglietta, Boyer,


Coriat, Lipietz) Divorce entre la structure et la régulation. Les salaires
ne sont pas assez élevés, demande trop faible pour absorber
l’augmentation de l’offre. Contradiction qui explique que la crise dure
longtemps. Les politiques déflationnistes ne sont plus la solution car
elles ralentissent la demande au XXème.

II- Les économies face à la crise de 1929

1) L’échec des tentatives de concertation

Conférence de Lausanne en 1931 : échec donc conférence de Londres en


1933. Deux points : dettes et réparations de guerres/ tarifs douaniers.

-1933 : conférence de Londres : F. Roosevelt, E. Herriot, Mac Donald. Trêve


douanière pendant la conférence et trêve monétaire (pas de dévaluation) ;
mais désaccord car USA étaient pour une dépréciation du dollar (rigueur
monétaire), France plutôt attachée au bloc-or. Chaque nation se préoccupe
de ses intérêts, pas de solidarité entre les Etats.

2) Les politiques de lutte contre la crise

a) L’Angleterre se retire du monde

Elle connait plus tôt que les autres un reprise économiques. Abandon
de l’étalon-or en aout 1931, dévaluation en septembre. Monnaie
flottante et dépréciation importantes sur les marchés des changes
(passe de 124 à 74 francs en 31). « Avec la livre, un mythe s’écroule ».
Sauvy : « c’est le plancher qui s’affaisse d’un coup ». LA GB veut se
sortir seule de la crise.

La dévaluation accueillie avec soulagement : n’avait plus les moyens


d’avoir ces politiques budgétaires. Augmentation des taux de
réescompte pour empêcher la fuite des capitaux.

Politique déflationniste pour ré assainir les finances publiques.


Diminution de la masse monétaire par l’Etat. (Contrôle de l’émission de
la monnaie fiduciaire, régulation de la monnaie scripturale, limitation
des dépenses de l’Etat). Equilibre budgétaire et ressources monétaires
à la disposition des investisseurs étrangers.

Restriction des relations avec l’extérieur : protectionnisme. 1932 :


Import Duties Act (tarifs douaniers), la plupart des produits
manufacturés ont eu des droits de douane augmentés de 20%.

Développement des relations avec l’Empire, la préférence impériale


(accords bilatéraux, Accords d’Ottawa en juillet aout 32 ; Australie pour
la viande, Canada pour le blé…)

Echanges de la GB avec sin Empire prennent une part croissante de son


commerce, le commerce anglais résiste donc mieux à la crise mais il
est loin de retrouver en 36-37 le niveau qui était le sien avant 1929.

1930 : dans le secteur des charbonnages, on régule la production


(quotas de production de charbon. Restriction de la production agricole
pour soutenir les cours, les pouvoirs publics regroupent près de 2000
entreprises sidérurgiques dans un grand trust : British Iron and Steel.

L’année 29 n’était pas une année de prospérité, le chômage persiste


(10% de la population active). Baisse des prix mondiaux, importations
baissent alors que les exportations ont cru.
b) La France

-Attachement à la parité or (déclaration commune en 33, bloc-or) pour


répondre aux dévaluations US. Volonté de maintenir un certain ordre
dans le commerce, éviter les fluctuations ; maintenir la confiance dans
la monnaie nationale, garantir le crédit de l’Etat.

-Avant 1936 : France touchée avec un certain retard par la crise car
structures plutôt archaïques, rurales, agricoles et faible importance du
commerce avec l’extérieur, à partir de 33, la France est touchée
réellement. Difficultés dans l’agriculture, surproduction pour les
céréales, le blé et le vin. Loi qui pose le principe d’un prix minimum du
blé pour soutenir le cours par le stockage. Hausse du chômage (partiel).
Politiques plutôt déflationnistes : 1935 Pierre Laval (décrets-lois, plein
pouvoir en matière économique), politique drastique pour contracter la
masse monétaire et donc la demande : réduire les dépenses publiques,
effets positifs légers, reprise peu marquée car l’emploi empire :
mécontentement social (mai 36 premier gouvernement socialiste,
expérience de type keynésienne).

-Après 1936 : gouvernement du Front Populaire. Crise car sous


consommation populaire, il faut augmenter le pouvoir d’achat des
salariés pour augmenter la demande globale. Permettre une
« augmentation continue de la capacité d’achat » (Blum).

Mesures, accords de Matignon le 7juin 1936 (hausse des salaires +10%,


semaine de 40h et congés payés de 15 jours.), conventions
collectives ; Office Nationale Interprofessionnelle du Blé (ONIB). Plan
Tardieu sur les grands travaux. Mais augmentation des salaires
entraine une augmentation des prix : inflation qui précipite la
dévaluation du franc en septembre 36. Franc Auriol (entre 43mg d’or et
49 mg d’or), poursuite des dévaluations avec Franc Bonnet (jusqu’en
37) et Franc Raynaud (en 38).

Nationalisations d’usines d’aviation et d’armement, société d’économie


mixte (SNCF)

Bilan contrasté et inégal, avancée sociale mais résultats économiques


médiocres, chômage recule mais devient constant et incompressible.
Conséquences désastreuses des 40h (goulots d’étranglement),
dévaluation intervenues trop tardivement pour être compétitifs. Crise
plus tardive et moins profonde mais aucun signe net d ‘amélioration
avant la guerre.

c) L’Allemagne : l’autarcie

Très touchée par la crise : chômage élevé qui favorise l’arrivée d’Hitler
au pouvoir.
-l’autarcie : crise a entrainé une baisse des réserves en or à la
Reichsbank, des dettes extérieures. Accords d’échanges réciproques
avec des zones privilégiées (sorte de commerce illégal et inégal).
Contrôle des changes pour empêcher la fuite des capitaux. Le Mark est
isolé du marché monétaire mondial pas de fluctuation du Mark.

Résorption du chômage : impératif, il faut employer tout le monde


(constructions d’autoroutes etc.), politique sociale, organisation des
entreprises et du travail, loi de 1934, plus de droit de grève et contrôle
des mouvements de la main d’œuvre. 1938 : conscription du travail
avec interdiction de licencier. 38 : 400 000 chômeurs. L’Etat fournit la
demande de travail à un moment où la demande effective est presque
paralysée et où l’épargne est inexistante. La Reichsbank fournit les
fonds nécessaires à l’investissement qui met les chômeurs au travail
avec des revenus …

Mise en place d’une « pseudo monnaie », les lettres de change, par


Schacht qui rend ainsi l’inflation invisible. Le travail a créé des revenus
et les prix augmentent peu car l’Etat contrôle les augmentations.

Loi de 33 : l’Etat crée des cartels obligatoires (matières premières)


entreprises de sidérurgies, aéronautique Volkswagen.

Corporation dans l’alimentation, régulation des marchés agricoles et


soutien des prix.

Bilan : résultats économiques indiscutables, le nazisme a sorti


l’Allemand moyen de la misère, prix lourd pour la paix mondiale…

d) Le new deal aux USA

e) Le Japon : une nouvelle économie

Problèmes alimentaires sérieux : population en croissance 52 millions


en 1915 à 64 millions en 1930. Hausse du prix du riz donc tension
sociale, contrainte extérieure. Politique de déflation dès 1929 1930 :
rétablissement de l’étalon or yen à un prix élevé, politique de rigueur,
réduction des dépenses, crise dans les campagnes.

Décembre 1931 : abandon de l’étalon or, (yen perd 60% de sa valeur


entre 31 et 34). Hausse des dépenses militaires (la moitié du budget
total économie de guerre), production industrielle. Pays en relative
autarcie, l’Etat contrôle tout, et encourage la concentration des
entreprises autour des zaïbatsus. Conquête vers l’ouest asiatique car
source d’approvisionnement à bas prix.

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