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APPROFONDI
Master – ULP
Mathias Coiffard
PROGRAMME
• Cours : 12 séances
• TD : 8 séances
• Contrôle continu : 50 % (semaine du
24/04)
• Contrôle terminal : 50 % (UE 4 – finance
et comptabilité internationale)
Bibliographie
• Analyse financière des comptes consolidés,
Bruno Bachy et Michel Sion, Dunod, 2005
• Analyse financière et gestion des groupes,
Jacques Richard (sous la direction de),
Economica, 2000
• Analyse financière, concepts et méthodes, Alain
Marion, Dunod, 2004
• Gestion financière, Gérard Charreaux, Litec
• Normes IAS/IFRS, Anne Le Manh et Catherine
Maillet, Foucher, 2005
PLAN DU COURS
• Partie I : L’analyse financière des
groupes
– Chapitre 1 : Le groupe et ses stratégies
– Chapitre 2 : Les spécificités de l’analyse
financière des groupes
• Partie II : Le diagnostic prévisionnel
– Chapitre 1 : Les prévisions d’activité
– Chapitre 2 : Le plan de financement
– Chapitre 3 : Le diagnostic du banquier
Quelques rappels en matière
d’analyse financière
• Problématique
• Méthodes et méthodologie
• Démarche opérationnelle
– Analyse de la performance économique
– Analyse du risque
- Analyse du potentiel de développement
• Analyse contingente
La problématique de
l’analyse financière
• Pas d’entreprise sans création de richesse
(évolution de l’activité, marge et EBE, effet
ciseaux et point mort),
• pas de création de richesse sans
investissement (actif : immos et BFR),
• pas d’investissement sans financement
(passif : analyse statique du bilan, analyse
dynamique par les tableaux de flux),
• pas de financement sans projet rentable
(rentabilités économique et financière,
comparaison des taux de rentabilité dégagé
et exigé)
Méthodes et méthodologie
• Analyse en tendance (évolution de l’entreprise sur
plusieurs exercices)
• Analyse comparative (ratios, méthode des scores)
• Analyse normative (ratios : activité, rentabilité, rotation,
structure)
Fille F
Actifs 200 Capital contrôlé
par X 101
Autres 99
Obtention de capitaux
d’emprunts plus importants
Bilan de la Holding
Titres de participation 12 900 Capital X 6 450
Dettes 6 450
Fille F
Actif 100 Emprunt à H 100
La spécificité des stratégies de
groupes
+/- Autres produits et charges financiers (9) +/- Autres produits et charges financiers
- Charge d’impôt - Charge d’impôt
+ Quote-part du résultat net des entreprises + Quote-part du résultat net des entreprises
mises en équivalence (10) mises en équivalence
Résultat net avant résultat des activités Résultat net avant résultat des activités
arrêtées ou en cours de cession (11) arrêtées ou en cours de cession
Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
+/- dotations nettes aux amortissements et provisions (sauf celles sur actif circulant)
-/+ gains et pertes latents liés aux variations de juste valeur
+/- charges et produits calculés liés aux stock-options et assimilés
-/+ autres produits et charges calculés
-/+ plus et moins-values de cessions
-/+ profits et pertes de dilution
+/- quote-part de résultat liée aux sociétés mises en équivalence
- dividendes (titres non consolidés)
CAF après coût de l’endettement financier net et impôt
- impôt versé
+/- variation du BFRE (y compris dette liée aux avantages au personnel)
Rapport au CA
Résultat brut d’exploitation
Résultat d’exploitation
Choix de l’indicateur
• Indicateur fiable : le résultat opérationnel avant
impôt
– c’est le résultat global des opérations industriels et
commerciales consolidées en intégration
– ce résultat est indépendant de la structure financière
et fiscale du groupe
– c’est le résultat à prendre en compte pour mesurer la
rentabilité économique des capitaux investis
– il est conforme aux normes internationales (IASC) et
proche de l’EBIT (Excedent Before Interests and
Taxes)
Les soldes intermédiaires de
gestion
• Marge brute : production vendue immobilisée et stockée –
consommation de MP
– sa dégradation est le signe d’un effet ciseaux
• Marge commerciale : équivalent de la marge brute pour une société de
négoce
• Valeur ajoutée : marge brute + marge commerciale – autres achats
– mesure le supplément de valeur créée par l’entreprise
– mesure le degré d’intégration d’un secteur (faire ou faire faire) : l’externalisation
réduit le taux de VA mais pas la profitabilité
• EBE : VA + subventions – frais de personnel – impôts et taxes
– mesure la performance économique de l’entreprise (P§C en(dé)caissables hors
P§C calculés)
• Résultat d’exploitation : EBE + P§C calculés d’exploitation
– une baisse de l’investissement améliore ce solde puisqu’il réduit les
amortissements
• Résultat courant : résultat d’exploitation + résultat financier
Les indicateurs mesurant
l’excédent financier
Résultat net des entreprises intégrées
+ dotations aux amortissements et pertes de valeur
+ dotations aux provisions pour dépréciations des actifs
circulants, pour risques et charges, nettes de reprise
- plus-values de cession des immobilisations
+ moins-values de cession des immobilisations
- subventions d’investissement virées au résultat
= CAF (capacité d’autofinancement)
- dotations aux provisions pour dépréciations des actifs
circulants, pour risques et charges, nettes de reprise
= MBA (marger brute d’autofinancement)
Les indicateurs mesurant
l’excédent financier
• Ils mesurent un simple excédent de trésorerie
potentiel : ils ne tiennent pas compte des
décalages de paiement du cycle d’exploitation
(crédits clients et fournisseurs)
• Le compte de résultat en normes IAS/IFRS ne
distingue plus le résultat courant du résultat
exceptionnel : les plus ou moins-values de
cession n’apparaissent plus de façon distincte
Les nouveaux indicateurs de
profitabilité
• Eléments de l’activité courante selon l’IASC :
– cession d’actifs non stratégiques
– restructurations ne conduisant pas à un arrêt
d’activité importante
– pénalités sur affaires
– créances irrécouvrables
• Groupes français présentent les éléments
exceptionnels du PCG dans le résultat
d’exploitation élargi (l’EBIT américain)
Ebitda / Ebita
La normalisation systématique
La décentralisation historique
Manifestations :
– structures de bilan reflétant l’accumulation historique du capital
et les profils historiques de la rentabilité
– accumulation des résultats dans les filiales bénéficiaires
– recapitalisation par exception des filiales ayant consommé leurs
fonds propres
Avantages :
– vérité des charges et des produits financiers
– replacement interne des trésoreries toujours possible
Inconvénients :
– non optimisation financière et fiscale
– risque de surmobilisation de capitaux
– centralisation aléatoire de ressources
La centralisation systématique
des ressources
Manifestations :
– rationnement des fonds propres des filiales (par distribution de
réserves le cas échéant)
– distribution quasi-intégrale des résultats
– existence d’une banque interne centralisée
Avantages :
– contrainte maximale pesant sur les gestionnaires de filiales
– optimisation financière et fiscale
– sensibilisation permanente à l’économie de capitaux
Inconvénients :
– fragilisation des activités consommatrices de trésorerie
(saisonnalité, cycles)
– frein potentiel à l’investissement et au développement
La normalisation systématique
Manifestations :
– mise aux normes du groupe de l’équilibre financier de chaque filiale
défini par le fonds de roulement ou le taux d’endettement net
– pratique de distribution de résultats là où l’équilibre financier
risquerait de devenir excédentaire
– pratique d’abandon de créance ou recapitalisation là où l’équilibre
financier risquerait de devenir déficitaire
Avantages :
– les filiales sont également dotées et concentrées sur leurs
équilibres d’exploitation
Inconvénients :
– existence de nombreuses opérations sur fonds propres
Une solvabilité difficile à
appréhender
Spécificités de l’analyse :
– solidarité juridique et financière du groupe envers ses filiales
– origine des financements de la filiale (externe ou intragroupe)
– localisation des placements de la filiale (externe ou intragroupe)
– rôle de sous-holding de la filiale
– plus-values potentielles recelées par le portefeuille de participations du
groupe (reconfigurations du périmètre)
Ratios classiques :
– Endettement net / Fonds propres < 1
– Endettement net / CAF < 3 à 5
– Frais financiers / Résultat brut d’exploitation < 1/3
Evolution de l’analyse bilantielle :
analyse classique en désuétude (fonds de roulement / BFR /
trésorerie)
nouvelle approche (actif économique / fonds propres / endettement
net)
Préalable à l’analyse bilantielle
• Analyse des comptes et retraitements
– Point de vue économique
– Point de vue comptable (PCG / IAS)
– Point de vue financier
• Valorisation des éléments du bilan
– Valeur historique
– Coût amorti
– Juste valeur
– Cours de conversion
L’analyse des comptes
• Les capitaux propres
• Les provisions
• Les obligations
• Les impôts différés
• Les engagements hors bilan
• Les immobilisations incorporelles
• Les écarts d’acquisition
• Les comptes de régularisation
• Les écarts de conversion
Les capitaux propres
• Compta :
capital, réserves, résultat, écarts de réévaluation
et d’équivalence, subventions d’investissement
• Retraitements :
- les actions autodétenues (dans les immos fi ou les
VMP)
- CSNA (non valeur)
+ Provisions pour R§C à caractère de réserves
Les provisions
• Provisions pour dépréciation : baisse
probable de l’actif
• Provisions pour R§C : hausse du passif
exigible (retraite)
• Provisions réglementées : liées à la
fiscalité et non pas à l’anticipation d’une
charge (n’existent pas en conso)
Les obligations
• ORA : capitaux propres
• PRO = ce poste équilibre la dette et
l’encaissement mais c’est une non valeur
à retrancher de l’actif et des FP
• Obligations et emprunts convertibles :
– Les répartir en dettes et CP (en fonction du
cours de l’action et des conditions de
conversion)
Les impôts différés
• Différence entre les valeurs fiscale et
comptable
• Fiscalité latente liée aux décisions de
gestion / fiscalité différée liée aux
différences temporelles
• Retraitement :
– contrepartie d’un ida = produit d’impôt qui
réduit une perte (déficit reportable)
– déduire l’ida des capitaux propres pour
revenir à leur montant initial
Impôt différé
• Un même bien a une VNC de 400 dans
les comptes fiscaux et une VNC de 300
dans les comptes conso en raison
d’amortissements différents : VC<VF=>ida
• Impôt différé = différence temporelle x taux
d’IS
• Différence temporelle = valeur fiscale –
valeur comptable
Les engagements hors bilan
• EENE : à réintégrer (actif circulant +dette
CT)
• Retraite : selon IAS, en dette ou provision
pour le montant non couvert
• Crédit-bail : obligatoirement réintégré en
immos corpos et en dettes
Les immobilisations
incorporelles
• Frais d’établissement, frais de R§D,
concessions, brevets, fonds commerciaux,
marques, logiciels, écarts d’acquisition
• Charges selon IAS : FdE, frais de
recherche (mais pas les coûts de
développement)
L’écart d’acquisition
• Ecart d’acquisition = prix d’acquisition –
part acquise des capitaux propres
comptables
• Faire apparaître dans les immos incorpos
les actifs incorporels acquis
• 2004 : fin de l’amortissement (test de
dépréciation)
Les comptes de régularisation
• Concernent un exercice ultérieur : CCA,
PCA, CAR (frais d’acquisition d’immos,
frais d’émission d’emprunts)
• PCA, CCA : éléments du BFRE dans le
bilan éconmique
• CCA à annuler dans une optique
liquidative
• CAR : non valeurs à annuler
Les écarts de conversion
Origine : Origine :
créance dette