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Alexandra Stroescu
M1 Recherche Espagnol
SOMMAIRE
3. La régularisation de l’immigration
5. Conclusion
6. Bibliographie
7. Annexes
L’immigration roumaine en Espagne
Une chose particulière en Espagne, qui permet de mieux contrôler le fluxe d’immigration
est le fait que tout immigrant a le droit de s’inscrire pour le recensement dès son arrivée dans le
pays, même si la manière dont ils sont arrivés est illégale. Ce qui pèse en tant qu’argument pour
ce que l’on va présenter ensuite.
Conformément à une étude réalisée par Miguel Pájares en 20081, plus de 4 500 000 de
personnes sont entrées en Espagne dans la période 1998 – 2008. Aucun pays de l’Europe n’a eu
dans une période aussi courte un fluxe d’immigration aussi important. L’Instituto Nacional de
Estadística d’Espagne enregistre 637 085 personnes étrangères recensées au janvier 2008,
3 034 326 en janvier 2004 et finalement 5 220 577 personnes en janvier 2008.
1
Pajares, Miguel, Inmigración y Mercado de Trabajo, Informe, 2008
La migration de travail a commencé en 1996, tandis que jusqu'à ce moment, les
Roumains d’autres origines telles que hongroise, allemande ou tels que les juifs se rapatriaient
dans leurs pays d’origine, après la Révolution de 1989.
A partir de 1995 approximativement, il était très difficile pour les Roumains d’émigrer de
manière légale, parce qu’ils n’étaient plus acceptés en tant que sollicitant d’asile. La migration
de travail était très restreinte en toute l’Europe Occidentale. La seule option qui restait était
d’émigrer de façon irrégulière, illégale, soit clandestinement, soit avec un visa de touriste. Pour
réussir à émigrer, la destination devait être un pays avec une économie faible, avec un grand
besoin de main d’œuvre, prêt à accueillir des étrangers qui allaient y arriver en irrégularité.
3. La régularisation de l’immigration
Il y a eu deux sauts importants dans l’immigration des Roumains en Espagne – un en
2005 et un en 2007. Le nombre de personnes a sauté de 83 372 à 192 134 en 2005, avec la
dernière régularisation extraordinaire des immigrants en Espagne, ce qui démontre que le taux
d’étrangers en irrégularité était très élevé. Le nombre de Roumains déjà recensés au 1er janvier
2005 était de 317 366, mais les résidents légaux n’étaient que 83 372.
Contrairement aux autres groupes immigrants en Espagne, les Roumains ont un taux
plus élevé d’irrégularité, mais aussitôt que 2008, le nombre de résidents légaux roumains a
augmenté. C’est aussi en 2008 que le nombre de Roumains est devenu le plus élevé en Espagne,
même si le rythme de croissement avait déjà baissé.
Pour ce qui est de la distribution du travail, la proportion des immigrants qui arrivent en
Espagne grâce à l’action des agences spécialisées n’est pas grande. La plupart sont venus sur
leur propre compte, en se basant sur le réseau social roumain déjà forme. Ce qui est étrange
c’est que des fois la décision migratoire est liée à des annonces dans la presse et a des
contactes avec des agences de voyage et non pas de placement, agences de voyage qui se
présentent sous la devise « travail en Espagne ».3
2
Observatorio Permanente de la Inmigración (Secretaría de Estado de Inmigración y Emigración)
3
Estudio sobre la inmigración rumana en España, 2008, p. 35
Il existe des immigrants qui se contentent d’acheter un billet d’autocar et de venir en
Espagne dans avoir eu un contrat préalable ou un contact avec quelqu’un déjà installé en
Espagne, comme la plupart le font. En ce cas, la solution est d’aller vers une association, une
diaspora ou une église orthodoxe, par exemple. Les premiers emplois trouvés sont d’habitude
dans le domaine des constructions, pour les hommes, et le service domestique, pour les
femmes. Ce type de travail est le plus souvent trouvé par la méthode bouche à l’oreille.
On peut observer que la plupart des employés ont des postes de bas niveau, dans la main
d’œuvre. Le taux des Roumains travaillant dans ces domaines est plus élevé que celui des autres
étrangers employés dans le même domaine.5
4
Ibid., p. 49
5
Ibid., p.52
Le bon niveau de formation des travailleurs roumains a fait augmenter l’intérêt des
employeurs espagnols envers ces immigrants et non pas autres nationalités. Les dernières
années, il y a eu un changement important dans l’emploi, dans le sens ou pendant les années
’90 les immigrants prenaient les postes non-désirés par les autochtones, alors que de nos jours
les immigrants travaillent dans des domaines plus spécialisés.
Ramón Tamames, politicien et homme politique espagnol, poste sur son blog6 la synthèse
d’une étude publiée par Saatchi & Saatchi sur l’immigration roumaine:
« los inmigrantes, que tanto han contribuido al crecimiento español y a la calidad de vida
de los españoles autóctonos, también merecen una atención »
Nous allons attacher le résumé de l’étude aux annexes. Pour donner une vision plus claire sur la
situation des Roumains en Espagne: ils constituent 17% des étrangers qui se trouvent en
Espagne, 702000 personnes, dont 448 000 travaillent et 154 900 inactifs (enfants, troisième âge
etc.), le reste étant inemployé pour des raisons de crise économique. La scolarisation des
enfants roumains est de 100% et la communauté roumaine est la première en termes
d’apprentissage de la langue.
6
http://blogs.periodistadigital.com/tamames.php
qu’elle était trop « avancée » pour le Gouvernement. Ainsi, le Ministère de l’Intérieur et le
Ministère d’Affaires Etrangères ont lancé une campagne pour mettre fin à cette réforme parce
qu'ils savaient qu'il y avait des ambiguïtés qui contredisaient un contrôle strict des frontières et
un système d'expulsion de l’«immigration illégale». Finalement, la loi élaborée par la Comisión
Constitucional del Congreso, a été approuvée. Il s’agit de la Ley Orgánica 4/2000, du 11 janvier,
sur les droits et les libertés des étrangers en Espagne et de leur intégration sociale. Cette
nouvelle loi permet l’accès aux services universaux tant aux immigrants résidents, qu’aux
clandestins, mais à ces derniers, avec des limites. Cependant, le droit au suffrage municipal
n’est pas reconnu généralement, mais est soumis aux traités de réciprocité et les postes de
fonctionnaires publics restent exclusivement pour les nationaux.
C’est une loi qui est en vigueur sur les conditions d’entrée des immigrants et les
conditions de continuer à résider en Espagne, car elle établit des exigences concernant la
prolongation du séjour et de résidence directement liées à l’obtention d’une autorisation de
travail et ne prévoit pas la possibilité de prolonger le séjour. Le système de regroupement
familial est clair, mais très stricte. La loi consacre les quotas et les contingents d’emploi comme
essentiels pour le « contrôle du flux migratoire ». Cependant, c’est une loi qui ouvre la porte à
une sorte de légalisation permanente des immigrants clandestins. Ceci est un progrès évident,
car l’état « illégal » peut conduire même à l’acquisition d’une résidence.
Cette loi apporte une perspective de l’intégration des immigrants, non pas leur
perception en tant que population destinée exclusivement a être expulsée.
7
Consultable sur http://www.anticapitalistas.org/movell.htm
Le règlement et l’application de la loi vont surement adoucir les progrès qu’elle a fait. *…+
En Espagne, l’immigration est en train de se convertir dans un marche de main d’œuvre
“idéal” pour n’importe quel patron, ce qui exige non seulement une “intégration”
formelle, mais réelle. La lutte pour l’intégration et pour l’égalité des droits de immigrants
fait partie de la lutte contre la précarisation du travail et la surexploitation des travailleurs
de la société “moderne”. (n.t.)
La Ley de Extranjería de España9, en vigueur depuis février 2005, régularise les droits et
les responsabilités des étrangers dans ce pays et contient des dispositions qui cherchent en
principe de favoriser l’immigration légale, en restreignant le plus possible l’entrée des étrangers
illégaux et en offrant des opportunités de normaliser leur situation aux immigrants établis sur
territoire espagnol en conditions d’irrégularité.
Dans le traité d'adhésion de la Roumanie à l'UE, avec son intégration depuis le 1er janvier
2007 il a été permis aux États membres d'établir un moratoire sur l'embauche. En Espagne cela
s’est établi pour une période de deux ans, avec finalisation en janvier 2009. On peut dire
qu’avec ce moratoire on éviterait, supposément, que plus de Roumains viennent en Espagne,
mais son efficacité a été nulle, avec 20% des immigrants comme roumains conformément au
site Euroresidentes.
Teodor Baconschi, le ministre roumain des Affaires Etrangères, a fait le 19 octobre 2010,
une visite officielle en Espagne, conformément à un communiqué de presse sur le site du
Ministère des Affaires Etrangères de Roumanie10. Le ministre roumain et le ministre espagnol
des Affaires Étrangères, Miguel Angel Moratinos, ont fait valoir le bon niveau d’intégration de la
communauté roumaine en Espagne, qui contribue à la dynamisation des relations bilatérales.
«La communauté de Roumains d’Espagne a été tellement bien accueillie ici grâce à la sagesse et
à la générosité des autorités espagnoles et, à leur tour, les Espagnols sont les bienvenus en
8
http://noticias-inmigracion.euroresidentes.com/
9
http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/lo4-2000.html#
10
http://www.mae.ro/fr/
Roumanie – soit comme hommes d’affaires ou comme hommes de culture, comme touristes,
comme amis de la Roumanie en général», a souligné le ministre roumain.
5. Conclusion
L’immigration est une question très disputée en Europe. La plupart des immigrants
appartiennent à des peuples moins développés que leurs hôtes. Il existe, comme partout, des
immigrants qui sont en état d’illégalité dans d’autres pays ou qui par contre commettent des
illégalités, mais les plus nombreux ils sont en tant que minorité, d’autant plus les statistiques
des délits montent.
Les débuts de cette forte immigration des Roumains en Espagne a été vivement
disputée en Roumanie. Les émigrants partaient en Espagne pour ramasser des fraises et pour ce
fait ils étaient catégorises par la société comme la couche basse. Nombre de Roumains sont
aussi partis en Italie et il y a eu des cas particuliers de délits qui ont généré des préjugés sur les
Roumains en général.
Ce qui est certain c’est que l’émigration est un droit prévu par la Déclaration des Droits
de l’Homme. L’immigration a toujours été une source de richesse, contribution culturelle et de
progression. Pour certains peuples, pour certaines couches sociales d’un peuple comme celui
roumain, il est difficile d’avoir des conditions dignes de vie, si l’on considère que l’intellectualité
et les personnes avec des études supérieurs en général, gagnent moins de 400 euros par mois.
Nous voyons bien que l’état espagnol essaye d’intégrer au maximum possible les
étrangers et essaye de leur offrir une possibilité de s’épanouir, afin que l’Etat lui aussi en tire
des bénéfices. Cette stratégie est la plus avantageuse des deux cotes et a aussi un coté moral
positif.
BIBLIOGRAPHIE
I. Livres
II. Blogs
Plataforma Adesalambrar
http://sites.google.com/site/plataformaadesalambrar/24-horas-las-leyes-contra-los-
inmigrantes
Noticias juridicas, La loi sur les droits et les responsabilités des étrangers en Espagne
http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/lo4-2000.html
Ley de Extranjería
http://www.mequieroir.com/vivir/espana/vivir_especial_ley3.phtml
Estudio sobre la inmigración rumana en España. Su evolución en los últimos diez años, 2008
http://www.slideshare.net/marnegro/estudio-inmigracion-rumana-2280950
ANNEXES