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1. Le phénomène acoustique
Lorsqu’un diapason reçoit une légère impulsion, il provoque chez un individu l’éveil d’une sensation
sonore. Cette sensation est provoquée par la mise en vibration du diapason car lorsque ses branches sont
immobilisées, celle-ci disparaît.
D’autres expériences similaires permettent d’affirmer qu’un son est produit par un corps animé d’un
mouvement vibratoire.
Le corps vibrant est appelé « source sonore » et peut être solide (ex : haut-parleur) mais aussi liquide
(régimes d’écoulements spécifiques) ou gazeux (tuyaux sonores).
1.2.L’onde acoustique
Le son est une sensation auditive engendrée par une onde acoustique. Tout corps vibrant dans l'air émet
un son. Cette vibration est transmise à l’air ou à tout autre milieu matériel sous forme d'ondes de compression et
de dépression.
Vibration entretenue
Oscillation Alternance de zones comprimées et dilatées
P0
c
0
La vitesse de vibration des particules autour de leur position d’équilibre est notée v(t).
Les caractéristiques du mouvement vibratoire sont primordiales car elles déterminent les particularités
de la sensation sonore engendrée :
En un point, sous l'action d'une onde acoustique, la pression de l'air P(t) fluctue autour d'une pression
d'équilibre: la pression atmosphérique (Patm).
La pression acoustique p(t) est la différence entre la pression atmosphérique et la pression de l'air en
présence d'ondes sonores :
p(t) = P(t) – Patm
p( t )
La vitesse particulaire v(t) est liée à p(t) par l’impédance Z : Z
v (t )
Patm
Zone de dépression
Période T
temps en s
Variation de la pression acoustique en un point
La fréquence f
o Le nombre de fluctuations par seconde est la fréquence. Elle s'exprime en hertz (Hz) et se note
f. La fréquence d'un son est la même que la fréquence de vibration de la source émettrice.
o f=1/T
o Pour créer des sons, la source libère une certaine quantité d'énergie qui se répartit sur les ondes
acoustiques. On caractérise une source sonore par sa puissance acoustique. La pression
acoustique en un point, dépend de la puissance de la source, de la distance de la source au
récepteur et des caractéristiques acoustiques du local dans lequel se trouve cette source.
t
1 2 2
t 2 t1 t1
p 2 eff p (t ) dt
l’oreille humaine est sensible à des variations de pressions allant de p0 = 2.10-5 pascal (valeur de
référence) à 20 pascal.
l’augmentation de l’intensité acoustique subjective est la même quand la pression acoustique varie
de 1 à 2 Pa ou entre 0,001 et 0,002 Pa.
la loi physiologique de Weber-Fechner indique que la sensation auditive est proportionnelle au
logarithme de l'excitation pour les fréquences moyennes.
Ainsi, pour mesurer le niveau sonore, les acousticiens utilisent le niveau de pression acoustique noté LP
exprimé en décibel (dB).
Il est défini par la relation suivante:
p 2 eff (dB)
Lp 10Log 2
p 0
t
1 2
I p( t ) v( t ) dt (en W/m2)
t 2 t1 t1
I (dB)
LI 10 Log
I0
o LI = LP (dans l’air)
p 2 eff
Remarque: I
Z
W (dB)
LW 10 Log
W0
La reconnaissance d'un bruit passe donc par son analyse, c’est-à-dire le repérage des fréquences le
composant en les cotant suivant le niveau de pression acoustique.
La traduction graphique de cette analyse est le spectre d’un bruit.
0
63
32
00
00
00
00
25
12
50
10
20
40
80
exemple de spectres de bruits routiers
Une analyse du niveau de pression acoustique se pratique par bandes d'une octave ou d'un tiers d'octave.
L'octave est par définition une bande de fréquences :
Dans le bâtiment, on s'intéresse généralement aux fréquences comprises entre la bande d'octave centrée
sur 63 Hz et celle centrée sur 4 000 Hz.
90 80
80
70 75
60
50
70
40
30
65
20
10
60
0
63 125 250 500 1000 2000 4000
63 125 250 500 1000 2000 4000
octave (Hz) octave (Hz)
Lorsque plusieurs sources de bruit engendrent en un point des pressions acoustiques, les carrés des
pressions efficaces s’ajoutent :
n
p 2 eff p 2eff ( i )
i 1
n
LP total 10Log 10 Lpi /10
i 1
Soient Lp1 et Lp2 les niveaux de pression acoustique de deux sources sonores :
o Si les deux sources produisent la même pression acoustique, LP1 =LP2 alors :
LP1 =LP2
LPtotal = LP1 + 3dB
o Si les deux sources ne produisent pas le même niveau sonore au point d'écoute, on peut alors
calculer le niveau LPtotal, par les formules suivantes :
ΔL = LPsup - LPinf
LPtotal = LPsup + K(dB)
K (dB) 3 2.8 2.5 2.3 2.1 1.8 1.5 1.2 1 0.8 0.6 0.5 0.4 0.3 0.1 0.04
L'oreille transforme les pressions acoustiques reçues en sensations auditives. Elle ne perçoit pas de la
même façon toutes les fréquences.
L’oreille humaine perçoit des sons dont la fréquence varie de 20 Hz (graves) à 15000 Hz (aigus) mais
réglementation et essais ne prennent en compte que les fréquences de 100 à 5000 Hz, regroupées en 6 bandes
d’octaves centrées sur 125, 250, 500, 1000, 2000 et 4000 Hz. Au-delà de 5000 Hz, les fréquences aiguës sont
facilement interceptées par les parois.
Si une oreille perçoit un son de 40 dB à 1000 Hz, elle aura la même sensation auditive en percevant un
son de 60 dB à 63 Hz.
Afin de réaliser une mesure représentative du niveau physiologique à l'aide d'appareils électroniques il
est nécessaire d'introduire une correction qui reproduit sensiblement les courbes d'égale sensation de
l'oreille. Les courbes représentant les corrections apportées par les filtres, en fonction des fréquences,
sont appelées courbes de pondération.
Lp (Db)
10
0 0 1 1,1 -1
-3,2
-10 -8,6
-16,1
-20
-26,2
-30
-40 -38
fréquence en HZ
-50
31 63 125 250 500 1000 2000 4000 8000
Valeurs de la pondération A :
Pour obtenir un niveau un niveau global en dB(A) il faut faire la somme des niveaux pondérés
Le comportement d’un matériau ou d’un élément de construction à une onde acoustique dépend du
spectre sonore émis.
Il est, de ce fait, nécessaire de définir des spectres de bruit de référence permettant des comparaisons de
différents produits installés dans différentes configurations
Le bruit rose concerne principalement l'intérieur des bâtiments. Le niveau sonore est le même dans
chaque bande d'octave.
Le bruit routier simule les bruits émis par le trafic routier. Il sert généralement à qualifier les produits
mis en œuvre pour protéger les bâtiments des bruits de l'espace extérieur. Le spectre du bruit routier a
des niveaux plus élevés dans les fréquences graves que celui du bruit rose.
Spectre d’un bruit rose de niveau 70 dB(A) Spectre d’un bruit routier de niveau 70 dB(A)
L'appellation bruit rose et bruit routier ne rend compte que de la forme du spectre, ils peuvent prendre
différentes valeurs de niveaux sonores.
Remarque: on utilise une source de bruit rose pour la protection contre les bruits du trafic aérien et une
source de bruit routier contre ceux du trafic ferroviaire.
Pour déterminer les performances acoustiques de produits d'isolation, des mesures sont faites en
laboratoire donnant l'indice d'affaiblissement acoustique R.
Les procès-verbaux de laboratoire présentent, d'une part, sous forme d'une courbe, les résultats obtenus
dans chaque bande de tiers d'octave comprise entre 100 et 5 000 Hz et d'autre part, la valeur de l'indice global en
dB pour un spectre de bruit rose ou de bruit routier à l'émission. Selon le type de bruit émis, rose ou routier, le
résultat de R en dB est différent, alors que les courbes d'indice d'affaiblissement acoustique en fonction de la
fréquence sont les mêmes dans les deux cas (Par exemple, une glace de 6 mm d'épaisseur donne un R=35 dB au
bruit rose et un R=32 dB au bruit routier).
On appelle bruit aérien le bruit produit par une source sonore dont toute l’énergie est transmise
uniquement à l’air qui l’entoure: c’est le cas de la voix, d’une sirène, d’un avion.
Pour un bruit solidien les vibrations sont au départ créées sur ou dans les solides. Elles se transmettent
directement par la structure du bâtiment. Ce sont les bruits de choc ou encore certains bruits d'équipement du
bâtiment.
Ce chapitre traite de la détermination du niveau de pression s’exerçant dans un espace exposé à une source
sonore.
W
Ir
4 r 2
Q( , ) W
Ir
4 r 2
Pour le point P est situé à la distance d de la ligne de source, le niveau d’intensité acoustique s’exprime
par :
LI LW 10 Logd 6
(cette relation est valable si la ligne est vue sous un angle de Π radians depuis le point P)
Q( , ) W
Ir exp mr
4 r 2
δ = (A+B) - d
On considère une salle de volume V et dont la somme des surfaces de parois intérieures est S.
En espace clos, un champ réverbéré, défini par IR se superpose au champ direct défini par ID
Q W
ID
4 r 2
4V
le libre parcours moyen Lm d’une onde entre deux réflexions est statistiquement égal à Lm
S
par hypothèse, le champ réverbéré est diffus et constant, c’est-à-dire que la densité d’énergie acoustique
DR est uniforme dans le local.
Le bilan énergétique entre la production de la source sonore et l’absorption des parois sur un intervalle de
temps conduit à l’expression suivante:
4W (1 ) 4W
IR
S R
S
où R est la constante de salle, R
1
Q W 4 W Q 4
I ID IR I W
4 r 2
R 4 r
2
R
Q 4
LI LW 10 Log
4 r
2
R
5. Théorie de la réverbération
La réverbération est la superposition de l'onde sonore directe et des ondes réfléchies arrivant
successivement au point d'écoute. Les parois des obstacles rencontrés (murs, mobiliers, personnes, etc.)
absorbent une partie de l'énergie acoustique émise, ce qui constitue la raison majeure de l’affaiblissement des
ondes sonores.
La maîtrise de la réverbération d’un local par la correction acoustique réduit le niveau sonore d’un
bruit émis dans ce même local ou améliore les qualités d'écoute du local.
Lorsqu'on coupe brutalement l'émission d'une source sonore dans un local fermé, on constate que le son
ne s'éteint que progressivement: on dit qu'il y a traînage. Il faut un certain temps pour que l'énergie acoustique
emmagasinée dans le local se dissipe, du fait des réflexions sur les parois (phénomène de réverbération).
Par définition, la durée de réverbération correspond au temps nécessaire pour qu'après l'arrêt d'une
source sonore, l'intensité acoustique décroisse de 60 dB.
Définition du temps de
réverbération Tr
0,161 V
Tr
S ln 1
V : volume du local
S : surface totale des parois du local
α : coefficient d’absorption moyen des parois
5.3.Formule de Sabine
A partir de nombreux résultats expérimentaux, Sabine a proposé en 1895 une formule permettant de
calculer la durée de réverbération:
0,16 V
Tr
A
V : volume du local
A = Sxα : surface d’absorption équivalente du local
S : surface totale des parois du local
α : coefficient d’absorption moyen des parois
Remarque : la formule de sabine est réservée aux petites valeurs de α. (dans ce cas les deux formules
sont équivalentes).
Selon la destination des locaux, des durées de réverbération optimales sont données (exigences ou
recommandations). On retiendra, pour exemple, que Tr est proche de 8 s dans une église, de 1 à 3 s dans les
salles de concerts et auditoriums, de 0,8 s dans les salles de classe et de 0,5 s dans les pièces des logements.
Pour les locaux dont le volume est compris entre 100 et 1000 m3, la valeur optimale du temps de
réverbération est donnée par la relation suivante :
Tropt 0,163 V 1 / 3
Matelas poreux :
Bonne absorption des sons aigus mais faible
absorption des sons graves.
Une membrane ainsi constituée a une fréquence de résonance donnée par la relation :
600
fr
md
avec
m : masse surfacique de la plaque
d : épaisseur du vide d’air en cm
Un résonateur est schématiquement représenté par un petit volume V relié au local par un
goulot de section S et de longueur L :
S
L
S
f r 54
V L
Résonateur :
absorbant très sélectif en fréquence.
La transmission des bruits aériens extérieurs à un local vers l’intérieur de ce local est souvent associé à
une gêne, et la réglementation acoustique impose le respect de valeurs minimales d’isolement aux bruits.
Deux paramètres sont primordiaux pour prévoir l’isolation phonique d’un local :
L’isolement du local : D
On caractérise la performance d’isolement acoustique d’une paroi par son facteur de transmission τ qui
est le rapport entre la puissance acoustique incidente reçue par la paroi et la puissance acoustique transmise par
la paroi.
Wt
Wi
L’indice d’affaiblissement R d’une paroi est défini par la relation :
1
R 10Log
A : aire d’absorption
Schéma d’une
cellule d’essai
S
p
LE LR
Sp
R LE LR 10 Log
A
avec : Sp surface de la paroi testée
A : aire d’absorption du local de reception
n
Si
Rm 10Log n 1
Si 10 Ri / 10
1
Db LE LR
L'expérience montrant que Db est indépendant de la puissance de la source, mais qu'il varie avec forme
du spectre du bruit émis, les mesures se font par bandes de fréquences (octaves ou tiers d'octave).
Comme on effectue souvent les mesures d'isolement dans des locaux vides, il faut pouvoir en déduire
l'isolement correspondant à un local normalement meublé.
Il faut donc définir un nouvel isolement, qui réponde à une durée de réverbération unique de référence
notée T0 pour tous les locaux, soit en matière d'habitat T0 = 0,5s , quelle que soit la fréquence (situation ordinaire
d'un local normalement meublé).
Tr
Dn Db 10 Log
T0
6.3.Relation entre R et Dn
En France, dans le domaine de l'isolation acoustique, les constructeurs d'immeubles d’habitat neufs
doivent satisfaire à des obligations de résultats. Il est donc utile de disposer de méthodes de calculs simples
permettant de prévoir les prestations à mettre en œuvre, en évaluant les isolements acoustiques correspondants.
La méthode d'évaluation des isolements acoustique la plus utilisée actuellement consiste a calculer la de
Transmission directe par la paroi de séparation connaissant son indice d'affaiblissement acoustique R, et à
évaluer globalement l’ensemble des transmissions indirectes ou transmissions latérales.
R : chemin 1
Dn : chemins 1, 2, 3 et 4
A
Dn R 10 Log 0 a
Sp
dans laquelle:
0,16 V
A0 est l’aire d’aborption de référence du local : A0 où :
T0
o V, le volume du local de réception en m3,
o T0 est le temps de réverbération de référence du local
Cette méthode donne des résultats satisfaisants lorsque les constructions sont traditionnelles, avec des
parois latérales rigides ou souples, non filantes (doublées ou non) et des parois de séparation non doublées. En
revanche, lorsque les parois latérales sont filantes ou lorsque les parois de séparation sont doublées de systèmes
"masse-ressort", ou sont du type cloison double "masse-ressort-masse", les écarts "prévisions-mesures" obtenus
avec la méthode ci-dessus peuvent être très importants.
S’il n’est pas connu, l’indice d’affaiblissement d’une paroi peut être estimé en observant les lois de
comportement suivante.
L'indice d'affaiblissement théorique Rt entre deux ambiances séparées par une paroi homogène, de
dimensions infinies, sans rigidité, est:
Rt = 10 log [C (m.f)²]
Les parois réelles se comportent de façon légèrement différente. Si on trace sur un diagramme l'indice R
(en dB) en fonction de la masse par m² de paroi, on obtient pour une paroi homogène la courbe suivante:
Pour obtenir un bon résultat, on fait jouer au maximum l'effet de paroi double, ce qui implique:
- des parements aussi lourds que possible;
- des parements dissymétriques;
- un intervalle entre les parements aussi large que possible;
- un intervalle entre les parements garni de laine minérale;
- des ossatures séparées pour chaque parement.
- des enduits sur les parois non homogènes (maçonnerie)
Les textes limitent la réception des bruits d’impacts sur le sol aux seules pièces principales des
logements lorsque la machine à chocs normalisée fonctionne à l’extérieur du logement testé.
Les valeurs maximales des niveaux de pressions acoustiques sont de 65 dB pour la NRA.
Cuisine du logement 50 dB
Ventilation mécanique au débit minimal Pièces principales 30 dB
Cuisines 35 dB
Equipement individuel d’un logement Pièces principales des autres 30 dB
logements
Cuisines des autres logements 35 dB
Ce principe, appelé certification, est établi à partir des procès verbaux de mesures de laboratoire et se
caractérise par un suivi dans le temps du maintien de la performance. L'organisme certificateur prélève
périodiquement, dans la production de l'industriel concerné, des produits finis pour les soumettre à de nouveaux
essais. La certification est maintenue si la fluctuation de la performance se situe dans des limites préétablies.
L'acoustique et la thermique font l'objet d'une certification commune pour les fenêtres, portes-fenêtres et
baies vitrées: il s'agit du certificat Acotherm dont le dernier protocole technique date du 29.01.91.
Lorsque l'élément est équipé d'origine d'une entrée d'air, l'écriture ACn est suivie de la lettre B, par
exemple: AC2B.
Les objectifs fixés réglementairement imposent de protéger les pièces principales et les cuisines des
bruits de l'infrastructure des transports terrestres et aériens. L'isolement, mesurable sur place lors de la réception
des ouvrages, s'applique à toute la façade et, le cas échéant, à la toiture lorsque celle-ci participe à la protection
contre les bruits de l'espace extérieur.
Chaque produit mis en œuvre concourt à l'obtention du résultat mais n'assume pas seul cette fonction.
Les principaux acteurs de cette protection sont:
- la fenêtre,
- la maçonnerie,
- l'allège si elle n'est pas maçonnée,
- l'entrée d'air de ventilation (sauf certification ACn B),
- éventuellement la toiture et sa sous-face.
Le respect de l'objectif réglementaire oblige à prendre en compte, dans un calcul, chaque constituant de
la façade et pas uniquement la fenêtre. On conçoit qu'à façade égale par ailleurs, une petite fenêtre laissera entrer
moins de bruit qu'une grande !
Une approche suffisamment précise peut être faite à l'aide d'abaques et de tableaux du cahier 1855 de
juin 1983 du CSTB auquel le lecteur se reportera pour plus d'informations.
Les essais en laboratoire s'effectuent dans des conditions normalisées de métrologie. En particulier le
champ sonore produit pour attaquer les fenêtres est du type réverbéré diffus. Dans la réalité, ce type de champ
sonore n'existe pas et lorsque l'agression de la façade s'en éloigne trop, la performance de la fenêtre décroît .
Pour une incidence rasante, on estime cette perte à 4 dB.
Le certificat ACOTHERM certifie:
la classe d'isolation acoustique AC
Le niveau d'isolation thermique Th
Les fenêtres doivent obligatoirement comprendre leur vitrage et celui-ci doit être posé en usine
.
Absorption acoustique :
Réduction de la puissance acoustique résultant de la propagation du son dans un milieu par dissipation, ou de son
passage d'un milieu à un autre l'expression usuelle exprimant la performance des produits est le coefficient α
Sabine.
Affaiblissement acoustique :
Diminution de l'intensité acoustique entre deux points situés de pari et d'autre d'un obstacle.
Aire d'absorption équivalente :
n
A i Si
i 1
α Sabine :
coefficient (sans dimension) exprimant le rapport entre l'énergie sonore incidente et l'énergie réfléchie. Pour un
produit donné, la mesure conventionnelle en laboratoire de 〈 Sabine est effectuée sur une surface conventionnelle
de 12 m² de ce produit, la valeur de ce coefficient variant entre 0 et 1 .
Plus le produit est absorbant, plus la valeur s'approche de 1 .
Dans le cas de surfaces géométriques complexes de produit, les résultats de mesure de la performance en
absorption sont exprimés en "aire d'absorption équivalente" A en m² du produit.
Bruit :
le bruit est un ensemble de sons perçus par l'oreille.
Bruit route :
C'est un niveau de bruit normalisé plus riche en fréquences graves que le bruit rose. Il permet de mesurer les
bruits provenant de l'espace extérieur.
Il est principalement conditionné par les bruits de roulement des véhicules sur la chaussée.
Chambre sourde :
Salle à l'intérieur de laquelle le champ réverbéré est suffisamment faible pour que l'on se trouve dans les
conditions voisines du champ libre.
Décibel :
C'est l'expression de la mesure du niveau de bruit, le dB est une mesure physique. le dB(A) est une mesure qui
tient compte de ce qu'entend l'oreille humaine (dB physiologique).
Dn
Mesure in situ qui traduit l'isolation acoustique d'un système constructif complet.
Elle intègre outre les transmissions directes, les transmissions parasites et latérales.
DnTA:
Mesure normalisée qui intègre la correction due au temps de réverbération du local considéré.
Facteur de transmission :
A une fréquence déterminée, ou pour une bande de fréquences déterminées, ou pour un bruit de spectre
déterminé et dans des conditions spécifiées, pour un élément donné, le rapport de la puissance acoustique
transmise par cet élément à la puissance acoustique incidente.
Fréquence :
Elle s'exprime en hertz : c'est le nombre de vibrations par seconde. Elle permet de distinguer les sons graves,
médium; aigus.
indice d'affaiblissement acoustique :
C'est une mesure normalisée, effectuée en laboratoire, exprimant la performance acoustique d'un produit ou d'un
système constructif. Cette mesure ignore les transmissions latérales.
l'expression conventionnelle est R. Cette mesure permet de comparer la performance des matériaux, produits ou
systèmes constructifs entre eux.
isolation acoustique :
terme générique exprimant l'ensemble des systèmes constructifs ou procédés mis en œuvre pour obtenir des
isolements acoustiques déterminés. .,
isolation aux bruits aériens :
Elle intéresse l'isolation acoustique intérieure au logement et l'isolation acoustique par rapport à l'espace extérieur
(Bruit rose, Bruit route).
isolation aux bruits d'équipements :
Elle intéresse les niveaux de bruits générés par les équipements de tous types intégrés à la construction
(ascenseur, chaufferie, chaudière, ventilation).
Isolation aux bruits d'impacts :
Elle qualifie l'isolation aux bruits de chocs.
Isolement acoustique :
Acoustique du Bâtiment Eric Pradier Page 24 sur 27
Diminution de l'intensité acoustique entre deux points donnés situés, l'un à l'extérieur d'une enceinte, l'outre à
l'intérieur de cette enceinte.
Isolement acoustique brut d'espace extérieur vers un local :
l'émission est à l'extérieur du local à une distance de 2 mètres par rapport à la paroi.
Isolement acoustique brut d'un local à un autre :
Différence entre le niveau de bruit à l'émission et niveau de bruit à la réception. Cette mesure est effectuée en
laboratoire ou in situ à l'aide d'une chaîne de mesure normalisée. .
les résultats sont donnés pour une fréquence (en dB), ou une bande de fréquences (dB) ou globalement pour
l'ensemble du spectre dB (A).
Réverbération :
Terme générique exprimant la persistance d'un son dans un espace clos ou semi-clos après interruption de la
source de bruit. On appelle "champ réverbéré" le champ acoustique qui se superpose au champ produit
directement par une source sonore à l'intérieure d'une enceinte close, et qui est dû aux réflexions multiples du son
sur les parois.
Salle réverbérante : salle de mesure dont : le champ réverbéré est le plus diffus possible et dont la durée de
réverbération est la plus longue possible.
Durée de réverbération : exprimée de façon normalisée par le terme "Tr", cette mesure physique correspond,
pour une fréquence donnée, en un point donné, à l'intervalle de temps correspondant à une décroissance de 60 dB
du niveau d'intensité acoustique initial lorsque la pente ou le taux de décroissance est à peu près constant au
"cours de la réverbération.
Rw : C'est la mesure d'isolement normalisée utilisée à ce jour par l'ensemble des pays
Salle réverbérante : Voir la rubrique "réverbération".
Son : Vibration rapide de la pression de l'air,
Transmission directe : Bruits de chocs normalisés : mesure normalisée, en laboratoire, exprimant le niveau de
bruit à travers le plancher de locaux superposés. Bruit produit par une machine normalisée frappant sur le plan"
de la Communauté Européenne. Comme le 1 il caractérise l'indice d'affaiblissement d'un matériau ou produit de
construction et indique l'isolation par rapport à une courbe de référence.
il est caractérisé par son niveau et sa fréquence.
cher du local, et mesuré dans le local du dessous, la machine à chocs normalisée est définie dans la norme NFS 3
1002. Cette mesure est corrigée de la valeur de coefficient d'absorption de la pièce de réception. Niveau brut
transmis du bruit de chocs normalisés : cette mesure normalisée ne prend pas en compte la correction due à
l'absorption du local de réception. Niveau normalisé de bruit de chocs in situ : Efficacité d'un revêtement de sol :
différence, pour une bande de fréquences, déterminée, des nivaux normalisés de " bruit de chocs avec et sans
revêtements, dans des conditions spécifiées.
Transmission indirecte : Transmission du son d'une salle dans laquelle se trouve une source acoustique 'vers
une salle contiguë, ne, s'effectuant pas par la paroi séparatisme mais par les parois latérales.
la durée de réverbération pour cette mesure est prise conventionnellement à 0,5 seconde.
1. Absorber n'est pas isoler: matériaux indices et techniques n'ont rien de commun.
2. Le matériau miracle n'existe pas: doublages minces, feuilletés viscoélastiques, bois, liège, plomb, latex,
plâtre, etc. ne sauraient résoudre à eux seuls tous les problème que pose l'acoustique.
3. Les indices mesurés en laboratoire ne peuvent pas être transposés sans précautions à une réalisation
de chantier: les conditions de l'essai doivent être comparées à celles prévues pour la mise en œuvre.
4. Simuler n'est pas mesurer: aucune simulation ne remplace un essai en laboratoire; d'autant que la validité
des résultats dépend du mode physique instrumenté, des données d'entrées, etc.
5. Les «derniers» dB sont les plus difficiles à atteindre. On passe aisément de 0 à 30 dB d'isolement, mais
beaucoup plus difficilement de 50 à 80 dB.
6. Attention aux arguments fallacieux: tel survitrage qui «coupe le bruit de moitié, ne le réduit que de 3 dB,
ce qui est imperceptible. Telle fenêtre qui le « coupe à 90% », le réduit en fait de 10 dB... On peut alors être
très loin des 30 dB d'isolement global minimum de façade exigés notamment par la NRA.