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Nouvelles de l’hémicycle

Bernadette VERGNAUD
Députée européenne

Session plénière à Bruxelles les 23 et 24 mars 2011


N°80

Permis unique : vers une égalité de traitement pour les travailleurs


étrangers

La directive adoptée par les parlementaires prévoit de créer une procédure unique de permis
de séjour et de travail dans l’Union, garantissant aux travailleurs des pays tiers -sur certains
droits seulement- l’égalité de traitement avec les salariés européens. La fixation du nombre de
migrants admis dans chaque Etat membre restera une prérogative nationale. Ces nouvelles
règles ne s’appliqueront ni aux salariés des multinationales, ni aux saisonniers, ni aux
réfugiés. A ces limitations statutaires, s’ajoute la possibilité pour chaque état de ne pas
garantir aux travailleurs non communautaires les mêmes droits en matière de sécurité sociale,
de retraite et de formation….L’Irlande, le Royaume-Uni et le Danemark ne seront pas
concernés par l’application de ce texte.

« Avec le groupe Socialistes et Démocrates, j’ai rejeté cette législation, soutenue par la
droite… qui autorise les inégalités de traitement entre travailleurs étrangers et européens et
favorise le dumping social…en quelque sorte, le retour de Bolkestein. »

Budget 2012
Les députés estiment que le budget 2012 devra contribuer à revitaliser l’économie européenne
qui a été durement touchée par la crise en se fixant cinq objectifs issus du plan stratégique
« Europe 2020 » : emploi, innovation, recherche et développement, changement climatique et
énergie, éducation et inclusion sociale. Les parlementaires affirment que le budget de l’Union
doit être « durable et responsable » et s’opposent au budget d’austérité réclamé par le Conseil.
Enfin, les députés souhaitent que l’Union manifeste par un concours financier significatif son
soutien à la transformation démocratique des pays arabes.
Droits des consommateurs
Cette nouvelle législation vise à refondre quatre des directives existantes en un seul texte. Un
gros travail a été effectué par les parlementaires pour éviter que l’harmonisation envisagée ne
se fasse au détriment du consommateur européen comme prévu dans le texte initial de la
Commission. Les avancées apportées par ce texte sont un renforcement de l’obligation
d’information concernant le démarchage et les contrats à distance : dans ces secteurs, les
délais de rétractation passerait à 14 jours (au lieu de 7 actuellement en France) avec une
obligation de prise en charge des frais de réexpédition pour les achats supérieurs à 40 euros.
Vous trouverez ci-dessous mon intervention lors du débat en plénière sur cette directive :

Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues,

je tiens tout d’abord à féliciter le rapporteur, M. Schwab, et tous les shadows, notamment
Evelyne Gebhardt, pour le travail effectué.

La proposition initiale de la Commission constituait, en effet, une aberration, mettant en péril


le niveau de protection des consommateurs en voulant l’harmoniser complètement. Mais cela
n’est justifiable qu’à condition que l’harmonisation se fasse vers le haut et non vers le bas,
comme proposé.

Je me réjouis donc de la plupart des compromis trouvés, qui respectent la possibilité, pour les
États, d’introduire des règles plus strictes s’ils le souhaitent, tout en garantissant un niveau
minimal élevé pour tous les consommateurs de l’Union. Ainsi, la durée maximum des contrats
est fixée à douze mois, l’information sur les contrats à distance ou par démarchage est
améliorée, le paiement n’étant exigible qu’à expiration du délai de rétractation, fixé à quatorze
jours.

En revanche, il est inacceptable de maintenir l’harmonisation pleine et entière sur le chapitre


V, relatif aux clauses abusives. Non seulement le niveau de protection retenu est insuffisant,
mais de plus cela revient à ignorer la réalité des pratiques frauduleuses, qui nécessitent une
réactivité que la législation européenne ne peut pas offrir.

Ôter toute marge de manœuvre aux États membres dans ce domaine paraît dès lors
irresponsable. Je souhaite donc que les colégislateurs parviennent à un texte équilibré, qui
assure un véritable socle commun de protection de niveau élevé. »

L’ensemble des compromis ont été adoptés en séance, mais le rapport a été renvoyé en
commission du marché intérieur et protection des consommateurs pour un nouvel examen, ce
que les députés avaient demandé.

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